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  • France : Le chômage à son plus haut niveau depuis 1997

    Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) a augmenté de 0,1 point au troisième trimestre en France, pour atteindre 10,5 % en France métropolitaine, son plus haut niveau depuis fin 1997, et 10,9 % avec les départements d’outre-mer, selon les données publiées, jeudi par l’Insee.

    Sur un an, sa hausse est de 0,6 point. Calculé selon la méthode BIT, le nombre de chômeurs atteignait 3 011 000 au troisième trimestre.

    Ces chiffres sont meilleurs que ceux anticipés par l’institut, qui tablait en octobre sur 10,6 % en métropole (11 % outre-mer compris) au 3e trimestre. Il prévoyait alors ensuite une stabilisation du chômage au quatrième trimestre 2013 à ce niveau, sans entrevoir l’inversion promise par François Hollande.

    En hausse depuis mi-2011, le chômage est à un niveau inégalé depuis plus de quinze ans, mais n’atteint pas le record absolu de 10,8 %, enregistré en 1994 et 1997.

    • Le taux de chômage des 15-24 ans est stable, à 24,5 %, sur le trimestre comme sur un an.
    • Celui des 25-49 ans est lui aussi stable sur le trimestre et en hausse de 0,5 point sur un an, à 9,5 %.
    • Celui des 50 ans et plus a augmenté de 0,5 point sur le trimestre, à 8 %, en hausse de 1,1 point sur un an.

    Le deuxième « thermomètre » du chômage, celui du nombre d’inscrit à Pôle emploi, a été publié le 28 novembre. Le nombre des demandeurs d’emploi sans activité en métropole a nettement baissé en octobre, tout en restant à un niveau historiquement élevé (3,27 millions).

    François Hollande y a vu le signe que l’inversion promise de la courbe du chômage avant la fin de l’année est « amorcée ». En incluant les chômeurs exerçant une activité réduite, la tendance restait toutefois fortement négative le mois dernier : avec 39 600 inscrits supplémentaires, un nouveau record de 4,88 millions a été enregistré par Pôle emploi en métropole.

    LeMonde.fr

    http://fortune.fdesouche.com/336965-france-le-chomage-son-plus-haut-niveau-depuis-1997#more-336965

  • Patti Smith: "Edward Snowden"

    Le 18 juillet 2013, lors d’un concert en Suède, la chanteuse américaine Patty Smith a offert « l’asile » à Edward Snowden en interprétant une chanson qui lui était spécialement dédicacée.

    « Si personne ne veut de toi, je te prends. Que la vérité neige [jeu de mots sur snow et Snowden, ndlr] sur nous.  « Edward Snowden, que va-t-il t’arriver ? » Et elle conclut sa chanson par un « We want to know » (nous voulons savoir).

  • Le PIB est-il un indicateur fiable de la santé d'un pays ?

