Serge Ayoub a une réputation sulfureuse. il tut le célèbre Batskin, leader des skins, il y a 20 ans. Aujourd'hui, il mène une action à la fois politique et culturelle dans ce qu'il est convenu d'appeler la mouvance nationale.
Le Local, son local qui est un bar associatif, est situé au 92 rue de Javel à Paris XVe (métro Charles Michel ou Boucicaut). Il est ouvert du mardi au samedi de 18h à minuit et le vendredi et le samedi jusqu'à l'aube. Chaque semaine, un conférencier s'exprime, le jeudi soir.
Rivarol étant soucieux de donner la parole à toutes les composantes sans exclusive du mouvement national en France, il était naturel d'interroger Serge Ayoub même si certains de ses propos et prises de position pourront surprendre.
Rivarol : Serge Ayoub, on vous connaît, aujourd'hui, d'abord pour votre implication dans une association, le Local. Pourriez-vous nous le présenter ?
Serge AYOUB : Le Local est un espace ouvert à tous les patriotes où tous les jeudis, depuis trois ans, des conférences sont organisées dans le but de nous ouvrir au monde, d'acquérir, grâce au savoir partagé, des armes pour l'améliorer. Dans ce cadre nous avons invité des professeurs d'universités, de l'Institut, des conseillers à la cour des comptes, des sociologues, des artistes, des généraux, un ancien ministre et des historiens. Si le choix des conférences et des conférenciers peut paraître éclectique, il est en fait délibéré. La culture en générale ouvre l'esprit, aide à la compréhension et à la solution des problèmes et pour être franc, dans une société qui fabrique volontairement ; des abrutis, se tourner vers le savoir est un acte révolutionnaire en soi.
R. : Quatre ans déjà ! C'est le moment d'un premier bilan, que tirez-vous de toutes ces années au Local ?
S. A. : Un sentiment de fierté, car j'ai tenu mes engagements. On m'avait dit : « un Local natio à Paris, ça ne tiendra pas ! ».
C'était il y a plus de quatre ans.
Il y a évidemment la joie d'être toujours là malgré nos si nombreux ennemis. Extérieurs bien sûr, comme les nervis d'extrême gauche qui voulaient nous faire taire les armes à la main (toujours dans ce souci de liberté d'expression et de démocratie qui les anime je suppose...). La victoire fut obtenue par forfait ! Le combat cessa faute de combattants... Mais aussi ce fut une victoire contre une partie de la Mairie de Paris qui s'ingénia à nous faire fermer. Il est bon de renouer avec la victoire si petite soit-elle ! Il y a le plaisir des conférences, du dialogue intelligent, de cet esprit de salon si français. Et puis il y a toute une somme de petits bonheurs : l'imprévu d'une rencontre, le fait de partager un verre, un bon mot, un éclat de rire avec les visiteurs d'un soir.
R. : Vous êtes aussi le responsable et le porte-parole du mouvement Troisième Voie que tous avez fondé il y a maintenant un an. Quel en est l'objectif ?
S. A. : Il est vrai qu'on pourrait se dire : « à quoi bon un énième mouvement ? » Il faut rappeler d'abord que lorsque je suis revenu en politique, ma démarche a d'abord été œcuménique : j'avais conçu le Local comme un espace ouvert à tous, ce qu'il est toujours, et non comme le foyer d'un mouvement ou d'une doctrine spécifique. C'était l'accord entre moi et Egalité et Réconciliation d'Alain Soral, ce que ce dernier avait d'ailleurs accepté. Cette démarche est une franche réussite, puisque voilà quatre ans que le Local est ouvert. J'ai rapidement eu le sentiment qu'il manquait, dans notre petite nébuleuse, une voix franchement neuve, profondément patriotique mais avec une perception sociale des questions qui travaillent le nationalisme. J'ai la conviction que c'est un axe fondamental de notre combat, voire le seul qui puisse donner aux idées nationalistes la chance d'exister de manière audible dans le monde du travail. Or pour moi, être présent électoralement sans être crédible dans les entreprises, c'est nous condamner nous-mêmes à n'être qu'une tribu de râleurs impuissants et irréalistes. Combien de fois dans ma jeunesse et plus tard ai-je entendu « Vos idées ne sont pas mauvaises, mais elles sont inapplicables. » ! Tant que nous délaisserons le monde du travail en tant que militants, nous souffrirons d'un manque de crédibilité devant des Français dont le principal problème est l'évolution de leur niveau de vie, leur capacité à trouver ou à garder leur emploi, à financer l'éducation des enfants, etc. C'est pour ne pas céder ce terrain décisif à nos ennemis que j'ai créé Troisième Voie, car il est temps pour nous aussi de s'intéresser à la France qui se lève tôt.
R. : Quelle est la stratégie de Troisième Voie pour y parvenir ?
S. A. : Ma stratégie, c'est d'abord un changement d'état d'esprit ; on a assez des mouvements de replis, de défense de tel ou tel terroir dont tous les Français se moquent, du camp des saints, de la peur, du repli, de cette trouille victimaire, de la décroissance, de la peur de tel ou tel anti-blanc. Il faut concevoir le destin de notre peuple comme un vol de gerfauts. La priorité c'est donc de structurer un mouvement de militants disciplinés et capables, qui ne viennent pas à nous par peur ou désespoir mais comme des combattants. Nous sortons, en France, de décennies d'une tutelle d'extrême droite sur le nationalisme. Cette tutelle est néfaste et tourne aujourd'hui à la pleurnicherie ou à la victimisation. Nous avons donc commencé par faire une révolution au sein du camp patriotique lui-même.
Une fois que le mouvement est structuré, l'objectif est de percuter la société civile, de bousculer ses habitudes idéologiques, pour casser le cordon sanitaire dressé autour d'elle contre nous. Après, le but est de pénétrer durablement la société civile, s'y implanter, prioritairement dans le monde du travail, parce que c'est là que tout se joue. Là nous toucherons réellement au but. Enfin, une fois tout ce travail accompli, on peut organiser une révolution, par la grève générale soutenable. Pour résumer : il nous faut un effort de guerre, une guerre éclair, une occupation durable du terrain.
R. : Une stratégie qui rappelle Heinz Gudérian...
S. A. : Ou Napoléon.
R. : Quel bilan faites-vous de cette première année de militantisme ?
S. A. : Pour faire court, nous avons organisé une manifestation, sous la bannière du Front Populaire Solidariste, qui a réuni 800 personnes à Lille le 8 octobre dernier. C'est cette base militante que nous sommes en train de structurer en un mouvement solide et discipliné, ce qui est la base de toute action politique qui veut s'inscrire dans la durée et l'efficacité. Et puis, cette formidable manifestation du 8 mai, où 1300 militants ont défilé pour rendre hommage à Jeanne d'Arc mais aussi pour affirmer leur attachement à l'idée nationale et sociale. De nombreux mouvements, dont la NDP, le GUD et le Renouveau Français marchaient côte à côte...
Mais avant tout un bilan, c'est des chiffres.
