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Les opposants au mariage gay se disent victimes d'un "scandale judiciaire" et de gardes à vue abusives. Ils lancent un site Internet pour regrouper les plaintes contre les pouvoirs publics.En plus de leurs symboles habituels, comme les sweats roses et bleus, certains membres de l'association La Manif pour tous arborent désormais un badge "prisonnier politique". Lors d'une conférence de presse, les organisateurs ont dénoncé ce lundi la répression "injuste" dont sont victimes les opposants au mariage homosexuel.(voir aussi l’article du Gaulois)Épinglé au revers des vestes, le pin's est porté par les manifestants qui ont déjà été gardés à vue, comme Bertrand, 21 ans. "Je suis resté 17 heures en cellule et on m'a relâché sans poursuites", explique-t-il fièrement. C'était le 17 avril. Avec quelques dizaines d'irréductibles, il avait tenté un sitting sous les fenêtres de l'Assemblée nationale, un soir de débat sur le mariage gay. "Nous sommes restés moins d'une heure avant que la police nous dégage", s'insurge le jeune militant.ASSIGNER L'ÉTAT POUR FAUTE LOURDELe récit de Bertrand illustre la situation dénoncée par les anti-mariage gay. "C'est un scandale judiciaire, il est anormal qu'on tente de faire taire la Manif pour tous, tonne l'avocat et militant Henri de Beauregard. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, joue les démobilisateurs en annonçant la dangerosité des manifestations puis justifie cela en procédant à des arrestations sans fondements. Ensuite, on maintient des gens en garde à vue, alors que les fonctionnaires de police savent très bien que cela ne tiendra pas devant un tribunal... " Le conseil en veut pour preuve: sur les 300 interpellations menées lors du dernier rassemblement, seules treize auraient donné lieu à des poursuites judiciaires.En réponse, les opposants au mariage gay préparent le lancement de libertepourtous.fr. À terme, le site proposera une assistance juridique aux manifestants mis en cause par la police. La plateforme dispensera également des conseils sur la conduite à adopter en cas de garde à vue et incitera les militants à déposer plainte au pénal.Autre objectif : regrouper les plaintes en vue d'une procédure d'assignation de l'État pour faute lourde au civil. Une façon de montrer, comme l'explique la porte-parole Ludovine La Rochère, que "oui, on reste mobilisés, parce que la famille est attaquée de toutes parts". La Manif pour tous élargit par ailleurs son combat et appelle à manifester contre la loi de Vincent Peillon sur l'enseignement primaire.Avec l’Express http://www.francepresseinfos.com/
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Les catholiques poignardés dans le dos
Depuis des mois les Français - en particulier les catholiques - luttent pacifiquement contre une loi visant à changer les fondements de notre civilisation : Manif pour tous, Pétition devant le CESE, Printemps Français, Hommen, Veilleurs, Antigones, etc…C'est tout un peuple qui se lève face à un gouvernement qui n'a d'autres réponses que l'obstination, les arrestations arbitraires et le gazage d'innocents.Face à ce nouveau totalitarisme, un seul mot d'ordre : « On ne lâche rien ! ». La persévérance et le courage des Français suscitent l'admiration du monde entier.Et pourtant... ils viennent d'être lâchés ! Poignardés dans le dos par le Conseil Famille et Société de la Conférence des Évêques de France !Sous le titre « Poursuivons le dialogue » (sic) cet organisme épiscopal regrette que « l'homophobie existe toujours dans la société et dans nos communautés catholiques » et ose avancer que « c'est une preuve de maturité démocratique que d'accepter sans violence que son propre point de vue ne soit pas retenu » !On aimerait qu'il demande à la « génération garde à vue » où se trouvent les violences...Mais il y a plus grave encore : le Conseil Famille et Société n'hésite pas à contredire ouvertement la doctrine catholique en affirmant que le fait de ne pas garder la chasteté dans les amitiés homosexuelles ne « dévalorise pas cette expérience » !Madame, Monsieur pouvons-nous rester silencieux face à une telle aberration ? Jamais ! ON NE LÂCHE RIENC'est pourquoi je vous demande de signer cet appel respectueux adressé à Monseigneur Pontier, nouveau Président de la Conférence des Évêques de France, en cliquant ici.Diffusez ce message à vos contacts ! La Fille aînée de l'Église ne peut être ainsi souillée.Je compte sur vous et, dès à présent, un grand merci.¢Catherine Goyard, Présidente d’Avenir de la Culture -
Gender S.O.S. ! Pour les pervertir, l’Etat kidnappe nos enfants !
