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Comte de Paris : «La France n'a pas à rougir, ni à avoir honte de son passé.»
Quelle Repentance ? Au XVIII° Siècle, Alger comme Tunis étaient des repaires de brigands qui, à l'instar de la Somalie actuelle, pillaient, rançonnaient et emmenaient en esclavage les habitants de la côte nord de la Méditerranée.Pour mettre fin à la traite des blancs, la France entreprit, dès 1830, la conquête en Afrique du Nord de ce qui n'était pas encore l'Algérie. Mon arrière grand Oncle, le Duc d'Aumale, s'empara de la Smala de l'Émir Abd-El-Kader qui se rendit peu de temps après. Prisonnier au château d'Amboise, il fut traité avec tous les honneurs dus à son rang et plusieurs de ses compagnons morts de vieillesse ou de langueur y sont enterrés.La Fondation Saint Louis a érigé depuis quelques années, dans les jardins du château, un cimetière musulman, selon les règles islamiques. Leurs descendants viennent y prier régulièrement. Comme tant de Français du contingent ou rappelés, j'ai participé à la guerre en Algérie, elle se camouflait sous le vocable de pacification. J'y étais volontaire, puis officier d'Active. Tous nous y accomplissions notre devoir envers la France.C'est au nom de mon frère François et de tous mes frères d'Armes morts pour la France que je prends la plume aujourd'hui.C'est au nom des Harkis qui ont servi la France et furent massacrés de façon ignominieuse après les accords d'Évian.C'est au nom des Pieds-Noirs qui ont construit des écoles, des routes, des hôpitaux et qui ont rendu la richesse à cette terre.C'est au nom de tous ceux, quel que soit leur camp, qui y reposent éternellement, que la France n'a pas à rougir, ni à avoir honte de son passé, encore moins à demander pardon.Pour qu'il y ait pardon, il faut que celui qui pardonne soit irréprochable. Or dans toute guerre, les tueries et les atrocités sont toujours partagées, ce n'est pas beau mais c'est ainsi car la guerre est détestable. Nous sommes actuellement dans une autre ère. J'espère que la raison y prévaudra contre tout intégrisme politique ou religieux. "Mare Nostrum" doit pouvoir devenir le trait d'union entre le Nord et le Sud afin que les plaies puissent être refermées.C'est dans le respect des âmes mortes, celles de ces valeureux combattants des deux bords que l'on peut offrir cette prière: Écartez de notre pensée le faux repentir, source d'aigreur. Écartez l'acte humiliant et inopérant des "bourgeois de Calais". Afin que nos deux peuples puissent vivre dans une harmonie nécessaire à une amitié naissante. -
La vérité qui rend libre VI
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Succès phénoménal de la manifestation contre le "mariage" gay et l'adoption homo à Paris
Le nombre de 200.000 participants avancé par les organisateurs, qui ont organisé un comptage sur un point de la « Manif pour tous » de Denfert-Rochereau à la place Vauban à Paris, samedi après-midi, n'est certainement pas exagéré, même s'il est trois fois plus important que celui retenu par la police !Police bienveillante et bon enfant au demeurant : aurait-elle été sensible au thème de la marche ?Le succès aura été inattendu, écrasant. Diversité sociologique palpable : braves gens et gens braves, beaucoup de jeunes, mais aussi beaucoup de gens plus âgés ou même se déplaçant péniblement avec une canne, airs de grands bourgeois et têtes rustiques, Blancs et Noirs, prêtres en clergy et prêtres en soutane… Frigide Barjot avait recommandé de laisser les « serre-tête et les carrés Hermès » à la maison, pour privilégier cheveux dans le vent et « soutien-gorges pigeonnants » – quoi, on n'a pas le droit de défiler comme on est ?Mais ce n'est pas le plus important. Nous avons vu de nos yeux ce que peut l'épiscopat français dès lors qu'il commence à s'en donner la peine. Nul doute en effet que les paroles fortes de nombreux évêques ont poussé bien des gens à venir battre le pavé. C'est dire leur responsabilité dans le domaine politique !Ce dimanche, on recommence. A 14 h 30, 14 avenue Duquesne.Leur « mariage » homo, nous n'en voulons pas !Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, France et politique française, lobby, tradition 0 commentaire -
- Parvis des gentils - Benoît XVI au rendez-vous de l'intelligence
Comme tous les bons capitaines, Benoît XVI ne se la joue pas « mouche du coche », s'acharnant là où les résultats sont bons, dans les pays de ce que l'on appelait encore récemment le Tiers monde. Il se porte au défaut de la Muraille. Il se bat là où la défaite menace, là où la déroute n'est pas loin, je veux dire : en Europe.
