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religion - Page 99

  • Des réfugiés exclusivement chrétiens pour la Slovaquie

    Lu ici :

    "Oui à l'accueil (modeste) de réfugiés chrétiens, mais non aux musulmans : c'est en substance le message envoyé par les autorités slovaques, mercredi, alors que l'Europe fait face à un afflux croissant de migrants originaires d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Afghanistan (...)

    Face à cette crise de grande ampleur, la Commission européenne fait pression depuis plusieurs mois sur les pays d'Europe centrale et orientale afin qu'ils participent davantage à l'effort humanitaire. Sans grand succès. La Slovaquie a néanmoins accepté de recevoir 200 syriens (...). Mais à une seule condition : qu'ils soient chrétiens et non musulmans, a pris soin de préciser le gouvernement slovaque. Au risque de provoquer une levée de boucliers en Europe.

    Se défendant d'accusations de racisme et de discriminations, le porte-parole du ministre de l'Intérieur, Ivan Metik a vite réagi au micro de la BBC : « Nous voulons vraiment aider l'Europe face à cette vague migratoire, mais non sommes seulement un pays de transit et les migrants ne veulent pas rester en Slovaquie. » Et d'ajouter : « Nous pourrions prendre 800 musulmans, mais nous n'avons pas de mosquées en Slovaquie. Comment les musulmans pourraient-ils se sentir intégrés s'ils ne se sentent pas bien ici ?               

    Cette décision fait écho aux propos du Premier ministre slovaque, le social-démocrate Robert Fico, qui avait déclaré en janvier : « La Slovaquie est un pays chrétien depuis toujours, nous ne pouvons accepter une arrivée de 300.000 ou 400.000 migrants musulmans qui construiraient des mosquées partout dans le pays et tenteraient de changer la nature, la culture et les valeur de notre Etat. »" 

    Philippe Carhon

  • Ces femmes yézidies qui terrorisent à leur tour Daesh

    Elles ont décidé de ne plus subir la terreur et ont formé un bataillon de 123 femmes de 17 à 30 ans qui font littéralement trembler de crainte les combattants terroristes. Leur particularité ? Être entraînées par une ancienne chanteuse à succès.

    Xate Shingali, 30 ans est une ancienne chanteuse yézidie. Après avoir obtenu le feu vert du président kurde Massoud Barzani, elle a formé un bataillon exclusivement féminin combattant aux côtés des Pershmergas en Irak.

    «Ils nous violent. On les tue.»

    Ces amazones ciblent spécifiquement les combattants de l'Etat islamique. Ce dernier en effet kidnappe régulièrement des filles yazidies, les vend et en fait des esclaves sexuelles. Au total, les djihadistes ont tué plus de 5.000 Yazidis et capturé 500 femmes et enfants.

    En savoir plus : Daesh exécute 19 filles qui refusaient de devenir esclaves sexuelles

  • « Les racines de notre Europe sont-elles chrétiennes et musulmanes ? » de Guy Rachet

    Les papes Jean Paul II et Benoît XVI ayant donné l’exemple, le premier en sollicitant humblement le pardon des mahométans pour les atrocités commises pendant les Croisades, le second en priant tourné vers La Mecque dans l’ancienne basilique Sainte-Sophie d’Istanbul transformée en mosquée puis en musée, les chrétiens seraient-ils tétanisés devant l’islam, comme ils le sont devant le judaïsme depuis la Shoah ?

    Al-Andalous, paradis ou enfer ?

    On se souvient de la phrase définitive du président Jacques Chirac refusant en mai 2003 toute référence au christianisme dans la constitution européenne au prétexte que « les racines de la France sont tout autant musulmanes que chrétiennes », en raison de l’inestimable apport culturel prétendument dû aux docteurs et philosophes de l’islam. L’antienne est reprise les 17 et 18 juin 2011 à la Sorbonne à l’occasion d’un très officiel colloque sur « L’Europe et l’Islam, d’Al Andalous aux négociations d’adhésion de la Turquie ». Et comme rien ne doit être négligé pour imposer ce nouveau credo à nos peuples, le magazine Histoire le si mal nommé avait consacré un mois plus tôt un dossier extatique à Al-Andalous, ce « paradis perdu », émergeant d’un océan de barbarie, où toutes les religions et toutes les communautés auraient vécu en paix dans le meilleur des mondes évolués, irradiant ses lumières de l’Irlande à la Chine. Dommage pour le mensuel : au même moment sortait un livre de Guy Rachet, Les racines de notre Europe sont-elles chrétiennes et musulmanes ?, dénonçant entre autres cette sornette devenue vérité d’évidence à force de rabâchage. Or, de même que Sylvain Gouguenheim, auteur d’un autre ouvrage radicalement démythifiant, Aristote au Mont Saint-Michel(éd. du Seuil 2008), l’historien Guy Rachet, auquel on doit de multiples études et romans sur la Grèce et l’Egypte notamment, n’a rien d’un indéfectible paladin du Vatican. Bien au contraire : tout comme son ami l’écrivain Pierre Gripari en guerre contre « Le Méchant Dieu » de la Bible, l’historien revendique bien haut son agnosticisme et son hostilité à tous les monothéismes venus d’Orient, « stérilisateurs », selon lui, des grandes époques, des grandes civilisations et de la haute pensée qui les ont précédés.

