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  • Affaire Cahuzac : dernier rebondissement, avant nouvelle explosion puissance 15 ?

    PARIS (NOVOPress/Bulletin de réinformation) -  Jeudi matin, Pierre Condamin‑Gerbier, qui fut jusqu’en 2009 (donc pendant la campagne électorale de 2007), directeur de la délégation UMP en Suisse, a été auditionné à huis clos par le député socialiste Yann Galut, rapporteur du projet de loi de lutte contre la fraude fiscale. Ce banquier, qui a été associé gérant de Reyl Private Office, une entreprise suisse de gestion de patrimoine qui fait de l’optimisation fiscale, affirme disposer « D’une liste d’une quinzaine de noms d’ex‑ministres ou d’actuels ministres » détenteurs d’un compte en Suisse. Le JDD a publié ce dimanche une interview de lui.

     

    Pierre Condamin‑Gerbier estime également dans son audition que Jérôme Cahuzac n’était qu’un « fusible ». « Je n’ai pas fourni de noms de fraudeurs aux enquêteurs pour des raisons de sécurité, assure‑t‑il également. Mais mes documents et mes notes sont consignés auprès d’une partie tierce, et ils seront dévoilés quand mon environnement sera plus sûr. Il y a eu des menaces écrites et orales sur mon intégrité physique ainsi que sur celle de ma famille ».

    Dans l’interview publiée par le Journal du Dimanche de ce jour, il ajoute “Je peux simplement dire aujourd’hui qu’il y a dans cette liste de très grands noms de la politique française, des gens que l’on est habitué à voir sur les écrans de télévision”. En précisant “Il s’agit de personnages beaucoup plus familiers du grand public que ne l’était Jérôme Cahuzac”.

    Si Pierre Condamin‑Gerbier va jusqu’au bout de sa démarche, c’est donc une affaire Cahuzac puissance quinze qui se prépare, avec à la clé un avis d’ouragan sur l’UMPS.

    http://fr.novopress.info

  • Des vrais et des faux opposants

    Je souhaite, dans le cadre de ce papier, revenir sur un article publié en date du 26 mars 2013 (1), par le site « Synthèse nationale ». Cet article est motif à analyse et met en exergue deux problématiques essentielles, raison donc pour les étudier.

    On sait que l'union des nationalistes et/ou assimilés n'est pas prônée depuis peu. Et l'on sait aussi le nombre de colloques, de journées d'études, de conférences ou de discours qui ont fait l'objet de ce problème majeur. Chacun en est bien conscient. Et pourtant, toute cette dépense d'énergie n'a pas été productive en matière de résultats tangibles. Cela n'a rien de surprenant tant il est des divergences rédhibitoires entre groupements politiques. A titre d'exemple, un néo-païen ne pourra jamais transiger avec un intégriste catholique. Autre exemple, un nationaliste français se définissant comme hexagonal (la France seule) n'acceptera jamais de transiger avec un nationaliste européen, surtout si celui-ci est fédéraliste. Quant aux alliances, le Baron a posé le problème:

    « «Il y a une solution, écrit Evola, qu’il faut résolument écarter: celle qui consisterait à s’appuyer sur ce qui survit du monde bourgeois, à le défendre et à s’en servir de base pour lutter contre les courants de dissolution et de subversion les plus violents après avoir, éventuellement, essayé d’animer ou de raffermir ces restes à l’aide de quelques valeurs plus hautes, plus traditionnelles». Et le baron d’ajouter : «Il pourrait être bon de contribuer à faire tomber ce qui déjà vacille et appartient au monde d’hier, au lieu de chercher à l’étayer et à en prolonger artificiellement l’existence. C’est une tactique possible, de nature à empêcher que la crise finale ne soit l’oeuvre des forces contraires dont on aurait alors à subir l’initiative. Le risque de cette attitude est évident : on ne sait pas qui aura le dernier mot». »

    Le Baron, sachant son terroir contre-révolutionnaire, va ici anormalement loin. Il semble prêt à accepter que la désintégration du Système (2) puisse devenir la finalité, quand bien même les futurs vainqueurs seraient d'une d'obédience radicalement opposée à la sienne. Cette prise de position, rarissime chez le Baron, a par la suite été théorisée par Franco Freda au point qu'elle est devenue clef de voûte. Pourtant classé à l'extrême droite, Franco Freda pose la nécessité de la nécessaire alliance entre extrême gauche et extrême droite, avec bien évidemment l'idée que c'est l'extrême droite qui tirera les marrons du feu et bénéficiera des lauriers de la victoire. Ce qu'il faut bien avoir présent à l'esprit, c'est qu'aux yeux d'un opposant radical au Système, les deux penseurs ne vont pas assez loin: La désintégration du Système, si elle est, vraiment, authentiquement, essentiellement voulue, présuppose l'acceptation de l'arrivée au pouvoir de n'importe qu'elle tendance, pourvu que celle-ci soit radicalement opposée à l'actuelle structure en place. Et donc, afin d'imager, le fait qu'un opposant radical issu de l'extrême droite, sachant que le drapeau rouge va flotter très bientôt sur l'Elysée, de sortir le champagne. Je comprends à l'avance le malaise que cette prise de position peut déclencher; je sais aussi que les opposants radicaux, même s'ils ne sont pas nombreux à l'être, approuveront: cela fait bien longtemps que cette idée leur est venue à l'esprit...

    Un destructeur, donc nihiliste politique (3), ne cherche pas à proposer un système alternatif mais avant tout à détruire la structure en place.

    Il existe donc des degrés dans la radicalité et donc la notion de « mouvance » qui de prime abord, semble indiquer une homogénéité, n'est pas valide. L'important à mes yeux reste néanmoins l'opposition radicale, même si elle ne va pas assez loin que la mienne. D'où mes coups de pouce, aussi bien aux né-païens qu'aux intégristes, aux nationalistes français qu'européens.

