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social - Page 523

  • François Hollande trompe les Français

    COMMUNIQUÉ de Bruno Gollnisch, Député européen, membre du Bureau Politique du Front National

    François Hollande prétend que « la Commission [européenne] n’a pas à nous dicter ce que nous avons à faire ». Mais c’est très exactement ce qu’elle fait et M. Hollande obéit.
    Questions :
    Dans quel texte peut-on trouver le « conseil » suivant : « redoubler d’efforts pour lutter contre la segmentation du marché du travail en révisant certaines dispositions de la législation sur la protection de l’emploi » ?
     
    Dans quel autre est-il écrit : « introduire de nouvelles réformes pour lutter contre la segmentation du marché du travail en revoyant certains aspects de la législation en matière de protection de l’emploi […] notamment en ce qui concerne les licenciements » ?
    Réponse : dans les recommandations pour la politique économique de la France émises par la Commission en 2011 et en 2012.
    Le parlement français ayant adopté docilement la loi dite « ANI » (accord national interprofessionnel) sur la mort du contrat à durée indéterminée, la Commission se contente en 2013 de demander de la mettre en œuvre intégralement et sans délai.
    Sur tous les autres points — fiscalité, coût du travail, retraites, déréglementation de certaines professions et des services publics, etc. —, la docilité du gouvernement français n’est qu’une question de temps.
    C’est la conséquence de l’adoption du semestre européen, du traité budgétaire et des lois bruxelloises sur la gouvernance économique approuvée à Paris, Strasbourg et Bruxelles par les amis PS de M. Hollande et ses pseudo-opposants de l’UMP.

    Le Front National, lui, n’a pas trempé dans cette trahison.

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Chômage : 40.000 nouveaux inscrits à Pôle emploi en avril

    Addendum du 31/05/2013 – Zone euro : Nouveau record du taux de chômage, à 12,2% en avril

    Quelque 19,37 millions de personnes étaient au chômage en avril dans les 17 pays de la zone euro, précise Eurostat dans un communiqué. En un mois, 95.000 personnes sont venues grossir les rangs des chômeurs au sein de l’Union monétaire et environ 1,64 million en un an.

    Dans l’ensemble de l’Union européenne, le taux de chômage était à 11% en avril, comme le mois précédent. Au total, 26,58 millions de personnes étaient au chômage dans l’UE en avril. En comparaison, le taux de chômage était de 7,5% en avril aux États-Unis.

    Un retournement de situation n’est pas en vue“, estime Martin Van Vliet, analyste pour la banque ING. “Même si la zone euro sort de récession plus tard cette année, le marché du travail risque lui de rester en dépression jusqu’à l’année prochaine“.

    Boursorama

    Alors que les chiffres du chômage pour avril seront publiés ce jeudi soir à 18 heures, il faut s’attendre à « plus de 40.000 » nouveaux inscrits à Pôle emploi le mois dernier, indique une source gouvernementale.

    Les chiffres « ne seront pas bons », a déclaré ce jeudi matin Jean-Marc Ayrault. Dans une interview au groupe de presse Ebra (Le Dauphiné Libéré, Le Progrès, Dernières nouvelles d’Alsace, etc), le Premier ministre explique  :

    « Nous sortons d’une période de deux trimestres d’une récession qui touche la France et toute la zone euro. Dans ces conditions, le marché de l’emploi ne peut repartir ».

    Jean-Marc Ayrault appelle « les entreprises, les salariés, les collectivités, les missions locales, les services de formation » à se « saisir des  mesures d’accompagnement que l’État met à leur disposition » (emplois d’avenir , contrat de génération…).

    Si tous les acteurs se mobilisent, « il n’y a pas de fatalité à voir le chômage augmenter perpétuellement », assure-t-il. Tout en reconnaissant qu’il faudra du temps « avant que ces réformes de structure produisent leurs effets ».

