Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 78

  • Les énergies renouvelables, terrestres et aériennes

    Le grand débat national sur la transition énergétique qui a lieu en ce moment ne passionne guère les journalistes, et cette indifférence est assez révélatrice de l’absence de vision à long terme de ce système plus médiacratique que démocratique au sens athénien du terme…

    Mais, que la République ne parvienne pas à susciter les bonnes interrogations ou qu’elle soit impuissante, faute d’une volonté affirmée et responsable, à prévenir les périls du lendemain ou à cerner les enjeux énergétiques, ne doit pas pour autant décourager de réfléchir à ces questions qui engagent l’avenir de notre pays et des générations à suivre… Voici la deuxième partie de mon article publié dans « L’Action Sociale Corporative » sur les énergies renouvelables.

    Le défi énergétique pour la France d’aujourd’hui et de demain (partie2).

    Depuis quelques années, les éoliennes sont apparues et se sont répandues dans nos paysages, parfois sans discernement : néanmoins, l’énergie issue du vent peut être intéressante à exploiter plus largement, même s’il faut envisager d’implanter des éoliennes de plus petite taille et fournissant une électricité de proximité, en particulier dans les zones rurales aujourd’hui éloignées des grands centres urbains. Quant à l’énergie solaire dont le développement se heurte parfois à un coût relativement élevé pour la fabrication et l’installation des panneaux photovoltaïques, elle est facilement exploitable dans les nombreuses zones de France à fort ensoleillement, et peut servir, en particulier le solaire thermique, pour l’habitat collectif ou individuel, soit pour le chauffage des maisons ou appartements, soit pour la production d’une électricité locale. Là encore, la recherche et le développement de techniques de plus en plus élaborées et productives peuvent permettre d’accélérer la transition énergétique et de moins dépendre de l’exploitation des énergies fossiles ou de l’énergie nucléaire dont on connaît, malgré toute la qualité de la maîtrise française, les risques lourds pour l’environnement et les populations en cas d’accident ou de mauvaise pratique.

    D’autres énergies renouvelables peuvent être évoquées : la géothermie ; celles issues de la biomasse, facile d’exploitation et souvent peu coûteuse ; l’hydraulique, cette fameuse « houille blanche » qui a tant aidé à la « révolution électrique » de la fin du XIXe siècle en France, et, au-delà des grands barrages hydroélectriques, la petite hydraulique, trop négligée en France, et qui a pourtant de belles perspectives devant elle, pourvu que l’on veuille bien les développer ; l’énergie des déchets par les incinérateurs d’ordures ménagères, qui permet aujourd’hui de chauffer de nombreux logements collectifs ; le biogaz ; etc. Cette liste n’est pas exhaustive, bien sûr !

    Malgré toutes ses richesses énergétiques potentielles, la France semble en retard dans le développement et l’exploitation des énergies renouvelables, et la faute en est largement imputable à la République et à sa propre logique institutionnelle et politique : éternellement prise entre deux élections, la République n’a pas osé lancer de grands projets énergétiques sur le long terme qui auraient nécessité de l’audace et des remises en cause. Elle s’est contentée de continuer sur la lancée gaullienne des années 60, en particulier le programme nucléaire qui, s’il a pu permettre d’amortir les chocs pétroliers des années 70, a enfermé notre pays dans une logique de facilité avec une électricité peu chère sur l’instant (d’où une consommation électrique plus élevée de 25 % par rapport à celle de nos voisins allemands…) mais aujourd’hui condamnée à être de plus en plus coûteuse, y compris (et surtout, même) du fait du démantèlement des centrales nucléaires. De plus, la nécessité et la recherche (parfois vaine d’ailleurs…) d’une « popularité électorale permanente et renouvelée » empêche toute politique de long terme et toute remise en cause véritable du système énergivore de notre société de consommation, et des principes mêmes, pourtant peu compatibles avec le respect des équilibres environnementaux, de cette dernière.