Parents, indignez-vous !
Enseignants, rebellez-vous !
Educateurs : insurgez-vous !
L’endoctrinement des enfants sur le gender est une des pires calamités qui les menace, et à long terme l’ultime coup de bélier achevant la destruction interne de nos familles [1].
Déjà, il était imposé aux 1ères-secondes – non en philo comme une thèse à débattre, mais en SVT alors qu’elle est totalement anti-scientifique [2]. Et voici qu’en septembre, elle sera obligatoire dès le primaire ! (et sous forme d’exercice pratique dès la maternelle et même la crèche). C’est-à-dire que cette idéologie débile va formater tous les élèves de France, sans exception de la maternelle au lycée, de leurs 5 à 18 ans et encore… vont-ils retrouver ces sornettes à la Sorbonne ! (chaire de Gender studies — « présage » — à Sciences Po.). Elle risque aussi de s’infiltrer par le biais des cours d’éducation sexuelle qui vont être obligatoires dès la rentrée, à partir de 6 ans !
L’objectif visé est explicite : « Dépasser la binarité historique entre féminin et masculin » (sic). En général, l’enseignement ne sera plus « fondé sur le postulat de la complémentarité des sexes ». La preuve : les enseignants doivent s’appuyer sur la Ligne Azur 2012, dont une des dominantes est que l’identité se fonde sur le sentiment d’appartenance à un genre ou à un autre, indépendamment de toute donnée anatomique ou biologique. [...]
Père Daniel-Ange - La suite sur France Catholique
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Yvan Blot : Référendum d'initiative populaire
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Grèce : Dédale, un fil vers la démocratie
Dédale est un film construit dans une démarche d’éducation populaire qui pose des questions permettant de débattre, discuter et réfléchir ensemble sur des thématiques telles que l’exercice du pouvoir, nos institutions ou encore ce que l’on nomme « démocratie ».
Dédale part du constat de l’insupportable souffrance de la population grecque, imposée par les plans d’austérité successifs, et montre la manière dont la vie s’organise sur place, venant de la population elle-même, de manière autonome, indépendante et autogérée.
Ces témoignages et initiatives à l’œuvre sont complétées dans le film par la parole de deux intervenants : Yannis Youlountas et Étienne Chouard.
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5 novembre 1193 : la répudiation d'une reine
Dans la tradition de la monarchie sacrée, le roi ne s'appartient pas. Il se doit de conformer, à chaque moment de sa vie, son existence quotidienne à la loi non écrite qui en fait tout à la fois le chef (la "tête") et le premier serviteur de son peuple. C'est dire que la notion de vie privée est, dans son cas, toute relative. y compris en ce qui concerne sa vie amoureuse.
Peut-on parler de vie amoureuse lorsqu'il est question de mariage ? La question, appliquée au monde féodal, paraît saugrenue. Le mariage est en effet un contrat entre deux clans familiaux, qui y trouvent le moyen d'apaiser un conflit, de conclure ou de renforcer une alliance, de concilier des intérêts. Moins, encore qu'un autre, le roi de France ne peut échapper à cette règle. Ainsi le jeune roi Philippe, sacré et couronné quelques mois plus tôt, épouse-t-il en avril 1180 Isabelle, fille de Baudouin, comte de Hainaut, et de Marguerite, sœur du comte Philippe de Flandre. Le mariage est célébré à l'abbaye royale de Saint-Denis et le comte de Flandre porte l'épée pendant la procession. À son époux de quinze ans, la mariée, âgée elle-même de dix ans, apporte l'importante région qui prendra plus tard le nom d'Artois. Par ailleurs, cette union met en échec la puissante maison de Champagne, à laquelle appartient la mère du roi, Adèle, et son oncle l'archevêque de Reims le clan champenois rêvant de tenir sous sa tutelle le nouveau souverain.
