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  • Communautarisme blanc et racisme anti-blanc.

    Depuis quelques années, les expressions de « racisme anti-blanc » et dans une moindre mesure de « communautarisme blanc » s’imposent dans les discours politiques ou médiatiques.
    L’idée centrale est la suivante : Les blancs, les français de souche européenne, seraient victimes de racisme de la part des autres communautés et devraient donc s’organiser en communauté de « français de souche » pour pouvoir résister aux agressions des autres communautés.

    Il me semble impératif de rejeter ces deux concepts, et les représentations sociales qui en découlent pour plusieurs raisons.

    Tout d’abord, comme je l’ai déjà expliqué dans un article précédent, il ne peut pas y avoir de « racisme » sans domination d‘une race sur une autre, le seul racisme anti-blanc existant serait donc le fait d’une communauté qui dominerait les blancs et il me semble que cette communauté éventuelle ne sont ni les noirs, ni les arabo-musulmans dont le pouvoir de domination sur la société française est plutôt… restreint. Utiliser le terme de racisme comme une « hostilité envers les blancs » revient à utiliser la définition de l’ennemi du mot racisme, largement abusive, et donc à légitimer l’emploi de ce terme lorsque les français de souche européenne rejettent les allogènes. Il faut donc éviter de tomber dans les pièges sémantiques tendus par le Système. A cela s’ajoute évidemment un caractère victimaire, indigne de l’héroïsme européen et que nous ne pouvons tolérer. Les Européens sont des hommes debouts que personne ne doit jamais dominer et qui ne doivent pas avouer une quelconque faiblesse.

    Ensuite, c’est une erreur politique majeure d’appeler à un communautarisme blanc en France, sur le sol européen. Il serait absurde de parler de « communautarisme noir » en Afrique par exemple. Il n’y a pas de communautarisme à plébisciter sur notre propre continent ! A moins qu’on considère avoir perdu un combat qui n’a jamais été mené, ou tout simplement refuser de le mener, il n’y a aucune logique qui préside à instaurer un communautarisme blanc. Cela ne veut pas dire pour autant que les français « de souche » ne doivent pas s’organiser, mais il faut alors définir vis-à-vis de qui nous organiser et il ne s’agit pas, dans l’immédiat, des autres « communautés ». Ce scénario de communautés ethniques rivales sur un même territoire est un scénario à l’américaine. La France ne  doit pas calquer sa pensée politique, ses conceptions sociales et ses modes opératoires sur une réalité propre aux Etats-Unis. Le simple fait d’être « blanc » n’est d’ailleurs pas une condition suffisante. Une communauté doit aussi partager un esprit commun et des valeurs communes.

    Enfin, notre ennemi principal est l’Etat, car c’est lui qui a la capacité réelle de nous asservir. C’est lui qui dirige la police, la justice, l’éducation, applique les directives européennes et qui est responsable de la dette sur laquelle repose notre mise en esclavage. Les « bandes » ne sont (malgré elles) que des outils de l’Etat pour pouvoir entretenir un chaos nécessaire à la mise en place d’une société sécuritaire dont seront victimes en premier lieu les Français « moyens » qui ne pourrons plus faire quoi que ce soit sans être épiés et auront de plus en plus de mal à se libérer des entraves du Système. Par exemple, nous ne le répéterons jamais assez, mais la loi anti-burqa qui concerne au mieux quelques centaines de femmes, n’a pas pour objectif de freiner l’islamisation mais d’interdire à tous les français de se masquer en public. De fait, la seule forme de résistance communautaire des français autochtones doit être menée non pas vis-à-vis des communautés allogènes, mais vis-à-vis de l’Etat, c’est de l’emprise de l’Etat dont nous devons nous dégager et de l’emprise de tous ses « partenaires » : médias, banques, grandes entreprises, etc… La communauté doit être pensée ni comme une solution de repli, ni comme une façon de mener une prétendue « guerre ethnique », mais comme la révolte sourde du « pays réel » contre l’oligarchie qui détient le pouvoir.
    Les dérives sécuritaires ne doivent pas être soutenues béatement et les argumentaires minimisant les différents tournants sécuritaires doivent être dénoncés. Il y’a une différence de fond entre la légalité et la légitimité. Le fait de respecter les lois, toutes les lois, y compris celles à venir ne fait de personne un « Français honnête » mais simplement un citoyen qui accepte la réduction des libertés au nom d’un confort sécuritaire qui est en réalité une prison de moins en moins dorée.

    Dérives sécuritaires, rivalités communautaires ethniques, multi-(anti)-racisme politico-médiatique, c’est un système à l’américaine que nous concoctent les tenants du pouvoir.

    Il est impératif de bannir ses conceptions, les Français de « souche européenne » sont dans leur pays, ils n’ont pas à réagir en victime, à se replier sur eux-mêmes et à accepter les discours sécuritaires et les abus sémantiques. Bien au contraire, ils doivent avoir conscience d’être une force capable de s’organiser et de constituer une alternative au Système actuel, ils doivent se réapproprier les différents aspects de leur vie quotidienne et le sens des mots.

    C’est un travail de longue haleine, peu gratifiant, mais vital si nous voulons recouvrer notre souveraineté populaire et nationale.

    Jean http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • La vraie nature des écolos

     

    130917Le plus récent projet Duflot en aggravera encore les ravages. Ils sont occasionnés en France, quotidiennement, par la présence et par l'influence de nos Khmers verts, dans les municipalités comme au gouvernement.

    De nombreuses voix s'élèvent, et à très juste titre, en effet. En vain tous les professionnels et toutes les personnes informées ont tenté d'enrayer le projet Duflot d'instauration de la "garantie universelle des loyers". La fofolle ministre vient en effet de remporter sur ce terrain une première victoire à l'Assemblée nationale en première lecture le 12 septembre, en vue d'une entrée en vigueur pour 2016.

    Quelle que soit la prospérité catastrophique de cette procédure, et on peut imaginer qu'une majorité socialiste au Sénat, appuyée sur ce point par le parti communiste la fasse aboutir dans ses termes initiaux, l'échec financier est inéluctable.

    Il consiste en effet, sur le modèle ruineux de l'assurance-maladie et de la couverture universelle de déresponsabiliser entièrement le locataire indélicat aux frais des gens qui payent leurs loyers et surtout des propriétaires.

    Et surtout elle aura pour effet de démobiliser les bailleurs publics, c'est-à-dire les offices publics de HLM

    Les innombrables objections techniques ne risquent sans doute pas de convaincre entièrement, même en présence des sécheresses budgétaires connues de convaincre "la gauche". Enfin pensera-t-elle un progrès social que l'on pourra attribuer à cette présidence.

    Certes tout cela reflète des folies qu'on se doit d'analyser dans le détail puisqu'elles sont en train de se réaliser en termes de lois.