    Et pourtant ! La transition énergétique évoquée et défendue par les spécialistes de l’énergie et de l’environnement est à peine ébauchée et reste trop souvent au stade des discours plus que des réalisations concrètes : l’Etat semble craindre que les efforts demandé aux producteurs comme aux consommateurs français soient mal acceptés et n’entraînent des mécontentements, voire des conflits. Il est vrai que rompre avec un système dont chacun profite mais dont les conséquences, elles, s’avèrent en définitive désastreuses, n’est pas simple, et sans doute faut-il préparer le terrain, en particulier sur le plan psychologique autant que sur le plan énergétique lui-même. Mais cette politique est nécessaire, et c’est l’Etat qui peut donner l’impulsion majeure, comme il l’a fait dans les années 60 en ce domaine comme en tant d’autres alors.

    Ce véritable « basculement énergétique » n’est possible que s’il s’inscrit dans une stratégie plus globale encore qui prenne en compte l’aménagement du territoire, mais aussi du temps de travail et de son organisation, ainsi que la nécessité d’une consommation moins dispendieuse en énergie. Economies d’énergie, réactivation d’un tissu rural dense et susceptible de s’auto-organiser (et de se suffire à lui-même le plus largement possible) en partie, redensification de l’habitat des centres-villes, mise en valeur de l’Outre-mer et des espaces métropolitains, etc. sont autant de moyens de réussir cette transformation énergétique française : notre pays a la possibilité de montrer l’exemple et de devenir un modèle pour les autres nations, et la France peut le faire par elle-même au regard de toutes les possibilités d’énergie renouvelable dont elle dispose.

    Philippe Folliot et Xavier Louy expliquent, dans leur ouvrage «  France-sur-Mer  », que la France a les atouts énergétiques, territoriaux et humains pour devenir en moins d’un demi-siècle… la première puissance mondiale ! Quoi que l’on pense de ce pronostic, travailler du mieux que l’on peut pour la grandeur française est toujours nécessaire, et la question énergétique est l’un des enjeux majeurs des prochaines décennies : un basculement de la production et consommation françaises vers des énergies renouvelables et inépuisables donnerait à la France un avantage certain. Et puisque la République ne le peut pas, voire ne le veut pas, travaillons à instaurer les conditions institutionnelles à ce basculement énergétique porteur de tant de promesses et garant de la pérennité, au-delà de notre propre pays, de la planète…

    Jean-Philippe Chauvin  http://www.actionfrancaise.net/

  • Syrie : le prétexte chimique pour une intervention qui se précise

     Vu sur Metamag :

    « Et revoilà le coup des armes de destructions massives
    L’accusation n’est pas neuve. Elle monte en puissance. Le président Assad pour que la situation ne lui échappe pas se préparerait  à gazer les rebelles et son propre peuple comme un Saddam le fit avec les kurdes.
    La saddamisation du discours anti-Assad est évidente. Ce sont les français qui ont commencé, Fabius expliquant qu’une utilisation des armes chimiques changerait totalement la donne. Les anglais ont suivi, puis les américains. Maintenant Damas prépare la guerre chimique.
     
