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  • Enrayer le nouveau processus liberticide

    Le 6 juin le Premier ministre promettait de "tailler en pièces" les groupuscules d'extrême droite. Le 8 juin le même Ayrault demandait au ministre de l’Intérieur l'engagement immédiat de la procédure de dissolution de l'un d'entre eux. Le 10 juin, on voyait la délicieuse Najat Vallaud-Belkacem défendant la "réponse ferme et volontariste" du pouvoir. (1)⇓

    Or, le 12 juin le communiqué officiel du conseil des ministres, réuni le matin même n'annonçait plus, ou pas encore, rien de tel.  (2)⇓

    Comment en un plomb vil l'or pur s'est-il changé ? Pourquoi ce soufflé est-il retombé aussi vite qu'il était monté ? La crêpe gouvernementale s'est-elle aplatie pour une raison inconnue ? On ose à peine poser la question.

    Rassurons-nous cependant la république ne craint rien des ennemis qu'elle s'assigne.

    J'éprouve vraiment à les revoir une impression de flâche-baque. Des souvenirs engloutis comme d'avant le déluge remontent dans ma mémoire, à plus d'un demi-siècle de distance. Ils remontent, pour ma part, à ce tragique printemps 1962 et à l'enthousiasme de mes 17 ans.

    L'année précédente, notre cher M. Lecarme professeur de français-latin au lycée Louis-le-Grand nous avait peint en Charles Maurras le prophète d'un moindre État incarné par la royauté, et il m'avait convaincu que ce mouvement défendait les libertés françaises, régionales et professionnelles.

    Alors la guerre d'Algérie se finissait dans l'affreux drame que l'on cherche à oublier. Et par conséquent de nombreux mouvements patriotiques "dissous" avaient de ce fait basculé dans la clandestinité. Un à un nos camarades de la Préparation militaire parachutiste, groupe Kléber, à encadrement chasseur alpin, étaient happés par une répression qui s'abattait sur tout ce qui entendait encore "défendre l'armée française partout où elle se bat", tout ce qui s'efforçait de lutter contre le communisme et pour l'occident chrétien, et surtout, surtout, tout ce qui s'obstinait à vouloir "brandir haut et fier le beau drapeau de notre France entière". Les couplets des "Africains" retentissent parfois dans mes oreilles et je ne puis toujours pas les fredonner sans émotion.

    Officiellement dissous lui-même en 1936 le vieux mouvement royaliste conservait presque seul le droit de maintenir la tradition de la fête nationale de Jeanne d'Arc. (3)⇓ Il fallait un volontaire pour porter vers la célèbre statue de Frémiet la gerbe des étudiants d'Action française, cette vieille structure dont on pouvait aisément mesurer l'honorable insignifiance. Je ne regrette pas aujourd'hui de l'avoir cotoyé il y a plus de 50 ans.

    On a donc sorti des archives tous ces vieux phantasmes.

    Des photos de leurs divers récents rassemblements ont été abondamment diffusées. Elles montrent, malheureusement pour les marchands de faire-peur, et peut-être même pour la cité, des effectifs assez constants dans leur modestie. Tous ces gens manifestent, on en conviendra, des préoccupations peu avouables. Appartenant bien souvent au prolétariat français, ils ne peuvent qu'effrayer la gauche caviar. Nombre d'entre eux exerçant des métiers d'agents de sécurité, ils s'exposent à une impopularité certaine auprès des voleurs de profession, et, je ne sais pourquoi, de la classe politique et médiatique. Les images d'un dangereux extrémiste, actuellement sous les verrous, le montrent d'ailleurs lors d'une manif, subversive pour sûre, de "Défense des animaux".

    Les groupuscules d'extrême gauche semblent quant à eux n'inquiéter personne, ou pas grand monde. Mais, je l'espère, un certain nombre de Français lucides se rallieront à la pétition pour la dissolution de ces groupes-là. (4)⇓

    Faut-il imputer dès lors au Mélenchon sa part indiscutable de bêtise ou son degré, jusque-là, insoupçonné de lucidité quand il met sur le même plan et il fait huer ou menacer physiquement par les activistes de son Front de gauche Mesdames Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet venues, croyaient-elles, à la pêche aux voix. Elles ne reçurent que leurs crachats.

