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  • Mariage tantouses : misère des lycées sous contrat… (avec la Franc-maçonnerie)

    Mardi dernier, quinze à vingt élèves d’un important lycée catholique de Toulouse s’étaient présentés en classe avec le fameux maillot représentant une famille, sans manifester pour autant ni sans être groupés. Ils se sont donnés le mot via Facebook car ils veulent réagir à ce qui leur semble «une injustice» : quelques jours auparavant, un camarade de première est venu en cours avec ce sweat-shirt et s’est vu contraint de l’enlever par la direction, condition sine qua non pour réintégrer sa classe.
    Grosse polémique entre l’établissement, les élèves et leurs parents, la direction. Celle-ci empêchant les jeunes d’aller en cours et menaçant même de les exclure… (source)

    C’est bien « le » directeur d’Albert le Grand

    Par ailleurs, beaucoup de catholiques bordelais risquent d’être surpris en découvrant les prises de position du directeur de Saint Albert Le Grand, établissement catholique sous contrat.

    Le 24 mai dernier, son directeur Bertrand Gaufryau publiait (avec « mgr » Jacques Gaillot) une tribune sur le site Huffingtonpost (dirigé par Anne Sinclair et très marqué à gauche), intitulée « Mariage gay: on n’arrête pas la marée qui monte ».

    Dans cet article caricatural aux arguments idiots, Gaufryau vantait la loi Taubira dans des termes que l’on croirait issus d’une association LGBT : « C’est un événement qui fera date dans l’histoire de notre pays et une avancée démocratique considérable. Ce projet fondé sur l’Amour et l’extension des droits de tous, n’en fait perdre aucun aux autres. Il n’est en aucune manière une menace pour les familles dites « normales », ni une régression pour la société et encore moins la fin de la civilisation ».   (source)

    http://www.contre-info.com/

  • Clément Méric, priez pour nous, pauvres pécheurs !

    Clément Méric, priez pour nous, pauvres pécheurs !
    Le jeudi 6 juin, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Clément Méric, 19 ans, est mort des suites d’une bagarre dans le quartier Havre-Caumartin à Paris (IXe arrondissement).

    Des rixes semblables, la France d’aujourd’hui en est coutumière, au point que l’opinion s’en émeut de moins en moins. La mort de Clément Méric fut néanmoins l’événement enfin trouvé pour recouvrir la France de sirop dissolvant, une sorte de lâchage de bonde livrant les ondes à la logorrhée politiquement brevetée. Les chiens n’en pouvaient plus : la « manif pour tous » aiguisait déjà leur appétit de viandards, ils étaient sur la défensive, ils sentaient que les choses pouvaient leur échapper. Et puis cette divine surprise : un skin, un facho, un nazillon massacre un Résistant. Frissons sur les épidermes des assis… On a pleuré en direct, sur le petit écran, et on a manifesté, on a hué ces imbéciles de droitards, croyant que les temps héroïques du Conseil National de la Résistance était revenu. Au lieu des F.F.I. et F.T.P., n’étaient réunis, pour le coup, que de minables histrions, intermittents d’un spectacle médiatique depuis longtemps passé comme un navet démodé.

    Résistant, avec un grand R

    Les étudiants de Sciences – Po, ce haut lieu de l’intelligence servile, l’endroit probablement le plus américanisé, le plus intoxiqué, le plus emberlificoté de propagande et de mensonges de notre pays, où l’on a substitué à notre langue le globish, le baragouin des maîtres de l’heure, où l’on a remplacé l’esprit critique par l’esprit de service, les penseurs véritables par des antifa de démonstration, ont entonné Le Chant des Partisans. D’aucuns se prennent facilement pour Jean Moulin, qui chieraient devant une baignoire gestapiste, et renient, en 2013, les valeurs patriotiques, nationales, françaises, des réfractaires à l’Occupation. L‘Occupation ? Nous y sommes. Comme dit Michel Serre, il y a plus de panneaux et d’enseignes en anglais, à Paris, qu’il n’y en avait en allemand du temps de la Kommandatur. Ces types, qui ont pour les Rebelles, en Syrie comme en Libye, les yeux de Chimène, qui soutiennent les FemHaine manipulées par la C.I.A., qui manifestent toutes les indulgences envers l’État raciste israélien, n’ont pas d’autre occupation, en bons fils de soixante-huitards et d’ectoplasmes boursouflés, gazéifiés par les vapeurs sous-américaines, plus délétères que le gaz sarin, que de soutenir les combats sociétaux du Système et d’agonir d’insultes les signes de notre identité. Esteban, lui, né en Espagne, loyal, fidèle au pays qui l’a accueilli et adopté, arborait un maillot de corps où s’affichait l’inscription « 100 % Français »… Il n’en fallait pas plus pour déchaîner la fureur de ces êtres qui se disent si ouverts !

    « Clément, militant, de gauche… », titrent certains médias attendris, histoire de faire pleurer Margot. On ne dit jamais, dans les rédactions, « extrême gauche ». L’extrémisme n’est réservé qu’à la droite.

    Il est infiniment dommage que le Front national ait abondé dans le sens de ce flot merdeux, sans prendre le soin de peser les faits, sans attendre l’élucidation des circonstances de l’agression, jusqu’à demander, comme la presse dominante, la « dissolution des groupes radicaux ». Tout le monde n’a pas le courage et la clarté de Serge Ayoub ! La politique est une hygiène, mais elle devient un poison lorsqu’on abdique devant l’opinion orientée des puissants du jour. Certaines erreurs tuent plus que des mensonges.

    Haro donc sur le baudet ! On n’y regarda pas de plus près, le coupable était presque parfait : crâne rasé, nationaliste, errant en meute, comme les loups. Sans doute un peu moins innocent qu’un âne broutant quelque lopin de gazon. Sa violence était dès lors, par essence, à peine concevable, un S.S. déchaîné, une bête immonde que le ventre encore fécond avait conçue.

    En face, un ange, un héros dont l’apothéose médiatique ferait rougir de platitude les thuriféraires d’empereurs romains, ou les producteurs de petits saints. « Un visage […] poupin, les cheveux soigneusement coiffés, la chemise à carreaux impeccablement boutonnée », nous dépeint Le Monde, dans sa rubrique consacrée aux « Légendes dorées ». Le proviseur du lycée de Brest d’où ce « jeune plein de talents » est issu renchérit : « Un élève brillant, je dirais même un élève modèle. On ne décroche pas un bac S avec mention bien, pour ensuite intégrer Sciences – Po Paris par hasard… [on veut bien le croire]. » Il était « courtois et respectueux des autres, pleinement engagé dans les instances du lycée, en tant que délégué ou représentant des élèves. Il était particulièrement éloquent et on sentait en lui l’âme d’un jeune homme capable d’endosser des responsabilités ». Et c’est bien-là le malheur de notre pays, de notre époque, de notre « élite », qu’ils ne soient plus capables de produire que ces spécimens, souvent fils de profs, comme Méric, issus comme lui des classes moyennes, formatés, conditionnés, imprégnés, comme des éponges, de cette mélasse idéologique prodigués par nos établissements scolaires, lesquels ne retiennent des Lumières que la foi dans un progrès depuis longtemps discrédité, et un mépris profond pour le peuple, pour la France d’en bas, les pauvres, les laissés pour compte du libéralisme, livré aux turpitudes du marché du travail et au chaos ethnique. Des Méric, on en voit des légions, pendouillant leur bonne conscience de nantis du Système à leurs slogans haineux, s’enivrant comme des sots de grands mots ronflants pour masquer la bassesse de leurs agressions grotesques de petites frappes, quand ils ne sont pas guidés, tels des pantins, par les services de police.