    Mais tous n’ont pas à ses yeux la même capacité de nuisance. Ainsi écrit-il :

    « Si l’on me demande : Le christianisme a-t-il exercé une influence capitale sur le développement de ce qu’on put appeler la civilisation européenne ? Je répondrai oui, à l’évidence [avec] le déploiement prodigieux d’une vaste architecture laquelle, sur les données romaines et plus encore gréco-byzantines, nous a donné ces merveilles de l’art que sont les cathédrales romanes, gothiques et baroques (…). Par ailleurs, la mythologie issue de la légende chrétienne et la théologie sont à l’origine de toute une peinture et une sculpture dites sacrées qui apparaissent comme des manifestations uniques et sublimes d’un art religieux. »

    « Si l’on me demande : Les racines de l’Europe sont-elles d’une certaine manière musulmanes ? Je répondrai : en aucune manière. Et je préciserai que l’islam en tant que religion se trouve à l’opposé de la mentalité européenne telle qu’elle s’est forgée pendant des millénaires au cours desquels se sont accumulées des nappes de populations et de cultures diverses qui ont constitué l’Europe dans sa diversité et dans son unité. »

    Cette conclusion couronne une étude aussi érudite que parfaitement étayée (impressionnante bibliographie), qui commence par le survol des « substrats ethniques de l’Europe », où romanité et germanité parfois s’opposèrent et souvent composèrent pour s’harmoniser (en matière de droit notamment, comme l’a souvent souligné l’avocat Eric Delcroix), et où les constantes références n’excluent jamais un ton polémique assez réjouissant : par exemple, quand l’auteur étrille les intellectuels et chercheurs triturant désespérément les textes pour légitimer leur zèle islamomaniaque, ou quand il évoque le Kossovo, foyer national serbe follement abandonné par les Occidentaux aux mafias islamistes pressées – comme, du reste, les envahisseurs turcs avant elles – de détruire les plus purs chefs-d’œuvre de l’art orthodoxe… parfois d’ailleurs, ajouterons-nous, sublimés par un apport catholique, comme l’admirable monastère de Detchani, qui inclut la plus vaste cathédrale médiévale des Balkans et dont, au XIVe siècle, le roi serbe Stefan Ourosh avait confié la construction à des franciscains italiens, bel exemple d’unité européenne.

    Byzance, la grande oubliée

    On retiendra, parce que les faits sont mal connus sous nos climats, le chapitre sur le rôle déterminant – sans commune mesure avec celui que l’on prête indûment aux musulmans ! – joué par l’empire byzantin dans la transmission de l’héritage grec classique. Loin de l’obscurantisme des Iconoclastes, les basiléus et les lettrés de Constantinople s’attachèrent à la préservation du patrimoine pictural antique (voir les admirables mosaïques de l’ancienne église Saint-Sauveur stin Chôra, aujourd’hui simple musée) comme des écrits des philosophes, des poètes et des dramaturges qui avaient fait de l’Hellas le phare intellectuel du monde alors connu. Car ce n’est pas à quelque ouléma du Caire ou de Grenade qu’on doit la redécouverte d’Homère, d’Hésiode, de Diogène Laërce ou même du sceptique Pyrrhon mais à « Byzance, la grande oubliée » qui, avant que ne s’abatte sur elle, en 1453 – jour de deuil pour notre continent – la nuit ottomane, transmit ces richesses à Rome, avec le « souffle vivifiant de la Grèce antique ».

    Car le mécréant qu’est Guy Rachet ne mésestime pas l’action de la Papauté, ou du moins de certains pontifes, passionnés par l’Antiquité – même venue la Contre-Réforme – dans la prise de conscience de l’héritage ainsi transmis. Notre historien cite les édits pris par Eugène IV, Nicolas V (qui possédait une bibliothèque de « huit cents volumes, dans lesquels on trouvait des auteurs grecs en grand nombre »), Alexandre VI, etc., pour faire relever les ruines de Rome et restaurer les monuments anciens, tels le Capitole ou « le château Saint-Ange, qui est le mausolée de l’empereur Hadrien », créant ainsi une science toute nouvelle et dont l’Europe garda l’exclusivité des siècles durant : l’archéologie. Bien sûr, les sculpteurs de nos cathédrales n’avaient pas attendu la Renaissance pour représenter la nudité, comme en témoigne l’étonnant « Adam » conçu pour Notre-Dame en 1260, aujourd’hui exposé au Musée de Cluny, certes éloigné de l’ «Hermès» d’Olympie mais qu’un critique a pu définir en 2006 comme un « trait d'union, chaînon manquant entre Praxitèle et Donatello ou Michel-Ange ». Mais, en encourageant les artistes à s’inspirer, même dans les monuments religieux, de la statuaire antique, la papauté donna à tous les arts un prodigieux essor. Les mieux disposés envers l’Islam ne sauraient créditer celui-ci d’un rôle quelconque dans cet essor puisqu’il interdit toute représentation des êtres vivants !