    En mars, le chômage avait atteint de nouveaux records. Le nombre d’inscrits à Pôle emploi a progressé de 36.900 en mars, à 3,224 millions. Si l’on y intègre aussi les demandeurs d’emploi ayant travaillé dans le mois, le nombre de chômeurs dépasse alors les 5 millions.

    Les Échos  http://fortune.fdesouche.com

  • France : « Il faut baisser le SMIC de 300 euros ! »

    La semaine dernière, The Economist a consacré un papier au salaire minimum, se demandant s’il en fallait un et si oui, à quel niveau il fallait le mettre. Une plongée glaçante dans la pensée néolibérale.

    Les penseurs néolibéraux ont au moins un mérite. Ils osent tout. L’économie n’est qu’une science abstraite faite de chiffres, totalement désincarnée et déshumanisée. C’est bien ce qui ressort de ce papier de la bible des élites mondialisées sur le salaire minimal. The Economist cite Milton Friedman, pour qui il est « une forme de discrimination contre les travailleurs sans qualification ». Qualifier de « discrimination » le fait d’empêcher de payer un salaire de misère en dit déjà long…

    Mais l’hebdomadaire souligne que d’autres économistes affirment que quand les employeurs ont un fort pouvoir, ils peuvent fixer les salaires à un niveau trop faible, ce qui a poussé les gouvernements à instaurer un salaire minimal dans un nombre grandissant de pays.

    La Nouvelle-Zélande a été la première en 1894, suivie par les États-Unis de Roosevelt en 1938, la Grande-Bretagne patientant jusqu’en 1999. Le SMIC étasunien, très bas, a été relevé de 40% depuis 2007.

    Les économistes ont mené des études divergentes sur le niveau du salaire minimum aux États-Unis, du fait des différences entre États. Deux économistes ont démontré que les différences de niveau du salaire minimum n’ont pas d’impact sur le niveau de l’emploi dans la restauration entre 1990 et 2006 mais deux autres ont démontré l’inverse. En Grande-Bretagne, les études sont plutôt positives et soulignent un effet d’entraînement pour les salaires supérieurs au SMIC.

    L’oubli de l’homme

    Ce qu’il y a de terrifiant dans ce papier, c’est son aspect clinique, froid et finalement inhumain. Aucune question n’est posée sur le niveau du seuil de pauvreté, ou même de l’évolution du salaire médian (qui baisse), base contre laquelle il faudrait fixer le SMIC. Réfléchir à l’impact que tout cela a sur les travailleurs pauvres ne semble pas effleurer une seconde l’auteur du papier. La conclusion est glaçante : « Quels que soient leurs défauts, les salaires minimums vont persister ».

    Il est difficile de ne pas y voir un regret de la part de The Economist, comme s’il indiquait qu’il n’était malheureusement pas possible politiquement de les supprimer… Mais le pire est à venir au sujet du niveau souhaitable du SMIC. L’hebdomadaire néolibéral indique que pour l’OCDE et le FMI, « un salaire minimum modéré fait probablement plus de bien que de mal », avant de préciser que la définition d’un salaire minimum modéré signifie entre 30 et 40% du salaire médian.

    The Economist reconnaît que le cas britannique (à 46% du salaire médian) démontre que l’on peut aller un peu plus haut. Les États-Unis et le Japon restent sous le cap des 40% alors que la France se distingue avec le niveau le plus élevé de la sélection avec un SMIC à 60% du salaire médian.

    Bizarrement, pas d’information sur les pays scandinaves. En clair, pour The Economist, en France notre SMIC est trop élevé de 25 à 30% ! Cela veut dire qu’avec un SMIC à 1118 euros nets par mois, ils recommandent une baisse d’environ 300 euros. Voilà le fond de la pensée néolibérale…

    Voilà sans doute pourquoi Pierre Moscovici valorise la miniscule hausse du SMIC de juin, pourtant trois fois moins importante que celle de Jacques Chirac en 1995. On aimerait que les donneurs de leçon néolibéraux essaient de vivre ne serait-ce que quelques semaines avec le SMIC qu’ils recommandent…

