Première partie :
Seconde partie :
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Première partie :
Seconde partie :
La chimère de la biodiversité est une petite sœur jumelle de celle du réchauffement et lui ressemble étrangement.
Elle a rassemblé du 18 au 29 octobre 2010 pour une grande parlotte à Nagoya au Japon les plus hauts dirigeants de 193 pays qui s'y sont succédé avec des milliers d'experts venus à grand renfort de C02 ! Un accord a été obtenu avec difficulté pour faire avancer la chimère. L'exemple plutôt douteux du GIEC était couramment invoqué afin d'essayer de consolider l'ensemble.
L'arme de la terreur fut manipulée sans vergogne. Les dauphins du Mékong meurent. En 2050 les requins auront disparu. Il s'ajoute que les albatros, splendides oiseaux océaniques dont l'envergure peut atteindre jusqu'à 3,5 mètres, sont très menacés. Tous les experts annoncent que la population mondiale du tigre a chuté de 95 % seuls 4 000 spécimens résistent encore dans la nature. Avec le réchauffement nous serons cuits selon les experts. Si nous ne portons pas remède à la supposée disparition des espèces, la vie sur terre deviendra impossible et si des mesures totalitaires au niveau des États ne sont pas prises, il faudra dans l'urgence chercher une planète de rechange (sic). Pour donner une apparence scientifique à tous ces cauchemars, le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), qui est au centre du dispositif, rêve de chiffrer la valeur des écosystèmes afin que les décisions étatiques les prennent en compte. La pyramide de l'édifice statistique nécessaire pour faire ces calculs sans fondement fait frémir. Sans attendre et sans rire, des experts arrivent d'ores et déjà à chiffrer à 23 500 milliards d'euros par an les services rendus par la nature, soit la moitié du PIB mondial.
LA COMPLEXITE EFFROYABLE DU PROJET
Une différence existe cependant avec la grande sœur du réchauffement, car les adorateurs de la grande sœur sont arrivés à simplifier les objectifs : l'ennemi à abattre est le C02, devenu l'objet d'une haine universelle, légale et commerciale. Pour la biodiversité, la complication est extrême ce qu'au Japon même les plus fidèles ont dû admettre.
Des interrogations redoutables en effet se présentent. Faut-il reconstituer les espèces telles qu'elles étaient en 1900, ceci au risque d'une histoire incertaine à explorer ? Faut-il protéger les espèces telles qu'elles sont en octobre 2010 ? Faut-il protéger la totalité des espèces ? Nous nous trouvons devant une tâche évidemment impossible car le Créateur a disposé des centaines de millions d'espèces dont une toute petite partie simplement est connue ; le début de l'exploration des abysses sous-marins nous découvre des horizons infinis.
En outre, des découvertes permanentes dévastent les statistiques déjà fausses par nature. Il ne resterait plus, paraît-il, que 50 000 à 60 000 orangs-outangs vivant à l'état sauvage dont 80 % en Indonésie et 20 % en Malaisie. Or une colonie de plusieurs milliers d'individus fut découverte à l'est de Bornéo. Ces nouvelles ont fourni l'occasion à la presse de préciser que ces animaux partagent avec les êtres humains plus de 98 % de leurs génome ; c'est un coup de chapeau donné en passant à l'évolutionnisme, autre chimère à la mode, mais laissons cette presse à ce cousinage douteux. Cela montre en même temps l'impossibilité absolue de compter les animaux et l'effet de ruine provoqué par le simple comptage.
LES INTÉRÊTS EMBUSQUES
Comme dans toute chimère mondialiste, les intérêts qui poussent à l'extension sans limite du cauchemar sont considérables et étroitement soudés. La secte des écolos s'y prélasse avec délices. En France, avec l'effacement provisoire du funambule Borloo, Mme Nathalie Kosciusko-Morizet est ministre de l'Écologie, du Développement durable (sic), des Transports et du logement. Dans son sillage et jusqu'au niveau local ainsi que dans les ONG subventionnées se trouvent une foule de fonctionnaires, para-fonctionnaires ou experts s'enrichissant soit modestement soit grassement sur la bête si l'on ose dire. Des homologues existent partout dans le monde : cela fait éventuellement dix millions de fonctionnaires embarqués pour la magnifique croisière.
