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social - Page 419

  • Conférence Dextra vendredi 30 Octobre « Ingénierie sociale et mondalisation », par Lucien Cerise

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    Ce vendredi 30 octobre, nous aurons la joie et l’honneur de recevoir Lucien Cerise, auteur de « Gouverner par le chaos », qui nous parlera de l’ingénierie sociale et la mondialisation. Nous vous attendons nombreux et nombreuses pour cette nouvelle conférence ! 

    Son ouvrage est accessible dans toutes les grandes librairies et sur Amazon.

    Pour vous inscrire, cliquez ici

    http://www.oragesdacier.info/

     

  • 300 000 étrangers touchent l'aide médicale d'Etat

    299 937 personnes ont bénéficié en mars de de l'Aide Médicale d'Etat, qui permet à des étrangers clandestins résidant en France depuis au moins trois mois de se faire soigner gratuitement.

    Les députés viennent de voter 744,5 millions d'euros de crédits pour 2016, en hausse de 10 % sur un an. En 2015, l'AME devait déjà augmenter de 12 % à 676,4 millions. 

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Politique & Eco N°62 - Des Impasses de l’euro au saccage industriel de la France.

  • Jacques Sapir: Si la France revenait au Franc, « une baisse du chômage des 2/3 constitue une prévision robuste et crédible. «

    L’un des rares économistes français à l’esprit indépendant, Jacques Sapir, passe en revue la situation financière et économique de la France pour le cas où celle-ci quitterait l’eurozone. Les mensonges des europhiles adeptes d’une France vassale du Nouvel Ordre Mondial, tels Sarkozy ou Hollande, qui hurlent en choeur pour prédire la catastrophe pour le cas où la France reviendrait au Franc, sont mis à nu:

    La question des dettes ne pose pas de problèmes 

    Pour ce qui est des dettes, on sait aussi que la dette souveraine de nombreux pays, dont la France à 97%, est émise dans le droit de ce pays. Or, la règle, établie par la cour d’arbitrage internationale depuis la fin des années 1920, est que tout titre émis dans le droit du pays « x » doit être payé dans la monnaie du pays « x », quel que soit le nom de cette monnaie. C’est ce que l’on appelle la lex monetae. Cela veut dire que si la France décide de quitter l’euro et de revenir au franc, 97% de notre dette publique sera immédiatement et sans contestation possible, re-dénomminée en franc. De ce point de vue, le seul pays qui serait obligé de faire défaut sur sa dette souveraine serait la Grèce car plus des deux-tiers de sa dette sont émis en droit étranger. Parler soit d’une multiplication importante pour la dette française comme le font Nicolas Sarkozy et les dirigeants de l’ex-UMP, ou au contraire parler d’un possible défaut, comme le fait J-L Mélenchon, n’a aucun sens. Pour les uns, cela relève du mensonge pur et simple, et pour Mélenchon de son incompréhension du mécanisme des dettes publiques.

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  • Où sont passés les SDF Français ?

    A peine a-t-on eu vent de cafouillages à Nanterre, où des SDF ont été priés de ne pas revenir, pour y loger des migrants. Une exception ?

    Dans une ville que je ne citerai pas, il existe un centre d’accueil de nuit pour SDF, depuis 10 ans. Il est situé au fin fond d’une impasse lugubre, sans fenêtres, à l’exception d’une seule donnant sur le mur d’en face, obstruée par un panneau en bois de récupération. Mais quelle importance puisque l’accueil est de 20 heures à 8 heures le lendemain ?

    Il est composé d’une salle commune lugubre, remplie de 25 fauteuils de camping bas de gamme, alignés au carré, disposés en ovale, espacés entre eux d’une dizaine de centimètres. La propreté irréprochable tranche avec le délabrement : un taudis propre en somme, car, soyons clair, le tout est bon pour la casse ou la démolition, meubles et locaux.

    Les personnes SDF sont donc censées se restaurer et se reposer, voire dormir dans ces chaises de camping, dans un tel environnement. Mais, ce n’est pas grave, il ne s’agit que de la pauvreté marginale, celle que les économistes libéraux jugent incompressible et acceptable dans un système capitaliste, depuis James K. Galbraith, Adam Smith et consorts.

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  • Pourquoi un tel afflux de « migrants » ? Le patronat se dévoile

    Alors que l’arrivée de millions de migrants en Europe continue sans interruption, toute personne un peu critique peut se demander pour quelles raisons les autorités refusent d’agir et laissent faire cette invasion. Grâce à une interview accordée à une revue allemande par le patron d’Airbus, Tom Enders, nous en savons un peu plus.

