Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 30

  • LA CITE ET LA "COMMUNAUTE DE REVES" de MALRAUX

     

    Que sont devenus nos cité, nos rues et la nature environnante. Celles-ci répondent-elles aux impératifs d'une vie saine et équilibrée. Le bétonnage systématique de nos villes devenant de véritables ghettos dépersonnalisés, inhumains et invivables pour le plus grand profit des magouilles immobilières. La disparition graduelle des espaces verts dans ces dortoirs fait naître une jeunesse désoeuvrée, écoeurée et justement révolté. La création massive de ces "cages à poule" détruit les sites historiques créant le mal-vivre, le désespoir des humbles, le suicide des plus faibles et l'abandon des vieillards. Les rapports sociaux sont dramatiques, une véritable loi de la jungle règne. L'air est devenu irrespirable, dans certains lieux, le centre est asphyxié et la périphérie inhumaine, des villes où les espaces verts par habitant sont de trois à dix fois inférieurs à ceux des autres villes du monde : tel est l'enfer vécu.
    Comment s'étonner qu'il n'y fasse pas bon vivre ? que le taux de criminalité y augmente ?
    Que l'usage destructeur de la drogue, spécialement chez les jeunes, ou la prostitution, ou la délinquance juvénile ne cessent de s'y développer ? Un dégoût général, le métro-boulot-dodo,la vie au jour le jour,l'insécurité s'installe partout dans les villes,les transports, en toute impunité. La seule réelle répression tombe sur le citoyen lorsque celui-ci refuse de se soumettre ou parce qu’il transgresse le code de la route !!!
    « En France, l’administration multiplie les contrôles tatillons dans un esprit souvent suspicieux. C’est vrai du fisc, des organisations de recouvrement des cotisations sociales et même des policiers et des gendarmes sur les routes ! Avant, vous pouviez discuter avec eux, ils ne verbalisaient pas systématiquement. Aujourd’hui, ils sont cachés et vous recevez le procès-verbal par la poste… » (Jean de France, « Un Prince Français»)

    Nos ancêtres du Moyen-âge étaient mieux protégés que nous. Lorsque dans les villes, la loi régnait grâce aux franchises et libertés octroyées par le roi. Les milices professionnelles ne riaient pas avec la sécurité des citoyens, autre temps, autres mœurs. Si nos cités sont encore des « communautés », ce sont plutôt celles des cauchemars : les citoyens des villes modernes ne sont jamais aussi parfaitement unis que lorsqu'ils se trouvent entassés dans les gigantesques embouteillages qui annihilent tout à la fois les avantages de l'automobile, de la vitesse et des loisirs « gagnés » sur le temps de travail, qui paralysent les accès et le centre de nos villes, qui en détruisent « l'âme et la vie ». Où se trouve la vie lorsque l’on passe des heures dans son véhicule, dans des embouteillages infernaux, ceci chaque jour, coincé dans les agglomérations avec un stress sans fin, seul et révolté mais finalement prisonnier...  
    Pour ceux qui subissent sans rien dire, comment peuvent-ils regarder leurs enfants grandir dans ces ensembles de cauchemars sans nom...La délinquance, la drogue, la prostitution, les enlèvements sont les fondements de ces cités sans âmes. « Malheureusement, l’État ne manifeste pas sa force à bon escient : il est souvent trop sévère pour les simples citoyens et trop indulgent pour les criminels et les délinquants. » (Jean de France, Un Prince Français)

    La misère s'y installe et surtout morale avec ses attributs comme l'oubli, la solitude et l'indifférence. Il faut donc instaurer des mesures permettant la réduction de la misère morale et social qui règne dans notre pays redonnant ainsi aux citoyens l'espérance d'un avenir meilleur. L'urbanisme mieux géré permettra à notre jeunesse de connaître d'autres horizons que l'univers restreint des tours grises, parkings et centres commerciaux des banlieues étouffantes. Sur les prisons :

    « Il est tout à fait normal qu’on incarcère un criminel ou un délinquant, c’est-à-dire qu’il soit retranché pour quelque temps de la société. Il « paie sa dette ». Mais rien ne garantit qu’il ne récidivera pas à sa sortie si l’on ne s’occupe pas un tant soit peu de lui. Je ne parle pas seule­ment de sa réinsertion, je parle aussi de l’homme qu’il est. « J’étais en prison et vous êtes venus me voir. » Il me semble qu’il serait utile de favoriser des vocations d’assis­tance aux prisonniers. Il existait encore dans les années 1950 des congrégations attachées aux établissements péni­tentiaires. Aujourd’hui, les aumôniers font ce qu’ils peuvent, mais ils ne sont pas très nombreux. En revanche, je suis frappé du nombre de condamnés qui se conver­tissent à l’islam. C’est bien le signe que ces hommes et ces femmes ont besoin que l’on prenne soin de leur âme. Il est capital de laisser ouvertes au souffle de la charité les fenêtres de la maison de justice. » (Jean de France, Un Prince Français)

    http://www.actionroyaliste.com

  • Une sagesse oubliée :

    Lors de l'émission HD, des indiens d'Amazonie donne une bonne leçon de vie, d'amour, de respect de la nature et surtout sur le vrai sens de la civilisation !

  • ALGÉRIE : LA HONTEUSE REPENTANCE DE FRANÇOIS HOLLANDE

    Cela n’a ni le goût de la repentance ni la couleur de la repentance, mais est bien de la repentance !

    Car il ne suffit pas de changer les mots pour travestir la vérité !

    François Hollande, se sachant surveillé par les Français au cours de son déplacement à hauts risques en Algérie, avait pourtant déclaré, hier, dès son arrivée à Alger, qu’il n’était venu ni faire repentance ni présenter des excuses pour le passé, c’est-à-dire pour 130 années de présence française sur cette terre qui, avant notre arrivée, n’était ni unie ni souveraine. Avant 1830, faut-il le rappeler ?, l’Algérie n’existait pas.

    Il était donc venu tenir un discours de vérité.

    Or, la vérité, il l’a surtout déguisée pour plaire tant aux caciques du FLN qu’aux islamistes qui, d’ailleurs, avaient boudé son discours devant le Parlement algérien.

    Monsieur "Reconnaissance Lucide" — telle est l’expression hollandaise pour « repentance » — a ainsi déclaré : « Nous devons la vérité à tous ceux pour qui notre histoire commune reste douloureuse, blessée, avec des cicatrices qui peinent, 50 ans après, à se refermer. Pendant 132 ans, l’Algérie a été soumise à un système profondément injuste, brutal et destructeur. Rien ne peut justifier les agressions commises contre la population algérienne. Je reconnais ici les souffrances que le système colonial a infligées au peuple algérien [...] Nous devons le respect à toutes les mémoires. Et donc la vérité sur la violence, sur l’injustice, sur la torture », a-t-il conclu.

    Louant ensuite la mémoire des porteurs de valises, qui, en armant les terroristes, tiraient dans le dos de nos soldats, ou celle des intellectuels qui désarmaient moralement les Français, François Hollande, applaudi par un parlement hostile à la France, a ainsi montré dans quel camp il se situait. Avant d’aller rendre hommage au communiste Audin, arrêté en 1957 pour sa complicité avec le FLN.

    Certes, Sarkozy avait déjà évoqué en 2007 à Constantine, « les crimes du système colonial », s’engageant sur la pente glissante de la repentance, mais il n’était pas allé aussi loin dans la négation de l’œuvre économique, structurelle et humaine accomplie par la France en Algérie ni, surtout, dans la négation des souffrances subies par les Algériens fidèles à la France — 100 000 harkis torturés et assassinés —, et par les milliers de pieds-noirs et les centaines de soldats du contingent, disparus et assassinés, eux aussi, surtout après la signature des accords d’Evian. Manifestement, « le respect [dû] à toutes les mémoires », « la vérité sur la violence, sur l’injustice, sur la torture » est, aux yeux du chef de l’Etat, à géométrie variable : il oublie tout simplement, devant leurs bourreaux ou leurs enfants, d’y inclure ses compatriotes !

    Hollande est venu mentir, en Algérie, mentir au détriment du pays qu’il est censé représenter, tuant une seconde fois, par cet oubli prémédité, les victimes françaises de la guerre d’Algérie, quelles qu’aient été leurs origines ou leurs confessions.

    Il est venu aussi, en guise de "réparation", ouvrir grandes les portes de la France à une Algérie pressée de se débarrasser de sa jeunesse à laquelle un Etat indépendant et corrompu est devenu incapable d’assurer un avenir.

    Le Chef de l’Etat français vient de porter, délibérément, un mauvais coup à la France.

    L’ACTION FRANÇAISE - Jeudi 20 décembre 2012 à 15 heures 15.

  • Éditorial L'AF 2853 : AIMONS LA FRANCE !

    L’année 2012 s’achève sur au moins une certitude : le pouvoir socialiste n’est pas à la hauteur des défis que les Français ont à relever. Car il n’est pas trop tôt, après sept mois de présence aux affaires, pour juger de l’incompétence d’un président de la république et d’un premier ministre qui gouvernent à vue, comme en plein brouillard.

