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  • Lobby homo : une arnaque pour le contribuable !

    En France, le lobby homosexuel coûte très cher au contribuable. C’est ce que nous révèle en effet Le Cri du Contribuable.

    Ainsi apprend-on qu’en 2010, l’État a subventionné Act Up à hauteur de plus de plus de 200000 euros ! Les mêmes qui, en 2005, avaient agressé le recteur de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris,  Monseigneur Patrick Jacquin, et qui, en 2004, avaient, dégradé la façade de Élysée.

    Quant à SOS Homopho­bie, elle a touché 6 100 € de la Ville de Paris dès 2002, puis 10 000 € chaque année à partir de 2006. Il faut rajouter les 2000 € de subventions exceptionnelles votée les 11 et 12 décembre 2012 pour le projet « Interventions dans les établissements parisiens », alors même que SOS Homophobie avait perdu l’agrément du ministère de l’Education nationale, suite à une décision du 23 novembre du tribunal administratif de Paris, saisi par la Confédération nationale des associations familiales catholiques.

    Caroline Fourest, co-fondatrice de Prochoix, « la revue pour le droit de choisir » qui est une publication pro-maria­ge gay, touche 12000 euros d’argent municipal, comme chaque année. Sachant que son journal ne paraît plus depuis avril 2012 et que le blog associé n’a publié que dix billets en un an…

    Le Paris Foot Gay voit quant à lui ses subventions versées par la Ville de Paris passer de 30 000 € à 40000 € en un an.

    La liste n’est pas terminée, mais elle est scandaleuse. Car il est désormais avéré que l’État, dont la vocation est d’assumer ses fonctions régaliennes en vue de garantir le bien commun, confisque ses prérogatives et les détourne de leur fin afin de satisfaire les intérêts catégoriels et exclusivement idéologiques des lobbies ! Sans l’accord des Français, va sans dire… Dans de telles conditions, quelle légitimité l’État peut-il encore avoir à leurs yeux ?

    http://www.contre-info.com/

  • Quand l'horizon s'assombrit

    L'écœurante actualité médiatisée n'intoxique plus que ceux qui en acceptent les faux-semblants. Une trompeuse désinformation présente pour un triomphe de la gauche, donc du progrès le vote de la loi Taubira le 12 février en première lecture çà l'Assemblée nationale. Ce fait acquis sans surprise ni concession rend effectivement plausible l'adoption cette année de la loi décadentielle du prétendu "Mariage pour tous".

    Cela compense-t-il cependant les nuages qui s'amoncellent dans le ciel de la présidence Hollande ?

    La même semaine en effet on aura enregistré les signes d'un dévissage inquiétant de toutes les perspectives du pouvoir, de toutes les autres promesses, de toutes les illusions dont on berce le peuple de gauche.

    La guerre laïque et républicaine entreprise le 11 janvier pour restaurer l'intégrité territoriale du Mali ne se révèle plus aussi fraîche et aussi joyeuse qu'on nous la présentait encore le 2 février, lors de la simple visite présidentielle à Tombouctou.

    Il convient malheureusement de reconnaître désormais que les choses risquent fort de devenir longues, difficiles. On devra se préparer à un effort de guerre prévisible, et nécessaire, beaucoup plus dur, plus et accepter enfin l'idée de budgets militaires plus conséquents.

    Il faut probablement convenir aussi que ni les héroïques électeurs de Mme Bertinotti, maire du si parisien 4e arrondissement, ni les bobos branchés qui applaudissent à la loi Taubira ne suffiront à chasser du Sahel les salafistes, les terroristes, les preneurs d'otages et les narcotrafiquants que l'on souhaite combattre.

    Nous avons toujours douté de ces printemps arabes que la presse unanime saluait. Il y a deux ans jour pour jour, le 14 février 2011, nous remarquions que "les Tunisiens votent déjà avec leurs pieds" (1)⇓. Aujourd'hui ses bénéficiaires montrent en Égypte comme en Tunisie leurs vrais visages, de plus en plus islamistes, de plus en plus anti-occidentaux, anti-chrétiens et singulièrement anti-français.

    Il ne suffit donc pas de renverser une dictature, même ignoble, pour établir durablement la liberté.

    Avec le recul, l'opération libyenne s'est déroulée en trompe l'œil. Aucun renforcement des moyens militaires de la France et de l'Europe ne l'a suivi : l'erreur passe pour humaine, la persévérance se confirmerait diabolique.

    Pendant ce temps l'opinion hexagonale se mobilise, certes pour un scandale, certes à sa mesure. On en découvre la nature, purement consommatique. Hors de nos assiettes les lasagnes de contrebandes !

    Mais si les hommes de l'État se proposent de nous garantir désormais contre les étiquettes frelatées, qu'ils commencent donc par les leurs, par leurs promesses non tenues, par leurs dépenses clientélistes intéressées et par leur démagogie sociale à crédit.

    Or il est quelque chose pire que de manger, sans le savoir, de la viande de cheval, c'est de ne pas manger du tout.

    Car on dissimule de plus en plus mal un autre recul, beaucoup plus : celui de la place de plus en plus isolée de la France en Europe. Et l'on pourra cacher de plus en plus mal la ruine lente de son économie dans la compétition internationale, celui du déclin de ses capacités d'investissement.

    Convient-il d'épiloguer comme on le fait sur les difficultés de PSA ? On remarquera dès lors que parmi les entreprises du CAC 40 il s'agit d'une de celles qui cherchaient le plus systématiquement à produire sur le sol de l'Hexagone. Certes les entrepreneurs français peuvent obtenir des résultats : mais ceux-ci se réalisent hors des frontières, affranchis du code du travail de la république jacobine, hors de la juridiction de son enfer fiscal, hors du champ de son dénigrement égalitaire. Les ingénieurs français, les jeunes Français s'exportent : ils cherchent de moins en moins et ne peuvent guère créer leur emploi dans leur pays.

    On fait parfois mine de s'inquiéter la pression qu'on appelle "sociale" et qu'on nous présente pour exercée par "les syndicats". On gagnerait à noter à cet égard qu'à Saint-Denis, du 7 au 10 février, le 36e congrès du parti communiste, a défini une ligne de chantage claire et nette.

    Celle-ci est portée par un secrétaire général élu à l'unanimité : le camarade Laurent qui se veut l'allié indispensable du parti socialiste. Sans lui, le glorieux Hollande n'exercerait ses talents qu'au bénéfice, ou plutôt au détriment, du département de la Corrèze et Mme Twitter ne serait considérée que comme la première dame de Tulle.

    Électoralement, en effet, le PCF semble totalement marginalisé, simple force d'appoint. Il n'agit plus que par bureaucraties syndicales et par monde associatif interposé. Ces structures, toutes subventionnaires, se développent au sein de ce qu'on appelle "la gauche de la gauche" : c'est ici, le 12 février, une grève organisée par la FSU [communiste] dans l'éducation nationale à propos des rythmes scolaires… ailleurs une violence et escalade de la CGT [communiste] sur les quelques points chauds de notre grande industrie déclinante, à Aulnay, à Amiens-Nord ou à Pétroplus… partout et toujours cela recoupe une offensive politique tendant à bloquer toute évolution vers l'assainissement budgétaire, pour empêcher que l'on applique les engagements pris sur ce terrain aussi bien vis-à-vis des partenaires de la zone euro, que face au corps électoral.

    Ne pas atteindre l'objectif des 3 % en 2013 ne constitue donc aucunement une surprise. La cour des Comptes découvre avec retard que 2 et 2 font quatre : par les temps qui courent cela mérite sans doute des applaudissements. Même le premier ministre en convient officiellement sur les plateaux de télévision le 13 février. Quel homme. Quel germaniste.

    Les hypothèses artificielles de croissance ne permettaient pas d'y parvenir dans le contexte de dépenses budgétaires qu'on se refuse toujours à programmer à la baisse.