    Marianne  http://fortune.fdesouche.com

  • Les fonctionnaires du syndicalisme

    L’État, les syndicats et les organisations patronales sont un peu les trois petits singes du système social français. Mais par son interventionnisme, l’État est parvenu à « fonctionnariser » les organisations de salariés.
    Rien n'est plus révélateur de la place que les organisations professionnelles, tant syndicales que patronales, occupent au sein du système politique français, que la tentative de l’État d'enterrer le rapport du député Nicolas Perruchot sur le financement desdites organisations - avec le concours empressé de Bernard Accoyer, alors président de l'Assemblée nationale, qui menaça de lourdes sanctions quiconque aurait le mauvais goût de rendre public ce document officiellement voué à l'oubli.
    À quelque temps de là, l'hebdomadaire Le Point n'en a pas moins mis en ligne le document sur son site Internet. Il en ressort ce qui n'était un secret pour personne, à savoir que les syndicats français sont très peu financés par leurs propres adhérents et vivent très largement, au contraire, des subventions de l’État, notamment en ce qui concerne les syndicats de salariés, et du paritarisme, toujours avec la bénédiction de la puissance publique. De quoi douter de leur réelle indépendance, surtout quand on sait que le taux de syndicalisation ne dépasse pas 7,5 % de la population active française et que ce taux est trois fois plus élevé dans le secteur public que dans le secteur privé.
    L’État a tout fait pour encourager cette sur-syndicalisation du secteur public (ou para-public), notamment après 1981 : « Les socialistes s'appliquèrent alors à institutionnaliser le syndicalisme, en donnant aux syndicats de nombreuses prérogatives consultatives, dans toutes sortes de secteurs de la vie publique, nous explique un expert des affaires sociales(1), de sorte qu'aujourd'hui, une union départementale de syndicats, par exemple, a des mandats de représentation dans tant de commissions publiques - comité de développement économique, comité consultatif des personnes âgées, commission départementale de l'eau, commission municipale des taxis, etc. -, qu'elle ne peut fonctionner qu'avec des permanents. Les organisations professionnelles ont vite compris qu'en jouant ce jeu de l'institutionnalisation, elles avaient donc moins besoin de militants que de permanents. Où les trouver ces permanents ? Précisément dans la fonction publique, par le jeu des mises à disposition et des dispenses d'activité, comme l'a justement souligné le rapport Perruchot. »
    Le même rapport Perruchot expose une autre raison qui conduit les syndicats à recruter en priorité au sein de la fonction publique : les différents ministères subventionnent très largement les organisations syndicales, à des titres divers, mais notamment au titre de la contribution des organisations syndicales au dialogue social dans la fonction publique. À cette fin, chaque ministère dispose d'une enveloppe attribuée aux organisations syndicales, qui ont donc tout intérêt à être bien représentées dans le secteur publique...
    Une chasse gardée de la Fonction publique
    On en arrive ainsi à une situation de quasi-fonctionnarisation d'un syndicalisme institutionnel, dont les permanents sont des fonctionnaires détachés, soit payés sur des subventions de l’État, soit directement rémunérés par leur ministère d'origine ! Le syndicalisme lui-même devient une sorte de chasse gardée de la fonction publique, à tel point que l'on trouve des fonctionnaires jusqu'au sein des conseils d'administration des caisses de retraites du secteur privé, à commencer par la Cnav...
    Il en résulte plusieurs effets pervers : en premier heu, les syndicats défendent en priorité leur principale clientèle, c'est-à-dire les fonctionnaires et assimilés. C'est ainsi qu'en 2008, on a vu le président de l’Arrco (régime de retraite complémentaire du privé), Bernard Devy, se battre à Matignon pour sauver les très généreux régimes spéciaux de retraite du secteur public, avec une fougue qui n'avait pas été déployée à l'époque où les retraites du privé avaient fait les frais des réformes. Parallèlement, les salariés du secteur privé se détournent toujours davantage des syndicats.
    Autre effet pervers : en raison de la puissance des syndicats de la fonction publique, les ministres ont tenté d'acheter la paix sociale au sein de leurs ministères en promouvant des syndicalistes, ce qui entraîne une confusion des genres : ainsi le père de l'ex-secrétaire général de la CFDT François Chérèque, Jacques Chérèque, fut dirigeant syndical (secrétaire général adjoint de la CFDT) puis ministre de François Mitterrand... « Tout cela contribue à créer dans les ministères une espèce d'endogamie : on ne sait plus très bien au fond, qui dirige qui... », commente notre expert des affaires sociales.
    Enfin, la première mission qui incombe à un syndicat devrait plutôt consister à représenter les salariés auprès de la direction d'une entreprise, qu'à siéger au sein de la commission départementale de l'eau...
    À cet égard, l'interventionnisme permanent de l’État fausse aussi les négociations entre syndicats et patronat. « Les syndicats savent qu'in fine, c'est le législateur qui décidera, ils ont donc intérêt à faire du lobbying politique plutôt que de négocier avec le patronat. Et du côté du patronat, les chefs d'entreprise n'ont pas intérêt à être mieux-disants sur le sujet social, ni trop imaginatifs, puisque l’État ou le législateur peuvent intervenir à tout moment, en leur dictant leur conduite. L'interventionnisme n'encourage donc pas la culture de la négociation », observe encore notre expert.
    Mais ce que le syndicalisme y a perdu, l'administration l'a gagné...
    Hervé Bizien monde & vie
    1. Notre correspondant a souhaité garder l'anonymat.