    Certes, l’horizon est loin d’être dégagé, mais suffit-il, pour le percer, de pratiquer la pétition de principe ? Déclarer à plusieurs reprises, comme François Hollande ces dernières semaines, que la crise de l’euro est derrière nous serait du plus haut comique si l’avenir de la France n’était en jeu. Quel que soit le crédit qu’on accorde aux sondages, l’impopularité croissante de l’exécutif auprès des Français est un signe qui ne trompe pas — comme il n’a pas trompé sur l’état d’esprit de nos compatriotes à l’encontre de la précédente majorité et de son chef, qui ne doivent d’avoir échappé à une véritable raclée, au printemps dernier, qu’en raison de l’incapacité de l’opposition d’alors à créer une vraie dynamique.

    Car les trois récentes victoires électorales de l’UMP doivent d’autant moins faire illusion que le taux de participation y a été faible, comme c’est souvent le cas des législatives partielles, preuve que la droite du pays légal n’a su déplacer qu’un électorat captif. La majorité a évidemment été sanctionnée pour son incapacité à faire bouger les choses, mais la droite, qui a laissé éclater au grand jour le spectacle indécent de ses luttes d’égos, indifférentes au Bien public, n’avait rien de neuf à proposer. Certes, les motions plus ou moins « décomplexées » ont remporté, aux élections internes de l’UMP, la majorité des suffrages des militants, mais ce syndicat d’intérêts, dont l’éclatement eût été une chance pour déverrouiller le paysage politique français, n’entend pas plus que la gauche faire son aggiornamento. Les fondamentaux, comme on dit aujourd’hui, du PS et de l’UMP demeurent les mêmes et se résument à noyer la France dans la mondialisation qui voue à plus ou moins brève échéance notre peuple à la disparition — les « progrès de la construction » européenne étant l’aspect institutionnel de cette disparition programmée. La gauche du parti socialiste peut réclamer du pouvoir qu’il se réconcilie avec le peuple ; la droite peut le critiquer de ne pas assurer les conditions du relèvement de la France : il s’agit-là de paroles verbales puisque ni les uns ni les autres ne veulent agir sur la cause principale de nos difficultés, l’enfermement dans le carcan européen qui, sur tous les plans, monétaire, financier, économique et juridique, entrave à la racine toute tentative de sortir de l’impasse. Sans compter le poids idéologique d’une Europe qui se conçoit comme la matrice de la démocratie universelle et impose de ce fait, dans l’intérêt bien compris d’un capitalisme apatride qui se nourrit de la libre circulation des biens et ...des personnes, mis sur le même plan, une ouverture de nos frontières qui sape la cohésion de nos sociétés en provoquant ce que Renaud Camus appelle le « grand remplacement ». Avant d’être un fait économique, l’immigration est une arme sociale et culturelle entre les mains de la subversion mondialiste.

    Comme si ce facteur venu de l’extérieur n’était pas suffisant pour mettre en péril la cohésion nationale, le pouvoir a décidé de s’attaquer, de l’intérieur, à la famille, dernière cellule à résister par nature au nomadisme généralisé. Déjà fragilisée par l’individualisme ambiant que favorisent des lois de moins en moins protectrices, la famille est désormais pensée au pluriel — il y en aurait de différentes sortes auxquelles il conviendrait de donner les mêmes droits. Certes, la droite, sentant souffler dans le pays le vent du refus, a décidé de s’opposer en ordre dispersé et avec plus ou moins d’enthousiasme — elle laissera, contrairement au PS, la liberté de vote aux députés — au projet du gouvernement en matière de dénaturation du mariage et de la filiation, mais si elle est sincère, que n’a-t-elle, lorsqu’elle était au pouvoir, rappelé dans la constitution la loi naturelle en matière de mariage, rendant ainsi plus difficile la concrétisation des menaces qui se profilaient à l’horizon depuis de nombreuses années déjà ?

    Il est vrai que le pouvoir cherche à s’assurer sur le plan sociétal les victoires qu’il est incapable de remporter sur les plans économique et social. Mais outre que ce calcul peut se révéler pour lui à double tranchant — il n’avait pas prévu une telle résistance du pays réel —, s’arrêter, comme paraissent le faire certains, à cette seule approche conjoncturelle, c’est commettre l’erreur gravissime de passer à côté du caractère intrinsèquement mauvais de ce projet pour la société et pour la nation, car il est la traduction achevée de l’idéologie constructiviste de la gauche, en germe évidemment depuis les Lumières, mais qui aujourd’hui ne rencontre plus aucune autre digue que ce qu’il reste de réflexes sains dans le pays réel. Ces réflexes, la gauche les avait sous-estimés, comme elle avait sous-estimé la réaction de l’Eglise qui, il est vrai, depuis une génération, avait donné l’impression de faire profil bas devant toute les « avancées » d’une modernité à laquelle elle semblait s’être rendue.

    C’est donc faire une analyse superficielle de voir dans ce projet une simple diversion du gouvernement. Même si le chômage était éradiqué et les perspectives de croissance au beau fixe, la gauche imposerait cette loi car elle correspond à sa conception foncière d’un homme délivré de la nature, libre de « se construire » comme il l’entend, protéiforme sur le plan existentiel puisque dépourvu de tout essence. Le secret d’une telle conception nihiliste de l’homme — qui peut tout essayer puisqu’il n’est rien à proprement parlé — est évidemment l’instinct de mort, comme le révèlent les autres mesures déjà adoptées — le remboursement intégral de l’avortement — ou projetées — la libéralisation totale de la recherche sur l’embryon ou le suicide assisté. La cohérence de cette politique est totale et Vincent Peillon et Najat Bel Kacem jouent la partition qui leur revient dans leur volonté de changer radicalement les mentalités, en imposant notamment la théorie du genre dès le plus jeune âge. S’attaquer aux enfants a toujours été le premier souci des idéologies totalitaires : loin de vouloir le retour de la morale laïque de grand-papa, dont la consistance devait tout aux principes chrétiens qu’elle avait intégrés, la gauche, qui pense avoir obtenu l’effondrement de la morale chrétienne avec celui de la loi naturelle, croit le temps venu de franchir une nouvelle étape.

    Tous ceux qui refusent de s’engager avec détermination dans la lutte contre la dénaturation du mariage et de la filiation non seulement font une analyse superficielle de ce qui se joue avec ce projet, mais, plus encore, révèlent, sur le plan politique, une pusillanimité incompatible avec la radicalité des enjeux, qui augure mal de l’avenir. Laisser la société se décomposer sans, au moins, aller manifester pleinement son opposition est une faute que les Français seront en droit de reprocher à tous ceux qui la commettent. Quelle confiance leur accorder désormais ? Que lâcheront-ils demain sur l’immigration, la souveraineté ou la sécurité ? L’avenir du pays se joue, certes, en points de croissance et en taux d’emploi, mais aussi, plus fondamentalement encore, sur le plan de l’humain. Comme aimait à le rappeler Maurras, à l’origine de toute société, fondant la politique naturelle, il y a un fait d’amour. Lequel, du petit homme, irrigue jusqu’à la nation.

    Joyeux Noël à tous !

    François Marcilhac - L’AF 2853

    http://www.actionfrancaise.net

  • Les Traditions de Noël

    Noël, ou la récupération
    Comme chacun le sait, la fête de Noël (Jul) correspond aux anciennes festivités indo-européennes du solstice d’hiver. Le mythologue Marc de Smedt le rappelle, après bien d’autres : « Noël n’est qu’une adaptation à la nouvelle religion (chrétienne) des fêtes que les Anciens et les Barbares célébraient lors du solstice d’hiver – et il en est de même pour toutes les fêtes chrétiennes, bien que l’Église l’ait très longtemps nié » (Le Nouvel Observateur, 23 décembre 1974). C’est ainsi que la fête de l’annonce à Marie, le 25 mars, soit neuf mois avant Noël (durée de la période de gestation) était célébrée à Rome bien avant le christianisme : c’était la fête de l’annonce à Cybèle.

    Après beaucoup d’hésitations, l’Église s’est décidée à fixer la date de la naissance supposée du Christ au 25 décembre afin de la faire coïncider avec un rite plus ancien : la première mention latine de cette date comme fête de la Nativité remonte à l’an 354, la célébration proprement dite n’étant apparue qu’à la fin du IVe siècle. En 525, Dyonisius le Petit, consacrant une tradition alors vieille d’un peu moins d’un siècle, fixe la date de la naissance supposée de Jésus au 25 décembre de l’an 1, qu’il assimile à l’an 754 de la fondation de Rome. En fait, si les festivités du solstice d’hiver ont toujours eu lieu à la même époque de l’année, nous ignorons non seulement le jour de la naissance de Jésus, mais même l’année. Sur ce point comme sur bien d’autres, la contradiction entre les canonistes est totale.