    Personne, y compris à droite, ne veut admettre que les charges extrêmement lourdes imposées à notre économie sont devenues insupportables. Or, elles ne diminueront pas, bien au contraire, en étant "transférées", comme le suggèrent encore une certaine bureaucratie patronale et les partisans de la "TVA sociale", ou comme on le pratique depuis le calamiteux plan Juppé de 1995-1996 avec le basculement de la désastreuse CSG.

    Le courage chirurgical qui consiste à diminuer les dépenses publiques manque toujours à une classe politique accrochée, dans son ensemble, à ses prébendes et privilèges.

    C'est de cela qu'il faudra bien sortir en convenant volontiers, aussi, que le gouvernement Ayrault, s'il en représente la caricature, n'en pas plus inventé le système qu'il n'a inventé la poudre.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. cf. L'Insolent du 14 février 2011..
  • La machine propagandiste américaine “Freedom House”

    L’organisation “Freedom House” est-elle véritablement une organisation indépendante, consacrant ses efforts à la promotion d’une vraie démocratie et d’une liberté authentique ? Plus que jamais, le doute est permis!

    Récemment, l’ONG américaine “Freedom House” a célébré son 70ème anniversaire. Dans le monde, on connait surtout cette “Maison de la Liberté” pour son rapport annuel sur les progrès de la démocratie et de la liberté de la presse dans le monde. Dans l’univers médiatique occidental, cette “Freedom House” est très souvent citée, sous prétexte qu’elle serait indépendante. Ce qui, en revanche, est nettement moins connu, ou est plutôt sciemment tu, c’est que la “Freedom House” reçoit environ 80% de son budget, de manière directe ou indirecte, d’instances américaines officielles. Les quelque onze milliards de dollars, dont a bénéficié cette fondation au cours de l’année 2011, proviennent en grosse partie du ministère américain des affaires étrangères, de l’autorité US s’occupant d’aide au développement (l’USAID) ou de la NED (“National Endowment for Democracy”) qui n’est autre que le “bras civil” des services secrets, en d’autres mots de la CIA.

    Il nous paraît nécessaire de jeter un regard rétrospectif sur l’histoire de cette fondation et sur le contexte de sa création. Rapidement, on s’aperçoit qu’il n’est nullement question d’indépendance par rapport à l’Etat américain. Ce fut surtout l’épouse du Président américain de l’époque, Eleanor Roosevelt, qui présida à sa naissance pendant l’automne 1941. En coulisses, c’était évidemment son mari qui tirait toutes les ficelles. L’objectif de la fondation, au moment de sa création, n’était pas tant la diffusion planétaire de la “démocratie libérale” selon le modèle américain, mais la création, par propagande systématique, de toutes les conditions nécessaires pour faire participer directement  les Etats-Unis à la seconde guerre mondiale. La “Freedom House” ne dissimule nullement cette intention de départ et, sur son site de l’internet, son émergence est justifiée par la nécessité “après la fusion entre deux groupes fondés avec le soutien tacite du Président Roosevelt, d’obtenir l’assentiment public à une participation des Etats-Unis à la guerre, à une époque où les préjugés isolationnistes donnaient le ton”. La propagande belliciste a donc été une caractéristique constante de la “Freedom House”, jusqu’à date très récente. On a ainsi pu constater qu’en mars 2003 la “Freedom House” a soutenu, avec toutes la virulence voulue, la guerre américaine contre l’Irak, contraire au droit des gens. Une déclaration l’atteste : “Du plus profond de notre coeur, nous espérons que ces efforts de guerre, où les forces américaines seront impliquées, se dérouleront au mieux et que la tyrannie de Saddam Hussein tombera en coûtant le minimum en vies humaines”.

    La qualité des membres du conseil de supervision de la “Freedom House” nous permet aussi de  dégager une image significative de la nature intrinsèque de l’ONG : d’après elle, ce conseil comprendrait “des dirigeants d’entreprises et de syndicats, d’anciens fonctionnaires gouvernementaux, des universitaires, des écrivains et des journalistes”. Cependant, parmi les anciens membres de ce conseil de supervision, on trouve une proportion, supérieure à la moyenne, de faucons néo-conservateurs comme Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz ou Jeanne Kirkpatrick. Ces trois personnalités, tout comme un des nouveaux membres de ce conseil de supervision, Kenneth Adelman, étaient tous des partisans virulents de l’attaque contre l’Irak.

    Après la victoire des alliés occidentaux en 1945 et au début de la Guerre Froide, la “Freedom House” s’est muée en un instrument de la politique américaine d’endiguement de l’Union Soviétique. Le premier objectif était surtout de lier durablement les petites puissances d’Europe occidentale à Washington. “C’est pour cette raison que la Freedom House a soutenu très activement l’alliance atlantique de notre après-guerre ainsi que des stratégies et des institutions comme le Plan Marshall ou l’OTAN”. Après que les Etats-Unis aient pu aligner comme ils le voulaient leurs “partenaires” d’Europe occidentale, les efforts de la Freedom House se sont focalisés sur la lutte contre les Etats marxisants du Tiers Monde ; après la fin de la Guerre Froide et l’effondrement de l’Union Soviétique, la Freedom House est revenue en Europe, pour en faire son théâtre d’intervention principal. Il s’agissait surtout, dans un premier temps, de lier aux structures euro-atlantiques les anciens Etats communistes d’Europe centrale et orientale. Ou pour s’exprimer d’une autre manière : les anciens satellites de l’Union Soviétique devaient faire de Washington leur nouveau centre de gravitation.

    Pour faire d’une pierre deux coups, la première antenne extérieure de la Freedom House est installée en 1993 en Ukraine, sous prétexte de “travailler à l’organisation d’élections libres et justes et de renforcer la société civile”. D’autres antennes sont installées ailleurs en Europe dans les années suivantes, notamment en Serbie et en Hongrie. Mais c’est l’Ukraine qui recevra la priorité dans les efforts de la Freedom House. Pourquoi ? Parce que l’Etat territorialement le plus vaste d’Europe est, d’une part, le pays par où transite le gaz naturel russe : il revêt dès lors une importance stratégique cruciale ; d’autre part, la maîtrise de l’Ukraine, si elle devenait fait avéré, constituerait une avancée capitale dans le projet américain d’affaiblir définitivement la Russie. Par conséquence, la Freedom House, pour réaliser ces objectifs, a soutenu la “révolution orange” à Kiev en 2004/2005, partiellement avec le soutien de la Fondation “Open Society” du spéculateur en bourse Georges Sörös. Dans ce contexte, Ron Paul, membre du Congrès à Washington, critiquait la politique suivie en décembre 2004, en soulignant que l’argent américain “servait surtout à soutenir un seul candidat, au détriment des autres”. Ron Paul désignait ainsi le vainqueur des élections de l’époque, Victor Youchtchenko, fidèle vassal de Washington qui entendait faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN. Ron Paul a encore été plus précis quand il a dénoncé l’immixtion patente des Etats-Unis dans le processus électoral ukrainien : “Nous savons que le gouvernement américain, via l’USAID, a octroyé des millions de dollars provenant de l’organisation PAUCI (“Poland-America-Ukraine Cooperation Initiative”), laquelle est administrée par la Freedom House. Suite à cela, l’organisation PAUCI a réparti les subsides gouvernementaux américains parmi d’innombrables ONG ukrainiennes”.

    La “Freeedom House” n’a pas caché sa satisfaction pendant la présidence de Youchtchenko à Kiev mais a changé radicalement d’attitude lorsque son rival de longue date, Victor Yanoukovitch, a été élu chef de l’Etat au début de l’année 2010. Yanoukovitch a opéré un nouveau rapprochement russo-ukrainien en commençant par renouveler le bail pour les ports de Crimée où mouille la flotte russe de la Mer Noire. Le bail, accordé aux navires de guerre russes, est prolongé jusqu’en 2041. Comme Yanoukovitch ne veut pas entendre parler d’une inféodation de son pays aux structures euro-atlantistes, la “Freedom House” a fait descendre la cote de l’Ukraine: de “pays libre”, elle est devenue “pays partiellement libre”. De plus, la Freedom House déclare que règnent en Ukraine “des abus de pouvoir” comme on n’en avait plus vu depuis 2004.