    Il revient naturellement au "Monde" de remporter la palme de la tartufferie et de la désinformation ; le quotidien du soir s'inquiète car "la Manif pour tous (...) a compté de nombreux officiers et familles de militaires ordinaires dans ses rangs.(5)⇓

    On déduit donc que "l'extrême droite rêve d'un putsch militaire", ce que suggère le titre de l'article. Et de prendre appui sur une chronique "Secret-défense" du 5 juin comme on dit "bien informée". Informée par qui ?

    Les deux rédactrices du "Monde", Mesdames Nathalie Guibert et Caroline Monnot enfoncent alors le clou. Elles soulignent bien, pour qu'on comprenne mieux : "ce n'est pas l'appel au putsch qui est jugé préoccupant en tant que tel, mais le fait que plusieurs officiers généraux catholiques de renom soient, pour l'occasion, présentés comme les fers de lance d'un combat contre "le cabinet franc-maçon" du ministre Jean-Yves Le Drian : Benoît Puga, chef d'état-major particulier du président de la République, Pierre de Villiers, major général des armées, et Bruno Dary, ancien gouverneur militaire de Paris qui a quitté ses fonctions actives depuis un an."

    L'idée d'un certain nombre de gens, probablement proches du grand-orient de France : profiter de la présence de la gauche au pouvoir et des rodomontades de Valls pour pousser hors de l'armée d'active les officiers supérieurs suspects de catholicisme.

    On revient donc beaucoup plus loin en arrière que mes pauvres souvenirs d'il y a un demi-siècle ; on retourne exactement à la majorité de gauche de 1902, à l'Affaire des fiches, au petit Père Combes faisant l'amalgame des officiers "catholiques, royalistes et nationalistes" mettant la république en danger. (6)⇓ Bientôt, peut-être, nos nouveaux Barère demanderont à la Convention d'applaudir à la politique d'extermination des nouveaux Vendéens...

    Décidément, on n'arrête pas le progrès. On s'efforcera quand même d'enrayer son processus liberticide.

    JG Malliarakis

    Apostilles :

    1. cf. sur le site du parti socialiste.
    2. cf. le site du gouvernement à cette date.
    3. Rappelons que cette fête légale en l'honneur de la sainte de la patrie et en souvenir de la délivrance d'Orléans en 1429, instituée par la République en vertu de la loi Maurice Barrès 1923, reconnue par l'Église romaine, laisse une place au "cortège traditionnel" autour des Camelots du Roy qui l'avaient imposé dans les années 1910.
    4. Pétition en ligne.
    5. cf. "Le Monde" en ligne le 07.06.2013 à 12h36.
    6. cf. Jean Bidegain "L'Affaire des Fiches".
  • La diplomatie française, otage des pétromonarchies...

    Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Ardavan Amir-Aslani, cueilli sur Atlantico et consacré aux errements de la diplomatie française dans l'affaire syrienne. D'origine iranienne, Ardavan Amir-Aslani est avocat au barreau de Paris et est aussi l'auteur de plusieurs essais, dont Iran, le retour de la Perse (Picollec, 2009).

    La diplomatie française, otage des pétromonarchies

    Auto-disqualifiée par son excès de zèle dans le conflit en Syrie, la France a décidé de jouer le tout pour le tout. C’est-à-dire l’armement des « rebelles », au risque d’un embrasement généralisé qui emporterait le Liban et la Jordanie et dont l’onde de choc provoquera immanquablement la rupture de cet « équilibre de la terreur » qui existe entre l’Iran et Israël. Ce jusqu’au-boutisme français est remarquable dans le sens mathématique du terme. Rien ne peut le justifier ou l’expliquer si ce n’est l’aliénation politique et diplomatique. C’est à se demander si la perception parisienne du conflit syrien n’a pas été totalement phagocytée par le wahhabisme !  

    Alors que les Américains et les Russes – les premiers par pragmatisme politique, les seconds par atavisme idéologique - veulent sérieusement trouver une sortie politique au drame syrien, le gouvernement socialiste joue à la surenchère et au pourrissement de la situation. D’abord en ralliant à sa cause belliqueuse les pays européens qui, à l’exception du Royaume-Uni, étaient plutôt défavorables à l’armement des « rebelles » en Syrie, et non point syriens, car l’on sait maintenant que des milliers de djihadistes sont des arabes non syriens et même des européens, qui combattent l’armée syrienne beaucoup plus par fanatisme religieux que par passion démocratique. Ensuite, en affichant son véto contre la participation de l’Iran aux prochaines négociations à Genève, sous le prétexte que ce pays joue un rôle dans la crise syrienne. Si cela est vrai, raison de plus de l’inclure ou alors il faudrait exclure également la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar, trois pays dont l’implication directe dans ce conflit n’est plus un secret pour personne.

