
La situation des jeunes de la ruralité est peu visible. Elle suscite rarement l’indignation. Sans doute parce que ces jeunes vivent loin des centres de décision et de manière trop éclatée sur le territoire pour peser à l’échelle du pays. Invisibilisée, souvent définie de manière caricaturale ou en creux, par rapport à la ville, cette jeunesse est prise en étau entre des injonctions contradictoires – rester, partir, revenir. Elle ne se sent pas représentée, ni dans ses inquiétudes ni par quelqu’un qui lui ressemblerait. Elle estime que ses besoins concrets ne sont pas suffisamment compris par les décideurs, les candidats aux élections successives ou les médias.