    En effet, ce patron prend prétexte des migrants et de leur soi-disant intégration pour demander une déréglementation du marché du travail, avec, entre autres, plus de flexibilité et la remise en cause du salaire minimum. Derrière ces formules, il faut entendre des baisses de salaire pour les emplois les moins qualifiés (dans un premier temps, mais, par la force des choses, les salaires des emplois mieux qualifiés baisseront après) ainsi qu’une dégradation des conditions de travail. On notera que ce patron n’hésite pas à mentir pour convaincre les naïfs, disant « Nous devons avoir le courage de déréglementer de la même manière qu’ont su le faire les Etats-Unis. Cela semble difficile à imaginer mais, là-bas, on voit l’intégration réussie de migrants qui sont autorisés à travailler très vite après leur arrivée. » Cela relève d’un double mensonge : D’une part, travailler légalement aux Etats Unis est très difficile (il faut obtenir la green card, accordée en nombre très limité) et d’autre part, l’intégration, au moins celle des Africains et des Latinos, ne fonctionne pas mieux là bas qu’en Europe, comme le montrent les taux de criminalité, de délinquance ou de chômage bien plus élevés chez ces immigrants que chez les autochtones américains.

    Il faut être bien conscient que si ces demandes aboutissaient, elles ne concerneraient pas seulement les allogènes, et les européens de souche seraient également concernés : On sait que l’Europe a en phobie les « discriminations » (sic) et il est donc impensable que deux marchés coexistent, l’un pour les allogènes, l’autre pour les Européens de souche. On voit que le patronat veut se servir de cet afflux qu’il encourage pour baisser les salaires des plus pauvres et on reste ébahi par le soutien à l’immigration provenant des milieux syndicaux ou de gauche.

    http://www.contre-info.com/

  • L'épineuse question des retraites.

    La question des retraites, lancinante, revient depuis quelques jours sur le devant d'une scène sociale déjà bien encombrée... La décision prise par plusieurs partenaires sociaux de reculer l'âge de la retraite à 63 ans pour les salariés du privé, pour pouvoir toucher, en fait, leur retraite complémentaire à taux plein pour ceux qui auraient accompli leurs annuités nécessaires, n'est pas anodine et ouvre des perspectives nouvelles sur cette question particulière sans, pour autant, résoudre le problème du financement, plus général, des retraites elles-mêmes.

    D'abord, rappelons que cette question dépend aussi du taux de chômage de notre pays : moins il y aura de personnes sans emploi, plus les retraites seront assurées et financées. Là encore, c'est bien la lutte contre le non-emploi ou le mal-emploi qui doit être privilégiée pour relancer l'économie sans, pour autant, tomber dans les pièges de la croissance. D'ailleurs, il n'est pas inutile de rappeler aussi que, si l'on en croit le syndicat CFDT, « 60 % des salariés ne sont déjà plus en emploi quand ils liquident leur retraite : femmes au foyer, chômeurs, invalides... Ceux-là n'ont pas vraiment le choix de rester au travail un ou deux ans de plus ». Dans l'industrie, la proportion est, me semble-t-il, plus importante encore, conséquence d'une désindustrialisation accélérée ces dernières décennies pour cause de mondialisation, mais aussi du fait des maladies squeletto-musculaires ou des infirmités liées au travail à l'usine ou dans le bâtiment.

    Il est évidemment plus simple de constater que de proposer, et beaucoup m'expliquent que, en tant que royaliste, je ne peux guère appliquer de solutions, n'étant ni au pouvoir ni en situation de l'être dès les années prochaines, ce que je reconnais sans m'y résigner... A quoi je tiens à rétorquer qu'il me reste, en attendant mieux, le droit (et même le devoir) d'avancer des pistes de réflexion que, peut-être, d'autres utiliseront sans que je n'en éprouve aucune jalousie.

