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  • Imposture du concept de sans papiers

    Comme beaucoup d'autres, après 15 ans de recours systématique aux sources en ligne, je retrouve le plaisir de la presse traditionnelle sur papier. Mais en l'occurrence je ne puis que me féliciter d'avoir commencé par capter l'info sur le site internet du "Monde". Car l'édition imprimée du même journal ne publie pas la même photo : en page 12 on y trouve en effet une sorte de dossier consacré au sujet. Or, celui-ci est illustré différemment, d'une image misérabiliste, fort émouvante en effet : celle d'un malheureux migrant originaire probablement d'Afrique subsaharienne venu à la recherche d'un illusoire eldorado hexagonal. Or, ce garçon n'a trouvé ici que ce que l'on sait, avec en plus l'hiver qui vient. Et sans doute a-t-il payé très cher des passeurs sans scrupules. Peut-être est-il surexploité par d'affreux employeurs, logé dans des conditions épouvantables, etc.

    Tout cela tend à nous inspirer, sans aucun doute, et fort légitimement, une infinie tristesse. C'est pourquoi, quoique je sois peu enclin aux mesures restrictives de liberté, je me demande donc si ces "chances" que de tels jeunes offreurs de travail viennent apporter à l'Europe ne bénéficieraient pas, en définitive, d'une condition humaine plus favorable dans leur pays, sous leur climat. Et si par conséquent on ne leur rendrait pas un immense service en leur interdisant de manière effective l'entrée sur notre sol.

    Car, quand on parle de "sans-papiers" (et cela s'écrit maintenant dans "Le Monde", journal de référence de la typographie, avec un trait d'union) on commet une erreur sémantique. Osons-le dire : ce terme relève d'une imposture.

    Ainsi "Le Monde" en ligne (1)⇓ nous en a administré, sans doute de manière involontaire, la preuve en utilisant pour illustrer la page internet une photo "AFP", que nous reproduisons en vignette de cette chronique... car elle prouve précisément ce qu'il faut bien appeler le caractère mensonger du concept.

    Si les maquettistes de cette édition virtuelle du "grand journal du soir" font correctement leur travail, ils corrigeront l'erreur très vite et changeront l'illustration. Vous voyez : je n'emploie pas ici la forme conditionnelle grammaticalement plus correcte "s'ils faisaient... ils changeraient", car elle exprime un doute un peu plus fort, quant au sérieux des intéressés. Non : les correcteurs du "Monde" paraissent un des derniers bastions, – n'écrivons pas : "reliquats", – de l'esprit français d'exactitude (2)⇓

    Qu'y voit-on en effet en train d'être éventuellement régularisé : le dossier d'une immigrante de nationalité philippine, dossier dans lequel figure son passeport. Des papiers, ces gens en possèdent, ceux de leur pays, ou ils, s'ils les ont détruits, ils pourraient en retrouver en s'adressant à leur consulat.

    L'erreur de bonne foi est réputée, comme chacun le sait, humaine ; la persévérance, elle, comme personne ne l'ignore est qualifiée, par la même sagesse des nations de diabolique.

    Or, cette erreur dure depuis plus de 30 ans. Elle investit les lieux les plus inattendus. Par respect, je ne me permettrai pas ici de dire dans quelles enceintes sacrées je l'ai entendue plusieurs fois ; fort heureusement on ne l'y prononce plus.

    Certes on peut critiquer la législation républicaine et concevoir d'aménager la loi. Par exemple les dispositions qui empêchent un diplômé des universités françaises de travailler en France de plein droit, et d'acquérir la citoyenneté du pays peuvent sembler absurdes, inconvenantes, déshonorantes, appauvrissantes pour la France.

    En revanche avant de changer la loi, on pourrait commencer par adopter le principe que celle-ci ne doit être conçue qu'en vue d'une application effective.

    Des Français on exige qu'ils appliquent la loi nationale, des Étrangers on accepte qu'ils la violent : ne peut-on pas y voir une forme discrète de discrimination autant que le signe d'une décadence du Droit ?

    Ceux qu'on appelle si gentiment des "sans-papiers" relèvent d'une infraction délibérée, parfaitement consciente, des règles du pays auquel ils demandent de les accueillir. Ceux qui les emploient ne l'ignorent pas non plus. Ne les oublions pas.

    De la sorte quand on apprend en même temps que le ministre de l'Intérieur et le conseil des ministres s'apprêtent à régulariser des gens qui violent la loi française depuis 5 ans au moins alors que "les chiffres du chômage" explosent" (3)⇓ il est difficile de penser que le pays en question n'est pas tombé gravement sur la tête, sans doute il y a très longtemps. (4)⇓

    Certes aussi "Le Monde" trouve la mesure Valls insuffisante. Il note que "les associations" protestent. En effet, ce qu'on pourrait aussi appeler les "officines immigrationnistes" s'étonnent que les conditions de régularisations des nouvelles circulaires se révèlent plus dures, pour les parents d'enfants scolarisés, que celles d'un certain Sarkozy en 2006. On croit alors rêver

    Ces braves gens ont-ils entendu parler de la crise et des difficultés quotidiennes d'un nombre grandissant de Français ?

    On se demande sur quelle planète vivent ces militants d'extrême gauche : sans doute se promènent-ils sur l'astre lointain qui vit perdre des centaines de milliers de voix au camarade Mélenchon lors de son discours ahurissant de Marseille.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. ce 28 novembre à 10 h 57
    2. Et on ne peut que recommander leur chronique ainsi que les livres de l'un d'entre eux M. Jean-Pierre Colignon.
    3. Tel est le titre étalé sur 4 colonnes en première page, toujours du "Monde" de ce 28 daté du 29 novembre. 
    4. C'est ce que Augustine Cochin dans le livre sur "Les Sociétés de pensées" appelle le "patriotisme humanitaire"
  • Les Femen, le sexe et la religion : l’offense aux croyants !