    Ce n’est certes pas impossible, mais c’est loin d’être sûr. Une fois de plus, on est consterné par l’absence d’esprit critique de nos médias. Ils suivent comme un seul homme. On leur a pourtant fait le coup de nombreuses fois dont celui des armes de destructions massives de l’Irak complètement inventé pour justifier la guerre.
    Pour Damas on a trouvé un autre prétexte, celui des armes chimiques. Cela veut dire que l’intervention internationale se précise car elle est devenue possible. En effet, le régime est affaibli.  L’attaquer, ce serait prendre moins de risques qu’avant. Il est confronté à une vraie guerre civile  et depuis que les rebelles ont des missiles, la suprématie aérienne, arme absolue d’Assad,  est contestée.
    Nos médias sont incroyables
    Les rebelles auraient mis la main  sur des missiles lors de leurs actions contre les bases de l’armée. Peut être, mais plus surement, leur a-t-on livré secrètement, malgré la position officielle, des missiles certainement financés par le Qatar qui veut chasser les alaouites et instaurer un régime islamiste sunnite à Damas. Tout le reste n’est que propagande et bourrage de crane au service de l’ acceptation par les opinions publiques d’ une nouvelle guerre morale bien sûr et destinée, comme en Libye bien sûr,  à sauver les innocentes populations civiles d’un fou sanguinaire.
    Le président américain Barack Obama a donc mis en garde le président syrien Bachar el-Assad contre l’usage d’armes chimiques, jugeant qu’une telle action serait « totalement inacceptable » et aurait des « conséquences ». « Je veux aujourd’hui être parfaitement clair pour Assad et ceux sous son commandement:  le monde observe. L’emploi d’armes chimiques est et serait totalement inacceptable », a déclaré le chef de la Maison Blanche lors d’un discours à l’Université Nationale de la Défense à Washington. Si Bachar El Assad « commet l’erreur tragique d’utiliser ces armes, il y aura des conséquences« , a-t-il prévenu sans en dire plus.
    « Notre position est claire: c’est la ligne rouge que les États-Unis se sont fixés », a déclaré Hillary Clinton à la presse lors d’un déplacement à Prague, réitérant la position de Barack Obama sur la question. « Je ne vais pas rentrer dans les détails de notre action dans l’éventualité où des éléments crédibles seraient apportés sur une utilisation par le régime de Bachar el-Assad d’armes chimiques contre son propre peuple. Mais il suffit de dire que nous agirons sans aucun doute si une telle éventualité se concrétisait« , a-t-elle déclaré.
    On a tout compris, mais si ça ne suffisait pas, on nous apporte quelques explications.
    Selon un responsable américain de la Défense, le renseignement américain a noté au cours des derniers jours une activité autour de plusieurs sites d’armements chimiques en Syrie, indiquant des « préparatifs ». La Syrie, selon certaines estimations, disposerait de plusieurs centaines de missiles Scud capables de projeter des gaz mortels et posséderait la capacité de mettre en œuvre des gaz neurotoxiques comme le gaz sarin. Cet arsenal constitue particulièrement une menace pour les alliés des Etats-Unis dans la région, Israël et la Turquie. Les Etats-Unis, explique-t-on de sources militaires, envisagent divers scénarios pour empêcher un éventuel emploi d’armes chimiques par la Syrie, allant de bombardements à l’intervention de commandos des forces spéciales pour sécuriser les sites de stockage.
    C’est parti et Poutine le sait qui s’est rendu en vain en Turquie. Initialement programmée en octobre puis reportée, la visite de Vladimir Poutine en Turquie intervient dans un climat de fortes tensions entre les deux pays au sujet de la guerre qui fait rage depuis vingt mois en Syrie.
    La Turquie a pris fait et cause pour les rebelles syriens, alors que Moscou est l’un des derniers soutiens du président Bachar al-Assad et bloque systématiquement les projets de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant son régime.
    Le ton est monté entre la Russie et la Turquie après l’interception le 11 octobre dernier par les forces aériennes turques d’un avion de ligne syrien reliant Moscou à Damas et soupçonné par Ankara de transporter une cargaison militaire destinée au ministère syrien de la Défense. La Russie a également exprimé son opposition au déploiement attendu en Turquie et sollicité par Ankara, de missiles sol-air Patriot de l’Otan près de la frontière avec la Syrie, estimant qu’il augmentait le risque d’un débordement du conflit.
    Damas a affirmé  qu’elle ne ferait pas usage d’armes chimiques contre son peuple en réagissant à l’ »avertissement » lancé par Washington, au moment de la rencontre entre le Premier ministre turc  et le président russe Vladimir Poutine. La machine médiatique est cependant en marche et le bombardement informatif annonce une action militaire une fois de plus irresponsable. »
  • Banquet patriotique : encore quelques jours pour s’inscrire

    Le seul événement organisé cette année pour cet anniversaire…

    Cliquer ici

  • Baisser le coût du capital pour réussir la transition énergétique

    Par Jean-Marc Jancovici

    Depuis que les hommes ont acquis la notion du temps et celle, plus récente, de l’argent, ils ont souvent été amenés à répondre à une question désormais incontournable en économie : comment comparer une somme disponible aujourd’hui avec la même qui le sera plus tard ? A question simple, réponse qui ne l’est que rarement : s’il faut patienter pour recevoir de l’argent, il suffit d’en recevoir un peu plus. Certes, mais combien ? Eh bien… ça dépend !