    En revanche, ce qui m'insupporte, c'est le fait que des individus se réclamant de la mouvance, viennent objectivement, apporter leur soutien au Système, et ce, sans même s'en rendre compte. C'est le cas pour Jean-Claude Rolinat. Que le lecteur prenne la peine de lire attentivement son article dont le lien est mis en bas de page dans les notes: C'est exactement le point de vue de Laurence Parisot qui, dans les faits dirige la France, les politiques n'étant plus que les exécuteurs des desiderata des dirigeants économiques. Et s'il n'y avait que Jean-Claude Rolinat... Combien sont-ils à fustiger l'Etat, souhaitant libéraliser encore davantage ? Combien à exprimer que Nicolas Sarkozy n'est pas allé assez loin dans les privatisations, dans la libéralisation ? Comment peut-on nier qu'ils sont dès lors, les thuriféraires du grand vent libéral initié aussi bien par Reagan et Thatcher ? Que c'est ce vent là qu'on qualifie désormais de Nouvel Ordre Mondial ? Bien évidemment, il y a antinomie entre se faire zélateur du libéralisme et être d'opposition puisque le Système, comme le marxisme d'ailleurs, est un économisme. Et ce que mécomprend Jean-Claude Rolinat et tant d'autres, c'est que la délinquance hypertrophiée au Vénézuela comme en France, n'est que la conséquence de la carence en matière d'intervention de l'Etat.

    J'ai du acheter mon premier « Rivarol » et mon premier « Eléments » en 1978 et suis donc très bien placé pour savoir les évolutions au sein de la mouvance depuis 35 ans. Je n'évoque pas tant la mue idéologique de la mouvance qui est réelle, que l'évolution de l'état d'esprit en son sein. L'idée de libre-arbitre est erronée sachant l'extrême importance des déterminismes extérieurs à l'homme. Notre état d'esprit, par exemple, est fortement influencé par la période dans laquelle on vit. Il suffit aussi de visionner les films des années 70 où les personnages, à commencer par les cadres, avaient des cheveux autrement plus longs que ce qu'ils sont aujourd'hui. Détail bien sur, mais emblématique: même constat pour le positionnement politique. La vague libérale touche les esprits, à commencer par ceux dont on pourrait croire qu'ils ont été préservés.

    En ce sens, l'article mis en ligne par Synthèse nationale, s'avère être très intéressant: il est de vrais opposants comme de faux, même si dans les deux cas, l'engagement est sincère.

    Alain Rebours http://www.voxnr.com

    (1) http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2013/03/06/disparition-du-president-hugo-chavez-un-nationaliste-au-bila.html
    (2) http://www.librad.com/libfr/008-LFI-AM/La+Désintégration+du+Système.html
    (3) (a) Ivan Tourguéniev, Pères et fils. (b) Le nihilisme, Victor Biaggi, collectif.

  • Gaz de schiste : pourquoi les estimations en France sont fausses

    Combien de mètres cubes de gaz de schiste dorment sous nos pieds ? Un quart de moins que ce que l’on pensait, a annoncé lundi, l’Agence américaine de l’énergie. Mais pour les géologues français, aucune estimation ne tient la route.

    La France vient de quitter le club très envié des eldorados potentiels de gaz de schiste. Au niveau mondial, les nouveaux résultats de l’Agence américaine de l’énergie (EIA), publiés le 10 juin, ont de quoi faire saliver les pétroliers : depuis le dernier rapport paru en 2011, les réserves présumées de cet « hydrocarbure non conventionnel » ont été revues à la hausse de 10 %. Elles atteignent désormais 345 milliards de barils, soit l’équivalent de la consommation mondiale pendant dix ans.

    Mais la France, comme la Pologne, est restée sur le banc. Pire, elle dégringole au classement. Tandis qu’en 2011, l’Hexagone fanfaronnait en dixième place mondiale des pays dotés de sous-sols riches en gaz de schiste (avec un magot estimé à 5,1 milliards de mètres cubes), elle est aujourd’hui sortie du classement américain. Entre temps, près de 1,2 milliard de m3, soit 24% des réserves précédemment estimées, semblent s’être évaporés. Sur certaines zones, la baisse est encore plus marquée. Ainsi, le bassin du Sud-est (un triangle situé grosso modo entre Montpellier, Nice et Grenoble) renfermerait dix fois moins de ressources que celles évaluées il y a deux ans. De tels écarts laissent les géologues dubitatifs.

     

    « L’exercice est trop périlleux »

    « Ces estimations sont grossières, on ne comprend pas sur quoi l’EIA les fonde », lance François Kalaydjian, directeur adjoint aux ressources énergétiques de l’Institut français du pétrole (IFP). Interrogée sur sa méthodologie, l’agence américaine se contente de renvoyer, par mail, vers six études françaises. La moitié de ces travaux proviennent justement de l’IFP. Pourtant François Kalaydjian et son équipe se sont toujours bien gardés d’avancer des chiffres. « Pour la simple raison que sans forage, l’exercice est trop périlleux » souligne le directeur adjoint. Or, en France depuis le 13 juillet 2011, la fracturation hydraulique, seule méthode de forage éprouvée pour l’instant, est interdite par la loi. Et à moins que ses impacts néfastes sur l’environnement ne soient un jour complétement maîtrisés, elle devrait le rester.

    « Dans ces circonstances, il manque des données de base », confirme Michel Cathelineau, directeur de recherches en géologie et gestion des ressources au CNRS. Selon les chercheurs français, quand elle s’intéresse à la France, l’EIA ne peut se baser sur aucun élément concret. Restent les analogies et extrapolations. « Pour estimer la quantité de gaz de schiste il faut mesurer la surface occupée par les roches mères qui en produisent, estimer leur profondeur et, à partir d’échantillons, déterminer leur productivité », détaille le chercheur, « ensuite c’est simple comme une multiplication ».

    Mais en France, le calcul butte sur la troisième variable : la capacité d’une roche à produire du gaz. Celle-ci dépend de la quantité de matière organique présente, mais aussi de la température et de la pression auxquelles elle est soumise. « Or sans forage, impossible de connaître ces paramètres », souligne Michel Cathelineau. « Les experts de l’EIA considèrent uniquement la quantité de matière organique, c’est-à-dire l’ingrédient de base, ce qui n’est pas suffisant », renchérit François Kalaydjian.

    Pas d’avancée majeure depuis deux ans

    Autre inconnue : la propension de la roche à être fracturée. « Une roche mère est constituée de trois composants : des matières organiques, des matériaux hybrides et des minéraux », enseigne François Kalaydjian, avant de développer « en fonction des leurs proportions, elle sera plus ou moins facile à fracturer ». Or sans exploration des sous-sols, impossible de déterminer de quoi la roche, située à des centaines de mètres sous nos pieds, est composée. Dans le bassin parisien, des échantillons prélevés dans les années 90 donnent une petite idée. « Mais là encore, les interprétations que l’EIA en fait sont étranges », soupire M. Kalaydjian. Et si quelques incertitudes concernant le bassin du sud est ont été levées, les chercheurs ne font état d’aucune découverte.