    Ainsi, n’en déplaise au prédécesseur de Nicolas Sarkozy, les racines de notre Europe sont-elles essentiellement grecques et latines (sans oublier les apports slaves, celtes et germano-scandinaves, avec les sagas), le « génie du christianisme » ayant été au fil des millénaires d’assimiler le passé européen et de s’en enrichir. Elles ne sont en aucune façon musulmanes.

    En réaction contre le propos de Jacques Chirac, Guy Rachet avait écrit son livre magistral en 2004, pour Jean-Paul Bertrand, patron des éditions du Rocher. Cette maison d’éditions ayant été rachetée, la commande fut annulée mais Les Racines de notre Europe firent l’objet d’une conférence prononcée en 2005 devant les membres du Cercle Ernest Renan (www.cercleernestrenan.org, contact : infos@cercleernestrenan.org) dont l’historien est aujourd’hui le président. Le livre paraît enfin, hélas trois ans après celui de Sylvain Gouguenheim, étude excellente mais plus ciblée et moins exhaustive que celle de Guy Rachet. Dommage. Mais ceux qui s’intéressent à la question seront comblés. Voilà tout un arsenal d’arguments décisifs pour les Européens en général et nos compatriotes en particulier qui refusent l’envahissement de notre continent par l’islam et l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.

    Camille Galic, Réfléchir & Agir 
    n° 39 (automne 2011) Guy Rachet, Les racines de notre Europe sont-elles chrétiennes et musulmanes ? Ed. Jean Picollec, mars 2011, 565 pages.

    http://archives.polemia.com/article.php?id=4291

  • La Slovaquie prête à accueillir des réfugiés syriens chrétiens, mais pas de musulmans

    Lu ici :

    "La Slovaquie a néanmoins accepté de recevoir 200 syriens issus de camps de réfugiés installés en Turquie, en Italie et en Grèce dans le cadre d’un plan de l’Union européenne qui ambitionne de mettre 40 000 personnes à l’abri. Mais à une seule condition : qu'ils soient chrétiens et non musulmans, a pris soin de préciser le gouvernement slovaque. (...)

    Cette décision fait écho aux propos du Premier ministre slovaque, le social-démocrate Robert Fico, qui avait déclaré en janvier : « La Slovaquie est un pays chrétien depuis toujours, nous ne pouvons accepter une arrivée de 300.000 ou 400.000 migrants musulmans qui construiraient des mosquées partout dans le pays et tenteraient de changer la nature, la culture et les valeur de notre Etat. »

    Les musulmans, rappelle le « Washington Post » , représentent seulement 0,2 % de la population slovaque, qui compte un peu plus de cinq millions d’habitants. L’an dernier, le pays a accordé l’asile à 14 personnes."

    Louise Tudy

  • Nos cloches sonnent pour vous, frères d'Orient

    Voici le texte lu par le père Bernard Domini le 15 août après la messe sur le parvis de l'église de Saint-Pierre de Colombier où se situe la maison mère de la Famille Missionnaire de Notre-Dame en Ardèche :

    "Bien chers amis, nous sommes réunis et unis avec un grand nombre de baptisés de France qui vont faire sonner les cloches à midi en hommage à nos frères et sœurs d’Orient. Nos cloches ne sonneront pas le glas, mais la victoire du Christ, le Vivant. Bien chers frères et sœurs, qui, en ce moment, endurez la persécution, vous n’êtes pas seuls, nous sommes en grande communion avec vous et nous vous remercions de votre courage et de votre fidélité.

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    Par votre souffrance unie à celle de Jésus, vous participez aux grâces de conversion pour notre Eglise de France et pour le renouveau de l’Eglise. Vos glorieux martyrs se réjouissent en ce jour avec la Vierge Marie, les anges et les saints. L’Eglise en Orient, grâce à vous, ne mourra pas. Le sang de vos martyrs est déjà semence de nouveaux chrétiens. Amen, Alléluia, Magnificat !"

    Philippe Carhon

  • « Aristote au mont Saint-Michel : Les racines grecques de l’Europe chrétienne » de Sylvain Gouguenheim

    L’ouvrage de Sylvain Gouguenheim, divisé en cinq chapitres, aborde dans l’introduction la question de la situation respective de l’Orient et de l’Occident. Il fait le point sur la survivance de la Grèce dans le vaste empire romain, devenu chrétien byzantin, où les Chrétiens s’étaient divisés en plusieurs Eglises, Nestoriens en Perse de langue syriaque, Jacobites en Syrie de langue syriaque, Melkites en Egypte et Syrie de langue grecque, Coptes en Egypte de langue issue de l’ancien parler pharaonique.

