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  • Déficit de 11 milliards de recettes fiscales : un abîme !

    Décembre 2013 Il y a un secteur qui, lui, a flambé, cette année : le travail au noir ! C’est le grand bénéficiaire du ras-le-bol fiscal…

    Les bons comptes font les bons amis… Et les mauvais ? Un gouvernement socialiste, pardi ! À 11 milliards d’euros de décalage fiscal en 2013 entre prévisions et résultats, ce n’est plus une faille ! Plus un trou ! Plus un gouffre ! Que dis-je, plus un gouffre ? C’est un abîme ! D’incompréhension, pour le moins !

    Comment les socialistes ont-il pu se « planter » à ce point ? Car une telle erreur d’estimation, on a quand même peine à y croire ! C’est pourtant la différence entre les prévisions de recettes fiscales du gouvernement faites il y a un peu plus d’un an, et ce qui va finalement atterrir dans les caisses.

    Passe encore si un événement inattendu et gravissime en était la cause, mais on n’en voit guère, ces derniers mois. Que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault fasse une erreur d’estimation de rentrées fiscales d’un tel montant sur quelques mois seulement, après avoir augmenté tous azimuts les impôts et même s’il a dû rétropédaler sur quelques-uns, c’est quand même digne d’un aréopage de guignols. Et tout ça pour remplir les rues de Français s’insurgeant contre la pression fiscale, encore !

    On invoque le manque à gagner de TVA qui n’aurait rapporté que 135,6 milliards d’euros cette année, soit 5,6 milliards de moins que prévu. Pour raisons économiques : à cause de la crise, les Français ont moins dépensé, d’où baisse des entrées de recettes fiscales liées à la consommation des ménages. Quant à l’IS (impôt sur les sociétés), il aurait rapporté 3,8 milliards d’euros de moins que ce que la loi de finances de 2013 (votée en décembre 2012) aurait estimé. Évidemment, les excès fiscaux du gouvernement sont tels qu’il y a un secteur qui, lui, a flambé, cette année : le travail au noir ! C’est le grand bénéficiaire du ras-le-bol fiscal…

    Gilles Carrez, président UMP de la commission des finances de l’Assemblée, a fait remarquer que cette moins-value considérable sur les recettes fiscales par rapport aux prévisions « alors qu’elle porte d’habitude sur la TVA ou l’impôt sur les sociétés, pour la première fois, porte de façon massive sur l’impôt sur le revenu, avec moins 3,1 milliards par rapport à la prévision ».

    On comprend mieux comment, en Bretagne, ces dernières semaines, on a vu défiler côte à côte tant de patrons et d’employés, au grand dam des forces de gauche ou de ce qu’il en reste ! C’est que les Français n’ont pas tous une logique socialiste et ne veulent (ou ne peuvent) pas dépenser l’argent qu’il n’ont pas !

    À quand des radars à chaque caisse de magasin pour sanctionner le client rapiat qui ne vide pas la totalité de son portefeuille… et aussi devant chaque habitation française pour contrôler qui s’occupe de l’entretenir ou de la restaurer ?

    Philippe Randa http://www.bvoltaire.fr/philipperanda/deficit-de-11-milliards-de-recettes-fiscales-un-abime,43494

  • Les largesses du gouvernement pour ses copains de l'Humanité

    Le gouvernement efface, par un amendement au projet de loi de finances rectificative pour 2013, la dette du journal L'Humanité, soit plus de 4 millions d'euros. Explication :

    "la Société nouvelle du journal L’Humanité ne peut faire face au remboursement de sa dette contractée auprès de l’État (...), sur le capital et les intérêts, parce que ses résultats financiers sont très faibles et qu’elle ne possède plus d’actifs. Par conséquent, il est nécessaire d’abandonner cette créance détenue par l’État sur cette société."

    Curieusement, les créanciers de la France ne s'approprient pas ce genre de raisonnement.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/12/les-largesses-du-gouvernement-pour-ses-copains-de-lhumanit%C3%A9.html

  • Taubira : "Ce ne sont pas anti-mariage, ce sont des antidémocrates et des antirépublicains"

    Invitée de Guillaume Durand, ce matin, Christiane Taubira a expliqué qu'elle n'avait "rien à dire" à ceux qui s'opposent à la dénaturation du mariage :

    Christiane Taubira n'aimant visiblement pas la contradiction, elle y exclut un autre interlocuteur, le Figaro (qui a annoncé qu'elle voulait dépénaliser l'usage du cannabis) :

    "Je ne veux pas commenter un journal qui a rompu avec l'information. Et qui se veut organe de propagande."