    Admettons que vous ayez le choix entre recevoir 100 tout de suite et 100 + n dans un an. Si n est nul, personne ou presque ne patientera et, s’il est très élevé, tout le monde ou presque acceptera de le faire. La valeur de n pour laquelle cela est indifférent pour l’acteur concerné s’appelle le taux d’actualisation.

    Ce taux n’est jamais très éloigné des taux d’intérêt en vigueur. Admettons qu’emprunter à un an coûte 3 %, et que l’on vous propose par ailleurs de recevoir 10 % (sans risque et sans inflation) en patientant un an. Vous allez alors patienter… éventuellement en empruntant, puisque le banquier va vous prêter à 3 % et vous allez gagner 10 %. A l’inverse, si le taux d’intérêt est de 15 %, la même opération vous conduirait à payer 15 pour gagner 10, ce que peu de gens accepteront !

    L’apparition des marchés financiers a contribué à fortement augmenter ce taux d’actualisation. Le raisonnement reste le même : c’est le rendement attendu du « placement standard » disponible par ailleurs qui conditionne la valeur de n pour laquelle vous accepterez d’attendre.

    Quel rapport avec la transition ? Tout simplement que, pour baisser la consommation d’hydrocarbures importés, qui est un objectif incontournable, il faut investir massivement dans des infrastructures lourdes qui permettent de s’en passer : changement des formes urbaines et des bâtiments, des infrastructures de transport et du parc roulant, des processus industriels, et augmentation de l’électricité décarbonée.

    Au moment de la construction, l’argent ne peut venir que des actionnaires et des banquiers, puisque, à ce moment, il n’y a pas encore de recettes commerciales. Une fois que ces infrastructures généreront des recettes, l’exploitant va « rendre » le coût de construction sous forme d’échéances d’emprunt, de dividendes ou de plus-values en capital.

    A tout moment, l’argent toujours mobilisé par les actionnaires et les banquiers (donc non encore remboursé grâce aux recettes) est rémunéré avec un taux moyen, qui est justement le taux d’actualisation, encore appelé « coût moyen du capital ».

    Prenons une infrastructure qui coûte 1 milliard d’euros et qui dure cent ans. Si le coût du capital est de 0 %, le remboursement coûtera… 1 milliard. Mais avec un coût du capital de 4 % par an, alors c’est 5 milliards à rembourser, et à 12 % (« standard » des marchés financiers) il faudra restituer 20 milliards sur le siècle !

    Dit autrement, plus le prêteur ou l’actionnaire sont gourmands, plus le coût d’usage de l’infrastructure sera élevé.

    Prenons maintenant une vue plus générale. En 2011, la France a importé pour 70 milliards d’euros de pétrole et gaz, qui rendent des services (mobilité, fabrication industrielle, chauffage, essentiellement). Imaginons que nous voulions ces mêmes services sans ces importations. Il faut alors que le consommateur paye non point l’énergie fossile, mais le coût d’usage de l’infrastructure qui permet de s’en passer, pendant que le pays économisera son déficit commercial et créera de l’emploi.

    Si le coût du capital est de 2 % par an, et que le capital se déprécie de 1 % par an, alors le pays peut injecter plus de 2.000 milliards d’euros dans des infrastructures lourdes pour éviter 70 milliards d’importations par an. Mais avec un rendement espéré de 12 %, c’est 6 fois moins d’argent qui peut être investi dans les mêmes infrastructures.