    Pour ce qui est des retraites elles-mêmes, il me semble possible d'user de plus de souplesse dans leur gestion, en particulier en tenant compte des souhaits de chacun et des possibilités réelles, locales ou professionnelles : j'ai toujours clamé mon opposition à « la retraite à 67 ans », c'est-à-dire à l'imposition d'un âge légal qui serait le même pour tous les métiers et tous les salariés ou travailleurs, quelles que soient les conditions de travail et de vie, les lieux et les milieux. Pourtant, depuis 2011, c'est la « suggestion », plutôt appuyée, de l'Allemagne faite à la Commission européenne qui s'est empressée de la reprendre, au moins dans ses prospectives, et qui, depuis quatre ans, devient légale dans de nombreux pays de l'Union européenne, le dernier gouvernement à avoir fait voter cette mesure étant celui de la Gauche radicale (ou supposée telle) de M. Tsipras, en Grèce... Mais, cela ne signifie pas que je veuille empêcher qui que ce soit de travailler jusqu'à et au-delà de l'âge de 67 ans : ce qui est une possibilité et une liberté individuelle ne doit pas devenir une obligation pour tous !

    Plutôt que d'imposer un âge légal de départ à la retraite, mieux vaudrait instaurer un système à points plus complet que celui d'aujourd'hui, et qui tienne compte des professions, de leurs particularités et difficultés, voire dangerosités, et qui laisse une plus grande liberté dans le choix de l'âge de départ, avec des pensions adaptées à ces différents cas de figure, plus personnalisés, particulièrement dans une époque où les périodes de chômage, les changements de profession ou les temps de travail peuvent être très différents d'une personne à l'autre. Cela pourrait fonctionner comme un système d'épargne-retraite, et le salarié pourrait ainsi y verser, par un système de cotisations variables (mais avec un plancher obligatoire, bien sûr), les sommes-points qu'ils souhaiteraient.

    Dans ce cas de figure, le rôle de l’État se limiterait à contrôler et à garantir le système mais non à en avoir la gestion et la direction qui seraient laissées aux associations professionnelles, aux organisations de représentation des salariés et « indépendants » mais aussi aux pouvoirs publics locaux, dans un cadre qui resterait national mais fortement décentralisé (voire fédéral ?), et qui pourrait ainsi admettre plusieurs « variantes » selon les régions.

    Cette restructuration (« corporative et fédéraliste », diraient certains) du système des retraites pourrait s'inscrire dans une politique plus vaste de l'aménagement du territoire, celles-ci devant tenir compte des conditions locales d'emploi et d'employabilit

    Je ne suis pas, en ce domaine comme en d'autres, un dogmatique, et j'essaye juste, en quelques lignes trop rapides, de tracer une voie possible pour surmonter un problème qui se pose à notre société, et qui se posera d'autant plus que celle-ci, par la faute d'un système politique incapable de relever les défis du temps, se fragilise de plus en plus, au risque permanent de l'explosion et de l'effondrement... Que mes lignes soient incomplètes, insuffisantes ou maladroites, j'en suis bien conscient, et elles n'ont pas d'autres ambitions que de poser quelques questions et quelques jalons dans le cadre d'une réflexion qui, au-delà de l'économique, se doit d'être aussi sociale et politique.

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1268:lepineuse-question-des-retraites&catid=49:2015&Itemid=60

  • Le déclin du syndicalisme en France

    Naguère, le syndicalisme se confondait avec des partis politiques (CGT-PC) et représentait peu ou prou 20 % du monde ouvrier ; aujourd’hui, il ne représente plus que 8 % dont la majorité se trouve dans la fonction publique.

    Et pourtant, compte tenu des grands changements structurels dans la production des biens et des services depuis les années 70 et l’ouverture des marchés à la mondialisation qui ont conduit les grandes sociétés françaises à délocaliser les emplois dans les pays émergents, on aurait pu s’attendre à voir le syndicalisme ouvrier se renforcer afin de lutter contre la précarité de l’emploi en France, pour ne pas dire sa disparition totale des écrans de l’ANPE ou de Pôle emploi aujourd’hui.

    Alors, pourquoi le prosélytisme syndicaliste est-il resté inaudible, voire incompris de la part des travailleurs ? On pourrait bien évidemment arguer du fait que la législation du travail n’oblige pas les travailleurs à se syndiquer, mais surtout que la mise en place de syndicats n’est possible que dans les entreprises de plus de 50 salariés, sans parler de la flexibilité et des nombreux contrats de travail précaires, lesquels ne participent pas à renforcer le syndicalisme.

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  • EDF : la facture poétique

    Yannik Chauvin

    Docteur en droit, écrivain,

    compositeur

    C’est fascinant, une facture EDF : belle comme une page de Verlaine,elle contient presque autant de lignes qu’un sonnet de Ronsard.

    > À la base, le gros monopole d’État vend des kilowatts/heure et le client, tous les deux mois,

    paye ce qu’il a consommé. Exactement comme chez le boucher :

    je choisis une escalope, il la pèse, je paye le prix affiché et je repars avec une « facture »
    > – en réalité un ticket – qui ne comporte qu’une seule ligne.

