Aucune amélioration sur le front du chômage.
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Hollande et l'emploi : toujours autant de chômeurs
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SÉOUDIENS ET ALGÉRIENS NE PAYENT PAS LEUR SÉJOUR À L’HÔPITAL ? LES MÉDICAMENTS DES FRANÇAIS DÉREMBOURSÉS !
La sécurité sociale va mal ? C’est de votre faute, martèle le gouvernement d’occupation, refusant de voir et de dire la vérité sur les ravages de l’invasion dans ce domaine comme tant d’autres, sur les véritables gaspillages et abus. Sous ce prétexte, les libéralistes ont commencé à démanteler ce service public : les hôpitaux et les maternités ferment, les consultations coûtent de plus en plus cher, les médicaments sont “déremboursés” (sic), les maisons de retraite sont hors de prix…
Pire : le gouvernement fait croire que le « tourisme sanitaire » va sauver le système, alors que, par inadvertance, les Français apprennent que les oligarques algériens et séoudiens qui viennent se faire soigner en France, pour lesquels les autorités “privatisent” (sic) des étages sinon des établissements entiers, ne payent même pas leurs factures – les autorités algériennes et séoudiennes doivent ainsi plusieurs dizaines de millions d’euros.
Pour les seuls établissements de l’Assistance publique–Hôpitaux de Paris (AP-HP), les pays étrangers doivent 120 millions d’euros, soit plus du double du déficit… de l’AP-HP. Ces chiffres ne comptabilisent pas les soins des colons résidant en France, ni des ‘migrants’ pour lesquels tout est simplement gratuit (pour eux, mais évidemment pas pour le contribuable français).
Cela n’empêche pas le gouvernement d’occupation, en tête la mère de drogués et criminels Marisol Touraine, de culpabiliser les Français. Et de s’apprêter à annoncer la fin du remboursement de nouveaux médicaments.
C’est ce que préconise une « mission » chargée spécialement d’arriver à ces conclusions – il ne faut plus rembourser les médicaments « inutiles » – et mise en place par… Marisol Touraine. Ainsi, une commission d’individus payés par le gouvernement pour rendre des conclusions déjà connues et réclamées par le gouvernement arrive justement aux conclusions… demandées par le gouvernement. Le système est bien fait.
Plusieurs mesures ont filtré, à commencer par l’arrêt du remboursement de nombreux médicaments jugés peu ou pas efficaces. Ces médicaments, « le Zovirax contre l’herpès buccal, le Chondrosulf contre l’arthrose, la Gaviscon pour les troubles digestifs ou la crème hydratante bien connue Dexeryl » entre nombreux autres, détaille un journal, n’étaient déjà remboursés qu’à 15 %.
Autre mesure préconisée : la suppression de trois taux de remboursement existant (15, 30 et 60 %) par un seul qui, de manière générale, conduira à la réduction du remboursement des médicaments.
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LA RETRAITE À 67 ANS ET L’EUROPE :
Il est bon de rappeler les risques à l’horizon que nous avons dénoncés il y a plus de 4 ans maintenant…
« Pour les prolétaires qui se laissent amuser par des promenades ridicules dans les rues, par les plantations d’arbres de la liberté, par des phrases sonores d’avocats, il y aura de l’eau bénite d’abord, des injures ensuite, enfin de la mitraille, de la misère toujours ! « (Auguste Blanqui) – Cadeau de Paul Genestie
Quand cela cessera-t-il ?
Fuite des cerveaux et des capitaux à l’étranger, chômage endémique, pays en faillite, travail qui se réduit comme une peau de chagrin, une des conséquences de la dictature fiscale, lois votée au Parlement Européen, que reste-t-il du pouvoir citoyen ?