Pour moi Troisième Voie c'est : un manifeste, une doctrine le solidarisme, un site internet, un site d'information mis à jour quotidiennement, une maison de production vidéo, une maison d'édition, deux livres sortis dont une introduction programmatique (G5G) et la 1ère Inter-Nationale Solidariste, un local à Paris, vingt sections en France, une antenne Troisième Voie au Québec, une présence européenne avec quatre meetings (Anvers, Bruxelles, Madrid et Montréal), un congrès international, une dizaine de conférences à travers la France, la reformation d'un groupe de sécurité solide (JNR) et surtout la fédération de groupes politiques se revendiquant du solidarisme (Nation, Opstaan et la Maison flamande), sous le nom de Front Populaire Solidariste. Cette confédération nous propulse comme la seconde organisation politique après le Front national en nombre de militants et cela en un an. Cette première année a tous les airs d'une campagne menée au pas de charge !
R. : Quelle est la différence entre votre Troisième Voie et celle de Jean-Gilles Malliarakis ?
S. A. : L'ancienne Troisième Voie peut se définir en deux mots : esthétisme et culture. Ce furent de bons concepts, de belles idées, et c'est même un bon souvenir.
R. : Au meeting de Synthèse Nationale, vous avez parlé de rompre avec l'extrême droite. Pourquoi ?
S. A. : Déjà, se définir d'extrême droite, c'est faire soi-même une concession : quand on se dit de droite ou de gauche c'est qu'on est déjà une partie de la droite et de la gauche. Le socialisme a trahi quand il s'est défini de gauche, le nationalisme a trahi quand il se dit de droite ou d'extrême droite. Je ne suis pas l'extrême d'une droite ou d'une gauche pourrie. C'est pour ça que je veux que le nationalisme s'en émancipe, car nos idées n'ont rien à gagner à cette tutelle obsolète qui nous réduit et nous affaiblit. Le véritable état d'esprit du solidarisme, c'est cet appétit de liberté qui exige d'abord que nous fassions table rase des anciennes habitudes.
R. : Pourquoi le faire à Synthèse Nationale, qui assume l'étiquette de droite nationale ? N'est-ce pas en contradiction avec votre ligne « Ni droite ni gauche » ?
S. A. : Troisième Voie et son porte-parole vont partout où on les invite pour diffuser leurs idées. De plus nous sommes à notre place aux côtés de tous ceux qui défendent la nation et notre peuple. Alors pour nous il est évident que nous avons notre place dans cette synthèse nationale. Le terme lui-même est la meilleure réponse à votre question. Si nous voulons sauver notre pays et son peuple il faudra bien rassembler toutes les bonnes volontés. Et le jour où nous serons au pouvoir nous aurons bien besoin de cette synthèse nationale pour gouverner la France et tous les Français au-delà des clivages et des chapelles. Nous sommes donc en harmonie avec notre slogan solidariste qui est « Ni droite, ni gauche ». Je tiens d'ailleurs à remercier ici Roland Hélie pour tout le travail qu'il accomplit pour notre cause au sein de sa revue Synthèse nationale et de son mouvement la NDP (Nouvelle Droite Populaire) qui est un vrai pont entre nos différents courants.
R. : Vous n'êtes pas de droite, très bien. Êtes-vous un extrémiste ?
S. A. : Pour le lâche et le tyran la liberté est toujours extrémiste. Je veux renverser un ordre établi dans lequel le peuple dont je fais partie est perdant. Moi, comme tous les Français, nous n'avons strictement rien à gagner au libre-échange, à la globalisation financière, à l'immigration, et à la mise sous tutelle de mon pays par l'UE. Alors pour ceux qui ont intérêt à préserver cet ordre établi, je suis forcément extrémiste.
R. : Qu'est-ce que le solidarisme ?
S. A. : Dans le mot solidarisme il y a solidaire et la solidarité est la base de la civilisation. Un peuple, c'est ça, une collectivité dont les individus sont solidaires les uns des autres. C'est le vrai sens du socialisme, et le vrai sens du patriotisme. Ni droite ni gauche, est notre slogan, pour nous il est évident que la gauche et la droite sont les deux faces d'un même libéralisme économique, et d'un même système politique qui n'a pas davantage à voir avec une clique de patriciens dégénérés qu'avec une république.
R. : Vous vous êtes plusieurs fois revendiqué de la république et vous présentez-vous-même comme "hyperdémocrate" ? N'est-ce pas faire, comme Marine Le Pen, des concessions au système ?
S. A. : En tant que solidaristes, nous sommes républicains, sans arrière-pensées. Je respecte les lois de la Ve République et cherche à parvenir au pouvoir de manière légale. Quand je dis que je suis républicain, j'exprime un authentique idéal, qui est pour moi de gouverner dans l'intérêt de mon peuple : la respublica, la chose, l'intérêt public. Un solidariste est républicain parce qu'il veut un gouvernement pour le peuple. Il est démocrate, parce qu'il veut un gouvernement par le peuple. Il n'y a que de cette manière que la vertu reviendra en politique. Sans elle, aucun bon gouvernement, monarchique ou républicain... et ce n'est pas moi qui le dit mais Robespierre.
R. : Vous parlez beaucoup dans vos interventions de réinvestir les syndicats. Quelle est votre analyse sur le monde syndical français ?
S. A. : Un grand éclat de rire. Vous saviez que l'union des syndicats CGT de la RATP était propriétaire d'un château dans l'Essonne ? Avec des fêtes à 500 000 € ? Voilà où sont ceux qui sont censés représenter les intérêts des travailleurs : de purs "jaunes" (les "jaunes" étaient, à la fin du 19e siècle, les syndicats accusés d'être collabos du patronat) qui profitent de leur situation pour faire cracher la direction au bassinet, sans compter qu'ici l'actionnaire est public, c'est-à-dire le contribuable. Les syndicats sont exactement ce que sont nombre de gouvernants politiques : des petits malins qui profitent de leur situation d'intermédiaires entre le grand capital et les travailleurs. Ce que nous proposons c'est de supprimer les intermédiaires et de parler directement au responsable de notre situation. Mais ça m'étonnerait que le ton soit le même.
R. : Quelque chose à ajouter ?
S. A. : Oui, notre aventure continue : nous ouvrons une nouvelle « base autonome » dans un lieu bien connu de beaucoup d'entre nous : l'ancienne librairie Primatice ouvre un espace de contre-culture où seront accessibles des vêtements, des accessoires, de la musique, des revues et des livres qui soutiennent notre combat.
R. : Dernière question, quel est pour vous le plus beau mot de la langue française ?
S. A.: Chargez !
Propos recueillis par Robert SPIELER.
La boutique Primatice est située au 10 rue Primatice dans le XIIIe arrondissement de Paris. Elle est ouverte du mardi au vendredi de 13h à 19h et le samedi de 11h à 19h.
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Serge Ayoub : « Priorité au national et au social »
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CGT, Hollande, Montebourg : les assassins de Goodyear !
Pour tuer le site de Goodyear, d’Amiens-Nord, que sa direction va fermer, ils se sont mis à plusieurs. Un meurtre collectif. Ou plutôt un assassinat prémédité.