Un seul exemple : en France il existe partout des personnes payées pour compter les oiseaux (sicissime) ; au demeurant, c'est un travail fort sympathique qui se passe dans la nature et évite de s'ennuyer dans un bureau ; c'est moins dangereux que de compter les orangs-outangs. La complication est forte, car quoi de plus fugace qu'un oiseau ? Mais justement d'autres intérêts arrivent pour faciliter la tâche ; pour compter ce qui est impossible à recenser, il faut du matériel et d'autre part des consultants qui travaillent à la méthode ; une fois le matériel créé et la méthode bâtie, des formateurs surviennent : que de marché juteux !
L'EFFET DE RUINE
Cet effet arrive comme toujours dans toute activité publique et par les mêmes canaux.
D'abord les immenses sommes d'argent dérobées par la force fiscale aux peuples bien conditionnées en vue de financer ce cirque mondialiste génèrent de la pauvreté par une succession de mécanismes bien connus.
Ensuite surviennent des dégâts collatéraux pour faire plaisir à des membres de la secte plus actifs que d'autres. Le coût du TGV pour Marseille a été majoré à 'époque pour protéger un unique couple d'aigles de Bonnelli, dont, au demeurant, il n'est pas sûr que la trace ait été retrouvée. À cette fin, le trajet a été modifié et le chantier fut interrompu à plusieurs reprises. Il a fallu aussi complaire aux castors et, notons bien la précision, aux plobates cultripèdes qui sont, comme tout le monde ne le sait sans doute pas, de rarissimes crapauds. Puis arrive l'effet habituellement destructeur des réglementations publiques, telle Natura 2000. C'est une directive européenne qui depuis 1992 établit partout des zones rurales où aucune activité n'est autorisée, sauf accord des bureaucrates de Bruxelles. Le prétexte est de défendre précisément cette biodiversité. La France a proposé 800 zones représentant 5 % du territoire. À ce titre, des camarades des chauves-souris ont voulu sévir dans une commune parce qu'un quart des chauves-souris prétendues rares avaient élu domicile dans une caverne se trouvant sur son territoire. La directive a pour effet de paralyser ou de ralentir toute nouvelle activité, sauf accord du préfet, dans les territoires malheureusement visés. De ce fait, elle génère chômage et paupérisation.
L'HOMME EST-IL DE TROP ?
Voici une autre ressemblance avec la grande sœur jumelle. L'homme serait de trop dans la nature, idée voisine de la culture de mort et de la propagande pour l'adoration de la déesse terre-mère, dénommée Gaïa.
Que faire dans tout ce tumulte ?
Pour échapper à la ruine et aux tendances totalitaires des écolos, il faudrait reconnaître et diffuser sans cesse que l'homme n'est pas capable de diriger les espèces et qu'il doit simplement dans le cadre de sa raison voisiner avec ces espèces telles qu'elles sont, tout en en tirant d'ailleurs le meilleur parti.
À cette fin, laissons jouer le droit de propriété et son corollaire la liberté des contrats. Ceux qui aiment particulièrement les chauves-souris ou les tigres, ou les vipères peuvent très bien s'organiser à leur propre échelle dans le cadre du droit naturel et sans nuire aux autres. De même les plus grands et plus beaux animaux peuvent être exploités librement avec parfois la création de fonds d'investissement. Si ces animaux risquent de disparaître, leur valeur augmentera et les propriétaires légitimes prendront les mesures adéquates.
Il est important en terminant de constater que la quasi-totalité de la population aime la nature et peut fort bien s'en occuper dans la liberté et la variété des situations. Seuls les dirigeants écologistes peuvent être considérés comme des ennemis objectifs de la nature puisqu'ils veulent l'asservir à leur propre pouvoir ainsi qu'à leur richesse personnelle, tout en empêchant les autres de s'en occuper...
Michel de PONCINS, Rivarol du 26 novembre 2010
< micheldeponcins ©orange.fr >.
Charlie Skelton est un des plus brillants jeunes scénaristes de la télévision britannique, collaborant à certaines des meilleures émissions de ces dernières années. Comme 10 O'Clock Live, 8 ont of 10 cats ou I have got news for you. Mais Skelton tient le Bilderberg et les familles Rothschild et Rockefeller en sainte horreur. Depuis 2009 il a couvert les sessions de Vouliagmeni en Grèce, de Sitgès en Espagne, de St Moritz en Suisse notamment pour le Guardian. C'est ce qu'il a l'intention de faire au cours du prochain week-end lorsque les congressistes de l'un des plus discrets conciliabules annuels se rassembleront à nouveau à Chantilly en Virginie.