La république des droits de l’homme accepte l’esclavage des pays du tiers monde et de quelques autres pays de l’Est pour le plus grand profit de capitalistes, qui délocalisent le travail de France et mettent en péril des familles entières, avec l’absolution du Nouvel ordre mondial compatissant…Quelle tragi-comédie que cette belle république dont le cinquième acte devrait fermer la pièce…
On a fait voter l’Irlande jusqu’à ce qu’elle dise oui, avec les menaces économiques à la clef. L’Irlande devenue durant quelques temps un Eldorado pour les entreprises avec ses avantages fiscaux, prit de plein fouet le retour à la normale en comprenant un peu tard que la « lune de miel » européenne était terminée. Les entreprises partirent vers d’autres pays, le temps du mirage des avantages fiscaux…Bref, l’Europe, c’est le mensonge, l’appauvrissement général et la faillite des peuples…
Maintenant on nous parle de la retraite à 67 ans et bien non, pourquoi revenir dessus. L’uniformisation se déguise en fausse égalité, pour mieux nous berner depuis plus de 200 ans…Alors que l’égalité consisterait à respecter les différences professionnelles permettant à chacun de profiter quelques temps d’une retraite bien mérité.Quelle est l’égalité quand un bureaucrate s’arrête de travailler au même âge qu’un paysan ? L’âge de la retraite doit être avancé selon la pénibilité professionnelle. Pourquoi faire payer aux travailleurs, les conséquences d’une mauvaise gestion d’une politique antisociale.
Pourquoi faire payer au monde professionnel le manque de jeunes sur le marché du travail, alors que nous vivons depuis des années sous une politique antifamiliale. On ouvre les frontières à la misère du monde, où l’on donne sans recevoir, mirage dangereux et pénible d’une « stabilité démographique » ubuesque, alors que naissent d’autres problèmes annonçant l’univers grisâtre d’un futur Liban…Pour détruire toute forme de vie sociale, la république refuse aux mères désireuses d’élever leurs enfants, le salaire maternel, la reconnaissance d’une profession à part entière, métier qui en fait, en contient une bonne dizaine (cuisinière, éducatrice, lingère, soignante…), comme de reconnaître aussi un droit à une retraite pour cette fonction hautement sociale, qui réduirait bon nombre de problèmes sécuritaires et drames familiaux (personnes âgées abandonnées…), liés à la misère morale, dont notre pays possède la palme des suicides. Au lieu de cela ou de nombreux sondages, montrent la volonté des femmes à choisir le foyer, plutôt que de courir chaque jour ( 75% des femmes interrogées disent préférer rester élever leurs enfants, si elles ont le choix financier…). La république ne veut pas laisser le choix aux mères, il vaut mieux les envoyer au boulot et donner des aides pour décourager les naissances ou mettre les enfants chez d’autres((aides ménagères, crèches), comme de se débarrasser de ses parents (maison de retraite). Vivre le vingt et unième siècle et ne pas permettre le choix aux femmes, de travailler 100, 90, 75, 50 voir 25% ou de rester chez elles avec leurs enfants mais comment nomme-t on ce système ?
Il faut « casser » la France traditionnelle, point d’indépendant et d’hommes libres, les agriculteurs et les marins pêcheurs en savent quelque chose…Comme disait Victor Hugo (Choses vues, 8 avril 1851) :« Ce gouvernement, je le caractérise d’un mot : la police partout, la justice nulle part. »
Qu’un agriculteur ou un marin pêcheur soit à la retraite à 50 ou 55 ans, rien de plus normal. Qu’un mineur soit en retraite dix ans avant les autres, qui le contesterait ? Qu’une mère devrait avoir une retraite décente pour avoir élevé ce qui fait la richesse d’un pays, les hommes, personne ne le conteste mais la démocratie républicaine ne veut pas de la décision du peuple !!!Mais que le système républicain, impose à tous l’âge de 67 ans pour être retraité, c’en est trop !
Il est temps de laisser les professionnels reprendre leur destin en les laissant s’auto-organiser socialement à l’image des corps privilégiés que sont les ordres des avocats et médecins…Libération Nationale, tiocfaidh àr là (notre jour viendra)
Frédéric Winkler
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Lutter, politiquement d'abord, contre le chômage.
