La pensée est devenue unique - parait-il - et l'on peut même dire qu'elle est devenue économique et d'un seul courant. Le seul mot d'ordre actuel est la destruction de tout esprit national et cela passe par la machine de guerre économique.
La France, plus vieil État-Nation de l'Occident, a toujours eu une politique économique organisée dans un cadre national depuis les rois, et en particulier Louis XIV, jusqu'au général De Gaulle qui était animé du volontarisme économique le plus solide : plan calcul pour l'informatique, programme spatial, armement nucléaire le plus moderne, aérospatiale...
Depuis Pompidou, ancien directeur de la banque Rothschild, et Giscard, sans discontinuer, les gouvernements n'ont fait qu'organiser le démantèlement économique de la France pour la soumettre aux «lois» du marché mondial.
Les capitaux, la Finance internationale sont les maîtres de l'économie. L'emploi n'est plus une priorité et, l'on pourrait même dire, qu'il est le dernier des soucis. Vis à vis de celui-ci n'existe que le pieux discours sur la baisse des charges, la flexibilité des salaires ou le discours infantile d'Alain Madelin « si le libéralisme était vraiment appliqué, tout irait mieux dans le meilleur des mondes possibles ». Mais en fin de compte seule compte la bonne santé des marchés financiers.
L'État ne peut plus intervenir dans un cadre national. D'ailleurs tous les outils qui étaient à sa disposition lui sont enlevés les uns après les autres.
La Banque de France n'existe plus et la Banque Centrale européenne est indépendante des gouvernements. Toute politique monétaire est donc extrêmement limitée. Quant à la politique budgétaire, les fameux critères de Maastricht l'anéantissent presque totalement.
L'État de régulateur devient même dérégulateur. La croissance et la création d'emplois ne sont plus des objectifs dans une économie sous la domination des marchés financiers.
Le productif est soumis au financier. On ne raisonne qu'à travers la sphère monétaire et non plus celle réelle des biens et des personnes. Ceci est bien sur totalement contraire à l'intérêt réel des agents économiques, à part celui de quelques financiers. La pensée keynésienne de régulation, qui a fait ses preuves, qui s'effectuait très bien dans un cadre national et avait comme objectif une augmentation des biens et de l'emploi (donc du bien-être économique), n'a plus de raison d'être dans le contexte économique actuel sauf pour des pays qui ont gardé leur souveraineté comme les États Unis, le Japon, la Norvège, la Suisse et dans une certaine mesure la Grande Bretagne (pays qui ont tous moins de chômage).
Cette pensée unique qui se veut irremplaçable est bien sûr fondée sur des prémisses idéologiques de la fin des Etats-Nations où tout ce qui peut rappeler l'idée d'une vision nationale est à bannir. L'Euro fait partie de cette logique puisque les nations n'ont même plus leur propre monnaie et seront complètement immergées dans les mécanismes financiers internationaux. De Gaulle disait souvent : « l'intendance suivra ». Maintenant il faut inverser cette, phrase : c'est à partir de l'économie que les Etats-Nations et leurs structures seront détruits de façon inexorable. Jacques Chirac, comme les socialistes, a totalement accepté cette nouvelle pensée économique.
Un changement de politique ne pourra s'effectuer que par un changement des hommes politiques en place et par un renouveau total de la classe politique et des partis. Les Français par un sursaut de survie pourront alors empêcher la destruction et la mort de leur nation. Ceci serait même avantageux sur le plan économique, car la France aurait de nouveau le choix de la croissance et du plein emploi. Les années où la France était souveraine correspondent aux périodes de forte croissance et de plein emploi. La construction européenne s'est accompagnée, elle, d'une croissance de plus en plus faible et d'un taux de chômage de plus en plus grand. Ce changement est d'autant plus réalisable que la France est, quoi qu'on dise, la 5° puissance industrielle mondiale et n'est pas du tout le nain économique qui nous est décrit par les «anéantisseurs» de notre pays qui cherchent à tout prix des raisons et des prétextes pour accélérer sa disparition et la faire accepter par les Français eux-mêmes. La pensée qui se veut unique n'est pas du tout incontournable mais est un choix idéologique. D'autres choix sont possibles tout en restant dans des cadres nationaux et d'échanges réciproques. La France peut très bien continuer à exister au milieu des autres pays européens sans disparaître.
Mais ceci ne se fera pas grâce à un gouvernement socialiste qui a complètement accepté la logique de la mondialisation. La seule différence avec la droite est qu'il met un léger baume de social.
Il faut donc une rupture totale grâce à un parti qui prône de nouveau une France souveraine, tant sur le plan politique qu'économique.
par Patrice GROS - SUAUDEAU Statisticien - Économiste 1997
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Gaspard Proust : « On ne peut pas non plus accueillir toute la misère du monde, on a déjà la CGT et SOS racisme » (vidéo)
Salut les terriens – Canal + – 1/12/12
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Vers une nouvelle réquisition des biens du clergé ?