Mauvaise pioche pourtant pour les organisateurs globalistes de la cabale mondialiste. Cette année, étant sur place, et aiguillonnée par Alex Jones et ses sites Prison Planet et Info Wars, une partie des troupes de Occupy Wall Street a décidé de joindre ses forces à celles, habituelles, de Jones. L'extrême droite anti-ploutocrate dans la rue avec l'extrême gauche anticapitaliste, on voit mal comment les Bilderbergers pourraient passer inaperçus et imposer au média et à Internet de faire silence sur leurs apartés.
Jusqu'à il y a cinq ou six ans encore pour le big-gros média international le Bilderberg était une farce qui n'existait pas. C'est cela qui a changé, grâce à des gens comme Jim Tucker de l'American Free Press (ancien Spotight), Alex Jones ou le Canadien Daniel Estulin. Au point qu'il y a quelques jours le Washington Post annonçait la présence du sénateur de Floride Marco Rubio à une importante réunion en Amérique où il représentait... le comité directeur non-officiel du Bilderberg. Le sénateur Rubio, bien qu'élu avec l'appui des Tea-Parties, est de plus en plus désigné comme le probable vice président de Romney si celui-ci est élu. Les hauts responsables du conclave ne cachent plus leur inquiétude depuis que les importants sites de droite US Politico et Drudge Report ont appelé leurs affiliés à se rendre à Chantilly. Pour ces gens les sujets d'inquiétude sont innombrables. La situation de la Grèce et de la Syrie soutenue par la Russie, la disparition de l'Euro, l'implosion de l'UE, la menace qui pèse sur l'économie chinoise, l'incapacité du gouvernement japonais à juguler les fuites de ses centrales nucléaires, l'irrésistible ascension du baril de pétrole, l'irrésistible chute du dollar, la course à la Maison Blanche, etc. Si, comme Jones le souhaite, plusieurs dizaines de milliers de manifestants encerclent samedi l'Hôtel Marriott de Chantilly, on verra à l'ouvrage les troupes spéciales américaines lorsque leur est donné l'ordre de mater une foule.
Pour ce qui concerne la France, rappelons que dans l'actuel gouvernement socialiste siègent plusieurs affiliés du Bilderberg. Laurent Fabius (1994). Michel Sapin (1992). Manuel Valls (2008). (On y rajoutera Jean François Copé en 2003). Hollande fut un très proche de Jospin qui y fut invité en 1996. Franc-maçon, il fut également un fidèle de François Mitterrand, qui appartenait au 33e degré et laissa à la postérité l'Arche de la Défense. Hollande vota pour le Traité de Maastricht dans lequel Mitterrand était très impliqué ainsi que l'affilié du Bohemian Grove, Helmut Kohl. Le Traité de Maastricht, passage obligé vers la monnaie unique fut pour la première fois dévoilé lors de la réunion du Bilderberg des 23/25 septembre 1955 de Parmish-Partenkirchen. Documents qui furent révélés par Wikileaks eh 2009. Mario Monti, l'actuel premier Ministre italien, désigné par les banques et avec lequel François Hollande s'entend si bien, aura été un des invités les plus réguliers du Bilderberg au cours des dix dernières années. On doit également préciser - et Thierry Meyssan le démontra excellemment dans un article du 26 mai 2011 - que Pierre Moscovici et Jean Christophe Cambadélis, sans en faire partie, en tant que sherpas de DSK qui en était, comme Giscard d'Estaing et Rocard, une importante personnalité, en sont très proches. Meyssan les tient pour des sortes d'agents de liaison avec la NED - National Endowment for Democracy -, une « vitrine légale de la CIA », dans le financement par celle-ci du Parti Socialiste et de son principal réservoir à idées, la Fondation Jean Jaurès. Strauss-Kahn, et par le fait même Moscovici et Cambadélis, étaient des pièces importantes dans la stratégie « d'intégration de la France et de l'Europe au sein d'un grand marché transatlantique dominé par les États-Unis ». Et qui est un des grands thèmes de réflexion des assemblées du Bilderberg.