    Le but du prochain sommet de Genève 2, initiative russe que Washington n’a pas pu rejeter, est de réunir précisément tous les protagonistes de cette guerre : les représentants du régime syrien comme l’opposition hétéroclite, les puissances régionales comme les membres du Conseil de sécurité au sein de l’ONU. Le gouvernement syrien a déjà donné son accord pour y participer, mais pas encore l’opposition dite « démocratique » dominée par les frères musulmans, qui refuse de s’asseoir à la table de négociation, préférant les actions terroristes au compromis politique !

    Cela est visible aussi dans la décision européenne de lever le blocus sur l’armement des « rebelles », une décision obtenue grâce aux pressions franco-britanniques, ainsi que dans les récentes accusations portées contre l’Etat syrien, selon lesquelles les militaires utiliseraient des armes chimiques contre les « rebelles », voire même contre les populations civiles. Avant de quitter Bruxelles, Laurent Fabius a en effet déclaré qu’il y avait « des présomptions de plus en plus fortes, de plus en plus étayées, d’usage localisé d’armes chimiques en Syrie ». Ce qu’un haut diplomate ne peut pas affirmer au risque de subir le syndrome Colin Powell ( !), un grand quotidien parisien peut s’en charger en publiant un reportage accablant pour le régime syrien. Les affirmations et les « preuves » se substituent alors aux « présomptions », et les propos d’un Grand reporter, si honnête soit-il, deviennent plus crédibles que ceux tenus, le 5 mai dernier, par Carla Del ponte : « Selon les témoignages que nous avons recueillis, les rebelles ont utilisé des armes chimiques, faisant usage de gaz sarin… Selon ce que nous avons pu établir jusqu’à présent, pour le moment ce sont les opposants au régime qui ont utilisé le gaz sarin ». La magistrate suisse, ancienne procureure du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, s’exprimait au nom de la Commission d’enquête indépendante de l’ONU et quoique l’on ait pu dire par la suite, Carla Del Ponte n’a jamais démenti sa première déclaration.

    Plus compétents et mieux renseignés que les technocrates du Quai d’Orsay, les services de renseignement français savent que plusieurs groupes armés en Syrie, dont le plus important, le Jebhat Al-Nusrat, appartiennent à l’internationale islamo-terroriste, y compris Al-Qaïda. Est-ce ce radicalisme islamiste que les héritiers de Jean Jaurès cherchent à conforter ? Peut-on soutenir en Syrie ce que l’on combat au Mali et au Niger ? Vouloir exclure l’Iran de ce sommet qui le concerne autant qu’il l’implique dévoile ces grands paradoxes de la politique française dans le traitement du péril islamiste et dénote les limites de la stratégie française ainsi que l’ignorance des véritables enjeux géopolitiques dont certains technocrates du Quai d’Orsay font preuve.

    Il est peut-être grand temps pour la diplomatie française de retrouver son autonomie. Les intérêts de la France et ceux du Royaume-Uni sont historiquement antagoniques, et pas seulement au Moyen-Orient. A plus forte raison les ambitions du pays de de Gaulle et celles du wahhabisme mondial.

    Ardavan Amir-Aslani (Atlantico, 2 juin 2013) http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Bardèche et l’Europe par Pierre LE VIGAN

    Maurice Bardèche est l’un des écrivains politiques majeurs – voire le premier d’entre eux – que l’on peut rattacher au « nationalisme européen » des quarante années qui ont suivi la dernière guerre mondiale. Comment voyait-il l’Europe ? Quelle Europe espérait-il ? Le sujet est universitaire, il est aussi politique. Maurice Bardèche ayant arrêté la publication de sa revue Défense de l’Occident en 1982, tous ses écrits ont été marqués par la division de l’Europe entre une partie occupée par la Russie communiste et une autre partie sous protectorat américain. L’intérêt de l’enquête de Feltin-Tracol sur la vision de l’Europe par Bardèche est de montrer que, malgré ce contexte, Bardèche a toujours refusé toute idée de guerre préventive contre la Russie, a toujours expliqué qu’il était normal que la Russie ne supporte pas que des armes soient braquées contre elle depuis la Pologne, et que le communisme devait être éradiqué en luttant d’abord « contre le capitalisme international ».