    Des idiots bien utiles

    Méric aurait été « tué pour ses idées », paraît-il. Quelles « idées » ? Le chien de Pavlov avait-il des « idées » ? Les borborygmes idéologiques que déglutit le gros ventre mou de l’École et des médias, unis dans un même combat d’abrutissement et de démoralisation de la nation, sont-ils autre chose que des renvois stomacaux que la grosse société marchande produit, avec ses déchets aussi universels que ses droits de l’homme ?

    Clément Méric « n’était pas un bagarreur, ni un monstre de guerre », clament ses comparses. Que faisait-il alors, à « chasser du skinhead », à guetter la sortie, avec quatre de ses acolytes, ces trois jeunes, dont une femme, qui ne demandaient pas mieux, selon les témoins, que d’éviter la bagarre ? Il s’est peut-être trouvé, par hasard, au milieu des coups ?

    On ne peut sans doute pas nier une part de courage chez Clément Méric. Soit. Mais il a lui-même choisi la voie de la violence, et il n’est pas certain qu’il n’eût, parfois, sinon toujours, souhaité la mort de ses ennemis, les prétendus fascistes. Il était lui-même, du reste, un maillon de cette immense chaîne qui emprisonne notre pays, et l’étouffe. Internationaliste, égalitariste, démago, haineux par rapport aux racines, aux identités, son combat était destructeur, et visait à jeter le peuple dans l’errance et le désespoir. Si les antifa avaient un peu de dignité, ils arrêteraient de pleurnicher, et de crier au scandale. Méric est mort comme il a vécu, dans la haine. Paix à son âme, mais guerre à ses pareils.

    Laissons l’enquête (si elle est sincère et loyale) suivre son cours. Il n’est pas inutile aussi, pour notre honneur, et pour tenter de sortir le jeune Esteban de la situation malheureuse où il s’est empêtré, de le soutenir, parce qu’il est notre camarade, et parce qu’il est victime. Car le Système ne lui fera pas de cadeau.
    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com

  • Tous les espoirs sont permis

    A"[...] Oui, cette mobilisation a ceci d'historique qu'elle a "révélé", au sens chimique du terme, la République : pas une institution "républicaine" qui, aujourd'hui, ne soit discréditée aux yeux des Français, lesquels assistent, en direct, à la décomposition d'un régime qui, tout en recourant au mensonge institutionnel pour imposer le mensonge anthropologique, est parallèlement devenu incapable de dissimuler les pratiques mafieuses qui n'ont cessé d'alimenter ses profiteurs, droite et gauche confondues. C'est désormais à la page des faits divers qu'il faut prendre connaissance de la vie politique française, et ce, comble de l'indécence ou de l'insouciance, alors que le chômage touche désormais de plein fouet cinq millions de nos compatriotes ! Certes, le pays légal peut respirer ! Paris ne vaut plus une messe puisque NKM a été élue candidate de la droite parlementaire aux municipales parisiennes et que le prochain maire sera de toute façon sociétaliste. Hollande peut continuer en toute tranquillité à racketter les familles pour rééquilibrer une branche famille qui n'est en déséquilibre que parce que l'État la pille allègrement, puisque l'opposition, d'accord sur le fond, fait le service minimum. L'Europe peut continuer à faire semblant de nous donner des leçons et de vouloir nous imposer ses "réformes", puisque nos élites dénationalisées ont déjà tout abdiqué ! N'empêche, retourner à ses occupations comme si rien ne s'était passé, ce serait ignorer ce qui frappe les observateurs les plus impartiaux : à savoir que ce n'est pas un pays réel vieilli et fatigué qui s'est levé et s'est mobilisé, et ne cesse désormais de veiller, mais la jeunesse même du pays, celle qui, assurément, ne vole, ne casse ni n'organise de tournantes - c'est pour ça qu'elle n'intéresse pas Taubira - mais qui, en revanche, est destinée, demain, à prendre les rênes du pouvoir. À côté de cette jeunesse-là, la quadra NKM paraît d'un autre siècle - d'un vingtième qui n'en finit plus de se liquéfier dans ses utopies permissives.

    Tous les espoirs sont permis. Ils le sont parce que ces jeunes ont eu, finalement, la chance à leur premier engagement d'être confronté au vrai visage de Marianne. Ils ont en même temps appris et compris que les fameuses valeurs républicaines dont ils étaient bassinés depuis l'enfance dissimulaient un mensonge et une compromission, bref, une imposture de tous les instants, sur fond de corruption et d'indifférence aux malheurs réels des Français. Oui, ce qui s'est levé depuis six mois finira bien par croître et produire ses fruits car cette espérance repose sur des racines solides : celle d'un peuple qui, en dépit des attaques de toutes sortes - morales, intellectuelles, démographiques, sociales et avant tout spirituelles - dont il est l'objet depuis tant de décennies, continue de résister. C'est à cette résistance du peuple français contre la tyrannie de l'imposture qu'il convient de consacrer toutes ses forces. La résurrection est à ce prix."

    Action Française 200O

  • Manif pour Tous : le général Dary ne regrette rien !

    Le général Dary a écrit à Jean Dominique Merchet pour lui signifier son mécontentement suite à un article plus que fantaisiste le concernant :

     

    "Je dois vous faire part de mon indignation. Cet article porte atteinte à mon honneur de soldat et d’officier général, comme à celui de mes deux camarades que vous citez dans le même article (...) Il m’est difficile de comprendre comment un journaliste de votre autorité au sein de l’institution militaire ait pu accorder le moindre crédit à des rumeurs et affabulations répandues par des publications jusque là inconnues du public comme de moi-même ! (...)

     

    Je refuse de la même manière le procès d’intention qui repose sur des liens familiaux. Il n’est ni anormal, ni illégal d’avoir un de ses proches religieux, quand bien même serait-il dans un monastère, curé de paroisse ou même rabbin ! Il n’est ni anormal, ni illégal d’avoir dans sa famille un homme politique, quand bien même serait-il de droite, de gauche ou du centre ! Et puis, pour celui qui n’est, a priori fils ou frère de personne, mais qui a retrouvé sa liberté d’expression - à laquelle il a librement renoncé durant 40 ans en embrassant la carrière militaire - il ne semble ni anormal, ni illégal de pouvoir enfin s’exprimer sur des sujets de société (...)