    Faute de permis de forer, en deux ans la France n’a donc pas fait d’avancée significative. Pour preuve, quatre des six études sur lesquelles se basent l’EIA pour établir ses nouvelles estimations sont veilles de plus de 10 ans. Alors comment expliquer que les conclusions divergent des chiffres précédents ? « Bizarrement entre 2011 et aujourd’hui, les périmètres étudiés ont changé », s’étonne François Kalaydjian à l’IFP, avant de poursuivre : « Certaines zones présentes dans l’étude il y a deux ans, ne sont même plus mentionnées, sans que l’on puisse se l’expliquer. »

    Des explorations pour mettre fin au débat ?

    Dans le milieu de la recherche française, la publications de l’EIA suscite donc peu d’émoi. « C’est un état des lieux très général, vu des États-Unis , relativise François Kalaydjian, on sait que la marge d’erreur est importante ». Pour les géologues français, si l’Hexagone veut savoir de quoi sont faits ses sous-sols, une seule solution : autoriser les forages d’exploration. Quid alors des risques pour l’environnement, tels que la pollution des nappes phréatiques ou les séismes ? « Il y a beaucoup de controverses sans que l’on sache vraiment de quoi on parle », souligne François Kalaydjian « si l’on réalise de vraies études, on constatera peut-être que les quantités de gaz de schiste sont trop faibles pour qu’il y ait lieu d’en parler. » Mais à l’inverse, si les découvertes font le bonheur des pétroliers ? Les écologistes craignent qu’une fois le premier feu vert donné et le potentiel économique du gaz de schiste dévoilé, la France n’ait plus le courage de maintenir sa fermeté.

    terraeco.net http://fortune.fdesouche.com

  • Gender : ce n’est pas d’égalité dont on parle, mais de négation des différences

    Dans le journal local La Baule +, Yannick Urrien consacre plusieurs entretiens sur la question d'actualité. Ainsi, il a interrogé Olivier Vial, président de l’Observatoire sur la théorie du genre. Extraits :

     

    "La force de Vincent Peillon, c’est d’avoir utilisé ce terme de morale, qui résonne très positivement dans la tête des Français, alors que dans les faits cela risque d’être totalement contraire à ce qu’ils attendent. Quand on parle de morale, les Français espèrent revoir un enseignement où l’on traite de droits et de devoirs. Or, Vincent Peillon s’inscrit dans la lignée de Jean Jaurès. En 2008, il a écrit un livre, «La Révolution Française n’est pas terminée», où il disait déjà que la morale laïque est un instrument de l’action politique, républicaine et socialiste. Il y a un vrai risque d’instrumentalisation de l’école à des fins politiques. Par exemple, dans cette morale laïque, il peut y avoir la dépénalisation du cannabis et l’introduction de la théorie du genre à l’école. [...]

    On ne sait pas encore ce qui va être fait et les programmes seront rédigés fin juin. On a de réelles inquiétudes sur la rédaction des manuels scolaires, puisque le ministère de l’Éducation Nationale a confié à un think thank très proche des milieux LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et trans) - dont le président est Louis-Georges Tin, également président du CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France) et militant radical gay - le soin de vérifier que les manuels scolaires aillent dans le «bon sens». [...]

    La vraie difficulté, c’est que derrière un discours qui peut apparaître comme positif, comme sur l’égalité des sexes, on a quelque chose qui va beaucoup plus loin. Ce n’est pas d’égalité dont on parle, mais de négation des différences. La question de la théorie du genre est très intéressante. Derrière ce discours sur la lutte pour l’égalité des sexes, il y a des militants qui sont en train d’essayer de mettre en place une politique qui va jusqu’à nier la réalité de la différence des sexes. On est en train d’implanter une nouvelle idéologie. Beaucoup de Français s’imaginent que c’est de la science-fiction mais, malheureusement, en quelques semaines, la France a mis ses pas dans des politiques qui ont déjà été expérimentées dans d’autres pays, notamment en Suède. En Suède, on a développé des crèches et des écoles neutres, où l’on délivre la même éducation aux enfants : on fait en sorte que les petits garçons jouent avec des poupées et que les petites filles bricolent… On fait en sorte qu’il n’y ait pas de moments de liberté pour les enfants, car on s’aperçoit que chaque fois qu’on laisse une plage de loisirs, les petits garçons préfèrent aller jouer avec des petites voitures et les petites filles préfèrent aller jouer à la poupée… On nous apprend que la liberté est le contraire de ce qu’il faut faire et qu’il ne faut surtout pas laisser les enfants libres, pour qu’on puisse les rééduquer afin que la pédagogie puisse contrer les tendances naturelles. On a des cas de plusieurs enfants qui ont été éduqués sans sexe, avec le genre neutre, avec la complicité des parents et personne ne sait quel est le vrai sexe de l’enfant : par exemple, on les habille un jour en fille, le lendemain en garçon… [...] Najat Vallaud-Belkacem a parrainé la première crèche neutre à Saint-Ouen en septembre 2012. [...]

    Michel Janva http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Faits et Documents n°358 du 15 au 30 juin 2013 : “Dossier : le Bilderberg Group 2013″

    Le nouveau numéro de Faits & Documents du 15 au 30 juin 2013 vient de paraître, avec (entre autres) un dossier sur le Bilderberg Group 2013. Extrait.

    Depuis 1996, F&D a été l’unique publication française à publier chaque année la liste intégrale des participants au sommet annuel du Groupe de Bilderberg, l’un des trois principaux groupes mondialistes internationaux, qui a la particularité de se réunir totalement à huis clos et à interdire à ses membres de rapporter aucun des propos qui y ont été tenus. Les décisions qui y sont prises dictent largement l’agenda mondial des grandes décisions prises dans les mois qui suivent. Son actuel président est le français Henri de Castries, PDG d’AXA. Ce n’est pas du tout un hasard si François Fillon y était attendu cette année.

    Faits et Documents n°358 du 15 au 30 juin 2013 : "Dossier : le Bilderberg Group 2013"

    Faits et Documents n°358 du 15 au 30 juin 2013 : “Dossier : le Bilderberg Group 2013″

    On se reportera aux précédents numéros pour mieux comprendre ce qu’est le Groupe de Bilderberg. Faute de place, nous n’avons pas reproduit la liste intégrale en 2012, mais y avons consacré un long article (F&D 338). Pour la première fois, Le Nouvel observateur du 6 juin a consacré au BG un grand article de 4 pages sur lequel nous reviendrons dans F&D 359.