    Qu’est-ce que le PIB, cet indicateur macro-économique qui nous est servi régulièrement par nos chers économistes et politiciens ?
    Comment se définit-il ? Que signifie-t-il ? Mesure t-il notre création de richesses ou bien tout autre chose ? Est-ce un indicateur macro-économique pertinent ou un indicateur vieillissant inadapté à une économie évolutive dans ses formes et ses structures ?
    Voilà quelques questions que l’on doit se poser pour comprendre un peu mieux cet acronyme qui se glisse un peu partout dans nos débats dès que l’on parle d’économie.
    Tout d’abord comment définit-on le PIB (Pour mémoire : le produit intérieur brut)?
    On définit souvent le PIB comme l’indicateur économique qui mesure pour un pays donné, la production globale de richesses (valeur des biens et services créés) au cours d’une année par les agents économiques résidant à l’intérieur du territoire national.
    Mais est-ce vraiment une production de richesses ? C’est bien souvent ce qui ressort du langage courant. Cela mérite, je pense, une petite réflexion approfondie car ce n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire.
    Le PIB, la France, les Français
    Tout d’abord pour se familiariser avec les ordres de grandeur, le PIB de la France se situe à un peu plus de 2000 milliards d’euros. On peut mieux se le représenter en raisonnant non pas au niveau national mais en le rapportant à l’individu. On arrive alors à une valeur qui nous parle déjà davantage, celle de 31000 euros environ par citoyen, si l’on inclut dans notre ratio tous les français, donc nos petits bouts de choux qui ne sont pas encore en âge de produire et nos aînés qui ont beaucoup produit, qui ne produisent plus et ne produiront plus jamais.
    Déjà on a meilleure idée de la chose. On peut aussi raisonner en prenant uniquement le nombre d’actifs, ce qui est plus pertinent encore, puisque par définition l’actif est la personne qui produit (normalement !), et celui qui ne l’est pas (l’inactif si vous voulez) le bénéficiaire sans produire de la production des premiers. Pour vous épargner un petit calcul ingrat, considérons qu’il y a 26 millions de personnes en activité en France et ayant un emploi ; le PIB par actif se situe alors autour de 77000 euros. On a déjà une autre impression de notre capacité personnelle à produire de la richesse !
    Si la France créait chaque année 2000 milliards d’euros de richesse, on peut légitimement penser qu’en se la répartissant à peu près équitablement, chaque individu serait chaque année plus riche de 31000 euros environ. Donc pour une petite famille de 4 personnes, cela fait une somme tout à fait rondelette de 124000 euros. Bigre, on devrait être très très riche alors ! Or, à priori, et je ne pense pas qu’on puisse me contredire, peu de famille ont l’impression de s’enrichir d’une telle somme chaque année. Bien entendu, je n’oublie pas les entreprises, mais d’une certaine manière la richesse revient toujours vers l’individu (dividendes, participations, etc…). Mes chiffres ont juste un intérêt démonstratif.
    PIB : Nous devrions être plus riches de 30 000 euros tous les ans
    Alors y aurait-il un petit souci comptable quelque part ? Cela ne me paraît pas exclu ! Soit la définition est inappropriée, et c’est le mot richesse qui nous pose ce fameux petit problème, soit on a oublié quelques lois fondamentales de la nature. Mais me direz-vous, pourquoi la nature s’interpose-t-elle dans nos affaires?
    Une petite loi de la nature Eh bien, la nature a cette fâcheuse propension à détruire tout ce que l’on construit ou produit. Il ne serait pas inutile de se référer à cet instant au deuxième principe de la thermodynamique et à la notion d’entropie, mais le propos de cet article n’est pas de se perdre dans les méandres de la physique.
    Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme
    On doit retenir de ce deuxième principe que tout système a tendance à évoluer vers un état d’équilibre le plus stable possible, ou autrement formulé, à évoluer d’un certain état d’ordre vers un certain état de désordre. Prenons un exemple :
    C’est ainsi que les châteaux de sable de nos enfants chéris qui fleurissent sur nos plages l’été, n’ont pas une grande espérance de vie car le soleil qui fait sécher le sable humide qui donnait de la consistance au château et les vagues qui se rapprochent feront revenir l’édifice à son expression de départ, c’est-à-dire un vulgaire petit tas de sable qui ne ressemble à pas grand chose. Toute l’information issue de l’imaginaire prolifique de notre jeune constructeur et traduite par la forme du château a été détruite en une fraction de seconde par cette vague maudite que l’enfant n’a pas vu venir. On est bien parti d’un certain ordre pour évoluer vers un certain désordre. Un bel exemple estival de construction, destruction. On peut dire aussi que l’entropie du système « château » a augmenté à cause de cette perte d’information, du nouveau désordre, de l’évolution d’un « état improbable » vers un « état probable ».