    Il y a plus de 30 ans dans ses "Discours pour la France à l'heure du choix",  (1)⇓ Jacques Chirac accusait assez clairement les Verts d'être financés au plan international par les gros intérêts pétroliers.

    On remarquera certes qu'ils entrent rarement en contradiction avec ceux-ci  (2)⇓

    Mais on ne saurait se contenter d'une vision aussi simpliste et conspirationniste du phénomène. On découvrira donc avec passion le vrai visage des écolos dans le livre qui vient de paraître : "L'Imposture écologiste"  (3)⇓

    Laurut8L'auteur : Christian Laurut, 67 ans, ESSEC, a été chef d’entreprise dans des domaines aussi variés que l’agriculture biologique, l’économie sociale innovante, et la formation des travailleurs indépendants. Il est le fondateur du Mouvement de l’Individu Responsable, groupe de réflexion politique transcourant, et auteur de plusieurs ouvrages de critique sociale, dont Le déclin de la civilisation industrielle, "Vers la société de liberté", "A quoi sert l'État ?" et "Vivement la décroissance ! (subie)".

    Voilà comment il présente son livre : L’imposture des "écologistes" réside aujourd’hui dans la confiscation de l’écologie, science non exacte étudiant les conditions d'existence des êtres vivants et les rapports qui s'établissent entre eux et leur environnement, au profit d’une action politicienne opportuniste et mercantile, qui plus est, totalement complaisante avec le capitalisme et sa dérive étatique.

    Les praticiens de cette science, précise-t-il, les "écologues", se retrouvent ainsi dépossédés de leur expertise par des charlatans médiatiques dont l’influence auprès des masses est malheureusement proportionnelle à leur niveau d'incompétence. Le lecteur aura ainsi compris que le propos de "L'Imposture écologiste" vise à bien distinguer l'écologie en tant que science objective neutre de l’écologisme en tant que doctrine politique souvent fâcheuse, comme on sépare le bon grain de l'ivraie.

    On sera édifié aussi bien par les 10 impostures de l'écologisme, dénoncées par Christian Lauraut, au plan des idées, que par son chapitre qu'il appelle, s'agissant des hommes "la galerie des guignols".

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    Imposture-ecologiste
    1. Stock, 1978, 287 pages.
    2. Même la re-fiscalisation du diesel, amorcée de longue date, ne fait que revenir sur une préoccupation ancienne de l'État français.)
    3. cf. "L'Imposture écologiste" par Christian Laurut. À commander sur le site internet des Éditions du Trident.

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  • Citation à l’«Ordre de la franchise», par le Crieur du Cœur

    Oui, je sais : une telle décoration reste à extirper des méandres de la vie publique « politicienne » !!! Mais je ne puis résister – dans l’intérêt national, - votre intérêt – à vous faire connaître ce commentaire éclairé, signé Jean-Claude Magendie (que je ne connais pas personnellement, et je le regrette), commentaire qu’un confrère chroniqueur a analysé, dans un journal dont j’ai égaré la totalité de l’article ; ces lignes mettent en garde contre « la judiciarisation de la société ».
    Ce confrère -ô combien lucide !- déclare, pour introduire cette citation, que « …Le juge ne peut se substituer à l’école, à la famille, au législateur et, plus généralement, il cite : (ni) « à toutes les institutions qui façonnent le citoyen responsable, lorsqu’elles jettent l’éponge et laissent le champ libre au communautarisme. »
    À ce sujet brûlant (et souvent même incendiaire), il faut, une fois de plus, décrypter les termes politiquement mensongers dont nous sommes submergés, et qui, comme le dirait un « monte-en-bourre », contamine notre vocabulaire donc nos pensées. En effet, lorsqu’un groupe de cellules différentes se met à proliférer dans un organisme constitué, tôt ou tard, il le phagocyte puis finit par l’assassiner : c’est ce qu’en médecine oncologique, on dénomme « cancer ».¢
    Car, dans un pays normalement constitué, la seule communauté légale, c’est la communauté nationale. Toute autre organisation se réclamant de règles, de mœurs sociétales ou philosophiques différentes, voire même allogènes, ne peut que se confronter à la société dans laquelle ces groupes veulent s’insérer, quelle que soit son hospitalité. Car, pour qui parle encore le français, la racine du mot « communauté » suppose des intérêts communs – à ladite communauté, et non à une autre…
    En dépit d’une philosophie similitariste, issue semble-t-il d’un dévoiement du christianisme, (…tendre l’autre joue…), toutes les religions en sont un exemple frappant : en cherchant à citer des familles de juifs comme de musulmans ou de catholiques affirmés, on ne peut trouver que peu de familles  favorables aux mariages interreligieux ; dans plusieurs pays, ce type d’union est même interdit… Et je ne parle là que des gens qui se réclament du même Dieu ! Alors, pour d’autres…
    La laïcité a pour base que toute pratique religieuse doit rester une affaire absolument privée (et encore : certaines pratiques d’ordre privé peuvent parfois être considérées comme dépendant de la morale publique…) Et sans parler des combats qui opposent sunnites conte chiites, ou contre des salafistes, et même en Israël qui opposent des ultrareligieux contre un État dont la base est malgré tout la religion…
    Mais des questions se posent – même au regard des yeux que l’on accepte de fermer – lorsque certaines pratiques d’ordre religieux ont des retombées économiques, comme en cause la polygamie qui, tolérée en France bien que légalement interdite, ont des retombées économiques et morales : lorsque un homme est père de trois enfants avec trois femmes, ce qui fait neuf têtes, que peuvent en penser ceux qui financent les caisses d’allocations familiales ? Et que peuvent en penser les personnes qui suivent l’évolution de la population autochtone ?
    Comme l’a rappelé Marx, une loi n’est que l’expression de la volonté d’une classe dominante à une époque donnée. Mais malgré tout,  certaines idées sont permanentes ; et vouloir, par obstination idéologique, trop changer les lois n’est que volonté de « changer la société », c’est-à-dire vouloir changer complètement notre mode de vie…
    En fait, les plaideurs par habitude, par obsession ou par profession, comme ceux déjà critiqués par Racine, ne font qu’encombrer la morale et les tribunaux, surchargeant ceux-ci de procès évitables, voire même fallacieux pour ne pas dire calomnieux… Alors, il faut en répéter l’explication, car cette foison empoisonnée de récriminations jalouses, qui permettent, en créant une atmosphère du genre « mauvais garnements du fond de la classe » , que banaliser le recours au  Droit – qui du reste n’est pas toujours la Justice, et faciliter ainsi des recours de toute évidence politisés…
    Cette agressivité, facilitée par l’utilisation régulière et inappropriée, par les accusations ciblées lancées par des organisations largement subventionnées, du terme « racisme », sème ainsi une confusion coupable mais volontairement entretenue entre la notion de race et les notions de cléricalisme et de xénophobie, comportement en général peu sympathiques, mais qui n’ont aucun rapport avec le racisme !!
    Du reste, comme nous le rappelle encore une énième fois, un bon vieux proverbe issu de la sagesse populaire : « Des goûts et des couleurs, on ne discute pas ! » : j’ai donc parfaitement le droit absolu et indiscutable de dire que, par exemple, « Je n’aime pas les Blancs, ou les Jaunes, ou les Noirs, ou les Verts, ou les Rouges, ou les Arc-en-ciel »…
    Le racisme commencerait, très exactement, à la seconde où je commencerais à dénigrer telle ou telle race sous le prétexte fallacieux de sa couleur, en lui attribuant en bloc quelque caractéristique péjorative, ou si j’attribuais quelque défaut à un individu sous un  prétexte d’origine collective.. ! Et, pour accentuer l’idiotie de cette accusation, je vous demande d’oser me dire si l’expression « Je n’aime pas les Blondes » serait, elle aussi, du « racisme » ?? (rassurez-vous, amies, ce n’est pas mon cas non plus !!!)
    Et si je dis qu’en général, les Russes ou les Juifs sont très forts au jeu d’échecs, quel abruti osera dire que c’est du racisme ???  Et si je constate, comme le savent tous les sportifs, qu’en général, les Africains ont une structure musculaire qui les rend très forts en athlétisme, est-ce aussi du racisme ? Et si je dis que les Mormons ont une vision de la religion qui leur dicte une un mode de vie particulier, serait-ce aussi du racisme ??? Ce ne serait même pas de l’anticléricalisme !!!
    Oui, hélas, il y a lieu de crier : SOS, le faux racisme gagne du terrain !
    Et si critiquer telle ou telle interprétation d’une religion ou d’une autre devient, aux esprits tordus, de l’anticléricalisme, et leur donnait le droit judiciariser un débat philosophique, alors que devient la liberté d’expression*, garantie par notre Constitution, par la Déclaration universelle des Droits de l’Homme** comme par  les traités constitutifs*** de l’Union européenne, que deviendrait notre liberté de penser ???
    De même, le droit de la Presse serait bloqué et renié par l’interdiction de critiquer tel ou tel comportement de tel ou tel pays ??? Mais ce serait tout simplement de la folie furieuse à tendance dictatoriale ; et de là à instaurer de nouveaux goulags, le pas serait vite franchi !!!
    Vive donc la franchise, le politiquement véridique, et le droit de le crier à tous les échos !!!¢
    Le Crieur du Cœur http://www.francepresseinfos.com/2013/09/citation-lordre-de-la-franchise-par-le.html#more
    Notes
    *article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, 26 août 1789
    **article 19 de la Déclaration des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée des Nations Unies, à Paris le 10 décembre 1948
    ***article 11-1 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, 2000/C364/01, Nice, le 7 décembre 2000.