    Quant au monde oriental, l’hellénisme prit sa source dans l’Antiquité tardive, les auteurs néoplatoniciens plutôt que par la redécouverte du classicisme athénien. Ensuite sont passées en revue les deux opinions courantes, admises de nos jours bien que contradictoires :

    1° procédant d’une confusion entre les notions d’« arabe » et de « musulman », la dette grecque de l’Europe envers le monde arabo-musulman aurait repris le savoir grec et, le transmettant à l’Occident, aurait provoqué le réveil culturel de l’Europe ;

    2° procédant toujours de la même confusion, les Musulmans de l’époque abbasside (l’«Islam des lumières »), dans leur fébrilité pour la recherche, auraient découvert l’ensemble de la pensée grecque qu’ils auraient traduite en arabe, avant de la transmettre à l’Europe par le truchement de l’Espagne par eux occupée puis libérée. Parallèlement, la Chrétienté médiévale serait demeurée en retard, plongée dans un âge d’obscurantisme.

    Byzance, réservoir du savoir grec

    Or Byzance, la grande oubliée des historiens de l’héritage européen, fut le réservoir du savoir grec, qu’elle diffusa dans toutes ses possessions italiennes comme à Rome où la connaissance de la langue grecque n’avait jamais disparu.

    Dans un premier chapitre, l’auteur étudie la permanence de la culture grecque, relayée à ses débuts par le Christianisme d’expression grecque (Evangiles et premiers textes). En outre, dès le Ve siècle, Byzance connut une grande vague de traductions du grec en syriaque, opérées par les Chrétiens orientaux, faisant coexister la foi au Christ et la paideia antique, véhiculée ensuite par des auteurs tels que Martianus Capella et Macrobe, comme l’a fort bien démontré A. Vernet, par les traductions et commentaires de Platon, composés par Calcidius (cosmologie) dès les années 400, et d’Aristote, composés par Boèce (logique et musique). La pensée grecque est aussi présente chez les Pères, chez les prélats d’Italie du sud, grands intellectuels, importée aussi par les Grecs syriaques chassés d’Orient par l’iconoclasme byzantin et par la conquête arabe, pour ne parler que des manuscrits apportés d’Orient en Sicile (Strabon, Don Cassius…), comme le démontrent les travaux de J. Irigoin : autant de régions de peuplement et de culture grecque, noyaux de diffusion à travers toute l’Europe.

    • La conquête musulmane de la Sicile (827) porta un coup dur à ce mouvement : monastères et bibliothèques incendiés ou détruits, habitants déportés en esclavage, dont les rescapés vont en Campanie ou dans le Latium pour y fonder des abbayes (Grotta Ferrata). Les reconquêtes byzantines puis normandes restaureront la tradition hellénique.

    • A Rome, qui avait connu une forte immigration de Grecs et de Levantins fuyant les persécutions perses et arabes, tous les papes, entre 685 et 752, seront grecs ou syriaques, et fonderont des monastères grecs. Pendant des siècles des artistes byzantins (fondeurs de bronze, mosaïstes) viennent en Italie, appelés par de grands prélats, pour orner cathédrales et abbatiales. En Germanie, la cour de l’empereur Otton II, époux de Théophano, ouvre une période de renaissance de la langue et de la culture grecques. Puis son fils Otton III attirera beaucoup de Grecs venus d’Italie du sud, qui occuperont des sièges importants dans l’Empire et l’Eglise (dont l’un des plus célèbres est Rathier de Vérone), y apportant souvent des textes de mathématique et d’astronomie : parmi eux Siméon l’Achéen, militaire byzantin, qui combattit aux côtés de Guillaume le Libérateur à La Garde-Freinet, libérant ainsi définitivement la Provence de l’invasion musulmane. Les élites du Maghreb, juifs et chrétiens, s’enfuient et se réfugient en Espagne.

    • En France , les contacts entre Francs et Byzantins s’intensifient avec Pépin le Bref. Les Carolingiens reçoivent des manuscrits d’Aristote et de Denys l’Aréopagite. Leur entourage compte nombre d’hellénistes. Charlemagne lui-même comprenait le grec. Sous Louis le Pieux deux ambassades byzantines (824 et 827) apportent le corpus du Pseudo-Denys, que traduisit l’abbé de Saint-Denis, Hilduin, même si cette traduction passe pour avoir été fort médiocre ; traduction que l’empereur Charles le Chauve devra charger le savant helléniste Jean Scot Erigène, auteur lui-même de poèmes en grec, de réélaborer