Le chômage intéresse-t-il encore les économistes ? J'en doute de plus en plus, et j'ai constaté que, dans les classes préparatoires et en particulier dans les filières qui mènent à HEC, la question du chômage est traitée en quelques lignes sibyllines dans les manuels disponibles, au point que poser des sujets d'oraux sur ce thème déstabilise facilement les étudiants : la croissance semble être, ou presque, le seul but à atteindre, et qu'importent les moyens et les dommages collatéraux ! Rien d'étonnant alors que la période de forte croissance économique des années 50 aux années 70 ait été baptisée « les trente glorieuses » quand on sait désormais (mais on le savait aussi avant !) qu'elles furent aussi les années les plus destructrices de l'environnement en France, des espaces comme des espèces (et particulièrement celles qui peuplaient les fermes et les champs), et qu'elles ont provoqué cette « seconde Révolution française » qui a bouleversé, et pas forcément pour le meilleur, notre société, ses équilibres et une grande part de ses beautés, tout comme la sociabilité, aujourd'hui bien mal en point...
Néanmoins, avec la fin des « trente glorieuses » si mal nommées, le chômage, qui n'avait pas disparu mais s'était fait plus rare, est devenu, en quelques années, un chômage structurel, durable et désormais pérenne, comme un pilier majeur de ce système économique, pilier qui permettrait, étrangement, de maintenir celui-ci en étouffant, par la crainte de l'exclusion sociale que provoque le chômage dans notre société de plus en plus anomique et anonyme, toute velléité de révolte et de révolution : la société de consommation, et Jack London l'avait tôt compris (et si amèrement qu’il se suicida) à la suite de Ford, est le meilleur moyen d'asservir les individus, et la peur de « ne plus y être » désarme toute alternative politique, au moins jusqu'à un certain point...
Aujourd'hui, le chômage touche officiellement près de 6 millions de personnes dans notre pays, sans que la République n'en soit ébranlée : la société de consommation « amortit » les chocs, ainsi que les différentes et utiles aides financières pour les chômeurs, même si celles-ci se font plus restreintes avec le temps. Doit-on se contenter de ce constat ? Personnellement, je refuse ce fatalisme qui, depuis la petite formule de M. Mitterrand qui affirmait que tout avait été tenté contre ce fléau, n'a cessé de s'enraciner jusqu'à se banaliser. Mais ce refus ne sert à rien s'il n'est étayé par des propositions : mon intuition est que la solution n'est pas « une » mais plurielle, et qu'elle nécessite une impulsion plus politique que simplement économique. Car s'appuyer sur le seul calcul économique est, en fin de compte, vain, ne serait-ce que parce que l'économie n'a pas pour rôle, aujourd'hui, de réduire le chômage ou de donner du travail à tout le monde, mais de faire fonctionner la mondialisation et d'assurer la croissance, terme polysémique que l'on confond trop souvent avec la prospérité alors qu'elle ne l'est pas exactement pour tous...
Si l’État ne peut pas tout et n'a pas pour fonction de tout faire en économie, car l'étatisme est une maladie d'hypertrophie de l’État et non la preuve de son efficacité (bien au contraire!), il peut susciter, motiver et lancer, ou soutenir, de grandes initiatives économiques, productrices et distributrices, et une grande politique d'aménagement du territoire (parler « des » territoires serait d'ailleurs plus juste) qui me semble la clef de l'emploi et du travail au sens le plus large du mot : c'est vrai pour l'agriculture qui pourrait, si l'on veut bien rompre avec un modèle productiviste antisocial par principe, redevenir source majeure d'emplois pérennes et permettre un « redéploiement rural » qui redonnerait vie à des campagnes et des villages aujourd'hui en danger de mort par dévitalisation et désertification ; c'est vrai aussi pour des activités artisanales et industrielles qui, combinées avec un système de commercialisation « de proximité », peuvent se déployer au plus près des grands centres de consommation des Français ; etc.
