
Le champion français des technologies s’apprête à se vendre au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky. Suscitant une levée de boucliers chez les militaires et les politiques.
« Non, tout n’est pas encore joué pour Atos : les militaires s’agitent beaucoup en ce moment, ils ne sont pas contents… », nous confie un industriel bien introduit au ministère des Armées. L’enjeu, c’est l’avenir d’une des plus grandes entreprises technologiques françaises, avec ses 110 000 salariés et ses 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Atos est le champion de la vente et de l’exploitation des systèmes informatiques aux entreprises (dite « infogérance »), mais il est aussi le seul fabricant européen de supercalculateurs. Surtout, il gère les très sensibles systèmes d’armement français, aussi bien la simulation de frappe nucléaire que la sécurité des sous-marins ou des services de renseignement.