    Les centres de diffusion de la culture grecque en Europe

    L’exposé sur les centres de diffusion de la culture grecque en Europe dans les siècles postérieurs est trop long et répétitif : les princes normands de Sicile encouragèrent le monachisme grec, et l’on pourrait ajouter que leur chancellerie expédiait leurs actes en quatre langues, grec, latin, arabe, normand. A Rome, le haut clergé parle grec. Le Latran, riche d’une immense bibliothèque, diffuse partout des œuvres grecques. Anastase le bibliothécaire, helléniste réputé, fut ambassadeur à Byzance. De Rome, la langue et la culture grecques se diffusèrent dans les pays anglo-saxons : Bède le Vénérable (+ 735) lisait le grec ; Aldhelm de Canterbury (+709), d’une très haute culture classique, enseigna la langue grecque à saint Boniface. Quant à l’Irlande, grand foyer d’hellénisme, outre Jean Scot, ses savants diffusèrent leur savoir dans toute l’Europe du nord, jusqu’à Milan. Pour l’Espagne, la Catalogne surtout offre des textes d’Aristote et des néoplatoniciens, dans les manuscrits desquels on peut remarquer des alphabets et des essais de plume en grec : ajoutons que le même phénomème s’observe aussi dans nombre de manuscrits conservés en France.

    L’auteur accorde un grand chapitre à la médecine, domaine dans lequel le rôle joué par les savants musulmans a été particulièrement exalté. Raymond Le Coz, dans son ouvrage  Les chrétiens dans la médecine arabe  (Paris, L’Harmattan, 2006) a fait justice de cette opinion. Il souligne lui aussi le rôle primordial des chrétiens du Proche-Orient : Nestoriens, Jacobites, Melkites, Coptes, qui traduisirent les textes grecs bien avant l’arrivée de l’Islam. R. Le Coz insiste sur l’héritage byzantin qui imposa les ouvrages de Galien, la place éminente de l’Ecole d’Alexandrie dont l’une des plus grandes figures est Oribase, auteur d’une encyclopédie en soixante-dix livres, rapportant en outre de nombreux textes de ses prédécesseurs. Cette école, brillant encore avec Ammonius (VI° s.) puis Jean Philipon, fut remplacée au VIIIe siècle par celle de Bagdad où Nestoriens et Jacobites transmettront, par leurs traductions en langue arabe, aux musulmans leurs connaissance du savoir grec. Les Nestoriens seront d’ailleurs les médecins des califes de Bagdad et donneront naissance à la figure du « philosophe médecin, souvent astronome, astrologue ou alchimiste, si caractéristique de tout le moyen-âge, arabe et occidental ». Chez les Latins, dès le VIe siècle et grâce à Cassiodore, on connait les travaux de Soranos, médecin grec d’Ephèse (II° s.), Hippocrate, Galien, Dioscoride et Oribase. Puis ces textes circulent dans les abbayes d’Italie du nord et du sud, où la pratique du grec ne cessa jamais : Salerne, le Mont-Cassin, de si brillante réputation que de hauts personnages du nord de l’Europe viennent s’y faire soigner, avec les œuvres de Garipontus et Petrocellus. Quant au célèbre Constantin l’Africain (+1087), sa biographie nous informe qu’il apprit la médecine à Kairouan ou au Caire : on ne peut donc savoir quelles ont été ses sources, bien que, selon Pierre Diacre, il aurait été aussi formé aux disciplines grecques d’Ethiopie : il traduisait directement du grec ou de l’arabe en latin.

    Le XIIe siècle, renouveau des études à partir de sources antiques

    S’attardant sur la Renaissance carolingienne, l’Académie du Palais de Charlemagne, sur Richer de Reims qui aurait enseigné la médecine grecque, Gouguenheim, suivant un plan chronologique un peu confus, dresse un tableau de la Renaissance du XII° siècle, où le renouveau des études puise à la source de la culture antique : traductions d’œuvres scientifiques d’optique, de mécanique dans toute l’Europe, impulsées par l’Ordre de Cluny et son abbé Pierre le Vénérable. Mais pour tous ces savants, peut-on affirmer qu’ils ont tous travaillé sur des traductions directes et que leurs connaissances sont en totalité indépendantes des travaux arabo-musulmans ?

    La circulation directe des textes de Byzance en Italie, vers la France et l’Empire mériterait, pour ces époques, d’être mieux connue, mieux étudiée. Quoiqu’il en soit, grâce à la réforme grégorienne, au renouveau du droit, de la philosophie politique, de la pratique rénovée de la dialectique, partout en Europe et en toutes matières, on constate un regain de l’influence et de l’imitation de l’Antique, la pratique et la découverte de textes grecs et latins. L’abbé Suger de Saint-Denis ne faisait-il pas l’admiration de ses moines grecs parcequ’il récitait de mémoire plus de trente vers d’Horace ? On découvre le livre II de la Logique d’Aristote, l’harmonie du monde de Platon à travers l’étude de la nature (Guillaume de Conches, Hugues de Saint-Victor), des œuvres de Cicéron. La mythologie païenne sert de support à la méthode allégorique d’exégèse de l’Ecriture. L’activité de traduction s’intensifie à Tolède, Palerme, Rome, Pise, Venise, en Rhénanie, à Reims, Cluny, au Bec-Hellouin, au Mont-Saint-Michel. Les Antiques sont les géants de Bernard de Chartres. Tous ces faits sont bien connus et ils témoignent d’une ouverture extraordinaire au savoir antique grec et latin, mais ils ne constituent pas une preuve exclusive d’un transfert directe de cette culture d’orient en occident.

