Alessandro Acquisti est chercheur au Carnegie Mellon University, il est spécialisé dans le domaine de la vie privée sur les réseaux sociaux ainsi que dans les aspects économiques liés aux données privées.
social - Page 465
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Alessandro Acquisti : La vie privée sur internet (VOSTFR)
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La Grèce en crise : relocalisation et nouvelles solidarités
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De Mitterrand à Hollande les présidents du chômage de masse…
Jamais deux ans après son élection à la magistrature suprême un président de la République n’a été à ce point impopulaire. Il faut dire que plus les années et les chefs de l’Etat passent, moins il est facile de dissimuler l’effondrement du pays sur tous les plans. L’époque dite des Trente glorieuses était déjà une période de décadence pour notre nation avec la décolonisation, les débuts de l’immigration massive venue du Tiers monde, c’est-à-dire une colonisation à rebours et l’américanisation de notre société, de nos modes de vie et de pensée. Mais cette décadence politique, morale et spirituelle a été globalement acceptée par nos compatriotes parce qu’à cette époque nous connaissions encore le plein emploi, la croissance était forte et les Français s’étaient enrichis.
Les personnes âgées racontent volontiers que lorsqu’elles étaient jeunes cela n’était pas un souci de quitter un travail ou d’en être renvoyé, on retrouvait facilement un emploi correctement rémunéré. Aujourd’hui il n’en va pas de même. Combien de diplômés ayant fait parfois de longues études supérieures après leur baccalauréat échouent aujourd’hui sur le plan professionnel ?Les quatre derniers présidents de la Cinquième République ont tous été élus en faisant croire pendant leur campagne électorale qu’ils baisseraient fortement le chômage contrairement à leurs prédécesseurs. On se souvient de ce fameux débat télévisé entre les deux tours de la présidentielle de 1981 où François Mitterrand disait sans aménité au président sortant Valéry Giscard d’Estaing : « Vous êtes l’homme du passif » lui reprochant par là la montée du chômage. Le candidat de la gauche, en marchand d’illusions, s’était même engagé à ce que lui, élu, les demandeurs d’emploi n’atteignent jamais les deux millions. On sait ce qu’il en est advenu par la suite. A la fin de son second septennat, Mitterrand, dans une interview télévisée avait d’ailleurs avoué, fataliste, que tout avait été tenté (ce qui est faux) pour résorber le chômage mais que tout avait échoué et qu’en quelque sorte il n’y avait plus grand-chose à faire. Le 7 mai 1995, son successeur immédiat, Jacques Chirac, à peine élu, dans sa première allocution, promettait lui aussi, le menton en avant, que tout serait tenté, sans aucun tabou, pour réduire le chômage. Moyennant quoi pendant sa longue présidence les personnes sans travail ont été encore plus nombreuses qu’auparavant. Quant à Nicolas Sarkozy, en 2007, à l’université du MEDEF, il s’engageait à aller chercher avec les dents le point de croissance manquant à l’économie française afin de revenir graduellement au plein emploi. Dans un entretien télévisé, il s’était également engagé à ce que la courbe du chômage diminuât fortement avant le terme de son quinquennat. Ce ne fut pas le cas, ce qui n’empêcha toutefois pas Sarkozy d’être candidat à sa réélection car ces politiciens, malgré leurs échecs répétés, leurs promesses trahies, ne se croient coupables de rien et n’hésitent pas à solliciter la confiance des électeurs.
L’échec de François Hollande est encore plus flagrant car jamais le chômage na été aussi élevé qu’aujourd’hui. « Comment voulez-vous, à la fin de mon mandat, si j’ai échoué sur la croissance, échoué sur le chômage, échoué sur le redressement du pays, je puisse dire “j’ai la solution pour la suite” ? Je vais me battre. Si on doit regarder l’échec, il est sur une promesse que j’ai faite et répétée d’inverser la courbe du chômage, ce n’est pas encore le cas, nous l’avons stabilisé, nous ne l’avons pas inversé » a déclaré Hollande le mardi 6 mai lors d’un entretien sur RMC et BFM-TV avec le journaliste Jean-Jacques Bourdin à l’occasion de ses deux ans de présidence. Le chef de l’Etat ment car le chômage n’a pas été stabilisé sous sa présidence, il a bel et bien augmenté, battant même des records historiques…
jeromebourbon@yahoo.fr
La suite dans le journal RIVAROL de cette semaine
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De Mitterrand à Hollande les présidents du chômage de masse…
Jamais deux ans après son élection à la magistrature suprême un président de la République n’a été à ce point impopulaire. Il faut dire que plus les années et les chefs de l’Etat passent, moins il est facile de dissimuler l’effondrement du pays sur tous les plans. L’époque dite des Trente glorieuses était déjà une période de décadence pour notre nation avec la décolonisation, les débuts de l’immigration massive venue du Tiers monde, c’est-à-dire une colonisation à rebours et l’américanisation de notre société, de nos modes de vie et de pensée. Mais cette décadence politique, morale et spirituelle a été globalement acceptée par nos compatriotes parce qu’à cette époque nous connaissions encore le plein emploi, la croissance était forte et les Français s’étaient enrichis.
Les personnes âgées racontent volontiers que lorsqu’elles étaient jeunes cela n’était pas un souci de quitter un travail ou d’en être renvoyé, on retrouvait facilement un emploi correctement rémunéré. Aujourd’hui il n’en va pas de même. Combien de diplômés ayant fait parfois de longues études supérieures après leur baccalauréat échouent aujourd’hui sur le plan professionnel ?Les quatre derniers présidents de la Cinquième République ont tous été élus en faisant croire pendant leur campagne électorale qu’ils baisseraient fortement le chômage contrairement à leurs prédécesseurs. On se souvient de ce fameux débat télévisé entre les deux tours de la présidentielle de 1981 où François Mitterrand disait sans aménité au président sortant Valéry Giscard d’Estaing : « Vous êtes l’homme du passif » lui reprochant par là la montée du chômage. Le candidat de la gauche, en marchand d’illusions, s’était même engagé à ce que lui, élu, les demandeurs d’emploi n’atteignent jamais les deux millions. On sait ce qu’il en est advenu par la suite. A la fin de son second septennat, Mitterrand, dans une interview télévisée avait d’ailleurs avoué, fataliste, que tout avait été tenté (ce qui est faux) pour résorber le chômage mais que tout avait échoué et qu’en quelque sorte il n’y avait plus grand-chose à faire. Le 7 mai 1995, son successeur immédiat, Jacques Chirac, à peine élu, dans sa première allocution, promettait lui aussi, le menton en avant, que tout serait tenté, sans aucun tabou, pour réduire le chômage. Moyennant quoi pendant sa longue présidence les personnes sans travail ont été encore plus nombreuses qu’auparavant. Quant à Nicolas Sarkozy, en 2007, à l’université du MEDEF, il s’engageait à aller chercher avec les dents le point de croissance manquant à l’économie française afin de revenir graduellement au plein emploi. Dans un entretien télévisé, il s’était également engagé à ce que la courbe du chômage diminuât fortement avant le terme de son quinquennat. Ce ne fut pas le cas, ce qui n’empêcha toutefois pas Sarkozy d’être candidat à sa réélection car ces politiciens, malgré leurs échecs répétés, leurs promesses trahies, ne se croient coupables de rien et n’hésitent pas à solliciter la confiance des électeurs.
L’échec de François Hollande est encore plus flagrant car jamais le chômage na été aussi élevé qu’aujourd’hui. « Comment voulez-vous, à la fin de mon mandat, si j’ai échoué sur la croissance, échoué sur le chômage, échoué sur le redressement du pays, je puisse dire “j’ai la solution pour la suite” ? Je vais me battre. Si on doit regarder l’échec, il est sur une promesse que j’ai faite et répétée d’inverser la courbe du chômage, ce n’est pas encore le cas, nous l’avons stabilisé, nous ne l’avons pas inversé » a déclaré Hollande le mardi 6 mai lors d’un entretien sur RMC et BFM-TV avec le journaliste Jean-Jacques Bourdin à l’occasion de ses deux ans de présidence. Le chef de l’Etat ment car le chômage n’a pas été stabilisé sous sa présidence, il a bel et bien augmenté, battant même des records historiques…
jeromebourbon@yahoo.fr
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Europe : L’austérité aurait détruit 10 millions d’emplois
L’Institut des Syndicats Européens (ETUI) a publié une étude sur l’emploi en Europe. Les mesures d’austérité y sont décriées: près de 10 millions d’emplois à temps plein auraient été détruits. Le taux d’emploi serait passé de 65,8% en 2008 à 64,1% en 2013. Mais dans son livre publié fin avril, Herman Van Rompuy, le Président du Conseil européen, y défend les mesures, prises pour sauver l’emploi.
A l’approche des élections européennes, l’étude de l’Institut des Syndicats Européens (ETUI) n’est pas anodine. Teintée d’une note négative, celle-ci estime que l’Europe est à mi-chemin vers une décennie perdue et appelle au changement. Les résultats de l’étude indiquent que le taux de chômage européen, très élevé, met à mal la stratégie « Europe 2020″, lancée en 2010, et qui avait comme objectif de renouer avec une croissance durable et intelligente.
Dans son infographie vidéo, L’ETUI affirme que « les mesures d’austérité n’ont pas permis d’obtenir les résultats escomptés. Elles ont au contraire prolongé la récession au lieu de booster la croissance économique. (…) Avec la crise, les mesures politiques n’ont pas réussi à empêcher les destructions d’emploi. Plus de 9,9 millions d’emplois ont été détruits. »
Le chômage des jeunes aurait augmenté partout en Europe (Italie : +16,9% ; Espagne : + 32,2% ; Grèce : + 38,4%), à l’exception de l’Allemagne (-3,2%). Plus de 13 millions de personnes seraient susceptibles de tomber dans la pauvreté. L’Institut remarque que si les chômeurs sont le groupe présentant le plus haut risque, les travailleurs y sont de plus en plus exposés.
L’Union européenne est sortie renforcée
A la fin du mois d’avril, Herman Van Rompuy a publié un livre où il relate ses expériences en tant que Président du Conseil européen. Un poste qu’il quittera à la fin de l’année, après deux mandats. Son analyse est toute autre.
Herman Van Rompuy explique: « Bien sûr l’Union Européenne est renforcée, on a renforcé toutes les institutions et c’est un paradoxe, le conseil européen qui est considéré comme une institution intergouvernementale a renforcé le rôle de la Commission européenne et aussi de la Banque centrale européenne. Nous ne parlons que de la surveillance unique de toutes les banques dans l’eurozone. Bien sûr, de temps à autre, la prise de décision a été lente pour une raison bien simple : on était à 18 dans la zone euro, on était à 28 dans l’Union Européenne pour tomber d’accord. On a fait un budget européen avec 28 pays représentant plus de 100 partis politiques à travers toute l’Europe donc il faut bien réaliser le degré de difficulté« .
« On a évité la faillite »
Et il pointe les États en crise: « Il y a encore une autre chose : la Grèce, l’Irlande et le Portugal ont attendu jusqu’à la dernière minute avant qu’on puisse agir. On a tendance à oublier ça. Et surtout, ce qu’on oublie, c’est que les grands problèmes ne se sont pas posés aujourd’hui, les problèmes se sont posés avant la crise financière.
Il y avait un haut niveau de chômage structurel en Europe bien avant la crise financière, il y avait un manque de contrôle des différentes politiques économiques. Si on avait agi à temps, l’austérité n’était plus autant nécessaire qu’aujourd’hui ou que les dernières années. Donc des erreurs graves ont été commises de négligence, de manque de politiques courageuses au début de l’histoire de l’euro« .
« Il ne faut pas confondre croissance et austérité »
Le président du Conseil estime qu’il ne faut pas opposer croissance et austérité. « Non, parce qu’à un moment donné il n’y avait pas d’autre issue et en Belgique on le sait aussi. J’ai commencé ma carrière politique dans les années 80, on avait un déficit de 15%. Avec un déficit de 15% du PIB, il faut agir parce qu’on met en péril l’avenir des générations futures et certains pays n’avaient plus accès aux marchés internationaux, si on n’avait pas aidé ces pays, ils auraient fait faillite, si on n’avait pas réussi à sauvegarder la stabilité de l’eurozone, aujourd’hui on ne parlerait plus de récession, on parlerait de dépression. Cela, on l’a évité« .
Herman Van Rompuy défend les politiques menées dans les pays en crise, malgré les taux de chômage élevés en Espagne, en Grèce, au Portugal… « Tout ce qu’on a fait, on ne l’a pas fait pour notre plaisir, tout ce qu’on a fait a un but éminemment social, c’est pour sauvegarder la prospérité future et l’emploi »
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L'affaire Alstom, symptomatique d'une cécité stratégique française, ... et européenne
C'est l'analyse de Christian Harbulot à la Radio télévision suisse.
Le même Harbulot donne un entretien intéressant sur Theatrum Belli. Extrait.
"Dans son célèbre ouvrage Histoire de France, Jacques Bainville nous rappelait que la France a toujours été un pays fragile où il est difficile d’obtenir un consensus sur le sentiment d’unité nationale. Je crois que c’est à partir de ce constat qu’il faut revenir sur votre question. Une réponse trop facile serait de dire que la France coule depuis que ses élites ne croient plus en elle et donc de renvoyer à la catastrophe de juin 1940. Mais je crois qu’il faut remonter beaucoup plus loin pour cerner les étapes qui aboutissent à la négation de la légitimité du besoin de puissance. Je me suis arrêté dans mon ouvrage sur une période charnière durant laquelle la Grande Bretagne, profitant de notre faiblesse après 1815, détruit par la connaissance notre système de pensée sur la souveraineté économique. Le passage au libéralisme a été l’élément déterminant qui a jeté la confusion dans les esprits. Les Britanniques ont mis en avant un discours d’ouverture des marchés qui servait leur intérêt de puissance du moment. Nous l’avons intégré comme un credo atemporel sans le moindre recul critique par rapport à ses objectifs cachés. Cette manière de voir le monde a fortement pénalisé notre capacité de lire dans le jeu de l’adversaire dans le domaine géoéconomique. En 2014, les défenseurs français du modèle libéral (à droite comme à gauche) n’arrivent toujours pas à dissocier leur lecture « pacifique » de la mondialisation marchande des enjeux de puissance du moment. A ce stade de cécité, c’est ce que les Anglo-saxons appelleraient de la self deception."
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Comment expliquer la hausse du prix du logement en France ?
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Zemmour - Alstom : cause toujours, perdu d'avance !
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Du patriotisme économique
L’AFP le rapporte, Arnaud Montebourg, tout en laissant la porte ouverte aux discussions, « a demandé lundi dans une lettre dressée au PDG de General Electric, Jeff Immelt, d’améliorer son offre de reprise du pôle énergie d’Alstom, jugée insuffisante », car « reposant sur la seule acquisition des activités d’Alstom dans le domaine de l’énergie », qui revêt « une importance stratégique ». Activités nucléaires sur lesquelles « la France se doit de conserver sa souveraineté technologique », le pôle énergie d’Alstom représentant 70% de son chiffre d’affaire, « soit 14,8 milliards d’euros sur l’exercice 2012-2013 ». Aussi « le gouvernement souhaite examiner (avec M. Immelt) les voies et moyens d’un partenariat équilibré, rejetant une acquisition pure et simple qui, en l’état, conduirait à la disparition d’Alstom ». Arnaud Montebourg cite comme exemple de partenariat équilibré l’alliance que General Electric et Safran « ont su nouer dans les moteurs d’avions depuis 50 ans ». L’Afp précise encore que si le conseil d’administration d’Alstom est favorable à General Electric, « il s’est toutefois réservé le droit de répondre à des offres non sollicitées, comme celle de Siemens, qui est soutenue par le gouvernement français ».
Dans un communiqué paru la semaine dernière, Marine Le Pen a constaté qu’après Péchiney et Arcelor, c’est un nouveau « fleuron industriel français » qui est ainsi « sans vergogne abandonné à ses concurrents étrangers ».« L’Etat qui avec succès avait pu sauver Alstom en 2003, en prenant 21% du capital (rétrocédées ensuite à Bouygues, NDLR), bute à présent sur le barrage de l’Union européenne construit par les traîtres de l’UMP et du PS. Ce que la Commission avait jadis toléré du bout des lèvres, nous est à présent sèchement refusé, marquant là le désastre de notre soumission ». « Sauver Alstom et ses 18 000 emplois directs sur le territoire, par une solution nationale, est donc uneobligation stratégique, sociale et morale. Il faut refuser le faux choix du dépeçage américain ou allemand et y préférer une voie patriote, française, par le rachat des parts de Bouygues, principal actionnaire, par la Caisse des Dépôts et Consignations ».
Négligeant cette voie patriote , M. Montebourg ne cache pas dans le dossier Alstom sa préférence pour son concurrent de toujours l’allemand Siemens plutôt que pour General Electric. Or, comme le rappelle le Bulletin d’André Noël, il y a plusieurs raisons pour lesquelles Alstom est de nouveau en difficulté, « mais parmi celles-là il faut citer la transition énergétique allemande et l’abandon du nucléaire qui prive la firme française de commandes de réacteurs. Il en va de même pour son secteur ferroviaire : Eurostar, filiale de la SNCF, a choisi, en 2010, les trains à grande vitesse de Siemens, moins chers, au détriment du TGV d’Alstom. Ainsi l’Allemagne, après avoir affaibli notre champion français, Alstom, confie à Siemens le soin de s’en emparer et Montebourg applaudit au nom du patriotisme économique » !
Pourtant, le futur ministre du redressement productif fustigeait en 2011 l’ogre allemand, incarné par Angela Merkel qu’il n’avait pas craint de qualifier de « nouveau Bismarck » ! Sur son blog, M. Montebourg dénonçait ainsi «un ordre allemand» que voudrait imposer la chancelière , «la question du nationalisme allemand en train de resurgir», «l’intransigeance dangereuse et suicidaire» de l’Allemagne à l’égard des autres pays de lazone euro.
Les européistes de gauche avaient alors dénoncé ses propos, Daniel Cohn-Bendit, l’accusant même de «sombrer dans le nationalisme au clairon», de faire «du Front National à gauche». Hier comme aujourd’hui, ce type d’«accusation », même s’il s’en défend, fait le jeu d’Arnaud Montebourg qui multiplie les mâles déclarations contre le « monde de la finance ». Et ce, dans le but assez évident d’apparaître aux yeux des électeurs de gauche, des déçus du hollandisme, comme un concurrent sérieux, sur le même segment qu’une Martine Aubry dont on retrouve la patte derrière les 41 députés PS qui ont refusé de voter le pacte de stabilité porté par M. Valls. Bref, un candidat potentiel en 2017, susceptible de séduire mieux que cette dernière les catégories populaires patriotes par ses saillies cocardières…
Voilà pour le positionnement mais quand est-il de son impact ? C’est dans ce contexte qu’un sondage CSA pour Les Echos , Radio Classique et l’Institut Montaigne vient d’être publié sur la perception par les Français du patriotisme économique dont M. Montebourg entend se faire le héraut. 59 % des personnes interrogées jugent que « le fait de privilégier des produits ou des entreprises françaises dans le contexte actuel de mondialisation » est « efficace pour redresser l’économie française » (38 % jugent cette stratégie « inefficace »).
« Dans un contexte de défiance vis-à-vis vis de l’exécutif, il s’agit d’un sujet fédérateur : quel que soit le degré d’exposition à la mondialisation, la catégorie socioprofessionnelle ou les sympathies politiques, les Français se retrouvent sur le bien-fondé de cette sorte de protectionnisme », souligne Yves-Marie Cann, directeur en charge de l’opinion chez CSA.
Pour autant et c’est un sujet d’étonnement pour les commentateurs, ce seraient « les sympathisants du Front National » qui se montreraient les plus dubitatifs quant à l’efficacité du patriotisme économique. Seuls 51 % d’entre eux l’estimeraient « efficace ».En l’espèce constate Bruno Gollnisch, le doute qu’exprimerait les frontistes porte non pas tant sur le concept de patriotisme économique, autre déclinaison du protectionnisme, autre nom du refus de l’ultra libre échangisme et de l’ouverture inconsidérée des frontières à tous les flux de marchandises, que sur la sincérité et l’efficacité de M. Montebourg.
Force est de constater que celui-ci se définit toujours comme un internationaliste, unimmigrationniste. Et la grande médiocrité des résultats obtenus à la tête de son ministère, qui reste subordonné à des orientations gouvernementales radicalement inverses. M. Montebourg est donc perçu pour ce qu’il est, une simple caution, un alibi, qui accepte par sa seule présence au gouvernement d’avaler des couleuvres et/ou de cautionner une politique eurobruxelloise qu’il feint largement de combattre.
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Tribune. Hollande, deux ans pour quoi faire ?
06/05/2014 – PARIS (NOVOpress) - Franck Guiot est un militant très actif, ayant participé à de nombreuses manifestations, que ce soit dans le cadre des « Manifs pour tous », avec le collectif « Pas mon président » ou bien encore aux côtés du Printemps français. Nous publions ci-dessous la tribune qu’il nous a adressée ce jour, consacrée aux deux années de François Hollande passées à la tête de l’État. Si l’on a coutume de dire que “l’on ne tire pas sur une ambulance”, nous ferons exception pour celle-ci…
Voici deux ans, François Hollande était élu sur un grand mensonge « Président de la République Française », élection très controversée et acclamée Place de la Bastille par une horde de drapeaux étrangers.
Passons sur le charisme proche de zéro et les caricatures justifiées du personnage (cravate de travers, manche de chemise qui dépasse de 20 centimètres …), et sur les couacs de ces deux années pour nous intéresser à l’inaction de François Hollande.
Qu’a-t-il réussi ? : rien !
François Hollande a réussi à créer une division dans le peuple français en réalisant un passage en force de la loi sur le « mariage pour tous », avec des méthodes de répression policière dignes des pires régimes autoritaires contre les opposants à cette loi (gazages, garde à vue et prison pour tous…).
François Hollande est le président de l’échec : échec en matière de Justice Sociale en massacrant fiscalement les familles et en particulier les classes moyennes ; échec en matière de sécurité avec une explosion de la délinquance ; échec en matière d’exemplarité du pouvoir politique (affaire Cahuzac, affaire des écoutes…) ; échec en matière d’immigration…
Ces échecs à tous les niveaux sont renforcés par une police et une justice partisanes, qui préfèrent protéger les délinquants plutôt que les victimes, avec d’un côté un laxisme effrayant envers les racailles et les groupes de casseurs et une répression policière accrue envers les opposants au régime (manif pour tous, veilleurs…).
Toute la communication du Parti Socialiste se résume à « faire barrage à l’extrême-droite » comme l’a encore martelé Manuel Valls lors du « grand » rassemblement des bobos bisounours du MJS le 3 mai 2014 , rassemblement où la nouvelle présidente du MJS s’est ridiculisée par une citation « La différence entre la droite et la gauche, c’est que la gauche elle veut que tous les pays aillent mieux »…
D’ailleurs les seuls arguments des socialistes pour refuser la réalité sont de traiter systématiquement de fasciste, de réactionnaire ou de raciste toute personne qui n’entre pas dans le moule de la pensée unique, mais heureusement les Français ne sont plus dupes de cette arnaque de langage.
Hollande n’a donc réussi durant ses 2 ans qu’à décrédibiliser totalement le Parti socialiste auprès des électeurs, à se créer une opposition parmi ses alliés traditionnels que sont les écologistes et les communistes, à constituer face à lui une opposition déterminée à droite avec un Front National très fort et une très grande partie des militants et sympathisants de l’UMP fortement convaincue qu’il est venu le temps de casser ce système qui ne marche plus en renversant les lignes, alors que les élites parisiennes sont encore nombreuses à rester dans le déni de réalité, bien accrochées au politiquement correct.
Le premier avertissement pour Hollande et son pouvoir à bout de souffle a eu lieu lors des Municipales où la gauche a perdu plus de 160 mairies et où le Front National s’est implanté de façon durable au sein des exécutifs locaux.
La seconde et dernière sanction pour Hollande lui sera fatale lors des élections européennes du 25 mai 2014 qui sera un test national contre le pouvoir de gauche, mais aussi contre toute cette technocratie européenne qui ne marche plus.
L’immigration demeure le thème prioritaire de ce scrutin : il nous faut sortir rapidement de Schengen pour nous permettre d’enrayer l’invasion migratoire devenue incontrôlée aux frontières de l’Europe.
Les Français ont ainsi compris qu’il fallait rapidement tourner la page de cette Union européenne aux antipodes mêmes de l’idée d’Europe, car elle ne protège plus les nations qui la composent.
Le 25 mai, François Hollande devra tirer définitivement les enseignements de son échec et proposer une dissolution rapide de l’Assemblée Nationale pour permettre aux Français de choisir une autre politique.
Franck Guiot
http://fr.novopress.info/165443/tribune-hollande-ans-faire/#more-165443
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