     

    Bardèche soutenait l’idée d’une Europe cuirassée et sanctuarisée, d’une « Europe-citadelle ». Il voulait un neutralisme armé, et une indépendance totale de l’Europe vis-à-vis des blocs. Si Bardèche n’était pas un théoricien politique, il voyait néanmoins fort bien que l’essentiel c’est, pour les nations d’Europe, d’avoir une politique étrangère commune, une défense commune, et une mise en commun de leurs moyens. « L’essentiel, c’est l’esprit et la volonté » expliquait-il dès les années cinquante. C’est pourquoi il ne lui paraissait pas essentiel de défendre telle ou telle forme institutionnelle précise. S’il évoquait parfois une fédération européenne, il parait clair qu’il s’agissait pour lui d’une fédération de nations – une  sorte d’« alliance perpétuelle », à l’image de la Suisse et telle que l’avait évoquée aussi Pierre Drieu La Rochelle.

     

    Maurice Bardèche ne souhaitait aucunement la disparition des nations mais voulait au contraire leur assurer la pérennité par la création d’un cadre protecteur plus large, précisément cette Europe indépendante et sanctuarisée qu’il appelait de ses vœux et de ses écrits.

     

    S’il y a un élément qui reste tout à fait pertinent dans la conception de l’Europe de Maurice Bardèche c’est que cette Europe indépendante, il la voit au service d’un projet de civilisation, lui-même différent du matérialisme consumériste et du règne des trusts, côté américain, et du matérialisme caporalisé et gris de la termitière communiste, côté russe (la Russie d’alors). La convergence des deux systèmes qui additionnent leurs défauts dans la Chine d’aujourd’hui, à la fois dictature du Parti communiste et dictature du Capital, rend encore plus actuel cette nécessaire démarcation.

     

    Bardèche définissait ses écrits d’abord comme « une protestation contre l’invasion de l’économique dans notre vie ». Il refusait que notre destin soit de « voir toujours plus grand, exporter toujours davantage, baisser de quelques centimes le prix de revient final, pour “ battre ” les autres, être “ mieux placé ” qu’eux, enfin “ vendre, vendre, vendre ”, vendre ou mourir, vendre ou être asphyxié » (on croirait lire Günther Anders).  Sa conception de l’Europe est, affirmait-il « le contraire d’une conception mercantile qui ne veut réaliser l’union entre les nations que pour “ américaniser ” l’Europe, rivaliser avec l’Amérique sur son propre terrain, et la devancer en somme par le gigantisme et l’éternelle compétition, c’est-à-dire en définitive sur une route au bout de laquelle on n’aperçoit que des crises dues à cette concurrence à mort, et, au-delà de ces crises ou dans ces crises mêmes, la catastrophe et l’anarchie. Mais on oublie ou on feint de ne pas voir que l’unité économique et politique de l’Europe peut se traduire par une ambition beaucoup plus féconde que celle de participer, difficilement, on nous en avertit, à une course insensée ».

     

    À l’économie de profit, Maurice Bardèche opposait une économie de puissance et d’indépendance, dans un marché fermé européen (sans doute à rapprocher de l’État commercial fermé de Fichte, le même qui écrivait que l’homme « doit travailler sans angoisse, avec plaisir et joie, et avoir du temps de reste pour élever son esprit et son regard au ciel pour la contemplation duquel il est formé »).