    Un de mes lecteurs a semble-t-il découvert avec beaucoup de surprise mes affirmations sur les FEMEN et ne comprend pas pourquoi je parle de : « Produit marketing importé à très bas coût ». Sur ma page Facebook (que j’invite tous les lecteurs à rejoindre) la discussion à ce sujet a été assez intense. Je souhaiterais donc revenir sur ce sujet d’actualité et l’inscrire dans un cadre plus global.
    Lorsque les FEMEN se sont créées, personne en France n’y a porté beaucoup d’attention, hormis sans doute quelques féministes, et quelques journalistes en quête d’idées pour leur pige de la semaine. Lorsque celles-ci ont commencé à s’exporter elles ont cherché et obtenu le buzz médiatique, qu’elles souhaitaient mais dans quel but ?

    Il est intéressant de se pencher sur les messages véhiculés par cette énième 5ème colonne issue de la mouvance civile qui travaille contre les intérêts de la nation française. Tout d’abord un peu d’histoire. Comme le disait le Général De Gaulle, « La France est un pays catholique et de culture gréco-latine ». On peut ne pas être d’accord ou prétendre que ce n’est plus le cas, que le monde change et la France aussi, mais jusqu'à présent aucun postulat nouveau n’est venu sérieusement contredire cette assertion sur les origines de la nation française. La France, ce pays Gréco-latin et catholique est devenu un pays laïc. Un pays ou l’église a été radicalement exclue du jeu politique et sociétal au nom d’une laïcité qui est devenue, il faut le dire, parfois quasi-totalitaire. Très symboliquement aujourd’hui, alors qu’une forte immigration modifie le visage de la nouvelle France, la république s’emploie pourtant à favoriser l’émergence d’un Islam faussement national à qui presque tout est permis au nom de « l’Egalité » et de la « liberté de culte », et surtout pour accompagner une immigration devenue visiblement incontrôlable.

    Le grand remplacement nous dit on en France est en réalité simplement un grand mélange normal et inévitable, dans un monde sans frontières et ou chacun a tous les droits, puisque chacun est égal aux autres. Ce mythe du village global n’existe pourtant qu’en Occident et l’Europe est aujourd’hui son champ de bataille le plus abouti. Les nations y sont effacées tout autant que les peuples et leur identité au nom du soi disant mondialisme obligatoire et du monde connecté. Il suffit pourtant de sortir des frontières du petit paradis occidental et du monde des « petits blancs » pour se rendre compte que ni dans le monde arabe, ni en Asie, ni en Amérique du sud, ni en Russie et ni même à la frontière de l’Europe (au Kosovo ou à Chypre) les peuples ne souhaitent abandonner ni leur identité ni leur culture. Le monde, sans l’Europe qui se dessine n’est pas un monde que le Globalitarisme occidental a remodelé à sa façon. C’est au contraire un monde qui se développe de plus en plus en dehors du modèle occidental, et en dehors de ses règles et de sa morale actuelle.

    La globalisation totalitaire ne passe pas que par la destruction des croyances, colonne vertébrale des peuples enracinés sur leur terre. Elle passe par la destruction corollaire des nations, et de toutes leurs identités, qu’elles soient ethniques, religieuses ou encore sexuelles… Nul besoin de révolution de couleur en France, le pouvoir est pour l’instant sous contrôle, mais les ferments sont la, sans doute juste « au cas où ». Quand a la république, elle est détruite par l’émergence de minorités plus revendicatives les unes que les autres, y compris sexuelles, mais haineuses envers une seule et même image : l’homme, surtout si c’est un bon père de famille catholique. A ce titre je trouve incroyable que les FEMEN aillent s’en prendre à des familles normales alors que la première chose qu’elle devrait faire devrait être de manifester contre la libération de l’épouse du pédophile Marc Dutroux, libérée malgré le fait qu’elle ait emmuré vivantes des fillettes pour les faire mourir de faim. On peut se poser la question suivante : serait il plus rentable (ou moins risqué ?) de défendre les homosexuels (« In Gay we Trust ») que des victimes de pédophiles ?

    Quel rapport avec les FEMEN me demanderont les lecteurs ? C’est simple, les FEMEN donnent clairement par leur rhétorique visuelle une idée des messages que l’organisation veut faire passer, ainsi que du modèle de la société souhaitée. Il y a d’abord évidemment le symbole black-blanc-beur, inévitable pour montrer l’image d’une France ouverte et métissée, un peu comme son équipe de football, qui témoigne des soit disant réussites de l’intégration. Il y a ensuite les messages subliminaux, anti-église et appelant par exemple à tuer le patriarche de l’église orthodoxe. J’aimerais beaucoup à ce titre voir des messages identiques à l’encontre du grand rabbin de Jérusalem ou des principaux Imams et observer les réactions de la presse Française pour tester son objectivité. De façon très étonnante, la rhétorique anti-russe (et anti-Poutine) est omniprésente dans cette affiche des FEMEN France, affiche qui pourrait du reste être utilisée tant au Brésil qu’en France ou en Afrique du sud. On discerne par exemple un message appelant à « la libération des Pussy Riot » ou encore un message dénonçant « Poutine le voleur », slogan des manifestations de l’hiver dernier en Russie pour tenter de déstabiliser le régime. Curieux non ?

    J’ai confié à une de mes lectrices de Paris que voir des femmes nues dans la rue n’était pas bon pour le moral du nombre croissant d’hommes frustrés aujourd’hui en France. Le risque est que paradoxalement la vision de magnifiques jeunes femmes slaves nues incitera sans doute malheureusement un nombre croissant d’hommes à aller chercher dans les rues de Kiev la chaleur qu’ils pourraient ne pas arriver à trouver à Paris ou Bruxelles. Les FEMEN sont ainsi assurées d’avoir de longues années d’existence devant elle ! Quand au message : « les femmes ne sont pas des objets », c’est un message difficile a rendre crédible lorsqu’on passe ses journées à montrer ses seins, ce qui tend à faire penser que l’on a surtout rien à dire. Je préfère ne pas imaginer que puissent êtres fondés les soupçons pesant sur l’une des FEMEN France, soupçonnée d’être une Escort Girl à Paris à ses heures perdues, en plus d’être une journaliste. Il n’y a certes pas de sous métier mais quel malheur pour la profession !

    Mais surtout on peut se demander pourquoi la loi n’est pas appliquée avec autant de fermeté que lorsqu’il faut dresser une contravention à une femme musulmane qui porte le voile intégral. Se promener nue en public est (selon l’article 222-32 du code pénal) pourtant puni d’un an d’emprisonnement et 1 200 euros d’amende. Faut il penser que la république est plus apte à réprimander une croyante qui porte le voile qu’une provocatrice d’extrême gauche anticléricale ?