    Dans un deuxième chapitre, l’auteur revient, de façon quelque peu redondante, sur la diffusion du savoir grec par Byzance et la chrétienté d’orient, du VIe au XIIe siècle, rappelant les voies et les hommes qui ont permis la continuité avec le monde occidental depuis l’époque classite que. Le chapitre III est la justification du titre de l’ouvrage : l’Europe a recherché elle-même, et non reçu passivement l’héritage antique, grâce aux moines de ses grandes abbayes qui en firent des traductions directes. L’auteur donne une place centrale à l’abbaye du Mont-Saint-Michel où Jacques de Venise, arrivé au début du XIIe siècle, traduisit du grec en latin de nombreux textes d’Aristote, bien avant les traductions faites à Tolède à partir de textes en arabe. Une antériorité sur laquelle on aurait aimé que l’auteur insistât davantage. Le séjour de Jacques de Venise au Mont-Saint-Michel est contesté par certains historiens. Robert de Torigny, abbé en 1154, témoignera seulement de lui comme traducteur et commentateur vers 1125, mais la présence de ses traductions dans des manuscrits de la bibliothèque d’Avranches n’est sans doute pas due au hasard. La question, au reste, est de peu d’importance : son œuvre demeure et fut largement diffusée, à Chartres, Paris, en Angleterre, à Bologne et à Rome. Jean de Salisbury, dans le Metalogicon, utilise pour la première fois tous les écrits de l’Organon, peut-être dans la traduction de Jean de Venise.

    Arabité et islamisme

    Le chapitre IV est consacré à la nature de la réception des textes grecs par les arabes musulmans. L’opinion commune leur attribue une appropriation totale du savoir grec. Or l’auteur met de nouveau en garde, comme le fait R. Le Coz pour la médecine, contre la confusion entre arabité et islamisme. Le « monde musulman », alors dominant, comportait beaucoup de savants chrétiens, juifs, sabéens, parmi lesquels nombreux étaient des Arabes, arabisés, Persans convertis. Or auparavant les Arabes furent mis en contact dès l’époque ummayyade avec le monde grec et lui furent hostiles. Une grande partie de l’élite byzantine prit la fuite. S’il n’est pas démontré que le calife Umar II a lui-même ordonné l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie, du moins est-ce bien lui qui mit un terme à l’enseignement des sciences dans cette ville, « décision tout à fait conforme à ce que l’on connait du personnage » (R. Le Coz). La destruction de centres de culture aussi célèbres que le Mont Athos, Vatopédi, les raids incessants lancés par les califes en Sicile, au Mont-Cassin, à Rome et jusqu’au nord de la Gaule, aux VIII et IXe siècles, suffisent, dit l’auteur, à « démontrer le peu de goût des peuples musulmans pour la civilisation greco-latine ». Quant à la tradition de la « Maison de Sagesse », qui aurait regroupé des savants de toutes confessions et toutes disciplines, elle repose sur un texte beaucoup plus tardif rapportant la vision d’Aristote qu’aurait eue en songe le calife Al-Mamun, dont la bibliothèque ne fut ouverte, selon le témoignage d’un Musulman, qu’aux spécialistes du coran et de l’astronomie. L’auteur insiste sur les difficultés d’une traduction du grec en arabe : pour la langue, la pensée, dont les musulmans font passer les mots au filtre du coran, le raisonnement, au service exclusif de la foi. Quant à la médecine, R. Le Coz a démontré (dans  Les médecins nestoriens. Les maîtres des Arabes, Paris, L’Harmattan, 2003) que l’Islam n’a rien apporté. En philosophie, la logique aristotélicienne, passée au tamis du néoplatonisme, ne fut appliquée, par le mouvement de la Falsafa, que pour une exégèse rationnelle du Coran.

    Averroès, islamiste pur et dur

    Le parti le plus orthodoxe de l’Islam prit, à partir du IXe siècle, un aspect guerrier, contre la Trinité des chrétiens et le Dieu vengeur des Juifs. Son meilleur représentant est Averroès, médecin et juriste, qui prêcha à Cordoue le djihad contre les chrétiens : pour lui, l’étude de la Falsafa doit obéir aux principes de la chari’a (loi religieuse). De plus, la philosophie doit être interdite aux hommes du commun. Averroès, élitiste, ne fut ni athée ni tolérant. Pour ce qui est de la science politique, jamais l’Islam n’eut recours au système juridique greco-romain. La « Politique » d’Aristote ne fut jamais traduite en arabe : elle leur fut totalement étrangère. L’Islam n’a retenu des Grecs que ce qui leur était utile et ne contrevenait aux lois du Coran : sciences naturelles et médecine, tandis que la théologie chrétienne fut peu à peu pénétrée par la philosophie qui l’amena à évoluer.