  • Allemagne : récession imminente ?

    Berlin amorce un déclin lent, à cause d’une croissance en net recul qui met en danger l’avenir de toute la zone-euro!

    L’économie de toute la zone-euro poursuit son ressac et l’Allemagne, à son tour, devient sujet de préoccupation, car l’état de l’économie allemande empire. Ce n’est pas un hasard si l’économie allemande n’accuse qu’une très misérable croissance de 0,1% seulement au cours de ces trois derniers mois, tandis que la France, elle, a déjà basculé dans la récession, comme le signalent les données d’Eurostat. Avec un recul de 0,2% au cours des trois premiers mois de l’année 2013, l’économie de la zone-euro est bel et bien, désormais, en récession et cela, depuis un an et demi: c’est là la période de récession la plus longue depuis 1995, année à partir de laquelle Eurostat a commencé à rassembler des données. L’Etat de la zone-euro qui se trouve dans la pire des situations est bien entendu la Grèce, dont l’économie s’est réduite de 5,3%. Elle est suivie du Portugal, qui accuse une récession de –3,9% par rapport à la même période l’an passé.

    La France aussi est officiellement en récession après que son économie se soit réduite de 0,2% au cours de ces six derniers mois, avec, en fond, un taux de chômage supérieur à 10%, assorti d’une perte de confiance des entreprises et des consommateurs. Entretemps, l’Allemagne a repris une croissance, après une récession de trois mois à la fin de l’année 2012, mais cette faible reprise s’avère bien trop lente et insuffisante, atteignant seulement le chiffre de 0,1%, surtout à cause d’une augmentation des dépenses de la part des consommateurs. Ce chiffre ne suffit pas, bien entendu, pour faire redémarrer l’économie de la zone-euro en général, qui se débat encore et toujours dans une crise qui perdure.

    Les données d’Eurostat montrent que l’économie allemande s’est réduite de 0,3% par rapport à la même période l’an passé. Le bureau allemand des statistiques met ce faible rendement sur le compte d’un “climat hivernal extrême” qui a duré jusqu’en avril. A l’opposé, la Lettonie a enregistré une croissance de 5,6% et la Lituanie de 4,1% par rapport à la même période en 2012. Les deux pays espèrent adhérer à la zone-euro très bientôt: la Lettonie en janvier 2014 et la Lituanie en 2015. L’Estonie voisine, qui a adhéré à la zone-euro en 2011 a enregistré la croissance la plus élevée de la zone par rapport à l’an passé, avec +1,2%. Mais par rapport aux trois mois qui viennent de s’écouler, l’économie estonienne, à son tour, s’est réduite d’un pourcent.