    Alexandre Latsa http://www.voxnr.com

  • Repenser le patriotisme économique : Aux armes (économiques), citoyens ! (archive 2011)

    Aujourd'hui, la plupart des entreprises du CAC 40 sont des structures apatrides pour lesquelles la France n'est qu'un «site d'implantation » parmi d'autres, plus rarement un moyen de créer de la valeur ajoutée symbolique, en communiquant autour de la « french touch » ou du « luxe à la française ». Pour le reste, il n'y a plus, ou très peu, du point de vue industriel, de patriotisme économique. Mais est-ce là l'avenir ? Peut-être pas.
    Notre confrère L'Expansion vient de publier(1) un intéressant dossier consacré aux entreprises dites « les plus patriotes », agrémenté d'un palmarès. Qui trouve-ton au premier rang de ce prétendu « patriotisme économique » ? Bouygues, l'entreprise qui a largement accompagné l'immigration de peuplement en France et contribué ainsi à augmenter le chômage des Français de souche. Si patriotisme il y a donc, c'est que celui-ci ne se mesure plus qu'en impôts payés en France et en gains d'images apportés pour notre pays sur les marchés à l'export. Après tout, pourquoi pas ! Mais ne perdons pas de vue que le « patriotisme » de Bouygues n'est jamais qu'une conséquence subie de son activité, et non le moteur de celle-ci.
    Si l'on poursuit la lecture de ce dossier sur les « patriotes de l'économie », on y trouve des entreprises très variées : le groupe Ceci, qui va créer un millier d'emplois en Lorraine grâce à la construction de son Skylander, un bimoteur solide et bon marché; Eminence, qui va à nouveau produire des slips dans le Gard; les groupes Rossignol ou Le Coq sportif, qui commencent à relocaliser une partie de leur production en France ; Michelin, qui a recruté près d'un millier de travailleurs français en 2010, etc.
    Toutes ces entreprises n'ont pas grand-chose en commun, si ce n'est le fait d'être (re) devenues « patriotes ». Une raison et une seule à cela : c'était pour elles le meilleur choix économique. La question n'est donc pas de convaincre les entreprises de sacrifier leurs bénéfices sur l'autel de la patrie, mais de faire en sorte que leur implantation sur le sol national soit pour elles avantageuse.
    La multiplication des marques et labels de pays, comme la Marque Savoie, Produit en Bretagne, Fabriqué en Aveyron, les bières locales Lancelot ou Pietra, les Breizh Cola et Corsica Cola, les vêtements 64, les rates du Touquet et les bœufs dont l'origine est affichée chez le boucher, démontrent à l’envi que l'identité et la proximité peuvent être créatrices de valeur ajoutée et offrent la possibilité de rompre, partiellement du moins, avec la logique économique dominante. Et la ville de Strasbourg, en s'insurgeant contre la multiplication des produits « made in China » présents sur son célèbre marché de Noël, pourrait bien avoir donné des idées à d'autres...
    Pour autant, quelques entrepreneurs innovants et courageux ne font pas le printemps du patriotisme économique, car chaque matin qui passe, le réveil dans le grand marché mondial est de plus en plus brutal. La mondialisation des flux (économiques, financiers et humains) que nous avons largement contribué à mettre en place est en train de bénéficier... aux autres ! En Asie du Sud-Est, on rigole bien. Là-bas, pas de place pour la sinistrose. Là-bas, on surfe sur les vagues de la finance dérégulée et du yuan sous-évalué. Et quand les Chinois rachètent les dettes souveraines de la Grèce ou du Portugal, c'est l'Empire du Milieu qui se venge du jour où les Européens décidèrent d'ouvrir de force leurs ports au commerce mondial. Juste retour des choses.
    Une entreprise doit-elle être patriotique ?
    Pour nos grandes entreprises, dont la vocation est clairement internationale, le jeu est désormais faussé. Rappelons à ce titre que l'Europe est aujourd'hui le seul espace économique au monde qui refuse de se protéger. Et quand nos ouvriers se retrouvent confrontés au prolétariat sous-payé d'Asie ou du Maghreb, que nos produits subissent la concurrence déloyale des prix de production à la baisse ou sont copiés au détriment des droits de la propriété intellectuelle, c'est que nous avons un véritable problème que les politiciens - et non les entreprises - refusent d'évoquer au nom du dogme libre-échangiste.
    C'est pourtant à un retour du politique dans les affaires économiques qu'il faut œuvrer de toute urgence. Lui seul peut redéfinir les règles et fixer le cadre indispensable à une saine concurrence. Après tout, des lois coercitives encadrent bien la consommation de tabac et la vitesse au volant, pourquoi ne pas en faire usage pour juguler la puissance de la finance et la mondialisation sans frein des échanges marchands. C'est pourquoi la capitulation de nos élites politico-financières, face à ces enjeux, devient de plus en plus insupportable. «Délocalisons Pascal Lamy», comme l'exhortait Maurice Allais, peu avant de mourir.
    Il a peut-être été entendu. Car les mentalités évoluent. Quelques verrous psychologiques n'ont-ils pas commencé à sauter ? Songez à Mélenchon ou à Montebourg qui semblent découvrir la Lune en nous parlant de relocalisations et de protectionnisme.
    Valoriser la valeur ajoutée identitaire
    Afin de réconcilier notre souveraineté et notre génie innovateur, nos dirigeants seraient d'ailleurs bien inspirés d'entendre notre seul prix Nobel d'économie et d'identifier les secteurs stratégiques pour notre pays dans les années à venir. Notre réseau de transport reste l'un des meilleurs au monde, même s'il est souvent paralysé par les grèves et plombé par la dette de la SNCF à l'égard de Réseau Ferré de France. De même, nous sommes l'un des seuls pays au monde à être totalement autonome électriquement, de la production à la distribution, et pourtant, afin de gagner des parts de marchés, nos présidents, VRP de choc, bradent notre technologie nucléaire au prix d'insupportables transferts de technologie.
    Pareillement, nous avons beau figurer parmi les grands de l'automobile, certains de nos « responsables » estiment qu'il serait plus raisonnable pour nous d'acheter des Citroën fabriquées à 100 % en Chine, tout en gardant les bénéfices des stratégies marketing et de la R & D, ce qui, évidemment, n'a aucun sens sur le long terme.
    Des optimistes voient dans nos laboratoires et centres de recherches la clef du futur et s'imaginent, dans un esprit typiquement prométhéen, que nous parviendrons toujours à garder une longueur d'avance en matière technologique.
    C'est oublier que la matière grise est partout. S'il est vrai que, cumulées, 95 % des inventions humaines ont été européennes, la donne a aujourd'hui changé (le département du seul coréen Samsung fait travailler près de 40000 chercheurs, largement plus que notre CNRS !), sans compter que ce qui est d'ores et déjà honteusement copié et volé le sera plus encore demain, faute de réelles protections.
    D'autres optimistes parient sur la création exponentielle de nouveaux besoins, comme les services à la personne, lesquels seraient notre planche de salut, constituant une réserve d'emplois non délocalisables. Peut-être ! Mais pour créer ces armées d'aides ménagères, nous importerons une fois de plus un lumpenprolétariat étranger. Par ailleurs, tôt ou tard, en économie comme ailleurs, il faut bien atterrir, c'est-à-dire parler de création et d'échange de richesses réelles.
    Non, ce qu'il faut, c'est redonner du pouvoir aux échelons où se prennent les décisions : le national pour ce qu'il en reste, mais aussi et surtout le régional et l'européen. Les régions disposent de moyens importants et d'une identité qui crée de fait une « préférence régionale » spontanée. L'Europe s'est dotée d'une monnaie qu'elle pourrait utiliser comme une arme (comme le font les Américains et les Chinois) et d'institutions qui pourraient sans peine être repensées sur de nouvelles bases, en attendant qu'un sentiment d'appartenance plus fort, porté par la conscience de « l'ennemi principal », permette l'émergence d'un véritable « patriotisme économique ». Mais en amont de tout cela, il y a nous, consommateurs, citoyens et électeurs. Il est temps de se réveiller !
    Romain Lecap LE CHOC DU MOIS février 2011
    1) L’Expansion, n° 757, novembre 2010.