    Dit autrement, plus les banquiers et épargnants sont gourmands, et moins nous arriverons à faire une transition gérée, faute de capitaux pour cela. Comme pétrole et gaz sont déjà contraints à la baisse en Europe, cela signifie que ce sont les crises qui se chargeront de détruire la demande en énergie fossile que nous aurions pu éviter avec des investissements de long terme.

    Baisser le coût du capital est donc central pour préserver un avenir vivable. Une raison de plus pour prendre de la distance avec la financiarisation de l’économie !

    Les Échos   http://fortune.fdesouche.com

  • EXCLUSIVITÉ Fortune : Brzezinski et le réveil politique mondial

    Extrait d’une conférence de Zbigniew Kazimierz Brzezinski, donnée fin septembre ou début octobre 2012 en Pologne. Brzezinski fut conseiller à la sécurité nationale du Président des États-Unis, Jimmy Carter, de 1977 à 1981.

    « Une domination mondiale des États-Unis n’est plus possible. »


    (Traduction et sous-titrage: Fortune)

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Bruno Gollnisch interrogé par les médias lors de la manifestation du 18 novembre

    Bruno Gollnisch est intérrogé à l’issue de la manifestation du 18 novembre à propos du mariage homosexuel et du déroulement de la manifestion.

    http://www.gollnisch.com

  • Droite « forte et populaire »/FN : encore un effort camarades !

    « L'UMPlosion » devrait enfin susciter l'ajustement d'une offre politique à la croisée de l'UMP et du Front national. C'est ce positionnement que recommande J.H. d'Avirac, invitant chacune des parties à s'exonérer point par point d'un certain esprit d'épicier de quartier afin de bâtir une réelle alternative. Reste à savoir comment faire émerger une telle offre politique dans un système qui reste sous contrôle de l’oligarchie médiatique ?
    Polémia

    Face à la décomposition de l'UMP qui se confirmera (ou pas !?!) dans les semaines qui viennent, la posture de l'épicier qui reste ouvert le soir et souriant sous les bombes, attendant les clients du supermarché d'en face ravagé par les flammes, n'est certes pas satisfaisante. Ne nous y trompons pas : si l'UMP devait survivre à ce psychodrame révulsant pour tout patriote et tout démocrate, son image sera provisoirement entachée mais sa notoriété préservée. Pire : le risque, faute d'alternative structurée, est bien que le client revienne à ses habitudes, une fois les plaies pansées, ou tout simplement qu'il quitte définitivement le quartier, c'est-à-dire tout ce qui touche de près ou de loin à la politique.

    Concevoir un espace compatible avec les positions du FN et celles de la droite « forte et populaire » n'est jamais à ce point tombé sous le sens, d'autant que nous connaissons la nature des pas que les uns pourraient faire vers les autres sans renier leur famille d'origine et leurs valeurs. Au-delà de ce qui, à l'évidence, les rassemble d'ores et déjà (vigilance sur l'islam, révision des politiques d'immigration, tolérance zéro en matière de délinquance, identité, valeurs de la famille, …), la vraie droite de l'UMP et le FN devraient pouvoir remettre en question :

    • – Côté FN : une position trop expéditive sur l'Europe, où dans l'expression on aura tendance, par souci de simplification, à jeter la Civilisation européenne avec l'eau du bain de l'Europe de Bruxelles, alors même que réaffirmer l'intérêt d'une Europe forte, Europe des Nations (où il n'est pas concevable d'observer le cousin germain avec le même regard que le concurrent chinois ou américain) suffirait à désamorcer l'image d'un nationalisme étriqué, europhobe, se réjouissant par avance de la fin de l'euro.
      Sans tomber pour autant dans la soupe tiède, proscrire à cet égard certains jugements et sourires carnassiers ne pourrait que donner de la crédibilité aux femmes et aux hommes de ce mouvement qui a, du reste, déjà fait beaucoup de chemin.
    • – Côté Droite « forte et populaire » : il est sans doute des concepts et des mots qu'il serait bienvenu de s'approprier. Même si pour une famille issue d'un tonneau libéral, le terme « protectionnisme » reste un gros mot, il conviendra, à n'en point douter, d'intégrer avec force au cœur des idées et du discours la thématique de l'Euro-protectionnisme. Refuser le dumping social et environnemental imposés par un Système matérialiste, mondialiste, à la dérive, c'est casser l'idée absurde que la droite se limiterait au réceptacle éternel des nantis et de l'esprit bourgeois. Cette droite serait de ce point de vue bien inspirée de s'inscrire sans complexe dans le virage social opéré depuis quelque temps par le Front.