En 1184, le roi annonce devant une assemblée de barons son intention de se séparer de son épouse. Il ne met pas ce projet à exécution et Isabelle lui donne un fils trois ans plus tard. Une seconde grossesse lui est fatale. Inquiet de la chétivité de son premier héritier, Philippe Auguste entend se remarier pour procréer d'autres garçons et son choix se porte sur Ingeburge, sœur du roi de Danemark. La rencontre a lieu le 14 août 1193 et le mariage est célébré le jour même. Le lendemain, Philippe expédie la jeune mariée au monastère de Saint-Maur-des-Fossés ... et annonce son intention de faire annuler le mariage. Motif invoqué : les nouveaux époux auraient de trop proches liens de parenté. Personne n'est dupe. La non consommation du mariage paraît une raison plus fondée, Philippe ayant manifesté à l'égard d'Ingeburge une répulsion physique qui ne se démentira jamais. Toujours est-il qu'une assemblée, où figurent quinze évêques et dont les membres sont en majorité tout acquis au roi déclare, le 5 novembre 1193, Philippe légalement séparé de la reine.
Séquestrée dans un monastère, la jeune répudiée en appelle au pape. Le vieux Célestin III ne se presse pas de répondre. Pendant ce temps, Philippe s'éprend d'Agnès de Méran, fille du duc Bertold, née au Tyrol. La belle Agnès ne quitte plus le roi, l'accompagnant même à la chasse où, dit-on, elle manie l'épieu avec efficacité. Elle lui donne un fils et une fille. Amant et père comblé, Philippe doit déchanter lorsqu'il reçoit l'injonction du nouveau pape Innocent III, farouchement attaché aux principes théocratiques et qui entend donc régenter toute la chrétienté, y compris en pliant les souverains à sa volonté. Ordre est donné au roi de France de reprendre Ingeburge, l'épouse délaissée. Comme il ne veut rien entendre, l'interdit est jeté sur le royaume de France, c'est-à-dire que toute activité religieuse y est suspendue. Ne pouvant faire payer par son peuple le prix de sa passion pour Agnès, qui attend un nouvel enfant, Philippe se résout, la mort dans l'âme, à l'éloigner. Retirée au château de Poissy, elle meurt en couches, donnant naissance à un fils qui ne lui survit que de quelques heures.
Philippe reprend Ingeburge auprès de lui en 1213. Mais il ne lui ouvrira jamais son lit.
P V National Hebdo du 5 au 11 novembre 1998 -
Jean-David Cattin : “Le racisme antiblanc existe aussi en Suisse”
GENEVE (NOVOpress) – Gérald Pichon, l’auteur de “Sale Blanc ! Chronique d’une haine qui n’existe pas”, a rencontré pour NOVOpress Jean-David Cattin, de l’association Les Identitaires et militant identitaire suisse, pour faire le point sur la substitution de population et le racisme antiblanc qui touchent la Confédération helvétique.
- Bonjour Jean-David, tu es l’un des cadres du mouvement identitaire, militant au sein de cette mouvance depuis une dizaine d’années à Genève, tu es donc en première ligne pour assister au phénomène du “Grand Remplacement” dans le canton genevois. Peux-tu nous évoquer, notamment dans les prisons, comment se traduit cette substitution de population ?
Dans les prisons, il y a trois grandes catégories d’étrangers, les étrangers résidant en Suisse légalement ou illégalement et les étrangers résidant en France. Dans la prison de Champ-Dollon, 92% des prévenus sont étrangers, ce qui exclut les naturalisés de fraîche date. Dans la prison de Thorberg qui est destinée à l’exécution des longues peines, on a pu compter jusqu’à 98% de détenus étrangers et plus de 40 nationalités. A Champ-Dollon toujours, près de 60% des détenus sont musulmans. Par ailleurs, 39,2% sont originaires du continent africain. Pour être complet, il faut signaler que la prison est en surcharge de 200%. Ce qui indique mieux que n’importe quelle statistique sur l’insécurité, l’explosion de la violence dans le canton de Genève.A la vue de ces statistiques, il parait complètement hallucinant d’apprendre qu’un seul et unique criminel étranger a été expulsé de Genève durant l’année 2012.