    Vous allez me dire que je fais une digression marquée en parlant d’un château de sable alors que l’on étudiait la pertinence de notre indicateur macro-économique favori. Je le concède un peu, bien que je ne sois pas si éloigné de mon propos initial. Il s’agit tout simplement d’être conscient des phénomènes naturels qui orientent tout système vers un état de probabilité maximum, de plus grande stabilité, vers le moins ordonné. Cette loi de la nature s’applique à tout notre système économique.
    Regardons d’un peu plus près quelques exemples de production, la vraie, celle de nos agents économiques.
    La baguette de pain, même mangée, apparaît dans le PIB
    Imaginons notre artisan préféré que l’on rencontre tous les jours ou presque, celui qui nous fabrique la petite baguette si savoureuse. Il produit une certaine richesse en fabriquant son pain, qui est bien le résultat d’un travail, d’une transformation, avec création de formes, de goûts, et donc au final d’un objet ayant une certaine valeur marchande. Si j’ai un peu faim en sortant de ma boulangerie, le risque pour que la moitié de la baguette soit mangée en 2 ou 3 minutes n’est pas nul ! Et selon toute vraisemblance, cette même baguette sera mangée dans la journée. Le résultat est que la richesse représentée par ce produit si particulier a été détruite en moins de 24 heures. Et pourtant les valeurs ajoutées liées aux produits de notre artisan boulanger ont bien été comptabilisés dans le PIB.
    Des exemples comme celui-là sont nombreux. Je vous les laisse deviner. Prenons quand-même un deuxième exemple tout à fait évocateur, qui est celui de votre coiffeur qui périodiquement vous facture une vingtaine d’euros pour vous messieurs (et davantage pour les femmes !) pour une coupe de cheveux qui relève davantage d’une destruction de richesse que d’une création, vous en conviendrez bien !
    Et que dire de l’automobile, cet objet si beau, si luxueux parfois, si compliqué, qui nous coûte si cher à l’achat, à l’usage et à l’entretien, et qui ne vaut pas tripettes au bout de 10 ans, surtout si l’Etat développe des idées aussi lumineuses que la prime à la casse.
    Le PIB mesure la création de valeur et oublie de comptabiliser la destruction
    Il y a bien dans tous nos processus de production des créations de valeurs (et pas forcément de richesses) et des destructions de valeurs équivalentes dans un délai très variable.
    Je me pose aussi quelques questions sur la politique des grands travaux (ponts, autoroutes, voies ferrées, etc..) qui nous sont souvent présentés comme des projets dynamisant la croissance. A-t-on comptabilisé la perte définitive des terres arables qui sera autant de manque à gagner pour nos agriculteurs et nos exportateurs de denrées agricoles ? A chaque kilomètre de route construite, on constate bien une perte de vraie richesse (la nourriture produite) ; la première des richesses n’est-elle pas celle qui permet à l’espèce humaine de se nourrir et de vivre ?
    Le PIB n’est pas l’indicateur que l’on croit
    J’espère que désormais vous avez une autre idée de l’aura qu’entoure notre bel indicateur nommé PIB. Aurait-on oublié dans notre comptabilité nationale le pendant de cet indicateur que l’on pourrait appeler le DIB (destruction intérieure brute) ? Bon, ce n’est pas très joli comme acronyme, mais il aurait le mérite de rééquilibrer une balance qui d’un côté supporterait le poids de l’ensemble de nos créations et de l’autre le poids de l’ensemble de nos destructions (objets jetés ou hors d’usage, terres agricoles perdues, ressources minières, ressources énergétiques fossiles, etc…). On aurait ainsi une vision plus juste de nos vraies créations de richesses (les créations nettes), celles qui perdurent dans le temps, et qui font que nous sommes ou serons réellement plus riches, et pas forcément au sens le plus restrictif du terme, c’est-à-dire l’argent. Le même raisonnement pourrait s’appliquer par exemple à la culture.
    Ne pourrait-on pas affirmer au regard de cette analyse que plus on croît être riche, plus on s’appauvrit ? Je vous laisse juge !
    Pour terminer, et pour répondre à la question de la pertinence du PIB, il n’est, à mon sens, ni un bon ni un mauvais indicateur. Il comptabilise simplement des flux, ceux de la production, de la création de valeurs. Il faut le prendre comme tel, mais je vous invite à vous souvenir que parallèlement à ce miracle économique sans cesse renouvelé, il y a la Nature toujours présente, avec ses lois implacables, qui pourrait bien un jour bousculer toutes nos certitudes y compris celles de nos politiciens.
     Alain Desert, Ingénieur en informatique, 28/11/2013
    Source : économie matin .fr, 28/11/2013
    http://www.polemia.com/le-pib-est-il-un-indicateur-fiable-de-la-sante-dun-pays/