    Dans le collimateur des “diffuseurs de démocratie” établis à Washington se trouve aussi désormais la Hongrie. La raison de placer la nation hongroise dans le collimateur de Washington réside principalement dans la politique du Premier Ministre Viktor Orbàn, qui entend ne défendre que les seuls intérêts de la Hongrie. De plus, le parti Fidesz au pouvoir dispose de suffisamment de sièges, pour la première fois dans la Hongrie post-communiste, pour permettre à Orbàn de nationaliser les caisses privées de pension et de faire renaître la tradition de la “Couronne sacrée”, fondement du “cadre constitutionnel pré-moderne” de la Hongrie.

    La Hongrie appartient à cette catégorie de “pays en transition”, comme par ailleurs l’Ukraine et d’autres pays de l’ancienne zone communiste, où il s’agit de faire triompher l’influence américaine et de l’ancrer définitivement. L’obstacle majeur à ce projet est évidemment la Russie, car, premièrement, ce grand pays est dirigé de manière autoritaire par Vladimir Poutine et Dimitri Medvedev, ce qui gène le travail de la Freeedom House et d’autres fondations américaines influentes; deuxièmement,   la Russie exerce une influence sur ses voisins immédiats, ce qui est jugé “nuisible” à Washington. Raison pour laquelle une collaboratrice en vue de la Freedom House, Jennifer Windsor, déclare, très sérieusement, que, “de fait, la démocratie a échoué dans bon nombre de pays ayant appartenu à l’Union Soviétique et que cet échec est dû partiellement à l’exemple russe d’un autoritarisme en phase ascendante”. Voilà pourquoi cette dame réclame: “Les Etats-Unis et l’Europe doivent forcer la Russie à jouer un rôle constructif dans le soutien aux modes de comportement politiques démocratiques, tant à l’intérieur de la Fédération russe elle-même qu’à l’étranger”.

    La pression qui s’exerce aujourd’hui sur Moscou ne se justifie pas, en fin de compte, par un souci de démocratie ou de droits de l’homme, qui tenaillerait les personnalités politiques et économiques américaines et euro-atlantistes, mais bien plutôt par des intérêts économiques et commerciaux sonnants et trébuchants. La Russie, en effet, comme chacun le sait, est immensément riche en matières premières, tout comme l’Iran (celui du Shah hier comme celui d’Ahmadinedjad aujourd’hui) est riche en pétrole et en gaz naturel ou comme la Chine qui ne cesse de croître sur le plan économique. Ces trois pays sont de nos jours les cibles privilégiées du soft power américain en action. Outre leurs matières premières ou leurs atouts industriels, ils ont un point commun : ils refusent de suivre les injonctions des cercles politiques américains et de Wall Street et n’adoptent pas la marche qu’on tente de leur dicter en politique comme en économie.
    Bernhard TOMASCHITZ. (article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°45/2011; http://www.zurzeit.at ).
    R.Steuckers

  • Travaux devant l’Assemblée « nationale »

    parlement

     

    Un lecteur nous envoie cette photo.
    L’installation de bittes de béton il n’y a pas longtemps devant l’Assemblée est passée inaperçue.
    Traduit-elle une volonté de défendre cette institution contre d’éventuels assauts ?

    http://www.contre-info.com/

  • La gauche guidant le peuple

    Le Figaro Hors-Série, « 8 mai 1945, la victoire finale » - 01/05/2005
     Quand les communistes français profitent du rôle joué par l’URSS dans la victoire contre le nazisme pour développer un véritable terrorisme intellectuel.
     Le 6 juin 1944, les Anglo-américains débarquent en Normandie. Le 15 août, c’est en Provence que les Alliés prennent pied sur le continent. Le 25 août, Paris est libéré. Au même moment, sur le front Est, les troupes du Reich reculent. Le 1er août, alors que les Allemands commencent à évacuer Varsovie, l’armée secrète polonaise se soulève. Ce sont les SS qui sont chargés de réprimer l’insurrection. L’armée rouge n’est qu’à 20 km de la ville, mais elle ne bouge pas. Les plans de Staline sont formels : il faut laisser les nazis écraser les patriotes polonais, ce qui épargnera aux Soviétiques de le faire. Le 28 août, les derniers résistants se réfugient dans les égouts de Varsovie, où ils tiendront un mois encore. A Paris, à la mi-septembre, l’IFOP (institut de sondage fondé juste avant la guerre) reprend ses activités. Une de ses premières enquêtes, publiée dans le courant du mois, révèle que pour 61 % des Français, l’URSS est la puissance qui a le plus contribué à la défaite allemande, 29 % attribuant ce mérite aux Etats-Unis...
    Un an plus tard, en octobre 1945, lors des premières élections législatives d’après-guerre, le parti communiste remporte plus de 26 % des suffrages, devançant les démocrates-chrétiens du MRP et les socialistes de la SFIO. En 1946, ce score monte à 28 % des voix. De 1945 à 1947, les communistes siègent au gouvernement. Le PCF, auréolé de sa participation à la Résistance (« le parti des 75 000 fusillés », chiffre mythologique, supérieur au nombre total des fusillés sous l’Occupation), atteint alors son apogée. Son prestige s’augmente du crédit accordé à l’URSS, ce pays ami dont l’opinion pense qu’il a joué le plus grand rôle dans la défaite de Hitler.
    Un trou de mémoire collectif engloutit ce qui s’est passé quelques années auparavant. En août 1939, les communistes français ont approuvé le pacte germano-soviétique, et pendant que Maurice Thorez, le secrétaire général du PCF, désertait son régiment pour rejoindre l’URSS, le gouvernement Daladier a interdit le Parti et l’Humanité. Six jours après l’entrée des Allemands dans Paris, les communistes ont sollicité l’autorisation de faire reparaître leur quotidien auprès de la Propagandastaffel. C’est en 1941 seulement, quand Hitler a attaqué l’URSS, qu’ils sont entrés dans la Résistance. A la Libération, qui oserait rappeler ces faits ? Thorez a été amnistié, l’entente Hitler-Staline est occultée, et les 4 500 officiers polonais dont les dépouilles ont été exhumées par les Russes à Katyn, selon la version officielle, ont été tués par les nazis.
    Tragique ambiguïté de 1945. La victoire sur l’Allemagne nationale-socialiste, victoire indispensable, victoire vitale, a été remportée grâce au concours de l’Union soviétique. Stratégiquement, il n’existait pas d’autre solution. Mais voilà l’URSS rangée dans le camp de la liberté, et le silence de se faire sur la nature totalitaire de son régime. Comparer le nazisme et le communisme est interdit : s’y risquer, c’est être suspecté de sympathie rétrospective pour Hitler.
    Le résistant Jean Paulhan est un des premiers à en faire l’expérience. Membre du Conseil national des écrivains, il en démissionne, effrayé par la tournure prise par l’épuration. Dès février 1945, le journal communiste Le patriote lance l’accusation : « Monsieur Jean Paulhan, trahissant les Lettres françaises qu’il avait servies durant l’occupation nazie, se met au service de la pensée fascisante. »
    « L’antifascisme : avec ce mot, tout est dit de ce qui va faire le rayonnement du communisme dans l’après-guerre », écrira François Furet dans Le passé d’une illusion. La technique, pour autant, date de l’avant-guerre. Dans les années 30, l’anticléricalisme étant passé de mode, l’antifascisme est le creuset de toutes les gauches. Il sert de dénominateur commun à l’alliance ébauchée, le 12 février 1934, lors de la première manifestation réunissant communistes et socialistes, alliance concrétisée, en juillet 1934, par la signature d’un pacte d’unité d’action entre le parti communiste et la SFIO. C’est aussi l’antifascisme qui prépare la coalition formée entre communistes, socialistes et radicaux, un an plus tard, en vue des élections de 1936 qui donneront la victoire au Front populaire.
    Pour les communistes, ces retrouvailles avec les socialistes obéissent à un choix tactique opéré à Moscou. Après l’écrasement des communistes allemands par les nazis, échec d’une stratégie qui consistait, pour Staline, à laisser Hitler démolir la République de Weimar dans l’espoir que les communistes ramassent le pouvoir, le Kremlin, abandonnant la ligne « classe contre classe », donne consigne aux partis affiliés à la IIIe Internationale de s’allier aux socialistes, afin de former, au nom de la défense de la paix, un front commun contre le fascisme. A Paris, Willi Münzenberg, un agent du Komintern, chef d’orchestre de la propagande pour l’Europe de l’Ouest et l’Allemagne, met cette tactique en oeuvre, pendant qu’Eugen Fried, un Tchèque qui est le véritable chef clandestin du PCF, veille à son application. Il s’agit de faire passer la cause de la paix par la défense de l’URSS, donc du communisme : être pour la paix, c’est être contre Hitler ; être contre Hitler, c’est être pour Staline ; a contrario, être contre Staline, c’est donc être pour Hitler.
    Après-guerre, les communistes resservent cette thématique antifasciste. Le communisme incarne le bien absolu, et le nazisme le mal absolu. A gauche, ceux qui veulent servir la « classe ouvrière » doivent suivre les communistes (le Bien). A droite, l’hostilité à l’encontre du Bien (le communisme) trahit une connivence implicite avec le Mal (le nazisme). La droite libérale et la droite nationale sont complices dans l’anticommunisme ; la droite nationale est en réalité fasciste ; or le paradigme du fascisme est le nazisme. Donc un libéral peut glisser vers le fascisme, car l’anticommunisme conduit au nazisme.
    Immense sophisme, mais d’une puissance d’attraction considérable : qui ne serait pas révulsé par Hitler ? Afin de donner consistance au danger fasciste, il faut donc inventer des fascistes. De Gaulle fonde le Rassemblement du peuple français ? C’est un fasciste. Certains prétendent que l’URSS abrite des camps de concentration ? Ce sont des fascistes. Raymond Aron dénonce le communisme international ? C’est un fasciste.
    Les accords de Yalta, en 1945, ont prévu en Europe de l’Est des élections libres qui n’auront jamais lieu : la nuit du stalinisme tombe sur les démocraties populaires. « De Stettin, dans la Baltique, à Trieste, dans l’Adriatique, un rideau de fer est descendu à travers le continent », constate Churchill le 5 mars 1946. La guerre froide commence, mais la propagande communiste invente un ennemi fictif : l’impérialisme américain. Et ceux qui se hasardent à mettre en garde contre l’adversaire réel tombent sous le coup de l’accusation suprême, colportée non seulement par les communistes mais par leurs compagnons de route : « L’anticommunisme est la force de cristallisation nécessaire et suffisante d’une reprise du fascisme », affirme Emmanuel Mounier en 1946.
    Le terrorisme intellectuel culmine en 1949, lors du procès Kravchenko. Dans son livre J’ai choisi la liberté, ce citoyen soviétique, réfugié politique aux Etats-Unis, a exposé la nature totalitaire du régime soviétique. À Paris, un procès l’oppose aux dirigeants des Lettres françaises, hebdomadaire communiste qui l’accuse d’être un faussaire. Kravchenko produit des témoins qui sont tous des rescapés des camps soviétiques, et parfois, comme Marguerite Buber-Neumann, doublement rescapés, puisque cette dernière est passée directement du goulag à Ravensbrück, livrée par Staline à Hitler après le pacte germano-soviétique. Devant le récit de leurs souffrances, l’avocat des Lettres françaises n’a qu’un commentaire : « La propagande nazie continue ». « Un anticommuniste est un chien », s’écriera encore Jean-Paul Sartre en 1961.
    Pour que la vérité sur le système soviétique se fasse jour, il faudra attendre longtemps encore. Mais d’ailleurs, a-t-elle jamais été vraiment faite ?
    Jean Sévillia http://www.jeansevillia.com/