Si l’insécurité à Genève est un problème grandissant, notamment suite à l’ouverture des frontières et une politique d’asile laxiste, le remplacement de population autochtone et l’imposition de normes culturelles non-européennes se font toujours plus importants. On a ainsi pu assister à des demandes de carrés confessionnels dans les cimetières, comme au Grand-Saconnex à Genève mais aussi à la construction de minarets ailleurs en Suisse. Heureusement, la votation pour l’interdiction des minarets est passé par là et il n’est désormais plus possible de construire des minarets. Si ces revendications existent, c’est que la population musulmane a grandi à vu d’œil. Elle est passée de 3.000 en 1960 à plus de 400.000 aujourd’hui, essentiellement d’origine balkanique et turque.
Les 85,1% de la population résidente permanente étrangère en Suisse proviennent d’un pays européen, dont les trois quart de l’UE. En ce qui concerne la population d’origine subsaharienne, elle concerne 2,5% de la population étrangère qui est de près de 2 millions (sur 8 au total). Cela exclu donc les naturalisés, qui sont proportionnellement plus nombreux chez les extra-européens et les clandestins qui sont estimés au nombre de 100.000. Le Grand Remplacement serait donc un terme un peu abusif pour qualifier la situation suisse, toutefois notre pays étant très petit, il peut être beaucoup plus vite submergé qu’un pays avec la profondeur démographique de la France.
- Comme le montre le livre “Sale Blanc ! Chronique d’une haine qui n’existe pas”, la transformation de la France en société multiraciale et donc multiraciste s’accompagne par l’explosion de la violence à l’égard des Français de souche. En Suisse, selon toi, ce n’est pas le Blanc en tant que tel qui est la cible prioritaire, mais le Suisse, l’autochtone, peux-tu nous parler de cette différence ?
Le racisme antiblanc existe, j’ai même entendu il y a quelques années, pour la première fois en Suisse, quelqu’un se faire traiter de cul-blanc. Cependant, comme expliqué précédemment, il est vrai que les populations étrangères vivant en Suisse sont encore largement majoritairement d’origine européenne. En Suisse vivent d’importantes communautés balkaniques, ibériques, italiennes, allemandes et françaises, cela empêche donc un développement important de la haine antiblanche à proprement parler.Il existe par contre une sorte de haine de l’autochtone, ou en tout cas une tendance à ringardiser tout ce qui est typiquement suisse que cela soit dans les milieux d’extrême-gauche à la pointe de l’ethnomaoschisme ou dans certaines communautés même européennes, qui méprisent ces petits Suisses qui ont mieux réussi que leurs grandes nations. Si ce sentiment existe même parmi des populations d’Europe de l’Ouest, il faut souligner que beaucoup d’Européens se retrouvent dans les valeurs conservatrices d’un parti comme l’UDC.
- Peu de Français le savent mais les Suisses subissent chez eux aussi une violence de la part de bandes ethniques (Kosovars, Bosniaques ou extra-Européens). As-tu quelques exemples à nous donner ?
En particulier à partir de la guerre du Kosovo, la Suisse a accueilli un nombre important d’albanophones, plus de 200.000, ce qui représente plus de 10% de la population du Kosovo. Les phénomènes de bandes basées sur des critères ethniques voire claniques n’ont pas tardé à apparaître et les jeunes Suisses en sont souvent victimes que ce soit dans les cours d’école ou lors des soirées.Cette cohabitation très difficile avec ces nouveaux immigrés est allée jusqu’à engendrer des violences très graves, comme en 2011, lorsqu’un célèbre lutteur suisse s’est fait trancher la gorge après s’être fait traiter de “Sale Suisse” par deux albanophones alors qu’il buvait tranquillement une bière en terrasse.
Parallèlement à ces événements très graves, l’insulte “sale Seutch” ou “sale Suisse” en langage racaille s’est répandue dans les cours d’école comme une trainée de poudre. Le terme recouvre un peu celui de “boloss”, impliquant une dimension de ringardise qu’on peut lier à la nationalité et à l’éducation de celui qui s’en voit affublé.
- Quelques intellectuels helvètes sont en pointe pour inoculer “le poison de la mauvaise conscience occidentale”, notamment Jean Ziegler, la Suisse va-t-elle devenir un pays ethnomasochiste ou le sursaut identitaire, notamment grâce à l’UDC, est-il en marche ?