     

    Cet amalgame continue en mêlant indistinctement l’appartenance religieuse, alors que nous sommes dans une armée laïque, comme la participation éventuelle de cadres ou de leurs enfants à la Manif pour tous, alors que cette participation relève du domaine privé, tant que les lois de la République sont respectées. L’amalgame que vous faites avec nos armées est tout aussi inacceptable, pour des soldats et officiers qui ont consenti de tels sacrifices sur les théâtres d’opérations, et qui n’ont pas vraiment de leçon de fidélité à la République à recevoir !

     

    Je ne sais pas si mes deux camarades également nommés vous diront, officiellement ou non, ce qu’ils pensent de votre article, mais je puis vous dire que, personnellement, je ne me suis pas du tout reconnu dans votre écrit et que, bien au contraire, celui-ci tend à salir l’image de notre armée, de votre armée ! Quant à moi, engagé dans ce mouvement par conviction personnelle, je peux simplement ajouter que je ne regrette rien !"   

    Philippe Carhon  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Ivan Rioufol convoqué par la police judiciaire

    Police judiciaire ou politique, on ne sait plus :

     

    "Pour la première fois de ma carrière journalistique (débutée en 1976),  j’ai reçu, samedi, une convocation pour être entendu par la Police Judiciaire, suite à une plainte déposée par leCollectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Je vais devoir répondre de propos tenus le 15 novembre 2012 dans l’émission On refait le Monde, animée par Marc-Olivier Fogiel, sur RTL également visés par la plainte. Le CCIF, qui oeuvre à l’islamisation des musulmans, me reproche d’avoir critiqué sa campagne d’affichage : "Nous sommes la nation". Il s’agit du détournement du tableau de David, Le serment du Jeu de Paume. Se substituant aux acteurs de la Révolution française, l’image représente très majoritairement des femmes voilés, des barbus, des encapuchonnés et des jeunes des cités.  Financée à hauteur de 35.000 euros par l’Open Society Institute du milliardaire américain George Soros, qui a des comptes à régler avec l’Europe, la campagne avait pour but de promouvoir la visibilité islamique dans la République laïque, en revendiquant un refus de l’assimilation et de l’intégration, au profit d’une "inclusion" intimant d’accepter les musulmans tels qu’ils sont. Avec sa plainte, le CCIF porte évidemment atteinte à l’élémentaire liberté d’expression. La lutte contre l’islamophobie dont il se réclame revient à interdire tout débat.

    Inutile d’insister, j’imagine, sur l’extrême gravité de cette tentative de pénaliser l’esprit critique, d’intimider des journalistes, de censurer des médias, de réintroduire le délit de blasphème. Mais je m’étonne néanmoins de l’indifférence générale qui est portée à ce genre d’organisme, qui respecte si peu la France, son histoire et ses valeurs, sinon pour instrumentaliser les droits de l’homme dans le sens de ses intérêts propres. Dans son livre déjà cité (Islam, épreuve française) Elisabeth Schemla rappelle cette déclaration d’août 2011, à la mosquée d’Orly, de Marwan Muhammad, porte-parole du CCIF : "Qui a le droit de dire que la France dans trente ou quarante ans ne sera pas un pays musulman ? Qui a le droit ? Personne dans ce pays n’a le droit de nous enlever ça. Personne n’a le droit de nous nier cet espoir-là. De nous nier le droit d’espérer dans une société globale fidèle à l’islam. Personne n’a le droit dans ce pays de définir pour nous ce qu’est l’identité française". Il est d’ailleurs intéressant de s’arrêter au logo du CCIF ;  il est stylisé de telle manière qu’il peu se lire Sif, c’est-à-dire "Le glaive de l’islam". Pour ma part, je vais évidemment répondre à ma convocation. J’espère néanmoins pouvoir y dénoncer ces inqualifiables méthodes et le danger qu’elles représentent pour la république. Elles ne me feront évidemment pas taire. Tout au contraire."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • L’Algérie de Bouteflika : une économie « rentière et léthargique »

    Au moment où l’on spécule sur la santé du président Abdelaziz Bouteflika, et sur sa candidature incertaine à sa réélection en avril 2014, dans quel état se trouve l’Algérie ? À la lecture des articles du professeur Abderrahmane Mebtoul, économiste algérien et expert international en management stratégique, on réalise que la situation économique du pays est loin d’être aussi rassurante que le mirobolant excédent de devises pourrait le laisser penser…

    Auteur passionné et prolixe, réputé pour son franc-parler, le professeur Abderrahmane Mebtoul commence souvent son propos en rappelant le paramètre majeur de l’économie algérienne : 98 % des exportations du pays sont issues des seuls hydrocarbures ; ceux-ci ont généré quelque 600 milliards de dollars de recettes en devises entre 2000 et 2012, selon les bilans de Sonatrach, la compagnie nationale des hydrocarbures.

    Cette manne a permis à l’Algérie d’éteindre sa dette depuis plusieurs années et de disposer à fin 2012 de réserves de change considérables, couvrant trois années d’importations : 200 milliards de dollars selon le FMI, 190 milliards selon la banque d’Algérie. Ce « trésor », auquel il faut ajouter 173 tonnes d’or, est d’autant plus considérable que le PIB algérien reste modeste – à 188,6 milliards de dollars en 2012 selon le FMI, dont plus de 40-45 % générés par les hydrocarbures – pour un pays de 37,9 millions d’habitants au 1er janvier 2013, selon l’estimation de l’Office national des statistiques (ONS).

    Côté importations aussi, l’Algérie se trouve dans une situation rare : 70 à 75 % des besoins des ménages et des entreprises sont satisfaits par des achats à l’étranger. C’est dire que l’on ne produit pas grand-chose dans le pays le plus étendu et le plus peuplé du Maghreb.

    « Il faut bien considérer que l’Algérie vit dans une économie de rente, souligne le Professeur Mebtoul lors d’un récent entretien sur RFI. Que se passera-t-il lorsque la rente diminuera, ou s’éteindra quasiment, au rythme de la baisse prévisible des devises issues des hydrocarbures, du fait de leur épuisement et de leur remplacement progressif par d’autres sources d’énergie ? Les équilibres macrofinanciers actuels sont éphémères sans de profondes réformes institutionnelles et microéconomiques ».