  • Le terrorisme monte encore d'un cran en Syrie / L'ONU se prononce sur le statut de la Palestine

    Il n’est pas coutume à Polémia de traiter l’actualité à chaud, au jour le jour – ce n’est pas sa vocation. Néanmoins, le Proche-Orient est actuellement témoin de deux situations évolutives : hier, une série d’attentats mortels en Syrie ; aujourd’hui, le vote à l’ONU d’un statut pour la Palestine. Nous reproduisons ici les commentaires de l’équipe du Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie qui a développé ce matin même ces deux questions.
    Polémia

    I/ Le terrorisme monte encore d’un cran en Syrie

    Hier, deux attentats terroristes ont fait près de 40 morts et 80 blessés à Jaramana, une ville favorable à Bachar-al-Assad, non loin de Damas. Plus précisément, ce sont les quartiers chrétiens et druzes qui ont été visés par les terroristes. Si les attentats n’ont pas été revendiqués, le mode opératoire laisse à penser que des organisations terroristes puissantes, comme Al-Qaïda, sont désormais à la pointe du combat contre le régime syrien.

    La Syrie, nouveau terrain d’action du terrorisme islamiste ?

    C’est bien ce que l’on peut craindre, d’autant plus que chez les rebelles, les libéraux et les modérés sont désormais en minorité. Mi-novembre, les autorités syriennes ont d’ailleurs envoyé à l’ONU une liste de 142 djihadistes éliminés par l’armée régulière et membres d’Al-Qaïda. Parmi eux figuraient notamment 47 Saoudiens, 24 Libyens, 10 Tunisiens, ainsi que des Afghans, des Tchétchènes, des Turcs ou des Qatariotes.

    Les grandes puissances continuent à soutenir les insurgés

    En effet, on peut citer par exemple le don de 1.200.000 euros accordé lundi dernier aux rebelles par Laurent Fabius. Mais cette alliance n’est pas si étonnante qu’elle y paraît. En réalité, on retrouve un schéma tout à fait classique, où les islamistes du monde entier s’attaquent à une nation rivale des anciennes puissances tutélaires qui, en échange, les financent et les arment : c’était le cas contre l’Union soviétique en Afghanistan, contre la Serbie dans les années 1990, ou encore contre la Russie en Tchétchénie.

    La Syrie condamnée à subir le même sort que la Serbie ou la Libye ?

    Pour l’instant, le soutien de la Russie et de l’Iran a empêché toute action directe contre le régime syrien. Du reste, Bachar-al-Assad est toujours soutenu par une partie de son peuple, notamment les minorités chrétienne, chiite et kurde, mais aussi les fonctionnaires et les musulmans sunnites modérés. Cependant, l’armée régulière n’est toujours par parvenue à écraser les rebelles ; de plus, ces derniers disposent depuis peu de missiles sol-air, avec lesquels ils ont abattu un hélicoptère et un bombardier de l’armée au cours des dernières 48 heures. L’issue du conflit reste donc encore floue, mais une chose est sûre : une paix rapide semble désormais impossible.

    II/ L’ONU se prononce sur le statut de la Palestine

    Soixante-cinq ans après le plan de partage de la Palestine, le président Mahmoud Abbas demande ce jeudi le statut d’Etat non membre devant l’Assemblée générale des Nations unies.

    Que recouvre ce nouveau statut ?

    La demande palestinienne à l’ONU vise à ce que le statut d’observateur, dont la Palestine bénéficie depuis 1974, passe d’une « entité » à un « Etat non-membre ». Précisons que la « reconnaissance » d’un Etat est seulement le fruit d’une décision bilatérale entre deux Etats. Dans son discours devant l’Assemblée générale en septembre, le président Mahmoud Abbas avait mis en avant le fait que cette demande n’était pas un substitut à la négociation avec les Israéliens, mais allait dans le sens d’une Palestine partagée entre deux Etats : l’Etat d’Israël et celui de Palestine.

    Qu’apporterait ce changement aux Palestiniens ?