Jim REEVES. RIVAROL 1er JUIN 2012
La décentralisation n’est pas seule responsable de l’explosion des dépenses des élus locaux depuis dix ans. Le réseau territorial est devenu un maquis opaque : doublons, financements croisés, enchevêtrements… Le chef de l’Etat saura-t-il le clarifier ?
C’est un rendez-vous incontournable pour nos poids lourds de la politique. Du 20 au 22 novembre, onze ministres (Pierre Moscovici, Vincent Peillon, Cécile Duflot…) ainsi que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, et le chef de l’Etat, François Hollande, qui prononcera le discours de clôture, assisteront au 95e congrès des maires de France, à la Porte de Versailles, à Paris. Avec 12.000 participants, dont 9.000 élus arborant leur écharpe tricolore, 600 journalistes et 150 intervenants, c’est une démonstration de force du réseau des élus locaux. Curieux mélange de maires de petites communes (85% comptent moins de 2.000 habitants) et de barons des grandes villes, comme Bertrand Delanoë, le maire de Paris, l’un des maîtres de cérémonie. L’an dernier, François Hollande était venu sonner le rassemblement des élus socialistes dans la campagne présidentielle. Cette année, il viendra leur vendre l’un de ses grands projets, son nouvel “acte de la décentralisation“, avec une loi prévue pour le début de l’an prochain.
Triste record du monde
Le chef de l’Etat a promis un grand ménage : “Assez de superpositions, assez d’additions“, a-t-il lancé le 7 septembre à la Cour des comptes, où il a affiché son ambition de “clarifier les rôles de l’Etat et des collectivités“. Car notre “millefeuille territorial” est unique en Europe, comme le montre notre graphique ci-dessous. “Comment comprendre la multiplication, la complexité des interventions locales, les financements croisés qui ajoutent à la confusion ? a-t-il demandé à l’occasion des états généraux de la démocratie territoriale, le 5 octobre. Comment admettre l’illisibilité des actions, alors même que les élus se dévouent pour le bien commun, mais n’arrivent pas à comprendre qui est responsable de quoi avec l’enchevêtrement des compétences ?”
Le big bang Hollande aura-t-il lieu ? Rien n’est moins sûr. Pour l’heure, sa réforme territoriale apparaît bien tiède, avec un simple renforcement du pouvoir des régions, qui vont hériter des fonds européens, de la formation professionnelle et d’une fiscalité propre. “Son projet vise à réorganiser le système sans braquer aucune catégorie d’élus, relève Patrick Le Lidec, chercheur au CNRS et fin connaisseur du sujet. La France a le record du nombre de collectivités, avec 60.000 entités, quand le Royaume-Uni en compte 300. Et c’est le seul pays qui permet à toutes les collectivités de tout faire.” Pourtant, le chef de l’Etat ne veut pas supprimer la clause de compétence générale, le principe fondateur de nos collectivités, qui permet aux élus d’intervenir dans n’importe quel domaine. Sur le terrain, les doublons vont donc continuer à prospérer : “Le département de Loire-Atlantique a versé une subvention de 40.000 euros pour rénover un complexe sportif dans ma commune, alors que le coût des travaux atteint 1 million d’euros, rapporte François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée et conseiller municipal d’Orvault. Cela n’a aucun sens. Cela prend du temps aux services du conseil général pour rien.”
Même pagaille dans l’action économique, notamment en Ile-de-France. Le conseil régional a créé une agence régionale de développement, avec plus de 10 millions d’euros de budget, qui essaime à San Francisco, Boston ou Shanghai pour attirer les entreprises. Mais elle doit composer avec les agences de développement des départements, qui mènent la même action, parfois dans le même pays. Ainsi, le Comité d’expansion économique du Val-d’Oise a lui aussi ouvert une antenne à Shanghai ; le Bureau économique des Hauts-de-Seine, de son côté, a préféré Nanjing. “En plus, ces organismes doivent se coordonner avec les chambres de commerce, régionales et départementales, et les agences de développement de certaines grandes villes. Il y a un grand besoin de clarification“, admet Jean-Yves Durance, président de la chambre de commerce des Hauts-de-Seine. Dans cette organisation kafkaïenne, l’Etat a sa responsabilité, car il a souvent décentralisé en conservant les administrations locales. “Dans la culture, le sport ou le logement, il a maintenu ses directions, qui instruisent les mêmes dossiers que les collectivités. Une perte de temps, déplore Yves Krattinger, influent sénateur PS. Quand l’Etat nous transfère une compétence, qu’il le fasse à 100% !”