  • Entretien avec Dominique Venner au sujet d'Ernst Jünger et la Révolution conservatrice

    Pauline Lecomte : Vous avez publié naguère une biographie intellectuelle consacrée à Ernst Jünger, figure énigmatique et capitale du XXe siècle en Europe. Avant de se faire connaître par ses livres, dont on sait le rayonnement, cet écrivain majeur fut un très jeune et très héroïque combattant de la Grande Guerre, puis une figure importante de la "révolution conservatrice". Comment avez-vous découvert l’œuvre d'Ernst Jünger ?
    Dominique Venner : C'est une longue histoire. Voici longtemps, quand j'écrivais la première version de mon livre Baltikum, consacré à l'aventure des corps-francs allemands, pour moi les braises de l'époque précédente étaient encore chaudes. Les passions nées de la guerre d'Algérie, les années dangereuses et les rêves fous, tout cela bougeait encore. En ce temps-là, un autre écrivain allemand parlait à mon imagination mieux que Jünger. C'était Ernst von Salomon. Il me semblait une sorte de frère aîné. Traqué par la police, j'avais lu ses Réprouvés tout en imaginant des projets téméraires. Ce fut une révélation. Ce qu'exprimait ce livre de révolte et de fureur, je le vivais : les armes, les espérances, les complots ratés, la prison... Ersnt Jünger n'avait pas connu de telles aventures. Jeune officier héroïque de la Grande Guerre, quatorze fois blessé, grande figure intellectuelle de la "révolution conservatrice", assez vite opposé à Hitler, il avait adopté ensuite une posture contemplative. Il ne fut jamais un rebelle à la façon d'Ernst von Salomon. Il a lui-même reconnu dans son Journal, qu'il n'avait aucune disposition pour un tel rôle, ajoutant très lucidement que le soldat le plus courageux - il parlait de lui - tremble dans sa culotte quand il sort des règles établies, faisant le plus souvent un piètre révolutionnaire. Le courage militaire, légitimé et honoré par la société, n'a rien de commun avec le courage politique d'un opposant radical. Celui-ci doit s'armer moralement contre la réprobation générale, trouver en lui seul ses propres justifications, supporter d'un cœur ferme les pires avanies, la répression, l'isolement. Tout cela je l'avais connu à mon heure. Cette expérience, assortie du spectacle de grandes infamies, a contribué à ma formation d'historien. A l'époque, j'avais pourtant commencé de lire certains livres de Jünger, attiré par la beauté de leur style métallique et phosphorescent. Par la suite, à mesure que je m'écartais des aventures politiques, je me suis éloigné d'Ernst von Salomon, me rapprochant de Jünger. Il répondait mieux à mes nouvelles attentes. J'ai donc entrepris de le lire attentivement, et j'ai commencé de correspondre avec lui. Cette correspondance n'a plus cessé jusqu'à sa mort.

    P. L. : Vous avez montré qu'Ernst Jünger fut l'une des figures principales du courant d'idées de la "révolution conservatrice". Existe-t-il des affinités entre celle-ci et les "non conformistes français des années trente" ?
    D. V.
    : En France, on connaît mal les idées pourtant extraordinairement riches de la Konservative Revolution (KR), mouvement politique et intellectuel qui connut sa plus grande intensité entre les années vingt et trente, avant d'être éliminé par l'arrivée Hitler au pouvoir en 1933. Ernst Jünger en fut la figure majeure dans la période la plus problématique, face au nazisme. Autour du couple nationalisme et socialisme, une formule qui n'est pas de Jünger résume assez bien l'esprit de la KR allemande : "Le nationalisme sera vécu comme un devoir altruiste envers le Reich, et le socialisme comme un devoir altruiste envers le peuple tout entier".

