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religion - Page 77

  • Le fondamentalisme chrétien ne conduit pas à la violence mais à la sainteté

    Dans son numéro d'octobre de In Altum, la Famille Missionnaire de Notre-Dame propose une synthèse à destination des plus jeunes du Texte de la Commission Théologique Internationale (2014) intitulé Dieu Trinité, Unité des Hommes – Le monothéisme chrétien contre la violence :

    "Si on en croit nos médias et nos « têtes pensantes », le monothéisme est source de violence : il s’oppose à tout progrès humain et, en voulant imposer SA vérité, il génère fondamentalisme et intolérance, ennemis de notre liberté…

    En comparaison, le polythéisme est jugé tolérant et l’athéisme mieux encore : avec lui, pas de Dieu qui nous divise ! Il suffit pourtant de voir où nous ont conduits les 2 grands systèmes athées du siècle dernier, le nazisme et le communisme, et aujourd’hui la dictature du relativisme… Si celle-ci est plus confortable (j’ai raison, tu as raison, nous avons tous raison !) elle ne nous mènera jamais à la paix : on justifie ainsi l’indifférence, voire la défiance réciproque et cela décourage en tous cas de s’engager pour la vérité puisqu’on prétend qu’elle n’existe pas…

    Derrière le terme générique de « monothéisme », c’est bien souvent le christianisme qui est visé. C’est pourquoi la CTI a voulu clarifier la théorie selon laquelle il existe un lien nécessaire entre monothéisme et guerre de religion, en montrant combien la violence au Nom de Dieu est au contraire la plus grande perversion de la foi en Dieu. Comme le disait récemment le Pape François : « Tuer au nom de Dieu est satanique  ».

    En parcourant l’Histoire du Salut, on découvre que Dieu, à travers un peuple choisi, cherche à faire alliance avec tous les hommes. Sans tomber dans un dualisme « Dieu de l’Ancien Testament = Dieu de violence »/ « Dieu du Nouveau Testament = Dieu d’amour », les pages les plus dures de l’AT – châtiments divins, ordres d’extermination … – doivent être relues en comprenant :

    d’une part la pédagogie divine qui « affine » peu à peu son peuple en tenant compte de la logique des peuples du moment, de leurs conditionnements humains (et on peut admirer la force de l’éducation divine qui permet peu à peu de dépasser la violence et de purifier la foi !). On perçoit alors la grande miséricorde de Dieu qui accepte et désire faire de l’homme son interlocuteur.

    d’autre part du style littéraire propre aux auteurs de l’Ancien Testament, plus libre que celui de nos récits proprement historiques, visant à accentuer l’intervention divine dans l’histoire. On attribue à Dieu des événements qui peuvent être le simple fait des hommes.

    Avec Jésus, Dieu manifeste pleinement sa réponse à la violence : Il livre sa vie en sacrifice… Au jardin des Oliviers, Jésus interdit à ses disciples toute violence ; Il se livre Lui-même mais demande que ses disciples soient épargnés… Cela ne l’empêche pas d’être ferme dans le témoignage rendu à la Vérité mais Il interdit le conflit sanglant avec le parti hostile en remettant sa vie entre les mains de Dieu et en intercédant même pour ses bourreaux.

    Il nous montre l’exemple : si la Révélation ne se défend pas par la violence, elle ne doit pas non plus être reniée  !

    Alors NON, le christianisme n’est pas violent : regardons l’exemple de nos martyrs (vitrail du martyre des carmélites de Compiègne) ! C’est même l’unique chemin pour vaincre la tentation de la domination grâce au double commandement qui le fonde : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Le fondamentalisme chrétien ne conduit pas à la violence mais à la SAINTETÉ"

    Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Qaraqosh la chrétienne a été libérée du joug de l’EI

    Irak - L’armée a atteint samedi le centre de cette ville proche de Mossoul, et procédait à son nettoyage.

    Image : Twitter - @bbcworld

    L’armée irakienne a repris samedi la ville majoritairement chrétienne de Qaraqosh, contrôlée depuis 2014 par le groupe terroriste Etat islamique (EI). Cette avancée s’inscrit dans le cadre des opérations en cours pour dégager les abords de Mossoul, fief de l’EI dans le nord de l’Irak.