  • Le Qatar démasqué

    Financement de la droite israélienne, soutien au terrorisme, déstabilisation des pays arabes et … achat de la Coupe du Monde

    Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

    Selon l’ancienne chef de la diplomatie israélienne, l’Emirat a financé les campagnes du Likoud, du Premier ministre Benjamin Netanyahu, et Israël Beïtenou du ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liebermann.

    Qui sème la «révolution», récolte le chaos. L’Emirat du Qatar, véritable parrain des pseudos «printemps arabes», vient d’être piégé par ses propres manigances. Ce minuscule Etat, qui aurait pu s’appeler «Al Jazeera» – cette chaîne de télévision qui continue d’attiser le feu de la discorde dans les pays arabes – ne recule devant rien. Il est même prêt à s’allier avec le diable et à sacrifier les causes nobles pour s’arroger le leadership du Monde arabe.

    Après le scandale de l’«achat» de la Coupe du Monde 2022, révélé il y a moins d’une semaine par le magazine France Football, c’est au tour de l’ancienne ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, de jeter un autre pavé dans la mare, en soulevant littéralement le «Kamis» de l’émir du Qatar. S’exprimant sur une chaîne de télévision israélienne, juste après les législatives emportées par le Likoud de Benyamin Netanyahu, l’«amie» de Cheikha Moza, a affirmé sur un plateau de télévision, en Israël, que le Qatar a financé, lors des dernières élections législatives, les campagnes du Likoud du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et Israël Beïtenou du ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liebermann.

    Les deux responsables israéliens auraient empoché, respectivement 3 millions et 2,5 millions de dollars. Selon la responsable du parti Kadima, certains hauts responsables «commettent une grave erreur, car nous apparaissons dans le monde comme des voleurs de grand chemin». Pour elle, «le Qatar est un pays ami et je suis personnellement très amie avec Madame Moza, mais il s’agit de notre Etat et de notre démocratie qu’il ne faut pas discréditer dans le monde». Le plus curieux dans tout cela, est que les deux formations sont connues pour leur hostilité au Monde arabe. D’autant plus qu’elles prônent une intense vague de colonisation, tout en s’opposant à la création d’un Etat palestinien indépendant. Quelle en est donc la contrepartie? Selon des sources concordantes, Doha aurait obtenu des deux partis d’extrême droite israélienne, la création, sous réserve de leur élection, d’une fédération jordano-palestinienne, présidée par le mouvement Hamas. Un vieux «projet» remis au goût du jour, à la faveur de l’éclatement du Monde arabe.

    Ce qui est d’autant plus curieux c’est le fait que les autorités qataries n’ont pas réagi aux déclarations de Livni, alors que du côté de la presse occidentale, c’est le silence radio. L’objectif est donc, somme toute, clair: il s’agit pour l’Occident de faire de l’Emirat du Qatar un sous-traitant de ses desseins de déstabilisation et d’atomisation du Monde arabe. Leur principal objectif est la mise en oeuvre du projet du Grand Moyen-Orient, revu et corrigé, par l’installation, de petits États théocratiques, sans objectifs, ni assise démocratique.

    De fait, la «bombe» lâchée par Livni, confirme les grands soupçons qui pèsent sur cet émirat de moins de 500.000 habitants, devenu ces derniers temps le financier de la mort de l’Occident dans les quatre coins du monde, notamment dans le monde arabo-musulman. Ce qui se passe aujourd’hui en Egypte, en Tunisie, en Libye, en Syrie… et même dans le Sahel, répond à un plan de déstabilisation prédéfini pour plonger ces pays dans les ténèbres du Moyen âge, avec des fetwas «grassement» financées par l’Emirat de Cheikh Hamad.