    Nota: La liste est celle des participants attendus à la date du 3 juin (le sommet se déroule du 6 au 9 juin à l’hôtel-résidence de très grand luxe The Grove à Watford, Hertfordshire, Grande-Bretagne). Chaque année, quelques « maîtres du monde » supplémentaires s’y ajoutent. Nous fournirons leur identité dans F&D 359 si nous réussissons à les récupérer. Les fonctions ont été simplifiées et rapportées à leur équivalent en français. Quelques fonctions importantes omises ont été ajoutées.

    Président : Henri de Castries, PDG d’AXA
    Achleitner Paul M. (D), PDG de la Deutsche Bank
    Ackermann Josef (D), PDG du groupe d’assurances Zurich
    Agius Marcus (GB), ancien PDG de la Barclays
    Alexander Helen (D), ancien PDG du groupe The Economist, ancienne présidente du patronat britannique, PDG d’UBM (marketing)
    Altman Roger C. (USA), PDG d’Evercore partners (conseils en placements financiers)
    Apunen Matti (FIN), directeur du Forum finlandais d’affaire et de politique
    Athey Susan (USA), professeur d’économie à la Stanford Graduate School of Business
    Aydintasbas Asli (TUR), éditorialiste du quotidien Milliyet
    Babacan Ali (TUR), ministre de l’Économie et des Finances
    Balls Edward M. (GB), ministre de la Justice du shadow cabinet travailliste
    Balsemao Francisco Pinto (POR), PDG du groupe d’éditions IMPRESA
    Barré Nicolas (F), directeur des Echos
    Barroso José M. Durao (POR), président de la Commission
    Baverez Nicolas (F), avocat associé chez Gibson, Dunn & Crutcher, éditorialiste au Point
    Bavinchove Olivier de (D), commandant de l’Eurocorps
    Bell John (GB), professeur royal (regius) de médecine à l’Université d’Oxford
    Bernabé Franco (I), PDG de Telecom Italia
    Bezos Jeff (USA), PDG et fondateur d’Amazon
    Bildt Carl (SUE), ministre des Affaires étrangères
    Borg Anders (SUE), ministre des Finances
    Boxmeer Jean François van (HOL), PDG d’Heineken
    Brandtzaeg Svein Richard (NOR), PDG de Norsk Hydro
    Bronner Oscar (AUT), directeur de Der Standard Mediewelt
    Carrington Peter (GB), président honoraire du Bilderberg Group
    Cebrian Juan Luis (E), PDG de Prisa
    Clark W. Edmund (CAN), PDG du TD Bank Group
    Clarke Kenneth (GB), député conservateur, ancien ministre
    Corydon Bjarne (DK), ministre des Finances
    Cowper-Coles Sherard (GB), directeur du développement financier de BAE Systems Bank
    Cucchiani Enrico Tommaso (I), PDG d’Intesa Sanpaolo
    Davignon Etienne (B), ancien président du Groupe de Bilderberg, Ministre d’État
    Davis Ian (GB), Associé émérite de McKinsey & Company
    Dijkgraaf Robbert H. (HOL), directeur de l’Institut d’études supérieures
    Dincer Haluk (TUR), PDG de la compagnie d’assurances Sabanci
    Dudley Robert (GB), PDG de British Petroleum
    Eberstadt Nicholas N. (USA), directeur pour les politiques économiques de l’American Enterprise Institute
    Lire la suite : abonnez-vous à Faits & Documents, Lettre d’informations confidentielles d’Emmanuel Ratier – Abonnements France métropolitaine : 78 euros / an. Abonnements étranger et outre mer : 93 euros / an. En savoir plus : www.faitsetdocuments.com

    http://fr.novopress.info/

  • Nouvelles violences des extrémistes de gauche à Angers

    Communiqué de Julien Rochedy, Directeur National du FNJ :

     

    "Depuis quelques semaines de nombreux militants du FNJ du Maine et Loire se font menacer par des groupes d’extrême-gauche. Le hall d’immeuble de notre responsable FNJ a été dégradé par des autocollants estampillés « SCALP » et « NPA » et a été directement menacé par un individu s’autoproclamant « responsable CGT ».

    Hier en fin d’après midi à Angers, un groupe de jeunes militants du Front National de la Jeunesse a été violemment agressé par une vingtaine de personnes armés. Un jeune militant a été sérieusement blessé, ayant pris un coup de bâton à l’arrière du crâne qui lui a fait percuter une vitre de voiture, laquelle a été brisée par le choc.

    De nombreuses plaintes ont été déposées, mais rien ne semble être fait pour mettre hors d’état de nuire ces groupes d’individus qui se permettent de menacer et d’agresser des jeunes en toute impunité. Jusqu’ou allons-nous laisser la violence politique continuer ? Faut-il qu’il y ait des morts pour qu’il y ait enfin une réaction ?

    Nous demandons au ministère de l’Intérieur de considérer sérieusement et rapidement la violence indigne des groupes d’extrême-gauche avant qu’à Angers ou ailleurs en France, l’irréparable n’arrive."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Création du Collectif de « Défense des Libertés Publiques »

    COMMUNIQUÉ du Collectif de « Défense des Libertés Publiques »

    Chaque jour qui passe voit des libertés publiques, pourtant chèrement conquises par notre peuple, un peu plus rognées. Un de ces premiers droits fondamentaux qui est la Liberté d’association est en train d’être bafoué par le gouvernement
    La procédure de dissolution de deux organisations patriotes –Troisième Voie et J.N.R-, entamée en Conseil des ministres, dénote une ingérence de l’Exécutif dans l’application de la loi de 1936 ainsi qu’une grave entorse au principe de la séparation des pouvoirs.
    Les déclarations inouïes de Jean-Marc Ayrault, le 08/06/13, indiquant que le groupe des JNR serait dissous “sur la base d’éléments antérieurs et plus larges que la rixe [car ils étaient]… en passe de constituer un groupe de combat”, sont la preuve de l’inculture et de la duplicité de nos dirigeants toujours prompts à rogner nos droits fondamentaux.

    Une dérive autoritaire qui avait démarré sous les précédents gouvernements est en train de s’exacerber en particulier depuis 6 mois avec les succès engrangés par « La Manif Pour Tous ».
     
    Le gouvernement français est en train de se livrer à un grand écart entre une posture « droits de l’hommesque » virtuelle d’une part, et une pratique répressive des libertés publiques au quotidien d’autre part.
     