    Des unités de l’armée ont atteint le centre de Qaraqosh, ville située à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Mossoul. Elles menaient une opération de nettoyage à travers la ville, qui a été vidée de sa population en 2014, lorsque les djihadistes ont mené une offensive-éclair dans le nord et l’ouest de l’Irak.

    Avant de s’attaquer à Qaraqosh, des unités spéciales de l’armée irakienne avaient reconquis, cette semaine, Bartella, une autre localité chrétienne au nord de la ville.

    Un militaire américain a estimé à moins de 200 le nombre de combattants djihadistes encore présents à Qaraqosh. « J’ai vu des barricades, je suppose qu’il y a des tranchées et des tunnels entre les bâtiments », a-t-il ajouté sous le sceau de l’anonymat.

    L’armée irakienne s’efforce de progresser vers Mossoul à partir du sud, tandis que les combattants kurdes, les peshmergas, tiennent les fronts à l’est et au nord de la métropole. [....]

    La suite sur Tribune de Genève

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Qaraqosh-la-chretienne-a-ete

  • Livre : « Les grandes figures catholiques de France »

    L’historien François Huguenin raconte dans son dernier livre quinze grandes figures catholiques de France (« Les grandes figures catholiques de France »).

    De Clovis à de Gaulle, le catholicisme constitue la matrice profonde de la France : Saint Louis mourant de la peste à Tunis lors de la huitième croisade ; Jeanne d’Arc, la fille du peuple faisant sacrer Charles VII à Reims ; Richelieu, cardinal et ministre tenant tête à l’Europe et aux grands ; Louis XVI, martyr de la Révolution qui pardonna à ses bourreaux sur l’échafaud… Qu’ils soient monarques, saints, religieux ou laïcs, tous incarnent une part du roman national. ( (Présentation de l’éditeur)

    Pourquoi ce livre ?

    Je suis persuadé que ce sont les hommes – et les femmes – qui font l’Histoire ! Beaucoup plus que les systèmes institutionnels et les contextes socio-économiques. J’ai donc voulu leur consacrer ce voyage dans notre histoire et, pour chaque personnalité choisie, brosser un portrait qui, sans prétendre sonder les reins et les cœurs, essaie de comprendre au mieux l’homme et son tempérament. Et puis nous sommes dans une société qui s’est coupée de son histoire ; or cette histoire est consubstantielle au catholicisme.

    Ces quinze personnages que j’ai choisis illustrent cette profonde imbrication. Tous ne sont pas exemplaires, dans leur vie privée notamment, mais nul ne peut dire qu’ils n’étaient pas catholiques.

    Quinze, c’est peu ! Quel a été le critère de votre choix ?

    Cette sélection volontairement resserrée a, je crois, beaucoup de force. Aucun personnage n’est contestable. Ce sont des gens qui ont fait la France, et dont le catholicisme et la foi sont avérés, qui incarnent quelque chose de fondamental dans l’histoire de notre pays, soit dans son ébauche, avec Clovis, soit dans son déclin, avec Louis XVI. Avec un personnage très à part : sainte Thérèse de Lisieux. Elle n’a rien fait et elle a fait beaucoup. C’est la force de la prière… [...]

    Vous parlez de Louis XIV et non de Louis XIII, qui a consacré la France à la Vierge Marie…

    Louis XIV est l’homme de l’apogée français. Je ne sous-estime pas la foi de Louis XIII, ni la beauté de la consécration de la France à Notre-Dame. Mais je consacre déjà un chapitre à Richelieu, qui est une extraordinaire figure catholique. Louis XIV me paraît fondamental sur plusieurs points. Beaucoup de lecteurs vont découvrir en lisant ce chapitre que ce roi avait une foi très profonde. [...]

    Richelieu, auquel vous consacrez un chapitre, n’a-t-il pas cédé à la raison d’État, au sens machiavélique du mot ?

    Il n’a pas fait grand-chose contre la morale. On peut certes dire qu’il a géré sa fortune de façon avisée, mais à l’époque, c’était considéré comme normal, la frontière entre vie privée et vie publique n’étant pas ce qu’elle est aujourd’hui.

    À propos de sa dureté, dans l’affaire des duels, par exemple, Louis XIII est plus dur que lui. Je ne vois pas de machiavélisme chez lui. On a confondu chez lui une volonté de fer, au prix de sa santé, et sa cruauté, et son côté calculateur. Certes, il calculait, mais au service de la France. Il n’est jamais cynique, et il est très humain, il est sensible, il pleure. Et c’est un prêtre, comme l’a montré Arnaud Teyssier dans sa biographie de façon très novatrice. Il a une conception sacerdotale de la politique, il se sacrifie pour la France et pour le roi. C’est un des plus grands génies de notre histoire.