    Pour ce qui concerne Chypre, les chiffres montrent que l’économie de l’île a considérablement empiré pendant la période où l’on négociait son plan de sauvetage: son économie a chuté de 4,1% par rapport au trimestre de janvier-mars 2012. La situation économique de l’Italie, de l’Espagne, de la Finlande et des Pays-Bas est préoccupante car tous ces pays ont vu, eux aussi, se rétrécir leur assiette économique par rapport au trimestre précédent et à l’an passé, comme d’ailleurs toute les économies de la zone-euro. La Banque centrale européenne, au début mai 2013, a abaissé le taux de référence à son minimum historique de 0,5%, tentant ainsi de faire redémarrer l’économie de la zone-euro. Mais tout prêt avantageux demeure une chimère, surtout pour les banques des pays de l’Europe méridionale qui continuent à emprunter de l’argent à des taux d’intérêt beaucoup plus élevés que le taux de référence: même le président de la BCE, Mario Draghi, a souligné que les prêts à bon marché ne se sont jamais avéré bons pour l’économie réelle.

    Andrea PERRONE. http://euro-synergies.hautetfort.com/

    (article paru dans “Rinascita”, Rome, 17 mai 2013 – http://www.rinascita.eu/ ).

  • L'Etat doit agir contre le chômage.

    Le chômage est un véritable fléau qui ronge nos sociétés contemporaines, et la France, depuis plus de quarante ans, n’arrive pas à sortir de cette situation de chômage de masse, celui-ci touchant plus de 2 millions de personnes depuis une bonne trentaine d’années, avec une durée qui ne cesse d’augmenter au fil du temps, en particulier pour les plus de cinquante ans.

    Moins d'emplois : la pente dangereuse...

    Si la reprise d’un emploi, voire sa création, peut dépendre aussi des personnes elles-mêmes et de leur esprit d’initiative, cela n’enlève rien à la nécessité d’une politique d’Etat pour faire reculer le chômage en tant que phénomène de masse, trop souvent lié, qu’on le regrette ou non, à la pratique de la mondialisation, et pour créer des emplois dans des secteurs stratégiques pour l’avenir de notre pays : un Etat qui renoncerait à cette ambition économique et sociale n’aurait que peu de moyens pour exister sur la scène internationale et, même, nationale. De plus, si l’Etat n’a pas vocation à tout faire, et ne doit pas céder à cette tentation étatiste, il a néanmoins des devoirs sociaux autant qu’économiques, et la préservation d’une certaine sécurité sociale en fait partie, ne serait-ce que pour assurer l’équilibre et la pérennité de la société sans laquelle l’homme ne serait plus qu’un loup pour l’homme !

    Le combat contre le chômage n’est pas une tâche facile mais l’Etat ne doit pas renoncer à le mener, « par tous les moyens, même légaux »… Encore faudrait-il ne pas céder au fatalisme d’un François Mitterrand, assurant, au détour des années 1990, que « contre le chômage, on a tout essayé » : non, on n’a pas tout essayé ! Que la République et ses experts aient manqué, parfois, d’imagination, cela est certain ! Mais, justement, renoncer à combattre alors que tant de nos concitoyens connaissent la souffrance sociale, en leur propre sein, ce serait abandonner la France aux seules règles de la Finance, celle-là même que l’actuel François président prétendait combattre hier, lorsqu’il n’était que le candidat favori des sondages mais pas encore assuré du lendemain. Cela serait renoncer aux prérogatives du politique et aux devoirs de celui-ci envers les citoyens. Cela serait la pire des abdications, dans le déshonneur et la défaite sociale… Un véritable « Mai 40 » dont la France aurait bien du mal à se remettre, comme son sinistre précédent…