     

    Bardèche insistait sur le fait qu’il ne s’agit pas d’être une puissance pour imiter les États-Unis mais pour préserver autre chose, pour mettre la société à l’abri du système de l’argent. Bardèche pensait que l’Europe devait dire aux Américains : « Nous n’avons pas la même idée que vous de l’économie mondiale, nous n’avons pas la même idée que vous du bonheur de l’homme et de son avenir, nous n’avons pas la même idée du progrès, ni la même idée de la justice et nous agissons conformément à notre idée. » C’est l’Europe sanctuarisée, y compris du point de vue économique, qui devait, selon Maurice Bardèche, nous protéger de l’invasion et de la dépossession produites par le libéralisme mondial. « La mission de l’Europe, disait-il, est de construire les digues qui canaliseront la société de consommation. » Cette idée lui tenait profondément à cœur. Selon lui, « la véritable mission de l’Europe […] n’est pas seulement d’être une troisième force, c’est aussi, c’est surtout, d’être une troisième civilisation. […] Or, toute civilisation a besoin d’un berceau. […] Si la vieille Europe peut encore dégager une idée neuve de l’avenir, elle ne peut faire autrement que d’affirmer cette idée, la réaliser et la mettre en lumière sur son sol même et par ses propres moyens. Qu’elle le veuille ou non, elle se pliera sur elle-même pour être elle-même. Si elle s’y refuse, si elle renonce à porter et à représenter une idée de l’homme qui lui soit propre, son histoire et non plus seulement l’histoire de nos propres pays, est terminée : elle [l’Europe] ne sera plus qu’une péninsule ou une tête de pont » (Sparte et les sudistes, 1969).

     

    Georges Feltin-Tracol souligne aussi la position particulière qui fut celle de Bardèche à propos de la question algérienne. Son sentiment était que  l’indépendance de l’Algérie était inéluctable et qu’il convenait d’essayer non de pérenniser un statut de colonie mais de créer une forme d’association entre deux nations indépendantes, la France et l’Algérie.

     

    L’ouvrage bienvenu de Georges Feltin-Tracol appelle quelques remarques : l’auteur ne disposait pas de tous les textes de Maurice Bardèche, notamment de la collection complète de Défense de l’Occident. Il resterait par ailleurs à écrire une étude sur cette revue elle-même, durant ses trente années d’existence (1952 – 1982). Enfin, une dizaine d’années avant les interrogations de Maurice Bardèche sur l’improbable avenir de l’Algérie française, des membres du Mouvement social européen, qu’il avait cofondé avec Per Engdahl, avaient proposé une décolonisation immédiate et totale et (tel l’Autrichien Wilhelm Landig) une collaboration entre les peuples européens et les peuples de couleur. Des propositions que Bardèche avait jugé démagogiques. Bien des points restent donc à approfondir. C’est dire que cet ouvrage met en appétit.

     

    Pierre Le Vigan  http://www.europemaxima.com/

     

    • Georges Feltin-Tracol, Bardèche et l’Europe. Son combat pour une Europe « nationale, libérée et indépendante », Les bouquins de Synthèse nationale, 112 p., 18 € (+ 3 € de port), à commander à Synthèse nationale, 116, rue de Charenton, 75012 Paris, chèque à l’ordre de Synthèse nationale.

     

    • D’abord mis en ligne sur Métamag, le 31 mai 2013.

  • « L’immigration explose. Objectif final : la mise en minorité ethnique des Français de souche européenne » ?

    Le masque est en train de tomber : les chiffres publiés par Le Figaro confirment que le ministre de l’Intérieur n’est là que pour jouer un rôle. On parle ferme pendant que l’immigration clandestine — sans compter la « légale » — explose.

    Si on était conspirationniste, on pourrait croire que tout est voulu, qu’il faut que l’invasion commencée il y a 40 ans se poursuive jusqu’à la submersion totale de la population indigène.

    Dans les faits, rien n’a changé depuis Mitterrand : le socialisme continue d’ouvrir les vannes. (…) Le cercle vicieux tourne de plus en plus vite, et l’immigration clandestine, de moins en moins contrôlée, va finir par se mêler au fleuve de l’immigration familiale.

    En analysant la politique migratoire sur le long terme, il paraît évident que le PS et ses alliés préparent le peuple français à l’irréversible.
    Un jour, ce sera le droit de vote pour les étrangers, un autre le quasi-abandon des expulsions, pour arriver mathématiquement à l’objectif final : la mise en minorité ethnique des Français de souche européenne. Nous sommes en route vers l’inconnu.

    Boulevard Voltaire

    ———— ci-dessous article publié le 10 mai 2013

    Le discours martial du ministre de l’Intérieur sur le dossier des Roms et de l’immigration illégale en général est pris à contre-pied par ses propres statistiques.