    QUELQUES EXEMPLES DE CETTE DÉRIVE
     
      Liberté de réunion : difficultés pour les organisations patriotes d’avoir accès à des salles de réunion qui subissent pressions et menaces.
     
      Liberté de manifestation : près de 500 interpellations depuis début janvier autour de «La Manif Pour Tous », gazages d’enfants, interpellations pour port de tee-shirt, interpellations au faciès…
     
     Liberté d’expression : de nombreux collaborateurs de sites ou orateurs dans des réunions publiques sont poursuivis ou ont été condamnés à de lourdes amendes.
     
      Liberté de la presse : un journaliste du Figaro vient d’être convoqué à la Police Judiciaire pour propos islamophobes sur un plateau T.V. et Internet est, à l’évidence, en butte aux visées des censeurs en tout genre, qui rêvent d’en prendre le contrôle.
     
    Enfin l’actualité tragique de la semaine dernière a donné l’occasion au ministre de l’intérieur Valls de déclarer que la rixe de la rue Caumartin était un assassinat faisant fi du principe de séparation des pouvoirs.
     
    Depuis quelques mois, la France est montrée du doigt et reléguée au fin fond des tableaux de notations sur les questions des droits et des libertés…
     
    La mise en détention d’Esteban et Samuel en contradiction avec la règle de la présomption d’innocence avant jugement définitif renvoie notre pays au niveau des dictatures d’Asie Centrale.
     
    En créant ce collectif, les soussignés entendent s’opposer fermement à la dérive autoritaire du gouvernement, aux violences policières et à l’érosion des libertés publiques. Ils lancent un appel au monde de l’édition, de la culture, au secteur associatif et politique pour conforter ce collectif.
    Ils tiendront une conférence de presse prochainement pour présenter aux médias les actions qu’ils comptent mettre en place pour que ne disparaissent pas les libertés publiques garanties par notre constitution.¢
     
    PREMIERS SIGNATAIRES DU COLLECTIF
     
    Renaud Camus, écrivain, Président du Parti de l'In-nocence
    Roland Hélie, directeur de la revue Synthèse nationale
    Richard Roudier, Président du Réseau Identités
    Christine Tasin, Présidente de Résistance républicaine
     
    Très bientôt, une liste de nombreuses personnalités soutenant cette initiative sera publiée.

  • « Dissolution des groupes d'extrême droite », où la bonne vieille technique gouvernementale pour faire taire des opinions dissidentes

    « Dissolution des groupes d'extrême droite », où la bonne vieille technique gouvernementale pour faire taire des opinions dissidentes

    Tribune de Louis Tode.
    Les médias semblent délaisser l’affaire Clément Méric. Ils ont fait leur travail, mais la manipulation médiatico-politique a-t-elle pris ? Rien n’est moins sûr. Le public s’est-il laissé prendre dans les filets des élucubrations du ministre de l’Intérieur ? A force de s’entendre rabâcher toujours les mêmes rodomontades, il finit par sortir de sa torpeur. De-ci de-là, des réactions se manifestent, surtout sur internet, mais aussi, parfois certes d’une façon timide, dans la grande presse. Polémia a reçu d’un correspondant un historique des dissolutions, armes chéries de la démocratie depuis 1936 (*). En quoi ont-elles empêché la reconstitution des dissolus ? Louis Tode fait part de ses réflexions. (**)
    Polémia

    Il est actuellement question de la mort d’un militant d’extrême gauche dans une bagarre à Paris. Les circonstance de cette tragique nouvelle semblent pour le moins floues : qui a agressé qui ? Qui a provoqué le premier ? La mort est elle la conséquence d’une chute due à de la légitime défense ? Le gouvernement et les médias ont déjà choisi leur camp : des méchants d’extrême droite ont attaqué des gentils d’extrême gauche… Partant de là, la solution est simple : le méchant est d’extrême droite, donc votons pour la dissolution de groupes dont il serait proche ! Bien pratique finalement cette agression… Et si cette fameuse « dissolution » dont dispose le gouvernement en place (de gauche comme de droite) n’était qu’un instrument dont il se servait régulièrement pour régler ses comptes, de manière légale et sans violence, à des groupes idéologiquement gênants ?
    Nous nous souvenons tous de la dissolution des ligues des années 1930, dont la masse, la puissance de feu, l’organisation représentaient réellement un danger pour une république vacillante. Depuis, cette menace de la dissolution a maintes fois été brandie, voire mise à exécution, pour des groupes dont on se demande s’ils peuvent être comparés, par leur nombre, à cette marée humaine mettant en péril un régime en 1934.
    En 1968, le gouvernement dissout le mouvement Occident en raison d’affrontements suite à un meeting de ce dernier ; affrontements qui ont été provoqués par l’attaque de l’extrême gauche des participants à ce meeting. Communistes et pouvoir, déjà main dans la main.
    Bien plus tard devait suivre une décennie de menace de dissolution à l’encontre des mouvements patriotes : en 2002 Jacques Chirac décide de dissoudre Unité Radicale, dont faisait partie Maxime Brunerie, groupe avec lequel il avait, semble-t-il, déjà pris quelque distance, mais peu importe : oublions la responsabilité individuelle, autant dissoudre tout le groupe. Plus c’est gros, plus ça passe ; si l’homme avait appartenu à une Amicale bouliste, peut être celle-ci aussi y serait passée.
    En 2005, le premier ministre Dominique de Villepin menace de dissoudre les Jeunesses Identitaires, pour quelques histoires de bagarres à droite et à gauche, comme il en existe des centaines tous les jours en France. Quelques années plus tard, en 2012, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls soumet à son tour le projet de dissolution de Civitas, mouvement politique catholique manifestant contre le mariage entre personnes de même sexe, en raison de « violence contre les Femen » : rappelons que ces militantes féministes manifestant seins nus avaient attaqué la manifestation de Civitas à coups de bombes lacrymogènes et de slogans insultants. Comme en 1968 avec Occident, l’agressé devient le méchant agresseur, et il faut le dissoudre, comme… en juin 2013, avec cette bagarre opposant nationalistes et gauchistes : ces derniers semblent être les agresseurs (l’enquête le confirmera) mais dans leur rang se trouve une victime : sus à l’extrême droite ! Ce sont eux les méchants, il faut les faire taire ! On voit bien le résultat de leurs propos nauséabonds, racistes, antisémites, homophobes !
    Que sont devenues les grandes valeurs démocratiques de tolérance, de démocratie, de respect, d’ouverture, de volonté de ne pas faire d’amalgame ? Car quand bien même le nationaliste serait l’agresseur, est-ce rationnel de faire un amalgame avec tous les nationalistes ? Dissoudre un groupe parce qu’un des sympathisants aurait commis un crime ? Dans quel pays sommes nous ?
    La dissolution est une arme politique : ceux qui ne pensent pas comme le régime en place doivent le savoir :
    À t on dissout les Verts suite à la tuerie de Nanterre ? A t on dissous l’extrême gauche suite aux crimes d’Action directe ? A t on dissout les mouvements musulmans suite aux actes terroristes et à Mohammed Merah ? A t on dissout le CRIF suite aux débordements de la Ligue de défense juive ? A-t-on dissout le Parti socialiste suite aux agissements de DSK ou de Jérôme Cahuzac ?
    Droite et gauche s’accordent pour harceler juridiquement les patriotes, montrant ainsi qui sont les vrais rebelles, car comment expliquer alors que quelques groupes représentant quelques milliers de personnes pourraient faire trembler le régime ?
    Il est temps de s’interroger sur la solidité de ce régime, et de se rendre compte que, pendant tout ce temps l’extrême gauche, elle, peut dormir sur ses deux oreilles et ses subventions.