    On notera à ce sujet que les contradictions concernant la naissance de Jésus s’étendent plus loin encore, jusqu’au lieu même de sa naissance (Nazareth, ou Bethléem ?) et à son ascendance davidique présumée. David Flusser écrit à ce sujet : « […] Les deux généalogies de Matthieu et de Luc ne sont identiques que d’Abraham à David. Les difficultés propres aux deux successions et leurs importantes divergences laissent donc l’impression que les deux généalogies de Jésus ont été établies dans le seul but d’établir la descendance davidique de Jésus » (Jésus, Le Seuil, 1970). La volonté de manipuler et de récupérer l’histoire au service de la Révélation ne pouvait manquer de s’appliquer également à des festivités aussi populaires et aussi enracinées que celles qui entourent les deux périodes solsticiales.

    Comme en bien d’autres occasions, l’Église, après avoir cherché à détruire, a fini par composer. Au départ, son hostilité ne fait pas de doute. N’est-il pas écrit dans le Deutéronome : « Quiconque aura honoré le soleil ou la lune, ou un être dans les cieux, devra être lapidé jusqu’à ce que mort s’ensuive » (XVII, 2-5) ? Le psychiatre Ernst Jones a été jusqu’à écrire : « On pourrait se demander si le christianisme aurait survécu s’il n’avait pas institué la fête de Noël avec tout ce qu’elle signifie » (Psychanalyse, folklore et religion, Payot).

    Aujourd’hui, René Laurentin reconnaît que cette « naissance de Jésus, dont les Évangiles ne nous disent pas la date, l’Église l’a située au solstice d’hiver » (Le Figaro, 26-27 novembre 1977). Il ajoute : « Le symbole cosmique du solstice d’hiver popularise et vulgarise à la fois la fête de Noël parmi nous » (ibid.).

    Marc de Smedt explique : « Ce n’est pas par hasard que, la date exacte de la naissance de Jésus restant inconnue, un concile décida néanmoins de fêter l’anniversaire de cette nativité le jour du 25 décembre, jour du solstice d’hiver, qui ouvre la phase ascendante et lumineuse du cycle annuel. Partout, on allumait alors des feux en signe de joie. Saint-Augustin et l’Église démentirent, bien sûr, ces origines païennes, mais il n’en reste pas moins que le 25 décembre était l’anniversaire des dieux soleil […] Jésus naît la nuit, il vainc l’obscurité, cette vieille angoisse de l’homme, et symbolise la victoire périodique de la lumière fraternelle qui va aider au renouveau de la vie et à l’éclosion cyclique de la nature porteuse de fruits. La réanimation de la lumière équivaut à un renouvellement du monde. La partie du solstice d’hiver ouvre un cycle : dans la tradition hindoue, c’est le début du deva-yâna, la voie des dieux, par opposition à la pitri-yâna du solstice d’été, qui figurait le commencement de la voie des ancêtres » (Le Nouvel Observateur, art. cit.).

    D’un autre côté, la fragilité de l’argumentation historiciste appuyant cette récupération, ainsi que la prégnance de vieux symboles païens dans les célébrations de Noël, ont induit dans certains milieux chrétiens une tendance marquée à la « démythologisation » de Noël. Le fait, à vrai dire, n’est pas nouveau. Certaines sectes protestantes récusent le caractère de fête du 25 décembre et y voient une célébration purement païenne. Tel est le cas des Témoins de Jéhovah (qui font remarquer que, si le jour de la naissance de Jésus avait eu la moindre importance, la Bible l’aurait à coup sûr mentionné) et, aux États-Unis, de la Worldwide Church of God fondée par Herbert W. Armstrong (cf. le Sunday Sun du 28 décembre 1980). Par ailleurs, pour l’église orthodoxe, la fête de Pâques a toujours eu plus d’importance, on le sait, que la fête de Noël.

    La nouveauté est que cette tendance atteint également les milieux catholiques. Une thèse de ce genre est notamment développée par Raymond E. Brown, membre (catholique) de l’Union Theological Seminary, dans un livre intitulé The Birth of the Messiah (1977). À Paris, dans La Croix du 21-22 décembre 1980, Étienne Got propose lui aussi de « démythiser Noël ». Tel est d’ailleurs le titre de son article. Sa conclusion est la suivante : « Démythisons, mais gardons l’essentiel : une jeune juive nommée Marie donne naissance, loin de chez elle, dans un pays occupé, à un garçon qu’elle nomme Jésus, qu’elle pressent être le Messie ».

    Le solstice d’hiver, ou la Tradition
    À Rome, bien avant la célébration de Sol Invictus, le solstice est nommé bruma, breuissima (dies), journée qui correspond au 21 décembre. On a également recours à une autre racine, qui a donné le mot angor. « Il est de bon latin, à toute époque, de notre par angustiae un espace de temps ressenti comme trop bref, fâcheusement ou douloureusement bref, et Macrobe ne manque pas de l’employer et de le répéter quand il dramatise ce tournant de l’année » (Georges Dumézil, La religion romaine archaïque, Payot, 1966). Ovide écrit : « Le solstice d’été n’abrège pas mes nuits, et le solstice d’hiver ne me rend pas les jours angustos » (Les Tristes 5, 10, 7-8). La religion ressent ces angustos dies solsticiaux : une déesse et un culte en assurent le franchissement. Cette déesse du solstice, c’est Diua Angerona, dont les festivités, dénommées Diulia ou Angeronalia, se déroulent le 21 décembre. Ce jour là, les pontifes offrent un sacrifice in curia Acculeia ou in sacello Volupiae, proche de la porte Romanula, une des portes intérieures de Rome, sur le front Nord du Palatin. Dans cette chapelle se trouve une statue de la déesse, avec la bouche bandée et scellée ; elle a un doigt posé sur les lèvres pour commander le silence. Pourquoi cette attitude ? Georges Dumézil explique, en se référant à d’autres mythes indo-européens : « Unes des intentions du silence, dans l’Inde et ailleurs, est de concentrer la pensée, la volonté, la parole intérieure, et d’obtenir par cette concentration une efficacité magique que n’a pas la parole prononcée ; et les mythologies mettent volontiers cette puissance au service du soleil menacé » (op. cit., p. 331).

    En ce qui concerne les Germains, l’historien Grec Procope (IVe siècle) dit qu’au cœur de l’hiver, les hommes des « pays du Nord » envoient des messagers au sommet des montagnes pour guetter le retour du soleil, lequel est annoncé par des feux ou des roues enflammées auxquelles on fait dévaler les pentes. De son côté, Tacite (55-120) raconte dans ses Annales que les Germains célèbrent le solstice d’hiver par des festivités et des festins.

    Il faut noter ici que le solstice d’hiver est un simulacre du Ragnarok : la fin de l’année est la « représentation » cyclique de la fin du monde (qui clôt elle-même un grand cycle du temps). C’est pourquoi dans l’Edda, l’époque du « crépuscule des dieux », durant laquelle le soleil – comme Odhinn lui-même – est avalé par le loup Fenrir (ou par un fils de Fenrir), est appelée Fimbulvetr, c’est-à-dire le Grand Hiver. C’est pourquoi également Vidarr, le dieu qui permet la renaissance du monde et qui parvient à terrasser Fenrir (Völuspa, 55) – grâce à quoi le soleil est remplacé par sa fille, c’est-à-dire par un nouveau soleil (dans les langues germaniques, le mot « soleil » est du genre féminin) –, est défini comme l’« Ase silencieux ». L’analogie entre l’action de Vidarr, qui implique le silence, et celle de la déesse romaine du solstice, Angerona, dont l’attitude commande aussi le silence, saute aux yeux. Le silence est nécessaire à Noël pour que le dieu / la déesse sauve le soleil du péril et de la mort.

    À cet égard, le passage essentiel de l’Edda se trouve dans le chant de Wafthrudnir au moment où, à la question de Göngröder : « D’où viendra le nouveau soleil dans le ciel uni, lorsque le loup aura avalé celui que nous voyons ? », le sage Wafthrudnir (Wafthrunder) répond : « Le soleil, avant d’être anéanti par le loup, donnera le jour à une fille ; quand les dieux disparaîtront, elle suivra la même route que sa mère ». On notera par ailleurs que dans la mythologie germanique, le loup est constamment attesté comme le symbole de l’hiver – et qu’en Allemagne du Sud, l’ancien nom du mois de Décembre (Julmond ou Julmonat) est attesté, lui aussi, en Wolfsmond, le « mois du loup ».

    Dans son essai sur La vie religieuse de l’Islande, 1116-1263 (Fondation Singer-Polignac 1979, p. 369), Régis Boyer souligne également : « Tout comme elle a dû confondre Noël et jól – et, outre la jólaveizla (le “banquet de Jul”), la jóladrykkja (la “libation de Jul”), le jólabodh, les pratiques qui allaient de pair : hospitalité libéralement accordée (jólavistar) et la paix sacrée (jólafridhinn) –, l’Église a assimilé les fêtes d’équinoxe d’automne, vetr-naetr, à la Saint-Michel et celles du solstice d’été, sumarmàl, à la Saint-Jean, de même que celles de la mi-été (midhsumar) ». De son côté, un auteur comme Folke Ström (Nordisk hedendom, p. 61) a montré que le jól (Jul) islandais était l’ancien sacrifice nordique de l’àlfablót.

    http://grece-fr.com

  • "La Chronique d'Eric Zemmour" : Gérard Depardieu, pas patriote


    "La Chronique d'Eric Zemmour" : Gérard... par rtl-fr

  • Colonisation de l’Algérie… La fierté de la France !