    Non, décidément, non : il ne faut pas accepter la fatalité du chômage. Le haut de l’Etat a le devoir de montrer l’exemple d’un esprit de combat et de décision : mais le président, s’il le veut (peut-être), le peut-il ? Les institutions mêmes de la République élective sont-elles les mieux adaptées à ce nécessaire combat qui se livre, non sur un quinquennat, mais sur une ou plusieurs décennies, comme le rappelait il y a quelques années le philosophe Michel Serres ? La question mérite d’être posée…

    Jean-Philippe Chauvin http://www.actionroyaliste.com

  • L’Europe l’a décidé : ce sera les “allocs” pour tous…

  • Démantèlement de la politique familiale : un crime contre la France

    « Réduire les allocations familiales des plus aisés ? Une rupture du pacte républicain » (Thierry Vidor, DG Familles de France).
    Après avoir fait adopter la loi Taubira, le gouvernement s’apprête à démanteler la politique familiale. Il va ainsi saper les fondements de ce qui reste l’un des rares atouts de la France en Europe : son taux de fécondité plus élevé que celui de ses voisins. Y compris – et c’est essentiel – le taux de fécondité des Françaises de souche : 1,7 à 1,8 enfant par femme, ce qui est inférieur au simple taux de reproduction (2,1) mais très supérieur aux taux de fécondité des Allemandes, des Italiennes ou des Espagnoles de souche (1 à 1,3).

    Ce résultat est dû à la continuité de la politique familiale française :

        -allocations versées à toutes les familles,
        -prime d’accueil à la naissance,
        -revenu maternel,
        -possibilités de garde nombreuses,
        -aides fiscales à la garde des enfants,
        -semaine de quatre jours pour de nombreuses femmes et certains hommes.

    C’est tout cela que le gouvernement s’apprête à démanteler :

        – La réforme Peillon des « rythmes scolaires » vise à reprendre aux familles le mercredi, moment de contact privilégié parent/enfant pour les parents adeptes de la semaine de quatre jours.
        – La réforme Touraine supprimera le caractère général des allocations familiales en en privant (dans un premier temps !) 15% des couples : ceux jugés riches car disposant de deux salaires de 2.500€. Or ces couples assurent de l’ordre de 25% à 30% des naissances françaises de souche. En tentant financièrement de dissuader leur natalité, le gouvernement vise à accélérer le « grand remplacement » du peuplement français. D’autant plus que dans la foulée les avantages fiscaux liés
    à la garde d’enfants s’apprêtent à être rabotés.

    Ces mesures sont socialement injustes, démographiquement potentiellement catastrophiques et économiquement stupides.

    Ces mesures sont injustes car la politique familiale n’a pas pour objectif de réduire les écarts entre riches et pauvres mais à revenus égaux de limiter les différences de niveau de vie entre ceux qui portent la charge de la natalité et les autres. Tout comme est injuste le projet d’éradiquer les suppléments de retraite dont bénéficient actuellement les pères et mères de famille nombreuse : considérer comme prioritaire de baisser d’abord les retraites de ceux dont les enfants payent les retraites des autres, il fallait y penser. Les socialistes et une partie de l’UMP y pensent !
    Ces mesures sont potentiellement catastrophiques car, une fois détruit le principe de l’universalité des prestations familiales, c’est tout l’édifice qui sera progressivement mis à bas. Les prestations familiales deviendront une simple variable budgétaire d’ajustements pour permettre le maintien des minimas sociaux dont les premiers bénéficiaires sont la clientèle électorale immigrée du Parti socialiste.
    Le niveau de la fécondité française pourrait alors rejoindre celui de ses voisins et la France perdre ainsi l’un de ses rares atouts.