Encore faudrait-il que l’État soit assez fort et volontaire pour jouer efficacement son rôle, et qu'il dispose d'une autorité politique suffisante pour s'imposer à des puissances économiques et financières qui ont tendance, de plus en plus, à s'émanciper des territoires et, au-delà, de leurs devoirs sociaux. La République n'est plus aujourd'hui crédible en ce domaine, ayant renoncé depuis longtemps à infléchir le cours de la mondialisation et préférant n'être que le gouvernorat d'une Union européenne trop « libéraliste » pour être vraiment sociale... Or, la lutte contre le chômage nécessite de rompre avec les logiques de la seule croissance et d'un libéralisme qui, en pratiquant le « laisser faire, laisser passer », oublie trop souvent les personnes, leur mode de vie et leur enracinement, en somme leur humanité propre...
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Le Foll veut une levée de l'embargo russe sur le porc
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a assuré mercredi qu'il comptait mener des "discussions solides et sérieuses" avec ses alliés européens pour tenter de venir à bout de l'embargo sanitaire russe sur le porc.
Dans l'embargo russe, il y a une partie diplomatique liée à la question de l'Ukraine, "mais avant cela il y avait un embargo sanitaire lié à la peste porcine qui avait été détectée dans l'est de l'Europe", a rappelé le ministre interrogé sur France 2.
Même les pays qui ne sont pas touchés par la peste porcine ne peuvent pas aujourd'hui exporter leur viande porcine vers la Russie.
M. Le Foll qui doit rencontrer ses homologues européens lors de deux sommets à Madrid et Berlin d'ici la fin août, va "essayer de faire en sorte qu'il y ait des discussions solides et sérieuses" à ce propos.
"Même si l'Europe a augmenté ses exportations vers la Chine le fait que le marché russe soit fermé fait qu'il y a 100.000 à 150.000 tonnes de porc supplémentaires sur le marché européen", a-t-il ajouté.
La cotation au marché du porc breton a repris mardi après une suspension d'une semaine suite au refus de deux des principaux acheteurs, Cooperl et Bigard/Socopa, de payer le prix préconisé par le gouvernement pour les éleveurs, 1,40 euro le kilo. Les deux entreprises ont indiqué qu'elles ne reviendraient pas au MPB tant que son fonctionnement n'aura pas été revu.
Parmi les mesures que le syndicat national des industries de la viande (Sniv) exige du gouvernement figure la demande d'"un engagement de reprise des négociations pour une exportation de gras et d?abats de porc (produits non soumis à l?embargo diplomatique, NDLR) vers la Fédération de Russie".
source : Afp via yahoo :: lien
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L’Europe : directement responsable de l’afflux de clandestins en Grèce et à Lampedusa
En juillet, le nombre de migrants recensés aux frontières européennes a pour la première fois dépassé le cap des 100 000 en un mois (340 000 depuis janvier). Et en août, pas moins de 20 000 sont arrivés sur les seules côtes Grecques en une seule semaine. Une conséquence directe de Schengen.