A l’approche de l’hiver, Cécile Duflot, le ministre du Logement, exige de l’archevêché de Paris qu’il mette ses bâtiments inoccupés à disposition pour accueillir les sans-abris. Si l’archevêché ne s’exécutait pas, le ministre menace de procéder à des réquisitions d’ici la fin du mois.
Il y a comme un air de déjà vu. 1792, 1905… et maintenant 2012… La confiscation des biens du clergé est un peu une habitude pour la République maçonnique.
Cependant, l’Eglise n’a pas attendu Cécile Duflot pour venir en aide aux déshérités : pour preuve, les nombreuse associations humanitaires catholiques, et l’action des diocèses. Ainsi en Seine-Saint-Denis, l’Eglise, bien avant la sollicitation gouvernementale, a ouvert ses portes aux sans-domicile : six paroisses, sous l’impulsion du Secours catholique, s’apprêtent en effet, pour la première fois, à offrir dans leurs murs le gîte et le couvert à des sans-abri.
Et sinon, Cécile Duflot va -t-elle aussi mettre à profit l’immobilier du gouvernement pour faire de la place aux plus pauvres ? L’Elysée va-t-elle ouvrir ses portes aux sans abris ?
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Marine Le Pen défend le droit des femmes face au fondamentalisme
FPI-Le Gaulois - Sur France 3, Marine Le Pen a estimé dimanche que le droit des femmes est en train de reculer.« Le droit des femmes est en train de reculer, notamment à cause d'une immigration massive qui porte en elle une vision, une culture des fondamentalistes qui ont de la femme une vision absolument dépréciée, qui ont pour les femmes le plus grand mépris et l'expriment de manière quotidienne », a-t-elle déclaré. Puis d’ajouter : « Oui, l'insécurité qui touche les femmes augmente ».Interrogée sur les conclusions de l'Observatoire national de l'islamophobie dénonçant à la mi-novembre une augmentation d'actes « islamophobes », elle a dénié « tout sérieux, toute crédibilité, toute légitimité à cette association prosélyte financée par M. Soros, le grand manitou de la mondialisation et de la loi de la jungle ».Concernant l'immigration, elle a assuré, en mettant en cause le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qu'en « cette matière comme en beaucoup d'autres, c'est la politique +UMPS+, ils sont parfaitement d'accord ».« La droite a fait preuve d'un immense laxisme, avec 200.000 entrées légales par an, sans compter les clandestins qui ne sont plus renvoyés dans leur pays ».Réfutant le terme de « sans-papiers » qui réduit « le problème à une situation administrative », Marine Le Pen a réaffirmé : « Ce sont des clandestins, ils violent la loi française. Quand M. Valls en régularise 30.000, notamment ceux qui travaillent, il répond aux exigences du Medef ».« Le PS main dans la main avec le grand patronat, ça peut en étonner certains, moi en tout cas, ça ne m'étonne pas », a-t-elle conclu.
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Le Tableau de Bord de l'immigration / Les chiffres clefs
L’immigration est comme la langue d’Esope. Cela peut être la meilleure ou la pire des choses : la meilleure quand elle participe à la construction ou au raffermissement d’une nation ou d’une société ; la pire si elle concourt à leur destruction.
Une immigration devrait, en principe, répondre aux besoins d’une économie. C’est le cas dans la plupart des pays développés, notamment anglo-saxons. La France a conçu une spécialité bien particulière : une immigration qui répond surtout aux besoins des migrants, nullement à ceux de l’économie française, une sorte de Sécurité sociale à l’échelle et à l’usage du tiers-monde.
Il en va de l’immigration comme de la consommation d’alcool ou de tabac : elle est acceptable en quantités raisonnables mais l’abus en est dangereux. C’est là que les chiffres seront utiles pour la poursuite de nos débats portant sur l’épineux problème des coûts, coûts budgétaires certes, mais aussi coûts économiques, coûts publics mais aussi coûts privés, coûts micro-économiques mais aussi coûts macro-économiques.
A partir de quel niveau les flux migratoires deviennent-ils de difficilement supportables à difficilement tolérables ? Car, comme le disait Paracelse, « C’est dans la dose qu’est le poison ».
Or, il apparaît que, malgré les lois de 2003, 2006 et 2007, les frontières de la France restent des « passoires » à l’immigration.
En matière de chiffres, on a vu apparaître les estimations les plus fantaisistes. Aussi bien paraît-il raisonnable de s’appuyer sur une source dont l’authenticité ne saurait être mise en cause. Il s’agit des remarquables Rapports au Parlement du Secrétariat général du Comité interministériel de contrôle de l’immigration, dont le huitième rapport est paru en décembre 2011.