Il n’est pas utile d’établir une hiérarchie parmi les assassins. Commençons simplement par le plus bruyant et, hélas, le plus audible : la CGT. L’organisation syndicale hurle, proteste, promet grèves et vengeances. C’est dans sa nature, comme il est dans celle du scorpion de piquer pour donner la mort. La CGT, c’est la garde napoléonienne à Waterloo. Enfin pas tout à fait. La CGT, certes, ne se rend pas, mais elle ne meurt pas. Elle est increvable. Et elle se battra jusqu’à la mort du dernier ouvrier licencié.
Les micros imbéciles se tendent vers les cégétistes ravis de faire la roue avec les mâles accents de la lutte finale. Aucun des porteurs de micro n’a fait l’effort de parcourir quelques centaines de mètres pour aller sur l’autre site de Goodyear, celui d’Amiens-Sud. Quel intérêt en effet ?
Là-bas, pas de licenciements, pas de fermeture. L’usine tourne à plein régime. Ses ouvriers ont accepté de signer un accord de flexibilité avec la direction. Accord obstinément refusé par la CGT du site d’Amiens-Nord.
D’autres assassins maintenant. Parfaitement identifiés sans que des portraits-robots soient nécessaires : François Hollande et Arnaud Montebourg. En 2011 (campagne électorale oblige), ils sont venus sur le site d’Amiens-Nord. Histoire de montrer que le PS n’avait pas oublié ses fondamentaux et que son amour de la classe ouvrière était intact.
Évoquant les licenciements boursiers, Hollande a dit aux ouvriers : « L’État peut fixer des règles. » Ils l’ont cru. Hollande est aujourd’hui président, Montebourg est ministre. « Qu’ils reviennent s’ils osent ! » a lancé, écœuré, un des ouvriers de Goodyear.
Bien sûr, ce n’est pas Hollande qui, stricto sensu, a assassiné Goodyear. Il a tué bien plus : l’honnêteté, l’espoir, la confiance dans la parole donnée. Et maintenant, il leur dit quoi aux salariés de Goodyear ? Comme Marie-Antoinette : « Ils veulent du pain ? Qu’on leur donne de la brioche ! » Mais à sa façon : « Ils veulent du travail ? Qu’on leur donne du mariage pour tous, de la PMA et de la PGA ! » Ça, ça ne remplit pas le ventre des ouvriers. Ni les autres ventres d’ailleurs.
Benoît Rayski dans Boulevard Voltaire
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pour faire plaisir aux Américains, on ferme des usines Le cas Pétroplus
Selon la société de veille économique Trendeo, quelques 266 usines ont mis la clé sous la porte en France en 2012, pour seulement 166 créations. Seules la construction aéronautique et l’industrie du luxe tirent leur épingle du jeu, avec plus de 2.400 créations de postes. Le mois de janvier 2013 est considéré comme « le plus mauvais » par ce cabinet depuis qu’il collecte des données. Le rythme de fermeture progresserait de 42% et près de 1.087 usines ont disparu depuis 2009. Sans surprise, en l’absence d’un mécanisme de protectionnisme intelligent et de barrières douanières modulables, ce sont l’industrie manufacturière française et l’industrie automobile qui sont les plus touchées, alors que les délocalisations se poursuivent à vitesse grand V (41.994 emplois de moins depuis 2009), suivie de l’industrie pharmaceutique (-8.648 emplois). Viennent ensuite les secteurs des Transports et de la logistique et celui de l’Administration publique avec respectivement 60.854 et 57.790 emplois supprimés depuis quatre ans.
Au total 23.897 emplois industriels ont été supprimés en 2012, 121.946 depuis 2009. Un bilan effroyable qui pourrait s’alourdir du nombre des 470 salariés de la raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) qui n’ont guère d’espoir de voir leur entreprise survivre. Le délai pour les offres de reprise expire ce mardi à 17 heures. Pétroplus a déposé son bilan le 24 janvier 2012, mais a été autorisée plusieurs fois à poursuivre son activité par le tribunal de commerce de Rouen.
« C’est un dossier difficile sur lequel l’Etat s’est beaucoup mobilisé mais les chances de succès sont limitées » a prévenu le cabinet de Jean-Marc Ayrault pour préparer les esprits au pire. Même dramatique aveu d’impuissance du chef de l’Etat, en janvier, qui écartait toute nationalisation comme à Florange, tout en précisant lui aussi qu’il était « difficile de trouver un repreneur. »
Il convient de noter que l’intersyndicale de Pétroplus, par la voix de son porte-parole, le cégétiste Yvon Scornet, accuse le gouvernement socialiste d’avoir « tout fait pour écarter l’iranien Tadbir Energy Development Group » qui était un très sérieux repreneur potentiel.
« Je suis en colère a déclaré M Scornet, dans le sens où ce n’est pas seulement le fait qu’on refuse le dossier iranien, qui était très solide, mais on demande des comptes, par exemple sur Total, qui dit je me fous de ce que dit le gouvernement, en gros, c’est ça. Total n’a pas le droit d’acheter du pétrole iranien mais en achète par sa filiale coréenne. Le boycott de l’Iran affaiblit l’industrie française, pas iranienne : PSA est très affaibli. Doux vendait deux millions de poulets à l’Iran : ils sont où, Doux, maintenant ? On peut nous offrir le meilleur plan social, ça voudra dire qu’on aura perdu. Les gens vont partir avec de l’argent alors qu’il n’y en avait pas il y a un an. Et on s’est battus pour ça ? »
« Le gouvernement poursuit Yvon Scornet, a tout fait pour écarter toute offre de la part d’une société iranienne, alors que cette offre non seulement n’était pas contraire à l’embargo mais était une réponse aussi à d’autres sociétés françaises mises en difficulté actuellement. Il faudra que l’on nous explique pourquoi des sociétés américaines trouvent le moyen de contourner l’embargo, que des pays comme la Corée du Sud ont une dérogation, ce qui permet d’ailleurs à la filiale coréenne de Total d’acheter du pétrole iranien, et que nous, nous devrions accepter de fermer nos usines pour faire plaisir aux américains !»
Rappelons que l’embargo sur le pétrole iranien, qui se voulait un moyen de pression sur Téhéran dans le dossier du nucléaire, et décrété il y a un an par l’UE – environ 18% de ses exportations de brut- est sans grande conséquence pour un pays qui ne manque pas de clients asiatiques en forte croissance économique et gourmands en or noir.
Il est vrai aussi que François Hollande met ses pas dans ceux de Nicolas Sarkozy également dans le domaine de la politique étrangère. Nous l’avons constaté lors du passage lundi du vice-président américain Joe Biden à Paris. Celui-ci a félicité le locataire de l’Elysée pour une intervention militaire au Mali qui défend aussi les « intérêts américains ». Il s’est réjoui de la complète identité de vue entre le président français, Barack Obama et lui-même…ce qui n’est pas forcement rassurant. Rappelons que M. Biden prône clairement le renversement de Bachar el Assad en Syrie et a averti solennellement l’Iran que « la fenêtre diplomatique se referme »…
Enfin, soulignons pour conclure, à l’adresse de M. Scornet et de tous les éternels cocus de la gauche au pouvoir, que ce n’est pas en votant pour les partis du Système que le sort des salariés français ira en s‘arrangeant.