La Vieille Europe a été le continent où le christianisme s'est trouvé un berceau. Il est en train d'y mourir. Le but du général d'année qu'est Benoît XVI est d'éviter les soins palliatifs, tellement pratiqués sur le terrain, dans les regroupements paroissiaux et les enfermements diocésains. Il faut de l'air. Il faut repartir à la conquête du monde, et en particulier du monde occidental, surtout de la Vieille Europe qui végète dans l'athéisme pratique. Il faut créer des événements pour réveiller la malade de son coma spirituel.
C'est dans cette perspective que le 24 mars prochain, à Paris, Ville Lumière, Ville de la Culture, Benoît XVI organise - depuis Rome semble-t-il - ce qu'il a voulu appeler le Parvis des gentils. Etrange manifestation ! Elle aura lieu à l'UNESCO, à la Sorbonne et à l'Académie française. Info ou intox ? Je me suis laissé dire, par un des responsables de l'opération, que le pape apparaîtrait en direct de Rome SUf la façade de Notre Dame de Paris, répondant aux questions qui lui sont posées par le public. Il s'agit d'un « coup » formidable et sans précédent, mais aussi d'une réalisation qui risque d'en intriguer plus d'un. Dans l'organisation de la manifestation, cela a été mon premier étonnement : on ne retrouve pas la dernière née des organisations curiales, la Commission pour la nouvelle évangélisation. C'est la Commission pontificale pour la culture qui est chargée de cette Journée, avec à sa tête le tout récent cardinal Gianfranco Ravasi, responsable de la Commission pontificale pour la culture, celui qui a remplacé le cardinal Poupard. C'est que le Parvis des gentils n'est pas, à proprement parler, un acte d'évangélisation. Pour comprendre de quoi il va s'agir, il faut s'interroger sur Ie nom que le pape a choisi pour cette fête de la culture. Le Parvis des gentils, c'était, au temple de Jérusalem, la partie réservée aux non-juifs. Il s'agit donc pour l'Eglise de sortir d'elle-même et d'aller à la rencontre des païens qui le souhaitent. Mais cette rencontre doit être préparée. Ce « parvis des gentils » se veut un lieu du « dialogue avec ceux à qui la religion est étrangère, à qui Dieu est inconnu et qui, pourtant, ne voudraient pas simplement rester sans Dieu, mais l'approcher au moins en tant qu'Inconnu ». On reconnaît l'allusion « au Dieu inconnu » lancé par saint Paul aux Athéniens lors de son fameux Discours sur l'Aréopage. « Vous ne le savez pas, vous qui êtes les plus religieux des hommes, mais c'est lui que vous adorez ».
Pour arriver à une telle prise de conscience, le chemin n'est pas simple. Dans un article publié par l'Osservatore romano, Mgr Ravasi s'en explique de la façon suivante, nous donnant vraisemblablement la perspective papale : « Il faut que l'athéisme comme la foi se soumette à une purification de leurs concepts originels : le premier doit retrouver son idéalisme de base, le second éviter le dévotionalisme et le fondamentalisme. Ce n'est que dans ces conditions que la rencontre pourra se faire, comme un vrai duo ayant pour fin l'harmonie et non tel un duel où les deux partis s'affronteraient à l'arme blanche ». Mais ajoute le nouveau cardinal, « les deux parties ne doivent en aucun cas renoncer à leur identité propre ». « Hors de toute métaphore, elles ne doivent pas se décolorer dans un vague syncrétisme idéologique ».