Jean Ziegler appartient à cette génération d’intellectuels profondément marxistes ayant vécu mai 68 et qui déçus du prolétariat autochtone s’en sont trouvé un de substitution, plus exotique et plus miséreux. Depuis 40 ans, comme beaucoup de ses semblables, historiens ou philosophes, il s’acharne à dépeindre son propre pays et la civilisation à laquelle il appartient comme étant profondément et intrinsèquement pervers, dominateurs et in fine responsables de toute la misère du Tiers-Monde.Ce travail de sape qui a été mené avec, il est vrai, un certain talent et une idéologique sous-jacente qui a défaut d’être juste a sa cohérence. Aujourd’hui encore, il en reste des traces profondes, celles de la mauvaise conscience occidentale et de l’attrait abstrait pour la diversité même parfois chez les plus conservateurs. Toutefois, le sursaut identitaire est clairement en marche depuis 10 ans. Le résultat de la votation du dimanche 9 juin 2013, qui a vu près de 80% des Suisses accepter le durcissement du droit d’asile, n’est que le dernier d’une série de votation qui atteste du ras-le-bol des Suisses face à l’immigration massive.
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Pour une résistance chrétienne. Samedi 29 juin au Centre Saint Paul
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Vers une épuration des Officiers catholiques dans l’Armée ?
Il y a toujours eu plus de catholiques fervents dans le métier des armes que dans les autres. À quoi cela tient-il ? Sans doute à la volonté de se conformer à ce que disait Notre-Seigneur : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l'on aime. »Le pieux chanoine Berto, fondateur de l’orphelinat Notre-Dame de Joie, écrivait à ses « anciens », en saluant la mémoire d’ex-pensionnaires engagés volontaires et morts pour la France en Indochine : « J’ai été et je suis fier d’eux. Soyons fiers ensemble de ceux qui sont tombés. Une seule gloire est au-dessus de la leur : celle des martyrs. En attendant que nous ayons des martyrs parmi nous, Bertrand et Louis-Yvon sont notre plus haut honneur. Nous ne le désavouerons jamais. »Ce sont des hommes de fidélité, à leur foi catholique, certes, mais aussi à leur pays, quel qu’en soit le gouvernement. Cette double loyauté peut être difficile à vivre lorsqu’elle devient conflictuelle. On l’a bien vu lors de la séparation de l’Église et de l’État, au début du siècle dernier, quand des officiers ont préféré briser leur épée plutôt que procéder à l’expulsion des religieux de leur couvent. D’où la traque des officiers catholiques dans l’armée par le gouvernement anticlérical et franc-maçon d’alors.Cela va-t-il recommencer ? Il paraît que le gouvernement prend « très au sérieux » (Le Monde du 8 juin) la « pénétration » des catholiques traditionalistes dans l’armée, relayée par de hauts gradés.Tout le monde a pu constater que l’ancien gouverneur militaire de Paris, le général Bruno Dary, fut l’efficace co-organisateur de la Manif pour tous. Versé dans le cadre de réserve, retraité, il est désormais bien libre de dire et de faire ce qu’il veut comme citoyen y compris – ce dont s’effraie le ministre de la Défense ! – d’appeler à « la résistance contre cette mauvaise loi ». Le ministre a oublié qu’un autre général avait déjà appelé à la résistance, en 1940, et qu’il a été, par la suite, reconnu comme un héros national après avoir été condamné à mort. Ses amis disent que son tort fut d’avoir eu raison trop tôt. L’Histoire, assurent-ils, lui a rendu justice…Oui mais ! Actuellement, il est un autre général qui, lui, est toujours dans l’active et pas n’importe où : c’est le chef d’état-major particulier du président de la République, le général Benoît Puga, dont le frère, l’abbé Denis Puga, est membre de la Fraternité S.Pie X et exerce son apostolat à Paris, à l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Le général Puga lui-même est un familier de cette paroisse et il n’est pas éloigné du mouvement traditionaliste Civitas, à la pointe du combat contre ce qui agresse la foi catholique. Dans le collimateur des services de renseignements, il y a aussi Pierre de Villiers, major général des armées.