  • De la pommade aux immigrés : au Sénat également, le PS met le paquet

    PARIS (NOVOpress) - Aucune occasion n’étant trop belle pour flatter leurs électeurs Français de papier, les socialistes n’en perdent pas une. Après le gag de la mutualité (les politiques), après la foire du Théâtre du Rond-Point (les artistes subventionnés), c’est au tour du Sénat d’être le lieu d’un nouveau sketch, mais sous un verni pseudo scientifique cette fois.

    Ainsi, le Sénat a accueilli le 1er décembre dernier, une “rencontre” sur le thème “France/Maghreb”, sous le haut patronage du président du Sénat le socialiste Jean-Pierre Bel, en vue de mettre en avant les apports de l’immigration afro-maghrébine en France.

    Mis à part deux noms solides venus se commettre dans une foire étonnante (François Clément, arabisant et historien à l’Université de Nantes, spécialiste de l’Occident musulman médiéval ; et Pascal Boniface, directeur et fondateur de l’Institut de relations internationales et stratégiques), la liste des participants offre le spectacle étonnant du ban et de l’arrière-ban des responsables politiques et associatifs mués en historiens improvisés, et de professeurs d’Université très engagés à gauche.

    Selon l’adage bien connu, “qui contrôle le passé contrôle l’avenir”, le Parti socialiste démultiplie les efforts consistant à réécrire l’Histoire de France sous un jour favorable à l’idéologie immigrationniste. Les Français sont-ils prêts à se laisser confisquer leur mémoire ?

    http://fr.novopress.info/

  • Répression antinationaliste : agitation en Allemagne

    images.jpgSale temps pour les partis anti-système.

    Alors que les manifestations de soutien à l’Aube Dorée et les sondages grecs viennent contredire la propagande occidentale, un nouveau parti nationaliste européen est dans l’œil du cyclone.

    En effet, le NPD allemand (Nationaldemokratische Partei Deutschland – die Volksunion) se voit visé par une demande d’interdiction pour « lien avec une organisation criminelle », déposée par les états régionaux allemands.

    Le procédé est identique à celui utilisé par le gouvernement français suite à l’affaire Clément Méric.

    Pour mémoire, en 2011, une « organisation criminelle d’extrême droite » a été découverte. Clandestinité national-socialiste (NSU) est accusée d’avoir assassiné 10 personnes, en majorité des Turcs.

    Alors que l’affaire n’a pas été jugée, les partis au pouvoir en Allemagne ont décidé de retenter leur chance après un premier échec d’une demande similaire contre le NPD en 2003.

    Évidemment, la chancelière allemande s’est fendue d’un communiqué de circonstance :

    « Le NPD est de notre point de vue un parti antidémocratique, xénophobe, antisémite et contraire à la Constitution, un parti que nous devons tous combattre avec détermination. »

    La logique est toujours la même : Pas de liberté pour les ennemis de la liberté !

     Source  http://www.contre-info.com/

  • Les catholiques "pratiquants" et le FN

    Un sondage réalisé par Paradox'Opinion révèle comment les catholiques perçoivent Marine Le Pen et les idées du Front National. Cette étude a été réalisée auprès d'un échantillon de 7486 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 et plus et inscrite sur les listes électorales. Au sein de cet échantillon, 495 catholiques pratiquants réguliers (c'est-à-dire déclarant se rendre à un office religieux soit une fois par semaine, soit quelques fois par mois) ont été interrogés.

    On y apprend surtout que les jeunes catholiques sont, du point de vue économique, identitaire et politique, les plus ouverts au discours du Front national. 10% de ces catholiques pratiquants de moins de 35 ans se sentent proches du FN (contre 1% parmi les plus de 65 ans). 35% de ces jeunes apprécient Marine Le Pen (contre 25% parmi les plus âgés).

    Le commentaire de La Vie vaut son pesant de cacahuètes :

    "Dans cette génération, désinvestie par rapport à la politique et peu imprégnée d’idéologie, la stratégie de banalisation de Marine Le Pen commence à opérer. La déstructuration politique et religieuse des nouvelles générations de catholiques est à l’œuvre. Perte de marqueurs idéologiques à droite comme à gauche, manque de repères religieux ou éthiques facilitent cette évolution."

    Voilà : les jeunes catholiques ne sont pas des idéologues bornés comme leurs anciens... et ils n'ont aucune formation.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/12/les-catholiques-pratiquants-et-le-fn.html

  • Contestations fiscales et harmonies sociales

    131202131130bLe désarroi du pays devant le délitement du pouvoir politique devient de plus en plus préoccupant. Il amène, à ce qu'il paraît, la croyance en une perspective d'explosion sociale. Un récent sondage Ifop (1)⇓ tend à démontrer que "76 % des Français s'attendent à une explosion sociale". La moitié des Français (49 %) jugeraient ainsi "probable que la France connaisse une explosion sociale dans les mois qui viennent" et plus d'un quart (27 %) l'estimeraient même "certaine". Bigre.