    Famille chrétienne

    http://www.fdesouche.com/770777-livre-les-grandes-figures-catholiques-de-france

  • [Éditorial de L’AF n° 2941] Des évêques plus mondialistes que catholiques ?

    Encensé par Libération (du 13 octobre) qui y voit « un texte qui fait du bien », et plus généralement par la presse de l’oligarchie, nous avions tout lieu de craindre le dernier opus du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France (CEF), sous le titre "Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique".

    D’autant que sa sortie en libraire avait été précédée par un entretien, d’une niaiserie affligeante, de Mgr Pontier, président de la CEF, dans Le Monde (du 14 octobre) — une page et demie ! Grand apôtre du vivre-ensemble « au ras du terrain », l’archevêque de Marseille qui, comme les socialistes de Terra Nova, voit dans chaque migrant ou presque une chance pour la France — « Ce sont aussi des talents qui nous arrivent » ...et dont nous dépouillons leur pays d’origine —, a « un peu honte » quand, contrairement au Liban, voire la Grèce et l’Italie, il ne voit pas notre pays « manifester le minimum d’accueil  ». Il n’a pas, en revanche, « un peu honte » de déconsidérer la Manif’ pour tous du dimanche suivant : car pour Mgr Pontier, le mariage pour tous, et, nous supposons, ce qui va avec, à savoir le prétendu droit à l’enfant, ne « tracassent » qu’ « un certain nombre de Français », qui, en manifestant, « donnent l’apparence d’une “militance excessive”  ». Il y a donc eu à Paris, ce dimanche, 200 000 militants excessifs !

    Ces propos illustrent bien la teneur de l’opus épiscopal : il faut désormais avaliser les évolutions de la « société », terme qui, selon la vulgate communautariste et mondialiste auquel ce texte emprunte son vocabulaire, est employé comme synonyme de « nation » ou de « pays ». Et si la question de l’identité est posée, c’est, là aussi, uniquement pour constater que, entrés dans une société « pluriculturelle  », nous devons positiver.

    Libération a raison sur un point : le diagnostic « n’est pas vraiment neuf », qu’il s’agisse du discrédit de la classe politique, de l’individualisme, du consumérisme et du matérialisme ambiants, de l’éclatement de la société en différents communautarismes, de « la question du sens » au sein d’une « société en tension » et du « contrat social à repenser ». Non, ce qui est intéressant, c’est ce que ce texte révèle de l’état d’esprit de nos évêques, du moins de ceux qui composent la commission permanente de la CEF, ce « pays légal » épiscopal censé s’exprimer au nom de tous. D’autant que leur parole sur le politique est rare, ce qui devrait donner d’autant plus de poids à un texte qu’ils destinent non seulement aux catholiques mais à tous les citoyens français. Ou plutôt non : « aux habitants de notre pays ». Or la différence n’est pas mince.

    Il pourrait en effet paraître paradoxal, alors que ce texte a été publié en complément de celui de juin dernier visant à donner « quelques éléments de réflexion » pour « 2017, année électorale », qu’il ne s’adresse pas en priorité aux citoyens. C’est qu’il s’agit bien, selon le titre d’un rapport commandé par le Gouvernement qui avait fait scandale en 2013, et dont ce texte n’est finalement que la version cléricale, de « faire société commune dans une société diverse », à savoir, comme l’affirment les auteurs du document épiscopal, de « gérer (sic) la diversité dans notre société », le christianisme ne devant plus être sollicité que pour « partager son expérience doublement millénaire et sans renouvelée d’accueil et d’intégration de populations et de cultures différentes dans la naissance d’une identité qui ne nie pas les autres appartenances ». Ou quand l’annonce du message évangélique est réduite à la valorisation d’une chrétienne attitude dans la gestion du vivre-ensemble. Du reste, cette attitude ne « doit pas être une confrontation de vérités, mais une recherche ensemble, en vérité », c’est-à-dire, en bon français, et non plus en sabir estampillé CEF, une recherche, certes emplie de sincérité, mais neutre au plan des vérités évangéliques, puisque toutes les idées se valent dans un relativisme dont on croit que sortira la paix sociale — comme si la société, comme la nature, n’avait pas horreur du vide. Du reste, « liberté, égalité, fraternité », « ces trois mots sont une change pour notre pays » (Mgr Pontier). Au pays enchanté des valeurs républicaines, qu’a-t-on encore besoin de parler d’évangélisation ?