La ligne de crête est difficile. Cette perspective évoque le dialogue étonnant entre le cardinal Ratzinger, près d'être élu pape et l'éditorialiste athée Paolo d'Arçais, édité depuis chez Payol. Il y avait là deux personnages de parfaite bonne foi. Aucun des deux n'essayait de convaincre l'autre, mais le cardinal consentait à se mettre en cause face au journaliste. J'ai l'impression que le parvis des gentils sera quelque chose comme ce dialogue, En plus grand. Et (cela nous intéresse) en France. Les esprits chagrins diront que ce « dialogue » comme tous les autres, ne sert à rien. En réalité, il s'agit, je crois, pour Benoît XVI, dans cet effort de purification, de déminer le terrain de la Culture et de montrer que, dans ce registre, le christianisme est au moins à égalité avec cet athéisme rationaliste qui, depuis quelque deux siècles, prétend au Monopole de l'intelligence. D'une certaine façon, le discours du pape au Centre des Bernardins relève justement de ce genre de démarche. Benoît XVI ne tente pas de convertir les athées. Il cherche simplement à ne pas leur laisser la vedette. Il me semble que dans la Reconquista spirituelle qui s'amorce, ce Parvis des gentils pourrait bien être la première étape nécessaire. On se plaint tellement que les prêtres manquent d'imagination dans l'œuvre de l'évangélisation. Le pape leur montre l'exemple. Loin de l'autocritique stérile, mais sans s'encombrer non plus des mille et une casseroles dont on tente ces derniers mois d'affubler l'Eglise, en toute liberté, en toute intelligence, Benoît XVI, le pape théologien, propose une rencontre à la régulière avec les athées d'Occident. Il n'est pas indifférent que Paris, siège mondial de l'UNESCO, soit aussi le lieu choisi pour cet échange d'un genre nouveau. J'avoue que je suis impatient de voir comment se dérouleront ces formidables Assises, où s'affronteront, « pour la première fois en un véritable duo », la foi et la raison. Je n'ai qu'une objection, je me la fais souvent vis-à-vis de ce qui vient de Rome : c'est peut-être trop intelligent ! En tout cas, on ne pourra pas dire que ce pape de 83 ans manque d'ambition et d'imagination.
Joël Prieur : monde et vie 11 décembre 2010 -
Pierre Hillard sur Radio Courtoisie
Pierre Hillard, chercheur en géopolitique et spécialiste du mondialisme (livres ici), exposait cette semaine ses analyses au micro d’Yves-Marie Laulan, sur Radio Courtoisie.
A écouter pour se familiariser ou se mettre à jour sur la question mondialiste.
Libre Journal de Y-M Laulan du 21 novembre 2012... par Super_Resistence
2e partie :
Libre Journal de Y-M Laulan du 21 novembre 2012... par Super_ResistenceLien permanent Catégories : actualité, culture et histoire, entretiens et videos, tradition 0 commentaire -
ERNST JÜNGER : HOMMAGE AU VIEUX SOLDAT
Dans sa cent troisième année, l'ancien combattant de la guerre 14-18 est mort. L'écrivain allemand au beau visage distingué avait presque traversé dans sa totalité le XXe siècle (il était né en 1895 dans la ville célébrissime de Heilejberg).
Son oeuvre et son engagement politique d'avant la seconde guerre furent controversés et il a du subir la bave haineuse de la gauche allemande, même si l'écrivain devait en rire avec morgue en pensant que François Mitterrand l'admirait beaucoup, qui n'avait sans doute pas compris dans toute sa profondeur la portée politique et idéologique de l'oeuvre.
L'ancien soldat de retour du front avait écrit « Orages d'acier », livre qui exaltait la guerre. Elle permettait à l' homme de se réaliser, de se métamorphoser et de se confronter au plus grand des" défis. Elle est en quelque sorte la mère de l' homme (« la guerre notre mère »). Cela nous rappelle Mussolini lorsqu'il en vantait aussi les vertus curatives : « elle guérit de la tremblote ». L'idéal guerrier et chevaleresque, sa spiritualité inhérente étaient loués au plus haut point. Jünger dans son livre « La mobilisation totale » avait même inversé Clausewitz, la politique devenant la continuation de la guerre.
À notre époque, où la guerre peut devenir une guerre presse-bouton, l'idéal guerrier n'est pourtant pas mort. Nous devons être des guerriers politiques, culturels et idéologiques. De nos jours il n' y a plus de front. Le combat est partout dans nos villes, nos banlieues, nos quartiers, nos rues, nos immeubles, à l'école et au travail...