    Sur un autre chapitre, et en plus des révélations de France Football concernant les «magouilles» ayant présidé à l’octroi de l’organisation de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, le journal français, Le Canard enchaîné a révélé, il y a six mois, documents à l’appui, que le Qatar finance le Mujao et autres groupes terroristes au nord du Mali. Comme il l’a également fait en Libye en soutenant les rebelles islamistes qui continuent de mettre le pays à feu et à sang. L’émir Hamad n’a-t-il pas déclaré en personne que le Qatar finance les rebelles syriens et tous les mercenaires islamistes qui viennent de tous les pays arabes combattre en Syrie. Ainsi, et au lieu de venir à la rescousse des populations palestiniennes, notamment ces enfants de Ghaza victimes des raids meurtriers israéliens, le Qatar apporte son soutien à l’extrême droite israélienne, celle-là même qui affiche sa haine viscérale aux Arabes et à la création d’un Etat palestinien indépendant.

    D’ailleurs, la visite du cheikh Hamad Bin Khalifa à Ghaza, quelques jours avant le raid israélien, a été mal perçue par le mouvement Fatah. «Cette visite n’est pas la bienvenue, parce qu’elle vise à consacrer la division et la séparation entre la Cisjordanie et la bande de Ghaza.»

    Cette visite ne sert que l’entité sioniste selon le Fplp, qui rappelle que «le sang des milliers d’enfants syriens, libyens et yéménites versé à cause des fonds et des médias qataris ne permettra pas à ce visiteur de redorer son blason». Ce qui a conforté le deal relevé par Tzipi Livni, concernant la création d’une fédération jordano-palestinienne. Les masques sont tombés.

    Source : lexpressiondz
  • Analyse géopolitique : le grand jeu sahélien

     Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

    Tout était en place pour que le Mali s’effondre et que le Sahel explose. Affaibli par les politiques d’austérité du FMI, longtemps paralysé par la Françafrique, victime du réchauffement climatique et de multiples sécheresses, le Mali est devenu l’une des pièces centrales du nouveau grand jeu sahélien. Revendication touarègue, djihadistes enrichis par le narcotrafic, déstabilisation libyenne et ambiguïtés algériennes, financements occultes saoudiens, stratégie à court terme des États-Unis et de l’Union européenne… Voici toutes les raisons de la guerre.

    Nous sommes en 1960, le Mali accède à l’indépendance. Le premier président malien, Modibo Keïta, instituteur et panafricaniste, élu démocratiquement, a à peine le temps d’entamer une profonde réforme agraire avant d’être renversé en 1968 lors d’un coup d’état mené par Moussa Traoré, soutenu par la France. Durant les vingt-trois ans d’un règne sanglant, ce dernier bénéficiera constamment du soutien de tous les gouvernements français. La Françafrique dans toute sa laideur. Moussa Traoré recevra également le soutien du FMI et de la Banque Mondiale dont il appliquera les directives de « plans d’ajustement structurel ». Aggravant ainsi la situation économique et sociale de son pays.

    Sécheresses, sous-développement et rébellion dans le nord

    Moussa Traoré ne se contente pas d’appauvrir et d’affamer son peuple, il mène aussi une forte répression contre la minorité Touareg du Mali. Les Touaregs représentent environ 2 % de la population malienne [1]. Ils sont également présents au Niger, au Burkina-Faso, en Mauritanie, en Libye et en Algérie. Ils connaissent parfaitement toute la bande sahélienne et gardent, pour un grand nombre d’entre eux, un mode de vie nomade. Ils refusent d’être incorporés dans des structures étatiques et restreints par des frontières nationales qu’ils contestent. Et revendiquent le Nord Mali – l’Azawad – comme territoire indépendant. Une spécificité niée par le découpage des frontières coloniales. Les principales organisations armées touarègues sont le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Ansar Dine et un tout récent groupe issu de la scission de ce dernier, le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), dont le leader se revendique « malien et contre toute forme de terrorisme » [2]

    Le réchauffement climatique

    La longue lutte du « peuple du désert » s’analyse aussi par les enjeux climatiques : un siècle de détérioration des terres arables, grignotées par le désert malgré les « ceintures vertes », et de longues sécheresses, qui ont bouleversé le modèle pastoral des Touaregs. Les sécheresses de 1968, 1974 et 1985 affamèrent des milliers de Touaregs et les poussèrent dans les villes du sud du Mali. L’année 2012 n’a pas manqué à la règle et a été marquée par une grande sécheresse, amplifiée par le dérèglement climatique.

    Peu de temps après le déclenchement de la deuxième rébellion touarègue de 1990, le dictateur Moussa Traoré est renversé par un autre militaire, Amadou Toumani Touré, dit ATT. Il met fin à la dictature ainsi qu’à la guerre contre la rébellion touarègue en signant les accords de Tamanrasset de 1992, qui prévoient la démilitarisation du nord, une décentralisation de l’État et des investissements pour aider au développement de la région, délaissée depuis deux décennies.

    La dette et le FMI

    C’était oublier la dette. La jeune démocratie malienne, menée par Alpha Oumar Konaré, est empêtrée dans le remboursement d’une dette de près de 3 milliards d’euros, équivalente au PIB annuel du pays. Une dette largement héritée de la dictature militaire : de 1968 à 2001, elle a été multipliée par 30 ! Près de 60 % des recettes fiscales du Mali servent à payer le service de la dette (l’emprunt et les taux d’intérêt) au FMI, empêchant le paiement des salaires, aggravant les inégalités territoriales et la pauvreté. Il faut attendre 2005, pour que le G8 décide d’annuler la moitié de la dette du Mali. Trop tard…

    Les fourches caudines du FMI et de la Banque mondiale déstabilisent profondément la société malienne et ses paysans. Le pays perd sa souveraineté alimentaire : il importe les trois quarts des céréales qu’il consomme. Les maliens sont systématiquement poussés à l’exode : des villages vers les villes, du Mali vers la France. La diaspora malienne à l’étranger représente la première source de devises étrangères au Mali.

    Malgré un Programme de soutien au développement du nord, doté de 300 millions d’euros, le gouvernement malien ne peut tenir ses engagements. Et en dépit de nouveaux accords de paix signés à Alger, les troubles s’intensifient à nouveau en 2006, puis en 2009. La rébellion touarègue, désormais alliée de circonstance de groupes armés islamistes venus d’Algérie, s’emparent de Kidal (Nord-est) et Menaka (région de Gao), entraînant le redéploiement des forces maliennes au Nord. L’escalade commence.

    L’arrivée des djihadistes

    De nouveaux acteurs contribuent à fragiliser encore davantage une région déjà explosive. Aux indépendantistes touaregs « laïcs », s’ajoutent des groupes « salafistes » et « djihadistes ». Le plus connu se fait appeler Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Essentiellement composé d’Algériens et de Mauritaniens, AQMI est né sur ce qui reste du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Un mouvement initialement algérien, né pendant la guerre civile, encore plus radical que le Front islamique du salut, et dont les liens avec les services secrets de ce pays ont toujours été troubles. AQMI et ses satellites se déplacent avec de l’essence qui ne peut venir que d’Algérie. Les mêmes routes voient transiter armes et matériel. Dont des missiles issus des arsenaux libyens après la chute du régime de Kadhafi en 2011.

    Le Sahel : arrière-cour de Kadhafi et des généraux algériens

    Le régime des généraux algériens considère le Sahel comme l’un de ses prés carrés stratégiques. Il n’a jamais stoppé son influence, directe ou indirecte, sur les 1 400 kilomètres de frontière que l’Algérie partage avec le Mali. Certains analystes comparent le double jeu des services secrets algériens dans le Sahel à l’attitude des services secrets pakistanais, vis-à-vis des talibans afghans.

    L’Algérie n’est pas seule au Sahel. Elle s’est confrontée à l’influence de la Libye de Kadhafi. Pendant des années, le défunt colonel a poussé ses pions dans la région. Recevant par vagues successives une partie des combattants touaregs qu’il a soit intégrés à des unités spéciales libyennes, soit structurés autour de groupes touaregs spécifiques. En 1981, Kadhafi est à l’origine du mouvement fantoche « Front populaire pour la libération du Sahara ». « Pour manipuler les Touaregs, dont le MNLA, il suffisait à Kadhafi d’héberger dans ses hôtels quelques leaders touaregs pendant quelques jours, de boire un thé et du lait et puis de leur remettre des enveloppes pleines de dollars », raconte un ancien du mouvement.