  • Le coût du TGV

    Depuis son lancement en 1981, le TGV a transporté deux milliards de passagers et fait la fierté du pays. Mais aujourd’hui, la machine connaît des ratés : des dizaines de milliards de déficit, des retards fréquents, des billets trop chers…

    TGV Sud-Ouest : ce projet de ligne à grande vitesse, devant relier Bordeaux à Tours dans un premier temps puis Bordeaux à Toulouse ensuite, a pris une ampleur phénoménale. Il s’agirait en effet du plus gros chantier d’Europe. Or, son intérêt est aujourd’hui remis en question.

  • Entretien secret entre Peres et 29 responsables arabes pour faire face à leur ennemi commun, l’Iran

    Encore une preuve de la connivence entre islam et occident.
    Le président israélien Shimon Peres s'est exprimé via vidéo-conférence devant 29 ministres des Affaires étrangères et hauts dignitaires des pays du Golfe lors d'une conférence organisée à Abu Dabi sur la sécurité et le terrorisme. Au cœur du débat, le nucléaire iranien.
    Le président israélien aurait été invité à s'exprimer par le gouvernement des Emirats lors d'une conférence sur la sécurité en présence de nombreux dirigeants et spécialistes musulmans et arabes, originaires des pays du Golfe.
    Cette apparition jugée «historique» et tenue secrète a été révélée lundi 2 décembre par la presse israélienne, deux semaines après l'évènement.
    Selon le quotidien israélien «Yediot Ahronot», l'ambassadeur américain en charge des négociations israélo-palestiniennes, Martin Indyk, et Terje Roed Larsen, l'expert de l'ONU pour le Moyen-Orient, auraient arrangé l'entretien selon les conditions des Emirats qui souhaitent que les médias soient tenus à l'écart.
    Installé dans sa résidence d'al-Qods occupée (Jérusalem), Peres a été interviewé en direct par Larsen. Ses paroles étaient retransmises par vidéo-conférence
    « Les deux parties étaient très enthousiastes, selon un responsable anonyme cité dans le Yediot. Tout le monde a compris qu'il s'agissait d'un évènement historique ».
    Les participants à la conférence auraient attentivement écouté Peres et personne n'aurait quitté la salle. Le Yediot Ahronot précise que les paroles du président israélien auraient même été applaudies par les officiels présents.
    Aucun média n'avait relaté l'évènement jusqu'à lundi à l'exception du chroniqueur Thomas Friedman pour le New-York Times qui en avait brièvement fait état dans un article du 19 novembre.
    « La coopération tacite entre Israël et les arabes sunnites est fondée sur la tradition selon laquelle l'ennemi de mon ennemi est mon ami - et l'ennemi est l'Iran, qui a établi les bases nécessaire à la fabrication de l'arme nucléaire », avait-il expliqué.

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFlypZuuEEzVbJHFkD.shtml

    Note :

    Source : i24news, édité par french.alahednews.com

  • La femme chez Georges Bernanos.

    La femme est l’agonie ( Deuxième Partie)

    Retrouvez la première partie de notre analyse des figures féminines dans l’oeuvre de Bernanos ici.

    La femme est l’agonie.

    « La chambre du crime et de l’agonie lui paraît tout à coup immense, infinie, déserte, pareille à une steppe de cauchemar. » in Madame Dargent.

    « C’est qu’il n’y a jamais eu qu’un seul matin, Monsieur le Chevalier : celui de Pâques. Mais chaque nuit ou l’on entre est celle de la Très Sainte Agonie. » Blanche in Dialogues des Carmélites.

    La mort occupe chez Georges Bernanos une place à la fois singulière et centrale. La mort : le Calvaire, le Salut, la divine agonie, la salvation et la démence, tous ces motifs assemblés viennent fracasser l’être féminin qui se confronte à la dernière heure , minutes qui égrennent tantôt une vie, tantôt une flamme. Rien d’étonnant alors de retrouver des personnages d’écrivains aux prises avec des femmes grandioses dans les deux superbes nouvelles : Madame Dargent et Dialogues d’Ombres.

    Figures de Femmes qui ne sont jamais cette provocation que Bernanos assène au lecteur niais » [Elles] ne peuvent paraître autre chose que les folles imaginations d’une maniaque agonisante. » Madame Dargent est la femme d’un talentueux auteur qui ne l’a pas aimé. Elle s’est donnée toute entière à l’oeuvre de son époux, jusqu’à en faire une inscription charnelle, un destin.

    La voilà face à l’Homme qu’elle va enfin mâter dans une révélation imparable au sujet des personnages décrits par son mari : » je leur ai donné mieux : un corps, de vrais muscles, une volonté, un bras. » Nous trouvons un écho fascinant à ce propos dans la seconde nouvelle ou un jeune homme indigne fatalement les sentiments d’une femme : « Vous êtes une petite sainte Françoise, voilà le mot. Vous êtes une petite sainte seulement votre sainteté est sans objet. » Les situations se rencontrent quand les hommes de lettres démiurges rencontrent, peut être pour la première fois en vérité, ces frêles créatures qui ornaient leurs jours, et cette rencontre les entraine au supplice : supplice de l’orgueil blessé du mâle, supplice d’une agônie féminine qu’ils abrégeront par la violence consternante de leur bêtise. [...]