A cette aune, rappelle Bruno Gollnisch, nous n’oublions pas le rôle délétère qui est souvent joué par les petits marquis et autres chefs féodaux du syndicalisme français. Dans le cadre de la dernière campagne présidentielle, l’intersyndicale (CGT-CFDT-CFE/CGC) de Pétroplus avait ainsi invité tous les candidats pour débattre de leur sort…mais avait interdit à Marine Le Pen de venir…laquelle arriva en tête des votes ouvriers quatre mois plus tard ! Ceci explique certainement cela…
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Retraités dans la misère : Inventaire à la précaire
La retraite ce n’est pas le chômage et pourtant… il faut faire avec une pension allouée à 60 ans et qui n’augmente pas ou si peu…
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Pôle emploi : Mission impossible
Une journaliste des «Infiltrés» a réussi à intégrer une agence importante d’une grande ville française : une embauche sans vraie sélection et avec une formation sur le tas.
Jour après jour, cette infiltrée a découvert la réalité du quotidien des conseillers de Pôle emploi, en sous-effectifs chroniques, écrasés par la bureaucratie et des directives inapplicables, parfois à la violence, et scandalisés par la politique du chiffre.
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Souhaitez vous vraiment que la France connaisse le miracle économique allemand ?
La mémoire me fait défaut quant à savoir qui a déclaré que lorsqu’un homme avait la tête dans la glace et les pieds dans le feu, son corps était alors à une température statistiquement moyenne. Ce qu’il faut en retenir, c’est que les chiffres qui constituent une quantité, ne sont pas toujours appropriés pour décrire une situation donnée, surtout lorsqu’elle est qualitative.
Que n’a t-on dit et ne dit-on au sujet de ce que l’on a désormais coutume d’appeler le miracle économique allemand ? Cela à tel point que beaucoup envient les données allemandes au point de vouloir appliquer la recette germanique à notre pays, la France. Il est vrai que les chiffres énoncés par les thuriféraires de l’intégrisme économiques plaident, en apparence, pour eux. C’est ainsi que le budget outre-Rhin est presque à l’équilibre, le chômage n’atteint que 6.8% de la population active et que la balance commerciale est excédentaire, à hauteur d’environ 5% du Pib.
Il faut savoir que ces résultats ont un coût : en détail...
Environ un cinquième des salariés touchent moins de 10 euros de l’heure et deux millions d’employés se situent au dessous de six euros. Encore ne s’agit-il aussi que de la partie occidentale (ex-Rfa) de l’Allemagne. La situation dans l’ex-Rda est encore plus catastrophique puisque là bas, un temps complet n’est rémunéré qu’à hauteur de 720 euros par mois. La particularité de l’Allemagne en Europe est de ne pas disposer de salaire minimum imposé par l’Etat. Les avantages sociaux ne sont octroyés que branche par branche, c’est à dire dans le cadre d’entreprises importantes où les négociations entre syndicats et patronat ont pu avoir lieu.
Depuis l’an 2000, c’est à dire une douzaine d’années, le nombre de travailleurs pauvres a augmenté de 2 millions. N’oublions pas l’impact de ce que l’on appelle les 1eurojob, travaux payés...1 euro de l’heure. Dans les faits, les Allemands, sont obligés d’accepter des emplois très peu payés et sous-qualifiés sous peine de perdre leur couverture sociale. Dans certains secteurs, les bas salaires représentent 75% des salariés et de façon générale, ils ne sont que 25%, les Allemands à disposer d’un Cdi. Quant à notre Rsa, qu’ils appellent Hartz IV (374 euros), il existe bien là bas mais touche 5 fois plus de bénéficiaires : représentatif de la détresse nationale en matière sociale. Même l’ascenseur culturel fait défaut puisque seulement 20% des jeunes ont un diplôme plus élevé que leurs parents : résignation ou coût par trop important des études ?
Le plan Hartz IV, élaboré en 2004, a considérablement fait évoluer le marché du travail. Selon le rapport de la conférence sur la pauvreté (Allemagne), 70% des chômeurs allemands disposent d’un revenu inférieur à 952 euros. Or, en dessous de 60% du revenu médian, un individu est dit en risque de pauvreté, et donc en 2010, 70 % des chômeurs allemands étaient en risque de pauvreté. Rappelons qu’ils ne sont que 45% dans l’union européenne et 33% en France.
Quant aux lois Hartz, elles ne peuvent être explicitées dans le cadre d’un seul article, méritant d’ailleurs la constitution d’un dossier. Pour autant, elles ont radicalement changé les codes au sein du monde du travail. A titre d’exemple, les chômeurs de plus d’un an bénéficient de ce qui est appelé « Social Hilfe » qui correspond à notre Rsa. Les chômeurs ont l’obligation d’accepter un travail moins bien rémunéré et en dessous de leur qualification. Existent aussi ce que l’on appelle minijob qui correspond à un temps partiel rémunéré à hauteur de 400 euros par mois mais qui ne permet l’accès ni à l’assurance maladie, ni au droits de retraite et bien évidemment ne permettent l’accès aux allocations chômage. C’est ainsi qu’entre 1999 et 2009, les formes de travail atypiques en Allemagne ont crû de 20%, les minijob de 47%, et l’interim de 134%.
Tous les catégories sont touchées puisque 660 000 retraités allient pension à minijob. On doit savoir que 4 millions de retraités allemands sont menacés de pauvreté. A titre d’exemple et de prospective, en 2030 un travailleur ayant effectué 35 années avec une moyenne de 2500 euros bruts ne touchera pas plus que le minimum vieillesse soit 688 euros par mois. Si on prend en considération le salarié ayant cotisé 40 ans avec un salaire brut de 2200 euros, il percevra lui aussi le minimum vieillesse. On ne doit ignorer que l’obtention de ce minimum vieillesse présuppose impérativement de ne pas être propriétaire ainsi que de ne pas avoir d’épargne. Il ne faut donc pas s’étonner que depuis l’an 2000 les minijobs ont augmenté de plus de 60% chez les plus de 65 ans. On en serait aujourd’hui à 761 000 retraités effectuant un minijob dont 120 000 ont plus de 75 ans. On s’en doutera, ce dispositif ne nuit pas à tout le monde, puisque les entreprises proposant des minijobs ne payent pas de charges...
Le processus est d’autant plus enclenché qu’en 2018, tout salarié devra au moins cotiser une année pour une retraite privée... Il est bon de rappeler que la nouvelle donne sociale est principalement l’oeuvre du chancelier socialiste Gerhard Schröder, qui sera probablement imité par ses homologues socialistes français. Quant à la droite, la dérégulation économique est son rêve avoué ; à l’extrême droite, bien souvent aussi...Alain Rebours http://www.voxnr.com
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La crise continue - La désindustrialisation de la France s'accélère
Le gouvernement français claironne parfois que la crise est finie, que l'on a vu la fin du tunnel. Il faut pourtant rappeler que la France a perdu plus de 350.000 emplois en deux ans, la plupart dans l'industrie. Beaucoup d'entreprises ont profité de la crise pour licencier, délocaliser... La crise aurait créé 700.000 chômeurs de plus.
À cette mondialisation parfois effroyable, s'ajoute la catastrophe de la mise en place de l'Euro qui nous empêche de dévaluer pour redonner un coup de fouet à l'économie française, ce qui serait actuellement la meilleure réponse à notre situation économique. Le fanatisme européiste, l'idéologie post-nationale ont imposé un carcan institutionnel qui empêche toute réactivité.