    Mais attention : ceux qui la "jugent probable" ne la considèrent pas nécessairement comme "souhaitable". Encore moins se préparent-ils à mettre la main à la pâte pour faire exploser le dispositif...

    On doit, en effet, toujours se méfier de ce type de pronostics. Lorsqu'on regarde un peu plus le détail de l'étude, on découvre que les électeurs supposés les plus convaincus que "ça va craquer" se retrouvent voter pour l'UDI. Ce public, même convaincu de l'imminence de la crise, reste probablement encore fort peu déterminé à faire face aux charges des gardes républicains place de la Concorde.

    Remarquons aussi que personne ne sait au fond ce que veut dire "explosion sociale". Dans les années 1960 on prétendait qu'une telle déflagration se produirait inéluctablement si le taux de chômage atteignait 3 %.

    Le gros des mécontentements, après un an de malaises et de manifestations autour de la loi Taubira, s'est déplacé en partie vers la question fiscale. Mélenchon a encore cherché à exhumer le fantôme de la "révolution fiscale" de Piketty : or, le 1er décembre, on a enregistré moins de manifestants à Paris pour le front de gauche que pour les bonnets rouges à Carhaix.

    La vérité de tous ces remous, la leçon de toutes ces études récentes sur l'opinion des Français tend surtout à prouver l'universalité de leur mécontentement et le choc insoluble des intérêts corporatifs gérés par l'État.

    Même si le concept d'une "explosion sociale" future reste flou, on ne peut donc que déplorer cette "implosion nationale". L'État ne peut évidemment plus rien gérer de manière satisfaisante. Et, de plus, il ne dispose d'aucun critère d'arbitrage accepté entre les intérêts figés, qui se considèrent tous comme prioritaires, cela va de soi, de l'École avec un grand É à la Santé avec un grand S, en passant par l'Intégration, etc.

    La seule manière recevable d'apporter des solutions consiste dès lors à élargir le libre choix des gens : libre entreprise, liberté du travail, libre échange, liberté du commerce et de l'industrie, etc.

    Ceci rend plus actuelle que jamais la pensée la plus fine et la mieux élaborée parmi celles des fondateurs français de cette défense des libertés : Frédéric Bastiat.

    On connaît, ou plutôt on ne connaîtra jamais assez le Bastiat pamphlétaire. C'est celui de "Ce que voit et ce qu'on ne voit pas". (2)⇓ Sa mordante ironie déjoue tous les "Sophismes économiques". (3)⇓

    Son honnêteté intellectuelle lui permet de répondre de façons convaincante à tous ses contradicteurs. Signalons à cet égard sa correspondance avec Proudhon, sur la question du crédit gratuit en particulier.

    À la fin de sa vie il dressera une approche théorique complète de son regard sur l'économie politique. Il fait regretter que cette formulation, malgré son brio et sa clarté reste la partie la moins connue de son œuvre.

    Bien avant l'école autrichienne des disciples de Carl Menger (1840-1921) il s'est, en effet, détourné des conceptions matérialistes de la production sur lesquelles reposait largement la pensée des "classiques". C'est en effet à leur suite que Karl Marx développa sa théorie erronée de la valeur travail. Celle-ci ne fait que systématiser les approches rustiques de cette économie politique anglaise qu'il entend assaisonner de socialisme français et de philosophie allemande pour bâtir ce qu'il appelle "socialisme scientifique".

    C'est donc à cela que répondent les "Harmonies sociales".

    Le volume des "Harmonies sociales" vient d'être réédité : il fait suite à celui "Harmonies économiques". Dernier texte publié du vivant de l'auteur, il constituait un véritable petit manuel mettant les théories de propriété privée et de liberté économique à la portée de tous.

    Ces "Harmonies sociales" (4)⇓ conclusion posthume de son œuvre, rédigée à Rome et publiée en 1851, forment le véritable testament intellectuel de Frédéric Bastiat. Elles répondent à la question des causes des "dissonances", ces tensions observables dans la société réelle et qui résultent de l'action du Spoliateur, – ce que nous pouvons analyser aujourd'hui à partir des excès du fiscalisme.