    Deux civilisations, deux cultures

    Au dernier chapitre, l’auteur soulève la question de l’ouverture de l’Islam aux autres civilisations. Sauf quelques rares exceptions, ce ne fut, pendant tout le moyen-âge, qu’un long face à face de deux mondes radicalement différents, le plus souvent opposés. Comme nous le rappelle R. Le Coz, les Arabes conquérants ont toujours dédaigné apprendre la langue des pays conquis, puisque leur propre langue était celle de Dieu lui-même, celle de la Révélation. Evoquant la scission en Méditerranée, opérée par l’Islam, entre l’Occident et Byzance, et l’orientation consécutive de l’Europe vers le nord, l’auteur aurait pu invoquer aussi l’origine ethnique des Francs, qui marqua fortement les changements culturels. Pour une étude comparative dans le domaine de la transmission de l’une et l’autre culture, il est évident que l’Islam n’est pas un espace défini, que ces peuples auraient occupé pour s’y fondre, mais une culture fondamentalement religieuse, constituée par conquêtes successives, dans laquelle la politique et le droit (fiqh) dépendent strictement de la religion. En outre, les longs siècles de conflits violents étaient peu compatibles avec des échanges scientifiques. Il est tout aussi indéniable que le Christianisme est né et plonge ses racines dans un univers grec. L’usage de la liturgie grecque à Saint-Jean du Latran comme dans les grandes abbayes de Germanie et de France, de toute antiquité et pas seulement à partir du XIIe siècle, en est une preuve irréfutable. Deux civilisations fondées sur des religions contradictoires à vocation universelle ne pouvaient s’interpénétrer, à moins que l’une s’impose à l’autre, comme ce fut le cas pour l’Egypte et le Maghreb. C’est pourquoi, conclue l’auteur, une culture, stricto sensu, peut à la rigueur se transmettre, non une civilisation.

    En conclusion

    Sylvain Gougenheim rappelle que la quasi-totalité du savoir grec avait été traduite tout d’abord en syriaque, puis du syriaque en arabe par les Chrétiens orientaux, ce que confirme R. Le Coz dans le domaine médical : « comment les Arabes ont-ils pu connaître et assimiler cette science qui leur était étrangère…il a fallu des intermédiaires pour traduire les textes de l’Antiquité et initier les nouveaux venus à des techniques dont ils ignoraient tout. Les intermédiaires nécessaires ont été les chrétiens, héritiers de Byzance, qui vivaient dans le monde soumis à l’Islam et qui avaient été arabisés ». Quant aux occidentaux, outre leur propre tradition de savoir grec, ils bénéficièrent aussi de l’apport de ces chrétiens grecs et syriaques chassés d’orient, de l’Ecole d’Alexandrie, comme le confirment les études de J. Irigoin. Toutes ces données, solidement étayées, autorisent l’auteur à inscrire les racines culturelles de l’Europe dans le savoir grec, le droit romain et la Bible.

    L’annexe 1, qui fait, semble-t-il, couler beaucoup d’encre, est consacré au livre de l’orientaliste Sigrid Hunke, « Le Soleil d’Allah », polémique s’il en est, qui occupe, comme celui de M. Detienne, peu de place dans le débat dans la mesure où cet écrit, faisant écho à une idéologie aujourd’hui en vogue, n’est mû que par des arguments passionnels, voire racistes : il est donc sans intérêt.