L'Allemagne et la France ne peuvent avoir la même monnaie, vu la structure économique de leurs pays respectifs. Il n'y a que les européistes fanatiques pour le nier. Les Jacques Attali, Alain Minc et autres ont par leur arrogance intellectuelle conduit la France dans un véritable mur. L'Euro a été la pire invention de la technocratie française ces dernières années. Il faut se rappeler Strauss-Kahn, ministre de l'économie de l'époque, pétant de suffisance plus que de coutume, croquant à pleines dents une pièce d'euro pour nous l'expliquer. Les économies européennes non seulement sont très différentes, mais divergent sous l'effet de l'Euro. Il faut la folie des technocrates pour continuer à soutenir ce déni de la réalité.
Les excédents allemands détruisent les économies française et italienne. On ne peut reprocher d'ailleurs aux Allemands de vouloir sortir du marasme européen et de défendre leurs intérêts. Et malheureusement, leurs intérêts sont incompatibles avec les nôtres dans le cadre de la zone Euro.
La construction européenne exacerbe la compétition entre les nations européennes. Pour résoudre la question de la dette, le gouvernement Sarkozy, aux ordres du néo-libéralisme, va conduire une politique de restriction budgétaire, ce qui va entraîner la France dans la récession un peu plus, une croissance atone, donc plus de chômage qui était déjà dramatique. Et comme le dit un proverbe, le chômage d'un autre, c'est une récession ; lorsque l'on se trouve soi-même au chômage, c'est une crise. On crée donc une nouvelle spirale du déclin.
Toute la politique économique actuelle a pour but d'obéir aux ordres des agences de notation (nouvelle dictature du néo-libéralisme) qui décident de la politique économique de notre pays (obtenir la notation AAA). Il faut donc les rassurer, horizon indépassable de notre politique économique. Euro fort, politique budgétaire restrictive, croissance faible, tout ceci ne conduit qu'à une désindustrialisation encore plus forte de la France. La perte de souveraineté a été considérée par certains comme une abstraction (surtout les haineux de la France). La perte de contrôle de la monnaie nous rappelle avec dureté ce que cela peut signifier.
Une des questions les plus urgentes à résoudre est bien sûr le problème des délocalisations. Il faudrait un ministère de l'industrie qui agisse en conséquence pour les empêcher par tous les moyens. L'avenir d'un peuple est dans la maîtrise de son industrie et de sa technologie. En dehors de tout cela, le reste n'est que littérature. Il faudra mettre en place un véritable volontarisme industriel comme cela est déjà arrivé dans l'histoire de France.
L'élection de Sarkozy, homme qui a une compétence très moyenne en économie, n'a apporté rien de bon à la France. Il n'est de plus, par ses origines, pas traversé par le fait français. Il peut très bien, après sa Présidence, se retrouver avocat à New-York. Il l'a d'ailleurs lui-même envisagé. Son élection n'a été le résultat que d'un peuple qui ne croit plus en lui-même et en ses descendants. Il n'est qu'au service de la finance qui ne se soucie aucunement des intérêts de la France.
Il faut le plus rapidement sortir de cet Euro mortifère, pratiquer un protectionnisme raisonné, avec le soutien des banques aux entreprises qui restent sur le sol national comme cela se pratique en Chine. Il faut aussi utiliser notre épargne (la plus élevée d'Europe) pour l'investir dans nos entreprises et non pas dans les fonds spéculatifs des banques.
Dans une France qui s'appauvrit, on continue toujours une politique d'immigration qui ne sert à rien économiquement si ce n'est à accrocher un boulet économique à la France mais qui satisfait certains lobbies, pour des raisons idéologiques.
De tous temps, lorsqu'un pays voulait envahir un autre, on envoyait l'armée (ou des guerriers) d'abord conquérir le territoire. On envoyait ensuite une population de peuplement. L'Angleterre a opéré ainsi dans ses colonies. Après la conquête, on envoyait des habitants peupler les territoires conquis. Après la conquête de l'Algérie par la France, le gouvernement a envoyé une population européenne de peuplement. Jusqu'à maintenant, cela a constitué la démarche classique.
Avec l'immigration actuelle, le processus s'est inversé. Les pays du tiers-monde envoient d'abord leur population avec leurs familles conquérir les pays européens. Cela bien sûr s'opère sans l'utilisation des armes, ce qui est plus efficace. La guerre est devenue démographique et les pays européens la perdent. Il y a d'ailleurs en France une véritable cinquième colonne qui agit pour la destruction de notre pays et favorise ce qu'il faut bien appeler une invasion.
La France ne se relèvera que lorsqu'elle aura résolu ces deux défis, c'est-à-dire notre déclin économique et surtout industriel associé à une immigration sans fin.
Patrice GROS-SUAUDEAU Statisticien-économiste -
Le Déclin français et les années 1970
Le rapport Gallois le relève dès ses premières pages : le début du déclin français date des années 1970. Pour autant il ne cherche pas à tirer quelque enseignement que ce soit de cette constatation : il s'abstient de toute allusion directe à la période extraordinairement brillante qui précédait ces années 70; et pas davantage il n'aborde les événements et décisions politiques de l'époque qui pourraient être responsables de ce déclin. (1)
Or en dépit de leur ancienneté, ces années méritent grande attention. P.M.
Des Trente Glorieuses à aujourd’hui
Quelques chiffres permettront de situer la brillante période 1950-1970 et l'exceptionnelle prospérité que connut alors la France et qu'on ne peut attribuer à la reconstruction de l'après guerre. Certes celle-ci avait stimulé l'activité mais son influence ne pouvait être que passagère : en 1949 l'économie française avait retrouvé son niveau de 1938 et l'élan de la reconstruction ne pouvait plus expliquer la persistance de l'expansion.
Or de 1949 à 1969, le taux moyen de croissance annuelle évolua entre 5 et 5,5% et le chômage resta extrêmement faible : 1,2% de la population active jusqu'en 1958, même s'il augmenta ensuite quelque peu (2,2% dans les années 1960). Dans les dernières années de cette période, la France était même en mesure, grâce à ses résultats en commerce extérieur, d'exiger le remboursement en or de ses avoirs en dollars. (2)
Or à partir des années 1970 tout a changé. Notre situation économique a entamé une détérioration dont rien, et pas même les hauts et les bas circonstanciels, ne peut masquer l'implacable continuité :
Taux annuel moyen de croissance Taux de chômage
1949-1957 5,3 % 1,2
1957-1970 5,4 % 2,2
1970-1980 3,3 % 5,4
1980-1992 1,9 % 9
1993-2008 1,3 % 9,1
année 2012 10 à 11Les changements des années
Sauf cécité volontaire, il est impossible de ne pas se demander quelle est l'origine de ce renversement de tendance.