    L’obtention de ce nouveau statut, comparable à celui du Vatican, constituerait selon les Palestiniens une avancée de leurs droits nationaux. Mais l’Etat de Palestine, tel qu’il a été proclamé par l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) en 1988, est déjà reconnu par 132 Etats. Parmi ceux-ci, deux membres permanents du Conseil de sécurité : la Russie et la Chine. Mais ce n’est pas pour autant qu’il dispose de la souveraineté de son territoire. Toutefois, ce statut pourrait quand même ouvrir de nouveaux horizons diplomatiques et juridiques pour la Palestine, à l’heure où toute négociation avec Israël semble devenue impossible.

    Quelle est la position des autres pays sur le sujet ?

    Ils sont divisés. Pour l'Allemagne, la République tchèque et les Pays-Bas, ce sera « non ». La Grande-Bretagne, elle, hésitait encore hier entre l'abstention et le « oui ». Après quelques débats internes, la France va finalement soutenir la démarche palestinienne. Les Etats-Unis demeurent, quant à eux, résolument contre. Les Palestiniens sont toutefois assurés d'avoir gain de cause : ils doivent réunir 97 votes positifs (sur 193) et plus d'une centaine de pays ont d'ores et déjà pris position en leur faveur. Il s'agit notamment de ses alliés traditionnels : les pays musulmans et les non alignés.

    (Source : Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie du 29/11/2012.)

    http://www.polemia.com

  • Auditions sur le mariage pour tous : une méthode contestée

    Source La Vie

    Les associations opposées au projet de loi sur le « mariage pour tous » contestent la méthode du rapporteur du projet, qui les auditionne à part.

    Jeudi 22 novembre 2012, à l’Assemblée nationale, se déroulaient en commission des lois les premières auditions des différentes associations autour du projet de loi sur le « mariage pour tous ». Le programme de la journée, disponible ici, scindait la journée en deux : une matinée consacrée à une table ronde de juristes, ouverte à la presse, et l’après-midi consacrée aux auditions de la Commission des lois, avec l’intervention de dix représentants d’associations ou de fédérations d’associations.

    Première surprise : la table ronde du matin, intitulée « L’approche juridique » est composée exclusivement de juristes favorables au projet de loi :

    Daniel Borillo, juriste et militant de longue date, qui souhaite faire disparaître la mention du sexe de tous les documents d’identité car, dit-il, « l’assignation obligatoire à l’un de deux sexes est, pour moi, plus grave que le mot «race» ».

    Laurence Brunet, juriste pour qui l’ouverture de l’insémination avec donneur pour les couples de femmes doit être légalisée. Robert Wintemute, avocat anglais qui avait attaqué la Grande-Bretagne devant la Cour européenne des droits de l’homme pour faire tomber la séparation entre union civile homosexuelle et mariage.

    Serge Portelli, vice-président du Tribunal de Grande Instance de Paris, qui a écrit un livre pour promouvoir le mariage pour tous. Et Caroline Mecary, militante à Europe Ecologie-Les Verts, avocate de la cause LGBT (Lesbiennes-Gays-Bi-Trans). Interrogé sur ce choix, Erwann Binet, le rapporteur PS du projet de loi, assume : « Ce n’était pas prévu, mais finalement c’est mieux de séparer les pour et les contre. J’ai demandé à Caroline Mecary de me donner des noms de juristes contre ce projet de loi, elle m’en a donné deux, qui n’étaient pas libres ». N’est-ce pas curieux de demander à une militante de choisir ses contradicteurs ?

    Pour lire l’articlehttp://www.lavie.fr/actualite/auditions-sur-le-mariage-pour-tous-une-methode-contestee-23-11-2012-33501_3.php

    http://fn28.wordpress.com/

  • Chômage: 45.400 nouveaux demandeurs d’emploi en octobre

     

    Une agence pôle emploi à Bègles.

    Une agence pôle emploi à Bègles. S. ORTOLA / 20 MINUTES

    Avec cette nouvelle hausse de 1,5%%, soit. 45.400 chômeurs supplémentaires entre fin septembre et fin octobre, le total de demandeurs d’emplois en catégorie A inscrits à Pôle emploi est désormais de 3 103 300 en France métropolitaine, soit une hausse de 10,6 % sur un an.

    4 870.000 chômeurs en catégories A, B et C

    Le nombre de demandeurs d’emploi qui ont exercé une activité réduite (catégorie B et C),  s’établit fin octobre à 1 483.700 en France métropolitaine. Les deux catégories ont progressé respectivement de 1,4% et 2,1% sur un mois

    Au total, les trois catégories A, B et C représentent donc 4 587.000  demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en France métropolitaine fin octobre (et 4 870.000 en incluant les DOM). Un nombre en hausse de 1,6% sur un mois (+71.500) et de 9,4% sur un an.

    Source : 20 minutes.fr  via http://fninfos.fr/

  • Gérard Pince : « Nous assistons à la disparition d'un monde »

    Essayiste, économiste et démographe, Gérard Pince vient de publier « Qui a tué Mamadou ? », un roman qui a pour thème l'immigration.

    Monde et Vie : Gérard Pince, est-il possible d'estimer l'importance de la population immigrée en France aujourd'hui ?
    Gérard Pince : On trouve les chiffres exacts de [la présence étrangère dans les documents de l'Inisee, qui en a d'ailleurs récemment consacré un aux immigrés et à leurs descendants. Selon les chiffres que fournit ce document, les immigrés de 'la première génération se comptent actuellement à peu près 5,5 millions, et les descendants d'immigrés - qui sont nés en France et le plus souvent acquièrent la nationalité française par le droit du sol - sont 6,7 millions.
    Au total, la présence d'origine étrangère (personnes nées à l'étranger ou de parents nés à l'étranger) représente environ 12 millions de personnes sur une population de 65 millions. Sur ces 12 millions, la population d'origine extra-européenne, c'est-à-dire extérieure à l'Union européenne, représenterait d'après les statistiques de l'Insee - qu'il faut « décortiquer », car il n'est pas aisé de s'y retrouver - 6,9 millions de personnes.

    Ces chiffres de l'Insee sont-ils fiables ?
    Je l'ignore, mais ce sont les seuls dont nous disposons et ce sont donc sur eux que je me suis appuyé pour évaluer le déficit engendré par ces populations dans les finances publiques nationales, de manière à éviter les controverses et les polémiques en me fondant sur des bases reconnues par tout le monde.