La logique du maillon le plus faibleSur le mois de juillet, sur les 107 500 migrants recensés, plus de 50 000 sont arrivés en Grèce par la mer. Même si l’origine des migrants, mais aussi la position géographique de la Grèce expliquentla concentration de près de 50% des flux de migrants illégaux dans ce pays, on peut aussi y voir la conséquence directe de Schengen. En effet, dans un espace européen où il n’y a plus le moindre contrôle aux frontières, plus besoin pour les migrants illégaux d’arriver dans le pays où ils souhaitent résider. Il suffit de choisir le plus simple d’accès, celui où il y a potentiellement le plus de chances de passer à travers les mailles du filet pour pouvoir ensuite voyager assez simplement dans toute l’Europe.Car il est évident que s’il y avait toujours des contrôles sérieux aux frontières de chacun des pays de l’UE, alors, autant de migrants illégaux ne viendraient pas spécifiquement en Grèce, sachant que ce pays seul ne pourrait pas en accueillir autant. La suppression des contrôles aux frontières à l’intérieur de l’UE a un rôle direct dans l’accélération des flux de migrants illégaux dans les pays de la Méditerranée car chaque pays de l’espace Schengen est un peu une porte d’entrée sur tous les pays de l’espace… Ce traité est un immense appel d’air pour les habitants des pays environnants et porte donc une part de responsabilité dans tous les drames des dernières années à Lampedusa ou ailleurs.Il faut mettre fin à Schenghen
Bien sûr, la liberté de circulation des personnes est un pillier idéologique de cette Union Européenne. Mais après tout, il n’est quand même pas bien compliqué de passer par la douane et montrer ses papiers quand on va en Grande-Bretagne. Ce que montrent tous ces drames et ces flux, désastreux économiquement (du fait du chômage dans les pays européens, des difficultés d’intégration des immigrés et de la perte que cela est pour leurs pays d’origine), que socialement (par les tensions que cela créé), c’est qu’il faut démanteler purement et simplement Schengen et revenir à des contrôles aux frontières, ce qui pourrait aussi améliorer notre sécurité en compliquant les flux de criminels.Malheureusement, il est probable que nos dirigeants n’en feront rien. Nicolas Sarkozy, jamais à cours de démagogie, et qui n’a absolument rien fait, au gouvernement, puis comme président, malgré la négociation qui aurait été possible pour le traité de Lisbonne, a flirté avec l’idée, mais difficile de ne pas y voir seulement une nouvelle agitation politicienne. Pourtant, ce serait un service à rendre aux peuples des pays européens, car cela limiterait des flux inacceptables pour les populations en cette période de crise, cumulant chômage et baisse de pouvoir d’achat, et de questionnement sur nos identités. Mais ce serait un service rendu aux migrants, dont moins perdraient la vie dans l’aventure.Alors que l’immigration est un souci constant des peuples européens, il ne serait pas compliqué de revenir à de simples contrôles aux frontières pour garantir un meilleur contrôle des flux migratoires et notre sécurité. Mieux, cela permettrait sans doute de réduire le nombre de drames dans la Méditerranée.
http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/l-europe-directement-responsable-170926
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La grande arnaque du travail dominical
Dès 2016, les commerces auront le droit d’ouvrir douze dimanches par an.
La mesure phare de la loi Macron aura fait couler des torrents d’encre et irradié les débats parlementaires : dès 2016, les commerces auront donc le droit d’ouvrir douze dimanches par an. À Paris, douze zones touristiques internationales (ZTI), autorisées à turbiner jusqu’à minuit, ont ainsi été délimitées, comprenant la quasi-totalité des gares et des centres commerciaux… dont certains fort peu fréquentés des touristes. La FNAC peut jubiler. Elle qui déplorait le rejet de l’amendement visant à étendre la loi aux biens culturels, en juin dernier, se retrouve présente dans toutes les ZTI. Le hasard fait bien les choses… Colère des syndicats, qui voient là rien de moins qu’un subterfuge conduisant à une « généralisation du travail du dimanche ». Pour le coup, ils n’ont pas tout à fait tort.
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Travail dominical : le décret surprise
Le ministère de l'Economie vient de transmettre aux élus de Paris et aux syndicats son projet de décret d'application de la loi Macron définissant les zones touristiques où les magasins pourront ouvrir le dimanche et le soir jusqu'à minuit. En plein mois d'août donc, avec la possibilité d'émettre un avis au plus tard le 15 septembre. Et... surprise ! Bercy a vu plus large que prévu, en ajoutant quatre zones aux huit existantes, certaines n'étant pas précisément connues pour être des hauts lieux de fréquentation touristique.