    [tribune libre] « L’Afrique, c’est une terre donnée par la providence à la France. Faites-là connaître à tous les méchants avocats qui nous marchandent 100 000F quand nous leur donnons un monde… » (Alexandre Dumas au Maréchal Bugeaud, fin 1846)

    Depuis le vote de la loi du 23 février 2005 disposant que « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer », de nombreuses voix –issues du corps enseignant, d’intellectuels et d’élus de gauche- se sont élevées pour demander, avec véhémence, son abrogation au motif que cette loi serait de nature à menacer gravement la nécessaire neutralité de l’enseignement de l’histoire.

    A pareille époque, le président algérien Bouteflika, fort de l’appui que lui assure en toutes circonstances cette même intelligentsia progressiste, réitérait ses provocations en comparant la période française en Algérie au nazisme et exigeait que la France demandât pardon. Et il s’est trouvé, dans notre pays, des Français pour cautionner cette « repentance »

    Ces derniers, avec l’appui de médias partageant leur idéologie, dans un esprit de culpabilité congénitale outrancier et suivant la tendance islamolâtre qui est la leur depuis un demi-siècle, ne cessent depuis lors, de déverser une littérature foisonnante et pullulante, identique à celle qui s’était déjà proposée de révéler aux Français de la Métropole, la vie coloniale sous tous ses aspects.

    C’est ainsi que l’œuvre colossale des premiers pionniers et tout ce qui a été fait par leurs enfants, n’est qu’un tissu d’abomination et de crimes. Elle dépeint le misérable peuple musulman comme abêti, vivant dans le plus dur des esclavages, mais avec le soulèvement et la valeureuse lutte du FLN pour l’indépendance de l’Algérie, c’est le despotisme qui a été vaincu, c’est la liberté conquise, c’est la dignité retrouvée, c’est le bien-être et le progrès intellectuel et moral…

    Ainsi décrivent-ils encore aujourd’hui l’Algérie française comme ayant été uniquement peuplée de colons richissimes sans cœur et de misérables petits Arabes courbant l’échine sous le joug de l’impérialisme.

    Et pourtant, comment oublier que ce sont les premiers Européens que la France a exilés en Algérie -car jugés « trop rouges »- qui ont asséché les marais, ensemencé les maquis, transformé les douars, les casbahs, les repaires de pirates en paisibles villages, en cités prospères, en ports dignes de ce nom, bâti les écoles, les universités et les hôpitaux, tracé les routes et édifié les ponts, chassé la maladie, la famine, fait jaillir des pierres la vigne généreuse et les orangers ?

    Dans ses nombreux poèmes des Châtiments, Victor Hugo évoquera l’épuration et la destinée de ces premiers pionniers exilés par la Mère Patrie en ces termes : « martyrs, héros d’hier et forçats d’aujourd’hui, jetés par l’Empereur à l’Afrique » (Il s’agissait de Napoléon III). Comment oublier, aussi, que c’est la France, et elle seule, qui a fait jaillir du sable du désert un pétrole et un gaz qui l’auraient doté de l’inestimable richesse des temps modernes ? A cela, qu’ont opposé les tueurs du FLN soutenus par l’intelligentsia progressiste française d’hier et d’aujourd’hui ?… La révolte, le terrorisme, l’abomination.

    Quand un contraste crie, il faut l’entendre, et ce serait être apocryphe en nature humaine, en morale pure, que de nier cette réussite. Sur ce point, quelques années après l’indépendance, Aït Ahmed, chef historique du FLN, déclarera : « L’Algérie, au temps des Français, c’était un paradis ! »

    L’idée que le colonat en Algérie n’était représenté que par des personnes riches à millions facilement gagnés est trop bien ancrée dans l’opinion française. Albert Camus lui-même s’était élevé contre cette idée peu conforme à la réalité en écrivant dans l’Express : « A lire une certaine presse, il semblerait que l’Algérie fût peuplée d’un million de colons à cravache et à cigare montés sur Cadillac… »

    Qu’il est injuste et dangereux de confondre tous les Français d’Algérie sous les mêmes traits de quelques colons qui ont réussi à faire leur fortune. Ceux-là ont existé, certes, mais combien étaient-ils ? Une dizaine peut-être ! Et les autres… les humbles fermiers, le petit peuple… les plus nombreux, tragiques et pitoyables.

    Comme dans toutes les professions, il y avait « là-bas », de même que partout ailleurs, une gradation et, en milieu colon, on allait du « petit colon » qui ressemblait en tout point au modeste agriculteur de France, au « grand colon » que l’on peut comparer au propriétaire de vignobles bordelais ou champenois. Le fait grave, c’est que l’on a tendance –depuis un demi siècle- à assimiler la masse des agriculteurs d’Algérie à ces derniers…

    Il est toutefois un fait à souligner, volontairement occulté par les propagandistes : la plupart de ces « grosses fortunes » étaient étrangères au pays et n’y résidaient pas. Sous des « raisons sociales » camouflées, les propriétaires, français ou étrangers, exploitaient leur domaine de « l’extérieur », laissant sur place une famille de gérants, native du pays, faussant de ce fait les jugements que l’on se faisait en France métropolitaine. Et c’est, précisément, cette population rurale de petits colons et de gérants de domaine qui était la plus atteinte par les assassinats du FLN. Ces gens étaient les plus vulnérables car isolés dans le bled. De plus ils constituaient un obstacle certain pour le FLN, par l’étroitesse de leurs rapports avec les fellahs de la région. Ils étaient de ce fait portés en tête de liste des « éliminations ».

    Par ailleurs, afin d’embrouiller un peu plus les esprits, on mélange savamment les termes de colonialisme et colonisation et, aujourd’hui, ce sont, apparemment, les enfants de ceux qui soutenaient l’action des tueurs du FLN qui crachent à leur tour sur la mémoire de ces défricheurs.

    C’est ainsi que pour les censeurs qui n’ont de cesse de dénigrer l’œuvre civilisatrice de la France, le colon a engendré le colonialisme qui est la honteuse exploitation systématique d’un pays envahi… et se gardent bien d’utiliser un autre mot, plus approprié à la situation : colonisation, qui, elle, est la mise en valeur d’un pays sous-développé. On a donc tendance à confondre facilement ces deux termes et les colons deviennent donc d’infâmes colonialistes…

    Quand on pense à toutes ces déclarations haineuses, à ces pamphlets journalistiques qui ont consisté à enseigner durant les années de guerre que l’avènement du FLN marqua le soir d’un passé de ténèbres et de tyrannie, l’aurore d’un avenir de lumière et de liberté… à faire croire aux jeunes générations musulmanes que leurs pères furent uniquement des esclaves misérables et affamés, soumis, sans droits ni recours, au bon plaisir des colons… j’en frémis et j’ai honte pour toutes ces plumes qui se disent savantes. Et si les guides de l’opinion témoignent d’un tel snobisme et d’une telle nonchalance à l’égard de toute vérité neuve, mais dédaigneuse du maquillage et du charlatanisme, comment veut-on que les Français se montrent plus empressés ou plus perspicaces ?

    Quant à « laisser les historiens en débattre »… c’est-à-dire laisser l’Histoire décider, comme le préconisent nos gouvernants, il y a de quoi s’inquiéter. Comment ne pas frémir à l’idée qu’un Benjamen Stora pourrait faire partie de ces « historiens » ? Aujourd’hui, il ne s’agit même plus d’altérer et de dénigrer l’histoire de l’Algérie française, il s’agit, ni plus ni moins de la supprimer, de faire en sorte qu’elle n’ait jamais existé. A ce sujet, Albert Camus avait d’ailleurs dit : « Quand le destin des hommes et des femmes de son propre sang se trouve lié, directement ou non, à ces articles qu’on écrit si facilement dans le confort du bureau, on a le devoir d’hésiter et de peser le pour et le contre » et Montaigne, déjà, ne se plaignait-il pas que l’histoire était généralement écrite par des hommes de Cabinet qui n’avaient aucune idée ni des âmes ni des choses dont ils parlaient ?

    Depuis deux siècles, depuis la révolution, malgré des efforts prodigieux, des guerres qui ont secoué la planète, la France n’a eu qu’un succès durable et important, parfaitement unique : son œuvre en Afrique du Nord. Tout le reste n’a été que glorieux échecs. Or, une nation, comme un homme, a les yeux fixés sur ses échecs, dont l’injustice la soulève ; elle rêve d’en rappeler. Que les Français n’oublient jamais cela !

    José CASTANO http://www.contre-info.com

  • Tribalat, la démographe rebelle

    Spécialiste de l'immigration, Michèle Tribalat est en froid avec son milieu professionnel. En cause, la propension de cette chercheuse à préférer les faits à l'idéologie.