    Pour répondre à votre question des différences avec la pensée française des "non conformistes", il faut d'abord se souvenir que les deux nations ont hérité d'histoires politiques et culturelles très différentes. L'une était sortie victorieuse de la Grande Guerre, au moins en apparence, alors que l'autre avait été vaincue. Pourtant, quand on compare les écrits du jeune Jünger et ceux de Drieu la Rochelle à la même époque, on a le sentiment que le premier est le vainqueur, tandis que le second est le vaincu.
    On ne peut pas résumer des courants d'idées en trois mots. Pourtant, il est assez frappant qu'en France, dans les différentes formes de personnalisme, domine généralement le "je", alors qu'en Allemagne on pense toujours par rapport au "nous". La France est d'abord politique, alors que l'Allemagne est plus souvent philosophique, avec une prescience forte du destin, notion métaphysique, qui échappe aux causalités rationnelles. Dans son essais sur Rivarol, Jünger a comparé la clarté de l'esprit français et la profondeur de l'esprit allemand. Un mot du philosophe Hamman, dit-il, "Les vérités sont des métaux qui croissent sous terre", Rivarol n'aurait pas pu le dire. "Il lui manquait pour cela la force aveugle, séminale."

    P. L. : Pouvez-vous préciser ce qu'était la Weltanschauung du jeune Jünger ?
    D. V. : Il suffit de se reporter à son essai Le Travailleur, dont le titre était d'ailleurs mal choisi. Les premières pages dressent l'un des plus violents réquisitoires jamais dirigés contre la démocratie bourgeoise, dont l'Allemagne, selon Jünger, avait été préservée : "La domination du tiers-état n'a jamais pu toucher en Allemagne à ce noyau le plus intime qui détermine la richesse, la puissance et la plénitude d'une vie. Jetant un regard rétrospectif sur plus d'un siècle d'histoire allemande, nous pouvons avouer avec fierté que nous avons été de mauvais bourgeois". Ce n'était déjà pas mal, mais attendez la suite, et admirez l'art de l'écrivain : "Non, l'Allemand n'était pas un bon bourgeois, et c'est quand il était le plus fort qu'il l'était le moins. Dans tous les endroits où l'on a pensé avec le plus de profondeur et d'audace, senti avec le plus de vivacité, combattu avec le plus d'acharnement, il est impossible de méconnaître la révolte contre les valeurs que la grande déclaration d'indépendance de la raison a hissées sur le pavois." Difficile de lui donner tort. Nulle part sinon en Allemagne, déjà avec Herder, ou en Angleterre avec Burke, la critique du rationalisme français n'a été aussi forte. Avec un langage bien à lui, Jünger insiste sur ce qui a préservé sa patrie : "Ce pays n'a pas l'usage d'un concept de la liberté qui, telle une mesure fixée une fois pour toutes est privée de contenu". Autrement dit, il refuse de voir dans la liberté une idée métaphysique. Jünger ne croit pas à la liberté en soi, mais à la liberté comme fonction, par exemple la liberté d'une force : "Notre liberté se manifeste avec le maximum de puissance partout où elle est portée par la conscience d'avoir été attribuée en fief." Cette idée de la liberté active "attribuée en fief", les Français, dans un passé révolu, la partagèrent avec leurs cousins d'outre-Rhin. Mais leur histoire nationale évolué d'une telle façon que furent déracinées les anciennes libertés féodales, les anciennes libertés de la noblesse, ainsi que Tocqueville, Taine, Renan et nombre d'historiens après eux l'ont montré. A lire Jünger on comprend qu'à ses yeux, à l'époque où il écrit, c'est en Allemagne et en Allemagne seulement que les conditions idéales étaient réunies pour couper le "vieux cordon ombilical" du monde bourgeois. Il radicalise les thèmes dominants de la KR, opposant la paix pétrifiée du monde bourgeois à la lutte éternelle, comprise comme "expérience intérieure". C'est sa vision de l'année 1932. Avec sa sensibilité aux changements d'époque, Jünger s'en détournera ensuite pour un temps, un temps seulement. Durant la période où un fossé d'hostilité mutuelle avec Hitler et son parti ne cessait de se creuser.
    Dominique Venner, Le choc de l'histoire (Via Romana, 2011)

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EFZAFAVlpVzKcQpHdi.shtml

  • Montesquieu et les considérations sur la Pax Americana au Moyen-Orient

    Essai philosophique de Jure Georges Vujic.
    Le modèle belliciste américain expansionniste montre plus d’une fois son visage avec l’annonce de l’intervention militaire de l’administration Obama en Syrie. Il semblerait à première vue que les Etats-Unis n’aient tiré aucune leçon de l’expérience irakienne ou libyenne. En fait, il n’en est rien : il s’agit bien, hier comme aujourd’hui, d’un géo-constructivisme agressif qui est à l’œuvre et dont l’objet est d’appliquer par la force aux peuples du Moyen-Orient et du Maghreb la recette du « chaos constructif » qui consiste à exporter le modèle occidental de la démocratie de marché, en déconstruisant et reconstruisant les régimes et les Etats de la région comme de simples  jouets Lego.

    Une stratégie à l’américaine

    Il s’agit bien d’une entreprise belliqueuse (certes, aventureuse) néo-impériale et atlantiste qui compte bien sur la dissémination des micro-bellicismes à l’échelon local, en instrumentalisant des dispositifs identitaires construits artificiellement. A cet effet, l’induction de conflits locaux inter-ethniques, religieux en Afghanistan et dans le monde arabe (chiites contre sunnites), n’est que le fruit de cette stratégie de faible intensité qui tend à entretenir et générer des foyers de tension pour mieux diviser et régner. A propos de cette stratégie, les Considérations inspirées de celles de Montesquieu sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, écrites en 1734, sont instructives. Elles sont toujours d’actualité et notamment lorsqu’elles se transposent à la Pax Americana, notamment dans le chapitre sur « L’art de la conduite que les Romains tinrent pour soumettre tous les peuples ». On y lit : « Ils tenaient à terre ceux qu’ils trouvaient abattus », « ôtaient une partie du domaine du peuple vaincu pour le donner à leurs alliés », se servaient de ceux-ci pour faire la guerre à leurs ennemis, « ce en quoi ils faisaient deux choses ; ils attachaient à Rome des rois dont elle avait peu à craindre et beaucoup à espérer et en affaiblissaient d’autres dont elle n’avait rien à espérer et tout à craindre ». Après avoir détruit des armées, ils ruinaient les finances en faisant payer les frais de guerre, ce qui forçait les dirigeants de ces pays « d’opprimer leurs peuples et de perdre leur amour ». Les vaincus pouvaient se voir décerner des récompenses éclatantes, notamment le titre convoité « d’allié du peuple romain » : amis, ils n’en étaient que le plus souvent humiliés.

    Comment ne pas songer à la paix versaillaise accablante et honteuse que les Etas-Unis et leurs alliés ont imposée en 1919 à l’Allemagne, avec des réparations de guerre que le peuple allemand devait payer jusqu’en 1988 ? Puis encore comment ne pas transposer cette stratégie d’assujettissement des peuples à la situation des pays du Tiers-Monde, du Maghreb au Pakistan,  sans parler des sanctions infligées aux « Etats-parias » ou « voyous » ?