    Inflation en hausse, IDE en baisse

    L’inflation en hausse et les investissements directs étrangers (IDE) en baisse sont deux autres points d’inquiétude. Favorisée elle aussi par la rente pétrolière, l’inflation a bondi à 8,89 % en 2012 – et même 15 % pour les produits de première nécessité – contre 4 % en 2011, selon l’ONS. « Mais encore faut-il considérer, affirme le professeur Abderrahmane Mebtoul, que le taux officiel d’inflation est contenu par des subventions généralisées et non ciblées, dont les transferts sociaux, qui ont représenté plus de 10 % du PIB en 2012. C’est encore un produit du cancer de la rente des hydrocarbures ! »

    Quant aux IDE, s’ils n’ont jamais été très attirés par l’Algérie (hors hydrocarbures), ils ont encore reculé depuis la promulgation de la loi de Finances complémentaire de 2010, qui interdit à tout investisseur étranger de détenir plus de 49 % des parts d’une société locale, et l’oblige donc à accepter un actionnariat algérien majoritaire, à 51 % minimum. À l’époque, devant les multiples critiques internationales, le pouvoir algérien a argué de sa « souveraineté » et dénoncé « l’ingérence étrangère ». Mais aujourd’hui, les effets néfastes de cette « règle du 49/51 » sont avérés : selon un bilan publié en mars par la Banque d’Algérie elle-même, les IDE ont enregistré en 2012 une baisse de 15 %, à 1,7 milliard de dollars contre 2 milliards de dollars en 2011. Outre la règle du 49/51, l’autre facteur responsable de ce recul serait l’obligation, faite aux soumissionnaires étrangers de contrats publics, de trouver des partenaires locaux.

    Un climat des affaires toujours plus dégradé

    La dégradation du climat des affaires en Algérie s’est donc encore accentuée ces dernières années, ainsi que le constate le rapport « Doing Business 2013 » de la Banque mondiale, qui « classe l’Algérie à la 152e position sur 185 pays pour les facilités accordées à l’investissement, en recul de quatre places par rapport à 2012 », souligne le Pr Mebtoul dans une récente contribution au site alterinfo.net.

    L’examen dans le détail de ce classement sur la qualité de l’environnement entrepreneurial dans le monde est tout aussi accablant : l’Algérie arrive en 82e position pour la protection des investisseurs, à la 156e pour le lancement d’une entreprise, à la 129e place pour l’obtention d’un crédit, au 138e rang pour l’obtention d’un permis de construire, à la 129e place pour les procédures de facilitation d’exportation accordées aux PME, en 126e position en matière d’application des contrats, à la 170e place pour les procédures de paiement des impôts…

    Des taux de chômage et de coissance qui posent question

    Par ailleurs, le taux officiel de chômage, 10 % – relativement modeste au regard des autres pays du Maghreb, mais aussi de l’Espagne et de la Grèce, toutes deux autour de 27 % au T1 2013 -, met surtout en exergue la faible crédibilité de certaines statistiques algériennes. D’une part, parce que selon, le rapport 2012 de l’ONS, le secteur informel représente autour de 50 % de l’activité économique du pays. D’autre part, relève le Pr Mebtoul, parce que « ces statistiques incluent des emplois fictifs – comme faire et refaire des trottoirs… – ou faiblement productifs, d’ailleurs de plus en plus nombreux dans l’administration, où l’on approche des 2 millions de fonctionnaires » pour une population active totale estimée à 11,5 millions en 2012 par la Banque mondiale.

    Reste la question du taux de croissance. À 2,5 % en 2012, il pourrait faire rêver bien des pays européens. En fait, « il est dérisoire, assène l’économiste. Avec les quelque 500 milliards de dollars de dépense publique prévue entre 2004 et 2013, selon les comptes rendus de plusieurs conseils des ministres, le taux aurait dû s’élever à 10-15 % (…) Cela montre qu’il existe un divorce entre la bonne santé financière de l’État, due aux hydrocarbures, et la sphère réelle de l’économie, en léthargie ».

    « Un manque patent de tansparence »

    À ce propos, « comment ne pas relever, assure le Pr Mebtoul, que la Direction générale de la prévision et des politiques (DGPP) du ministère algérien des Finances a déclaré, le 7 mai 2013 – information reprise par l’agence officielle APS -, que les deux plans quinquennaux successifs ont été respectivement dotés de 100 et de 286 milliards de dollars, soit une enveloppe budgétaire globale de 386 milliards, pour la décennie 2005-2014. L’écart entre le niveau de décaissement effectif, incluant les prévisions pour l’année en cours – qui restent cependant provisoires -, et celui inscrit dans les deux programmes – 500 milliards de dollars – s’explique par la faiblesse de la capacité du marché algérien à absorber les investissements projetés, notamment du secteur du BTP.
    Pourquoi a-t-on donc parlé initialement d’une dépense publique de 500 milliards de dollars pour la situer ensuite à 386 milliards, alors qu’aucun bilan n’a été réalisé à ce jour ?
     Puisque la DGPP parle uniquement d’investissement, la différence est-elle due aux matières premières importées – le taux d’intégration, tant des entreprises publiques que privées algériennes, ne dépassant pas 15 % – et inclues dans la dépense publique ?… Nous sommes, ici encore, devant un manque patent de transparence, à l’instar de ce qui se passe dans la gestion des réserves de change ».

    Les contre-performances des banques et des TIC

    Autre indicateur négatif, attestant de la difficulté du pays à épouser son époque : l’Algérie est toujours à la traîne pour le développement des TIC. « Elle est même en recul dans le classement mondial établi par le World Economic Forum. En 2013, l’Algérie est classée 131e, alors qu’elle s’était hissée à la 118e place en 2012, souligne l’économiste. L’indice “Networked Readiness Index“, qui a permis au World Economic Forum d’établir son classement, évalue l’impact des TIC sur l’économie et la compétitivité de 144 pays. Selon cet indice, l’Algérie se classe respectivement à la 100e place pour l’usage individuel des TIC, au 144e rang pour leur utilisation dans les affaires, et pointe seulement en 139e position pour la mise en œuvre des TIC dans la sphère institutionnelle et gouvernementale. »

    Pour compléter ce tableau de contre-performances, il faut encore évoquer l’archaïsme notoire du système bancaire : 90 % du financement de l’économie, dont 100 % du secteur public et plus de 77 % du secteur privé, se fait par les banques publiques. « Les financements bancaires à long terme sont généralement inaccessibles pour les PME, faute de garanties (…) et pourtant les banques publiques croulent sous les liquidités oisives. C’est une des conséquences de la règle du 49/51, qui les place en situation de monopole. »

    De fait, selon le professeur Mebtoul, 40 à 50 % de la masse monétaire est en circulation hors des banques, voire plus si l’on inclut les transactions en nature pour 65 % des marchés de première nécessité : fruits et légumes, poisson et viande, textile et cuir. « Selon des données des douanes algériennes, 75 % des transactions commerciales en 2012 se sont faites en cash. Il ne s’agit pas de corruption, bien évidemment, mais l’informel est un terrain fertile pour son développement », estime l’économiste, cité par le site du quotidien pro-gouvernemental El Moudjahid du 6 mars 2013.