    Remarquons simplement, nous qui ne nous intéressons dans ces colonnes qu’à l’humble bien positif de la cité, que le document avalise, voire revendique, finalement comme une « richesse », cette crise de l’identité nationale, qui entraîne la rupture du lien originel entre le christianisme et la France, qu’une laïcité agressive n’a cessé de distendre depuis plus d’un siècle et que le mondialisme, conçu par nos évêques eux-mêmes comme le nouvel horizon de l’humanité, est en voie de rompre définitivement. C’est là que la confusion entre société et nation est active, puisqu’elle vise, en encourageant l’immigration, à rendre inéluctable l’éclatement culturel et donc à placer « l’idée d’une Nation homogène » au rang des accessoires obsolètes — le concept de nation devant s’effacer derrière celui de société plurielle. Car si l’immigration n’est pas sans poser déjà de graves questions à notre communauté de destin, les évêques anticipent, dans l’esprit de Terra Nova, en déclarant qu’il conviendrait d’ores et déjà, face à l’affirmation de différences communautaires ou identitaires, « de redéfinir ce que c’est d’être citoyen français et de promouvoir une manière d’être ensemble qui fasse sens » — charabia qui signifie simplement l’acceptation d’une société multiculturelle dans une logique communautariste. Et pour bien enfoncer le clou d’affirmer que « le danger serait d’oublier ce qui nous a construits », c’est-à-dire notamment le christianisme, mais dont l’action est manifestement révolue, « ou, à l’inverse, de rêver du retour à un âge d’or imaginaire ». Plus explicite encore, Mgr Pontier, dans Le Monde, évoque une « supposée identité fermée, éternelle, que tout le monde aurait partagée dans le passé ». Voilà à quoi certains de nos évêques ramènent aujourd’hui le baptême de Clovis, et par là-même de la France, aux promesses duquel, en 1980 au Bourget, saint Jean-Paul II demandait aux Français s’ils étaient demeurés fidèles, déjà, sans susciter l’enthousiasme d’un bon nombre de nos évêques. N’osa-t-il pas aller jusqu’à qualifier la France de « fille aînée de l’Eglise » ? Il est vrai : « Dieu nous préserve aussi des saints ! », s’exclame le doyen de Blangermont devant le jeune curé d’Ambrecourt, dans le Journal d’un curé de campagne de Bernanos…

    Pour le rapport socialiste de 2013, il convient de « faire évoluer la société française [...] afin de permettre à toutes les personnes qui résident en France de vivre ensemble, de participer à une “société des égaux”, d’être (re)connues dans leur diversité, [...] simplement pour leur présence sur le territoire national ». Le texte épiscopal ne dit pas autre chose, en s’adressant aux « habitants de notre pays  », et non aux Français, tous ces « habitants  » étant destinés à partager une citoyenneté devenue le prête-nom d’un vivre-ensemble riche d’ « identités plurielles », ...et heureuses ? Et dans la dénonciation de « postures racistes réciproques », comment ne pas voir un écho à la définition européenne de l’intégration comme « processus dynamique à double sens d’acceptation mutuelle de la part de tous les immigrants et résidents des États membres » ? Ne sommes-nous pas tous des migrants, après tout ?

    Ce texte aurait mérité un 10 sur 20 s’il avait été la dissertation sans personnalité d’un potache auquel son professeur d’instruction citoyenne avait demandé de réfléchir sur le vivre-ensemble. Malheureusement il exprime, du moins officiellement, la pensée de nos évêques, manifestement soumise à la logique du mondialisme, prélude au village planétaire. Il n’est pas certain que, là aussi, le pays réel soit en accord avec le pays légal.