Jünger était avant tout un écrivain mais avait un peu étudié la philosophie. On ne peut parler de lui sans faire référence aux deux philosophes assez proches sur le plan politique (avec bien sûr des nuances) Nietzsche et Heidegger. On trouve des thèmes récurrents aux uns et aux autres assez proches. Jünger avait, bien sûr, lu Nietzsche et avait personnellement connu Martin Heidegger (ils habitaient la même région : le Bade-Wurtemberg en pays Souabe).
L'idéal guerrier s'accompagne, bien évidemment du mépris pour le bourgeois: peureux, couard, grelotteux, sans spiritualité, politiquement libéral-démocrate, dont le seul but dans la vie est la recherche de la sécurité, du confort, et du bien-être matériel. Tout ceci s'oppose aux valeurs héroïques du soldat : le courage, l'audace, l'acceptation du risque et de la hiérarchie. Le guerrier possède et domine cette violence parfois nécessaire pour accoucher de l'être, ceci s'appelle l'impératif ontologique de la violence.
Le bourgeois incarne socialement le nihilisme européen, terme clé que nous allons expliciter. La peste spirituelle de l'Europe est le nihilisme. La France et sa culture drouadelhomesque, avec ses idéaux de gauche qui ont même empoisonné la Droite en est le plus bel exemple et sans doute le pays le plus avancé dans ce domaine de décomposition spirituelle.
Les idéaux français ou européens des «lumières» : droits de l'homme, raison, idéal scientiste, universalisme, économisme, moralité kantienne, conception abstraite de l'homme auquel on nie tout aspect charnel, égalitarisme qui implique la suspicion haineuse envers tout ce qui est créateur et libre. Bref, tout ce qui globalement recouvre le terme consacré : « les valeurs républicaines ». Idéaux qui aboutissent de façon inexorable vers la haine de soi, le masochisme, un goût morbide pour tout ce qui est mortifère et l'apologie de tout ce qui détruit notre culture, notre pays, notre peuple.
Les symptômes actuels de ce nihilisme sont une partie de la jeunesse blanche qui renie son pays, sa culture et se réfugie dans la drogue, le sexe, la débauche.
Nietzsche avait parfaitement vu que ces valeurs elles-mêmes étaient, conformément à leur essence, intrinsèquement nihilistes, que leur état actuel de décomposition (voir la France actuelle) reflète leur potentiel de départ (et que cela ne vient pas comme le croit encore certains idéologues de gauche d'une baisse de l'idéal initial). Jünger et Heidegger par leur engagement politique de départ, même s'ils ont un peu divergé après, ont donc voulu dépasser le nihilisme européen : « là où croit le danger, croît aussi ce qui sauve ». Cette phrase résolument optimiste d' Höderlin redonnait espoir à Jünger et à Heidegger.
L'engagement nationaliste était une façon de s'opposer sous une forme authentique au nihilisme européen qui obsédait tant les penseurs de génie européens. Pour eux, seule l'Allemagne pouvait avoir cette mission de renouveau spirituel. La défaite momentanée des mouvements nationalistes des années trente ne doit pas faire oublier leur origine intellectuelle, spirituelle et philosophique, le problème étant loin d'être réglé. Le nihilisme européen a atteint en France et en Europe le paroxysme. Et seul un mouvement nationaliste et spirituel fort pourra répondre à cette menace persistante pour l'avenir de la France, de l'Europe et de l'Occident.
par Patrice GROS - SUAUDEAU mai - juin 1998 dans le GLAIVELien permanent Catégories : actualité, culture et histoire, plus ou moins philo, tradition 0 commentaire -
REYNOUARD, JOLY, PLONCARD d'ASSAC, BOURBON, Banquet RIVAROL
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P. Ploncard d'Assac - Conférence Paris - Connaître l'ennemi...
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Vers la fin du nouvel ordre mondial ?
Pour la première fois depuis la chute de l’URSS et l’avènement du nouvel ordre mondial, la Russie mène une opération militaire hors de ses frontières, dans un pays voisin et souverain et ce afin de défendre des citoyens russes. Le jeudi 7 août 2008 restera dans les annale car l’opération militaire russe actuellement en cours va modifier à "jamais" les relations internationales.
Comment en est-on arrivé là et pourquoi cette petite bande de territoire semble avoir tellement d’importance pour Moscou, Tbilissi, Washington ou encore l’UE ? Et quelles sont les perspectives ?