Conséquence fâcheuse de cet embrouillamini local : il fait exploser les dépenses des collectivités. Depuis 1990, elles ont été multipliées par 2,5, atteignant 240 milliards d’euros. Certes, les élus ont hérité de lourdes charges transférées par l’Etat, notamment les prestations sociales (RSA, allocation d’autonomie… ) versées par les départements. N’empêche, même si l’on exclut ces transferts, le dérapage n’en reste pas moins impressionnant. “Le bloc communal (communes et communautés de communes) n’a pas reçu de nouvelles compétences de l’Etat, et pourtant ses effectifs ont explosé“, s’alarme le député René Dosière, auteur de L’Etat au régime (Seuil). Entre 1998 et 2009, les intercommunalités ont plus que doublé leurs effectifs, tout en reprenant une partie des activités assurées par les communes (voirie, déchets…). Or cela n’a pas empêché les mairies d’accroître elles aussi leurs effectifs de 7% sur la période.
“Ces attaques sont outrancières. Depuis deux ans, nous avons réussi à stabiliser les effectifs“, se défend l’UMP Jacques Pélissard, président de l’Association des maires de France.
Des élus mal contrôlés
Pour financer ces dérapages, les impôts locaux flambent, affichant la plus forte progression parmi nos prélèvements. Depuis 2000, la taxe d’habitation s’est envolée de 96%, pendant que la taxe foncière bondissait de 72% ! Sur la même période, la collecte de l’impôt sur le revenu n’a progressé que de 5% … Une explosion qui n’a pourtant provoqué aucune révolte fiscale. “Par leur proximité, les élus locaux ont pu expliquer pourquoi ils augmentaient les impôts, décrypte René Dosière. Et l’Etat a payé une partie de la facture en exonérant les catégories modestes de taxe d’habitation.” Toutefois, le gouvernement a décidé de serrer la vis des transferts aux collectivités, son premier poste budgétaire : 100,6 milliards d’euros en 2012, qui seront gelés l’année prochaine et baisseront de 2,25 milliards d’ici à 2015.
Alors, comment stopper la dérive ? Hôtels de région mégalos, dépenses de communication excessives, organigrammes pléthoriques… Comme le révèle notre enquête, la gestion de nos élus reste très laxiste, notamment au conseil régional d’Ile-de-France, exemple emblématique. S’il y a autant de dérapages, c’est que l’Etat a décentralisé sans muscler son appareil de contrôle. “Avec à peine 300 magistrats dans les chambres régionales, les effectifs pour contrôler les dépenses des collectivités locales sont dérisoires“, déplore Patrick Le Lidec. Contrairement au système britannique, où la surveillance se fait quasiment en temps réel par l’Audit Commission, les contrôles n’ont lieu que tous les quatre ou cinq ans en France. Un laps de temps largement suffisant pour multiplier les gaspillages.
Dans son numéro du 14 novembre l’hebdomadaire l’Express publie une « Une » accrocheuse. Son dossier sur le coût de l’immigration est assorti de la photographie d’une musulmane voilée de pied en cap, accompagnée d’une enfant noire, se dirigeant vers un… guichet. Ça c’est vendeur, coco ! Mais si l’Express allèche le chaland, c‘est pour mieux le rééduquer avec deux articles sur « ces bras qui rapportent » et une étude qui montre – si ! si ! – les bénéfices de l’immigration sur… la protection sociale. Pierre Milloz, auteur en 1990 d’un célèbre Rapport sur le coût de l’immigration, décortique les contradictions et les conformismes de la rédaction de l’Express. Nous renvoyons aussi nos lecteurs aux travaux de Jean-Paul Gourévitch et de l’Institut de géopolitique des populations d’Yves-Marie Laulan.
Polémia
L'Express vient, dans son numéro du 14-20 novembre 2012, de publier un dossier dont le modeste intitulé, « Le vrai coût de l'immigration », prétend implicitement tenir pour nulles et non avenues toutes les études antérieures (et il y en a !) qui s'efforçaient d'évaluer ce coût. De celles-ci, ledit dossier se distingue par l'originalité de sa conclusion : le coût d'une immigration qui serait à la charge de la France est une invention d'esprits mal tournés, plus ou moins honnêtes. Ou plutôt : il y a bien un coût de l'immigration, mais c'est sur les immigrés qu'il pèse : les finances publiques françaises en profitent, auxquelles ces malheureux doivent verser net chaque année plusieurs milliards d'euros (exactement 3,886 en 2005).