    Piètre gouvernance et « corruption socialisée »

    Pour autant, l’ampleur de la corruption, y compris aux plus hauts niveaux de l’État, est désormais connue et reconnue de tous. Dans la plus récente affaire impliquant la Sonatrach, où il est question de pots-de-vin versés par une compagnie italienne pour décrocher de gigantesques contrats pétroliers, et qui a défrayé la chronique ces dernières semaines, on trouve l’ancien ministre de l’Energie parmi les cadres dirigeants mis en cause.

    Pour le professeur Abderrahmane Mebtoul, « c’est le mode de gouvernance qui, par la distribution massive de la rente et la corruption socialisée, a anesthésié la majorité de la population active. Il en résulte une forte crise de confiance entre l’État et les citoyens, et cela ne peut que conduire le pays au suicide collectif ».

    Face à « ce manque de visibilité et de cohérence dans la politique socio-économique actuelle, qui a montré ses limites en dépensant sans compter », l’actuel Premier ministre, Abdelmalek Sellal, « homme intègre » selon le professeur  Mebtoul, « joue au pompier face aux tensions sociales croissantes, n’ayant aucun pouvoir de décision réel, l’actuelle constitution concentrant tous les pouvoirs au niveau du président de la République ».

    Dernière illustration de cette piètre gouvernance, voire de la « hogra » (mépris) des gouvernants dont les citoyens se plaignent en permanence : début mai, les parlementaires algériens auraient décidé d’augmenter leurs indemnités – déjà équivalentes à 20 fois le smic algérien – de 5 fois la valeur de celui-ci, qui se situe entre 150 et 200 euros, selon que l’on se réfère au cours officiel des devises ou à celui du marché parallèle. La nouvelle aussitôt connue, le professeur Mebtoul a encore une fois pris sa plume, le 5 mai, pour faire connaître son indignation. Dans sa Lettre ouverte au président Abdelaziz Bouteflika et au Premier ministre Abdelmalek Sellal, il dénonce ce « véritable scandale moral » et demande « l’annulation de cette décision irresponsable ». On attend toujours la réponse des deux premiers personnages de l’État algérien… En revanche, le président de l’Assemblée populaire nationale a démenti dimanche 12 mai avoir été favorable à cette augmentation. Mais des députés l’ont contredit, affirmant qu’il devait signer la révision des indemnités le 6 mai, avant de se rétracter devant « la polémique et la colère ressenties chez les citoyens à la suite de la diffusion de l’information par la presse », écrit Achira Mammeri sur le site “Tout sur l’Algérie”, tsa-algerie.com.

    Euromed (blog La Tribune) http://fortune.fdesouche.com/

  • L’homme nouveau ou la société contre le peuple

    Robert Redeker rejoint le combat anthropologique et choisit son camp dans la guerre civilisationnelle…
    Robert Redeker, professeur agrégé de philosophie et libre penseur, s’est fait connaître du public en 2006, à la suite de la parution dans « Le Figaro » d’une tribune s’en prenant aux « intimidations islamistes » qui lui valut une fatwah, tel un Salman Rushdie français. Anthropologue et philosophe, il observe les transformations actuelles de notre société et réagit sur son évolution. Robert Redeker ne manque pas de surprendre par un « conservatisme » inattendu.
    Polémia

    L’adoption du mariage homosexuel, l’introduction à l’école de la théorie des genres, qui devient une sorte de pensée officielle et obligatoire, le projet d’accorder le droit de vote aux étrangers, la palme d’or accordée par le jury du Festival de Cannes à un film qui, divine surprise, réunit la chance d’avoir été réalisé par un Maghrébin et de raconter une histoire d’amour homosexuelle, ne sont pas des événements disjoints. Solidaires, ils entretiennent entre eux un lien de constellation. Une même conception de l’homme autant qu’une même conception de l’avenir de la société qui les relie.

    Un impératif commun, plus ou moins explicite, dirige ces événements : il faut remplacer l’homme, tel que nous le connaissons depuis la nuit des temps, par autre chose. Comme pour le mariage, le mot sera conservé mais pas ce qu’il désigne. Ainsi, le mariage a changé de sens en devenant le mariage pour tous. Ainsi, homme et femme sont des mots qui ne veulent plus dire du tout la même chose postérieurement au triomphe de la théorie des genres qu’antérieurement.

    Quant à l’extension du droit de vote aux étrangers, il substitue une entité nouvelle au citoyen et à la nation, même s’il ne modifie pas les mots. Cet homme nouveau, que le gauchisme culturel veut substituer à l’homme tel qu’il existe, c’est l’homme sans héritage. Il n’est pas un héritier. Il est même, pour emprunter un vocable à Renaud Camus, un inhéritier. Non seulement l’accès à l’héritage des siècles – qu’il s’appelle la langue, la culture, la nation – lui est barré, mais il est psychiquement programmé pour refuser cet héritage autant qu’il est éduqué, ou inéduqué, pour pouvoir s’en passer. N’héritant pas du passé, ni n’en recevant le legs en héritage, il ne se sent débiteur d’aucune dette envers lui. Il ne doit rien à la patrie, rien à la nation et à son histoire, il ne doit rien à de Gaulle, rien à Jeanne d’Arc. On le veut radicalement neuf. Il se croit tel.

    Jusqu’ici exista un individualisme spatial et sociologique : l’individu séparé des autres hommes. Voici qu’apparaît un individualisme temporel et historique : l’individu entièrement plongé dans le présent, sans racines dans le passé, séparé de l’histoire. Le type d’homme engendré par cette constellation de réformes sociétales sera un homme qui se vivra, se sentira et se pensera comme existant par génération spontanée.

    Venue d’Aristote, défendue au XIXe siècle par Liebig et combattue par Pasteur, la théorie de la génération spontanée soutenait que des êtres vivants, par exemple des souris, pouvaient naître sans parents, sans pères ni mères, du seul fait de l’animation de la matière par la forme (l’idée). La comparaison avec nos réformes sociétales vaut. L’idée, la forme, c’est bien entendu le genre. C’est aussi la volonté de deux époux d’un même sexe, pardon, d’un même genre, d’élever un enfant qui n’aurait ni père ni mère, seulement des parents numérotés un et deux. Le grand combat contre la nature conduit par les propagandistes de la théorie du genre, socle philosophique du mariage pour tous, ramène dans l’actualité une variété de la théorie de la génération spontanée.

    Une condition est exigée pour la réussite de ce projet anthropologique et politique : que les hommes ne soient plus des hommes et que les femmes  ne soient plus des femmes par nature. A la rupture avec l’histoire doit s’articuler la rupture avec la nature. L’invention de la théorie du genre c’est la cheville ouvrière de cette rupture. Ainsi, le mariage pour tous est-il à la fois le mariage déshistoricisé (jamais, en Occident, le mariage homosexuel ne fut institutionnalisé) et dénaturalisé (la différence naturelle des sexes, base historique, symbolique et biologique du mariage, est niée).