La Géorgie, pion du grand échiquier
En novembre 2003, la Géorgie a été victime d’un « coup d’Etat démocratique » : la Révolution des roses, une des Révolutions colorées organisées par la CIA et des officines « proches » afin de renverser des régimes des Etats jugés trop proches politiquement de Moscou ou ceux sur des emplacements stratégiques. Ont principalement été visés des Etats comme la Serbie, l’Ukraine ou encore la Géorgie (lire à ce sujet mon article).
La Serbie parce que alliée de la Russie dans les Balkans, l’Ukraine et la Géorgie parce que stratégiques dans la volonté d’encerclement (containment) de la Russie, ces deux Etats étant membres actifs du GUUAM.
Depuis la prise de pouvoir de Mikhail Saakachvili, la Géorgie est devenue un allié indéfectible de Washington, le président a lui-même été formé par Georges Soros, l’homme derrière les Révolutions colorées d’Europe centrale, l’investisseur du groupe Carlyle... Des ministres de l’actuel gouvernement sont des anciens collaborateurs du financier américain au sein de sa fondation. Un certain nombre de jeunes conseillers de Saakachvili ont également été formés aux Etats-Unis dans le cadre des échanges universitaires mis en place et gérés par la Fondation privée de Soros. Le gouvernement américain, quant à lui, a doublé son aide économique bilatérale à la Géorgie qui atteint aujourd’hui 185 millions de dollars. De plus, la Maison-Blanche est engagée dans un programme de formation des forces spéciales de l’armée géorgienne dans le cadre de la lutte contre le terrorisme islamiste dans la région avec l’aide d’Israël, lire à ce sujet cet article extrêmement bien documenté. À la mi-juillet, les troupes états-uniennes et géorgiennes ont tenu un exercice militaire commun dénommé « réponse immédiate » impliquant respectivement 1 200 États-Uniens et 800 Géorgiens.
J’ai déjà également traité de l’importance de la guerre énergétique en cours et notamment du pipeline BTC. Ce pipeline devant permettre de passer outre la Russie, et de desservir l’Europe du Sud via la Géorgie, la Turquie et Israël, qui souhaite par ce biais jouer un rôle essentiel dans la région bien sûr, en contournant la Russie, mais surtout dans la ré-exportation du pétrole vers l’Asie ! La revue russe Kommersant ne titrait-elle pas le 14 juillet 2006 que : « Le pipeline BTC a considérablement changé le statut des pays de la région et cimenté une nouvelle alliance pro-occidentale. Ayant influé pour la construction de l’oléoduc vers la Méditerranée, Washington a pratiquement mis en place un nouveau bloc avec l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Turquie et Israël. »
Ces coups d’Etats fomentés par la CIA aux frontières de la Russie, l’extension à l’est de l’Otan, l’installation du système de radars américains en Europe centrale, les négociations d’entrée de l’Ukraine et de la Géorgie dans l’Otan (bloquées fort heureusement par l’Allemagne), mais surtout l’extension de l’UE (désormais sur la mer Noire) et la terrible affaire du Kosovo ont été considérées par la Russie comme autant d’agressions indirectes et de viol du droit international qu’on lui prétend lui « opposer » pourtant officiellement partout.
Juillet / août 2008
Le 12 juillet 2008, une annonce du ministère géorgien de la Défense déclarait que les troupes états-uniennes et géorgiennes « s’entraînent durant trois semaines sur la base militaire de Vaziani » près de la capitale géorgienne, Tbilissi (AP, 15 juillet 2008). Ces exercices, qui se sont achevés à peine une semaine avant l’attaque du 7 août, étaient la répétition générale évidente d’une opération militaire qui, selon toute probabilité, avait été planifiée en étroite coopération avec le Pentagone.
Dans un premier temps, la Géorgie, puissamment armée et entraînée par l’Amérique et Israël, a contesté l’organe chargé de régler le conflit – la Commission mixte de contrôle – qui est coprésidé par la Russie, la Géorgie, l’Ossétie du Nord et l’Ossétie du Sud.
Le 7 août, coïncidant avec la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques de Beijing, le président de Géorgie ordonne d’attaquer militairement tous azimuts la capitale de l’Ossétie du Sud, Tskhinvali. Une attaque militaire d’assez haute intensité pour « rétablir l’ordre constitutionnel ». La Russie a alors réagi comme se doit de réagir un Etat souverain chatouillé sur sa frontière et dont les citoyens sont menacés militairement. Elle a répliqué afin de chasser les soldats géorgiens et de protéger ses citoyens. L’attaque contre l’Ossétie a abouti à l’affrontement direct avec les forces russes.