    À combien ce déficit s'élève-t-il ?
    70 milliards d'euros en 2009. C'est compréhensible, puisque les taux de chômage sont extrêmement importants et les recettes fiscales faibles. Ces populations consomment énormément des prestations sociales et contribuent assez peu en retour, par leur fiscalité, aux finances publiques.

    Pour quelles raisons continue-t-on alors à faire appel à l'immigration ? Qui y trouve intérêt ?
    À l'échelle internationale, la plupart des grands médias qui représentent le patronat - je pense par exemple à l'hebdomadaire anglais The Economist - répètent sans cesse que l'immigration est indispensable. Manifestement, cette propagande a un but économique, que l'on peut comprendre d'une certaine manière du point de vue de l'entreprise et qui consiste à essayer de ramener les salaires au niveau de ceux des pays émergents. Or, pour les ramener à ce niveau, il faut davantage d'offres de travail, donc davantage de migrants. Voilà pourquoi, alors que le chômage augmente, on nous explique paradoxalement qu'il faut faire venir toujours davantage d'immigrés.

    S'il s'agit de réduire les salaires, une logique non moins cynique ne voudrait-elle pas que les entreprises délocalisent pour produire moins cher à l'étranger, plutôt que d'importer de la main d'oeuvre ?
    Les deux attitudes sont complémentaires. Toutes les entreprises ne peuvent pas se délocaliser. Certaines, en particulier des entreprises industrielles, se délocalisent aisément, mais d'autres pas : une entreprise de distribution qui est en France et vend à des consommateurs français, par exemple, ne se délocalisera pas. De même, beaucoup d'entreprises de services qui sont exclusivement tournées vers le marché intérieur ne le font pas non plus, ne serait-ce que pour d'évidentes raisons géographiques. Les deux démarches, délocalisations et immigration, sont donc complémentaires et s'épaulent l'une l'autre.

    Ces intérêts économiques ne rejoignent-ils pas des intérêts politiques ? L'immigration représente aujourd'hui un vivier électoral...
    En effet, et il deviendra encore plus important si l'on donne le droit de vote aux élections locales aux étrangers. Cela concerne d'ailleurs aussi les élections nationales, puisque les élus locaux participent à l'élection des sénateurs... Or, lors des dernières élections présidentielles, les quartiers musulmans ont voté pour la gauche pratiquement à hauteur de 90 %. Donc, plus elle fera venir d'étrangers en leur donnant le droit de vote, plus elle sera assurée de conserver indéfiniment le pouvoir. Dans ces conditions, la démocratie et le suffrage universel n'ont plus aucun sens, puisqu'il suffit de remplacer la population pour changer complètement les résultats des élections. L'élection d'Obama en fournit un exemple encore plus récent : 70 % des latinos et 90 % des noirs ont voté pour lui. Ainsi, dans les sociétés multiethniques ou multiculturelles, les électeurs ne se déterminent pas à partir de choix politiques, mais à partir de choix ethniques. On en revient ainsi au tribalisme.

    J'en viens à votre livre, Qui a tué Mamadou ?(1). Vous êtes parti d'un fait divers pour créer cette histoire de montage politico-policier, visant à transformer l'assassinat d'un trafiquant de drogue malien en crime raciste. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
    Il s'agit de mon troisième roman, après Le revenant de la forêt guyanaise, en 2010, et La proie du mal, en 2011(2). Compte tenu de l'actualité brûlante, j'ai voulu consacrer ce troisième roman au thème de l'immigration. Je me suis servi de l'ensemble des faits divers liés à l'immigration qui se sont récemment succédé - qu'il s'agisse de l'école, de l'hôpital, etc. - pour créer une intrigue qui montre ses conséquences sur la vie quotidienne des Français. Je raconte l'histoire d'une famille d'entrepreneurs, bourgeoise, qui, à la suite d'une série d'intrigues policières et politiques, se trouve entraînée dans une déchéance irrésistible. Cette déchéance préfigure celle de la France en général, c'est pourquoi j'ai intitulé les différentes parties de mon roman : la montée des périls, la drôle de guerre et la débâcle, afin de faire un rapprochement entre la situation que nous connaissons actuellement et la catastrophe survenue en 1940. Je montre que, finalement, nous assistons à la disparition d'un monde. Ce n'est certes pas un roman très optimiste, mais il est malheureusement lucide.
    Propos recueillis par Jean-Pierre Nomen monde & vie 10 novembre 2012
    1) Gérard Pince, Qui a tué Mamadou ? éd. Godefroy de Bouillon, 274 p, 29 €
    2 ) Ces deux titres, publiés aux éditions de L'Harmattan, peuvent être commandés sur Amazon.

  • Goldman Sachs finalise sa prise de contrôle économique sur l’Europe

    A la surprise générale, le chancelier de l’Échiquier britannique, Georges Osborne, a annoncé lundi 26 novembre la nomination de Mark Carney, 47 ans, actuel gouverneur de la Banque centrale du Canada, au poste de gouverneur de la Banque d’Angleterre. Le nouveau patron de la Bank of England (BoE) doit succéder à l’actuel gouverneur Mervyn King en juin 2013.

    Mark Carney a fait des études à Harvard et Oxford, puis travaille treize ans pour la compagnie Goldman Sachs International à Londres. Il s’impliquera notamment dans l’économie post-apartheid de l’Afrique du Sud ainsi que dans les opérations de Goldman Sachs liées à la crise financière russe de 1998 , en conseillant la Russie de parier contre la capacité du pays à rembourser sa dette.

    La nomination de Carney survient à peine six mois après sa participation à la conférence du Groupe Bilderberg de 2012 à Chantilly, en Virginie, une réunion annuelle de plus d’une centaine de personnes les plus puissantes de la planète, qui usent régulièrement de leur position afin d’imposer certains choix … ou nominer certains hommes.

    La présence de Carney à la réunion du Bilderberg de cette année lui a sans aucun doute permis de gagner les faveurs des membres du groupe pour le poste de gouverneur de la Banque d’Angleterre, tout comme pour d’autres sommités, comme Herman Van Rompuy, qui a été choisi comme président de l’Union européenne, quelques jours après avoir assisté à un dîner avec le Groupe Bilderberg.