    Alors, camarades, encore un effort ! Laissez donc au vestiaire les égos dont on voit chaque jour les désastres sur la scène politique et retrouvez-vous sous la même bannière, celle des Nations d'Europe désireuses de prendre en main leur destin afin que naisse enfin une véritable alternative.

    A moins, évidemment, que chacun n'ait d’autre ambition que de rester replié sur sa petite épicerie de quartier avec pour unique objectif de fidéliser la veuve du 5e étage, le retraité du premier et l'indigné du 3e pour un ou deux actes d'achat par décennie.

    J.H. d'Avirac http://www.polemia.com
    29/11/2012

  • 6 décembre 1491 Charles VIII épouse Anne de Bretagne

    À l'aube du 6 décembre 1491, dans le château de Langeais, près de Tours, Charles VIII l'Affable épouse la duchesse Anne de Bretagne. Elle a 14 ans et le roi de France 21.

    C'est le début de la fin pour la Bretagne indépendante...

    Marie Desclaux.
    Mariage de Charles VIII et Anne de Bretagne (gravure, château de Langeais)
    Tumultueuses fiançailles

    Le 19 août 1488, par le traité du Verger, le duc François II a dû promettre au roi de France que sa fille et héritière Anne ne se marierait pas sans son consentement. Et voilà qu'il meurt trois semaines après la signature du traité, le 4 septembre 1488, à 53 ans.

    Née à Nantes le 25 janvier 1477, la petite duchesse a onze ans seulement quand elle succède à son père à la tête du duché.

    Bien qu'affectée d'un boîtement de la jambe droite, elle devient l'objet des convoitises des princes les plus puissants d'Europe car de son futur mariage dépend le sort de la Bretagne.

    Les seigneurs bretons, soucieux de leur indépendance, craignent plus que tout le roi de France, trop proche. En 1490, ils prient Anne d'épouser par procuration le futur empereur d'Allemagne Maximilien 1er de Habsbourg (31 ans).

    Faute de pouvoir se rendre à Rennes, Maximilien délègue l'un de ses compagnons, le maréchal Wolfang von Polheim. Selon la coutume, celui-ci glisse sa jambe nue dans le lit de la fillette pour valider l'union par procuration.

    Le roi de France Charles VIII n'ayant pas été consulté, il s'agit d'une violation caractérisée du traité du Verger, d'autant plus inacceptable pour la France qu'elle menace celle-ci d'un encerclement par les domaines des Habsbourg.

    Ruptures de contrat

    Le roi Charles VIII, piqué au vif, marche sur le duché à la tête de ses troupes. Après la prise de Nantes et le siège de Rennes, Anne comprend qu'elle ne peut pas compter sur le soutien de son lointain mari, d'autant que celui-ci est occupé à combattre les Turcs.

    La jeune duchesse se résigne donc à épouser Charles VIII. Le roi de France, qui avait été fiancé 7 ans plus tôt à une fillette de 3 ans, n'a pas de scrupule à renvoyer sa promise, Marguerite d'Autriche, chez son père qui n'est autre que Maximilien !

    Mariage en catimini

    Comme le roi ne veut pas heurter inutilement la susceptibilité du fiancé éconduit ni risquer un enlèvement d'Anne, c'est en catimini que les futurs époux se retrouvent à Langeais, non loin de la frontière entre le royaume et le duché.