    Ces Yeux grands fermés  appartiennent-ils à ceux qui ne peuvent pas voir ou à ceux qui ne veulent pas voir ?

    Insuffisance de l'appareil statistique français

    Michèle Tribalat a donné ce titre énigmatique à son livre (1) par allusion au film de Stanley Kubrick Eyes Wide Shut (1999), dont l'intitulé l'avait marquée. Dans cette fiction, à partir d'un fantasme amoureux, les personnages naviguent entre rêve et réalité. Cet écart entre le réel et l'illusoire, Tribalat le vit à propos de son objet d'étude : l'immigration en France. Les uns déplorent qu'il y ait beaucoup d'immigrés, d'autres s'en réjouissent, mais tous réagissent subjectivement. Or, Michèle Tribalat, incriminant « l'insuffisance de l'appareil statistique français pour étudier l'immigration et les populations d'origine étrangère », voudrait que cet enjeu de société soit discuté à partir de faits vérifiés et quantifiés, et non d'impressions. Cela fait plus de trente ans qu'elle se penche sur la question.

    Dans les années 70, après des études d'économétrie, elle s'oriente vers la démographie. En 1976, elle est recrutée par l'Institut national d'études démographiques (Ined), dont le conseil scientifique veut pousser la recherche sur les flux migratoires : ce sera son domaine d'activité. « Pendant longtemps, se souvient-elle, j'ai travaillé loin de tout écho médiatique. » A la fin des années 80, ayant pris la tête d'une enquête sur les comportements des immigrés et de leurs descendants, elle met en place un outil prenant en compte l'« appartenance ethnique », définie à partir de la langue maternelle, et l'« origine ethnique », fondée sur le lieu de naissance des individus et de leurs parents. Cette référence aux origines, contraire à la pratique des organismes officiels français, ne va pas sans opposition pour obtenir les renseignements nécessaires, mais la publication des résultats, en 1995, ne rencontre pas de difficultés.

    « La démographie française est en passe de devenir un moyen d'expression du racisme »

    Le coup de tonnerre arrive trois ans plus tard, quand Hervé Le Bras, un chercheur attaché à l'Ined, lance la charge. « La démographie française est en passe de devenir un moyen d'expression du racisme », clame-t-il dans Le Démon des origines. Dans cet essai, Le Bras accuse les méthodes de Michèle Tribalat de conduire à la notion de « Français de souche » et, partant, à la « xénophobie ». L'affaire se traitera en justice et amènera l'intéressée à se justifier : une partie de l'opinion regardant comme étrangers des gens qui sont français, le critère de la nationalité ne suffit pas, en science sociale, pour élaborer des remèdes aux réflexes discriminatoires. En somme, comme aux Etats-Unis ou dans de nombreux pays européens, les données ethniques devraient jouer un rôle dans la conception d'une politique d'accueil des migrants. A la même époque, Michèle Tribalat publie, avec Pierre-André Taguieff, un livre destiné à contrer le Front national. Mais rien n'y fait, elle est désormais suspecte aux yeux des bien-pensants. Aujourd'hui, dénonçant « l'antiracisme idéologique (qui) structure l'expression savante et ordinaire sur l'immigration », elle ironise : « Travailler sur l'immigration, c'est partir en mission contre ceux qui pensent mal, mais aussi, pour faire bonne mesure, contre ceux qui doutent. » Nommée au Haut Conseil à l'intégration, elle en démissionne en 2000, reprochant à cette instance de faire le jeu des islamistes. En 2002, avec Jeanne-Hélène Kaltenbach, elle fait paraître La République et l'islam, où l'action des fondamentalistes musulmans est mise en cause. « Pourrions-nous publier un tel livre maintenant ?, s'interroge-t-elle. Nous avons tellement perdu de liberté d'expression sur le sujet. Quand on pense que le livre de Christopher Caldwell (2) ne trouve pas d'éditeur en France... » 

    Placardisée hors unité et sans budget

    Directrice de recherche à l'Ined, Tribalat travaille chez elle, hors unité et sans budget. Autrement dit, elle est placardisée. « Mes articles ne sont même pas cités par les publications de la maison », déplore-t-elle. Avant d'ajouter, comme pour conjurer la tristesse : « Mais je vis très bien comme cela. Après la décennie que je viens de traverser, je suis de fer. » Les Yeux grands fermés n'a rien d'un pamphlet. L'auteur donne les vrais chiffres de l'immigration, soulignant une « très forte croissance après 1996», et considère les effets économiques et démographiques du phénomène. Ce sont des pages nourries de chiffres, un peu arides. La lecture coule mieux quand Tribalat explique comment les droits de l'homme se mettent au service d'une vision du monde où tout devrait s'ordonner aux courants migratoires, jugés inéluctables et bénéfiques par principe. Ou encore quand la démographe analyse le climat idéologique dans lequel s'élaborent les discours sur l'immigration à partir des sondages sur le racisme commandés par la Commission nationale consultative des droits de l'homme. Mais Michèle Tribalat se veut une scientifique : il est difficile de lui tirer un commentaire qui échappe à sa spécialité. Elle n'a pas aimé le débat sur l'identité nationale, pour une raison de forme, parce qu'elle croit que ce genre d'initiative ne doit pas relever de l'Etat. Quant au fond, le concept d'identité ne la choque pas. Elle consent d'ailleurs à observer que le multiculturalisme a conduit à répudier le concept d'assimilation, alors que l'assimilation, précisément, « fait partie de l'identité nationale française ».

    Paru aux Etats-Unis en juillet 2009, l'ouvrage du journaliste Christopher Caldwell, Reflections on the Revolution in Europe : Immigration, Islam, and the West (2) est consacré à la progression de l'islam en Europe et à ses conséquences sur la cohésion politique et culturelle du continent. L'auteur, rédacteur en chef du Weekly Standard et chroniqueur au Financial Times, est un libéral.

    Spécialiste de l'immigration, Michèle Tribalat est en froid avec son milieu professionnel. En cause, la propension de cette chercheuse à préférer les faits à l'idéologie. Tribalat, la démographe rebelle.

    Jean Sevillia http://www.polemia.com

    Le Figaro Magazine

    26/03/2010

    Notes de la rédaction :

    (1) Michèle Tribalat, LesYeux grands-fermés (l'immigration en France), Editeur : Denoël, Collection Médiations, mars 2010, 300 p.