    Comme au temps de la colonisation espagnole du continent américain contre laquelle s’était levé Bartolome de Las Casas qui prendra la défense des indigènes colonisés (voir la « Controverse de Valladolid », fameux débat au cours duquel il s’illustra), le monde actuel, et plus particulièrement l’Europe, est dominé par le système de « encomienda ». Ce système colonial consistait à donner « en commande » à un conquérant une parcelle de territoire, ainsi que les indigènes qui y habitaient, avec pour but de faire fructifier le pays, lever l’impôt et christianiser les indigènes. Comme hier dans le « Nouveau Monde », nous vivons presque dans une « encomienda » globale, une terre d’Europe en friche exploitée par l’oligarchie financialiste globale.

    Aujourd’hui, le colon a rangé sa soutane de jésuite pour propager aux quatre coins du monde parmi les indigènes la nouvelle foi dans le monothéisme du marché, des bienfaits matériels de la société de consommation, de la culture coca-cola, de la musique techno et rap et en l’adhésion inconditionnelle aux sacro-saints dogmes de la démocratie de marché et en l’idéologie des droits de l’Homme. Comme hier lorsque les tuniques bleues pacifiaient les Indiens en les abreuvant de whisky, aujourd’hui nos indigènes européens sont amadoués par les drogues douces de la société de consommation, les sédatifs hédonistiques de la cité de la joie permanente. Bernanos avait raison, la grande tragédie de notre siècle de néocolonisation globale réside dans la duperie généralisée.

     En effet, la fin de l’ordre bipolaire, avec l’effondrement de l’URSS, permettait aux Etats-Unis, comme puissance dominante du moment, d’en revenir à la politique de la canonnière. La mise en œuvre d’une telle politique est le produit d’un approfondissement des réflexions stratégiques entreprises depuis 1984 sur les opérations de dissuasion sélective. Ces opérations, après avoir planché sur les conflits de faible intensité, étudièrent les moyens à mettre en œuvre pour faire face à des conflits de moyenne intensité, qui mettaient en scène des puissances régionales disposant d’un important armement conventionnel comme la Syrie et l’Irak.

    Dans les pays les plus faibles on utilise la stratégie du « coupe-feu » qui consiste à monnayer, au prix d’une libéralisation du marché, le bouclier protecteur d’Oncle Sam et le titre d’allié. Là où le pays est plus récalcitrant et « entêté », on met en œuvre le concept de conflit de moyenne intensité qui implique la mise au point de nouvelles techniques d’intervention prévoyant le transport sur de longues distances, et dans les délais les plus brefs possibles, des troupes nombreuses et un matériel conventionnel important capables de faire la différence face à des ennemis disposant d’une puissance de feu non négligeable.

    Bref, pour soumettre l’ennemi, on utilise tout d’abord la dissuasion, le « pressing diplomatique », euphémisme pour un chantage économico-financier, où sous prétexte de pacification on intervient militairement et médiatiquement comme ultime recours. Ainsi, Grenade, l’Afghanistan, la Guerre du Golfe, la Bosnie Herzégovine, le Kosovo, l’Irak, la Libye ne sont que des théâtres où les Etats-Unis ont été en mesure de tester la pertinence de leurs schémas théoriques stratégiques et la fiabilité de leur logistique et de leur armement. Là où il n’y avait pas de conflit dans une zone géostratégique convoitée par Oncle Sam, on induisait artificiellement et volontairement des conflits de faible ou de moyenne intensité pour prétexter une intervention hypothétique.

    Les Etats-Unis sont passés maîtres en l’art de générer le « chaos  constructif » et minuté.

    La lecture de Montesquieu

    Mais poursuivons la lecture de Montesquieu. L’utilisation des peuples voisins étaient en général la tactique adoptée. « Quand deux peuples étaient en guerre, quoiqu’ils n’eussent aucune alliance ni rien à démêler entre l’un et l’autre, ils ne laissaient pas de paraître sur la scène et de prendre le parti du plus faible. C’est l’illustration de la politique d’alliance des Etats-Unis vis-à-vis des conflits régionaux de type Ossétie, Bosnie, Arménie, etc. Ils s’appuyaient toujours sur des alliés à proximité du peuple qu’ils désiraient vaincre, alliés qu’ils avaient créés de toutes pièces. « Ils n’accordaient point de paix à un ennemi qui ne contînt une alliance, c’est-à-dire qu’ils ne soumettaient point de peuple qu’il ne leur servît à en abaisser d’autres ». Les peuples soumis ou à soumettre mettaient tous leurs espoirs dans un tel traité. Pour Rome, la paix n’était qu’une manière de préparer la guerre et les traités n’étaient que des suspensions dans la guerre. Les peuples vaincus, soumis ou à se soumettre, n’étaient jamais épargnés même dans l’humiliation : après chaque victoire Rome suscitait deux factions, s’immisçait dans les affaires intérieures, utilisait les opposants qualifiés « d’alliés du peuple romain » et divisait afin d’affaiblir. De l’Honduras, du Salvador au Nicaragua, en passant par le Chili, toute la politique étrangère et militaire des Etats-Unis est ici expliquée en quelques mots.

    Néanmoins, Montesquieu constate que Rome « avait une manière lente de conquérir », « car il fallait attendre que toutes les nations fussent accoutumées à obéir comme libres ou comme alliés avant de leur commander comme sujettes ». C’est ce qui distingue la mission civilisatrice universelle qu’entreprenaient les légions romaines dans les quatre coins du monde dans le respect des religions et de la diversité des peuples sujets, et l’unipolarité hégémoniste des Etats-Unis d’aujourd’hui qui ne propose aucune vision du monde (ou du moins américano-centrée) ni de véritable projet de société : elle ne fait que broyer impitoyablement, tel un rouleau compresseur, les peuples qui refusent de se soumettre aux diktats de l’argent roi, du libéralisme mercantile, de la loi du marché et de la société multiculturelle. La stratégie utilisée est celle que préconise Brzezinski : une stratégie totale qui vise, par le biais de la fragmentation et de la déstabilisation (théorie du « chaos constructeur »), à coloniser des Etats « voyous » et à contrôler les zones riches en ressources, sans rien donner en contrepartie.

    Il n’existe plus de dialogue loyal autour du thème de la globalisation entre les pays riches et les pays pauvres. Il n’existe qu’un monologue américain à travers ses diverses courroies de transmission, qui devra consolider sa suprématie par l’intermédiaire de la « dépersonnalisation » des peuples et des nations et « l’interpersonnalisation » desdites ploutocraties et des trusts dominants qui sont les rouages de la globalisation.