Il y a deux façons d’appréhender les chiffres de l’immigration, la délivrance de visas et le nombre de permis de séjour délivrés. Mais, on s’en doute, les deux séries de chiffres sont fort proches l’une de l’autre. Il sera plus aisé de s’appuyer le plus souvent sur le nombre de titres de séjour délivrés chaque année en France selon la présentation figurant ci-après sous forme de PDF.
(Tous les chiffres sont étayés dans le document complet, cliquer ici.)
Yves-Marie Laulan
Colloque de l’Institut de géopolitique des populations http://www.polemia.com
16/02/2012Voir aussi :
Synthèse des travaux du colloque «Peut-on raisonnablement calculer le coût de l'immigration
Le coût de l'immigration annuelle supplémentaire : 18 milliards d'euros
L'impact macro-économique de l'immigration -
Le destin de Rome
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“Le jour où Bruno Gollnisch a tenu tête à Jean-Marie Le Pen” ? Parlons-en !
« Front National : le jour où Bruno Gollnisch a tenu tête à Jean-Marie Le Pen. » Sous ce titre accrocheur, le site Atlantico a publié le 1er décembre un premier extrait (un autre est prévu) du livre « Dans l’ombre des Le Pen : une histoire des numéros 2 du FN ». Un ouvrage que l’on doit à Joseph Beauregard (auteur et documentariste) et à Nicolas Lebourg spécialiste des extrêmes droites, professeur à l’université de Perpignan, adversaire érudit du FN que nous avons déjà cité sur ce blog. M. Lebourg promettait il y a pratiquement un an jour pour jour, sur le site du Nouvel Obs, un bel avenir à l’opposition nationale : « A l’observation comparée des évolutions de la sociologie du travail et de la sociologie électorale, à la réflexion quant à l’évolution socio-économique en cours, il est rationnel d’envisager que l’histoire du lepénisme puisse être devant nous ».
Pour autant, quand il regarde dans le rétroviseur, comme c’est le cas ici , Nicolas Lebourg se livre à une lecture, une analyse des évènements et du fonctionnement du FN qui ne brille pas par sa finesse et recycle les vieux poncifs.
Dans l’extrait publié sur Atlantico, les deux auteurs s’arrêtent ainsi sur « l’affaire » dite du « détail », dont les répercussions politiques quelques mois plus tard, en 1988, débouchèrent sur ce fameux « jour où Bruno Gollnisch a tenu tête à Jean-Marie Le Pen ». Ils citent ainsi la « contre-motion proposée » par Bruno en Bureau politique visant non pas à exclure François Bachelot du FN (comme le souhaitait alors Jean-Marie Le Pen) mais à prononcer simplement son exclusion du Bureau politique (BP).
Le livre indique que « Jean-Marie Le Pen met au vote (cette « contre-motion » de Bruno Gollnisch, NDLR) avant la sienne. En somme, Bruno Gollnisch d’une part peut, sur des questions aussi cruciales pour son chef, non s’opposer frontalement à lui, mais trouver le moyen de lui présenter une autre opinion, d’autre part il affiche discrètement un manque d’enthousiasme quant à la provocation faite »
Relevons plus prosaïquement que le Bureau Politique du FN est justement un lieu traditionnel de débat et d’échanges, où les membres sont invités à s’exprimer…Ce n’est pas, pas plus hier qu’aujourd’hui, une simple chambre d’enregistrement, où l’on entend qu’un long monologue du (de la) président(e) du FN ! Mais cet espace est certes un lieu ou par son expérience et sa dimension toute particulière, la parole de Bruno Gollnisch a un poids important et est écoutée.
M. Lebourg et son complice tirent aussi des conclusions quelques peu hâtives sur ce qu’ils appellent le « révisionnisme » de Bruno Gollnisch. Au cours du Bureau Politique cité plus haut, ils rapportent que celui-ci est, « sur l’essentiel, d’accord » avec notamment deux membres du BP, aujourd’hui disparus, Pierre Sergent et Jean-Pierre Schénardi », sur la nécessité de « démarginaliser » le FN. Qui serait contre ?!
Les auteurs affirment ainsi que Bruno Gollnisch aurait ajouté toujours dans le prolongement des discussions sur les conséquences de l’affaire du « détail » : « Je ne suis pas antisémite, mais nous ne pouvons pas faire l’économie de ce débat… On veut mettre dans la tête des gens des réflexes pavloviens. » Une réflexion qui mérite d’être précisée puisqu’elle est ici résumée peu clairement. Ce qu’a voulu dire Bruno, c’est qu’il est partisan, par principe, du débat contradictoire, de la liberté d’expression et d’opinion plutôt que de la chape de plomb et/ou de la grosse matraque brandie au dessus de la tête des récalcitrants.