    Voici comment l'auteur les présente :

    "Nous avons vu toutes les Harmonies sociales contenues en germe dans ces deux principes : propriété, liberté. Nous verrons que toutes les dissonances sociales ne sont que le développement de ces deux autres principes antagoniques aux premiers : spoliation, oppression.
    Et même, les mots propriété, liberté n'expriment que deux aspects de la même idée. Au point de vue économique, la liberté se rapporte à l'acte de produire, la propriété aux produits.
    Et puisque la valeur a sa raison d'être dans l'acte humain, on peut dire que la liberté implique et comprend la propriété.
    Il en est de même de l'oppression à l'égard de la spoliation.
    Liberté ! Voilà, en définitive, le principe harmonique.
    Oppression ! Voilà le principe dissonant ; la lutte de ces deux puissances remplit les annales du genre humain.
    Et comme l'oppression a pour but de réaliser une appropriation injuste, – comme elle se résout et se résume en spoliation, c'est la spoliation que je mettrai en scène.
    Notre tâche ne sera donc accomplie que lorsque nous aurons fait la complète monographie de la spoliation." (Frédéric Bastiat)

    Il revient aux défenseurs de la liberté de terminer cette tâche aujourd'hui.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/2013/12/contestations-fiscales-et-harmonies-sociales.html

    Apostilles

    1) commandé par "Ouest France Dimanche"
    2) titre du recueil publié il y a 30 ans par les éditions Romillat disponible sur le site des Editions du Trident.
    3) réédités aux Belles Lettres. D'excellentes Œuvres choisies avaient été publiées aux PUF. A noter que les Editions Charles Coquelin préparent une édition future des œuvres complètes
    4) disponibles sur le site des Editions du Trident
  • « L'identité malheureuse » de Alain Finkielkraut

    « Alain Finkielkraut prononce avant tout avec ce livre un vibrant et bienvenu plaidoyer en faveur de l’identité nationale »
    La sortie du dernier livre de l’auteur de « La Défaite de la pensée » a donné lieu dans une certaine presse à un déluge de commentaires absolument délirants ! Dans « Le Monde », Jean Birnbaum estime ainsi qu’Alain Finkielkraut « ne s’appartient plus lui-même », Jean-Marie Durand des « Inrocks » dénonce sa « mélancolie revêche », son « humeur maladive », Frédéric Martel dans « Slate  »  parle de « la faillite d’une grande intelligence », d’un « esprit devenu malade » et qu’il faut « combattre », enfin, pour Aude Lancelin de « Marianne » il n’est qu’ « un agité de l’identité ». Finkielkraut serait donc un aliéné, un malade qu’il faut enfermer, sinon abattre ! Ces propos totalitaires de plumitifs soi-disant libertaires suffiraient à justifier l’achat de « L’identité malheureuse », mais, au-delà de la réaction à de telles infamies, il importe de lire et de faire lire cet essai car son contenu est essentiel. (DM)
    La notion d’identité, réponse romantique à la notion d’égalité
    Avant de traiter le thème de l’identité stricto sensu, Finkielkraut aborde notamment la question de la « mixité française » en évoquant la question du port du voile ou de la burqa dont il approuve l’interdiction, au nom, certes, de la laïcité, mais surtout de la défense « d’un mode d’être, d’une forme de vie, d’un type de sociabilité », c’est-à-dire d’une « identité commune ». C’est à partir de ce concept qu’il s’attache au sujet principal de son livre (l’identité française), dans un long chapitre intitulé « Le vertige de la désidentification ».
    Il rappelle d’abord que c’est le romantisme qui a introduit la notion d’identité comme réponse à la notion d’égalité conçue par la philosophie des Lumières et mise en pratique par la Révolution. A la suite d’Edmond Burke, auteur de Réflexions sur la Révolution de France, les penseurs politiques du romantisme souligneront l’importance de « l’appartenance, de la fidélité, de la filialité, de l’inscription dans une communauté singulière ». Plus tard, Maurice Barrès écrira que « l’individu s’abîme pour se retrouver dans la famille, la race, la nation, et proclamera sa volonté de défendre avant tout son « cimetière », c’est-à-dire « la suite de [ses]descendants » qui ne font « qu’un seul et même être ».
    Contre « l’oikophobie », la détestation de son propre pays
    Depuis, certains intellectuels s’efforcent de déconstruire tout ce qui touche à l’identité nationale. A la prétendue xénophobie des Français, ils opposent « l’oikophobie », (oikos signifie « maison »), c’est-à-dire la détestation de son propre pays. Pour les « oikophobes », l’immigration de peuplement est une chance pour la France, et les étrangers doivent nous apprendre « au moins à devenir étrangers à nous-mêmes, à nous projeter hors de nous-mêmes, assez pour ne plus être captifs de cette longue histoire occidentale et blanche qui s’achève » (Alain Badiou).
    Commentant l’abandon du débat sur l’identité nationale et la dissolution de la Maison de l’Histoire de France, Finkielkraut  écrit : « La France n’occupe plus le tableau. […] Elle n’est plus un singulier collectif, le substrat d’une aventure ou d’un destin, mais un réceptacle d’histoires multiples ». Le dessein des « oikophobes » est de « neutraliser l’identité domestique, cette chimère assassine, au profit des identités diasporiques et identitaires ». Désormais, poursuit-il, « l’origine n’a droit de cité qu’à condition d’être exotique » et « notre identité n’est faite que de diversité ». Dans le même temps, alors que s’exerce une véritable dynamique « d’effacement des frontières et de nivellement des différences », le Système gère la désintégration nationale, phase ultime avant la mort de l’identité française.
    S’il dénonce avec virulence et pertinence les ravages de la société multiculturelle (on regrette cependant qu’il passe sous silence les méfaits de la mondialisation), Alain Finkielkraut prononce avant tout avec ce livre un vibrant et bienvenu plaidoyer en faveur de l’identité nationale. On ne peut que s’en réjouir !
    Didier Marc, 28/11/2013
     Alain Finkielkraut, L‘identité malheureuse, Stock, octobre 2013, 240 p.
    http://www.polemia.com/lidentite-malheureuse-de-alain-finkielkraut/