    François Marcilhac - L’Action Française 2941

    - Conseil permanent de la Conférence des évêques de France - Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique - CERF- MAME - BAYARD, 4 euros
    - Faire société commune dans une société diverse

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-AF-no-2941-Des

  • Samedi, SOS Tout Petits était dans la rue

    Samedi, l'association SOS Tout Petits priait le rosaire à Paris, à l'angle nord-ouest du Bd Montparnasse et de l'Avenue de l'Observatoire (RER B - Port-Royal) :

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    Michel Janva

  • Les Sentinelles de Nantes ne lâchent rien

    Communiqué des Sentinelles de Nantes :

    Sentinelle de Nantes, ce message des Veilleurs nantais est pour toi ! : 

    Chers amis Veilleurs,

    Depuis quelques temps, nos boîtes mails et les réseaux sociaux grouillent de l'information la plus importante du moment : la Manif pour tous nous convoque à Paris le 16 octobre pour un nouveau rendez-vous avec l'Histoire. Le sujet est en effet si important en cette année électorale !

    Encore une fois, il faut nous remotiver les uns les autres pour ce Rendez-vous où inévitablement nos effectifs seront comptés et observés.

    Quelle que soit la communication mensongère de nos adversaires après l'évènement, ils sauront la réalité de notre mobilisation et mesureront au travers du nombre de manifestants s'ils peuvent désormais tourner la page et faire leurs affaires tranquillement sans être gênés.

    Quant à la grande majorité des politiciens dont on voit la tiédeur et la mollesse sur les sujets de société, ils ont absolument besoin de constater la longévité  de cette mobilisation pour ne pas se laisser entraîner une fois de plus vers la facilité et le politiquement correct.

    Depuis plus de 3 ans déjà, vous répondez présent. Nous savons que vous allez continuer.

    Aussi, nous  vous donnons rendez-vous après la Manif du 16 octobre prochain pour la première veillée de la saison 4.


    "Les plus grandes tragédies de l'Histoire sont advenues non par la volonté malfaisante de quelques-uns, mais à cause de la passivité de la masse."

    Alors ne soyons pas cette masse et sortons encore une fois de notre canapé pour manifester et pour veiller ! 

    Les lieux et dates de la prochaine veillée vous seront communiqués ultérieurement. 

    D'avance, merci de votre mobilisation si cruciale.

    Dans l'Espérance !

    Les Veilleurs nantais

    Marie Bethanie

  • Charles de Foucauld : un grand Français et un grand chrétien

    Jacques Richou et Les Amis de René Bazin viennent de faire paraître aux excellentes éditions Via Romana une Petite vie de Charles de Foucauld pour le centenaire de sa disparition. Ce livre est formé des éléments essentiels de l'ouvrage de l’académicien monarchiste et catholique, René Bazin, Charles de Foucauld, explorateur du Maroc, ermite au Sahara, paru en 1921. Dans son amicale dédicace, Jacques Richou m'écrit : « Un exemple d'actualité par ses deux engagements au service de la patrie, de la terre, la France, et sa patrie céleste ».