Un principe de libre recherche historique qui fut alors définitivement aboli deux ans plus tard par l’inique loi Fabius-Gayssot, laquelle est désormais rejetée par une très large fraction du monde intellectuel et universitaire, de toutes origines, opinions politiques, philosophiques confondues.
Pour preuve de cette mal-pensance de Bruno, MM. Lebourg et Beauregard précisent que Gollnisch invita en 1990 « l’ancien Waffen SS Franz Schönhuber lors de la foire internationale de Lyon –M. Schönhuber fut collègue de Bruno au Parlement européen de 1989 à 1994, NDLR- provoquant une indignation générale, qui va de Michel Noir, le maire RPR de Lyon, aux associations juives. Cette stratégie de provocation se voit vigoureusement condamnée par Jacques Peyrat juste avant que Franz Schönhuber soit invité et ovationné au congrès de Nice, ville dont Jacques Peyrat vise la mairie. »
Cet exposé, là aussi, est très biaisé de notre point de vue. Car à dire vrai, ce n’est pas en tant que soldat engagé dans la Waffen SS (à l’âge de 19 ans) que M. Schönhuber, disparu le 27 novembre 2005, fut invité du FN. Mais en temps que chef de file d’un mouvement de droite nationale classique, qu’il co-fonda en 1983 et dont il abandonna la présidence en 1990, Les Républicains -Die Republikaner. Les Républicains furent en l’occurrence une simple scission du parti chrétien démocrate/conservateur CDU-CSU, parti que Franz Schönhuber rejoignit après guerre.
M. Lebourg, note Bruno Gollnisch, connaît certainement la longue liste des hommes politiques allemands (et autrichiens), anciens membres du parti nazi parfois à de hauts postes, qui firent de belles carrières après guerre dans les gouvernements, les partis démocratiques de gauche comme de droite outre-Rhin.
Il aurait pu aussi constater que quand François Mitterrand, ancien décoré de la francisque, allait avec son ami René Bousquet au restaurant, ce n’était pas pour se montrer avec l’ex secrétariat général à la police du gouvernement de Vichy, mais avec le Bousquet homme de gauche. Pareillement, les pontes du RPR qui fréquentaient on ne peut plus publiquement Maurice Papon n’évoquaient pas son passé de secrétaire général de la préfecture de Gironde entre 1942 et 1944, mais son « gaullisme » impeccable…
Enfin, constatons plus largement que le FN, quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, est toujours soupçonné d’abriter en son sein de mauvaises pulsions, suspect d’un sombre refoulé qui affleurerait parfois au détour d’une phrase suspecte ou pire d’un non-dit…
M. Lebourg véhicule aussi cette propagande antinationale là, bien vivace au sein du microcosme. En décembre dernier ce spécialiste du FN expliquait que mêmes les références à la république, « la revendication républicaine et révolutionnaire par le FN» et Marine ne seraient pas exemptes d’une certaine ambiguïté puisque « les fascistes français (…) rattachèrent le fascisme à la poursuite de la Révolution. A l’instar de Georges Valois qui considère que les Jacobins furent une matrice du fascisme et que le prolétariat fasciste retrouve le sens de la République naissante qu’aurait trahie l’oligarchie. C’est encore Marcel Déat qui affirme que les soldats de l’An II étaient les pionniers de l’État totalitaire et de la Waffen SS française» !
A trop vouloir prouver que le FN n’est pas fréquentable, ce sont tout de même les auteurs de ce type de raisonnements spécieux qui apparaissent comme obsédés par le fascisme et du nazisme. Et qui sombrent souvent dans le ridicule. Dans la période lourde de dangers que nous traversons, ils seraient aussi bien inspirés de ne pas hurler au loup à mauvais escient.
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Erdogan, perdu corps et bien…
28 novembre 2012 – Il ne faut pas craindre les acronymes… Zbigniew Brzezinski ayant décidé de parler du «The Role of the West in the Complex Post-Hegemonic World», il nous a paru bienvenu et bureaucratiquement de bon aloi de comprimer l’essentiel de son intervention à l’acronyme CPHW (« Complex Post-Hegemonic World). Avec cette expression, Brzezinski nous dit exactement ce dont il s’agit : les USA ne peuvent plus assurer une hégémonie sur le monde, le bloc BAO pas davantage, et d’ailleurs personne non plus en-dehors de cela, – ni la Chine, ni la Russie, etc. Nous sommes donc passés, depuis la fin de la guerre froide, de l’“hyperpuissance” seule au monde multipolaire, au G2 (USA + Chine), à la Chine seule, à rien du tout sinon le désordre… Car c’est bien cela que nous dit Brzezinski. Complémentairement mais non accessoirement, il nous dit que la révolte des peuples, ou l’“insurrection du monde”, est en marche et que cela marche bien.