1) L'orthodoxie contemporaine fournit une réponse « politiquement correcte » qui a l'avantage de situer la cause du malheur dans un événement extérieur, dans une sorte de cas de force majeure exonérant l'idéologie du moment de toute responsabilité : est accusé en l'espèce le choc pétrolier de 1972, c'est à dire la décision des pays producteurs de pétrole de brusquement et fortement augmenter le prix du baril
On ne saurait évidemment nier l'effet nocif de cette décision. Mais il n'est pas possible de lui attribuer la responsabilité des quarante années, ni même des dix années suivantes : en effet le choc pétrolier a été absorbé en quelques années grâce aux efforts entrepris pour économiser l'énergie et développer l'utilisation des sources de substitution. C'est ainsi que la part de la consommation d'énergie dans le PIB après avoir évolué entre 5 et 6% dans les années 1950-1970 et avoir presque doublé à partir de 1974 était revenue autour de 7% dès 1980 avant de retrouver le niveau des années de prospérité (d'ailleurs le contre-choc pétrolier des années 1980 favorisa ces efforts).
En vérité il s'est produit dans ces années 1970 un bouleversement d'ensemble qui a particulièrement affecté la France. En quelques années nombre des traits qui caractérisaient le modèle français ont été effacés l'un après l'autre
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2) On notera d'abord, même si elle fut un peu plus tardive, la libéralisation de la gestion de l'économie. En effet durant ces années que Fourastié qualifia de « trente glorieuses », la France avait vécu sous un système dirigiste où la puissance publique tenait un rôle d'orientation décisif. Il convient de rappeler :
- – que l'ensemble du système bancaire était nationalisé et se conformait, dans leurs grandes lignes aux recommandations des pouvoirs publics ;
- – que les entreprises régissant la production et la distribution de l'énergie appartenaient également à la communauté nationale ;
- – qu'il en allait de même de grandes entreprises industrielles comme Renault ou Air liquide ;
- – que les prix étaient contrôlés ;
- – que le Trésor avait la haute main sur les émissions d'actions (jusqu'en 1959) et d'obligations, puisqu'il lui appartenait de les autoriser ou non en vertu d'une loi du 23 décembre 1946 (qui reprenait une loi de 1941) ;
- – qu'au sein d'un commissariat au Plan se réunissaient les représentants du patronat, des syndicats et des ministères ;
- – que si les recommandations de ce commissariat n'étaient pas obligatoires, elles n'en exerçaient pas moins une forte influence sur l'orientation globale de la politique économique et sur les décisions de tous les acteurs. C'était la « planification à la française ».
Ce système n'a pas vraiment été démantelé dans les années 1970 : les atteintes les plus spectaculaires qui lui ont été portées ne l'ont été que dans les années 1980 avec les dénationalisations des banques. Mais une lente évolution a commencé : M. Giscard d'Estaing élu en 1974 ne passait pas pour un dirigiste, le contrôle des prix connut des sorts variables, le 7è Plan (1976-1981) ne suscitait déjà plus (en dépit du maintien du Commissariat) l'« ardente obligation » qu'avaient suscitée nombre de ses prédécesseurs. Cette légère évolution a-t-elle contribué à la diminution des performances économiques du pays ? Il serait imprudent de l'affirmer comme il serait inutile de rouvrir ici une discussion classique sur les mérites comparés des systèmes économiques. Du moins peut-on tirer de l'évocation de cette période, la conclusion que, contrairement à ce qui est souvent répété comme une vérité éprouvée, l'intervention de la puissance publique dans la vie économique n'est pas nécessairement catastrophique et qu'elle peut obtenir des résultats très brillants et durables. En tout cas, il est permis d'imaginer les clameurs qui auraient accueilli l'évolution inverse, celle qui aurait vu successivement une période de grande prospérité sous un système libéral puis des années de déclin coïncidant avec une économie dirigée par les pouvoirs publics…
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3) La décision américaine de renoncer à la convertibilité du dollar en or et la destruction du système monétaire de Bretton Woods furent un important facteur de changement. Le régime des changes flottants, outre qu'il substituait une certaine instabilité à la sécurité antérieure, ne pouvait qu'accélérer le danger d'une inflation mondiale dont la politique monétaire américaine était grosse depuis la guerre du Vietnam. Ce danger conduisit le gouvernement français à renoncer progressivement au système de financement public qui reposait beaucoup sur le marché monétaire (extension remarquable des émissions des bons du trésor dans les années 1950 et 1960, facilitée notamment par la fixation d'un plancher de bons qui était imposé aux banques) et qui était jugé de nature inflationniste. La France revint donc dans les années 1970 à des méthodes plus classiques : les grands emprunts se multiplièrent (1973, 1976, 1977 et, bénéficiant de forts avantages fiscaux, 1978). Cette évolution aboutit finalement dans les années 1980 à une libéralisation du marché financier.
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4) Mais il est surtout un autre changement qui fut le facteur décisif et qui est passé sous silence pour des raisons souvent idéologiques : c'est la destruction rapide, à l'échelle mondiale, des frontières économiques. Cette destruction fut le fruit de négociations internationales multiples exprimant un mouvement de pensée de portée plus générale (3). Utilisant et portant ce mouvement de pensée, le pouvoir américain imposera successivement toutes les négociations nécessaires pour atteindre son objectif : la libéralisation des échanges mondiaux et l'exposition à la concurrence des pays en voie de développement. S'y ajouta un début d'unification européenne. Pour la France , il en résulta la disparition rapide d'un système de protection très ancien, sous lequel vivaient, depuis des générations, l'économie et surtout l'industrie françaises. Une description chiffrée de cette évolution sera très parlante.
Au 1er Janvier 1960, c'est à dire au cœur des années de prospérité, l'industrie française bénéficiait d'une protection tarifaire moyenne de 20%. Cette protection fort élevée était complétée pour un certain nombre de produits par des restrictions quantitatives à l'importation.
Intervinrent alors :
1° l'établissement progressif de la CEE. Il conduisait à la suppression des droits de douane entre les six pays membres. La C.E.E avait été mise en place le 1/1/1959. Au 1/1 1970, l'union douanière était achevée. Dans le même temps, l'institution du tarif extérieur commun (TEC) avait ramené la protection vers les pays tiers à 13,4%.
2° la négociation internationale dite Kennedy round. Le Kennedy Round, lancé à l'initiative et sur l'insistance des Etats-Unis, marque le véritable coup d'envoi de l'entreprise de mondialisation de l'économie. Ses résultats, obtenus après plusieurs années de négociations, entraient en vigueur au 1er janvier 1972 : ils amputaient le T.E.C. de près de 40% et le ramenaient autour de 8,3%.
Quel que soit le jugement que l'on porte sur une protection tarifaire, on ne peut que constater l'extrême brutalité pour la France d'un choc qui en quelques années a fait passer cette protection de 20 à zéro % sur les importations provenant de la CEE (c'est à dire sur 60% du total des importations industrielles) et à 8,3% sur les importations d'autres provenance. Autrement dit, une « protection globale pondérée » abaissée de 20 à 3,3% en une douzaine d'années.
Il ne s'agissait que de la première étape : de nombreuses négociations internationales sont par la suite venues achever cet effacement des frontières économiques.