    La « zoologisation » 

    La globalisation, par le jeu d’une uniformisation du génotype, aboutit à un racisme contemporain à nouveau visage en générant une « zoologisation » du monde dans laquelle on assiste à un nouveau partage social darwiniste des espèces. Le globalisme à ce titre, comme l’a si bien remarqué Peter Sloterdjik, constitue le champ expérimental « de nouvelles règles pour un parc humain ». En ce sens cette nouvelle forme de déterminisme globaliste n’a rien à envier aux théories racistes ou socio-racistes de Gobineau, Spencer, Glumpowitz, Galton, Malthus, Hobbes et Mendel. Le globalisme est une « tumeur » pathogène de la civilisation de la Renaissance, qui dans le sillage de l’anthropomorphisme et de la technoscience a fini par broyer les peuples et les identités pour le seul intérêt de l’oligarchie mondiale de Paris, Londres et Wall-Street. En l’espèce il est difficile alors d’être un esprit libre, alors que, comme Sénèque l’a dénoncé, « l’opinion conformiste de seconde classe d’essence scientifique a le monopole de la vérité ».

    L’ambivalence de cette mentalité scientiste dominante est la conséquence de la dissociation de la philosophie de la sciensa (sens) et sa domestication à des fins économiques et mercantiles. Le globalisme n’est qu’un symptôme d’une accélération générale de la dynamique capitaliste, qui (comme le démontre Paul Virilio) par excès de vitesse démultiplie les conflits inter-ethniques et géo-économiques. Gilles Deleuze avait noté cette évolution : « Le capitalisme statique », la vieille taupe a muté vers un capitalisme financier et fluide, incarné par le serpent des sociétés de contrôle. Victor Hugo constatait déjà en son temps qu’au nom de la pseudo-démocratie globalisante, « peu de progrès a été effectué alors que l’exercice de cette utopie coûte de plus en plus cher ». Dostoïevski proclamait que la chance trouve ses sources dans la souffrance : le globalisme trouvera-t-il un second salut dans le génocide des peuples et des cultures ? Peut-être trouvera-t-on la réponse à cette question en relisant les thèses de Schumpeter sur les capacités transformatrices du capitalisme (la fameuse « destruction créatrice » qui, transposée à la géopolitique américaine, s’identifie au « chaos constructif ») et les leçons d’Etienne de La Boétie données dans son Discours de la servitude volontaire.

    Jure Georges Vujic http://www.polemia.com
    Avocat au Barreau de Paris, diplômé de la Haute école de guerre des forces armées croates,

    collaborateur de l’Académie de Géopolitique de Paris et contributeur à la revue  Géostratégiques et au site Polémia.com
    6/09/2013

    Les intertitres sont de la rédaction

    Notes :

    - Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, Michael Prudhomme, 2007.

    - Zbigniew Brzezinski, « Puissance américaine et stabilité mondiale », Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS), Puissances et Influences, géopolitique et géostratégie à l’aube de l’an 2000, sous la direction de François Géré et Gérard Chaliand, Mille et Une Nuits, 1999.

    - Paul Virilio, Vitesse et Politique, essai de dromologie, Galilée, 1997.-Paul Virilio, Stratégie de la déception, Galilée, 2000.

  • Marine Le Pen : Pour comprendre la France, il faut connaître et admettre ses fondements chrétiens

    Lors de son discours, à l'université d'été du Front National, Marine Le Pen a critiqué la charte laïciste de Vincent Peillon, devant une salle comble :

    F"C’est bien beau d’afficher une charte de la laïcité dans toutes les écoles de France. Mais ce simple geste est déjà l’aveu d’un échec. Plus d’un siècle après la loi de 1905, il faut écrire noir sur blanc des principes qui étaient il y a encore 20 ans des évidences. Quelle force aura cette charte alors que la Cour de Cassation, en vertu des directives européennes, à condamné la crèche Baby Loup qui avait licencié une salariée qui portait le voile alors que l’on n’a même pas été capable de protéger le personnel de cette crèche qui, sous les menaces de représailles, a du déménager !

    Et puis, le texte de monsieur Peillon ne prend pas en compte la réalité de l’histoire de France, la réalité de notre culture. Pour comprendre la nation française, la République française, il faut connaître et admettre ses fondements chrétiens. N’en déplaise à certains.

    D’ailleurs, aucun problème concret n’y est abordé, ni la nourriture hallal dans les cantines scolaires, ni le voile à l’université, ni la séparation des sexes dans les piscines. Cette opération de com est encore un aveu que le système se complait dans la politique de l’affichage. Cette « charte pour rien » ne peut mettre fin à ce multiculturalisme qui fragmente la population de la France selon la religion et les origines.

    http://lesalonbeige.blogs.com

  • Relations avec le FN : il faut d’abord que l’UMP clarifie ses positions doctrinales

    De Guillaume Bernard sur Atlantico :

    "Les politiques dans leur ensemble (y compris au FN) ne se sont pas encore rendus compte de la signification « populiste » profonde du mouvement LMPT (« La Manif Pour Tous ») du premier semestre 2013. Exaspérés par le mépris des élites intellectuelles et pour la défense d’une cause commune, les manifestants ont pleinement assumé le fait de défiler aux côtés de personnes n’ayant pas les mêmes préférences partisanes. Personne n’ignorait qu’il y avait parmi les manifestants des électeurs aussi bien de l’UMP que du FN (et pas seulement). Le mouvement LMPT a été l’illustration de l’inscription de la « ligne Buisson » dans la réalité historique : les plus profonds clivages ne passent pas entre la droite et la gauche mais au sein de la droite, ce qui signifie qu’il y a une plus grande proximité (mais non identité) entre les positions de nombre d’électeurs de l’UMP et ceux du FN qu’entre les premiers et ceux du centre. J’ai pour ma part, proposé le concept de « mouvement dextrogyre » qui signifie que la novation intellectuelle vient désormais (depuis une vingtaine d’années) par la droite (ce qui ne signifie nullement qu’il soit l’exclusivité de la droite radicale), ce qui repousse vers la gauche les anciennes conceptions politiques classées à droite mais qui ne le sont que phénoménologiquement (en particulier le libéralisme). Ce mouvement crée donc un espace politique à droite de plus en plus large, susceptible d’être électoralement occupé à la condition de tenir effectivement un discours ontologiquement de droite.  [...]

    L’UMP est, à l’évidence, dans une position délicate car elle doit régler deux problèmes : l’un externe, la progression du FN, l’autre interne, ses divisions sur un certain nombre de questions qui sont à la fois névralgiques et symboliques (comme les mœurs et la bioéthique ou la construction européenne).