    La jeunesse de Charles Foucauld

    Charles de Foucauld est né à Strasbourg le 15 septembre 1858. Son père, le vicomte de Foucauld de Pontbriand, sous-inspecteur des forêts, et sa mère, moururent en 1864, à quatre mois de distance. L'éducation de Charles et de sa sœur fut confiée à leur grand-père, qui avait à cette date près de soixante-dix ans : un grand-père aimant et indulgent à l'égard des colères de l'enfant qu'il considérait comme un signe de caractère. Car Charles était violent, ne supportant pas la moindre contrariété. On lira dans ce livre un exemple de ce caractère quelque peu forcené. Jusqu'à la guerre de 1870, il fut élevé dans une école dirigée par les prêtres du diocèse de Strasbourg, puis au lycée de cette ville. La guerre le chassa, avec sa soeur et son grand-père. Ils se réfugièrent à Berne, pour venir, en 1872, habiter Nancy. Il y perdit la foi. Il écrira que c'est pendant la rhétorique qu'il a perdu toute foi, « et ce n'était pas le seul mal ». Il dira : « À dix-sept ans, j'étais tout égoïsme, toute vanité, toute impiété, tout désir du mal, j'étais comme affolé. » Paresseux au possible, il se fait renvoyer de son école. Et il ajoute : « De foi, il n'en restait pas trace dans mon âme ». Mais il conserve une très profonde estime pour ses maîtres religieux. Il sera admis au concours de l'Ecole militaire en 1876. Pas brillamment, certes, puisqu'il sera l'un des derniers de la promotion. Le général Laperrine, qui sera son grand ami plus tard, dira : « Bien malin celui qui aurait deviné, dans ce jeune saint-cyrien gourmand et sceptique, l'ascète et l'apôtre d'aujourd'hui ». René Bazin, à la vue de ses portraits, écrit : « Un buste et un cou trop épais, un visage rond, empâté et sans style, qui n'a de beau que le front, droit et large, et la ligne à peine courbée des sourcils. Enfoncés dans l'orbite, les yeux, brillants et peu commodes, ont été rapetisses par la graisse qui les presse. Quant aux lèvres, indolentes, peu formées, elles sont de celles qui goûtent, parlent peu, et ne commandent pas. La chair domine ». Un portrait assez effarant... Comment Charles de Foucauld deviendra-il celui qu'il sera ? Bazin répond : « C'est le miracle de l'âme qui sculpte la carcasse et met sa signature. » Il aura, à Saint-Cyr, comme anciens, ou comme camarades, Pétain, Driant, Valombrosa, l'extraordinaire marquis de Mores. Il y vit « une existence de doux philosophe épicurien », dira son ami le duc de Fitz-James. La vie qu'il mènera, au sortir de Saint-Cyr, à Pont-à-Mousson, ne sera pas des plus catholiques. Bazin écrit : « Il menait la vie à grandes guides, faisant participer à des plaisirs variés, dont les plus raffinés paraissent être ceux de la table, de nombreux camarades et des compagnes aimables souvent renouvelées ». Bref, c'est ce que nous appelons trivialement aujourd'hui, un bringueur. Et puis, il eut l'ordre, avec le 4e hussard, de rejoindre Bône et Sétif. Il y fut suivi par une "créature", ce que les autorités n'apprécièrent que modérément. Il prit fort mal l’ordre de son colonel de la renvoyer en France, et se rebellant, eut droit à un rapport au ministre de la Guerre, un retrait d'emploi, pour indiscipline et inconduite, au printemps 1881. Mais voici la nouvelle de l'insurrection du marabout Bou-Amana qui prêchait la guerre sainte dans le Sud-Oranais. Il demanda son retour à l'armée, acceptant toutes les conditions, dont le retour en métropole de la "créature". Et là, miracle. Son futur grand ami, le général Laperrine, le raconte : « Au milieu des dangers et des privations des colonnes expéditionnaires, ce lettré fêtard se révéla un soldat et un chef ; supportant gaiement les dures épreuves, payant constamment de sa personne, s'occupant avec dévouement de ses hommes, il faisait l’admiration des vieux du régiment. » « Il savait se faire aimer », dira un de ses soldats, « mais c'est qu'il aimait aussi le troupier ».

    Foucauld explore le Maroc

    Le lieutenant de Foucauld a vingt-quatre ans et découvre cette terre qui le fascine. Il s'installe à Alger, démissionne de l'armée, et se décide à explorer le Maroc, pays fermé et dangereux. Il apprend l'arabe et se lie à Oscar Mac Carthy, un étonnant savant explorateur, insensible au froid et au chaud, qui a voyagé sans escorte, n'ayant peur de rien car, dit-il, selon le proverbe oriental : « Mille cavaliers ne sauraient dépouiller un homme nu ». Mais quel déguisement choisir pour voyager au Maroc ? Foucauld choisit le costume de commerçant juif. Il est accompagné dans son équipée par un juif pur porc, le rabbin Mardochée Abi Serour qui lui servira de guide. Nous sommes le 10 juin 1883. Charles de Foucauld, qui s'appelle provisoirement le rabbin Joseph Aleman, et Mardochée, se dirigent d'abord vers Tlemcen, d'où, grâce à l'aide de juifs indigènes, ils pourront pénétrer au Maroc par Tetouan. Toujours attifé de sa calotte noire, le mouchoir bleu, les babouches noires et les mèches de cheveux tombant des tempes aux épaules.

    Il pénètre dans Chechaouen où un seul chrétien était entré, un Espagnol, en 1863. On ne le revit jamais... Le sentiment de la peur était totalement étranger à Charles de Foucauld. Il arrivera à Mogador le 28 janvier 1884 et fut fort mal accueilli au consulat par un secrétaire qui le prit pour un loqueteux. Regardant par le trou de la serrure pendant que le visiteur faisait sa toilette, il vit quantité d'instruments de physique émerger des plis de ses vêtements. Et Foucauld poursuivit l'exploration de ces terres largement inconnues. Un rapport de la société géographique de Paris, paru un an plus tard, évoquera « le plus important et le plus remarquable voyage qu un Européen ait entrepris au Maroc depuis un siècle ou plus ».