    Le château appartient à la famille de Dunois, un ancien compagnon de Jeanne d'Arc. Dans la nuit, les compagnons du roi vont quérir un notaire dans la ville voisine et les deux conjoints se font une mutuelle donation sur le duché, en présence d'une assistance triée sur le volet, incluant le diplomate Jean d'Amboise et bien sûr Anne de Beaujeu, soeur aînée du roi et régente du royaume.

    Il reste encore une petite formalité : l'annulation du mariage d'Anne et Maximilien ! Le pape se résigne à la signer (et à l'antidater) trois mois après la cérémonie de Langeais.

    Ainsi la Bretagne rentre-t-elle dans le giron capétien. Elle deviendra formellement française à la génération suivante, en 1532, quand les états généraux de Vannes approuveront le rattachement du duché au royaume de France tout en préservant leurs privilèges ainsi que l'autonomie judiciaire et fiscale du duché.

    http://www.herodote.net

  • Préface (La Désinformation autour de l'immigration) de Pierre Milloz

    La première édition de La désinformation autour de l’immigration, parue en 2009, a déjà connu, compte tenu de son succès, cinq rééditions depuis cette date ! Aujourd'hui, la situation décrite et analysée dans cet ouvrage n’a fait que s’aggraver, d’où une nouvelle édition largement augmentée et actualisée.
    C’est avec l’aimable autorisation de son rédacteur, Pierre Milloz, que Polémia en publie ci-après la nouvelle préface. Pierre Milloz, à qui rien de ce dramatique sujet n’est étranger, veut ne pas désespérer : « Si l'on s'en tient à une froide analyse de la situation présente, on n'est certes pas porté à l'optimisme. Pourtant le sentiment national, l'attachement à la patrie sont si répandus, si étroitement liés à la nature humaine qu'il faut croire qu'ils retrouveront leur force en France et susciteront un sursaut des Français.» Acceptons-en l’augure.

    Polémia 

    Le titre même de son livre le prouve : M. Arnaud Raffard de Brienne veut aller au-delà du réquisitoire classique contre le phénomène migratoire. Car les ouvrages ne manquent pas qui dénoncent les méfaits d'une immigration incontrôlée et l'auteur ici ne s'est pas borné à un travail de plus sur ce thème. Il a en outre voulu susciter une réflexion sur une question clef : comment un peuple comme le nôtre, fort d'une histoire millénaire, peut-il accepter passivement de se laisser ainsi submerger ?

    Répondant à cette question, Arnaud Raffard de Brienne montre, dans un style aisé et incisif, comment une propagande d'esprit totalitaire, menée avec persévérance depuis une quarantaine d'années aussi bien par les gouvernements de droite et de gauche que par les médias, s'applique à anesthésier l'opinion publique française et l'empêche de prendre conscience du drame qui se joue aujourd'hui.

    Tous les procédés sont magistralement démontés et le lecteur bénéficie d'une analyse très claire et convaincante qui va jusqu'au cœur du système : trucage du langage, silence officiel et médiatique sur des nuisances imputables aux immigrés, mensonges répétés (quelle qu'en soit l'invraisemblance), assertions défiant le bon sens sur les conséquences économiques de l'afflux migratoire, désinformation sur les chiffres etc. etc.

    A lire cette description, on se dit avec l'auteur, qu'une telle convergence d'efforts pour endormir l'opinion est sans doute la marque d'une volonté appliquée à atteindre un objectif plus large que la seule immigration.

    Et il est vrai que celle-ci n'est qu'une partie d'une évolution de type cosmopolite qui menace l'existence des nations européennes. En France cette évolution prit corps quelques mois après la mort du général De Gaulle, sous la forme d'une loi : la loi Pleven du 1er juillet 1972. Née d'un projet gouvernemental (Georges Pompidou étant président de la République), elle est sans doute le premier texte normatif d'inspiration cosmopolite de l'histoire de France et fut votée à l'unanimité par l'Assemblée nationale (celle-ci, élue en juin 1968, était très majoritairement de droite, la gauche n'y atteignait pas 19% des sièges).