Les échanges extérieurs de l’industrie française en 1966
L'industrie française était-elle en mesure de supporter un tel choc ? L'examen du commerce extérieur des produits industriels (ouvrés et semi-ouvrés) conduit à une réponse réservée. En 1966, c'est- à- dire pendant la période de prospérité évoquée plus haut, la balance des importations et des exportations de ces produits se présentait ainsi (il est rappelé que la CEE n'englobait à l'époque, outre la France que l'Allemagne -réduite alors à la RFA -, l'Italie et les trois pays du Benelux et il est précisé que l'intitulé « Tiers ind. » regroupe les pays de l'AELE, le Japon, le Canada et les Etats-Unis.)
en milliers de F. CEE Tiers ind. Autres
TOTAL_______________________________________________________________
Importations 19.483.606 10.184.860 2.721.090
32.389.556Exportations 15 528 536 7.958.722 15.548.676
39.035.934_______________________________________________________________
Solde - 3.955.070 - 2.226.138
+12.827.586
+ 6.646.378Ce tableau fait apparaître que le solde créditeur global résulte de la compensation du déficit sur l'ensemble du monde industriel par un excédent sur les pays moins industrialisés. Il donne à penser qu'il existait une faiblesse d'ensemble et que la suppression des mesures permettant de supporter cette faiblesse présentait un risque certain.
Toutefois la situation des secteurs industriels était très variable de ce point de vue.
Certains d'entre eux illustraient la situation globale : déficit vers les pays industrialisés compensé par l'excédent obtenu ailleurs. Etaient dans ce cas: construction des moteurs thermiques, construction électrique, horlogerie, optique, matériel de mines et de travaux publics, etc.
D'autres se trouvaient dans une situation encore plus défavorable, leur excédent sur les pays moins développés étant trop faible pour compenser le déficit sur les pays industrialisés. Tel était le cas notamment d une grande partie de l'industrie mécanique (sauf automobile et matériels ferroviaires), du travail des métaux, des articles en bois et ameublement, des papiers et cartons, des aciers fins et spéciaux, du matériel récepteur de radio et télévision.
Enfin, parmi ceux qui au contraire étaient excédentaires dans les relations avec tous les groupes de pays, on pouvait relever entre autres : une partie de l'électro-métallurgie et de la sidérurgie, l'automobile, les motocycles et cycles, les pneumatiques, le verre, les textiles ( mais sur ce dernier point, il faut relever que subsisteraient encore quelque temps des restrictions quantitatives protégeant le marché français contre les exportations des pays sous-développés .
•
• •Un exemple : le sort de l’automobile
Il a paru intéressant de rechercher ce qu'est devenu, depuis les années 1970, dans le domaine des échanges extérieurs, l'un des plus symboliques des secteurs industriels parmi ceux jouissant de la meilleure situation à l'époque : l'automobile.
La situation de ce secteur (à l'époque, secteurs SH n° 440, 441, 442, 443) était la suivante en 1966.
en milliers de francs
CEE Tiers industrialisés Autres tiers Totaux
Import. 1.920.167 564.658 31.256 2.516.080
Export. 2.024.212 775.736 1.913.914 4.713.862 ___________________________________________________________________________ Solde +104.045 +211.078 +.1882.652 +2.197.775 ________________________________________________________________________________Il n'est pas possible de présenter en 2011 un tableau synthétique construit de la même façon qu'en 1966. La CEE et ses 6 Etats membres ont laissé la place à l'Union Européenne forte de 27 membres. Et surtout le groupe des pays non industrialisés a été profondément modifié. Il paraît meilleur d'adopter la classification retenue par les Douanes en regroupant si nécessaire certaines zones géographiques
Résultats 2011, en milliers d'euros ________________________________________________________________________________
U.E. Afrique Asie Autres
Totaux --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Import. 20.892.655 155.723 1.937.723 810.461
23.796.562
Export 12..611.298 708.470 544.669 1.887.761
15.752. 198_______________________________________________________________
Solde -8.281.357 -1.393.054
-8.044.364
+ 552.747 +1.077.300La comparaison de ces deux tableaux souligne de façon saisissante le déclin de cette industrie française. Alors qu'elle enregistrait des soldes positifs avec toutes les zones, on relève en 2011 qu'elle présente au contraire de multiples soldes négatifs pour un total considérable de plus de 8 milliards €
On notera la place prépondérante qu'occupe l'Union européenne puisque le solde négatif enregistré avec elle (8,28 milliards €) est à lui seul supérieur au déficit global (8,04 milliards €). De fait, les échanges (beaucoup moins importants) avec le reste du monde se trouvent approximativement équilibrés, le solde négatif enregistré avec l'Asie (Japon surtout et Corée) étant à peu près compensé par des excédents obtenus sur les autres zones (Afrique et Europe hors UE).
C'est pourquoi les relations commerciales avec l'Union Européenne en matière automobile méritent un commentaire particulier qui distinguera entre voitures Diesel et voitures à moteur à explosion (les documents de 1966 ne permettent malheureusement pas de faire cette distinction) entre lesquelles se répartit le déficit de 8,281 milliards : 7,030 milliards pour les Diesel et 1,250 milliard pour les autos à moteur à explosion.
En ce qui concerne les Diesel, la construction française est particulièrement en difficulté puisque sur les 8,281 milliards de solde négatif, plus de 7, on vient de le voir, sont imputables à ce type de voiture. Les principaux concurrents sont l'Espagne et surtout l'Allemagne qui compte à elle seule pour environ 6 milliards dans le solde négatif de 7. Les pays nouveaux partenaires de l'Union (adhérents depuis 2004 ou 2007) tiennent une part relativement importante dans les importations, la Roumanie et la Slovaquie notamment.
Comme déjà dit, on ne sait pas ce qu'il en était pendant la période de prospérité mais la situation globale de l'époque permet d'exclure une infériorité aussi massive que celle d'aujourd'hui. Les statistiques douanières ne permettent pas à elles seules d'analyser les motifs de cette évolution.S'agissant des voitures à moteur à explosion, il faut immédiatement souligner que le solde déficitaire (1,250 milliard) vient seulement en 2011 des échanges avec des pays d'Europe centrale, nouveaux partenaires de l'Union (depuis 2004 et 2007) (4): République tchèque, Slovaquie, Slovénie, Pologne notamment, à qui la France ne vend que très peu d'autos (0,250 milliard €) mais qui lui en vendent énormément : 2,1 milliards €. (déficit : 1.850 Md €). Si on fait abstraction de ces courants commerciaux, et si on considère seulement les échanges avec les 14 pays partenaires plus anciens de l'U .E., on trouve un solde positif pour l'industrie française de 0,6 milliard et une balance pratiquement équilibrée avec l'Allemagne.....
L'irruption des pays d'Europe centrale en l'affaire est donc l'événement marquant. S'agit-il du résultat d'initiatives allemandes ? On est tenté de le penser si l'on prend l'exemple des autos de moins de 1000 cm³. Il est en effet piquant de constater qu' en 2011, dans cette catégorie, alors que l'Allemagne nous a vendu 1704 voitures, la République tchèque et la Slovaquie ensemble nous en ont vendu 71.633, soit 35 fois plus ! Certes les statistiques douanières ne permettent pas de confirmer la rumeur selon laquelle il s'agit là de voitures de marques allemandes qui à défaut d'être produites « in Germany » le seraient « by Germany ». Si pourtant tel est le cas, il est évident qu'en recourant à ces pays d'Europe centrale, les industriels allemands ont recherché l'avantage d'une main d'œuvre moins chère.