    (2) Un livre qui devrait faire scandale

  • Notules pour servir à une théorie de la guerre idéologique et culturelle

    La politique est une affaire d’intelligence. Mieux : c’est une affaire d’intelligence  totalisante.
    Or, il faut croire que la théorie et la pratique des défenseurs de la civilisation occidentale présentent de sérieuses lacunes puisque depuis trente ans environ, nous n’avons cessé de perdre du terrain et de regarder, quasi impuissants, les jeunes occidentaux en particulier adhérer implicitement, presque automatiquement et sans réflexion, au mode de vie et surtout à la néo-morale dictés par le mondialisme marchand. C’est pourquoi je pense qu’il ne faut avoir aucun scrupule à tenter de compléter ou d’approfondir nos doctrines, surtout par l’approche de terrains peu explorés, quitte à être un peu abrupts dans cette exploration afin de susciter des réactions et des commentaires qui conduiront à affiner et nuancer les hypothèses. C’est dans cette optique que je livre ici ces notes courtes et rapides, consciemment fragmentaires, et dont le seul lien profond est donc la volonté de rendre efficace le combat pour un monde à la fois juste et spirituel.
    1
    La vie quotidienne devient étrangement limitée, angoissante par son aspect rudimentaire, pour celui qui se souvient de la France d’avant le grand malheur (1).
    Par exemple, dans les grandes villes en fin de semaine, on passe de phases d’excitation le soir à des phases de dépression, d’atonie en matinée et début d’après midi inconnues jusqu’alors, puis recommence cette montée en puissance d’une excitation artificielle et programmée. On a une sorte de vie à rythme binaire, cyclothymique, répétitive et prédictible, sans joie et sans malheurs, qui n’est pas perçue pour ce qu’elle est : entièrement fabriquée par la culture culturelle. Dans ce paysage morne et au milieu de ces rythmes accablants, ces expériences que les bobos nomment des « transgressions » ou des « performances » font vraiment figure de pétards mouillés.
    2
    On se heurte à un monde que l’on ne comprend pas et sur lequel on ne peut avoir aucune emprise. D’où une foultitude d’attitudes qui dénotent ce désarmement face à une réalité incomprise et fuyante : théâtralisme, histrionisme, hystérie, froideur, glaciation mentale, épanchements soudains, instabilité affective. Bien qu’on ne puisse établir au sens strict aucun lien de causalité, il faut alors admettre que l’affectivité est entièrement, quoique très indirectement, déterminée par le marché mondial. On ne perçoit aucune autonomie mentale ou morale face aux exhortations, cependant en principe non formulées et en théorie inaudibles, du marché.
    3
    Bien plus que la violence (je n’ignore pas que des types de violence très spécifiques caractérisent aussi ce monde), c’est l’apathie, l’amorphisme, le somnambulisme, le conformisme pseudo-moral à son paroxysme, la déambulation spectrale, l’aboulie et ainsi de suite (je serai volontiers intarissable sur le sujet parce qu’il a été peu étudié, je crois) qui caractérisent nos villes ! Que l’on regarde attentivement. Et l’on constatera entre autres que les violents ne sont très souvent que des amorphes, ou des larves, en crise.
    4
    Une violence très particulière s’exerce tout à fait ailleurs. Impunément. Ce sont les travaux irresponsables et cyniques de déconstruction de « philosophes » et d’intellectuels mondains. Ils participent, à leur modeste place, à la production du désarroi et de l’insipidité contemporaines en relativisant ou en déstructurant certains acquis de la civilisation.
    Ce sont les mêmes qui déploreront un peu plus tard l’inadéquation des enseignements scolaires (et la sottise et la naïveté des enseignants de petites classes) à un monde qu’ils ont largement contribué à créer en minant, en sapant discrètement d’une manière en apparence quasi capricieuse, mais puissamment téléguidée, certains aspects du monde ancien, celui des certitudes morales et doctrinales. 
    5
    Le mondialisme achève de faire la guerre aux communautés « organiques » de race blanche. Tous les liens courts, solides, charnels ont été à peu près dissous et remplacés par des liens anonymes, abstraits, lointains.
    Cela revient à dire en gros que l’on a tué ce qu’il y avait d’humain dans nos pays, dans nos villes et dans nos campagnes et, à vrai dire, ce qui se passe ensuite n’a plus qu’un intérêt très restreint (hystérie et sexualités téléguidées, bisexuels, trans, genders, art dérisoire et compulsif, fécondation artificielle, clonage et ainsi de suite : quel fouillis !) puisque qu’il s’agit d’un effondrement purement mécanique, automatique, après la perte, ou l’abdication, de l’intelligence et de l’esprit. On n’a pas assez souligné l’aspect sinistre, triste et surtout ennuyeux, fastidieux qui est comme la spécificité, la signature (terme trop « chaud », il faudrait dire le mot de passe) de cette déclension ; il n’y a, par exemple, qu’une chose et une seule à dire sur toute cette quincaillerie génique que nous invente des médecins aliénés et le fleuve de bavardages pseudo-éthiques de moralistes autoproclamés qui suit inévitablement : cela vient après (2).
    6
    Le capitalisme peut donc en principe dissoudre les relations « chaudes » des sociétés quelles qu’elles soient. Quels que soient leur niveau de civilisation et leur valeur civilisatrice car : « qui peut le plus peut le moins ».
    Que les liens courts, solides et charnels d’une compagnie d’anthropophages soient empêchés ce serait une excellente nouvelle pour la civilisation. Qu’il en soit de même pour les liens d’une communauté spirituelle occidentale de haute tradition, eh bien, ce serait une perte irremplaçable, une défaite de l’esprit.
    Mais, ordonnancement énigmatique, ce sont les anthropophages qui sont invités et encouragés à persévérer dans l’être et à conserver leurs affriolantes coutumes, alors que les occidentaux sont invités à déposer les leurs au plus vite.
    Pourquoi donc cette curieuse dissimilitude dans le traitement des cultures ? Mais tout simplement parce que les anthropophages sont des hommes de main indispensables (encore indispensables) à la destruction de l’intelligence et de la civilisation occidentales. Les pauvres idiots utiles que sont les ethnologues ne semblent pas capables de comprendre que leurs chers primitifs sont appréciés et protégés par le capitalisme non pas en tant qu’ « ethnies » ou je ne sais pas trop quoi de ce genre, mais en tant qu’exécuteurs de la civilisation occidentale. Ils sont trop fascinés (ordinairement en transe) devant le primitivisme pour remarquer que le mondialisme n’accorde un délai de survie qu’aux mœurs primitives pleinement utilisables contre la race blanche et sa civilisation.
    Les primitifs ont droit à un sursis avant la destruction définitive de leur « culture » tout simplement parce qu’ainsi, ils sont en pleine possession de leurs moyens pour détruire l’occident chrétien qui reste le gros morceau à avaler, le gros obstacle à la crétinisation mondialiste générale.
     Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour prédire que les ethnologues et autres spécialistes et experts vendus au mondialisme seront récompensés de leurs hauts faits, une contribution certaine à l’assassinat du processus de civilisation et de l’intelligence humaine, par des procès de crétinisation tout à fait adaptés à leur cas.
    7
     « Il aime les Tartares pour être dispensé d’aimer ses voisins. » J-J. Rousseau
     « Il nous dit d’aimer tout d’un pôle à l’autre pour n’aimer rien autour de lui. » A. Barruel
    Ce triste schéma fait plus de ravages et de malheurs que jamais. Il faudrait en élucider totalement le mécanisme.
    Ce type d’hypocrites paroxystiques est plus puissant et plus organisé qu’aucun empire ne l’a jamais été pour dissoudre les civilisations et les pays civilisés L’idéologie meurtrière de l’engouement affectif pour le lointain et, corrélativement, du rejet inique et sans appel du prochain s’avère indispensable à la destruction de l’esprit humain et est donc relayée partout. Elle est instillée par un maintien dans un état d’immaturité affective et d’irrationalisme et par un dressage, de type fascination hypnotique, à l'idolâtrie de l’exotisme et du primitivisme.
    C’est une idéologie de maîtres, c’est celle de ceux qui emploient et récompensent les violateurs psychiques en charge de la destruction des nations chrétiennes.
    Soulignons particulièrement le coup de l’amour du lointain et de la haine du prochain lorsque ce dernier est blanc. Il faudra décidément savoir d’où provient cette monomanie, très souvent masochiste, cette phobie définitive, cette haine prodigieuse de l’homme blanc (3).
    8
    Les littérateurs pédérastes et amateurs d’exotisme (Gide fut l’inoubliable et retors initiateur de cette race (4)) sont évidemment des militants implicites du métissage, du « brassage des cultures », du multiculturalisme (5) et ainsi de suite. Hélas, leur dérisoire philosophie du plaisir n’est que la rationalisation de leurs névroses de désoeuvrés fastueux et n’a rien à voir avec une pensée politique élaborée, évidemment.  Leur discours compte donc très exactement pour du beurre.
    Les surréalistes eux furent les initiateurs de l’art cynique, apolitique, fragmentaire, et corrélativement les révélateurs de l’« art primitif », de ces choses pour brocanteurs, si pesantes, si harassantes, si plombantes !
    9
    Ce que les athées (les marxistes essentiellement) qui cherchaient sincèrement à améliorer le monde par la recherche de la justice sociale ne semblent pas avoir saisi, c’est que leur recherche s’enchâssait, se « branchait » inévitablement sur une longue tradition civilisationnelle, essentiellement, qu’ils le veuillent ou non, chrétienne. Tradition civilisationnelle constituée de doctrine, mais aussi d’habitudes (l’examen de conscience, implicite ou explicite) et d’attitudes (la charité, la mansuétude, la bénignité, la prudence). Ils n’ont pas compris qu’en contribuant peu ou prou à achever la vieille civilisation chrétienne, ils sciaient très exactement l’arbre porteur de la frêle et jeune branche sur laquelle ils étaient assis (la critique des injustices sociales) et qu’après leur inévitable chute ils allaient se retrouver face à face avec l’ennemi, plus que jamais désarmés, et contraints d’utiliser pour tenter de survivre les armes frelatées et fabriquées pour l’occasion que consentirait à lui jeter celui-ci : le juridisme, le scientisme, la culture culturelle, le primitivisme et tous les pièges répugnants auxquels ils ne cessent de se laisser prendre, sous les yeux gourmands des primitifs conviés à la curée.
    Parce que les primitifs sont de retour, et en force, depuis que les susdits scient avec une application laborieuse digne de meilleures causes le tronc de l’arbre sus-évoqué.
    10
    Ajoutons ceci, qui est si rarement remarqué : non seulement les innombrables amis des primitifs contribuent avec une efficacité indéniable à détruire l’occident mais accessoirement ils interdisent définitivement l’accès de leurs chers protégés à la civilisation et les maintiennent à demeure à l’état de bouffons de l’industrie culturelle mondialiste, de  pitres acéphales. Ils sont peut-être après tout des adeptes plus ou moins inconscients du fatalisme biologique et racial. Heureusement que les amis des primitifs ne pensent pas : s’ils avaient les capacités mentales des hommes faits, comme il en existait avant 1981, ils s’apercevraient, non sans effroi, qu’ils accumulent drôlement, comiquement les injustices.
    11
    Il s’agit en dernière instance d’adapter les hommes au capitalisme mondialiste. Le blanc acéphale peut donc lui aussi trouver sa place dans cette grande foire au profit. Il s’agit peut être plus d’un « intelligencicide » que d’un « racialicide ». Les blancs acceptant de se comporter en primitifs ne sont finalement pas si exclus que cela de cette grande fête. Il ne s’agit peut être après tout que d’abdiquer des spécificités de sa race et d’oublier son intelligence raciale spécifique : on s’aperçoit que lorsqu’on est ainsi devenu un énervé réagissant correctement aux stimuli de la culture culturelle, on n’est pas mal accueilli du tout dans le monde néo-bourgeois. Converti à l’abrutissement mondialiste, un blanc rentre dans les lieux les plus prestigieux de l’Etat, de la politique. De la culture et de l’art, même ! Si, je vous assure !
    Ne soyons donc pas injustes et pessimistes. Il ne s’agit peut être pas tant d’éradiquer la grand race blanche (sauf les récalcitrants, évidemment) que de la maintenir en état permanent d’abrutissement et d’hébétude.
    12
    On peut dire que c’est la vie entière, l’existence pleine et entière de l’homme blanc, qui est  minée, rongée, grignotée, sabotée, ruinée. A toute instant, la pensée peut être interrompue, l’intelligence peut être interdite d’exercice par les drogues sonores de l’industrie culturelle. C’est ainsi, et pas autrement qu’on est arrivé au point de crétinisation que l’on sait. Guerre d’usure, d’exténuation par les innombrables primitifs et néo-primitifs associés et qui ne laisse pas un instant de repos car l’ennemi est partout, y compris sous la forme en principe amène des femmes de race blanche, très très souvent « séduites » par les produits les plus consternants de l’industrie culturelle et donc implicitement acquises à la cause des assassins de leur civilisation.
    13
    Des sortes de conjurations féminines-féministes monolithiques, sans esprit et sans humour, logorrhéiques et schizoïdes, existent ainsi déjà dans le monde du droit ( !) de l’éducation, du journalisme, de l’édition. L’équipement mental est le même partout, c’est celui qui s’oppose à toute compréhension du monde et à toute production de vérité. C’est celui qui, dès qu’il est question de penser, ce qui arrive quand même parfois (presque toujours dans l’ordre du droit le plus bourgeois et le plus trivial), butte sur le monde incompris, tourne en rond longuement avant de trouver le coupable idéal : l’homme blanc qui a forgé un monde viable, tendanciellement raisonnable, celui que ces pauvres mécaniques mentales refusent parce qu’elles ont entendu un jour le tamtam et ses geignardises, produits fabriqués industriellement depuis presque un siècle déjà dans les bureaux des agents culturels des maîtres du monde. 