C’est Paul Joseph Watson, de Infowars.com, qui nous informe de l'intervention du vieux guerrier devenu sage, le 26 novembre 2012. Ce que nous dit Brzezinski est sans aucun doute très intéressant.
«During a recent speech in Poland, former US National Security Advisor Zbigniew Brzezinski warned fellow elitists that a worldwide “resistance” movement to “external control” driven by “populist activism” is threatening to derail the move towards a new world order. Calling the notion that the 21st century is the American century a “shared delusion,” Brzezinski stated that American domination was no longer possible because of an accelerating social change driven by “instant mass communications such as radio, television and the Internet,” which have been cumulatively stimulating “a universal awakening of mass political consciousness.”
»The former US National Security Advisor added that this “rise in worldwide populist activism is proving inimical to external domination of the kind that prevailed in the age of colonialism and imperialism.” Brzezinski concluded that “persistent and highly motivated populist resistance of politically awakened and historically resentful peoples to external control has proven to be increasingly difficult to suppress.”»
Brzezinski est une “vieille crapule” du temps de la guerre froide mais bon observateur, à peu près aussi finaud à cet égard que l’autre “vieille crapule” Kissinger, bien que les deux hommes se détestent comme s’entendent à le faire deux assolute prime donne. On observera que Brzezinski donne une leçon de lucidité à tous les pseudo-penseurs et simili-experts de nos diplomaties du bloc BAO de la génération actuellement opérationnelle, tous ces pseudos-similis enfermées dans la politique-Système et leur affectivité de midinette perdue dans les couloirs de l’ONU, sans savoir qu’ils s’y trouvent (enfermés dans le Système et perdus dans les couloirs). Lui, Brzezinski, semble bien se douter de quelque chose, à propos de cet enfermement et de ce vagabondage sentimentalo-hystérique…
Il est intéressant de noter qu’il introduit le terme de “post-hégémonique”, signifiant que plus personne ne peut exercer sérieusement une hégémonie en tant que telle, d’un poids et d’une ambitions significatifs, impliquant le contrôle géopolitique d’une région, d’une alliance, d’un empire, – “du monde” enfin, pour faire bref, à la manière d’un neocon du bon vieux temps virtualiste de GW à l’ombre de 9/11. Nous ne sommes pas, nous à dedefensa.org, étonnés ni surpris par la nouvelle
En fait, nous dit Brzezinski, le monde est devenu trop compliqué (le “monde complexe post-hégémonique”), et cette situation dans le désordre le plus complet, pour encore répondre aux lois de la géopolitique ; en cela, nous signifiant, lui, Brzezinski, le géopoliticien glacé et implacable, que l’ère de la géopolitique est close et que lui succède, ou lui a déjà succédé, quelque chose comme l’ère de la communication. En l’occurrence, nous ne sommes pas plus étonnés ni surpris, et nous avons déjà pris la résolution, depuis un certain temps, de proposer de nommer l’ère succédant à l’ère géopolitique, du nom d’“ère psychopolitique”. Brzezinski s’empresse de s’expliquer dans ce sens, en citant des forces en action, en vrac mais se référant toutes au système de la communication et, implicitement, à l’action de ce système sur la psychologie, – «an accelerating social change driven by “instant mass communications such as radio, television and the Internet,” which have been cumulatively stimulating “a universal awakening of mass political consciousness”».
Essayez de décompter le nombre de divisions que représentent les “réseaux sociaux” ou le “réveil d’une conscience politique de masse” ; aucune possibilité de traduire cela en termes géopolitiques, en espace à conquérir ou à contrôler, grâce à l’influence dominée par la quincaillerie ; par conséquent, fin de l’ère géopolitique, développement de l’ère psychopolitique, déclin accéléré du système du technologisme, affirmation générale du système de la communication… Ce pourquoi, constate Brzezinski, dans la première phrase de son raisonnement politique, – ridiculisant presque ceux (les neocons) qui avaient lancé le slogan d’un New American Century, – ce pourquoi l’idée d’une nouveau “siècle américain” avec le XXIème siècle est au mieux une “désillusion”, ou, de façon plus réaliste, une complète et trompeuse illusion devenue une erreur fatale dans la façon que cette illusion conduit encore certaines politiques et certaines conceptions.