    L’ascension de Mark Carney à la tête de la Banque d’Angleterre représente également la dernière pièce du puzzle pour le contrôle de Goldman Sachs sur pratiquement toutes les grandes économies à travers le continent européen.

    L’an dernier, c’est l’ancien commissaire européen Mario Monti qui avait été choisi pour remplacer Silvio Berlusconi, le premier ministre italien. Monti était connu pour être un conseiller international de Goldman Sachs, président européen de la Commission Trilatérale et également un membre éminent du Groupe Bilderberg.

    « Il s’agit des mêmes criminels qui nous ont mené vers cette catastrophe financière. C’est comme demander à des pyromanes d’éteindre le feu », a commenté Alessandro Sallusti, rédacteur d’Il Giornale.

    De même, lorsque le Premier ministre grec George Papandreou a osé suggérer la possibilité pour le peuple grec de s’exprimer lors d’un référendum, il fût remplacé quelques jours après par Lucas Papademos, ancien vice-président de la BCE. Il a notamment été gouverneur de la Banque de Grèce qu’il occupera jusqu’à ce qu’il prépare son pays au passage à l’euro en 2001. C’est sous son mandat qu’a commencé le trucage des comptes publics de la Grèce, au moyen d’instruments financiers proposés par la banque d’affaires Goldman Sachs, qui a conduit à la crise de la dette publique. Aujourd’hui, c’est lui-même qui est à la tête du gouvernement grec pour mettre en place une politique d’austérité supposée résoudre cette crise.

    Papademos et Monti ont été nommés en tant que dirigeants non élus pour la raison précise qu’ils « ne sont pas directement responsables aux yeux du public », souligne le Time Magazine, illustrant une fois de plus le caractère autoritaire et antidémocratique de l’Union Européenne dans son ensemble.

    Peu de temps après, Mario Draghi – ancien vice-président de Goldman Sachs International – a été nommé en tant que président de la Banque Centrale Européenne.

    Le géant bancaire international, connu pour sa corruption et ses délits d’initiés, a désormais une influence énorme sur presque toutes les grandes économies occidentales.

    Source : Le journal du Siècle  http://www.contre-info.com

  • "Notre Dame des Landes, criez pour nous" !

    Ainsi, l’aéroport du Grand Ouest annoncé par M. Ayrault pour les années prochaines voit sa construction retardée d’au moins six mois, « le temps de calmer les esprits » aux dires d’un gouvernement fort peu à l’aise sur ce dossier mal ficelé par son actuel premier ministre et ses amis, socialistes et vincistes de Loire-Atlantique

    En fait, ce n’est évidemment pas M. Ayrault (« Grisemine » pour les intimes) qui a pris cette décision d’arrêter les frais et de créer une « commission de dialogue », mais bien M. Hollande, furieux des images politiquement dévastatrices de canon à eau contre la manifestation nantaise, manifestation très « familiale » et ayant peu en commun, dans le style, avec les échauffourées de Notre-Dame-des-Landes : le président a compris que son gouvernement avait perdu la bataille de la communication et sans doute se dit-il que, désormais, il a un bien encombrant premier ministre ! Notre-Dame-des-Landes devient, et sans jeu de mots facile, un véritable calvaire pour un Pouvoir déjà débordé de tous les côtés par les mauvaises nouvelles, qu’elles soient économiques ou sociales, et ce malgré l’absence d’opposition crédible et organisée à sa politique.

    Dans ce naufrage, une autre victime : Delphine Batho, ministre de l’écologie et apologiste acharnée de la construction d’un aéroport pourtant si destructeur de l’environnement et si dangereux pour la qualité des eaux de toute la région nantaise, celle-là même qui, quelques heures avant la reculade, sans doute provisoire mais bien réelle, du Pouvoir socialiste signait une tribune pro-aéroport qui, au regard des tristes arguments avancés, la déconsidère à tout jamais aux yeux des défenseurs de l’environnement… Il va lui être difficile désormais d’apparaître comme une interlocutrice valable pour les associations écologistes ou environnementalistes alors que s’ouvrent ces jours prochains les discussions sur « la transition énergétique » ! Son image est durablement ternie et il est peu probable qu’elle puisse retrouver crédit près de l’opinion publique qui attendait d’elle, sans doute, un autre discours ou, au moins, une volonté de dialogue dont elle n’a guère fait montre en cette affaire. D’ailleurs, elle est aujourd’hui totalement ignorée des adversaires de l’aéroport et son ministère n’a aucune crédibilité ni visibilité aux yeux des Français.

    Dans la rame de métro qui me ramenait à Boulogne-Billancourt l’autre jour, une affichette parlait de « crash démocratique » à propos de « l’Ayrault-port » : à côté, une main facétieuse mais amie, avait inscrit « Notre-Dame-des-Landes, criez pour nous » et signé d’un sacré-cœur chouan cette formule originale… Il est vrai que, quand on voit les images du bocage promis à la destruction, on comprend mieux comment les Vendéens et les chouans de Bretagne et Mayenne ont pu livrer une guerre de partisans contre l’Etat républicain, ceux que l’on nommait alors « les Bleus », avec un certain succès même s’il ne fut que temporaire.

    Au milieu du bocage de Notre-Dame-des-Landes...

    La contestation actuelle, si elle se pare souvent –mais pas seulement, heureusement- des couleurs de l’anarchie ou d’une certaine extrême-gauche, se rapporte plus, néanmoins, à cette guérilla initiée par Charrette et par Cathelineau, ceux-là mêmes qui osèrent s’opposer à une République qui, aujourd’hui encore, n’a pas renoncé à se faire répressive pour arriver ses fins, fussent-elles économiquement et écologiquement absurdes ! Le bocage nantais reste bien risqué pour un gouvernement de la République, semble-t-il… et c’est tant mieux !

    http://nouvelle-chouannerie.com

  • L’UMP implose, le Système est en train de Mourir ? Vive la France !