    14
    On sait que le grand pervers susceptible de « passer à l’acte » est très très rare. Et on doit se demander si certaines modes journalistiques autour de la pédophilie, du viol et des « agressions sexuelles » ne participent pas, inconsciemment ou consciemment, de la chasse à l’homme blanc civilisé organisée depuis trente ans en Occident.
    On reconnaîtrait en tous cas ces campagnes injustes et intéressées à la hargne et à la fabrication artificielle et grossière des slogans, et surtout à la distance entre le « style » des plaintes des victimes non encore soumises au dressage anti-masculin, s’il s’en trouve, et le style « pubard-bobos », hargneux et mécanique, méchant et ricaneur, de ces campagnes.
    Je dis bien ici qu’il y a souvent un viol psychique par les campagnes « contre » le viol physique, c’est bien ce que je dis ! Campagnes par ailleurs évidemment d’une inefficacité absolue, il suffit d’avoir un tout petit peu de culture psychiatrique pour le deviner (le violeur est, en gros, soit un laissé-pour-compte, soit un fanfaron, soit un pervers, soit encore un éconduit furibond, on ne voit pas très bien comment agir par ces campagnes de « prévention » sur ces catégories, mais on voit parfaitement bien les cibles des féministes demi-folles : figurez-vous que ce ne sont ni les pervers, ni les éconduits furibonds !).
    15
    Dans ces domaines si délicats et si complexes, l’indigence intellectuelle et spirituelle n’est pas toujours là où l’on croit l’y déceler et il faut toujours mettre à l’épreuve ces innombrables écrits de « psychologie », « psychiatrie » et ainsi de suite. Ces « spécialistes » sont parfois d’une stupéfiante indigence intellectuelle et spirituelle ! Centrés sur la personne, ils ne sont pas prédisposés à avoir une vision historique et politique du monde, d’où d’invraisemblables théories ignorant la complexité des rapports de force entre les groupes, les civilisations, les classes ! Les théories mécaniques, réductionnistes, scientistes ou parfois simplistes et saugrenues du fonctionnement de l’esprit foisonnent, surabondent.
    Et ces théoriciens d’université dégénérée vont par exemple stigmatiser une fois encore les pauvres types, genre violeur rural, le pauvre type frustré, l’éternel cible des féministes et psychiatres associés, mais quasiment aduler les grands pervers du monde culturel et du cinéma, et épargner évidemment les grands manipulateurs du capitalisme mondialiste, dont ils ne soupçonnent peut être pas même l’existence  (6).
    Nous éviterons, pour notre part, de mettre tout le monde dans le même sac.
    Je me souviens d’un livre écrit par un collectif de féministes où deux ou trois malheureux provençaux du cru, auteurs d’un double viol, c’est vrai, étaient poursuivis sur quatre cents pages par la haine insensée de bourgeoises hystériques, genre avocates, les mêmes qui admirent, évidemment, les cinéastes les plus tordus et les plus faux c'est-à-dire quelques-uns des pires violateurs psychiques de cette planète.
    La guillotine était une peine d’une autre tenue que le déchaînement de la fureur hystérique. C’est sans aucun doute pour cela qu’elle a été dès la victoire de l’hystérocratie aussi vite mise au rebut.
    16
    Le rapport à l’Etat et à ses appareils est extrêmement ambivalent et rien moins que clair : alors que l’Etat occupé par les grands malades drogués placés par les maîtres du monde multiplie les législations iniques et meurtrières, les résistants occidentaux continuent à prôner, explicitement et en toute candeur le « respect » des « forces de l’ordre » qui sont (c’est un peu difficile à avaler, je l’admets) qui sont donc désormais chargées de les stigmatiser, de les torturer mentalement, de les éliminer, de les éradiquer. Les juristes, les magistrats, les roussins et les argousins, les mouchards et les agents, (évidemment supervisés par des personnages d’une autre carrure mentale !), font corps pour en finir avec l’homme blanc raisonnable.
    Qu’il reste quelques braves gendarmes de campagne pour maintenir l’illusion de vivre dans un pays civilisé ne change rien aux processus historiques qui s’imposent à tout observateur : la plupart des agents de l’Etat, en particulier les magistrats, sont devenus les complices de l’élimination de leurs propres compatriotes. La haine qu’ils ont développée vis à vis des blancs pauvres et leur soif de les voir souffrir semble donc primer désormais sur leur appétence pour la civilisation, la raison, la justice.
    Mais voilà le plus drôle : cette haine des blancs pauvres et de la civilisation, ils l’ont développée le plus souvent insidieusement, mécaniquement, à leur insu, et sans rien y comprendre du tout. Finalement, quand on y réfléchit, avec leur haine des blancs, ils sont, mentalement, un peu comme les primitifs avec leurs fétiches !
    17
    L’homme blanc est toujours, selon nos chères agitées, à tout moment et en tout lieu, un violeur potentiel, un pédophile en puissance, un auteur d’inceste virtuel. Une ordure, un salaud veillerait-il ainsi à tout moment en chaque mâle de l’espèce humaine ? En chaque mâle ? Pas vraiment. L’ancien esclave, par exemple, a été si rudement exploité qu’il a bien droit à quelques petites compensations surtout lorsqu’il a violé psychiquement (par sa « musique », évidemment) des centaines de milliers, des millions d’individus.
    Ce qui est singulier, c’est qu’on se soit enfin avisé de ces extrêmes danger de l’homme (du mâle blanc de l’espèce humaine, je veux dire) au moment précis où le capitalisme mondialiste passe à un nouveau stade quasi hégémonique qui ne voudra plus avoir à faire avec l’intelligence, qui ne voudra plus supporter aucune critique rationnelle. Mieux : un psychiatre ayant du cran et du sens critique date l’invention du mythe de l’inceste généralisé : été 1996. Avant cette date, les pères n’étaient pas vraiment dangereux pour leurs filles.
    Cet invraisemblable arsenal « juridique » et psychiatrique, conforté par quelques statistiques indécidables, appuyé par quelques productions bobos tordues genre bandes dessinées ou dessins de presse, permet d’avoir toujours sous la main un chef d’accusation quelconque disponible contre les derniers civilisés réfractaires à la crétinisation mondialiste, tentant encore d’user de leur intelligence et de leur raison.
    « Tous ces beaufs blancs racistes colonialistes violeurs de petites filles » : une telle légèreté dans l'insinuation laisse entr’apercevoir le niveau de consomption mentale de nos intellectuels et de ceux qui acceptent de leur faire allégeance.
    18
    La femme non « raisonnée » est l’injustice à l’état pur, c’est hélas ainsi. C’est un fait que je constate et que je ne cherche pas à expliquer ici.
    La justice est une longue et difficile conquête qui se fait contre les affinités et les affections « spontanées » et plus encore contre les affinités et les affections induites en contrebande (« artistes » geignards et pleurnicheurs, séducteurs et abuseurs de tous genres). La justice passe par l’exercice de la raison et hélas rien ne semble plus étranger à la femme non civilisée par un dogme ou du moins une morale que l’exercice de la raison.
    Or, c’est au moment historique précis où tout montre que la femme non civilisée au sens que je viens d’indiquer est le sexe malléable par excellence, non simplement manipulable comme par jeu sensuel, mais bel et bien manipulable comme une chose (7), prêt à épouser les « idées » les plus démentielles et les plus incohérentes et par-dessus tout les plus injustes et les plus meurtrières (8) par simple effet de séduction, et le sexe manipulé à temps plein et en toutes circonstances, que les femmes se trouvent persuadées d’avoir atteint quelque chose comme la liberté.
    Mais la liberté caractérise uniquement les hommes (au sens de membres de l’espèce humaine,
    cette fois : la déraison féminine n’est pas une fatalité, mais le combat contre la déraison et pour la raison est une conquête difficile et non un donné) faits. Il n’y a pas de liberté immature, de liberté d’adolescents attardés, de liberté d’irresponsables professionnels (artistes, esthètes), de liberté politiquement et historiquement irresponsable, de liberté sans raison. Cette doctrine classique de la liberté que je suis contraint de rappeler ici, se trouve dans tous les manuels de philosophie publiés avant 1981.   
    19
    C’est la culture culturelle, c'est-à-dire un flux permanent de sensations, d’images et d’œuvres dérisoires, courtes, compulsives et ne laissant aucun répit pour l’exercice des facultés mentales supérieures, qui assure l’essentiel de la socialisation depuis longtemps déjà.
    C’est toute l’histoire de la diffusion planétaire de la culture culturelle, de l’abrutissement culturel et notamment des drogues sonores chargées de maintenir les populations anciennement civilisées en état permanent d’hébétude et d’ahurissement. 
    Une socialisation de type coercitive (par la conscription militaire par exemple) ne se laisse même plus penser (9).  Il s’agit désormais de former des immatures dévirilisés et atrophiés mentalement, essentiellement par les drogues sonores distribuées par les agences culturelles du mondialisme (10).
    Les bobos, les petits cyniques culturels urbains sont donc des idéologues de bas étage indispensables à la mise en place du mondialisme marchand. Leur métier, c’est de démoraliser, décontenancer, domestiquer, abrutir, pervertir les braves gens qui sont encore « de leur village » et non converti à la culture culturelle. Et l’essentiel de leur activité, c’est la méchanceté, la moquerie et le ricanement.
    Quant à l’art contemporain au sens strict, il n’est guère qu’un épiphénomène d’un processus historique plus profond et plus généralisé de destruction de l’intelligence et de la raison. Cette esthétique courte, compulsive et d’une arrogance démentielle apparaît assez tardivement dans le procès de déclension de l’Occident et semble bien plutôt confirmer une situation établie de fait qu’inaugurer un moment historique. Elle contribue cependant, à sa place, à inculquer une mentalité cynique glacée. Et à conforter le bien fondé de l’atrophie mentale et morale généralisée.
    20
    Les artistes artistiques, les artistes qui ne sont que cela, et tout ce qui grouille dans la sphère esthétisante,  tout cela vit dans l’irresponsabilité et l’inconscience politiques les plus totales et tend à inculquer ce type de mentalité à l’ensemble de la population. S’il ne s’agissait pas de cela, leur cas ne mériterait guère qu’on s’y attarde. Sauf lorsqu’ils passent les bornes : esthétisation de la torture d’animaux.
    Nous ne sommes pas, hélas, seuls au monde, et une société dont la mentalité dominante est le cynisme facile, la frivolité caustique et la haine du peuple non converti à l’égoïsme glacé ne peut survivre longtemps. Nous sommes entourés d’ennemis qui vont profiter très vite de cette démission politique et stratégique téléguidée.
    21
    Face à la culture culturelle compulsive, les quelques menus savoir-faire, tours de main, prières, rituels d’une petite communauté occidentale enracinée peuvent paraître tout à fait dérisoires. C’est mal voir, c’est ne pas vouloir savoir l’affinement historique, la richesse des nuances, l’effort d’élaboration que demandèrent par exemple ces formules consacrées, c’est mal voir l’épaisseur des souffrances, efforts, peines accumulées, c’est ne pas voir la patine du temps sur les choses de l’esprit.
    Ce qu’un esthète néo-bourgeois quelconque accorde à n’importe quelle chose d’art subjective et compulsive, il le refusera aux choses de l’esprit.
    Parce qu’elles obligent.
    22
    En culture culturelle, esthétisme et abrutissement sonore généralisés, un pas a été franchi vers la société idéale du super-capitalisme : aucun lieu de solidarité ne risque de naître et de croître, aucune mémoire ne collationnera l’histoire de ce temps, aucune tradition n’a une chance de s’établir et de se perpétuer, aucune intelligence digne de ce nom ne se développera au milieu de ce délire sensualiste harassant et exténuant, seule la possession d’un chien permettra de se souvenir de ce que fut la fidélité, et, faut-il le préciser, aucune âme ne s’éveillera aux choses de l’esprit.
    G. R
    Notes                                                                                  
    (1)1981, évidemment. Rien dans l’histoire ne peut être comparé à cet attentat sans pareil contre l’intelligence et l’esprit.
    (2)  Par exemple une paillardise sans méchanceté est aux antipodes du sérieux mécanique et scientiste (et désormais macabre – SIDA) d’une certaine « éducation sexuelle » et encore plus d’un certain bavardage « éthique » médical de circonstance. La première s’inscrit dans le flot de la vie, les seconds constituent un dressage de tristes médicastres, une domestication moralisatrice et prétentieuse qui n’a rien à voir avec une morale organique historiquement et rationnellement fondée. Le médecin qui s’improvise philosophe est un danger public.
    (3)  Si cette notion a un sens, c’est la seule véritable phobie sociale de l’histoire du XXe siècle !
    (4)  Non, ce n’est pas de l’homophobie : « race d’ep », pédéraste en verlan, est admis, et même revendiqué, par un certain monde littéraire.
    (5) Mais cet horrible vocabulaire moralisateur n’avait pas encore été forgé : tout se passait par allusions.
    (6) Tel professeur de psychiatrie provincial auteur d’un traité de clinique, par ailleurs excellent, s’attarde sur le cas de pauvres laissés-pour-compte ruraux plus ou moins réduits à la zoophilie avant d’ajouter plaisamment que de telles déviations existent sans doute aussi dans certains milieux urbains et d’avouer enfin qu’il ne connaît pas très bien ces derniers !
    (7) Essentiellement par la musique primitive.
    (8) À long terme.
    (9) On perçoit donc bien alors l’urgence de la lutte contre le fascisme : on ne remerciera jamais assez nos intellectuels pour l’opportunité de leurs avertissements, inlassablement et courageusement répétés, à ce sujet.
    (10) Il est donc sans espoir aucun de prétendre défendre avec efficience le processus de civilisation sans identifier et punir, de mort, le viol psychique par les drogues sonores.