    Quand l’Europe finance indirectement les groupes armés

    La Libye de Kadhafi a signé des accords avec l’Union européenne en vue de contenir les dizaines de milliers de migrants africains qui transitaient par la Libye pour tenter d’accéder aux côtes européennes. Avec l’aide de Frontex, l’agence quasi-militaire européenne de gestion des migrants, Kadhafi a non seulement créé des camps de rétention, mais il a généralisé les expulsions des migrants africains vers le désert. Du pain béni pour les filières de trafic humain, majoritairement contrôlées par les groupes armés et djihadistes sévissant dans le Sahel. Ce trafic demeure une source majeure de leur financement. Ces groupes ont ainsi pu continuer de s’armer au su et au vu des services de sécurité français, allemand ou italien présents légalement sur le territoire libyen.

    Accaparement de terres : un facteur de guerre ?

    Kadhafi et son régime, ne se sont pas contentés de distribuer des dollars à quelques chefs touaregs. Ils ont également investi dans de nombreux projets au Mali. Investissements qui ont créé de profonds déséquilibres au sein de l’économie malienne : du fait de la dépendance qu’ils instituent, et des dégâts sociaux et environnementaux qu’ils causent. En 2008, Kadhafi utilise un fonds d’investissement libyen « dédié » à l’Afrique pour créer la société Malibya Agriculture. Celle-ci achète secrètement plus de 40 000 hectares le long du fleuve Niger, dans la région de Ségou, entre Bamako et Mopti. Objectif : y cultiver du riz et des agrocarburants. Avec l’aide de contractants chinois, des canaux d’irrigation de dizaines de kilomètres sont construits, mettant en danger la biodiversité et la survie des paysans locaux, à la fois privés de leurs terres et de leur eau.

    Les conséquences non maîtrisées de la chute de Kadhafi

    En plus de ces investissements lourds, Kadhafi multiplie les financements à petite échelle : écoles, dispensaires ou routes dans l’ensemble du Mali. Lorsque Kadhafi et son régime disparaissent, ce sont d’un côté de très nombreuses armes et des centaines d’hommes aguerris qui s’exilent dans le Sahel ; et de l’autre, des flux de plusieurs centaines de milliers d’euros qui se tarissent. Pour un pays dont plus de la moitié de la population vit avec moins d’un dollar par jour, c’est une importante manne qui s’envole. Après avoir appuyé militairement le renversement du régime libyen, les puissances de l’Otan auraient dû prévoir ce vide causé par la chute du colonel et le combler. Cela n’a pas été fait.

    Le business des prises d’otages

    Une partie des mouvements opérant au Sahel compensent cette perte de ressources en accroissant leur implication dans les trafics. Aux filières clandestines de migration, se substitue le kidnapping. Toujours en 2008, près de cinq millions d’euros sont versés à AQMI en échange de la libération de deux touristes autrichiens (une rançon démentie officiellement par le gouvernement autrichien). La même année, deux diplomates canadiens sont kidnappés et libérés dans les mêmes conditions. Un chantage que n’accepteront plus la France, après avoir négocié la libération de Pierre Camatte en 2010, encore moins l’Algérie comme on l’a vu lors de la prise d’otage du site gazier d’In Amenas. « Les procédures algériennes et françaises s’unifient de plus en plus dans le refus de sauver les otages et d’accepter de les sacrifier en refusant le chantage des djihadistes », note Alain Joxe, chercheur en géopolitique et directeur du Centre interdisciplinaire de recherches sur la paix et d’études stratégiques (Cirpes).

    Les narcotrafiquants latino-américains

    Au kidnapping s’ajoute un important trafic de drogue, d’une envergure phénoménale. En 2008, les forces maliennes ont réussi à saisir 750 kilos de cocaïne, dont la revente équivaut à plus d’un tiers du budget de l’armée malienne ! En novembre 2009 c’est carrément un Boeing 727 plein de cocaïne qui se crashe en tentant de re-décoller du désert malien. Avec un équipage composé de nigérians, l’avion, enregistré en Guinée-Bissau, a effectué de fréquents vols entre l’Afrique de l’Ouest, le Mexique, la Colombie et le Venezuela [3]. Les narcotrafiquants latino-américains ont fait de l’Afrique de l’Ouest la plaque tournante du trafic de stupéfiants vers l’Europe. Selon certains experts, près de 60 % de la cocaïne consommée en Europe occidentale – d’une valeur marchande de près de 18 milliards de dollars – transiterait par l’Afrique de l’Ouest. Avant que ne soit fantasmée et utilisée la crainte d’attentats terroristes perpétrés sur le sol français par AQMI, le gouvernement français, l’Union européenne et les États-Unis auraient du tout mettre en œuvre pour endiguer ce phénomène.

    Les pétrodollars saoudiens et qataris

    Une dernière source de financement des acteurs de la région – et un autre facteur de déstabilisation – est l’argent qui vient du Golfe persique. Des intérêts saoudiens et qataris soutiennent financièrement des djihadistes salafistes du Sahel. Comparée au kidnapping, à l’arsenal libyen et au trafic de drogue, cette ressource n’est pas la plus importante. Elle pose cependant la question fondamentale de la politique différenciée des États occidentaux. L’Arabie Saoudite et le Qatar sont présentés par les États-Unis et la France comme des alliés stratégiques, notamment dans la lutte contre le régime tyrannique syrien, ainsi que dans le maintien du système financier international, sensiblement alimenté par les milliards des fonds souverains des puissances pétrolières. De l’autre, des membres de ces deux pays financent sans scrupules des groupes « salafistes djihadistes surarmés » comme les qualifie Alain Joxe. Des groupes qui déstabilisent, notamment, le Mali, le Niger, le Nigeria, voire la Tunisie.

    Leur objectif : soutenir partout – de l’Indonésie au Nigeria – une vision wahhabite de l’Islam. Elle s’oppose ainsi à la vision de l’Islam majoritairement syncrétique des Maliens. Les fortunes saoudiennes et qataries qui financent ces groupes salafistes ont aussi été profondément perturbées par les révolutions arabes. Elles ont eu des effets jusque dans le golfe persique. Où, comme à Bahreïn, les soulèvements ont été réprimés dans le sang et une quasi-indifférence médiatique [4]. Ils sont résolus à tout mettre en œuvre pour empêcher qu’émerge un modèle démocratique et musulman qui marquerait la fin des régimes dictatoriaux et monarchiques. Avec, de fait, l’aval implicite des États-Unis et de la France.

    Une corruption généralisée

    Au Mali, ni le président Konaré, ni le président Touré n’ont lutté contre la corruption généralisée du pays. Pire, il semble qu’ils aient entretenu la corruption au sein de l’armée comme de l’Etat. En 2011, dans le rapport de l’ONG Transparency International sur l’état de la corruption dans le monde, le Mali se retrouve à la 118ème place, sur 184 pays analysés, pour l’indice de perception de la corruption, reculant de 22 places. C’est d’abord face à cette corruption généralisée que le capitaine Bakary Sanogo a justifié le putsch du 22 mars 2012 qui a renversé le président malien, sous l’œil plutôt compatissant de la société civile et des partis politiques maliens, et alors que les soldats maliens étaient mis en déroute au nord du pays.

    L’échec du modèle français et américain de sécurité

    Pourtant, France et États-Unis ont sensiblement investi dans l’armée malienne. Elle bénéficie de programmes spécifiques pour se moderniser. Depuis 1998, la France, suivi par l’Union européenne, a mis en œuvre l’initiative Recamp (« Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix ») en Afrique en général et au Mali en particulier. Recamp était censé « soutenir des actions de formation de cadres et d’unités en vue d’opérations de maintien de la paix, organiser des exercices au profit de ces unités africaines formées et entraînées, et enfin fournir équipements et matériels aux forces africaines qui seraient réellement engagées pour une opération de maintien de la paix sur le continent africain », explique le général de division Michel Klein, de la Fondation pour la recherche stratégique. En dépit des millions d’euros, et alors que Recamp a longtemps été vanté comme un modèle de stabilisation, les capacités de l’armée malienne ne se sont pas renforcées. Loin de là.