À ce stade, la première question qui vient à l’esprit est celle-ci : le « frère » Jean-Yves Le Drian, actuel ministre de la défense, est-il en train d’établir une liste noire d’officiers catholiques, contrairement à la loi qui interdit de ficher les citoyens en fonction de leurs convictions religieuses ou philosophiques ?Le Monde indique que « les services de renseignements ont placé cette frange minoritaire mais rendue très visible depuis les manifestations anti-mariage gay, sous surveillance ». Comme on n’a évidemment rien à leur reprocher d’un point de vue légal, il faut bien trouver un prétexte pour justifier cette surveillance puisque le fait qu’ils soient catholiques et hostiles au « mariage pour tous » ne saurait constituer un motif valable de mise à l’écart.Ils ont trouvé : on va les soupçonner de fomenter un putsch pour renverser le gouvernement socialiste ! Le soupçon est énorme, son fondement plus que ténu. Il s’agit d’un article, circulant sur Internet, de La Revue de l’Arsenal, une nouvelle publication qui, après avoir souligné le « grand mécontentement » des armées, évoque un Mouvement du 6 mai qui serait suscité par des officiers en lutte contre « le cabinet franc-maçon » du ministre de la Défense.Les trois généraux évoqués plus haut pourraient être le moteur d’un possible sursaut ; et la revue d’appeler de ses vœux une sorte de putsch. Mais les auteurs de ce texte soulignent que ces généraux n’ont pas cette intention-là ! Du coup, ils opinent que « le salut viendra des capitaines » si les généraux font défaut. C’est tout ! Pas de quoi décréter la République en danger et la démocratie en péril.Évidemment, les généraux Dary, Puga et Villiers ne sont pour rien dans ces rêveries putschistes. Mais Le Monde note, juste après ce prétendu projet de putsch militaire : « Aucun des trois hauts gradés n’a publiquement démenti sa proximité avec les idées politiques qui leur sont prêtées. » Suivez mon regard… Pourquoi démentiraient-ils des idées politiques qui sont les leurs en effet et qu’il est parfaitement légal de professer ? On comprend ce qu’insinue le fielleux quotidien du soir qui n’a pu être informé que par des sources proches du ministère de la Défense : s’ils ne démentent pas cette proximité, n’est-ce pas parce qu’ils sont proches, si ce n’est complices, de « putschistes » qui partagent leurs idées politiques ?On appelle ça la culpabilité par amalgame. Technique jadis employée lors des procès de Moscou : puisque vous ne répondez rien quand on vous accuse de comploter contre le Parti, c’est que vous êtes du complot.Votre silence, voilà la preuve que nous cherchions !Ajoutez à cela que le gouvernement, avant même de songer à la dissolution des Jeunesses nationalistes révolutionnaires, préparait celle du Printemps Français, dissidence traditionaliste de la Manif pour tous. Ce « Printemps » est une émanation, dit-on, de Civitas dont le général Puga est proche. Toutefois il n’y aura pas de révocations pour ce motif car cela est impossible juridiquement.L’épuration pourrait donc prendre une forme feutrée : on inciterait fortement les officiers généraux en activité, trop catholiques au goût du pouvoir, à faire valoir leurs droits à une retraite anticipée, sans murmure ni hésitation : un général peut-il être proche d’un mouvement dissous pour violence et subversion ? Puis on s’en prendrait aux officiers d’un grade moindre.Des sanctions contre ceux-là ont déjà été prises : un colonel a été sorti de la liste de ceux pouvant être élevés au grade de général : on l’avait vu affronter les « Femen » (opposantes féministes dénudées) lors d’une manifestation. On enquête également sur un officier de réserve des forces opérationnelles lié au Printemps français et vu dans des manifestations. Le gouvernement compte sur la discrétion de ces serviteurs de l’État, l’armée étant « la grande muette », pour procéder à une épuration en douceur.Le gouvernement nourrit ses dossiers et propage dans la presse l’idée qu’il y a du complot militaire dans l’air. Il convient d’être vigilant face à un pouvoir qui est le plus anticatholique depuis les sombres heures du Petit Père Combes et qui compte le plus grand nombre de ministres francs-maçons.Le Bulletin d’André NoëlLe Bulletin des Amis de l'Information LibreE-mail : banoel@wanadoo.fr -
Conférence d'Adrien Abauzit : sortir la France de la matrice