    La conversion de Charles de Foucauld

    Il va reprendre le chemin du Sud algérien, à l'automne 1885, et entend, fasciné, ces appels à la prière, cette perpétuelle invocation à Dieu qui s'élevait autour de lui chez ces hommes, prosternés cinq fois par jour vers l'Orient. Il dira plus tard : « J'ai songé à me faire musulman ». Il est encore incroyant mais, lors d'un court voyage auprès de sa famille, en France, il va faire une rencontre déterminante : celle de l'abbé Huvelin, son aîné de vingt ans. La foi va se rapprocher de lui et il va se rapprocher de la foi. Il dira à une cousine : « Vous êtes heureuse de croire : je cherche la lumière, et je ne la trouve pas. » Le lendemain, l'abbé Huvelin vit entrer dans son confessional ce jeune homme qui ne s'agenouilla pas, et lui dit : « Je n'ai pas la foi; je viens vous demander de m’instruire. » L'abbé lui répondit : « Mettez-vous à genoux, confessez-vous à Dieu : vous croirez. » Il s'agenouilla et confessa toute sa vie. Et c'est ainsi que Charles de Foucald s'approcha de la table sainte et fit sa « seconde première communion ». Depuis le moment de sa conversion, il s'était senti appelé par la vie religieuse. Il prit l'habit des trappistes le 26 janvier 1890, à l'âge de trente-deux ans, se plaignant d'ailleurs que l’ordre, pourtant très austère, ne lui offrait pas « toute la pauvreté (qu'il) voudrait », ni « l’abjection (dont il) aurait rêvé. » En février 1897, Charles de Foucauld partira pour aller vivre en Terre Sainte une vie d'ermite, après avoir passé sept ans à la Trappe. Son ordination aura lieu le 9 juin 1901. Trois mois plus tard, l'abbé Charles de Foucaud débarquait à Alger. Il allait s'établir dans le sud de la province d'Oran.