     Louis Tode, 12/06/2013 http://www.polemia.com

    Notes :
    (*) Affaire Clément Méric et la loi de 1936
    (**) Après la mort du militant d’extrême gauche Clément Méric, le gouvernement a promis la dissolution des groupuscules d’extrême droite auxquels sont affiliés ses agresseurs. Mais selon un sondage paru vendredi, 67% des Français jugent cette dissolution inefficace. C’est en tout cas ce que révèle un sondage CSA/Atlantico publié vendredi. Ainsi, 29% des sondés considèrent que la dissolution des groupuscules extrémistes n’est pas du tout une mesure efficace pour lutter contre les violences et 38% d’entre eux jugent que la mesure est peu efficace. La mesure semble tout particulièrement inefficace aux sympathisants de droite (78%) et aux sympathisants du Front National (75%). (MY TF1 News – 14/06/2013)

    Image : Les jeunesses nationalistes révolutionnaires, groupuscule menacé de dissolution par le premier ministre. – crédit ph LCI

  • Le Malentendu du "Nouveau Paganisme"

    (publié une première fois dans: Bibliografia fascista, n.2/1936; première publication de cette traduction française: Bruxelles: Centro Studi Evoliani 1979)

    Lors d'une interview tout récemment accordée à Vienne, le journaliste qui nous interrogeait semblait parfaitement savoir que, depuis longtemps déjà, nous prônions en Italie in "impérialisme païen", ajoutant que dans un autre pays l'heure du succès avait sonné pour celui-ci.
    Il faisait évidemment allusion à l'Allemagne, où des courants plus ou moins proches du national-socialisme entendent créer un nouvel esprit religieux spécifiquement germanique et non-chrétien.
    Nous lui avons répondu que le temps était plutôt venu où nous nous trouvions presque obligé de nous déclarer sinon chrétien, tout au moins catholique!
    En réalité, ajoutions-nous, ce "nouveau paganisme" d'au-delà des Alpes est très équivoque, et son analyse pourrait présenter beaucoup d'intérêt, tant en soi que pour nous-même, qui y sommes directement impliqué. Nous avons en effet reconnu, jadis, la valeur que pouvait avoir la reprise de certaines des grandes traditions pré-chrétiennes pour la reconstruction de notre civilisation européenne dans un sens héroïque, impérial et intégralement "romain". A l'heure présente, nous sommes loin de penser différemment qu'en 1928, lorsque notre ouvrage, intitulé précisément Impérialisme païen, fit scandale.
    Entre les idées que nous y développions alors et ce qu'aujourd'hui on considère en Allemagne comme "nouveau paganisme", il existe non seulement des différences mais aussi des oppositions fondamentales. C'est pourquoi il nous faut dire - pour faire justice de quelques racontars intéressés - que s'il est vrai que certains de nos ouvrages sont à présent plus appréciés en Allemagne qu'en Italie, ils trouvent une plus grande résonance dans les milieux de la vieille Allemagne conservatrice que dans le nouveaux courants "païens" avec lesquels nous n'avons, certes, aucun rapport, pas plus qu'avec le courant semi-officiel d'Alfred Rosenberg. Si celui-ci a manifesté tant d'intérêt pour nous lorsqu'il croyait, par ouï-dire et en raison du malentendu provoqué par le terme quelque peu ambigu de "païen", que nous étions sur la même longueur d'onde que lui, à présent qu'il a pris connaissance de façon plus précise de notre point de vue réel, il a dû prendre ses distances. Ce point de vue, s'il peut avoir une influence en Allemagne, ne peut que mettre en évidence la déformation que nombre d'idées susceptibles d'une signification supérieure subissent du fait de leur adaptation à des buts purement empiriques et tendancieusement politiques. Mais voyons en quoi consiste objectivement l'équivoque du néo-paganisme nordique, en tâchant d'examiner le problème de la façon la plus impersonnelle possible.
    Disons en tout premier lieu que le choix du mot "paien" pour définir des Weltanschauungen et des modes de vie étrangers aux "contenus" du christianisme n'est pas adéquat, et nous-même regrettons de l'avoir employé jadis.
    Paganus est en effet un terme péjoratif, parfois même injurieux, employé dans les polémiques de la première apologétique chrétienne. Il existe, non seulement en tant que terme, en tant que mot, mais aussi en tant que substance et qu'idée, un "paganisme" qui n'est qu'une exogitation polémique et sans précédent dans le vrai monde pré-chrétien et non-chrétien, abstraction faite des périodes d'évidente décadence.
    Pour glorifier et affirmer la nouvelle foi, une certaine apologétique chrétienne procéda à la déformation et à la dépréciation, souvent systématiques, de presque toutes les doctrines et traditions qui la précédèrent et auxquelles elle a ensuite accolé l'étiquette globale et péjorative de "paganisme".
    Nous sommes dès lors confrontés à ce paradoxe: Un "paganisme", qui n'a jamais existé et qui n'a été engendré que polémiquement par l'apologétique chrétienne militante, risque de nos jours de naître et d'exister réellement pour la première fois, et cela précisément en raison d'une action "néo-païenne", mais surtout anti-chrétienne, dans l'Allemagne nouvelle.
    Quels sont, au juste, les traits saillants de la vision soi-disant païenne de la vie, tels que l'apologétique chrétienne les a imaginés et leur donné vie?
    Premièrement: le naturalisme. La vision païenne aurait ignoré toute transcendance. Elle serait demeurée dans la promiscuité entre l'esprit et la nature. Ses limites auraient été une mystique des forces de la nature (la vieille sornette de la "Forêt" contre le "Temple") et une divinisation superstitieuse des énergies de la race exaltées sous la forme d'idoles. D'où, en premier lieu, un particularisme et un polythéisme conditionnés par le sol et le sang.