… D’où le salut de reconnaissance, contraint et sans la moindre complaisance, de Brzezinski à ces nouvelles forces qui s’affirment partout avec fracas, cette pression populaire (le populisme) s’affirmant non par des révolutions, des émeutes, des grèves insurrectionnelles, etc., mais des “événements de communication”, c’est-à-dire des masses révolutionnaires sans révolution, des émeutes sans renversement de gouvernement, des grèves insurrectionnelles sans insurrection. L’important est l’écho de communication qu’on crée, qui paralyse les pouvoirs comme le “regard” du crotale fascine sa proie, qui pousse un vieux dictateur à la démission, qui conduit à infléchir la politique courante jusqu’à faire une autre politique, qui bouleverse les relations stratégiques les mieux établies par la seule crainte que cet écho introduit dans les esprits de dirigeants dont la psychologie reste sans réaction. Bien entendu, tout cela devient un obstacle énorme sur la voie de “la gouvernance mondiale”, expression sans aucune substance désignant, comme mille autres, le Système en action, et citée implicitement par Brzezinski devant son auditoire complice comme la référence de ses propres préoccupations.
Brzezinski a donc bien compris que les nouvelles forces du système de la communication sont fondamentalement antiSystème, par “effet-Janus” en mode turbo. L’on notera certes qu’il s’adresse à ses amis en vrai “globaliste”, c’est-à-dire ayant intégré que l’ensemble US et d’influence US s’est quelque peu transformé en un “bloc” où nul, là non plus, n’assure vraiment une hégémonie. Il s’agit bien sûr de “notre” bloc américaniste-occidentaliste (bloc BAO), et Brzezinski a compris que ce n’est plus un faux nez pour les USA, que ce temps-là a passé, mais qu’il s’agit bien du cœur du regroupement général auquel les “globalistes” voudraient nous confier… Il semble que ce soit de plus en plus, selon Zbig, le grondement des populations en fureur qui se charge de répondre à cette proposition globalisante.
Et puis, à ce point, changement complet… (De notre commentaire et de son orientation.)
De BHL à Alex Jones
Watson présentait son texte en “précisant” (drôle de précision) «During a recent speech in Poland […] The remarks were made at an event for the European Forum For New Ideas (EFNI), an organization that advocates the transformation of the European Union into an anti-democratic federal superstate, the very type of bureaucratic “external control” Brzezinski stressed was in jeopardy in his lecture…»
L’on découvre que le discours a été donné le 27 septembre, à Sopot, en Pologne, pour ce qui semble être la deuxième grande fiesta européaniste et transatlantique de ce riche institut polonais qu’est donc cet EFNI (European Forum for New Ideas, – vaste programme) ; rassemblant des pipole du calibre habituel du très haut de gamme (BHL était invité, c’est dire tout à ce propos), mais aussi des représentants du corporate power, présents nominalement et avec le portefeuille bien garni, et même des groupements d’ONG… (Par exemple, extrait du “carton d’invitation”… «Lech Walesa Institute’s Civic Academy, Intel Business Challenge Europe, a technology business plan competition for young entrepreneurs and Konkordia, the European cooperation forum of non-governmental organizations.») Dès le 27 septembre 2012 en fin de soirée, le journal Gazeta Swietojanska mettait sur YouTube un DVD de l’intervention de Brzezinski. Ensuite, rien de remarquable à signaler, le texte rendu public ne retient guère l’attention et reste limité à la Pologne. En fait, l’événement serait plutôt marqué par une occurrence de type mondain bien identifié, probablement de nature à impressionner fortement BHL : la présentation d’un documentaire sur la vie de Brzezinski présenté lors du même séminaire de Sopot.
