
Nous sommes loin des origines de l’instruction publique. Certes, il a toujours existé des « pensées uniques », comme on dit aujourd’hui, des croyances prépondérantes, voire intolérantes, mais jamais on n’aura vu, comme depuis la République, ce souci d’unicité produire un tel système. Aux différents temps monarchiques, aussi bien ceux de la féodalité que de l’absolutisme moderne, les écoles étaient d’abord épiscopales – le savoir édifié dans les monastères ayant plus rarement vocation pédagogique – puis les universités, suivant l’exemple de celle de Bologne, ont dépendu plus largement de l’autorité pontificale, et leur autonomie allait jusqu’à offrir aux étudiants en France des privilèges civiques étonnants, jusqu’en matière pénale.