    La logique du « grand remplacement »

    Ces mesures sont économiquement stupides car la France souffre d’un exode croissant de ses cadres et jeunes cadres qui partent faire carrière à l’étranger. Sa politique familiale est un atout pour garder en France des talents français. En la détruisant, le gouvernement s’apprête à accélérer le processus d’exode des capacités françaises. Là aussi, c’est cohérent avec la logique du « grand remplacement » : le gouvernement a une politique d’accueil des « talents étrangers » mais il n’a aucune politique de retour ou de maintien en France des talents français.
    Au regard de ce qui se prépare, les opposants à la loi Taubira auront encore du pain sur la planche après la grande manifestation du 26 mai 2013 : Vincent Peillon et Marisol Touraine méritent de faire l’objet d’un suivi attentif des partisans de la Manif pour tous et du Printemps français.
    Jean-Yves Le Gallou, http://www.polemia.com
    21/05/2013

  • Flatus vocis, par Louis-Joseph Delanglade

    • hollande europe.JPGOn sait que M. Hollande n’est pas (n’est plus ?) socialiste - ce que confirment les cris d’orfraie de M. Mélenchon ; on sait aussi qu’il ne peut pas être vraiment social-démocrate - la faiblesse et/ou la radicalité des syndicats français interdisant l’émergence d’une social-démocratie à la nordique. C’est peut-être le qualificatif de « social-libéral », parce qu’il fleure bon toutes les compromissions, toutes les ambiguïtés et toutes les impuissances des républiques précédentes, qui lui convient le mieux. 

    Ce qui est indéniable, c’est qu’il est prêt à toutes les contorsions pour ressembler à son grand homme, M. Mitterrand. C’est ainsi qu’il faut interpréter sa conférence de presse de jeudi dernier, consacrée pour l’essentiel à l’Europe. M. Mitterrand, bien incapable de tenir ses promesses de 1981, s’était déjà défaussé sur cette dernière, faisant d’elle, selon M. Chevènement, « un mythe de substitution au projet de transformation sociale qui l’avait porté au pouvoir ». Mais n’est plus Mitterrand qui veut. Et on voit bien que les propositions de M. Hollande (notamment un « gouvernement économique » de la zone euro) vont dans le sens d’un nouvel abandon de souveraineté, renforçant ainsi cette caricature d’Europe déjà responsable de beaucoup de nos difficultés.

    Dès vendredi matin, M. Guetta, dans sa chronique sur France Inter, fait preuve d’un enthousiasme suspect. Il n’hésite pas à conclure par cette phrase digne de l’emphase du Chateaubriand de 1815 : « Ce n’est pas qu’un tournant du quinquennat qui s’est amorcé hier mais un tournant pour l’Europe. ». M. Hollande n’a-t-il pas, en effet, dit explicitement que ses propositions visent à enclencher une dynamique vers une « union politique » ! On peut rêver. Quand on est chroniqueur à France Inter. Mais en a-t-on le droit quand on est le chef de l’Etat ? Prudent malgré tout, M. Guetta a pris soin de commencer par ces mots : « Il faut bien sûr attendre la réaction de l’Allemagne, de l’Allemagne avant tout ». Cette réaction - inexistante, sur le plan officiel ; hostile dans la presse – ne saurait laisser aucun doute…

    M. Hollande serait plus avisé d’admettre qu’en ce moment les intérêts des deux pays qui sont au cœur de l’Europe sont divergents - et de se montrer conséquent. Nous voyons bien les ravages de l’euro fort, imposé par la B.C.E., pour une économie comme la nôtre, alors que nos concurrents japonais, chinois, britanniques ou étatsuniens jouissent d’une grande liberté dans le domaine monétaire. En revanche, ce même euro fort est non seulement très acceptable pour une Allemagne à la production industrielle haut de gamme mais encore vital pour cette même Allemagne à la population vieillissante.

    De toute façon, si ce problème conjoncturel ne se posait pas, resterait le problème de fond. S’il est impensable que l’Europe puisse résulter de quelques tractations économiques et financières, il l’est davantage, n’en déplaise à tous les « cabris » dont se moquait déjà le général De Gaulle, qu’elle puisse être l’objet d’un simple décret. Pour M. Hollande, l’Europe n’est qu’une échappatoire, une sorte de potion magique, et ses propos relèvent, comme ceux de ses prédécesseurs, de l’incantation. Il ne suffit pas de vouloir, il faut aussi pouvoir faire l’Europe.