Deux mois plus tard, le discours resurgit. Comment, par quel canal ? On peut tout imaginer, d'autant que le document n'est pas secret, et il nous semble que les circonstances les plus banales et les plus simples sont les plus probables, jusqu’au moment où un œil intéressé “découvre” la possibilité d’exploitation du discours. Cette fois, le document est arrivé dans de bonnes mains, celles d’un polémiste anti-globalisation, qui voit dans Brzezinski un des inspirateurs de la globalisation et qui l’entend pourtant annoncer que les obstacles sur la voie de la globalisation, et notamment le “populisme” et les réactions populaires, semblent de plus en plus insurmontables (c’est cela qui intéresse Watson). Le site Infowars.com a une très forte popularité et le texte est repris sur de nombreux autres sites. Le 26 novembre 2012 un DVD est mis en ligne comme une nouveauté alors qu’il s’agit du même document que celui qui fut mis en ligne le 27 septembre. Les déclarations de Brzezinski sont jugées tellement intéressantes qu’elles sont même reprises… en Pologne, – où elles étaient pourtant d’accès direct depuis deux mois, – notamment par des sites activistes (voir le site AC24, le 26 novembre 2012). Le 27 novembre 2012, Infowars.com en tant que tel (c’est-à-dire essentiellement Alex Jones, le directeur et l’inspirateur de l’organisation) lance à partir de ce texte de citation de Brzezinski un véritable appel aux armes et à la mobilisation, relayé par Planet Infowars, par Prometheus enchained, etc. :
«Resist! Hold The Line! (…) We are winning. The elemental force that is the Freedom Movement is winning the war. It may not seem it at first glance, with the expansion of the police and surveillance states and the slew of federal schemes and plots being announced and implemented, but we are winning. How can I justify a statement like this? I have taken if from the horse’s mouth…Zbigniew Brzezinski…»
Désormais, les déclarations de Brzezinski sont un événement dans l'information concernant l’évolution des relations internationales, dans le monde de l’information et du commentaire alternatifs, alors qu’elles sont disponibles depuis deux mois. Au reste, elles sont assez intéressantes pour être de toutes les façons un événement, le 27 septembre ou le 26 novembre (pourvu, disons, qu’on reste dans le même semestre, la chose tient la route). Ce qui importe en l’occurrence, c’est le moment que choisit le système de la communication pour s’emparer de la déclaration et l’exploiter à mesure… Nous parlons sans hésitation ni ambiguïté d’un “système” (celui de la communication) qui choisit, selon la circonstance bien plus que selon des manigances humaines. Cela, pour dire également notre conviction que c’est effectivement ce qu’on nomme “un concours de circonstances” qui a d’abord animé le voyage de la déclaration semi-publique mais effectivement rendue publique de Brezinski, de Sopot, en Pologne, jusque vers le Texas, dans les bureaux de Watson et d’Alex Jones, avant d’être perçu par des relayeurs sur sa valeur effective de communication politique, et relayé finalement vers sa destination finale dans le but désormais explicite de l’exploiter comme on voit faire actuellement.
Le cas est intéressant parce que nous sommes au départ dans un domaine fortement réglementé et soumis à des processus très précis, aussi bien du côté de l’“émetteur” (le conférencier Brzezinski) que de l’utilisateur (l’auditoire “globalisant”-complice, la presse-Système, le monde politique), et que l’on voit ainsi in vivo l’intervention semeuse de désordre du système de la communication. Des éléments comme l’influence dans les milieux de la communication et alternatifs antiSystème, la capacité de jugement pour l’utilisation subversive, la perception de l’effet de communication, l’opportunité de l’utilisation, le point de vue “engagé”, etc., ont joué un rôle primordial. Ce n’est pas l’“émetteur”, le producteur d’action (ou d’information, dans ce cas) qui mène le jeu, mais l’utilisateur, et un utilisateur par effraction, qui s'impose. Cet utilisateur imposteur (dans le meilleur sens, plutôt celui de Thomas l'imposteur) agit en fonction de critères qui lui sont propres, hors de toute considération factuelle habituelle, selon l'appréciation rationnelle dont le Système fait son mie, – le fait que, dès qu’elle est dite, cette déclaration devrait être exploitée et commentée ou bien qu’elle ne le serait jamais, ni exploitée, ni commentée comme on voit aujourd'hui. (Et cela vaut quel que soit l’avis ou le sentiment de l’“émetteur”… Peut-être Brzezinski, s’il l’apprend, sera très satisfait qu’on fasse un tel écho à ses déclarations, même s’il est en désaccord avec les commentaires, disons par simple satisfaction personnelle et un peu vaniteuse, et goût de la notoriété… Ce point n’a pas de rapport de cause à effet direct avec le cas de l’exploitation par le système de la communication qu’on expose.)
C’est bien là qu’on voit la fin de l’ère géopolitique : la puissance (celle de la géopolitique) ne disposant plus de tous les atouts, elle ne peut plus s’imposer en rien parce que les règles qui lui permettaient de faire valoir sa force sont changées. Dans le cas exposé ici, la puissance brute, c’est Brzezinski et son prestige, le statut et l’influence des réseaux où s’inscrit l’EFNI, avec BHL et tout son cirque. Du point de vue de la disposition des circonstances originelles, de l’utilisation des “concours de circonstances”, c’est pourtant le système de la communication (représenté par les Alex Jones et consort) qui règne… C’est le système de la communication, lui qui est d’habitude plutôt “au service” ou “à l’affut” des informations et de ceux qui les émettent, qui est dans ce cas maître du jeu. Quoi qu’il en soit des intentions des uns et des autres, et des circonstances également, l’impulsion de la déstabilisation et de la déstructuration du Système, la marche de la dissolution du même, sont au rendez-vous.