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Pourquoi le porc français est-il plus cher que celui des voisins européens ?
Stéphane Le Foll a annoncé lundi de nouvelles mesures pour la filière porcine avec un objectif clair : que la France retrouve sa compétitivité. Les industriels dénoncent un prix «politique», fixé hors des contraintes du marché.
C'était un engagement du gouvernement: 1,40 euro le kilo, au minimum. Les éleveurs exigent un tel prix de retrait, qui correspond à la moyenne du coût de production. Mais Cooperl et Bigard, qui représentent à eux seuls 30% des achats du marché du porc en France, ne veulent pas d'un prix fixé par le gouvernement mais par le marché.
Dès la semaine prochaine, de nouvelles discussions vont s'engager autour d'une évolution du système de fixation des prix de la viande. Reste que le problème français est plus profond. Le secteur porcin est aujourd'hui confronté à une concurrence féroce à l'échelle européenne. Des voix s'élèvent chez ses représentants pour demander une politique européenne commune concernant l'exportation de la viande de porc alors qu'un sommet sur l'agriculture est prévu à Bruxelles, le 7 septembre. Mais pourquoi le cochon français est-il à ce point délaissé par nos industriels?
La donne est claire: la France est moins compétitive que ses voisins européens. Troisième producteur de viande de porc en Europe avec 1,9 millions de tonnes produites en 2014, le pays affiche le prix le plus élevé: 1,55 euro le kilo. En Allemagne, le porc est vendu à 1,32 euro le kilo et va même jusqu'à 1,25 euro du kilo en Espagne. Certains industriels préfèrent alors se tourner vers l'étranger.
• Des exploitations plus petites en France
Les exploitations françaises ont un problème de rentabilité. En moyenne, un élevage en France compte 200 truies contre 560 au Danemark et même le double en Espagne! «En 1998, la circulaire Voynet-Le Pensec, a mis un coup à la modernisation nécessaire à notre système agricole, estime Guillaume Roué, de l'interprofession porcine (Inaporc). L'objectif était alors de limiter l'élargissement des élevages. En 2004, on a commencé à voir une inversion de la courbe sur la production de porcs français. Pendant ce temps-là, nos voisins se sont diversifiés, ont augmenté leur productivité et ont agrandi leurs exploitations.» En vingt ans, l'Allemagne est en effet passée de 35 millions de porcs abattus à presque 60 millions l'an passé.
• Une main-d'oeuvre plus chère
En France, un employé du secteur «est en moyenne rémunéré entre 17 et 18 euros de l'heure. En Allemagne, les travailleurs détachés européens sont nombreux et sont payés 5 ou 6 euros de l'heure avec un rythme impensable, c'est du dumping social», précise Guillaume Roué. Le plus grand élevage allemand emploie environ 90% de personnel étranger, avec 20 nationalités différentes, sous le statut de travailleur détaché. La réunification allemande a également boosté le poids du pays dans le secteur porcin. Aujourd'hui, l'Allemagne compte 4340 abattoirs et produit plus de cinq millions de tonnes de porc chaque année.
• Des normes environnementales contraignantes
Il y a quelques semaines, le président de l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, Philippe Chalmin, nous confiait que «l'administration française appliquait, selon lui, les normes environnementales de façon plus tatillonne». Autre facteur, la décision allemande de fermer toutes les centrales nucléaires du pays en juin 2000, ce qui a provoqué la mise en place d'un plan sur les énergies renouvelables et le développement d'une nouvelle donne écologique. Une disposition permettant une diversification rapide de l'agriculture du pays.Maxime Brigand
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Pour une agriculture locale
L’agriculture française est en crise (depuis 40 ans !) et cela ne s’améliore pas comme l’ont prouvé cet été la crise du lait et celle du porc. Dans les deux cas, l’on a affaire à des productions très centralisées (Normandie et Bretagne) et qui doivent faire face à un marché mondialisé où les prix sont en baisse du fait de la surproduction et de la concurrence de pays à plus faibles salaires. N’est-il pas temps de revoir notre modèle agricole ?