    Alors, pourquoi la facture EDF est-elle si copieuse ?

    On y trouve le prix du kilowatt/heure – 9,09 euros pour 100 kWh -,

    qui passera à 9,32 euros après l’augmentation estivale de 2,5 %.

    Jusque-là, rien que de très normal. Les gâteries viennent immédiatement après.

    > D’abord, EDF facture un abonnement ! On se demande bien pourquoi !

    Lorsque j’achète une escalope, je ne suis abonné à rien :

    j’ai, en face de moi, un commerçant qui vend ce dont j’ai besoin,

    nous faisons affaire et c’est tout. Non !

    > Avec EDF, même monopole, faut s’abonner. Et ce n’est pas négligeable :

    11,6 euros par mois, soit 140 euros par an.
    > Depuis août 2011, l’abonnement a augmenté de 22 %.


    > Puis viennent les taxes ! Ah ! Les taxes…
    > Oh, pardon, une seule taxe et deux « contributions ».

    La contribution, c’est plus sympa, ça fait plus « social » ;

    pour un peu, on serait heureux de s’en acquitter, alors que la « taxe »... Beurk !

    > Cela commence par la TCFE, la taxe sur la consommation finale d’électricité.

    C’est quoi, la consommation finale ? Y a-t-il une consommation initiale ?

    Personne ne sait pourquoi cette taxe existe, même pas EDF,

    qui se borne à dire que ce prélèvement est reversé aux collectivités territoriales et à l’État

    (qui détient pourtant 84,5 % du capital du mastodonte).
    > Depuis août 2011, elle a augmenté de 16 %, soit 4 % par an.

    > Arrive ensuite la merveilleuse CSPE, la contribution au service public d’électricité.

    Moi qui croyais ingénument que je contribuais à ce service en me contentant d’acheter
    > du courant électrique !

    Eh bien, non ! En fait, cette CSPE sert,

    entre autres, à compenser le coût exorbitant auquel EDF

    s’est engagé à acheter l’électricité des petits malins

    qui se sont équipés de bidules photovoltaïques ou éoliens.

    En août 2011, elle était de 9 % du coût de la consommation ;

    elle en pèse aujourd’hui 21,5 %.

    À ce rythme,

    elle représentera la moitié de notre facture dans trois ans.

    On est parti joyeusement sur la belle voie rectiligne tracée par les taxes sur les carburants.

    > Puis vient enfin, toute menue, toute discrète, la CTAE,

    contribution tarifaire d’acheminement électrique car,

    contrairement au boucher vendeur d’escalope,

    EDF vous apporte votre achat à domicile contre la modeste somme de cinquante euros par an.

    > C’est alors que surgit la TVA.

    Sur la consommation, au prix fort de 20 % : là aussi, c’est courant !

    Mais également sur les taxes ! Chez EDF, les taxes sont taxées !

    À 20 % (CSPE, TFCE) ou à 5,5 % (CTAE) !


    > Impigeable, mais poétique, vous dis-je…

    Yannik Chauvin

     

     Le meilleur pour la fin : EDF prélève un pourcentage de tout ceci, je crois 1% pour son CE (comité d’entreprise) c’est à dire uniquement pour la CGT et le parti communiste. La vie n’est-elle pas belle pour certains ? Mais nous sommes dans une République égalitaire !

  • RSA : quand "la politique sociale de la France n'est plus financée"

    Les départements n'arrivent plus à équilibrer leur budget à cause de l'explosion de l'ex-RMI. Ils réclament une recentralisation de l'aide sociale.

    « Aujourd'hui, la politique sociale de la France n'est plus financée. » L'affirmation de l'Association des départements de France (ADF), vendredi dans un communiqué, fait froid dans le dos. Mais elle n'est pas totalement infondée.

    Lorsqu'il a transféré le RSA aux départements en 2004, pour gérer les programmes d'insertion des bénéficiaires au plus près des réalités de terrain, l'État leur a alloué parallèlement une fraction de la taxe intérieure sur les produits pétroliers. Une recette a priori dynamique. De 2004 à 2008, le taux de couverture des dépenses du RSA par cette recette (et par le modeste Fonds de mobilisation départementale pour l'insertion) a augmenté de 92,2 % à 95,2 %, selon les chiffres de l'Observatoire national de l'action sociale. Mais il s'est ensuite effondré à 71,3 % en 2013, avec la crise et l'explosion de bénéficiaires du RSA que cette dernière a entraînée. Depuis, la situation continue de se dégrader. Selon le dernier rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques locales publié mardi, les dépenses de RSA ont encore explosé de 9,2 % l'année dernière !