Une présentation plus appuyée mais conformes des déclarations de Brzezinski le 27 septembre auraient eu beaucoup moins d’effets antiSystème que dans le cas présent, où elles sont tombées dans le domaine d’un “complotiste”, d’un spécialiste de la sensation, d’un anti-globalisation et ainsi de suite. L’écho n’est pas important dans la presse-Système, mais la presse-Système n’a plus aucune importance pour nous, du point de vue du crédit, de sa capacité d’influence, de sa substance même, devenue aussi décisive dans le vent de la crise que le papier qui la porte. Bien plus intéressante est la voie actuelle, parce que les déclarations de Brzezinski, d’un poids réel, ont un très fort pouvoir de polémique lorsqu’elles sont bien utilisées… Zbig comme nous l’avons compris, ou interprété, a raison : nous sommes dans l’ère de la communication, ou ère psychopolitique, et cela depuis un certain temps déjà. Comme nous l’avons souvent dit, dans cette nouvelle “ère”, la fonction antiSystème est variable, diverse et multiple, et peut s’emparer de médias et de messagers inattendus lorsque les circonstances s’y prêtent. En l’occurrence, Brzezinski joue un rôle antiSystème, aussi bien qu’un Alex Jones appelant aux armes. On ne demande son avis, ni à l’un, ni à l’autre, car ainsi en a décidé le système de la communication dans l’ère psychopolitique. Cela ne veut pas dire que la révolution est pour demain, cela veut dire que l’évolution vers la déstructuration et la dissolution du Système progresse toujours plus et accélère encore, plus que jamais.
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Alain Soral dédicacera « Chroniques d’avant-guerre » le samedi 8 décembre 2012 à la librairie Facta
Alain Soral dédicacera « Chroniques d’avant-guerre » le samedi 8 décembre 2012 à la librairie Facta
Alain Soral dédicacera son livre Chroniques d’avant-guerre le samedi 8 décembre 2012 de 14h30 à 18h30.Venez rencontrer l’auteur à la librairie Facta :
4, rue de Clichy Paris IXe
Téléphone : 01 48 74 59 14
Courrier électronique : librairiefacta@wanadoo.fr
Situer la librairie :
Sur Google Maps : http://maps.google.fr/maps?f=q&…
Sur Mappy : http://fr.mappy.com/map#d=4+rue+de+…
« Quand on est jeune et novice dans le débat d’idées, on croit qu’en politique c’est comme en sport, qu’il y a deux équipes : la vôtre et celle d’en face, les bons et les méchants, le pouvoir et l’opposition. Puis avec la pratique, pour ceux qui passent à la pratique – les autres n’y comprennent jamais rien –, on découvre que dans la vraie vie, comme dans 1984 de George Orwell, c’est plus compliqué que ça. Il y a le pouvoir, l’opposition au pouvoir et… Goldstein.Soit l’opposant créé par le pouvoir, ou plutôt favorisé par le pouvoir – ne soyons pas complotistes – pour dévier les énergies contestataires vers la stérilité, l’inutile…Gauchisme à la Prévert ou gauchisme à la Baader, qu’on soit dans les nuages ou qu’on fonce droit dans le mur, sur le plan de l’inefficacité politique – les années de prison mises à part – ça revient au même… »Chroniques d’Avant-guerre, compilation des articles publiés dans l’éphémère revue Flash entre octobre 2008 et mars 2011, est le 11e livre d’Alain Soral. Reprenant, sur le mode chronologique plutôt qu’orthographique, le principe des textes courts de ses Abécédaires (Jusqu’où va-t-on descendre ?, Socrate à Saint-Tropez), il est aussi un complément utile à son essai majeur écrit au même moment : Comprendre l’Empire. -
« UMPlosion » en perspective
FPI-Le Gaulois – Hier, François Fillon a exigé un nouveau vote à l'UMP « dans les plus brefs délais ».
Dans son entourage, certains qualifient d'inacceptable la proposition Copé de ne le faire qu’en 2014.Dans un communiqué, l'ex-Premier ministre a affirmé « se féliciter du consensus autour du principe d'un nouveau vote et de la nécessité de redonner la parole aux adhérents de l'UMP pour sortir notre mouvement de l'impasse ».« Ce nouveau vote doit avoir lieu dans les plus brefs délais et dans des conditions d'organisation impartiales, équitables et transparentes pour tourner rapidement cette triste page. Mes équipes sont prêtes dès demain lundi à se réunir avec celles de Jean-François Copé pour réfléchir ensemble à ces modalités », a-t-il ajouté.De son côté, Jean-François Copé a proposé aux militants un référendum interne à l'UMP en janvier 2013 pour demander aux militants s'ils souhaitent une réforme des statuts et revoter pour leur président après les municipales de 2014.« Je me félicite qu'il y ait manifestement consensus pour un nouveau vote », a déclaré Jérôme Chartier de l’écurie Fillon. « C'est une avancée importante, significative qui peut conduire l'UMP à sortir de la tempête où elle se trouve ».En clair, tout le monde veut bien re-voter… mais pas à la même date. Ça promet.À quand l’UMPlosion ?