    Les États-Unis ne sont pas en reste. Le 11 septembre 2001 et l’émergence de la Chine accélèrent l’implication états-unienne en Afrique de l’Ouest. L’administration Bush lance l’initiative pan-sahélienne (Pan Sahel Initiative), qui devient en 2005 la « Trans-Sahel Counterterrorism Initiative » [5]. Elle intègre les Etats sahéliens plus le Nigeria et le Ghana, pour une dépense globale de plus de 500 millions de dollars. La majeure partie de cette aide est constituée d’ouverture de crédits en vue d’acheter du matériel militaire américain. Les opérations états-uniennes en Afrique, des drones décollant de Djibouti aux avions cargos atterrissant en Mauritanie, sont coordonnées depuis l’African Command, créé en 2007 et situé en Allemagne.

    A l’instar de l’exemple français, le modèle américain de sécurité pour le Mali est un échec. Pire, il est peut-être à l’origine de l’accélération du conflit. Car, dans la poursuite de la « War On Terror » (Guerre au terrorisme) de Bush, Washington concentre son attention sur les aspects militaires, ignorant la réalité politique et même sociale des pays concernés, dont les questions de la corruption et de la pauvreté. Anecdote révélatrice : les forces spéciales US ont formé des combattants qui se sont retrouvés dans les deux camps. A Bamako, le putschiste Sanogo est un pur produit de l’armée états-unienne : il a été formé au Defense Language Institute entre 2005 et 2007, avant de suivre une formation en renseignement militaire (US Army Intelligence Program) en 2008, et une formation plus conventionnelle d’officier courant 2010. Plusieurs combattants ayant bénéficié de l’entraînement des forces spéciales ont quitté l’armée malienne pour rejoindre les groupes armés du nord et leur offrir leur savoir-faire…

    Le Mali, au cœur d’un nouveau « grand jeu » ?

    Le Mali semble être l’un des terrains de prédilection d’un nouveau « grand jeu » en matière de lutte d’influences, en vue de conquérir et de maintenir des points stratégiques. A l’instar des alliances et des retournements d’alliances au sein des forces qui avaient conquis le nord du pays, les puissances s’allient et se concurrencent conjoncturellement. La France depuis l’époque coloniale, l’Algérie, la Libye du temps de Kadhafi, les États-Unis et la Chine s’intéressent aux richesses maliennes ou à celles auxquelles le contrôle de son territoire donne accès : en particulier les gisements présumés d’uranium et de diamants situés dans les sous-sols de Kidal au Nord, les terres arables du Sud, les importantes ressources en fer mauritaniennes, ou l’uranium nigérien, exploité par Areva et désormais protégé par les forces spéciales françaises. Et plus loin le pétrole nigérian et tchadien ou le gaz algérien.

    Si la France n’était pas intervenue, que ce serait-il passé ? Nombre de Maliens reconnaissent que les rebelles djihadistes auraient marché sur Bamako et se seraient emparés du pouvoir. Mais la France intervient pour éteindre un feu qu’elle a en partie contribué à allumer et alimenter. Maintenant qu’une partie du Nord est sous contrôle malien et français, que va-t-il se passer ? « Cette opération devrait être accompagnée d’une proposition de mutation dans l’aide proposée au Mali. Le discours purement militaire ne saurait suffire, souligne Alain Joxe. Si Hollande veut réellement rompre avec la Françafrique, il va devoir démontrer qu’il va, au-delà du discours de lutte contre le terrorisme, se donner les moyens pour lutter contre les narcotrafics et le financement international des djihadistes. » Seul un scénario qui permettra au peuple malien de renouer le dialogue, notamment en vue de régler la question touarègue, et de reprendre un contrôle sur ses institutions – politiques, judiciaires et militaires – permettra de sortir durablement de cet effondrement.

    Eros Sana  http://euro-synergies.hautetfort.com/

    Notes

    [1] Et 10 % au Nord, où vivent également Belas, Songhaïs, Peuls, Maures et Arabes.

    [2] Dans un rapport, Amnesty international décrit l’ensemble des exactions et graves violations des droits humains dont sont responsables le MLNA et Ansar Dine : http://www.amnestyusa.org/news/news…

    [3] The Globe and Mail, 13 avril 2012

    [4] Bernard Dréano, La perle et le colonel, éditions Non lieu.

    [5] Qui devient ensuite Trans-Sahel Counterterrorism Partnership.

  • Le FMI prône une union bancaire totale en zone euro

    Les pays de la zone euro doivent aller jusqu'au bout de leur projet d'union bancaire, notamment en créant une assurance commune des dépôts, sous peine de mettre en danger l'économie du bloc, affirmait hier un document de travail du Fonds monétaire international (FMI).
    Les 17 pays de la zone euro se sont difficilement accordés en décembre sur un projet d'union qui doit permettre à la Banque centrale européenne (BCE) de superviser les 200 banques les plus importantes du secteur à partir de mars 2014.
    Le projet prévoit également la création d'une autorité dite de « résolution », qui pourrait gérer la fermeture de banques défaillantes et alléger ainsi la responsabilité souveraine des États.
    « L'union bancaire n'est bien sûr pas une panacée, mais elle peut être centrale dans la lutte contre la crise actuelle, en brisant le cercle vicieux entre les coûts de financement des États et ceux des banques », dit la note intitulée « Une union bancaire pour la zone euro ».
    Aujourd’hui, l'intégration bancaire est accueillie avec frilosité par un certain nombre de membres de la zone euro. En particulier l'Allemagne qui craint que la BCE devienne à terme le seul superviseur du secteur et qui a déjà plaidé sans succès contre une recapitalisation directe des banques par le Mécanisme européen de stabilité (MES).
    Les chefs d'État et de gouvernement de la zone euro ont convenu en juin dernier que le MES puisse injecter directement des fonds aux établissements en difficulté, une décision avant tout destinée à sauver le secteur bancaire espagnol.
    Prenant le contrepied de la ligne allemande, la note de travail du FMI se prononce, elle, en faveur d'une supervision unique par la BCE, pour une mise en œuvre "sans délai" de la recapitalisation directe par le MES et pour la création d'une assurance commune des dépôts.
    « Le développement des compétences nécessaires au sein de la BCE et le renforcement de sa crédibilité en matière de supervision constituent un défi qui ne doit pas être sous-estimé », reconnaît le document.

  • Le Vatican, l’éclair et les Illuminati

    Le pape, combien de divisions ?

    Staline (Oncle Joe, pour les Alliés)

    Le 11 février (11.02.13), le pape démissionne dans des circonstances pas très claires, comme on dit chez les illuminés des médias. Est-il un homme de Dieu lassé par un temps pas très divin comme le pense Pat Buchanan ? Ne le savait-il pas avant d’être élu, que la météo était chargée d’éclairs et que le temps n’était ni divin, ni chrétien ni rien ?

    Cela intervient en tout cas au pire moment pour nous, puisque les catholiques encore chrétiens (tous les catholiques ne sont pas des chrétiens) découvrent leur impuissance totale face au mâle qui veut adopter des enfants préfabriqués et brevetés. On nous a dit qu’Hitler avait eu un papa et une maman et cela suffit à détruire la famille. Comme toujours cet argument suffit, même si Hitler finalement a surtout été élevé par une mère vite célibataire et qu’il a vécu une jeunesse fauchée dans une société multiraciale ; sans compter qu’il se moquait comme d’une guigne qu’un enfant fût élevé par ses parents.