    NDLR/PS : à l'attention des non latinistes..."Flatus vocis" signifie: "un souffle de voix". On emploie cette expression pour tourner en dérision un propos sans importance. Seul le souffle est perceptible, les mots étant sans grand intérêt pour celui qui les entend et qui les écoute à peine...

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • ” Fins de Droits ” : Portraits de chômeurs de longue durée

    Rencontre de quelques hommes et femmes qui témoignent de leur vie de chômeurs de longue durée. Du parcours de combattant, aussi, que leur imposent au quotidien la précarité et des revenus inférieurs au seuil de pauvreté.

    Volontaire, Christian n’a jamais baissé les bras. Maître d’hôtel il y a dix ans encore, il a exercé dans plusieurs grands établissements de la côte méditerranéenne avant d’être privé d’emploi. « Te retrouver au chômage alors que tu as toujours travaillé, c’est affreux, souligne-t-il. Surtout quand, pour avoir des colis alimentaires ou payer des factures, tu dois aller frapper aux portes du Secours catholique ou du Secours populaire, de la Banque alimentaire ou des Restos du cœur. C’est dur, très, très dur. Après, tu t’y habitues malheureusement, c’est triste à dire. »

    Comme le souligne le psychothérapeute Marc Jourdan: «  On dit que dans l’économie telle qu’elle est construite il faut un volant de personnes qui ne travaillent pas pour que le reste travaille. (…) Si on met les gens de côté parce qu’ils ne sont pas dans la norme, il faudrait quand même pouvoir leur donner une place où ils puissent créer leur vie, créer quelque chose pour la société : sans cela on tue. »

    Pour se sortir de cette spirale infernale, Christian a suivi pléthore de formations et décroché plusieurs contrats d’aide à l’insertion, avant d’initier la création de la Maison des chômeurs de Saint-Girons : « J’ai 53 ans, bientôt 54, je voudrais un CDI, espère-t-il. Avec les contrats aidés à 30 heures, on ne gagne rien. (…) Et puis, au bout, vous n’avez pas toujours un emploi ; il y a des réussites heureusement, mais, quand vous regardez, elles sont infimes et beaucoup de gens repartent à la case départ : à la Villa Pôle emploi, la Villa Chagrin. C’est un peu malheureux quand même. » [...]

    Épargner, Isabelle en est bien incapable. Seule avec ses trois enfants depuis son divorce et sans emploi depuis quatre ans, cette formatrice dans le secteur de la petite enfance n’a pour vivre que sa pension alimentaire et les aides de la CAF. Mille quatre cents euros qui ne lui permettent pas de bénéficier du RSA, le revenu de solidarité active.

    Nourrir les siens avec 150 euros par mois est pour elle une gymnastique comptable désespérante : «  Je regarde les pigeons, là, sur le toit, observe-t-elle songeuse, et je me dis : C’est quoi leur priorité à eux ? Manger, dormir, se protéger, se reproduire. C’est tout simple. Moi, aujourd’hui, j’ai l’impression d’être un pigeon puisque mes priorités, c’est remplir le frigidaire et m’assurer qu’il y ait un toit sur nos têtes. (…)

    Je me contente de petites choses agréables gratuitement, mais le précipice n’est pas loin. Je sens que ma situation est fragile et qu’il suffirait de pas grand-chose pour que je tombe dans le vide. Finalement, je crois que je suis comme un pigeon, sauf que je ne peux pas voler de mes propres ailes. »

    Comme d’autres chômeurs, précarisés à durée indéterminée, du quartier toulousain de La Faourette, Isabelle, Christian et Miloud ont trouvé au sein de l’association Partage un lieu d’écoute et d’échange. S’y réunissant autour d’une partie de Scrabble ou d’un repas-débat, les « encombrants du système économique » y nouent un lien social primordial.

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