    Quid de la lutte contre les illégaux ? Les chiffres cachés sont édifiants. Dans l’agglomération parisienne, en un an, les «constats d’infraction aux conditions générales d’entrée et de séjour des étrangers» ont diminué de plus de 61 %. Depuis janvier, la baisse est de plus de 87 %. Et même de 93 % en avril (113 clandestins contrôlés contre 1640 le même mois de l’année précédente). [...]

    Jusqu’alors, la Place Beauvau expliquait que la baisse d’activité de la police des étrangers était la conséquence d’une décision de la Cour de cassation qui, à l’été 2012, avait transposé la jurisprudence européenne interdisant toute garde à vue d’un étranger au seul motif qu’il serait en situation illégale sur le territoire.

    Mais voilà : depuis le 1er janvier, la police dispose d’un droit de rétention de 16 heures pour contourner cet obstacle. «Ce n’est pas un problème d’outil juridique, mais bel et bien de volonté politique», estime, le député UMP des Alpes-Maritimes Éric Ciotti. [...]

    Manuel Valls annonçait, en début d’année, 37.000 éloignements de clandestins en un an. Mais c’était en incluant cinq mois d’action du précédent gouvernement. [...]

    Le Figaro

    http://www.fdesouche.com

  • Victoire pour la liberté d’expression ! La relaxe d’Eric Zemmour

    La relaxe d’Eric Zemmour, poursuivi par Patrick Lozès pour diffamation, confirmée en appel.

    La cour d’appel de Paris a confirmé jeudi la relaxe du chroniqueur Eric Zemmour dans un procès en diffamation pour des propos tenus en 2008 envers Patrick Lozès, fondateur du Cran.

    Patrick Lozès, fondateur et ancien président du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), avait déposé plainte en novembre 2008 contre Eric Zemmour, estimant diffamatoire l’interprétation faite par le polémiste d’une phrase, qu’il conteste par ailleurs avoir prononcée.

    "Ainsi Patrick Lozès, président du Cran, a déclaré +Obama est notre président+, ce qui prouve que la solidarité raciale (...) est supérieure à ses yeux énamourés à la solidarité nationale", avait déploré M. Zemmour dans un article publié par l’hebdomadaire Vendredi. Confirmant un jugement du tribunal correctionnel de Paris du 3 juillet 2012, la cour d’appel estime que les propos litigieux relèvent du "débat d’idées" mais pas de la diffamation.

    La cour relève toutefois "des approximations de M. Zemmour qui prête" à M. Lozès "des propos qu’il n’a pas tenus" .

    Exprimant dans un communiqué sa "grande satisfaction", l’avocat de M. Zemmour, Me Olivier Pardo, a estimé que cette décision "est, sans doute, un signal à ceux qui, par des attaques judiciaires intempestives, tentent de bâtir leur notoriété".

    Ni M. Lozès ni son avocat n’ont pu être joints en début d’après-midi. Le procès en première instance était intervenu quelques jours après la polémique déclenchée par des propos virulents de M. Zemmour envers la ministre de la Justice Christiane Taubira, taxée d’avoir choisi "les femmes et les jeunes des banlieues", "dans le bon camp à protéger", et "les hommes blancs dans le mauvais".

    Jean-Marc Morandini

    www.actionfrancaise.net

  • Olivier Delamarche : Le Bitcoin, alternative à un nouveau système monétaire ? / 12 Avril 2013

  • Pollutions dues aux nitrates : la France risque de payer très cher son laxisme en matière de prévention

    SAINT-BRIEUC (NOVOPress Breizh) – Dans un arrêt rendu avant-hier, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a condamné la France pour ses « manquements » répétés concernant sa politique de prévention des pollutions dues aux nitrates. L’Etat pourrait donc se voir infliger une amende de plusieurs dizaines de millions d’euros, sans parler d’éventuelles mesures d’astreintes journalières.

     

    On sait que l’excès d’azote minéral et organique – essentiellement d’origine agricole – entraîne, une fois transformé en nitrates, l’eutrophisation des rivières et provoque – en particulier sur les côtes bretonnes – les tristement célèbres marées vertes (photo ci-dessus). La CJUE entend ainsi sanctionner l’incapacité du gouvernement français – soumis en permanence à la pression de certains lobbys de l’agriculture intensive – à se mettre en conformité avec une directive européenne de 1991.