    Contrairement aux apparences, c’est l’enjeu interne qui est le plus crucial : une force politique ne peut durer sans colonne vertébrale claire. L’identité, c’est la capacité à être et à définir : c’est en sachant qui l’on est que l’on peut se positionner vis-à-vis des autres. Pour trancher le débat sur les relations à entretenir avec le FN (il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tous les sujets pour tisser des alliances : celles-ci dépendent des proximités avec les uns et des oppositions vis-à-vis des autres), il faut d’abord que l’UMP clarifie ses propres positions doctrinales et programmatiques. L’UMP est en face d’un terrible dilemme : soit elle refuse le discours droitier et dans ce cas libère de l’espace pour le FN, soit elle l’assume et des alliances avec le FN sont inéluctables."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • –Qui sauva des milliers de juifs de 1940 à 1944 ?

    Un gros livre de Mme Limore Yagil, professeur à l’’université de Haïfa, intitulé Chrétiens et juifs sous Vichy (1940-1944), remet en cause bien des idées reçues. Ce n’’est pas son moindre intérêt, tout comme la problématique qu’’elle pose au début de son ouvrage : « Alors que les trois quarts des juifs des Pays-Bas ont été acheminés vers les centres d’’extermination d’’Auschwitz, Birkenau et de Sobidor, c’est seulement - si l’’on ose dire – un quart des juifs de France qui ont été déportés, soit au total soixante-quinze mille sur une population de trois cent mille environ. Comment expliquer ce paradoxe, pour une population accusée d’’être influencée par l’’antisémitisme… ? » Comment expliquer que « ... plus de 85 % des enfants juifs de France échappèrent à la déportation, c’’est-à-dire à la mort : cette proportion n’’a été atteinte dans aucun autre pays soumis au joug nazi ». Comment répondre à ces questions sinon en constatant que le régime de Vichy a protégé non seulement les Français mais surtout les juifs ?
    Vichy, capitale de la résistance
    Mme Yagil reconnaît que la politique dite de collaboration n’’a été pour le Maréchal qu’’un « expédient », je dirais plutôt une ruse, mais peu importe. « Il souhaitait empêcher la “polonisation” de la France ». Tel était aussi le but de ses ministres qui voulaient avant tout « sauvegarder les intérêts français » et « limiter l’’influence allemande dans tous les domaines ».
    C’’est dans cette optique qu’’a été créé le statut des juifs. Alibert prépara la loi du 3 octobre 1940 « car il [le statut] apparaissait comme le seul moyen de protéger les Israélites de la zone occupée contre les mesures draconiennes que les Allemands annonçaient depuis un mois ». En effet, comme le dit Baudouin : « Tout le monde à Vichy savait parfaitement que les Allemands, très attachés à la question juive, entendaient transplanter en France la totalité du régime de Nuremberg et établir la nouvelle politique de discrimination sur des critères raciaux ».
    Or, l’’antisémitisme français n’’avait aucun caractère de ce genre. Il visait simplement à limiter l’’influence exorbitante des juifs dans la vie politique, économique et culturelle. C’’est ce qui explique le caractère très modéré de la politique de Vichy dans ce domaine Cela se traduisait par une multitude de dérogations qui permettaient aux juifs « de continuer à vivre “normalement” en zone libre ».
    À Vichy même, par exemple, « les juifs et les francs-maçons pouvaient... vivre... et travailler sans trop de contraintes jusqu’en novembre 1942 ». Mme Ygal cite le cas d’’Echourin, comédien juif appartenant à la Comédie française : « Prisonnier, rapatrié comme ancien combattant, il devint speaker à la radio d’’État, au Grand Casino. Ses employeurs savaient qu’’il était juif mais personne ne le trahit. Comme speaker, on trouvait aussi un autre juif, Alexandre, neveu du grand rabbin ».
    Les ministres eux-mêmes protégeaient les juifs. Il est surprenant, écrit Mme Yagil, « de constater combien nombreuses, au sein de l’’élite politique de Vichy, ont été les personnes qui, à l’’exemple de Berthelot, de Robert Gibrat, de Pierre Pucheu, de René Belin, de Pierre Caziot, de Georges Lamirand, de l’’amiral Auphan, de Jean Jardel, de Jacques Guérard, de Pierre Cathala, du général Laure, de Jean Bichelonne, de Jacques Barnaud et d’’autres, contribuèrent par différentes stratégies à limiter la mise en application des lois antisémites de Vichy et des ordonnances allemandes ».
    Préfets et fonctionnaires
    Vichy n’’était évidemment pas toute la France mais inutile de dire qu’’en voyant le peu de zèle mis par les ministres à appliquer des lois édictées sous la contrainte, les préfets et à leur suite beaucoup de fonctionnaires en firent autant. Mieux que de longs discours, il faut savoir que trente-six préfets et sous-préfets moururent en déportation, trente-cinq en revinrent. C’’est dire le lourd tribut payé par la préfectorale à cette politique. Il est impossible de parler de tous.
    On citera simplement en exemple le préfet du Rhône, Angeli, « qui avait adopté une stratégie politique qui consistait à bluffer face aux autorités allemandes. Il s’’agissait de faire croire que les autorités françaises faisaient beaucoup en matière d’’application des lois antisémites et des arrestations de juifs, alors que le résultat était dérisoire. Il refusa de communiquer à la Gestapo la liste des personnes arrêtées dans les manifestations et protesta contre les exécutions sommaires allemandes ». Il s’’arrangea pour livrer le moins possible de juifs étrangers. « Personnellement il n’’hésita pas à venir au secours de ses amis juifs. » Sa position, comme celle de ses subordonnés, était très délicate mais il restait en place car il était « convaincu que la politique du Maréchal était la politique du moindre mal et qu’’elle évitait au pays le pire ». « Son sentiment personnel comme préfet était surtout qu’’il ne devait pas déserter son poste, pourtant peu enviable à certains moments, parce qu’il devait protéger la population française et éviter une ingérence encore plus pesante des autorités allemandes dans la vie politique, administrative et économique du pays. »
    En agissant ainsi, le préfet Angeli se comportait comme le Maréchal et son entourage qui restèrent aux commandes pour éviter le pire. Les fonctionnaires placés sous les ordres de ces préfets exemplaires ou travaillant dans les services départementaux et municipaux, se sachant protégés, prévenaient les juifs avant les rafles, leur fournissaient de fausses cartes d’’identité ainsi que des tickets de ravitaillement.
    Catholiques et protestants
    Tous les évêques, sans exception, étaient pétainistes. Beaucoup d’’entre eux avaient fait la guerre de 1914. L’œ’œuvre du Maréchal répondait aussi « en grande partie aux grands thèmes développés par la F.N.C. et l’’Action catholique elle-même ». Cela ne les empêchait pas de soutenir la résistance et d’’apporter ou de faire apporter par leurs prêtres et par les institutions religieuses toute l’’aide possible aux juifs.
    Prenons le cas de Mgr Delay, évêque de Marseille. « En 1940, il accueillit le régime du maréchal Pétain avec soulagement et enthousiasme. Il prit part à toutes les cérémonies officielles et légionnaires et par ses lettres pastorales recommanda l’’obéissance absolue aux ordres du gouvernement de Vichy. Il fut reçu à plusieurs reprises par Pétain et Laval. » Pourtant il n’hésita pas à prendre parti en faveur des juifs : « ... le 6 septembre 1942, il adressa une lettre pastorale en leur faveur ». Il considérait « que le devoir de chaque chrétien était d’’aider les juifs à se cacher et par conséquent encouragea les couvents de son diocèse à offrir un gîte aux pauvres poursuivis ».
    Cette attitude ne fut pas isolée : ce fut celle de la quasi-totalité de l’’épiscopat qui estimait qu’’une fidélité quasi absolue au Maréchal n’’empêchait nullement d’’aider ceux qui étaient traqués, juifs ou autres.
    Tout aussi intéressant fut le cas du cardinal Suhard, archevêque de Paris, très respectueux du gouvernement de Vichy. Devant les rafles des 16 et 17 juillet 1942, il protesta auprès de René Bousquet et « affirma son intention de réunir les évêques de la zone occupée afin d’’organiser une manifestation collective... Cependant, après consultation du grand rabbin de France, il hésita à protester publiquement, pour ne pas attirer l’’attention sur les juifs français qui étaient encore épargnés à cette période ». Ainsi, sur les conseils du grand rabbin, le cardinal Suhard adoptait la même attitude que Pie XII, attitude tant reprochée à ce pape de nos jours !
    Les évêques n’’auraient pas pu faire grand chose s’’ils n’’avaient été aidés par leurs prêtres, par une foule d’’institutions religieuses et par des couvents. La multitude des exemples donnés dans cet énorme ouvrage rend impossible toute citation. Citons simplement ce que Mme Yagil dit en conclusion : « La contribution des couvents, des institutions religieuses et des écoles libres au sauvetage des juifs fut impressionnante. Il y a eu aussi tout un effort d’’aide aux juifs internés, un travail de sauvetage, de mise à l’’abri, de protection des enfants et des familles juives. De la part des congrégations féminines, on observe que l’’aide aux juifs et peut-être surtout aux juives était véritablement un fait massif, journalier et universel. » Ces prêtres, ces religieux et ces religieuses entraînèrent aussi la population dans cette aide massive et multiforme.
    N’’oublions pas enfin le rôle important des protestants, pasteurs et fidèles, qui s’’engagèrent à fond dans ces opérations de sauvetage. Le village du Chambon-sur-Lignon est présent à tous les esprits mais il fut loin d’’être le seul exemple. Là encore, les gestes de solidarité furent si nombreux qu’’il est impossible d’’en citer un plutôt qu’’un autre.
    Ainsi, contrairement à la légende qui tient lieu d’histoire officielle, ce furent les autorités de Vichy et les chrétiens qui agirent en faveur des juifs durant la guerre. « La France libre n’’encouragea aucune action de sauvetage en France en faveur des juifs internés dans les différents camps ou une aide aux familles juives cherchant à quitter la France ». Le parti communiste ne s’’intéressa pas plus à eux.
    Le mérite du travail immense de Mme Yagil est de remettre les pendules à l’’heure en démolissant indirectement la thèse de Jules Isaac qui prétendait que « l’’enseignement du mépris » prétendument inspiré par l’’Église, aurait conduit à la Shoah alors que cet enseignement, totalement étranger au mépris, conduisit au sauvetage de dizaines de milliers de juifs en France et de centaines de milliers dans toute l’’Europe.
    Yves Lenormand L’’Action Française 2000 21 septembre au 4 octobre 2006
    (1) Limore Yagil : Chrétiens et juifs sous Vichy (1940-1944), sauvetage et désobéissance civile. Éditions du Cerf, Paris-2005. 765 p., 59 euros.