    Le vote des étrangers (des personnes qui refusent d’adopter la nationalité française) illustre cette double négation. Il occulte le sens du mot « patrie » : la terre des pères. La patrie est, étymologiquement, un héritage. Il n’y a pas de patrie si les fils et les filles n’héritent pas des pères l’histoire et la terre. La patrie, cette terre des pères, est une mère qui engendra ceux qu’on appelait jadis des sujets et aujourd’hui des citoyens. Pour rendre possible ce vote, il faut masquer la dimension héréditaire qu’implique la notion de patrie. La patrie est le produit de l’histoire, et l’héritage celui de l’engendrement, c’est-à-dire de la nature. Héritage, père et mère, la patrie est à la fois histoire et nature. Exactement ce que la théorie du genre combat. Dessaisir les fils et filles de cet héritage est l’objet du droit de vote aux étrangers.

    Le déni de la nature et de l’histoire apparaît encore plus nettement dans l’acharnement à vouloir effacer le mot « race » de la langue officielle. Deux siècles durant, la gauche affirmait représenter le peuple, la patrie et la nation. Aujourd’hui, sa nouvelle déesse est la société, fabriquée dans les laboratoires des sciences humaines. C’est au nom de la société qu’elle substitue l’inhéritier, l’individualiste nouveau, l’individualiste né par génération spontanée sans patrie et sans nation, sans racines historiques et politiques, au citoyen national. Le sociétal n’est pas seulement l’idéologie qui dresse la société contre le peuple, il est aussi l’idéologie qui détruit le peuple au nom de la société.

     Robert Redeker http://www.redeker.fr/crbst_161.html
    3/06/2013 http://www.polemia.com

  • Après la Syrie, la Jordanie – Vers un embrasement de la région

    La logistique pour la livraison d’armes lourdes, missiles sol-sol et missiles sol-air, est prête. C’est l’armée jordanienne qui est en charge de ces livraisons. Après trois jours en Israël et dans les territoires palestiniens, Barack Obama est passé en Jordanie. Le président américain a rencontré le roi Abdallah II. Leurs entretiens ont porté notamment sur le conflit syrien et son impact sur le royaume.

    La Jordanie a accueilli 460 000 réfugiés syriens. Washington a annoncé une aide de 200 millions de dollars pour faire face à cet afflux de réfugiés. Mais la visite du président américain, c’est aussi une visite de soutien au dernier allié arabe de la région. Le président américain l’a souligné :” les Etats-Unis et la Jordanie sont des alliés de longue date“. Le royaume aide l’Amérique dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Washington verse en contrepartie environ un milliard de dollars en aides diverses. Le président Obama (photo avec le roi Abdallah II) n’a fait que des compliments à son hôte pour sa sagesse. L’allié jordanien a su écouter les demandes de la rue et réformer. Obama a même donné des exemples. Ainsi, le Parlement jordanien est consulté sur le choix du Premier ministre. La Jordanie est un modèle dans une région en ébullition. Un discours qui a dû remonter le moral d’un roi fragilisé car les caisses de l’Etat sont vides. Le déficit a atteint trois milliards d’euros. Le pays ne peut plus subventionner les prix de la nourriture ou de l’électricité. L’arrêt des aides de l’Etat sur les produits pétroliers a récemment entraîné des émeutes.

    L’opposition jordanienne dénonce des réformes politiques cosmétiques qui n’entament pas le pouvoir du roi et les manifestations continuent dans tout le pays. Abdallah II et ses proches y sont surnommés « Ali Baba et les 40 voleurs ». Reste qu’une majorité des Jordaniens a peur de voir le conflit syrien déstabiliser le pays. Dans ce contexte, le souverain hachémite demeure encore la meilleure option. Lors du sommet de Bruxelles, transporté incognito par l’armée de l’air britannique, le chef d’état-major de l’armée jordanienne, le lieutenant-général Mashal Mohammad al-Zaben, s’est longuement entretenu avec des officiers de l’armée britannique et des membres des services de sécurité pour peaufiner les préparatifs de transfert d’armes lourdes françaises et britanniques, via la Jordanie. L’armée jordanienne serait chargée de distribuer à des « djihadistes modérés » de l’ASL, Al-Nosra et Cie, ces armes lourdes.

    Début mars, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, s’est rendu secrètement en Jordanie où il s’est entretenu avec le roi Abdallah II. Le contenu de cet entretien est resté secret, mais on peut facilement deviner que la Syrie aura été au centre des discussions. On peut aussi penser, compte tenu du passé d’Abdallah II et de son père avec le régime israélien, que tous les deux ont discuté de livraisons d’armes aux rebelles ASL, Al-Nosra, Al-Qaïda, via la Jordanie. Le roi Abdallah II de Jordanie avait pourtant affirmé, en décembre dernier, que son pays ne participerait pas à une opération militaire contre la Syrie et qu’« il ne participerait pas à une ingérence militaire dans les affaires syriennes ».

    Selon les médias israéliens, l’armée israélienne envisage de monter un hôpital de campagne près de la frontière syrienne, sur le plateau du Golan, afin de traiter les Syriens rebelles blessés dans les combats. Cette partie de la frontière est d’ailleurs occupée sur vingt cinq kilomètres par les troupes rebelles qui s’y ravitaillent, s’y reposent et s’y organisent. Il ya donc un partage des tâches : à la Jordanie le rôle de passeurs d’armes, à l’armée israélienne celui d’« humanitaire ».

    En Syrie, l’armée israélienne a ses supplétifs pour faire le boulot à sa place : détruire la Syrie et «neutraliser» l’armée syrienne par épuisement, pour qu’Israël puisse ensuite attaquer l’Iran sans risquer d’embraser la région. Le roi Abdallah II de Jordanie vient de se joindre à François Hollande et David Cameron pour intervenir militairement dans le conflit syrien, au risque de voir la Jordanie elle-même tomber dans le piège de l’extrémisme islamique et s’embraser à son tour.

    Abdallah II risque gros et risque d’en payer le prix fort, en perdant son royaume, ce que, bien sûr, Netanyahu – convaincu que l’État de Palestine, c’est la Jordanie – s’est bien gardé de lui dévoiler. On opèrera ensuite le transfert de population en vidant Gaza !

    Le site Al-Manar a fait état récemment de concentrations massives de troupes israéliennes, (blindés, chars…), à la frontière libanaise, près de la Syrie, de même que sur la ligne de démarcation, sur le Golan syrien occupé. Cela bouge mais rien n’est incompréhensible.

    Michel Lhomme   http://fr.novopress.info/

    Source : Metamag.

  • Valls ne peut pas tout faire : violer les libertés publiques et enrayer la délinquance

    Délinquance : depuis un an, une progression inexorable

    La délinquance de masse n’en finit pas de grimper. Le ministre se voit reprocher son attentisme face à Christiane Taubira.