    L’héritage grec a été transmis à l’Europe par voie directe

    L’ouvrage de Sylvain Gouguenheim, comme son titre l’indique, s’attache à démontrer que l’héritage grec a été transmis à l’Europe par voie directe, indépendante de la filière arabo-musulmane, tout en reconnaissant à la science musulmane la place qui lui est historiquement et chronologiquement due. Le livre est, avouons-le redondant, prolixe, parfois touffu. Partant de l’opinion commune, la démonstration se perd dans des excursus et des retours en arrière trop longs, des synthèses aussitôt reprises dans le détail, dans lesquels le lecteur a parfois du mal à retrouver le fil conducteur. L’auteur a voulu, de toute évidence, étant donnée la sensibilité du sujet, apporter le maximum de preuves à des faits qui, pour la plupart, sont irréfutables. L’ouvrage présente, il est vrai, un foisonnement cotoyant parfois la confusion. Certaines argumentations en revanche auraient mérité un plus grand développement, par exemple sur la science biblique, les Pères grecs et latins, l’Ecole d’Alexandrie. Cette étude a donc suscité de violentes polémiques, largement relayées par l’historien philosophe allemand Kurt Flasch, signataire d’une pétition la condamnant, mais reconnaissant aussitôt que « depuis 1950 la recherche a établi de façon irréfutable la continuité des traditions platonicienne et aristotélicienne. Augustin était un fin connaisseur du néoplatonisme qu’il ne distinguait pas du platonisme. Donc, le socle grec de la culture européenne et occidentale est incontestable ». Alors, où est le problème, et pourquoi cette polémique ? Elle repose, nous l’avons dit, sur plusieurs malentendus : la confusion entre « arabe » et « musulman », la notion de « racines », qui renvoie essentiellement aux hautes époques, l’absence de distinction nette entre la connaissance d’Aristote et celle de l’ensemble du savoir grec. Les musulmans abbassides promurent en leur temps et à leur tour la tradition grecque dans certaines disciplines, essentiellement scientifiques. Nulle part l’auteur ne nie que l’Islam ait conservé et fait progresser ces disciplines, cependant toujours passées au filtre du Coran, dont l’Occident a ensuite bénéficié. Cet ouvrage est un travail de grande synthèse, on ne peut lui demander d’être, dans tous les domaines, à la fine pointe de la bibliographie, laquelle est d’ailleurs sélective. Il présente, quant à la forme, quelques irrespects concernant les règles éditoriales, fautes vénielles dont nul ne peut prétendre être exempt. Quant au fond, les preuves apportées sont nécessaires et suffisantes. Celle que l’on pourrait y ajouter est fournie par la longue fréquentation des manuscrits médiévaux, et mieux encore, le fichier du contenu des bibliothèques médiévales d’occident, élaboré par A. Vernet tout au long de sa carrière et aujourd’hui déposé à l’Institut de Recherche et d’Histoire des textes : on peut y constater qu’en effet la culture européenne ne doit pas grand’chose à l’Islam.

    Il faut reconnaître à Sylvain Gouguenheim le mérite d’être allé à contre-courant de la position officielle contemporaine, d’avoir fourni aux chercheurs un gros dossier qui décape les idées reçues : une étude vaste, précise et argumentée, qui fait preuve en outre d’un remarquable courage.

    Françoise Houël Gasparri, Chartiste, médieviste

    2010

    Auteur de nombreux ouvrages, dont notamment :

    Crimes et Chatiments en Provence au temps du Roi René , Procédure criminelle au XVe siècle, Paris, éditions Le Léopard d’or, 1989 ; Un crime en Provence au XVe siècle, Paris, Albin Michel, 1991

    Les intertitres sont de la rédaction.

    Voir : « Le retour à l’identité »

    Sylvain Gouguenheim, Aristote au Mont-Saint-Michel. Les racines grecques de l’Europe chrétienne. Paris, Le Seuil (l’Univers historique), 2008, 285 pages.

    http://www.polemia.com/aristote-au-mont-saint-michel-les-racines-grecques-de-leurope-chretienne-de-sylvain-gouguenheim/

  • 15 août : Assomption (et fête nationale française)

    [via Thibaut de Chassey]

    L’Assomption désigne l’élévation aux Cieux de la Sainte Vierge, corps et âme.

    Celle-ci – qui selon la doctrine catholique tient dans l’humanité une place si particulière – quitta ce monde d’une façon extra-ordinaire : son corps étant préservé de la corruption que connaissent les cadavres, tout comme son âme avait été préservée de toute corruption du péché.

    C’est la principale fête mariale.

    En France, s’ajoute au 15 août le caractère de fête nationale, depuis Louis XIII.

    Voyez ci-dessous, en comparant les origines des deux fêtes, comme on est loin du 14 juillet qui commémore la naissance mythologique de la République dans la haine et dans un bain de sang bien réels….

    En 1637, après vingt-deux ans de mariage, le roi n’avait toujours pas d’héritier et la France était dans une guerre difficile.

    Le souverain prépara un vœu qui consacrerait la France à Notre-Dame de l’Assomption, plaçant la nation sous la protection de la Sainte Vierge ; on disait qu’il y pensait depuis longtemps.

    En novembre 1637, un texte fut enfin soumis au Parlement.
    Puis soudain, la bonne nouvelle tomba : la Reine était enceinte !

    Le vœu fut finalement signé par le Roi le 10 février 1638, comme un remerciement, et instaura les processions du 15 août en hommage à Notre-Dame de l’Assomption.

    Le 5 septembre 1638, naquit le dauphin de France, futur Louis XIV.
    Du fait de sa naissance vue comme quasi-miraculeuse, il reçut le nom significatif de Louis-Dieudonné (« donné par Dieu »).

    Ce vœu fut publié sous la forme d’un édit dont voici le texte intégral :

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  • Le soutien aux chrétiens d'Orient à la Une

    Du Figaro :

    F

    Michel Janva