Ces cinq derniers jours, les combats ont été extrêmement violents, ce soir, mardi, l’armée géorgienne a été repoussée hors d’Ossétie et les combats entre troupes russes et géorgiennes se seraient rapprochés de l’est du pays, vers la capitale Tbilissi. Comme l’affirme Alexandre Lomaia, le chef du Conseil national de sécurité géorgien, « Nous n’avons pas capitulé, notre armée reste en bon ordre malgré les pertes… Je peux vous assurer que nous recevons une aide militaire de l’étranger… Et nous la recevrons jusqu’à ce que nous ayons chassé les Russes du pays. »
Le Kremlin a ouvertement accusé l’Amérique de « favoriser » la Géorgie. Comme le Premier ministre, Vladimir Poutine, l’a dit lui-même : « Ce n’est pas le cynisme des politiques (américains) qui étonne (...) mais c’est le niveau de ce cynisme, la capacité à présenter ce qui est blanc en noir, ce qui est noir en blanc, la capacité à présenter l’agresseur en victime de l’agression » … « Saddam Hussein devait être pendu parce qu’il a détruit quelques villages chiites, mais les autorités géorgiennes actuelles doivent être défendues alors qu’elles ont rayé de la Terre en une heure des dizaines de villages ossètes, qu’elles ont écrasé vieillards et enfants avec leurs chars et qu’elles ont brûlé vif les gens dans leurs maisons ». Pourtant malgré l’aide internationale l’armée russe est en train de « très sérieusement » affaiblir la force militaire géorgienne, afin de simplement éviter qu’une opération d’une telle ampleur ne puisse se reproduire.
« Qu’est-ce qui peut empêcher les Russes d’aller jusqu’à Tbilissi ? … Saakachvili a pensé qu’il allait pouvoir regagner du terrain par la force. Imaginer que cette petite avancée tactique serait acceptée par la Russie est le calcul de quelqu’un de stupide », reconnaissait hier un diplomate européen plein d’amertume. Effectivement, si l’on regarde les forces en présence, on ne peut comprendre le geste de folie de Mikhail Saakachvili, sauf si ce dernier a naïvement cru que le fait d’être dans les bonnes grâces des Occidentaux lui donnait tous les droits…Jugez vous-même :
RUSSIE : 1 000 000 d’hommes / 23 000 tanks / 26 000 pièces d’artillerie / 1 802 avion de combats / 1 932 hélicoptères.
GEORGIE : 32 000 hommes / 128 tanks / 109 pièces d’artillerie / 8 avions d’attaques / 37 hélicoptères.
Comment dans ces conditions et sans l’aval de certains le Petit Poucet géorgien pouvait-il penser faire tomber l’ogre russe, ce dernier bénéficiant en plus de l’appui des milices ossètes et des volontaires cosaques ! Les vrais responsables des tragiques événements ne sont pas la Russie, qui ne fait que défendre des citoyens russes victimes d’une agression militaire de l’armée géorgienne, mais bel et bien la politique de fou de l’Amérique dans cette partie du monde, Amérique qui a fait miroiter à Saakachvili tout et n’importe quoi, de l’Union européenne à l’Otan, celui-ci n’ayant en fait servi que de marionnette pour permettre la création du pipeline BTC sus-cité, et servir de fusible pour chatouiller l’ours sur sa frontière…
Comme tout fusible, ce dernier va finir par brûler et ce sont les civils géorgiens et ossètes qui vont et ont déjà commencé à en faire les frais. Parallèlement, un second front s’est ouvert en Abkhazie. La Géorgie vient tout simplement de disparaître en tant qu’Etat souverain.