Les deux crises précédentes seront provisoirement réglées par une régulation des prix par l’Etat : fixation du prix du lait à 0,34 € le litre et 1,4 € le kilo pour le porc. Mais cette cautère sur une jambe de bois ne résout pas les problèmes de fond du monde rural.
Rappelons que l’agriculture française devrait avoir 3 objectifs : assurer notre autonomie alimentaire, ne pas « trop » user les ressources et les sols en particulier pour pouvoir assurer la continuation de l’activité au long terme et utiliser moins de produits chimiques pour assurer la protection de l’environnement et celle des consommateurs, (voir http://www.christophebugeau.fr) et enfin assurer la pérennité des exploitations agricole et des emplois qui vont de pair.
Commençons par le dernier point : nous sommes tombés sous la barre des 500 000 exploitations et ces dernières ont encore diminué de moitié en 20 ans. Elles n’emploient plus guère 800 000 personnes à temps plein (avec parfois une activité complémentaire). Les grandes exploitations de plus de 200 Ha ne sont que 20 000 mais elles utilisent 21 % de la surface agricole, alors que les petites exploitations de moins de 20 ha sont 235 000 mais n’utilisent guère que 5 % de la surface agricole.
Autrement dit, la taille des exploitations continue d’augmenter et actuellement 1 sur 3 sont exploitées sous forme de société et non d’exploitation individuelle. On assiste bien à une industrialisation de l’agriculture. D’autant plus que la pression est forte : l’on est dans un cas clair « d’oligopsone » : un très grand nombre de producteurs face à un petit groupe d’acheteurs : industriels ou grandes centrale d’achat des hypermarchés.
Quant à l’autonomie alimentaire de la France, elle commence à être mal partie : nous exportons toujours mais sommes importateurs net pour les fruits et légumes, mais aussi pour le blé tendre qui sert à faire le pain. Les agriculteurs de Beauce et de Brie préfèrent le blé dur (pour la semoule ou les pâtes) qui rapporte plus.
Ne parlons même pas de la consommation de pesticides qui continue d’augmenter (la France est la plus grande consommatrice d’Europe) alors que le Grenelle de l’environnement devait permettre de diminuer cette pollution dont les agriculteurs sont les premières victimes (voir les procès en cours).
Alors oui, il est plus que temps de changer de modèle agricole : la mondialisation heureuse des producteurs de blé de la Beauce ou de la Brie n’est pas pour tout le monde et il est temps de permettre une transition vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement, assurant la sécurité alimentaire avec des produits sains et permettant de faire vivre les agriculteurs dignement.
N’oublions pas pour commencer que la demande de produits bio est en pleine croissance : la France en importe aussi. Il est donc temps d’augmenter le nombre d’exploitation se convertissant à cette technique. Tout comme il est nécessaire d’imposer réellement une limitation de l’usage des pesticides.
L’on voit se développer un certain nombre d’initiative visant à rapprocher le consommateur du producteur afin de permettre à ce dernier de recevoir une part plus importante de la valeur ajoutée et de pouvoir vivre de son travail : ce sont les AMAP qui permettent d’acheter directement aux agriculteurs.
Ces initiatives doivent être encouragées par l’Etat et il faut donc une véritable révolution dans le fonctionnement de notre agriculture, au moins pour les produits frais : ces derniers doivent être produits au plus près des zones de consommation de façon à assurer une meilleure sécurité alimentaire et diminuer nos émissions de CO2.
Enfin, il faut encourager le développement des appellations contrôlées qui permettent de « sortir » du lot et les circuits « courts » entre producteurs et consommateurs afin de sauvegarder ces deniers et permettre à nos agriculteurs de vivre de leur travail et non d’aides provisoires ou de décisions d’encadrement qui ne peuvent avoir qu’un temps.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pour-une-agriculture-locale-170895