    Je rappelle qu’on brevète le vivant au Spitzberg en ce moment. On nous fait plein de reportages, c’est rigolo, on évoque Noé et les vaisseaux spatiaux. C’est 2012 en 2013 ! Mais que nous prépare-t-on en haut lieu, à part des tempêtes boursières, des tempêtes sociales, des cataclysmes météo et des tsunamis scientifiques ?

    Bref le pape abandonne son poste au moment où un million de chrétiens dans la rue cela ne suffit pas, au moment où un demi million de signatures cela ne suffit pas, au moment où l’on est revenu aux temps romains (c’est le cas de le dire !). Nous sommes avant une prochaine vague de persécutions, qu’on se le dise. Notre société n’a été que trop bonne jusque là, disait Debord. Mais voyons les Illuminati en action.

    ***

    Quels sont ces serpents qui sifflent sur ma tête ?

    Le 12 un éclair frappe le dôme de Saint-Pierre et le 12 toujours un commando de filles nues et bien tatouées envahit Notre-Dame pour hurler à la mort contre le pape, le mariage et la famille traditionnelle, sans parler du reste ; et l’on était à deux doigts de la troisième guerre mondiale contre la Russie (toujours à convertir) pour l’affaire des petites putains subventionnées et noyautées de la Pussy riot ! Si l’on voulait nous indiquer que les forces obscures Illuminati qui dirigent la planète ont décidé de passer à la vitesse supérieure, et qu’elles ne supportent plus aucune contestation, on ne pouvait pas mieux faire. J’ignore si le ciel en colère a projeté son éclair ou si derrière tout cela on peut dénicher le savoir-faire du projet HAARP de manipulation du climat. Rappelez-vous qu’en tout cas le tremblement de terre de 1992 dont l’épicentre était à Maastricht. La contre-initiation adore ces clins d’oeil, comme disait un de mes vieux amis spécialiste du royaume du Graal et ses avanies.

    Les filles tatouées et déchaînées, les groupies et les courtisanes, les hétaïres et les bacchantes, je ne sais comment elles ont fait, mais elles ont été filmées bien tranquillement. Un vrai film pour Youtube ! Elles hurlaient, elles profanaient, elles jouissaient, elles éructaient, elles détruisaient, les défenderesses de la démocratie et de la tolérance et de la lutte contre la discrimination. Personne chez les bons cathos (car il faut bien les appeler comme ils le méritent) n’ose plus défendre ses lieux saints et l’on se contente d’assister à la projection, comme si on était à un festival de film. Je me souviens des types d’Act up, stars des télés aussi, qui venaient gueuler contre le pape et contre l’Eglise pendant la messe à Notre-Dame, dans le silence gêné des fidèles.

    ***

    Hollande a interdit la manifestation prochaine et l’on reste les bras croisés, c’est tellement mieux aussi de demeurer passif et d’envoyer des SMS. Pourquoi se battre ? On a oublié que le Christ commence par la violence à la table de change qui est en train de détruire l’Europe. Mais qui est encore un chrétien dans la salle ? Nietzsche aurait-il raison qui disait il y a déjà plus de cent ans qu’il n’y a plus de prêtres, seulement des menteurs et des acteurs ? Et le public dans la salle (et non les fidèles dans la nef), que fait-il ? Il attend la fin de la séance (de l’office) pour envoyer des SMS ? Ou il fait pendant ? Elle en est où sa liberté au chrétien de France, depuis qu’il laissa la troisième république chasser impunément ses ordres religieux avant de l’envoyer se faire tuer à Verdun ou ailleurs ? Car elle a su en profiter de son obéissance au chrétien, la république.

    ***

    « Il se vante d’avoir, lui et les siens, supprimé la liberté, dans le dessein de rendre les hommes heureux. »

    Dostoïevski, "le Grand Inquisiteur"

    ***

    Je m’occupe de symboles et ce n’est pas pour rien. L’histoire du monde est un ensemble de signes dit Léon Bloy dans "l’Ame de Napoléon", le livre fastueux qui fascinait Borges.

    Le syndrome Illuminati aurait dû éveiller un peu plus la conscience de ces cathos qui n’ont plus grand-chose à voir avec ceux qui bâtissaient Notre-Dame ou la cathédrale de Séville. Dan Braun s’est bien moqué d’eux, Dan Braun a bien préparé le terrain, les gardes suisses, l’Opus Dei, l’espionnage à trois sous et la passivité postmoderne. Tout cela en bon ordre, il ne manquait plus que l’éclair qui tonne dans un ciel noir de cet hiver interminable et sombre. On pense à un autre Illuminati, Benjamin Franklin dont la devise en latin était « eripuit caelo fulmen sceptrumque », il a arraché au ciel le sceptre et la foudre : car le vieil oncle Ben aurait inventé le paratonnerre ! Quelques années la royauté tombait en France et les pires persécutions depuis l’Antiquité commençaient dans une indifférence relative des Français et des Européens, il faut bien le dire. Un million de vrais catholiques ou même moins (dans cette manif du 13 janvier, ils étaient moins aussi), cela ne pèse pas lourd face aux agents de la destruction et à la lâcheté humaine. La lâcheté c’est de se faire tuer, si le martyre c’est de mourir pour le Christ. Il faudra faire un jour la différence.

    Le prochain pape pourrait être noir, Malachi sera content. Il faudra faire un peu plus de place aux africains, peut-être cette fois à hauteur de cent millions de personnes. On la fera cette place. Comment ne pas être antiraciste et charitable ? Oui, comment ?

    Et il leur dit : Je voyais Satan tombant du ciel comme un éclair.
    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info

  • Mobilisation en France contre les gauchistes Femen

    PARIS (NOVOpress) – En profanant la cathédrale Notre-Dame de Paris, les Femen ont sans doute mené l’action coup de poing de trop. Mardi matin, huit femmes nues ont manifesté en hurlant des diatribes antichrétiennes dans la nef de l’édifice religieux afin de « fêter » le départ du pape Benoît XVI. Pour Bruno Roger-Petit, « ce mouvement n’a rien à faire en France parce qu’il ne correspond pas à la France ». Devant l’ampleur du scandale, plusieurs personnalités socialistes ont dû se désolidariser du groupuscule gauchiste. Manuel Valls a fait part de sa « consternation ». Le ministre de l’Intérieur « a condamné cette provocation inutile et témoigne de son soutien aux catholiques de France qui ont pu être offensés par ce geste grossier ». Tandis que le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a également condamné cette action et fait part de sa « tristesse ».

     

     

    En déclarant sur Twitter, « on attend avec impatience les Femen à la mosquée de Paris vendredi juste pour le fun… », le député des Alpes-Maritimes, Lionnel Luca, a ironisé sur le fait que les Femen n’auraient pas eu le courage de mener une telle action contre les musulmans dans une mosquée. Même type d’ironie de la part de Fabrice Robert, le président du Bloc Identitaire. Ces deux réactions sont citées hier matin dans l’émission Vu du net d’Europe 1 (vidéo ci-dessous à 0min50)

     

    Les sujets de mécontentement sont bien réels pourtant. Comme protester contre l’islamisation de l’Europe, le sort de la femme dans une culture islamique ou la montée de l’islamisme en Tunisie, Egypte ou en Syrie suite à la désinformation du « printemps arabe ». Les Femen préfèrent s’attaquer systématiquement aux catholiques, proies faciles et parfois dociles en Europe. Des voix, nombreuses, s’élèvent désormais afin de réclamer des poursuites et des condamnations à l’encontre de ces activistes de gauche originaires d’Ukraine. A l’image du « Collectif Femen, ça suffit ! ».

     

    Pour ce rassemblement, les « Femen se sont rendues coupables d’au moins deux délits : « provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence nationale, raciale ou religieuse » (loi 1881 : art. 23 et 24 al. 8), « exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public » (article 222-32 du Code pénal). Elles doivent être poursuivies et condamnées », peut-on lire en introduction d’une pétition accessible ici.


    Les seins de Notre-Dame par Europe1fr

     

    Mobilisation en France contre les gauchistes de Femen

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