De l’Ossétie au Kosovo, l’échec de l’Otan
Derrière le conflit qui aboutira sans doute à la partition territoriale de l’Ossétie et de l’Abkhazie, comment ne pas voir un des ricochets de la politique irrationnelle de Washington dans les Balkans et notamment la sombre affaire du Kosovo ? Certes, les cas de figures sont différents, certes les Ossètes n’ont pas envahi l’Ossétie comme les Albanais le Kosovo, mais puisque les Américains ont prouvé que l’on pouvait modifier les frontières des Etats sans aucune raison au mépris des peuples et de toutes les règles de droit international, pourquoi ce qui serait valable pour les Kosovars ne le serait pas pour les Ossètes ou les Abkhazes ? Vladimir Poutine avait parlé de l’Amérique dans des termes "post-guerre froide", comparant ce pays à : "un loup affamé qui mange et n’écoute personne"… Au début de cette année, le ministre russe des Affaires étrangères, Lavrov, avait prévenu son homologue américain que : "la reconnaissance du Kosovo constituerait un précédent pour l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud". Mais celui-ci n’a pas été écouté.
Naïvement, Saakashvili a pensé que d’être dans les bonnes grâces du Pentagone lui conférait un blanc-seing et le droit de recourir à la force sans aucune raison. En ce sens, un parallèle est faisable entre le viol de la souveraineté territoriale de la Serbie (à savoir la reconnaissance de l’indépendance du Kosovo, alors que la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU - qui réaffirmait sans ambiguïté la souveraineté de la Serbie sur ce territoire) et l’agression militaire contre l’Ossétie de jeudi dernier.
Néanmoins, s’il est facile d’agresser un voisin faible, il l’est beaucoup moins contre un voisin fort, à savoir la Russie. Cette dernière affirme en outre que près de 2 000 civils auraient péri dans les combats, que 30 000 réfugiés auraient fui en Ossétie du Nord et parle habilement et ouvertement de génocide à l’encontre du peuple ossète, des termes qui rappellent ceux utilisés par l’Otan pour justifier sa campagne de bombardements en Serbie en 1999.
En ce sens, la réaction russe de ces derniers jours est non seulement parfaitement justifiée, mais elle est saine pour l’Europe et l’humanité tout entière : elle prouve que l’Otan ne peut impunément violer les règles de droit international sans que personne ne s’y oppose. Si l’implication de Washington semble évidente pour les Russes, il semble certain que les premiers qui le nient ont lourdement sous-estimés la capacité de réaction russe.
Vers la fin du nouvel ordre mondial
L’opération militaire en cours a un sens bien plus important que le seul affrontement russo-géorgien. En effet, pour la première fois depuis la fin de la guerre froide, la confrontation Russie-Amérique vient de tourner à l’avantage des Russes. Pour la première fois, un coup d’arrêt clair et net est imposé a l’aigle, par un ours réveillé et en colère. Pour la première fois surtout, la Russie vient de s’opposer militairement et de façon "indirecte" à l’Amérique en dehors de ses frontières. Il ne faut pas se tromper sur le sens réel des événements et essayer de comprendre la démonstration de forces des Russes. Le trio "Medvedev-Poutine-Lavrov" vient simplement de mettre fin au système unilatéral agencé par l’Otan pendant la guerre du Golfe de 1991.
Après la décennie de l’effondrement (de 1990 à 1999), la décennie de l’extension à l’est de l’Otan et parallèlement du réveil russe (de 1999 à 2008), il est fort plausible que nous entrions dans la décennie du reflux à l’Ouest et du regain d’influence russe sur les anciennes marches de l’Empire.
Eltsine n’avait rien pu faire face à l’endormissement de l’ours, Poutine l’a réveillé, celui-ci est désormais éveillé et attentif. Alors que se tendent les relations russo-américaines via l’Europe de l’Est et le Caucase, se dessinent sensiblement de nouvelles frontières du monde de demain.
Plus qu’un message à l’humanité, la Russie a montré sa détermination et sa capacité à répondre désormais à toute agression injustifiée. Pour les Européens qui se cherchent toujours une réelle politique militaire, l’heure approche où il faudra prendre position pour ou contre la Russie et par conséquent devoir imaginer à très court terme de se séparer de l’Otan pour former la grande alliance continentale pré-esquissée par le général de Gaulle et souhaitée par Vladimir Poutine aujourd’hui : l’alliance continentale Euro-Russe, seule garante de la paix sur notre continent.
Dans le cas contraire, l’Europe se coupant de la Russie et de ses voisins se suiciderait littéralement, condamnée à ne rester que la vassale de l’Amérique, en froid avec son principal fournisseur énergétique.
par (son site)
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Les entretiens de Franck Abed - Le Complot Mondialiste par Philippe Ploncard d'Assac
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