    Ermite dans le Sud algérien

    Il vivra à Beni-Abbès, une oasis de 7 à 8 000 palmiers. Il fut bientôt « le marabout blanc ». Le "marabout" déjeunait d'un morceau de pain d'orge trempé dans une décoction d'une plante saharienne, et, le soir, il dînait d'un bol du même thé, auquel il ajoutait un peu de lait concentré. Il y eut bientôt, émergeant du sable, de jeunes palmiers, des figuiers, des oliviers, des pieds de vigne. Son petit enclos devenait un jardin. Il racheta des esclaves du Sahara, nourrit des pauvres, aidé modestement par sa famille, par ses amis. Il dira : « Je veux habituer tous les habitants, chrétiens, musulmans, juifs et idolâtres, à me regarder comme leur frère, le frère universel... Ils commencent à appeler la maison la Fraternité, et cela m'est doux ». Il reçoit certes des visites mais aucun homme ne s'offre à partager la vie de Termite du Sahara. Il écrira : « Ni postulant, ni novice, ni sœur... Si le grain de blé ne meurt pas, il reste seul... » Charles de Foucauld pense que c'est une erreur de considérer que les musulmans ne sont pas assimilables, à condition qu'ils se convertissent. Vaste programme... Il relève que la France s'est trompée en organisant l'école avec, écrit René Bazin, « cette espèce de fureur scolaire dont le principe paraît être d'exhalter la liberté, les droits du citoyen, l'électorat, comme des biens suprêmes. Or l'expérience a montré que, plus les indigènes avaient acquis de culture française, plus ils avaient tendance à nous haïr. Notre éducation, exaltant les droits de l'individu et lui offrant, comme une vérité première, Vidée orgueilleuse et fausse d'égalité, développe encore l'esprit d'insubordination de l'Arabe, créant des déclassés et des révoltés ». Et il ajoute : « L'autre erreur consiste à favoriser et à répandre l'islamisme, car l’animosité contre les chrétiens est, en fait, développée par la loi coranique. » Le Père de Foucauld considère que la première œuvre à faire est « d'apprivoiser les musulmans », considérant que c'est une erreur de croire que les mahométans ne peuvent se convertir. Dans ce livre, paru en 1937 pour la première fois, Bazin écrit ce qui correspond à la pensée de l'ermite : « Si nous ne changeons pas nos méthodes de colonisation, avant cinquante ans, nous serons chassés de l'Afrique du Nord ». Et puis, Charles de Foucauld forme le voeu de pénétrer jusqu'aux régions plus méridionales habitées par les Touareg, peuple de race berbère. Il sera le seul prêtre dans ces régions immenses où les attaques de convois et de postes se multiplient. Il commence à étudier la langue, le tamacheq (il traduira les Evangiles et écrira un dictionnaire), et puis va découvrir une nouvelle immensité, le Hoggar, un pays de montagnes et de hauts plateaux où il établira son ermitage, à Tamanrasset. Il écrit à un de ses amis : « Les indigènes nous reçoivent bien ; ce n'est pas sincère, ils cèdent à la nécessité. Combien de temps leur faudra-t-il pour avoir les sentiments qu'ils simulent ? Peut-être ne les auront-ils jamais. S'ils les ont un jour, ce sera le jour qu'ils deviendront chrétiens. » Et pourtant, il considère que « ces frères ombrageux » du Hoggar, sont « bien moins séparés de nous que les Arabes ». C’est dire... Il vit au milieu des Touaregs. Bazin écrit que « la guerre, l'expédition pour la vengeance et le pillage, telle a été, jusqu’aux débuts du siècle, l'industrie la plus lucrative des tribus touaregs ». Charles de Foucauld note cette réflexion qui se révélera hélas prémonitoire : « Tant que la France n'aura pas une guerre européenne, il semble qu'il y a sécurité ; s'il y avait une guerre européenne, il y aurait probablement des soulèvements dans tout le Sud, et ici comme ailleurs. » L'ermite est seul, terriblement seul. N'ayant pas de servant de messe, il ne jouit pas du privilège de consacrer le corps du Christ. Sa plainte s'élève, constante, dans ses lettres. « 8 septembre, pas de messe car je suis seul » ; « 25 décembre, Noël, pas de messe, car je suis seul » ; 1er janvier 1908 : « Pas de messe, car je suis seul ». Et enfin, il éprouve une immense joie, le 31 janvier : il apprend que le privilège lui est accordé par Rome de célébrer la messe sans servant. Foucauld va séjourner à Tamanrasset jusqu'au début de 1911, s'autorisant un court voyage d'un mois en France où sa famille et ses amis auront la joie de le revoir.

    La guerre et la mort

    Il apprend le 3 septembre 1914 la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France. La guerre sainte est prêchée auprès des tribus. Charles de Foucauld l'avait prévu. Mais il a résolu de ne pas quitter Tamanrasset. La situation à la frontière tunisienne et libyenne n'est pas bonne. Les Allemands arment et encadrent apparemment les tribus rebelles. Charles de Foucauld ne se montre pas des plus modérés. Il écrit en janvier 1916 : « Pour la première fois, je comprends vraiment les croisades : la guerre actuelle, comme les croisades précédentes, aura pour résultat d'empêcher nos descendants d'être des barbares. » Mais l'agitation au sein des tribus se poursuit. Foucauld écrira encore à René Bazin : « Le seul moyen que ces peuples deviennent français est qu'ils deviennent chrétiens. » Le 1er décembre 1916, à la tombée de la nuit, le Père est seul dans sa maison fortifiée. Une troupe de 20 Fellagas, accompagnés d'autant de nomades et de harratins (métis d'Arabes et de Noirs) s'approchent silencieusement de la maison. Pour y pénétrer, il faut un traître. Ce sera le hartani El Madani, qui connaît les habitudes et les mots de passe de son bienfaiteur. Il s'approche de la porte du fortin, fait le signal convenu, se présente comme ayant une lettre à lui remettre. La porte s'ouvre. L'ermite est happé et ligoté. Il sera abattu peu après d'une balle dans la tête. Volontairement ou dans l'affolement suite à l'approche de deux méharistes ? On ne sait pas. Parmi les souvenirs pieux que l'on retrouva dans son antre pillé, il y avait le chapelet de l’ermite, un chemin de croix très finement dessiné, une croix de bois et un tout petit ostensoir où était encore enfermée l'hostie sainte...

    R.S.Rivarol du 22 septembre 2016

    Petite vie de Charles de Foucauld, 140 pages, 19 euros port inclus, Via Romana, 5 rue du Maréchal Joffre, 78000 Versailles.