    Deuxièmement: l'absence des concepts de personnalité et de liberté, et un état d'innocence qui serait simplement celui propre aux êtres qui ne se sont pas encore éveillés à une aspiration vraiment métaphysique. Contre le déterminisme et le naturalisme "païenne", verrait pour la première fois le jour, avec le christianisme, un monde de liberté supraterrestre, à savoir le monde de la Grâce et de la personnalité, un idéal de "catholicité" (c'est-à-dire, étymologiquement, d'universalité), un sain dualisme permettant de subordonner la nature à un ordre supérieur, à une loi venant d'en-haut.
    Voilà bien, schématiquement, les traits saillants de la conception la plus courante de ce que l'on entend par "paganisme". Tout ce qu'elle contient de faux et d'unilatéral saute aux yeux - il est presque superflu de la souligner - , tout au moins de quiconque a quelque connaissance directe, fût-ce même très superficielle, de l'histoire des civilisations et des religions "païennes". Par ailleurs, dans les limites de la première patristique - dans les écrits d'Origène, de Clément d'Alexandrie, de Justin, etc. - on trouve la preuve d'une compréhension plus profonde des principes et des symboles propres à la civilisation antérieure.
    Nous ne pouvons, dans les limites du présent article, que souligner quelques-uns de ceux-ci.
    Et, tout d'abord, ce qui caractérise le monde pré-chrétien, du moins dans toutes ses formes supérieures, n'a rien de commun avec une divinisation superstitieuse de la nature, car il s'agit d'une compréhension symbolique de celle-ci, à travers laquelle tout phénomène et toute action extérieurs n'apparurent que comme la manifestation sensible d'un monde au-delà du sensible: l'essence de la conception païenne de l'homme et du monde était en effet symbolico-sacrée.
    Il faut reconnaître, en second lieu, que la manière de vivre "païenne" ne ressemblait en rien à une licence naturaliste. Dans les formes originelles et d'intense tension idéale de la Rome ancienne, de l'Helliade antique, des civilisations primordiales indo-aryennes d'Orient, etc., il n'y avait aucun domaine de la vie, soit individuel, soit collectif, qui ne fût accompagné, soutenu et animé par un rite correspondant, à savoir par une action et une intention spirituelles réputées objectivement efficaces.
    En troisième lieu, le monde "païen" connaissait déjà un dualisme sain. On le retrouve non seulement dans les grandes conceptions spéculatives - bornons-nous à citer Platon et Çankara - , mais aussi dans des conceptions plus "communes" comme celles, antagoniques, aujourd'hui universellement connues, des Indo-Européens de l'ancien Iran, de l'opposition entre les "deux natures" des Grecs, celle du monde des "Ases" et du monde élémentaire des anciens Scandinaves, ou encore l'opposition entre la "voie solaire des dieux", d'une part, et la "voie de la Terre", d'autre part, entre "Vie" et "libération de la Vie" des anciens Hindous, et nous pourrions continuer ainsi longtemps.
    Sur la base de ces quelques exemples, nous pouvons dire que l'aspiration à und libération surnaturelle, c'est-à-dire à un accomplissement métaphysique de la personne humaine, fut commune à toutes les grandes civilisations pré-chrétiennes qui, toutes, connurent une "initiation" et célébrèrent leurs "mystères" propres. L'"innocence primitive" païenne est une fable telle qu'on trouve même pas chez les peublades dites sauvages. Cette forme qui, pour quelques-uns, évoquerait la notion de "limite", c'est-à-dire l'idéal classique, ne se situe pas en-deçà, mais plutôt au-delà du dualisme entre l'esprit et le corps, puisqu'il s'agit de l'idéal d'un esprit tellement dominateur qu'il a réussi à façonner totalement le corps et l'âme selon son modèle idéal, en une correspondance parfaite du contenu et du contenant.
    On doit, enfin, constater une aspiration universaliste. Partout dans le monde "païen", dans le cycle ascendant d'une race supérieure, il y aune vocation à l'"empire", et cette vocation fut même souvent renforcée métaphysiquement en se manifestant comme une conséquence naturelle de l'ancienne conception sacrée de l'État et comme la forme spécifique d'un monde où une présence victorieuse du supra-monde tend à se manifester en ce monde. Nous pourrions rappeler à ce propos l'ancienne conception iranienne de l'Empire en tant que corps du "Dieu de lumière", ainsi que la tradition indo-aryenne du "Seigneur Universel" ou "Kravari", et ainsi de suite, jusqu'à la conception "solaire" de l'Empire romain, dont le contenu rituel et sacré s'incarna dans le culte impérial. Celui-ci était non pas la négation, mais le sommet hiérarchique unificateur d'un "panthéon", c'est-à-dire d'un ensemble de cultes, spatialement conditionnés, du sol et du sang. Si l'on voulait multiplier les rectifications de ce genre, et qui n'ont rien de tendancieux, il n'y aurait que l'embarras du choix. celui qui est parfaitement conscient de ces choses comprendra aisément qu'il est tout à fait déplacé de vouloir défendre sa propre tradition au détriment d'une autre. Il lui sera facile de reconnaître la voie à suivre pour éliminer tout unilatéralisme dicté par un esprit partisan, pour donner à chacun son dû, pour séparer le positif du négatif et du contingent dans les différentes formes historiques, mais surtout pour atteindre à une vision plus complète, à un point de vue universel, de façon à ce qu'on puisse vraiment appliquer l'axiome "catholique". Quod ubique, quod ab omnibus et quod semper. On pourrait ainsi énumérer tout un ensemble de principes "traditionnels" au sens éminent, du fait qu'ils sont dans le fond - métaphysiquement - antérieurs et supérieurs à n'importe quelle tradition historique particulière ou à n'importe quelle religion positive, et donc non susceptibles d'être revendiqués comme le monopole exclusif d'une de ces traditions ou religions historiques.
    C'est sur ce plan, sans la moindre animosité mais avec la fermeté qui découle d'une juste vision des choses, que l'on peut procéder à une révision des valeurs, soit pour limiter et ordonner hiérarchiquement la validité de certaines conceptions particulières spécifiquement hébraïques du christianisme, soit pour présenter sous un jour plus favorable nombre d'aspects quasiment oubliés des grandes traditions d'un passé plus lointain, antérieur au christianisme, afin de les tester, en vérifiant lesquels parmi ceux-ci pourraient encore, sans anachronisme, être rappelés aujourd'hui à la vie pour agir créativement. Non pas contre l'Église et contre le christianisme, mais plutôt par-delà ceux-ci, au sein d'une élite déterminée.