  • " Il faut refaire de la culture un objet de désir…"

    Entretien avec Renaud Camus sur Boulevard Voltaire - Le classement PISA révèle un enseignement en perte de vitesse et six Français sur dix estiment aujourd’hui que nos services publics pourraient être plus efficaces tout en employant moins de fonctionnaires… Cette France que tout le monde nous enviait est en train de prendre l’eau ?

    Renaud Camus - Je ne suis pas sûr que tout le monde nous enviait, c’est un peu un mythe français, cela. Mais que le pays soit en train de prendre l’eau, c’est l’évidence. Vos lecteurs connaissent mes vues sur le pire de nos malheurs, le changement de peuple et de civilisation, et sur son rôle déterminant dans tous les autres. Cela dit, il n’est pas la cause de tout : il est aussi la conséquence de bien des relâchements, qui l’ont permis et qu’il ne fait qu’accélérer. Je pense d’abord à l’effondrement du système scolaire, même si le classement PISA est lui-même très idéologique et procède d’une conception de l’éducation qui opère ses propres ravages. Mais plus largement, c’est la nature de la relation du peuple à la patrie, à l’État, à la chose publique qui a changé. Je crois à une très grande inégalité des états de civilisation face à l’exigence politique, au contrat social, au pacte d’In-nocence — les points les plus élevés ayant été atteints, peut-être, en l’Athènes de Périclès, la Hollande du Siècle d’or et de diverses époques, l’Angleterre churchillienne, etc. ; les exemples ne manquent pas. Ce que j’appelle soi-mêmisme, l’exigence enfantine d’être soi quoi qu’il en coûte à la société et d’abord au voisinage, l’incivisme, la dévaluation de la parole – à commencer, bien sûr, par celle des gouvernants –, le rôle destructeur d’un égalitarisme fatal à toute exigence intellectuelle ou culturelle, l’obsession des droits et la récusation permanente des devoirs – qui sont toujours pour les autres –, tous ces défauts, que nos colonisateurs, en général, présentent à un degré encore plus marqué que nous autres indigènes, font un pays ingouvernable, pas seulement par sa classe politique mais par lui-même. Toute reconquête de soi ne pourrait être menée qu’en parallèle à une reculturation accélérée. [...]

    La suite ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Il-faut-refaire-de-la-culture-un