    Ce texte est capital. Il va bien au-delà de ce qu'annonce son intitulé (lutter contre le racisme) : il prohibe toute discrimination qui serait fondée sur l'appartenance à une nation, et par conséquent sur l'appartenance à la nation française. Ainsi était posé le principe selon lequel un Français et un étranger doivent être traités identiquement.

    L'esprit cosmopolite d'indifférenciation universelle venait de s'affirmer par la loi et, devenu dominant, il allait orienter la politique française. Les gouvernements français ne considéreraient plus de la même façon l'impératif qui, pour tous leurs prédécesseurs, avait été l'alpha et l'oméga de la politique : affirmer et défendre la spécificité et l'identité françaises dans le monde. Au contraire : tout allait se passer comme si la défense de cette identité constituait à leurs yeux une discrimination immorale et comme si la seule politique valable, celle qui s'attache à ce qu'ils nomment les valeurs « humanistes », ne pouvait que tendre à l'effacer. « Sublimation idéologique d'un grand naufrage », écrit brillamment M. Arnaud Raffard de Brienne.

    C'est dans ce cadre doctrinal qu'est intervenue une mesure particulièrement néfaste. Au moment même où l'immigration de travail était suspendue (et M. Arnaud Raffard de Brienne insiste à juste titre sur l'étrangeté de la coïncidence), il était décidé de faire appel à une immigration de peuplement, propre à modifier l'identité française. Ce fut l'œuvre du décret du 29 avril 1976 sur le regroupement familial, signé du Premier ministre M. Jacques Chirac. La volonté, constamment affirmée (et encore par le récent plan contre l'antiracisme adopté en Conseil des ministres le 15 février 2012) de réserver à cette immigration un accueil encourageant, confirme a posteriori l'importance de ce décret.

    Celui-ci s'inscrit bien dans une série de mesures et d'initiatives de même sens. La multiplication des naturalisations notamment sous la présidence de M. Chirac, la loi du 3 janvier 1973 interdisant les avances de la Banque de France à l'Etat, les successives négociations multilatérales qui ont supprimé nos frontières économiques, le traité de Maastricht par lequel la France renonçait à sa souveraineté monétaire, le traité de Lisbonne qui validait des dispositions institutionnelles de l'Union Européenne pourtant déjà rejetées par référendum, le retour dans le commandement américain de l'OTAN relèvent de la même évolution : notre pays se voit ôter méthodiquement, un par un, tous les moyens de s'affirmer.

    Reste évidemment à savoir quel est le motif ultime de cette mise en œuvre de l'idéologie cosmopolite. C'est en invoquant les deux guerres du XXe siècle que ses partisans ont pu faire recevoir par les peuples une doctrine qui heurte le sentiment naturel d'appartenance à une nation. Mais ce simple argument n'aurait pas suffi si des forces puissantes et plus matérielles n'avaient appuyé la propagande cosmopolite mondiale. Au premier rang, il y a l'hégémonie des Etats-Unis qui donnent à leur tentative impériale le masque d'une idéologie universaliste. Parallèlement, se mêle la conception économique propre à ce que certains appellent une superclasse mondiale : celle-ci voit dans l'effacement des particularités nationales et l'uniformisation de la planète les moyens de renforcer la vigueur de l'économie. M. de Rothschild n'écrivait-il pas dès juillet 1970 : « La structure qui doit disparaître, le verrou qui doit sauter, c'est la nation » ?

    Faut-il désespérer ? Si l'on s'en tient à une froide analyse de la situation présente, on n'est certes pas porté à l'optimisme. Pourtant le sentiment national, l'attachement à la patrie sont si répandus, si étroitement liés à la nature humaine qu'il faut croire qu'ils retrouveront leur force en France et susciteront un sursaut des Français.

    Pierre Milloz http://www.polemia.com
    Juillet 2012

    Pierre Milloz, préface de l’ouvrage de Arnaud Raffard de Brienne, La Désinformation autour de l’immigration (Nouvelle édition, augmentée et actualisée, juillet 2012), éditeur Atelier Fol FER, collection L’Etoile du Ber, juillet 2012, 266 pages.