    « Les faits sont têtus. » Paraphrasant Lénine, le bouillant Manuel Valls le rappelait lui-même, l’an dernier, à l’École militaire de Paris. Le Figaro a décortiqué les chiffres que le ministère de l’Intérieur ne publie plus pour en laisser la primeur à l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Et force est de constater qu’après douze mois d’activité le premier flic de France affiche un bilan des plus mitigés.

    La délinquance de masse n’en finit pas de grimper, les cambriolages augmentent de 5 % à près de 14 %, selon les zones, les vols avec violence de 3 à 5 %, les vols à la tire de 13 % à 35 % ! Avec toutefois quelques embellies concernant de vols de véhicule, les braquages de banque et de fourgon, ainsi que le vandalisme, sauf dans l’agglomération parisienne où les destructions et dégradations ont grimpé de 5,5 %. Dans le ressort de la préfecture de police de Paris, excepté pour les affaires de la PJ, tous les indicateurs de l’élucidation (c’est-à-dire la capacité à identifier un suspect) sont au rouge : violences (- 2,7 %), atteintes aux biens (- 1,3 %), escroqueries (- 4 %). Les faits ne sont pas têtus. Ils sont implacables.

    3 mai 2013. Manuel Valls est à Lyon, accompagné de sa collègue socialiste de la Justice, Christiane Taubira, pour vendre un premier bilan des zones de sécurité prioritaires (ZSP), censées concentrer les efforts des pouvoirs publics là où l’insécurité s’enracine le plus profondément. Interview le matin même dans un quotidien national. Un plan de communication bien huilé. Las ! Au moment précis où il s’exprime, la violence fait rage au Trocadéro à Paris, lors de la célébration du titre de champion de France du PSG.

    Fatalité ? Imprévoyance ? Les indicateurs d’activité des services révèlent, en tout cas, une singulière baisse de régime dans des secteurs clés comme la lutte contre les infractions liées à l’immigration clandestine , les armes ou les faits de proxénétisme. Seule la lutte contre les stupéfiants témoigne d’une certaine constance depuis les années Sarkozy. Mais, curieusement, l’Intérieur ne met pas trop l’accent sur ce travail de fourmi. Alors que « le taux d’élucidation dans ces affaires a crû de 15 %», se réjouit-on au cabinet du ministre. Faut-il laisser leur chance aux salles de shoot ?

    Afficher sa différence

    « À la politique du chiffre, je veux substituer une exigence de sécurité pour tous les Français », déclarait Manuel Valls en septembre dernier. Les centaines de milliers de personnes qui ont brandi la bannière de la Manif pour tousy voient surtout une fermeté à géométrie variable : « Sévère avec les familles qui défilent, inerte avec les délinquants protégés par la culture de l’excuse de la gauche », dénonce Geoffroy Didier, secrétaire général adjoint de l’UMP, au lendemain des émeutes du Trocadéro. À peine arrivé, Manuel Valls a voulu afficher sa différence. Et d’abord, une nouvelle façon de manager. Nicolas Sarkozy taillait-il dans les effectifs au nom de la rigueur budgétaire ? Lui annonce quelques milliers de policiers en plus pour répondre au défi sécuritaire. « Mais la machine les absorbe en un rien », assure un préfet. Selon la Cour des comptes, « le taux d’occupation de la voie publique » par la police n’est que de 5,5 %. Pour avoir un agent 24 heures sur 24 dans la rue, il faut toujours sept policiers !

    L’hôte de Beauvau craint-il une comparaison avec les bilans de Nicolas Sarkozy ? « Son insistance à vouloir changer le thermomètre de la délinquance, sur la base de nouveaux indicateurs prévus pour 2014, a renforcé la suspicion », estime Bruno Beschizza, ancien syndicaliste policier devenu conseiller régional UMP de Seine-Saint-Denis.

    Le préfet Vedel, directeur adjoint du cabinet Valls trouve, pour sa part, la décision de son ministre « courageuse ». Et de citer la préplainte en ligne (20 000 signalements depuis janvier, devenus des plaintes aux trois quarts). Un système imaginé sous la droite, mais retardé par crainte de voir grimper la statistique lors de la dernière présidentielle.

    C’est tout le paradoxe de la méthode Valls : « Même s’il s’en défend, il est l’exécuteur testamentaire de l’équipe Sarkozy. Il vit même sur la bête », s’amuse un contrôleur général de la police. Et de citer « les ZSP, continuation des périmètres de sécurité renforcés (PSR) du préfet Gaudin, les plans “1000 caméras” de Marseille ou de Paris, la modernisation de la police scientifique… »

    Une confiance fragile

    Est-ce ce qui rend le premier flic de France populaire auprès de ses troupes ? À en croire de nombreux syndicalistes, la confiance dont il bénéficie est encore fragile. S’il a su donner des gages à la base en s’opposant, par exemple, au récépissé de contrôle d’identité, son attentisme face aux autres projets de la justice, comme la suppression annoncée des peines planchers, des tribunaux correctionnels pour mineurs, de l’extension du nombre de places en prison, suscite des interrogations grandissantes.« Manuel Valls se rêve en homme d’action, mais il reste un homme de communication. Son plus grand tort, c’est de ne pas combattre le laxisme de la place Vendôme », considère le député UMP de l’Yonne, Guillaume Larrivé.

    « Valls le pragmatique » laisse dire. « Son pire ennemi reste son impulsivité », confie l’un de ses tout proches. Le 29 mai dernier, en un seul jour, il a pu savourer le double succès des arrestations du truand Redoine Faïd et de l’islamiste soupçonné de l’agression contre un soldat à la Défense. Deux coups d’éclat de la PJ soigneusement « montés en diamant », selon l’expression d’un « grand flic ». Juguler le flot montant de la petite et moyenne délinquance est une autre affaire…

    Terrorisme : la Corse redevient un dossier explosif

    La violence en Corse ? Elle explose statistiquement dans le dernier bilan de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). À la rubrique « attentats à l’explosif contre des biens privés », sur un an,les augmentations portées sont de 149 % en zone police et de 170 % en zone gendarmerie. Ce qui représente près d’une centaine d’actes terroristes en plus de douze mois.

    On comprend mieux les multiples voyages du ministre de l’Intérieur sur place. D’autant que le cœur de sa stratégie antimafia a été atteint, avec l’explosion dans les locaux du GIR d’Ajaccio, le mois dernier.

    Mardi, une branche du Front de libération nationale de la Corse (FLNC) s’est dite prête à reprendre les armes, à l’occasion d’une visite de Manuel Valls dans l’île. La menace est sérieuse.