    Faisant preuve de laxisme dans ce dossier, Paris a en effet longtemps sous-estimé l’étendue des « zones vulnérables » qu’il est indispensable de protéger. L’état des lieux établi en 2007 avait à l’époque été jugé très insuffisant et avait dû être revu en 2012. Contesté par la FNSEA, il concerne aujourd’hui 19.000 communes représentant 55 % des terres agricoles françaises.

    Il y a six ans, la Commission européenne avait déjà décidé de saisir la CJUE en vue de condamner la France à une astreinte de 130.000 euros par jour pour non respect de la directive de 1991 concernant les taux de nitrates en Bretagne. Le gouvernement Fillon n’y avait échappé à l’époque qu’en procédant à la fermeture des points de captage où l’eau était la plus polluée. Aujourd’hui, les cours d’eau armoricains sont toujours aussi pollués, mais les Bretons peuvent boire une eau – conforme aux normes européennes – qui vient d’ailleurs…

    http://fr.novopress.info/

  • Gérald Pichon : “Les femmes sont les premières victimes du racisme anti-blanc”

    PARIS (via Belle et Rebelle) – Gérald Pichon, l’auteur de “Sale Blanc, chronique d’une haine qui n’existe pas”, a accordé un entretien à Belle et Rebelle. Dans son entretien, il révèle pourquoi les femmes sont les premières victimes du racisme anti-blanc.

  • 20 juin : conférence sur le gender à Champigné (49)

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  • « Bardèche et l’Europe » de Georges Feltin-Tracol

    Le dernier livre du camarade Georges Feltin-Tracol nous explique la vision qu’avait Maurice Bardèche de l’Europe.

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, deux grandes puissances règnent en maître : le bloc soviétique et le bloc américain. Contre le communisme et contre le capitalisme représenté par les États-Unis, Maurice Bardèche envisageait une troisième voie : une Europe forte totalement indépendante et reposant sur des nations souveraines.  Bardèche – tout en étant un fervent européen – croît au rôle essentiel des Nations : « La position dont le nationalisme doit s’emparer, comme une armée au combat,  est celle du jacobinisme. »

    Cette vision de la France va à l’encontre de celle que promeuvent d’autres farouches Européens comme Jean Mabire. En effet, le militant normand plaide plutôt pour une Europe ethno-régionaliste.

    Une fois l’État-nation renforcé, Maurice Bardèche estime que la construction de l’Europe doit prioritairement et principalement reposer sur une puissance militaire. L’économie est certes importante mais il estime que cela est secondaire. L’économie doit bien évidemment aider à la création d’une Europe puissante. Mais en aucun cas elle doit en être le moteur. D’ailleurs il n’aura de cesse de dénoncer cette Europe économique que nos ennemis veulent créer. Son anticommunisme ne lui fait pas oublier que « le libéralisme sauvage nous expose non seulement à une invasion, mais à une dépossession. Il entraîne à la fois notre assujettissement économique et la paupérisation de tous ceux qui travaillent dans les branches détruites ou fragilisées de chaque production nationale ». Ou encore : « Le libéralisme économique, c’est-à-dire l’acceptation des lois de la concurrence sur le marché mondial, est à l’origine de la plupart des maux de la civilisation moderne. ». Écrits prophétiques.

    À l’heure où l’Europe de Bruxelles mènent à la ruine les nations et les peuples, peut-il y avoir un avenir pour une Europe vraiment européenne ? Le beau-frère de Robert Brasillach nous répond par l’affirmatif : « L’heure de l’Europe reviendra. Elle reviendra quand viendra l’heure du courage et celle de la volonté. » Des propos qui nous rappelle la philosophie de Dominique Venner, cet autre Grand Européen récemment disparu.

    Un livre incontournable pour tout ceux qui veulent connaître le modèle européen que nous proposait Maurice Bardèche. L’Europe de Bardèche, un modèle en devenir ?

    Yann Darc http://www.europemaxima.com/

    • Georges Feltin-Tracol, Bardèche et l’Europe. Son combat pour une Europe « nationale, libérée et indépendante », Les bouquins de Synthèse nationale, 112 p., 18 € (+ 3 € de port), à commander à Synthèse nationale, 116, rue de Charenton, 75012 Paris, chèque à l’ordre de Synthèse nationale.


    D’abord mis en ligne sur Yanndarc.com, le 1er juin 2013.