  • Vincent Peillon salit l'esprit de nos enfants !

    Après la funeste loi Taubira : « Le gouvernement veut imposer la théorie du genre dès l'école élémentaire ». Pour Catherine Goyard, présidente de « Avenir de la Culture », pour M. Peillon, l'École doit être le lieu de transmission d'une nouvelle religion qui arrache l'enfant à un soi-disant déterminisme familial.
    « La révolution du genre est décidément déclarée, et les parents sont les ennemis à abattre.
    Nous demandons le retrait immédiat des dispositions sur la théorie du genre dès l'école primaire imposée dans la convention interministérielle pour l'égalité du 7 février 2013 pour l'année scolaire 2013-2014, rédigée et souscrite par M. Peillon. » 
    RIEN N'EST TROP PERVERS
    Et rien n'est trop sale, cette théorie du genre nie la réalité physique du sexe masculin ou féminin et prétend que l'identité sexuelle n'est qu'une construction personnelle et changeante.
    En conséquence, l'homosexualité, la bisesexualité et la transsexualité sont enseignées comme des " orientations sexuelles " de libre choix. La maternité serait le premier des " stéréotypes " sociaux. Par ailleurs, la sexualité ne devrait répondre qu'à la recherche du plaisir, déconnecté de la procréation, de sorte que même la masturbation y est encouragée.
    " Vous voyez, c'est la  négation de toute morale, pire : c'est la négation de la nature sexuée de l'espèce humaine et la promotion de l'androgynie ", précise Catherine Goyard. Les militants de la théorie du genre veulent détruire toute règle morale et imposer leurs dogmes à nos enfants. Dans le journal La Croix en date du 21 mars 2013 Vincent Peillon déclarait : " Il faut être capable d'arracher l'élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel...".
    La Franc-maçonnerie travaille à salir le regard et l'esprit de nos enfants, elle saborde l'avenir de notre pays la France. Elle débarque dans les écoles élémentaires, sans débat et contre le droit des parents à élever leurs enfants en conformité avec la doctrine chrétienne et la loi naturelle.
    LE LOBBY HOMOSEXUEL
    " Sous la tutelle du lobby homosexuel, la machine de guerre du gouvernement est bien huilée avec la complicité d'éditeurs de livres pour enfants qui promeuvent l'homosexualité ", insiste la présidente de Avenir et Culture.
    Effectivement, il suffit de faire une recherche sur le site de la fnac pour trouver des livres comme " La princesse qui n'aimait pas les princes " paru chez Actes Sud, ou " J'ai deux papas qui s'aiment " chez Hatier.
    L'opinion familiale est placée devant le fait accompli d'un projet militant de féministes en mal d'identité et du lobby homosexuel qui a pour effet d'imposer aux enfants une théorie destructrice des valeurs essentielles de la société et contraire aux convictions de leurs parents.
    Vincent Peillon ne cache pas ses intentions de transformer l'école en temple de la religion nouvelle qui arrache l'enfant au déterminisme familial. " Oui, vous avez bien compris la révolution du genre est déclarée.