Peut-être l'ont-t-ils fait plus massivement que d'autres, mais ils ne sont pas les seuls : la France importe probablement de Slovénie des automobiles Peugeot.
Et cette constatation conduit une nouvelle fois à une conclusion de nature politique : en imposant pratiquement les délocalisations, grâce à la suppression des frontières économiques, le cosmopolitisme a mis en œuvre un autre moyen de « casser » ce « verrou qui doit sauter : la nation ».
Pierre Milloz 29/07/2013
Notes :
(1) Nombre de renseignements utilisés dans la présente note proviennent d'un document établi en 1968 à l'issue de la négociation Kennedy
(2) Bien sûr, tout n'était pas parfait et la période a connu ses difficultés, comme l'ont montré les grèves de 1953 et 1963 ou les dévaluations du franc décidées, pour des motifs partiellement étrangers à l'économie, en 1958 et, en fin de période, en 1969.
(3) Ce mouvement de pensée d'inspiration cosmopolite, exigeant l' « ouverture au monde » et érigeant l' « autre » en objet d'une amitié obligatoire et réglementaire, allait bien au delà des questions économiques. C'est en France l'époque de la loi Pleven (1er juillet 1972) qui pose en principe pour la première fois dans l'histoire de France l'interdiction de distinguer entre un Français et un étranger ; de la montée en puissance de l'immigration ; du décret sur le regroupement familial des immigrés ; c'est aussi à la même époque, plus précisément le 18 juillet 1970 que M.de Rothschild écrit dans Entreprise : « La structure qui doit disparaître, le verrou qui doit sauter, c'est la nation ».
(4) Il faut saluer ici l'heureuse initiative qui, au sein des statistiques douanières concernant l'U.E., a isolé les mouvements de commerce extérieur entre la France et ces douze pays.Correspondance Polémia – 1/02/2013
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La banque Goldman Sachs veut baisser tous les salaires de 30% en France
PARIS (NOVOpress) – Comment redresser l’économie française ? Il faut abaisser tous les salaires de 30 %. C’est la réponse de Huw Pill, l’économiste en chef de la banque américaine, Goldman Sachs. Dans une interview accordée au Huffington Post, le « Monsieur Europe » de la banque internationale d’investissement a déclaré : « Il faudrait s’appuyer sur une baisse des salaires générale, afin de regagner de la compétitivité. On estime que la France devrait réduire sa moyenne salariale d’environ un tiers…». Soit 33% de moins en moyenne. Des mesures comparées plus loin dans l’entretien à des « ajustements » afin que la France prenne « la bonne direction ».
Des propos incroyablement provocateurs quand on sait que la banque avait annoncé en janvier 2011 que le salaire annuel de son PDG, Lloyd Blankfein, passait de 600 000 à… deux millions de dollars. Trois ans après un coup de pouce financier de plusieurs milliards de dollars d’aides de la part du Trésor américain. Pour mieux comprendre les outrances de cet univers, le récent film « Goldman Sachs – La banque qui dirige le monde » (vidéo ci-dessous), démontre comment cette banque a su profiter de la crise pour accroître sa puissance financière, augmenter son emprise sur les gouvernements et bénéficier de l’impunité des justices américaine et européennes.
Incarnation de la spéculation financière, Goldman Sachs s’est enrichie pendant la crise des « subprimes » en pariant sur la faillite des ménages américains. Elle a été sauvée ensuite de la faillite grâce à ses appuis politiques. Quand le krach financier s’exporte en Europe à partir de 2009 via la mondialisation, Goldman Sachs devient l’un des protagonistes de la crise de l’euro en pariant contre la monnaie unique, après avoir maquillé les comptes de la Grèce. Une fois que les gouvernements européens tombent les uns après les autres, « la Firme » va en profiter pour étendre son formidable réseau d’influence sur le Vieux Continent. Elle devient « la banque qui dirige le monde »…
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Au nom de l'argent, mourez !
Le système financier qui gangrène les sociétés dites développées ou industrialisées, nous a fait basculer dans un monde où l’argent est roi et où la consommation à outrance est le carburant essentiel pour faire tourner cette machine de mort à broyer les peuples, les nations et les traditions. Aux oubliettes les valeurs d’humanité, de fraternité, d’amitié. Adieu la spiritualité, l’élévation de l’homme par la connaissance.
Au nom de l’argent, un seul mot d’ordre : produisez, consommez et mourez !
La société libérale et capitaliste ne considère pas l’homme comme un être humain avec une intelligence, une âme, et des valeurs donnant un sens à sa vie. Au contraire, pour lui, cet être de chair et de sang composé d’une âme, n’est rien d’autre qu’une machine-outil. Un objet froid dont la seule finalité est de produire et de consommer.
Notre société est malade de l’argent et de la consommation. Et c’est au Japon que cette métastase est la plus avancée.
Le Japon compte un tiers d’habitants âgés de plus de 60 ans. La sécurité sociale de l’Etat nippon accumule donc de nombreuses dépenses pour soigner ses compatriotes.
Pour autant, un homme a trouvé une solution radicale, toujours au nom de l’argent et de l’austérité. Quand on aime le dieu du Veau d’or, on le vénère jusqu’au sacrifice. Et c’est ce que propose justement le ministre japonais des Finances, Taro Aso. Afin de combler le déficit de la sécurité sociale nipponne, le gardien du temple du dieu du Veau d’or, Tari Aso, a lourdement accablé ses compatriotes âgés d’un sentiment de culpabilité. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce qu’ils sont un frein aux réformes d’austérité qu’il souhaite imposer dans tout le pays.
Ainsi, c’est avec le cœur serré que le ministre des Finances a déclaré au peuple japonais « Que Dieu vous préserve de continuer à vivre alors que vous allez mourir […] Je ne pourrais pas me réveiller le matin en sachant que c’est l’Etat qui paie tout ça pour moi ». Mais la fraternité et la solidarité du ministre s’est aussi étendue aux proches de ces dépeceurs de la sécurité sociale : « la problématique des dépenses faramineuses en gériatrie ne sera résolue que si vous les incitez à se dépêcher de mourir ».
Les déclarations de Taro Aso, âgé de 72 ans et hériter d’une famille de riches industriels, sont révélatrices de la finalité du système libéral et capitaliste.
Cette information n’a pas été relatée dans la presse française, peut-être parce que le mariage des homosexuels et de l’adoption d’enfants par les parents 1 et 2 sont prioritaires sur une volonté politique qui programme ouvertement le génocide d’une partie de sa population.
En tout cas, nous savons désormais à quoi aboutit le capitalisme à son stade suprême : la mort !
La résistance ne peut être incarnée que par un patriotisme de combat ! Un patriotisme qui résiste ouvertement et à visage découvert à la soumission de la puissance d’argent, et qui n’a pas peur de mettre l’homme au cœur de ses priorités sociales et politiques. S’il faut choisir entre le système libéral qui mène les peuples à la mort, et le patriotisme qui, seul, peut rallumer la flamme de leur espérance, alors, sans conteste ni hésitation possible, nous choisissons la Vie !Grégory Gennaro http://www.voxnr.com