Ici le journaliste qui interroge l'auteur du dossier, M. Chojnicki (de l'Université de Lille II), sent bien qu'une explication devient nécessaire ; il demande donc : « Pouvez-vous préciser l'origine de ce solde positif ? » M. Chojnicki développe alors son argument central, auquel il reviendra : les immigrés sont concentrés dans la tranche des personnes en âge d'activité (proportionnellement ils y seraient plus nombreux que les autochtones) et globalement moins nombreux dans les tranches qui sont grosses consommatrices des dépenses sociales. Le fait qu'ils sont plus jeunes permet de surcompenser les coûts sociaux.
Chojnicki : un raisonnement valable dans les années 1950/1960
On aurait probablement pu appliquer ce raisonnement à l'immigration des années 1950 et 1960 : la France avait affaire à des immigrés que, le plus souvent, elle avait appelés pour satisfaire les besoins du marché du travail et on trouvait donc sur le territoire une population étrangère, relativement peu nombreuse, masculine, jeune, active (le chômage était négligeable). Peut-on honnêtement transposer le raisonnement à la population immigrée des années contemporaines ? Certainement pas.
Depuis 40 ans il n'y a plus aucun rapport entre les besoins de main-d'œuvre et les entrées d'étrangers ; le chômage frappe plus cruellement ces derniers (il est vrai que M. Chojniki a l'habileté (la malhonnêteté ?) de ne pas parler d'immigrés actifs, mais seulement d'immigrés « en âge d'activité »…).
Le regroupement familial de 1976 a, en outre, bouleversé toutes les données avec l'arrivée des personnes âgées, des femmes sans activité professionnelle, des enfants, c'est-à-dire toutes personnes hors activité. En un mot, toutes les conditions sont désormais remplies pour qu'on ait affaire à une population dont le taux d'activité est trop faible pour compenser un surcoût social qui d'ailleurs va croissant avec le temps et le vieillissement des premiers entrants.
Bref, ce prétendu « vrai dossier de l'immigration » est loin d'être convaincant. Or, le lecteur est surpris de voir que l'Express partage probablement cet avis. Car dans la présentation qu'il en donne ce média abonde dans le sens de M. Chojnicki : « L'immigration rapporte plus à la France qu'elle ne lui coûte. Economiquement et socialement, elle est une “bonne affaire” à court, moyen et long termes » et il développe les mérites de cette bonne affaire.
Des conclusions incohérentes
On s'attendrait donc à la conclusion qu'il n'y a pas lieu de modifier, sauf peut-être à la marge, les conditions qui permettent de réaliser cette « bonne affaire ». Eh bien, pas du tout. De ces conditions l'Express préconise, au contraire, un bouleversement complet dans un sens… inattendu : « Adoptons », écrit l'éditorialiste, « au plus vite des règles d'immigration par quotas, selon les nations d'origine (l'Express préconise là une discrimination selon la nation, ce qui est un délit…), les professions en manque de main-d'œuvre ici (quelle réaction !) et les profits dont la France peut tirer parti (l'intérêt national comme guide ?) ». Il ajoute aussi qu'il faut en finir avec « le pédagogisme où tout vaut tout et où chacun est l'égal de son voisin » et il recommande qu'on « oublie le funeste droit à la différence ». Autrement dit, il souhaite qu'on fasse le contraire de ce qui s'est fait jusqu'ici, c'est-à-dire qu'on renonce à l'orientation cosmopolite des décisions françaises et, donc, qu'on renonce à cette « bonne affaire ».
Le lecteur est donc en droit de s'interroger : y a-t-il incohérence regrettable ? Ou y a-t-il eu obligation de porter sur le dossier de M. Chojnicki un jugement politiquement correct ?
Pierre Milloz http://www.polemia.com
15/11/2012
Olivier Delamarche prévient : « Je pense que ça va être une véritable catastrophe sur les patrimoines des gens en 2013 et 2014, je pense que les marchés qu’on essaye de nous vendre, marchés actions pour prendre du risque, etc. je pense que ça va faire bobo ! (…) On va avoir des problèmes au niveau obligataire et au niveau action, oui ! Énorme ! »