    Hélas! dans le néo-paganisme allemand nous ne retrouvons riens de semblable. Tout d'abord, comme nous l'avons dit, c'est presque en tombant dans un piège préparé d'avance que les néo-païens finissent par professer et défendre des doctrines qui se réduisent pour ainsi dire à un paganisme fictif et privé de transcendance, mais lié au sang et immergé dans un mysticisme suspect, suscité polémiquement par la dialectique de leurs adversaires. Et comme si cela ne suffisait pas encore, l'on passe sous silence, d'une manière partisane, tous les aspects supérieurs du christianisme et du catholicisme, tout comme l'on avait jadis passé sous silence les aspects supérieurs du vrai paganisme. L'argumentation anti-chrétienne se sert finalement de conceptions toutes modernes, nées de la philosophie des Lumières et du rationalisme, qui se sont jadis présentées en ordre de bataille contre l'Église et le christianisme mais sous l'enseigne - comble de dérision! - du libéralisme, de la sociale-démocratie athée et de la franc-maçonnerie.
    L'on ne découvre rien d'autre lorsque le nouveau paganisme s'adonne à l'exaltation de l'immanence, de la "vie" et de la "nature", en créant une nouvelle religion pleine de superstitions et qui contraste de la manière la plus radicale avec l'idéal supérieur "olympien" des anciennes civilisations de l'Orient et d'Occident. Par ailleurs, ce néopaganisme se répand également en accusations contre tout dualisme ascétique dans lequel il ne voit qu'un produit de l dégénérescence anti-aryenne qui lui aurait été inoculée par les races "levantines". Il nie alors également toute vérité supérieure à la race et à la mystique de la race, n'hésitant pas à mettre toute conception surnaturelle de la connaissance et de l'action (et, par conséquent, également le "surnaturel" chrétien et toute la dogmatique catholique quant aux sacrements et aux miracles) au compte des superstitions du "sombre Moyen Age" et d'une tactique de domination des prêtres, pour exalter en leur lieu et place les conquêtes propres au soi-disant libre examen et à la conscience profane moderne. Il exhume alors également de vieux racontars anticatholiques sur l'Inquisition ou sur la Donation de Constantin, et se scandalise quant à la prétention d'infaillibilité, alors que celle-ci fut de tout temps reconnue, dans les civilisations traditionnelles, á ceux qui étaient parvenus à la vrai connaissance métaphysique. Rappelons enfin que, vraisemblablement en proie à l'angoisse de l'inconscient devant des horizons trop vastes, il ne sait voir dans l'universalisme autre chose qu'une création du "despotisme judéo-romain" qui serait mortel pour les nationalités, à moins qu'il n'y voie le produit d'un chaos ethnique découlant d'un climat de "décadence", au lieu d'y déchiffrer une unité hiérarchique supérieure, une exigence spirituelle.
    Souvent, ce néo-paganisme s'allie alors également à un fanatisme nationaliste, qui a un relent de jacobinisme et de romantisme suspect, dans lequel il est beaucoup question d'"héroïsme tragique" et d'amor fati. D'une part, il réveille la mystique de la horde primordiale et, de l'autre, il attise la révolte du pouvoir temporel contre toute autorité spirituelle, jusqu'à être tenté de réduire la seconde à une pure et simple émanation du premier.
    Tout cela n'est que du "paganisme" négatif tel que l'ancienne apologétique militante souhaitait le voir, mais ce qui est plus grave, c'est que tout ceci porte la marque de la confusion, de la régression, de la perte de toute orientation véritable, d'une soumission à des influences irrationnelles. En fin de compte, ce n'est que de l'amateurisme, du fanatisme et de l'inculture.
    En Italie, quelqu'un a trouvé une formule fort heureuse en disant que, si le nazisme accuse le catholicisme de faire de la politique, lui-même fait en vérité bien souvant de la religion. C'est foncièrement vrai, car la religion se transforme ainsi en politique. Par contre, dans les temps anciens, dans la conception aristocratique et sacrée de l'État, même la politique était religieuse. Le nouveau paganisme, loin de représenter, ainsi qu'il le prétend, un retour aux origines, n'est qu'un pot-pourri d'éléments qui découlent uniquement de la désagrégation anti-traditionnelle moderne, et plus spécialement des trois éléments suivants: le "pathos" de la "nation" plus ou moins déifiée d'une maniére jacobine, l'immanentisme naturaliste moderne et, finalement, un bric-à-brac de type rationaliste et scientiste qu'on retrouve, dans la même association paradoxale avec le mysticisme, dans tout ce qui est spécifiquement "raciste".
    Certes, nous n'entendons pas contester qu'à côté des dits éléments s'expriment également, dans l'effervescence culturelle allemande de l'heure, des exigences de valeur différente, et c'est bien pourquoi nous nous sommes abstenus de nous référer nommément à des auteurs. Mais cela n'empêche pas que le "paganisme" dont nous venons de parler ne donne, en Allemagne, naissance à de nouveaux mythes et que ne s'y aggravent des conflits d'ordre spirituel. S'il nous faut sortir de la neutralité que nous avons jusqu'ici observée dans ce conflit entre le nouveau paganisme et le christianisme, il ne nous sera pas possible, malgré toute notre bonne volonté, de nous ranger du côté du premier - surtout s'il s'agit du catholicisme et de l'Église catholique plutôt que du christianisme en général.
    N'oublions pas que le catholicisme peut remplir une fonction de "barrage", car il est porteur d'une doctrine de la transcendance: aussi peut-il, dans une certaine mesure, empêcher que la mystique de l'immanence et la subversion prévaricatrice venue d'en-bas ne dépassent un certain seuil.

    Julius Evola http://www.voxnr.com