    Le Figaro     http://www.actionfrancaise.net

  • Votre bel aujourd’’hui de Charles Maurras

    En mars 1952, Charles Maurras était emprisonné depuis sept ans et demi à la suite de sa condamnation pour avoir soutenu le maréchal Pétain sous l’Occupation. Malade. il avait été transféré de la maison centrale de Clairvaux à l’hôpital de Troyes et il allait bénéficier d’une grâce médicale accordée par le président de la République d’alors, le socialiste Vincent Auriol. À peine libéré et assigné à résidence à Saint-Symphorien-lès-Tours, il adressait à ce dernier une lettre où il estimait qu’ayant été emprisonné injustement, sa liberté lui était due et où il demandait la tête de François de Menthon, garde des Sceaux de l’Épuration, qui avait couvert les milliers d’exactions et de condamnations iniques qui avaient accompagné la libération du territoire. Cette lettre - qui prouvait que Maurras, malgré son âge (84 ans) n’avait rien perdu de sa pugnacité, fit grand bruit, au point de provoquer l’interpellation du gouvernement à l’Assemblée nationale le jour du Vendredi-Saint ! Mais Maurras ne fut pas remis en prison...
    Un ton pédagogique
    Votre Bel Aujourd’hui est une autre lettre - une « lettre fleuve » de cinq cents pages - adressée par le maître de l’Action française à Vincent Auriol. Elle est une réponse à un ouvrage écrit par celui-ci en 1943 : Hier-Demain qui se voulait une analyse des événements ayant conduit au désastre militaire de 1940 et une présentation de projets pour l’après-guerre.
    Maurras s’empare de l’ouvrage qui, sans lui, serait bien oublié aujourd’hui, le décortique et le réfute point par point. Le ton n’est pas agressif, bien que vigoureux. Il serait plutôt pédagogue. Maurras démontre à Auriol l’inconsistance et la malfaisance des « nuées » que ses amis politiques et lui ont professées et quels malheurs elles ont attirés sur la France. Convaincu que parvenu au sommet de l’État, Vincent Auriol perçoit mieux les hautes nécessités nationales, Maurras l’incite à préparer l’accession du Comte de Paris au pouvoir en se faisant le restaurateur de la monarchie. La plume de Maurras est animée d’une telle flamme, d’une telle force de conviction que cette conclusion n’a rien d’incongru et s’impose naturellement.
    Achevé d’écrire en avril 1950 à Clairvaux, Votre Bel Aujourd'hui ne fut publié qu’en 1953 après la mort de Maurras. L’ouvrage a le caractère d’un testament politique à plusieurs titres. D’abord il est nourri par l’immense culture de son auteur et l’expérience de toute sa vie politique. D’où une foule de références qui éclairent le propos de Maurras. Ensuite, celui-ci y développe les thèmes essentiels de sa pensée. Enfin, l’ouvrage est une illustration de la méthode intellectuelle de l’auteur : l’empirisme organisateur. Maurras écrit (p. 182) : « ... Je ne veux être ici que le greffier des choses ». Il laisse parler les événements ou plutôt, il tire des événements les vérités qu’ils contiennent, en pratiquant une induction rigoureuse.
    De solides vérités
    On ne peut rapporter toutes les solides vérités contenues dans cet ouvrage. Évoquons-en quelques unes. Ainsi Maurras écrit-il, après Joseph Calmette, que la République a accordé « plus d’attention aux remous intérieurs qu’à la situation extérieure ». D’où les déboires de sa politique dont la France a fait les frais.
    Signalons aussi le refus du principe des nationalités et de l’égalité des nations. Le nationalitarisme revendicateur et agressif de certains peuples ne doit pas être confondu avec le nationalisme français, essentiellement défensif. C’est pourquoi en 2005, ajouterons-nous, l’Europe des États doit être préférée à « L’Europe des nations ».
    Ou encore : « L’histoire de nos rois avère deux choses. En monarchie, l’institution est encore plus importante que la personne du monarque bien que celle-ci passe tout. Et puis, dans cette longue liste de personnages royaux, si divers, il y eut de grands rois, de très grands rois, qui avaient été des dauphins discutés comme Louis XI, ou des « Monsieurs » aussi douteux que le futur Louis XVIII, frère médiocre, beau-frère regrettable envers Louis XVI et Marie-Antoinette. Il s’est rangé depuis dans les Pères de la Patrie : La prétendance n’est pas le règne. La monarchie est bien, comme on l’a dit, un état d’esprit, mais cet esprit royal procède de ce qu’on peut appeler géométriquement sa position ». Ce point est essentiel. L’homme le plus intelligent, le plus dévoué à l’intérêt public serait-il placé au sommet de l’État, il ne pourra réaliser une œuvre durable et efficace s’il ne dispose que d’un pouvoir éphémère et controversé.
    Les deux cent vingt premières pages de Votre Bel Aujourd’hui sont consacrées à dénoncer la malfaisance de l’Idée révolutionnaire et à stigmatiser la légèreté des hommes qui l’ont incarnée. À la patrie idéologique chère aux socialistes, Maurras oppose la patrie concrète et il montre comment les intérêts de celle-ci ont été sacrifiés à l’idéologie démocratique. Ainsi sont survenues la catastrophe de 1940, puis la révolution de 1944. Maurras met le doigt sur les crimes de l’Épuration et les gabegies des débuts de la IVe République. Le « Demain » prophétisé par Vincent Auriol s’avère désastreux sur le plan moral, politique, social, économique.
    Les Biens publics de la France
    Dans la dernière partie de son ouvrage, Maurras met en évidence les quatre « Biens publics de la France » dont il démontre qu’à l’avenir ils ne pourront être assurés que par la monarchie : 1) la sauvegarde de l’indépendance nationale : l’État non envahi. 2) la restitution au peuple de ses libertés au sein d’un État organique. Il n’y a pas de contradiction foncière entre l’État et les « États » c’est-à-dire les libertés locales, régionales, professionnelles, si leurs domaines respectifs sont définis. 3) La Justice, dont tant de bons Français, victimes du terrorisme - sous le masque de la Résistance - et de l’Épuration ont été privés au cours d’une guerre civile dont la France subit encore les séquelles. Hélas, il n’y a pas eu de roi pour promouvoir la réconciliation nationale. 4) La concorde entre les citoyens. Maurras le répète : « Les nations sont des amitiés ». Il faut rejeter la haine entre les classes.
    À la fin de sa lettre fleuve, Maurras aborde encore trois questions qui faisaient l’objet de débats il y a un demi-siècle : l’Europe, marquée par la permanence des nations ; l’union franco-allemande, dont on parlait déjà comme le moyen de réconcilier les deux peuples, mais dont Maurras montre les dangers ; enfin la bombe atomique dont il pense que la France doit se doter pour assurer sa défense et maintenir son rôle dans le monde.
    Nous ne savons pas comment Vincent Auriol, dont le mandat de président de la République expira en décembre 1954, a réagi à la lettre géante de Maurras. Son successeur, René Coty, ne fut élu qu’après treize tours de scrutin. La IVe République annonçait - déjà - son déclin.
    Pierre Pujo L’Action Française 2000– du 15 décembre 2005 au 4 janvier 2006
    * Librairie Arthème Fayard, 1953.