    Des augmentations de RSA pas totalement financées

    La crise n'est pas la seule responsable de cette situation devenue intenable. L'État a encore aggravé le problème lorsqu'il a décidé, avec les meilleures intentions du monde, de revaloriser le RSA de 10 % au-dessus de l'inflation en cinq ans, de 2013 à 2017, dans le cadre de son plan de lutte contre la pauvreté.

    Conscient qu'une telle largesse avec l'argent des autres allait faire passer les départements dans le rouge, l'État a en partie financé cet effort par anticipation du coût total de la mesure dès 2014. Il l'a fait grâce au transfert aux départements des frais de gestion qu'il facturait sur la gestion de la taxe foncière sur les propriétés bâties, soit 800 millions d'euros. Il a aussi autorisé les départements à augmenter leurs droits de mutation à titre onéreux (une partie des fameux « frais de notaire ») de 3,8 à 4,5 %. Il a enfin créé un fonds de solidarité entre les départements. Autant de mesures qui doivent permettre de récolter, au total, près d'un milliard d'euros, d'ici fin 2016, selon le chiffrage d'un responsable administratif. Mais cela ne suffit pas. Car la revalorisation de 2 % par an devrait coûter, de l'aveu même de l'administration, environ 250 millions d'euros par an aux départements, soit 1,25 milliard à terme.

    En septembre, le président du Conseil national d'évaluations des normes (Cnen), Alain Lambert, s'était d'ailleurs ému du fait que la dernière revalorisation de 2 % au-dessus de l'inflation du RSA, intervenue en septembre, n'ait pas été prise en charge par l'État. Le président du conseil général de l'Orne (UDI) avait ironisé sur la « générosité » de l'État qui « autorise les départements à lever de l'argent sur les contribuables » en guise de financement.

    Une baisse douloureuse des dotations

    D'autant qu'au même moment, il impose aux départements une baisse de la dotation globale de fonctionnement (DGF) qu'il leur alloue chaque année (3,49 milliards en 3 ans). Si cette cure de rigueur est sans doute supportable pour les plus riches d'entre eux, elle s'avère difficilement absorbable pour ceux dont les réserves financières sont déjà affaiblies, souvent parce qu'ils font face à un nombre important d'allocataires (du RSA, mais aussi des autres aides sociales, comme l'allocation personnalisée d'autonomie, et la prestation de compensation du handicap…).

    « D'ici 2017, à législation constante, de nombreux départements pourraient être dans l'incapacité d'équilibrer leur budget. En effet, la baisse de la DGF devrait représenter environ 6 % de leurs recettes réelles de fonctionnement entre 2015 et 2017 », s'alarme la Cour des comptes. La Guyane, la Creuse, le Gard, la Martinique, le Nord ou encore le Pas-de-Calais, La Réunion, la Seine-Saint-Denis et l'Yonne n'auraient ainsi pas assez d'excédents pour couvrir la baisse à venir de la DGF, alors qu'ils sont « déjà très fragilisés par le fort dynamisme de leurs dépenses sociales », et « exposés à la volatilité de leurs produits fiscaux (cotisation sur la valeur ajoutée, droits de mutation à titre onéreux) », explique la Cour. L'Association des départements de France (ADF) et le gouvernement chiffrent même le nombre de départements en difficulté pour boucler leur budget 2016 à une quarantaine !

    Une aide d'urgence encore non chiffrée

    Jeudi, la ministre de la Fonction publique et de la Décentralisation a donc promis une aide financière pour les collectivités les plus fragilisées, mais sans en chiffrer le montant. Marylise Lebranchu a d'ailleurs conditionné cette aide aux efforts de gestion entrepris jusqu'à présent par les départements pour contenir leurs dépenses.

    Une solution d'urgence qui ne réglera pas le problème. L'ADF réclame d'ores et déjà la recentralisation de la gestion du RSA au niveau national. Une hypothèse à laquelle l'État ne ferme pas la porte, même s'il prévient que cela doit s'accompagner d'une recentralisation d'une recette correspondante. Sauf que les départements, eux, veulent conserver des recettes propres « dynamiques »...

    Marc Vignaud

    source : Le Point :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuVEuAFEVaJhcxCbZ.shtml