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social - Page 465

  • Impôts – Suppression du quotient conjugal – Individualisation de l’impôt sur le revenu, quel impact ? – Décryptage

    « Le système du quotient conjugal repose sur un principe critiquable : la mise en commun des ressources d’un couple » dixit le rapport Lemière,  préconisant  la suppression du quotient conjugal  remis en décembre 2013 à la ministre des droits des femmes Najat Vallaud Belkacem.

    Autrement dit, ce rapport, propose par là d’envisager l’individualisation de l’impôt sur le revenu des couples mariés et pacsés.

    C’est à dire la remise en cause par idéologie de toute la politique familiale.

    Quels arguments pour une telle idée ?

    «Toucher au quotient conjugal a surtout une fonction symbolique» pour tenter de  s’opposer à  «une vision conservatrice de la division sexuée du travail domestique et professionnel» disent les auteurs du rapport.

    Dans un but « d’égalité » et de « parité », il s’agit, de la bouche même des rédacteurs de ce rapport,  de «lever un frein à l’emploi des femmes». 

    Comment fonctionne le quotient conjugal aujourd’hui ?

    Il est nécessaire tout d’abord de rappeler que les couples mariés sont soumis à une imposition commune. Ce qui veut dire que  leur impôt sur le revenu est calculé d’après ce système du quotient conjugal.

    En deux mots, c’est la moyenne des revenus des conjoints qui détermine leur niveau d’imposition.

    En effet, on additionne les revenus des deux conjoints, avant de diviser le résultat en deux parts égales puis d’appliquer à chacune des parts le barème de l’impôt  pour enfin multiplier le résultat par deux.

    A ne pas confondre avec le quotient familial qui, lui, découle du même principe mais concerne les enfants. Les enfants apportent au foyer fiscal une demi-part chacun puis une part à partir du troisième. On se rappelle que depuis ce 1er janvier, le gouvernement a plafonné à 1500€ par demi-part le coup de pouce consenti au foyer fiscaux via le quotient familial. Cette mesure devrait impacter près de 15% des familles et leurs rajouter parfois plus de 1000€ d’impôts supplémentaires par an.

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    Pour eux, le chômage n'existe pas si des femmes ne travaillent pas, c'est la faute aux hommes....

  • La destruction sociale et ceux qui la combattent

    À l'époque de Gorbatchev, paraissait en langue française un intéressant journal appelé "Les Nouvelles de Moscou". Les réflexions de cette époque pleine d'espoirs mériteraient sans doute d'être revisitées. L'une d'entre elles, fort simple, me revient souvent à l'esprit : il est toujours plus long de faire pousser un arbre que de l'abattre. On n'assiste pas au même processus. On peut répondre à cela, en remarquant, qu'en s'y prenant convenablement, de préférence dans le jardin de la France et à la sainte Catherine, on est surpris au bout d'une dizaine d'années, des prospérités de ses plantations.

    La frénésie de destruction sociale, la "déconstruction sociétale" à laquelle s'attache le pouvoir actuel, ne s'exerce sans doute pas avec la même violence terroriste que le bolchévisme russe ou que la révolution jacobine. "Sensuel et sans férocité", du moins en apparence, le régime radical socialiste au retour duquel travaille depuis toujours François Hollande, provoque cependant des dégâts durables. Et si les choses durent ainsi, jusqu'en 2017 voire au-delà, il sera bien difficile aux habitants de l'Hexagone de remonter la pente douce sur laquelle leurs gouvernants les ont fait dégringoler.

    Énvisageons ici le devenir des forces qui s'y opposent vraiment, des espoirs qu'elles suscitent, des perspectives qu'elles contiennent.

    Jusqu'au 2 février, jusqu'aux deux immenses rassemblements de Paris et de Lyon, les commentateurs agréés pouvaient penser que le mouvement exprimé en 2013 sous le nom de "Manif pour tous" allait mourir dans l'échec. Certains ne se privaient pas de le démontrer par A + B. Le pronostic s'étayait en fonction de très vieilles équations rationnelles : changement de porte-parole, scission entre trois rassemblements échelonnés sur moins d'un mois, pollution inquiétante par les éléments le plus extrêmes et les plus hétéroclites.

    Tout cela ne pouvait, a priori, selon les données empiriques des uns, et en vertus des idées reçues des autres, qu'aboutir à un essoufflement. Dressé en vue d'une seule course, le cheval devait retourner à l'écurie. Le mouvement n'avait été programmé que contre une seule loi. Celle-ci se trouve désormais votée, promulguée, entérinée par le petit comité que l'on appelle les Sages. Le fronton du conseil constitutionnel est orné d'un sphinx. D'assez vilaine facture, commandé en 1972 à un sculpteur catalan, cet animal mythique est supposé tout savoir. Les infaillibles se sont prononcés, la cause est réglée. La triste parodie matrimoniale à laquelle se sont livrés l'année écoulée 7 000 couples insolites est devenue loi de l'État. La société doit s'incliner.

    N'oublions jamais le vertige jacobin. La république française pouvant se targuer désormais d'avoir dépassé, sur les chemins de la puissance, le parlement de Westminster, elle peut enfin "tout faire" même "changer un homme en femme". Prométhée n'est plus enchaîné.

    L'ivresse secrète des déconstructeurs, un moment victorieux, se mesure aujourd'hui à leur déception d'après-boire. Gueule de bois de ceux qui déplorent le coup d'arrêt que le chef de l'État a été contraint de donner aux élaborations suivantes.

    Car avec la gauche, on doit le savoir, quoiqu'elle en dise, on doit toujours s'attendre à un projet supplémentaire. Pause tactique, parfois. Renoncement stratégique, jamais.

    Et c'est conscient de cela, que le mouvement de rejet, venu du fond séculaire d'un très vieux peuple, non seulement n'a pas capitulé, mais s'est développé.

    M. Valls se trompe lui-même cependant en assimilant le concept de "la manif pour tous" à celui du Tea Party américain. Les deux types de rassemblement représentent en fait, techniquement, à peu près exactement le contraire l'un de l'autre.

    Le seul point commun tient aux ravages que la défection droitière provoque sur l'échiquier électoral des États-Unis et celle dont le ministre de l'Intérieur rêve actuellement de renouveler, 30 ans après sa découverte par Mitterrand, pour sauver sa propre coalition minoritaire en voix : on appelle cette manœuvre l'effet de triangulation.

    Ce petit calcul ne repose que sur une dimension de pure tambouille politicienne. Or, on doit constater l'absence de tels calculs dans les mouvements qui se sont développés depuis 2013. Seule la première porte parole de la contestation, dont on ne contestera ni les mérites passés, ni le talent médiatique, avait évoqué une hypothèse de participation aux joutes municipales. Sur ce point elle a été désavouée.

    Rentrant en septembre de vacances heureuses, je notais le grand espoir inattendu que représentait l'été dernier cette floraison des veilleurs, déjouant, nuit après nuit, sans violence ni provocation, les mesquines persécutions d'une police dévoyée de ses véritables tâches. Au bout du compte il me semble possible d'espérer voir croître cette jeune pousse, d'une façon beaucoup plus solide et durable que ne le pensent ses adversaires. Je ne puis la comparer raisonnablement, et je lui souhaite une carrière analogue à celle des deux grands mouvements conservateurs d'occident, trop mal connus en France. Le premier est apparu en Grande Bretagne dans les années 1832-1837, sous l'influence de la Jeune Angleterre(1)⇓ Sous cette influence s'organise le parti conservateur actuellement au pouvoir avec David Cameron. Le second, beaucoup plus récent, à transformé le paysage intellectuel nord-américain à partir de la création en 1955 de National Review, sous l'influence de gens comme James Burnham et William Buckley.

    Le point commun de ces conservateurs est d'avoir développé leur conscience civique à partir de l'horreur que leur inspira, au XIXe siècle la révolution française. La portée de cet événement avait été parfaitement comprise dès les journées des 5-6 octobre 1789 par Edmund Burke. (2)⇓ Le mouvement conservateur américain est apparu au milieu du XXe siècle en réaction à la complaisance des dirigeants de Washington vis-à-vis du communisme. Il représente aujourd'hui la force agissante du parti républicain.

    En ce XXIe siècle commençant, on peut et on doit espérer en France, non pas un simple sursaut mais une prise de conscience aussi profonde du mal que fait l'influence croisée du marxisme et du jacobinisme, destructeurs de la société par le levier de l'État supposé la protéger. Un tel mouvement n'avancera ni dans la violence ni dans l'anarchie, ne s'affiliera à aucune impasse programmée par la classe politique. Nul ne peut aujourd'hui prévoir comment la source jaillira, l'important est de mesurer ce qu'elle représente d'espérance.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. c'est ce contexte que décrit Disraëli dans son grand roman "Coningsby".
    2. cf. la lettre qu'il écrit à son fils le 10 octobre 1789. Ses fameuses et prophétiques "Réflexions" datent de 1790

    http://www.insolent.fr/2014/02/la-destruction-sociale-et-ceux-qui-la-combattent.html

  • Quand L’Huma et L’AF ont la même Une...

     

    Une fois n’est pas coutume : hier, 6 février 2014, L’AF 2000 qui sortait en kiosque et L’Humanité ont eu la même idée de Une : une photographie des valeureux patriotes du 6 février 1934 face aux forces déchaînées du désordre institutionnalisé...

     

    Toutefois, nul ne saura étonné d’apprendre que la teneur des articles des deux dossiers intérieurs consacrés à l’événement n’était pas la même...

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Quand-L-Huma-et-L-AF-ont-la-meme

  • [Édito] Sur les pavés, la rage

    Les mânes des patriotes tombés le 6 février 1934, il y a tout juste quatre-vingts ans, auraient-ils inspiré à François Hollande la sage décision de reculer sur le projet de loi familiophobe que Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la famille, devrait présenter en conseil des ministres au mois d’avril prochain ?

    Il faut y voir plutôt un recul tactique, dû à la mobilisation du pays réel qui ne faiblit pas : 500 000 Français, à Paris et à Lyon, ont battu le pavé, dimanche 2 février, à l’appel de la Manif pour tous. Un immense succès, qui a prouvé que, loin de s’essouffler, la France profonde continuait de se mobiliser pour la défense de la famille. Pour certains, dont nombre de militants d’Action française, c’était même le troisième dimanche de suite à défiler contre la politique délétère du gouvernement, dans une mobilisation croissante qui révèle l’intensité de l’inquiétude des Français et leur détermination à s’opposer aux tentatives réitérées du pouvoir de transformer la société française en un champ de ruines. Jamais la Marche pour la vie, depuis sa création en 2005, n’avait réuni autant de monde ; quant au Jour de Colère, en dépit des provocations policières destinées à le pourrir auprès de l’opinion publique, il a cristallisé des mécontentements dont le caractère hétérogène traduit le ras-le-bol profond de toutes les couches de la population.

    Dira-t-on que le gouvernement a joué de malchance ou qu’il a plutôt récolté les fruits pourris de son arrogance, de ses mensonges et de son manque de scrupules ? Valls avait cru pouvoir faire diversion des mauvais chiffres du chômage et de la délinquance par l’affaire Dieudonné ? Hélas pour lui, la mise au pas du Conseil d’Etat est mal passée auprès de la majorité des Français qui y a vu à juste titre une menace pour les libertés publiques. Et si des provocateurs en civil étaient encore de sortie, le 26 janvier, pour créer des « incidents » et « justifier », au moment de la dispersion, des interpellations d’ « insupportables » activistes d’ « extrême droite », en revanche, il n’y eut aucun débordement à la fin de la Manif du 2 février, preuve que lorsque les barbouzes restent à la niche, le pays réel défile et se disperse dans le calme. Il est vrai qu’Hollande en personne, en qualifiant, de Londres où il se trouvait la veille, de « légitime » le rassemblement du lendemain, signifiait à son sinistre de l’intérieur, en perte de vitesse dans les sondages, que ses viriles pitreries commençaient à devenir contre-productives auprès de Français de moins en moins dupes du retour de la Bête immonde.

    Plus grave encore : Belkacem et Peillon ont cru pouvoir faire enseigner en toute discrétion à nos enfants, au sein même des écoles, la théorie du genre : hélas pour eux, un mouvement de fond des parents, en retirant les enfants des écoles le 24 janvier, révélait aux Français ahuris la réalité qui se cache derrière ces « ABCD de l’égalité » actuellement « expérimentés » dans 275 établissements scolaires. « Rumeur , « mensonge », « manipulation » a osé vociférer notre petit père Combes de l’éducation, surjouant l’indignation ! Et de menacer déjà les parents résistants de « convocations » par les chefs d’établissements, comme s’ils étaient de vulgaires délinquants ! Se prépare-t-il à les faire jeter en prison, comme dans l’Allemagne de Merkel ? Le coup a porté : comme le révèle un récent sondage, le ministre de l’éducation a fini de perdre, auprès de parents rendus légitimement méfiants, et qui veulent d’une école qui instruise et non qui endoctrine leurs enfants, le peu de crédit qu’il lui restait après sa sortie sur le cannabis à l’automne 2012 et sa calamiteuse réforme des rythmes scolaires. Peillon et sa complice Belkacem sont apparus pour ce qu’ils sont, des menteurs : partout, sur la Toile et dans la presse écrite, les preuves se sont multipliées de leur militantisme actif en faveur de la théorie du genre et l’aveu, le samedi 1er février, de Laura Slimani, présidente des Jeunes socialistes, au rassemblement des secrétaires de section, a fini de les confondre : « Oui, le genre, ça existe ! Et oui, nous allons l’enseigner dans les écoles, et c’est tant mieux ! »

    François Hollande a manifestement compris qu’il était allé trop loin, que les Français n’acceptent plus ce cynisme qui consiste à les diviser tout en affirmant le contraire. Que cette attitude à la fois autiste et méprisa nte finirait par lui coûter cher aux élections municipales et, surtout, européennes, même auprès d’une partie de son électorat, qui n’a pas dû voir d’un meilleur œil que le reste des Français cette autre attaque contre la famille qu’est la suppression, à la demande du MEDEF et avec l’approbation de la droite, des cotisations familiales des entreprises d’ici à 2017. Belle unanimité du pays légal pour mettre fin à une mesure héritée du catholicisme social du XIXe siècle et inscrite dans la loi en 1932 !

    Il s’agit de rester lucide : la gauche n’a renoncé à rien et les parlementaires socialistes s’impatientent déjà, prêt à présenter des propositions de loi familiophobes. De plus, la légalisation prochaine de l’euthanasie et du suicide assisté n’est pas remise en cause et le projet de loi sur la famille, s’il est programmé pour le second semestre de 2015, c’est-à-dire après les élections départementales et régionales, n’en sera que plus ravageur. Qu’elle pense n’avoir plus rien à perdre ou qu’une amélioration de la situation économique et sociale du pays lui laisse entrevoir une chance de l’emporter en 2017, la gauche aura dix-huit mois devant elle pour inscrire dans les faits un nouveau bouleversement sociétal que les media aux ordres auront eu davantage le temps encore de promouvoir auprès des Français et qu’une droite veule — la gauche le sait — n’osera pas plus remettre en question, si elle retourne au pouvoir, que le mariage homo, l’euthanasie, la recherche sur l’embryon ou la banalisation totale de l’avortement.

    Car comme l’a déclaré Ludivine de La Rochère, présidente de La Manif pour tous à Famille Chrétienne le 3 février, « les ténors de la droite ne nous ont pas encore compris », ajoutant : « Il y a quelques personnalités très courageuses, mais elles sont peu nombreuses. [...] la gauche montre où et dans quel sens elle veut aller. La droite, elle, ne sait pas ce qu’elle veut. Quelle est sa ligne ? Quelles sont ses convictions ? Nous ne le savons pas. » Mais cette droite parlementaire qui a abandonné à la gauche le combat des valeurs depuis 1974, pourquoi se priverait-elle de chercher à ratisser le plus large possible du centre gauche à la prétendue « Droite forte » de Guillaume Pelletier, puisque les défenseurs de la famille se divisent eux-mêmes — quid des rapports entre le Printemps français et LMPT, dont les démarches sont évidemment complémentaires ? — et que le Front national, excepté là encore quelques personnalités aux fortes convictions, semble lui aussi trop souvent préoccupé de donner, à son tour, des gages de conformisme à la gauche, comme s’il voulait achever par une totale normalisation une dédiabolisation que, de toute façon, l’établissement n’acceptera jamais ? Comme si la société française, de son économie à son mode de vie, de son industrie à sa civilisation, ne formait pas un tout cohérent englobant toutes les couches de la société ? C’est sur tous les fronts à la fois, sans exclusive aucune, que le combat doit être mené. C’est avec les Français de toutes les classes sociales qu’il convient de reconstruire la France.

    Qu’on compte en tout cas sur l’Action française, dont le retour de plus en plus affirmé commence à inquiéter le pays légal et les chiens de garde de l’oligarchie, pour porter la contradiction là où ça fera mal ! Elle le doit aux morts du 6 février 1934, elle le doit à la France.

    François Marcilhac - L’AF 2879

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Edito-Sur-les-paves-la-rage

  • Versaillais et communards rassemblés: l’union sacrée qui effraye la secte

    S’attaquer à «ce qui constitue le socle des valeurs sur lequel se fonde la majorité des familles de notre pays» (Le Bulletin d’André Noël) , saper ce pilier familial, un des rares encore debout, vaille que vaille, au nom d’une idéologie qui exige des Français qu’ils abdiquent frontières, repères et marqueurs identitaires…La gauche «sociétale » n’y renonce pas.  Le Monde titrait dernièrement que le recul du gouvernement sur la «loi sur la famille» s’explique par le fait que « Hollande veut éviter la mobilisation de l’extrême droite » (sic) -elle se concrétisera dans les urnes!-, mais  les députés socialo-écolo-communistes ruent dans les brancards. L’annonce du report de l’examen de ce projet de loi à 2015 accusent-ils à mots plus ou moins couverts, est la signe de la «trahison», de la «démission», de la «capitulation» du social-libéral Hollande devant la «réaction versaillaise». Manière d’occulter, soulignons-le au passage, que les versaillais en question, les bourgeois de droite pour faire court, sont aussi sur cette question sur la même longueur d’onde  que les communards, des catégories populaires présentes aussi dans les défilés, sensibles au discours frontiste,  et qui ne votent plus à gauche que de façon résiduelle…

      Plusieurs députés du PS et d’EELV, ont indiqué qu’ils ne renonçaient pas à déposer des propositions de loi visant à  appliquer certaines de ses dispositions les plus problématiques. Thierry Mandon, porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée,  le président de l’Assemblée, Claude Bartolone,  et même le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault l’ont affirmé. Ce dernier a précisé que le travail sur le projet de loi allait « se poursuivre » et serait « mené à bon port ».

     Porte-parole des élus PS, Annick Lepetit, rapporte Le Monde,  est amère: «On aimerait bien que tout le travail effectué ne soit pas perdu… Il y a besoin de mieux comprendre ce qu’il s’est passé hier jusqu’à la décision du Premier ministre. Il n’y avait pas besoin de reprendre dès lundi matin les slogans de La Manif pour tous, de mettre dans le même sac PMA et GPA. »

     Elle n’est pas la seule indique le quotidien: «Furieuse, la fédération lesbienne gay, bi et trans rappelle au gouvernement qu’il n’a rien à attendre des opposants aux droits des nouvelles familles qui par définition grossissent des droites variées, alors qu’électoralement il a tout à perdre de celles et ceux à qui il refuse de nouveaux droits ».

     Il est un secret pour personne que cette loi sur la famille est aussi le fruit des réflexions de certaines loges maçonniques extrémistes. Or, dans cette situation politique chaotique, le gouvernement n’entend pas se priver de l’appui, ou  à tout le moins,  de la neutralité bienveillante des frères.

     Le « blog Franc-maçon » de L’express, tenu par François Koch, rapportait  qu’ «Au cours de la cérémonie de vœux qu’il a offerte aux obédiences maçonniques le 30 janvier (…)  au ministère de l’Intérieur, Manuel Valls a exhorté les francs-maçons à se battre contre les extrémismes, l’extrême-droite, Dieudonné en particulier… et en stigmatisant les attaques indignes de la manifestation Jour de colère du 26 janvier dernier».

     « Dans un discours très républicain (sic), où le terme laïcité a été utilisé plusieurs fois, Manuels Valls a souligné le rôle positif de la franc-maçonnerie dans la construction de la République française ». Une manière en effet pour Manuel Valls de rappeler à tous  que les valeurs de «sa»  République sont celles du mondialisme  maçonnique  et  qu’il entend s’appuyer sur les fils de la veuve pour mener à bien sa politique antinationale.

     Une façon aussi  de désamorcer la crise pouvant naître de la reculade gouvernementale (tactique et éphémère ne soyons pas naïfs) sur cette «loi sur la famille». Une volonté de faire «passer le message»,  de flatter, de rassurer les obédiences maçonniques (déjà très bien représentées au sein du gouvernement Ayrault) en sollicitant leur appui contre la vague patriotique et nationale qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

     « De mémoire de maçons, souligne François Koch, c’est la première fois qu’un ministre de l’Intérieur offre une cérémonie de vœux aux obédiences. Nicolas Sarkozy l’avait fait, mais en tant que Président de la République».

     «Pour écouter le ministre Valls, boire le Champagne et déguster les petits fours, 35 francs-maçons sur les 50 prévus se sont déplacés au ministère de l’Intérieur (Yvette Roudy, Catherine Jeannin-Naltet, Alain Juillet, Jean-Pierre Servel, Roger Dachez, «trois anciens Grands Maîtres : Philippe Guglielmi, Jean-Michel Quillardet Alain Bauer » , conseiller de MM. Sarkozy et  Hollande).

     «Quatre obédiences étaient représentées : le Grand Orient de France (GODF), la  Grande Loge Nationale Française (GLNF), la Grande Loge Féminine de France (GLFF)  et la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française (GLAMF). »  La GLDF  (Grande Loge de France) et la  FFDH (Fédération Française du Droit Humain) étaient absentes précise M. Koch.

     « Pour le GODF, plusieurs conseillers de l’Ordre représentaient le Grand Maître Daniel Keller (retenu à Brignoles pour une conférence où il expliquait pourquoi un franc-maçon ne peut pas être membre du FN).»

     Cette petite causerie de Daniel Keller dans ce canton conquis par notre ami Laurent Lopez en octobre dernier, a été évoquée par Var-Matin qui a publié un entretien avec le nouveau grand sachem de la secte grande orientale. Chef d’entreprise, marié, père de trois enfants, âgé de  54 ans, homme de gauche mais  non membre du PS, M. Keller, « initié dès 1996 dans la loge d’inspiration anarchiste Vérité Ni dieu Ni maître»,  a été élu à la tête du GODF l’année dernière. Une élection remportée  face au socialiste encarté et haut-fonctionnaire Alain Simon, le candidat qui avait la préférence des apparatchiks du PS.

     Interrogé avec la révérence et la complaisance qui sied à sa dignité, le frère Keller a débité dans Var matin son credo d’humaniste laïcard, masque commode emprunté depuis toujours pour s’attaquer aux valeurs helléno-chrétiennes.« La franc-maçonnerie interpelle les gens de pouvoir pour les mobiliser sur la défense des valeurs fondamentales. Il nous faut être à la source des réflexions sociétales (…)  il faut prôner nos valeurs ouvertement pour faire reculer les extrêmes ».

     En bon propagandiste d’une  république universelle ne pouvant émerger  que sur la ruine des nations et des peuples enracinés, le grand sachem a donc logiquement sorti de son tablier les incantations antifrontistes. « À Brignoles ou ailleurs, explique-t-il,  de gauche ou de droite, la franc-maçonnerie doit être le défenseur de cet esprit républicain, pour éviter un naufrage politique. Le Front National n’est pas francmaçonniquement compatible. » Un avis, rappelons-le qui n’est pas partagé par toutes les obédiences maçonniques.

     Gardons cependant ce trait d’humour pour la fin, M. Keller  a encore tenu à préciser  qu’«On n’entre pas dans la franc-maçonnerie pour faire des affaires, se créer un réseau ou se faire élire (sic) . Nous sommes détachés du politique (sic) . Et, si des hommes politiques ne cachent pas leur appartenance, je doute que fréquenter les loges maçonniques soit compatible avec un emploi du temps de ministre (sic)…».

     En fait d’incompatibilités estime Bruno Gollnisch,  ce sont bien les dogmes extrémistes que M. Keller et ses amis  infusent dans les programmes de l’UMPS, qui  le sont avec les vœux et le attentes des Français. Et c’est cette prise de conscience  de nos compatriotes, qui effrayent les gourous sectaires  pseudo-républicains. Ils ont d’ailleurs raison d’avoir peur, car comme le note Marine Le Pen, versaillais et communards rassemblés, «Unis les Français sont invincibles!».

    http://gollnisch.com/2014/02/06/versaillais-communards-rassembles-lunion-sacree-qui-effraye-la-secte/

  • La crise des devises annonce un nouveau désastre économique global

    PARIS (NOVOpress) - Les turbulences qui se répandent dans les systèmes financiers des économies dites émergentes, représentent un tournant pour l’économie mondiale dans son ensemble. Les racines de la crise se trouvent dans la politique d’assouplissement quantitatif (QE), à savoir l’injection de milliers de milliards de dollars dans le système financier mondial par la Réserve fédérale et d’autres banques centrales, initiée en réaction à l’effondrement de 2008 provoquée par la faillite de la banque d’investissements américaine Lehman Brothers.

    L’essentiel des fonds est allé vers les marchés émergents, à la recherche de profits plus élevés avec l’envolée de la valeur des actions et une augmentation du taux de retour sur investissement d’autres valeurs financières dans ces pays. Mais alors que la bulle commence à se dégonfler les capitaux spéculatifs se ruent vers la sortie, faisant plonger les devises.

    Une série de banques centrales, dont celles de l’Afrique du Sud, de l’Inde, du Brésil et de la Turquie, ont fortement augmenté leur taux d’intérêt. Mais ces actions n’ont pour le moment pas réussi à freiner le départ des capitaux étrangers.

    Comme Neil Shearing, économiste en chef sur les marchés émergents à Capital Economics, l’a déclaré au Financial Times : “Le fait que les monnaies ont continué à s’affaiblir même dans les pays qui ont commencé à augmenter leur taux d’intérêt fait penser qu’une nouvelle phase, potentiellement plus inquiétante, des récentes turbulences sur les marchés financiers émergents se prépare, où les acteurs politiques, pressés de toutes parts, ne sont plus en mesure de défendre leur monnaie.”

    Les premiers signes d’une crise potentielle sont apparus en mai et juin dernier après que le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, a indiqué que la Réserve fédérale commencerait bientôt à amenuiser ses 85 milliards de dollars par mois d’achats de titres hypothécaires et de bons du trésor américain. Ses commentaires ont fait trembler les marchés émergents et on a assisté au départ des capitaux.

    La stabilité est revenue lorsque la Réserve fédérale est revenue sur cet amenuisement en septembre. Mais avec la décision de réduire les achats de 10 milliards à chacun des deux derniers mois, le départ des capitaux a repris.

    Cherchant à présenter cette mauvaise situation de la manière la plus positive possible, certains commentateurs ont tenté de maintenir l’idée que ces turbulences financières reflètent des problèmes spécifiques à certains pays et n’ont aucune implication mondiale. D’après le ministre américain du trésor Jack Lew, le problème principal tient à la mauvaise politique de certains pays. “Je dirais que nous constatons beaucoup de divergences sur les marchés et nous voyons que les pays qui ont entrepris des mesures difficiles et s’en sont bien sortis ont une expérience différente.”

    Ses remarques rappellent celles de l’ex-président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, au cours de l’effondrement financier asiatique de 1997-98, lorsqu’il insistait sur l’idée que cette crise ne venait pas des opérations de l’économie de marché capitaliste lui-même, mais était le résultat de ce qu’il a appelé le capitalisme de copinage asiatique. Mais la crise financière asiatique a entraîné le défaut de paiement russe de 1998 puis l’effondrement du fonds d’investissement américain Long Term Capital Management (LTCM), qui a été renfloué par la Réserve fédérale avec des fonds publics. La chute de LTCM était elle-même un signe avant-coureur de ce qui était à venir dix ans plus tard lorsque l’ensemble du système financier mondial est devenu insolvable.

    L’affirmation que les troubles actuels sont le résultat de problèmes spécifiques à chaque pays ne tient pas compte du fait que l’afflux massif de capitaux dans les marchés émergents au cours des 5 dernières années depuis la crise de 2008 fait partie d’une évolution bien plus large.

    L’injection continue des fonds par la Réserve fédérale, représentant au moins 1 trillion de dollars par an, combinée à des taux d’intérêt proches de zéro a créée une situation où le système financier mondial a fini par ressembler à une pyramide inversée, avec des avoirs financiers qui se développement rapidement comparés à la base productive de l’économie mondiale dont ils dépendent.

    Cela signifie qu’en dernière analyse, une grande portion de ces avoirs sont devenus toxiques, qu’ils n’ont aucune valeur réelle, tout comme des centaines de milliards de dollars de titres hypothécaires appuyés sur des emprunts de deuxième choix (subprimes) s’étaient révélés n’avoir plus aucune valeur il y a cinq ans. En d’autres termes, les troubles actuels sont un signe avant-coureur d’une nouvelle crise financière, potentiellement plus destructrice que celle de 2008.

    Cela peut se voir dans les statistiques sur l’ampleur du mouvement des capitaux financiers volatils au cours de la dernière période. D’après l’Institut pour la finance internationale, les marchés émergents ont attiré près de 7 trillions de dollars depuis 2005, qui ont été investis dans un mélange d’entreprises industrielles et de services, des fusions et acquisitions, ainsi que des actions et des obligations. JP Morgan Chase estime que les remboursements d’obligations restant à verser dans les marchés émergents représentent 10 000 milliards de dollars, contre seulement 422 milliards de dollars en 1993.

    En plus des mouvements de capitaux déclenchés par cet amenuisement, un autre facteur dans cette crise tient au ralentissement économique de la Chine. D’après une étude publiée cette semaine, les producteurs chinois ont réduit les emplois au rythme le plus élevé depuis mars 2009, qui était le point le plus bas de la récession provoquée par la crise financière mondiale.

    La croissance chinoise cette année devrait être la plus basse depuis plus de 20 ans, et il y a des inquiétudes croissantes sur la stabilité du système financier du pays. Cette semaine, le China Credit Trust, d’une valeur de 500 millions de dollars, a dû être renfloué pour éviter un défaut de paiement lié à des produits financiers dont la valeur était garantie par des prêts accordés à une compagnie minière de charbon en faillite. Le China Credit Trust fait partie du système bancaire fantôme de la Chine qui d’après les estimations représenterait près d’un tiers de tous les nouveaux crédits de l’économie chinoise.

    La crise des marchés émergents a déjà révélé des divergences importantes au sein du G20 qui rassemble les économies les plus importantes et qui a organisé une série de sommets de crise pour coordonner la politique internationale en 2009 et 2010. S’exprimant à la suite de la décision de la Réserve fédérale de mercredi, où aucune mention n’avait été faite de l’effet de la poursuite de l’amenuisement des achats d’avoirs sur le reste du monde, le gouverneur de la Banque centrale indienne, Raghuram Rajan, a déclaré que les marchés émergents avaient contribué à faire sortir le monde de la crise financière mondiale et qu’il ne faudrait donc pas à présent les négliger.

    “La coopération monétaire internationale s’est arrêtée,” a-t-il dit. Les pays industrialisés doivent jouer leur rôle dans sa relance, et “ils ne peuvent pas maintenant s’en laver les mains et dire, nous allons faire ce dont nous avons besoin et vous vous occupez de l’ajustement.” Il a prévenu que si les pays industrialisés insistent pour que les pays en voie de développement fassent cavalier seul, ils risquent “de ne pas apprécier le genre d’ajustements que nous serons forcés d’appliquer en fin de compte.”

    L’importance de sa remarque est soulignée par le fait que dans les cinq années qui ont suivi septembre 2008, les marchés émergents, dont la Chine, ont été responsables de près des trois quarts de l’augmentation de la production mondiale. En 1997-98, le résultat de la crise asiatique fut une baisse aussi importante pour ses effets sur l’Asie que le fut la Grande dépression pour les économies capitalistes avancées. Toute répétition de cet épisode entraînerait rapidement une récession de plus en plus profonde dans le monde entier.

    Pour la classe ouvrière internationale, le déclenchement de cette crise a des implications majeures. Dans tous les marchés émergents, les augmentations de taux d’intérêt et les autres mesures d’urgence impliqueront une offensive accentuée pour la réduction des emplois, des salaires et des conditions sociales.

    La crise actuelle démontre une fois de plus que les affirmations des élites dirigeantes et de leurs hérauts dans les médias, selon lesquelles la reprise économique serait en route, sont creuses. Le système capitaliste mondial a échoué. Les mesures qui étaient censées entraîner une reprise n’ont fait qu’augmenter la richesse des multimillionnaires et milliardaires, tout en créant les conditions pour un nouvel effondrement financier.

    Source : World Web

    http://fr.novopress.info/155364/crise-devises-annonce-nouveau-desastre-economique-global/#more-155364

  • Le militantisme social au XXIème siècle

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    Des constats et des initiatives pour une révolution des esprits et des actes

    Un terrain occupé par un géant aux pieds d’argile

    Le terrain social a été depuis des décennies occupé par des groupes et des personnalités issus de l’extrême gauche, notamment trotskyste (et gramschiste). Cette dernière a fait intelligemment du social son creuset, en investissant par le biais d’associations et de syndicats les milieux sociaux et éducatifs. Elle a eu par ce biais une influence déterminante bien que moins visible que la sphère électoraliste sur notre société.

    Deux phénomènes en particulier sont venus remettre en cause le bien fondé de cette stratégie pourtant autrefois très efficace. Ces deux éléments sont des exemples concrets de cette pensée unique, dans laquelle vont se retrouver ceux qu’on nous présente comme illusoirement opposés (c'est-à-dire ici les néolibéraux de « droite », et la « gauche » considérée par ses différents courants)

    Premièrement l’immigration massive, elle s’est imposée depuis les années 60 et s’est progressivement accélérée. La doctrine politique sociale développée par les associations gauchisantes s’est adaptée d’une façon à la fois naïve et calculatrice à ce nouveau flux. Calculatrice, car les immigrés extra-européens (et surtout africains) représentent des clients associatifs faciles à appâter, et un électorat aisé au niveau de l’Etat, surtout si vous les aidez sur le plan matériel. On régularise à tour de bras, et on investit massivement dans le terrain social immigré construisant ainsi une certaine clientélisation. Elle est aussi naïve, car les immigrés extra-européens n’oublient pas si aisément leurs racines, et un réel repli communautaire est constatable. Partout on assiste à un développement féroce d’une véritable haine contre la France, et d’une entraide avant tout ethnique et religieuse bien loin de « l’idéal » républicain, et surtout gauchiste universalisant et laïque. Le précepte de base, était de supposer que la prospérité économique entrainerait une intégration automatique soutenue par une politique sociale étendue. Oui mais voilà, la prospérité économique espérée du modèle néolibéral de libre marché (par la gauche dite « socialiste » elle-même !) s’est révélée illusoire, aggravant encore son décalage par rapport à la réalité. L’économie se dégrade inexorablement, exacerbant d’autant les relations entre groupes ethniques.

    Le tissu associatif d’extrême gauche mis en place sera peu à peu supplanté et détourné par les populations qu’ils ont aidées. Cette stratégie est donc vouée à l’échec sur le long terme. On peut étudier par exemple cet effet sur le terrain syndical par exemple, avec les politiques suicidaires de la CGT qui tente de survivre à l’heure mondialisée, en promouvant la protection des travailleurs immigrés. Les intérêts du grand Capital rejoignant comme souvent ceux des plus gauchisants, avec la constitution d’une armée de réserve en termes d’employés maintenant les salaires bas.

    Deuxièmement c’est la mondialisation. Une politique sociale n’a de sens que dans un système un tant soit peu protectionniste. Mettre en concurrence des économies ne disposant pas des mêmes bases de protection sociale n’a aucun sens. Cela revient à importer la misère des autres continents en Europe. L’appauvrissement et l’endettement de la France ces dernières années est inéluctable sur cette pente hypocrite. La gauche n’a pas d’issue, elle qui n’a d’ailleurs plus rien de socialiste, empêtrée dans l’économie de marché, désormais envisagée comme une fatalité. Là réside une nouvelle collusion avec les élites politico-financières néolibérales qui voient dans la Mondialisation une opportunité d’enrichissement (presque) sans limite. Les structures sociales mises en place par l’Etat et ses avatars associatifs sont donc condamnées au déclin dans un système économique incohérent. Elles trouveront notamment leur bornes dans l’accumulation de dettes colossales, et l’impossibilité de financer une aide sociale au budget faramineux.

    Ces constats nullement nouveaux nous amènent à considérer au delà de la situation alarmante de notre pays, une multitude de possibilités sur le terrain social pour notre bord. En effet, la politique sociale de l’Etat et ses mignons repose sur une double contradiction, d’un système économique absurde et déficitaire, orientée massivement vers des populations qui lui sont en définitive assez hostiles. Chaque contradiction de l’Etat est une fissure dans laquelle nous pouvons investir et construire notre modèle de société alternatif.

    Une prise de conscience

    Indéniablement, il y a eu une véritable prise de conscience de l’importance du social dans nos milieux en Europe ces dernières années. En France on a pu voir l’association SDF (Solidarité des Français) et sa soupe au cochon par exemple. Ceci est aussi visible à l’échelle de notre continent par la remarquable Casapound (Association italienne…) qui a fait d’une façon innovante du social son creuset. Mais l’exemple contemporain le plus probant illustrant le caractère décisif que représente le social est à chercher hors de nos frontières. Certains précurseurs ont conçu le social comme une nécessité humaine communautaire, mais aussi comme une arme politique. Ainsi, la pensée pragmatique du fondateur des Frères Musulmans (Hassan El-Banna) ne se leurrait pas dans une hypothétique conquête violente« par le grand soir » de l’État égyptien, ni même une ascension par les urnes qui ne constituaient qu’un point ultime de sa stratégie. Au contraire, il considérait que la lutte politique devait se mener par le bas avec le social.

    L’idée de fond repose sur le développement d’un réseau d’entraide efficace et solidaire qui profiterait des défaillances de l’État. L’objectif était de changer profondément les mentalités, afin d’intégrer à un réseau, l’individu, la famille, le peuple (par ses syndicats, associations, villes etc.) puis l’État lui-même. Nous avons pu constater l’efficacité de cette méthode ces dernières années par la montée en puissance des Frères Musulmans en Égypte. Directement héritiers de cette école de pensée en Palestine, le Hamas ne s’est présenté aux élections législatives qu’après des dizaines d’années de travail social acharné, et une forte implantation au niveau municipal. Le résultat y est révélateur, avec une prise de position de tout premier ordre dans la vie politique locale. De la même manière, le Hezbollah s’est implanté durablement au Liban par cette voie jouant un rôle tout à fait majeur dans la sphère politique nationale. Certes, ces ascensions politiques reposent sur le pilier d’une religion, mais le nôtre s’appelle identité française et paneuropéenne, et il peut-être tout aussi fort.

    Il est donc plus que temps de bâtir notre vision du social, qui s’est démontré être une voie réaliste vers l’accession à des postes clés du pouvoir. Le laisser à l’extrême gauche a mené notre pays et notre continent à la ruine, c’est donc une nécessité de le réinvestir.

    C’est aussi une autre vision du militantisme, non plus axée sur la dénonciation ou la contestation, mais au contraire vers une démarche créatrice et positive. Cela suppose un véritable changement d’esprit, nous ne devons plus nous contenter de coller des affiches ou créer des pages web au contenu enflammé, mais agir avec sérieux dans le réel pour et par notre communauté.

    Réalisme et professionnalisation

    Le constat assez terrible après des années de militantisme reste le même pour beaucoup de groupes, quel amateurisme ! Comme démontré plus haut, les exemples d’organisations qui ont réussi sur cette voie, ont véritablement transformé leur façon de militer et surtout d’envisager le militantisme social. S’engager politiquement dans le social n’est plus un loisir consommateur, c’est une activité positive de création (ce qui n’exclut pas les bons moments loin de là !), pour la première fois on ne se contente plus de recevoir, on créé du lien, des projets, on émet sa vision du monde. On ne vient pas soulager sa mauvaise conscience, on vient rétablir l’équilibre d’une Société, la cohérence d’un Tout harmonieux, imposer une justice sociale pour sa communauté.

    Cette conscience se traduit par un souci d’efficacité, car on croit à sa cause, à son avenir, la nostalgie est déjà loin. Le fil de l’identité nous lie à nos aïeux par un fond commun, mais à chaque génération ses symboles, ses combats et ses méthodes. Le militantisme social est une vocation pour ceux qui veulent gagner et voir dans leurs actions un résultat concret, notamment sur le long terme. Il nécessite le développement de qualités assez proches du monde professionnel. Sens des responsabilités, organisation, innovation, gestion de projet, travail d’équipe, la liste pourrait être longue.

    C’est une véritable professionnalisation qui peut avoir un intérêt partagé pour l’organisation et ses militants. L’organisation voit son efficacité démultipliée et solidement ancrée dans le long terme (un bel exemple est représenté par l’association Solidarité Kosovo). Les militants se forment et évoluent avec l’organisation, développant même des compétences qu’ils pourront utiliser dans leur vie professionnelle et personnelle (Montage vidéo, gestion de projet, informatique etc.). Organiser des réunions efficaces et constructives, des débriefings, structurer les tâches en équipe en fonction des compétences, des responsabilités et des envies des bénévoles. C’est tout simplement donner les moyens à ses initiatives de réussir et à ses militants de s’engager plus en avant, voyant le fruit de leur labeur se développer.

    C’est aussi adopter une politique de communication adaptée, par une subtile alchimie à atteindre entre rechercher l’intérêt des individus aidés, et celui de son organisation. Nous sommes au cœur de notre communauté, le cynisme marchand n’a pas sa place. Ce n’est pas pour autant que nous devons négliger le réalisme et l’efficacité d’une communication fondamentale à la réussite d’une cause, qui aura en définitive des effets salvateurs pour toute notre communauté.

    ESF dans tout ça

    Le combat social a donc encore à bien des égards de belles heures devant lui. C’est fort de cette réflexion que nous avons développé à notre échelle le projet ESF (Entraide Solidarité Famille). Une initiative réalisée dans le cadre de l’association Solidarité Populaire. Il vise à venir en aide aux familles d’origine européenne en situation précaire.

    Nous sommes partis de plusieurs constats dans une Europe en pleine paupérisation. Premièrement, une situation économique et sociale extrêmement défavorable à ces familles, que nous pouvons constater par des indicateurs variés comme la hausse du chômage, du prix des denrées alimentaires et de l’énergie, ainsi que le coût du logement. Tous ces facteurs impactent directement des personnes qui peinent à s’en sortir à la fin du mois, malgré leur volonté de subvenir à leurs besoins. Deuxièmement, c’est le manque de solidarité que nous pouvons constater au sein de notre communauté, là où les extra-européens ont développé de véritables réseaux d’entraide. Enfin comme abordé plus haut, l’Etat français par sa politique immigrationniste suicidaire privilégie une minorité qui n’en est déjà plus une dans nombre de nos quartiers, ceci par le détournement massif des prestations sociales. Pour toutes ces raisons, il nous a semblé qu’il était plus que temps de développer notre propre maillage communautaire européen.

    L’entraide aux familles et aux individus se réalise en plusieurs étapes et par différents biais

    Premièrement, nous prenons contact, nous discutons, nous prenons le temps de connaitre nos interlocuteurs. Nous expliquons le fonctionnement et les principes de ce réseau de solidarité, nous nous assurons que cela est compris et accepté. L’idée est d’intégrer des familles et des individus qui partagent « un minimum » nos principes, et une volonté de participer à ce lien d’entraide dans les deux sens. L’objectif n’étant pas d’en faire des perpétuels assistés mais de les aider à remonter la pente. Dans un premier temps, nous organisons des convois chargés de biens de première nécessité. Nous envisageons ensuite avec les personnes leurs besoins à court, moyen et long terme. Puis, en lien avec nos moyens, nous réfléchissions à la meilleure manière de les aider et de les accompagner dans leurs projets variés (cela peut-être de la formation, permis de conduire, rénovation de bâtiment etc.). Nous pouvons les aider directement et/ou leur proposer différentes solutions comme le microcrédit. Ils sont progressivement intégrés au réseau d’entraide et pourront dans l’idéal aider d’autres familles et individus dans une situation similaire. Ils peuvent enfin participer aux diverses activités du MAS.

    Une action ancrée dans le réel

    Concrètement au niveau matériel, c’est déjà plusieurs convois chargés de biens de première nécessité, un camion de 20m3 de matériel pour le chantier d’isolation. Mais c’est aussi une aventure sur le plan humain, de nombreux bénévoles vont travailler sur un chantier, et ont partagés des moments très conviviaux avec les familles. C’est aussi ça la solidarité et le social, des liens humains, et des bons moments passés ensembles. Tous les militants qui ont participé à ce genre d’intervention en ont gardé un souvenir ravi. C’est aussi l’occasion de développer des compétences variées selon les cas, et d’agir concrètement sur le terrain social.

    Il est possible de nous aider de plusieurs manières.

    Le nerf de la guerre reste les dons, qui rendent possible notre activité, mais pas seulement.

    Sur le plan humain, il est tout à fait possible de nous soutenir selon ses spécialités et envies. Les bonnes volontés peuvent prendre des formes diverses, comme le conseil spécialisé selon les compétences de chacun (bâtiment, juridique etc.) ou encore la participation aux chantiers.

    Dernier point et pas des moindres, n’hésitez pas non plus à nous signaler une famille en précarité qui pourrait bénéficier de notre soutien. Nous les contacterons dans les plus brefs délais, et tâcherons de les aider du mieux que nous pourrons dans la limite de nos moyens et selon leurs besoins exprimés.

    http://www.solidaritepopulaire.com/

    Renaud (Projet ESF) pour le Cercle Non Conforme

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/02/04/le-militantisme-social-au-xxieme-siecle-5290236.html

  • La dictature orthographique, une nécessité sociale

    Les fautes d’orthographe, en menaçant l’intercompréhension et donc le lien social lui-même, répandent le parfum d’une sédition pernicieuse.

    Michel Sapin a présenté ce mercredi [29 janvier] son projet de loi sur la formation professionnelle.

     

    Pour la financer, moins de cotisations pour les entreprises, plus de participation du Trésor public. Soit ! Le déficit en a connu d’autres… Mais financer quoi, au juste ? Parmi les formations les plus demandées : l’orthographe. Et plus particulièrement le site « Projet Voltaire » qui propose aux entreprises des remises à niveau pour la modique somme d’environ… 1.000 euros par salarié. [...]

    Xavier Mignot - La suite sur Boulevard Voltaire

     
  • À propos de Jour de colère

    Réponse à Jacques de Guillebon

    Mon cher Jacques,
    J’ai lu avec attention ton petit billet prenant à partie les organisateurs de Jour de Colère.
    Je ne me porterai pas de jugement sur la ligne géopolitique atlantiste de Causeur en rupture avec la longue tradition française d’indépendance du Général de Gaulle. Depuis quelques jours, ce magazine qui se veut non-conformiste hurle avec les loups dans des termes qui n’ont rien à envier à la gauche boboïsante, mondialiste et cocaïnomane ni au «Petit Journal »de Canal +.
    Je n’ai pas le sentiment que nous parlions de la même manifestation. Tu t’es peut être fondé sur les déclarations de Frédéric Haziza – dont on ne pas dire que la tempérance et la prudence soit les vertus premières – ou sur celles de Rioufol dans le quotidien bourgeois des exilés fiscaux.
    Qu’il y ait eu des slogans et des dérapages – que par ailleurs je condamne- en fin de cortège notamment chez certains groupes de quenelliers quelque peu bigarrés ou quelques groupuscules dissous qui se complaisent dans le rôle de méchant du film vu par le petit journal, je ne le nie pas. Mais certains désinformateurs ont prétendu  entendre des “juifs hors de France ” en lieu et place de “Crif hors de France”.On peut légitimement critiquer un communautarisme sans critiquer les communautés.
    J’ajoute que, dès le départ, les organisateurs avaient pris soin par avance de condamner par avance tout appel à la haine quel qu’il soit.
    Mais il serait parfaitement malhonnête de réduire à ces incidents marginaux et ultra-minoritaires, cet immense rassemblement populaire coagulant des gens de tous horizons dans une expérience totalement inédite et qui est très certainement le succès de cette journée : catholiques versaillais côtoyant des jeunes des cités, bonnets rouges, chefs d’entreprises, artisans, chômeurs et même cégétistes.
    Et c’est derrière le drapeau tricolore que cette foule bigarrée et diverse a marché pendant 6 km sous la pluie, unie contre un gouvernement qui se livre à une entreprise systématique de destruction de tous les fondamentaux de l’anthropologie humaine, de la famille, du lien social  et de la patrie.
    Oui, j’ai vu des chômeurs et artisans bonnets rouges de Quimper payer leur billet de train 114 euros côtoyer des Jennifer et des Salima (non voilées) brandissant des drapeaux tricolores à côté des Charles-Henri, Louis-Gonzague ou Marie-Sixtine.
    Non nous n’étions pas des supplétifs du Medef ni d’un certain patronat qui se veut chrétien qui n’a pas donné un sou pour cette manif que nous avons payée de notre poche et d’une misérable cagnotte qui a récolté à ce jour 8 000 euros. Ce même patronat qui nous bassine avec des conférences sur l’éthique et la finance et dans le même temps cautionne la mondialisation libérale, le travail le dimanche ou encore les délocalisations.
    Je ne parlerai pas des gardes à vue ni des méthodes honteuses de la police française – la même qui déportait les juifs au Vel’ d’hiv – embarquant, parquant, traitant de “sales cathos” des jeunes filles de 18 ans qui n’avaient pas pu quitter la place parce que les CRS de M. Valls, incapables de ramener la paix sociale dans des banlieues gangrenées par les dealers et les salafistes (les amis de BHL qui soutient l’opposition syrienne), sont utilisés à réprimer la plus belle jeunesse de France.
    J’aimerai, Jacques, que tes amis de Causeur aient quelques mots de compassion plutôt que de s’écouter parler comme des esthètes nombrilistes dans les soirées enfumées et décadentes du cercle cosaque.
    Quant à l’antisémitisme, tu sais que ceux qui me connaissent ne trouveront pas la moindre once de suspicion en ce sens ni à l’encontre du moindre des organisateurs.
    Lorsque Dieudonné, que nous n’avons pas sollicité, a appelé à venir à cette manifestation, bien qu’embarrassés nous avons finalement décidé de ne pas céder aux injonctions hystérico-laïcisantes de certains qui veulent parquer des musulmans dans des camps (j’en connais un paquet chez Causeur et j’aimerai que tu les condamnes de la même manière) et des cerbères de la pensée unique.
    Et nous l’avons fait parce que nous sommes attachés à la liberté d’expression.
    Et puisqu’il faut parler de la question Dieudonné, oui je crois intimement que l’instrumentalisation du CRIF et de la LICRA par M. Valls ces dernières semaines dessert infiniment plus la communauté juive que quelques vociférations stériles. Je crois que l’arrogance de certaines personnes qui prétendent parler au nom des juifs de France est le plus fervent moyen de propagation de l’antisémitisme que je condamne évidemment par ailleurs.
    Pour ma part, je refuse de choisir entre le camp de ceux qui, à l’instar  de BHL, veulent nous embarquer dans une guerre pour les multinationales, les pétrodollars et les émirs du Qatar ou de ceux qui, par haine du système,  s’allieraient avec le diable.
    Mon seul combat politique est celui de mon pays, la France fille aînée de l’Eglise. C’est celui du bien commun qui vise à rassembler et non à diviser les personnes de tous horizons dès lors qu’ils s’inscrivent dans cette magnifique lignée.
    Le combat actuel est difficile, passionnant, il y a des lignes qui bougent. Cela ne se fera pas sans heurts ni ajustements. Et parfois même des erreurs. Les divergences de vue stratégiques ont leur place ainsi que les critiques. Mais en entendant ceux qui – au nom du Christ – donnent des leçons de catholicisme parce qu’ils seraient au-dessus de la mêlée, je ne peux m’empêcher de penser à ces kantiens dénoncés par Péguy : « Le kantisme a les mains pures mais il n’a pas de mains. »
    *Photo : MEUNIER AURELIEN/SIPA. 00674233_000002.

     

  • Le malaise paysan

    Une étude récente menée en France démontre que les suicides chez les agriculteurs sont effectivement plus nombreux que dans le reste de la population. Crise économique, problèmes financiers, isolement poussent de plus en plus d’agriculteurs à la dépression et au suicide.

    L’enquête de l’Institut de veille sanitaire révèle que 500 agriculteurs se sont suicidés entre 2007 et 2009. Sans doute plus car beaucoup de suicides sont classés comme accident. Un phénomène qui ne touche pas que la France.

    C’est un chiffre qui fait froid dans le dos : tous les deux jours dans les campagnes françaises un agriculteur se donne la mort. Une statistique macabre que l’on doit à une étude très sérieuse de l’Institut national de veille sanitaire (InVS) publiée en octobre dernier.
    Les chercheurs ont planché sur la période 2007-2009 et ont dénombré 500 suicides chez les paysans sur ces trois années. Tout le monde en France se doutait de la détresse qui règne chez les exploitants agricoles mais c’est la première fois que des statistiques précises viennent le démontrer.

    Phénomène mondial

    La France n’est pas le seul pays où les paysans se suicident plus que le reste de la population. Même s’il n’existe pas d’études comme celle menée par l’InVS, les autorités britanniques par exemple classent les “farmers” dans les populations à haut risque en matière de suicide. Les paysans britanniques se suicident deux à trois fois plus que la population générale.

    Aux États-Unis aussi les fermiers sont touchés. Il n’existe pas là bas non plus de statistiques officielles car les États ne font pas forcément de distinctions des suicides selon la profession. Un contre-exemple : le Colorado. Ces cinq dernières années les autorités sanitaires y ont enregistré 4012 suicides parmi lesquels on dénombrait 53 paysans. Soit plus de 1% des suicides alors que les fermiers représentent moins de 1% de la population au Colorado.

    Le triste record de l’Inde

    Mais quand on parle de suicide dans le monde paysan on pense surtout à l’Inde. Entre 1995 et 2010 plus de 250 000 fermiers se sont donné la mort. Cela signifie que toutes les 30 minutes environ un agriculteur indien se suicide. Rien que dans l’état le plus riche d’Inde, le Maharashtra dont la capitale est Bombay, 50 000 paysans se sont suicidés sur la période 1995-2010.

    http://fortune.fdesouche.com/327652-le-malaise-paysan#more-327652