  • L’Irlande catholique face à l’avortement

    Ceci  se passe en Irlande. Savita Halappanavar, ressortissante indienne de 31 ans, est décédée en octobre d’une septicémie : alors que le bébé qu’elle portait dans le ventre était en train de mourir et qu’elle se plaignait de douleur dans le dos,  la direction de l’hôpital lui a refusé l’IVG tant que le cœur du fœtus battait. Savita est morte quelques jours plus tard.

    Le gouvernement irlandais a finalement décidé de déposer un projet de loi autorisant l’IVG dans les cas où la vie de la mère est en danger. «La législation doit définir clairement quand il est possible de mettre fin à une grossesse, c’est-à-dire quand il y a un danger réel et substantiel pour la vie – ou la santé – de la patiente et quand ce danger ne peut être écarté qu’en mettant un terme à la grossesse», a indiqué le département de la Santé. «Je sais qu’il s’agit d’une question très sensible. Mais le gouvernement veut que la sécurité des femmes enceintes en Irlande soit assurée», a également déclaré le ministre de la Santé, James Reilly, ajoutant que les consignes seront données aux professionnels de la santé, tout en «respectant le droit à la vie d’un enfant à naître».

    Contrairement à ce que certains commentateurs semblent suggérer, l’avortement ne va pas être légalement reconnu comme une norme en Irlande : il aura valeur d’exception, lorsque une autre vie que celle du bébé sera également en jeu, à savoir celle de la mère. Aucun déni par conséquent de la vie humaine porté dans le sein de la mère. Et par conséquent aucune position de principe en faveur de l’avortement, reconnu en tant que tel comme un « droit » fondamental. Chaque mot, reporté ci-dessus, exprimé par le département ou le ministre de la Santé sont pesés et donne son sens à la démarche entreprise : à noter que cette position a d’ailleurs toujours été celle de l’Église.

    http://www.contre-info.com/