    Nous avons souvent cité ici la formule heureuse de l’homme politique israélien Shimon Peres: « les sondages c’est comme le parfum, il faut les humer mais ne pas les boire ».Bref,  la photographie, plus ou moins floue qu’une enquête d’opinion donne à un instant donné,  doit être analysée avec le recul nécessaire. Selon celle réalisée par l’institut BVA et publiée cette semaine, il se trouverait encore 30% des Français, toutes tendances politiques confondues,  pour estimer que François Fillon - fort du prestige lié à ses fonctions d’ex Premier ministre ? - est actuellement le meilleur opposant à François Hollande. Il devancerait ainsi de 11 points Jean-François Copé, de 13 points  Jean-Luc Mélenchon, de  15 points Marine le Pen.

    Un  constat que ne partage pas forcément l’hebdomadaire conservateur Valeurs Actuelles (et ses lecteurs) qui titre dans son dernier numéro de ce jeudi -« Sarkozy reviens !Ils sont devenus fous… »- sur les raisons de l’échec  de l’UMP. Implosion en cours  illustrée par la série d’ultimatums que se sont lancés les deux clans hier,  celui de Copé refusant d’organiser un référendum sur un nouveau vote, celui de  Fillon persistant dans la volonté de créer un groupe parlementaire dissident.

    Rappelons que dans un entretien accordé à France Soir le 23 avril dernier, Bruno Gollnisch  prédisait  un éclatement de l’UMP en cas d’échec de Nicolas Sarkozy à la présidentielle -http://www.gollnisch.com/2012/04/23/bruno-gollnisch-si-sarkozy-est-battu-lump-ne-survivra-pas/.

    Dans ce chaos, les commentateurs sont  nombreux à prédire que les principaux bénéficiaires de cette crise seront le Front National et le nouveau parti centriste de  Jean-Louis Borloo, l’UDI. Les adhésions au FN ont en effet significativement progressé ces derniers jours. Elles émanent  non pas tant  d’(ex) adhérents de l’UMP –les désillusions, la colère  suscitées par cette guerre interne doivent être d’abord « digérées »   par  ces derniers – que de Français de « droite »  non encartés,  écœurés  par ce lamentable spectacle et qui comprennent que désormais l’alternative au socialo-mondialisme se trouve au Front National.

    Selon un sondage de l’institut CSA pour BFMTV publié aujourd’hui, beaucoup de nos compatriotes auraient intégré cette montée en puissance de la crédibilité de l’opposition nationale.  Interrogés pour savoir « à qui profite le plus la crise que traverse aujourd’hui l’UMP », 38% des sondés  ont mentionné le FN, très loin devant l’UDI (20%) et  le PS (17%). 25% des personnes interrogées sont sans opinion.

    Ce qui n’est pas étonnant puisque étude après étude, les commentateurs pointent la porosité grandissante des électeurs, des sympathisants de l’UMP avec de nombreuses  idées défendues par le Front National.

    L’étude menée par l‘Ifop du 6 au 8 novembre  et publiée  dans le  JDD le démontrait amplement : «  sur l’assistanat, les chômeurs, l’immigration ou l’islam, la convergence (entre électeurs FN et UMP, NDLR) est presque totaleFrédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop expliquait dans les colonnes de ce journal qu’ «Entre les sympathisants UMP et ceux du FN, il n’y a plus grand-chose.»

     Significativement, toujours selon ce sondage,  si 84% des sympathisants UMP et 97% des sympathisants FN pensent qu’il y a «trop d’immigrés en France»,  50% des sympathisants de droite souhaitent que l’UMP et le Front National passent des accords électoraux pour les élections locales (municipales, cantonales, régionales…).

     Lundi dernier sur « Le Plus », un blog hébergé par le Nouvel Obs, le contributeur « sympathisant d’extrême gauche » Philippe Sage expliquait sans grande originalité que  le « duel Copé – Fillon » ouvrait  «  un boulevard pour le Front National de Marine Le Pen. »

     Dans sa chronique, M. Sage rappelle  ce que disait  déjà il y a deux ans  le directeur général de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol) ,  Dominique Reynié.

     « Dans une tribune publiée par le quotidien Le Monde en date du 3 août 2010, (M. Reynié) écrivait que la droite était menacée d’un séisme en 2012. « Soit une implosion de l’UMP, avec la renaissance d’un parti centriste plus fort qu’aujourd’hui, récupérant une partie des forces passées à l’UMP en 2002 (ce que nous observons avec, donc, l’UDI de Jean-Louis Borloo) et comme de bien entendu, un grand vainqueur, voire même le seul, j’ai nommé : le Front National. »

     « il prédisait, qu’une nouvelle poussée de l’extrême-droite scellerait ainsi le sort de l’UMP dans le cadre d’une recomposition ne lui permettant plus de concevoir son avenir autrement que comme une force parmi d’autres dans une coalition à laquelle le FN finirait par prendre une part active. »

     Même angoisse d’un « Alain Juppé, dimanche matin, sur Europe 1 :Si nous n’arrivons pas à rétablir la paix, la sérénité au sein du mouvement, nous risquons d’aller vers l’éclatement de l’UMP et qu’est-ce que ça veut dire ? Aux prochaines élections municipales, le parti qui arrivera en tête, c’est le Front National. »

    « Le drame dans cette histoire poursuit cet article, c’est que ni l’UMP, ni le PS, n’auront su trouver le bon positionnement (…) pour enrayer cette poussée de l’extrême-droite. Au passage, ce n’est pas spécifiquement français, puisqu’on observe le même phénomène, soit une montée du national-populisme dans toute l’Europe. Et si cette montée est possible, c’est parce que nos principaux responsables politiques manquent de courage, de volonté, de force, et oublient l’essentiel : faire preuve de pédagogie. »

    Au risque de décevoir ce « Philippe Sage  sympathisant d’extrême gauche » qui aimerait tant que les socialo-libéraux fassent preuve de pédagogie pour ramener le troupeau  dans le bercail euro mondialiste (l’extrême gauche n’est plus ce qu’elle était !), il se trompe lourdement.

    C’est justement , note Bruno Gollnisch,  cette pédagogie-propagande  cosmopolite, antinationale, faisant fi de la volonté des peuples et  assenée depuis des décennies qui est rejetée de plus en  plus en France comme dans le reste de l’Europe. Ce Système à bout de souffle  a été rattrapé par le  principe de réalité et il en meurt.  Les Français, les Européens exigent la vérité. Nous continuerons à la clamer.

    http://www.gollnisch.com/