    Charles de Meyer - La suite sur Nouvel Arbitre

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-femme-chez-Georges-Bernanos

  • "C'est une illusion de croire qu'on peut contenir l'euthanasie"

    Extraits d'interview d'Etienne Montero, docteur en droit, professeur et doyen de l'Université de Namur (Belgique) et auteur en 2013 d'un livre intitulé : « Rendez-vous avec la mort : dix ans d’euthanasie légale en Belgique ».

    "Ses partisans déclarent que le cadre légal empêche toute dérive [de l'euthanasie], est-ce la réalité sur le terrain ? Quel est le bilan réel après dix ans de légalisation d’euthanasie en Belgique ?

    Mon analyse est qu’il n’est pas possible de baliser l’euthanasie et d’en contrôler la pratique. L’euthanasie était envisagée comme une exception pour des cas limites et à des conditions très strictes. Aujourd’hui, on constate que les conditions sont appréciées très souplement par la Commission de contrôle. Là où est exigée une maladie grave et incurable, on se contente de « pathologies multiples », généralement liées au grand âge et dont aucune n’est en soi grave et incurable. La condition de souffrance physique ou psychique insupportable ne fait pas l’objet d’un vrai contrôle car, estime la Commission, la souffrance est une notion subjective. Dans les travaux préparatoires de la loi, on excluait l’euthanasie des malades psychiatriques, dépressifs et déments, alors que des euthanasies sont régulièrement avalisées par la Commission de contrôle dans de tels cas. On accepte que répond à la notion de souffrance, l’anticipation d’une souffrance future. On pourrait multiplier les exemples."

    "Les derniers chiffres révélaient que le nombre de déclarations anticipées d’euthanasie avaient augmenté, n’y a-t-il pas un danger à faire une telle déclaration ?

    Aujourd’hui, une telle déclaration anticipée, qui a une durée de validité de cinq ans, ne peut être exécutée que si le patient, devenu incapable, est affecté d’une maladie grave et incurable et est en situation de coma irréversible. Le législateur avait été prudent, pour ainsi dire. Mais il y a des projets de loi visant à conférer une validité illimitée à  la déclaration anticipée et à permettre qu’elle soit appliquée à des personnes démentes, qui perdent progressivement leurs facultés cognitives ou la conscience de soi. Cela signifie qu’on laisse à d’autres une importante faculté d’appréciation, ce qui est une manière de s’orienter vers la possibilité de demander l’euthanasie d’autrui. Sérieux glissement en perspective."

    "Les politiques belges s’apprêtent à l’étendre pour que les mineurs puissent y avoir accès, n’est-ce pas une pente glissante et dangereuse ?

    C’est très inquiétant. L’on sait que les douleurs physiques peuvent être adéquatement soulagées et rendues supportables aujourd’hui.  L’euthanasie est presque toujours demandée pour une souffrance d’ordre psychologique : lassitude de vivre, absence de perspectives… Croyez-vous vraiment que ce sont là des motivations d’un mineur ? S’il est correctement soigné, soutenu, accompagné, je ne crois pas qu’un mineur songe à demander qu’on le fasse mourir. Sauf à lui suggérer pareille issue. Je crains que l’offre crée la demande."

    "Alors qu’en France, on tente de lancer le débat sur l’euthanasie et qu’on parle de suicide assisté, l’exemple belge ne devrait-il pas faire réfléchir ?

    Certainement, entrouvrir une porte, c’est accepter l’idée qu’elle s’ouvrira toujours davantage, que l’on ira d’élargissement en élargissement. C’est une illusion de penser qu’on peut contenir l’euthanasie ou le suicide assisté dans des limites très strictes et en contrôler efficacement la pratique."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Taubira souhaite inciter l'usage des drogues

    Le garde des Sceaux, Christiane Taubira, envisage d'assouplir la législation sur le cannabis. De quoi encourager les vendeurs à étendre leur commerce. Il s'agirait de déclasser la consommation en simple contravention. L'infraction resterait alors dans le champ pénal mais ne serait plus un délit passible de prison. Christophe Régnard, président de l'Union syndicale des magistrats (USM), rappelle :

    « La pénalisation de la consommation de cannabis avait une vertu, celle de permettre de remonter les filières de la drogue grâce aux consommateurs qui étaient placés en garde à vue ».

    Demain, il sera plus grave de porter un sweat LMPT que de fumer de la drogue.

    Michel Janva

  • La France déclinante, moisie des Bedos et du PS est-elle une fatalité ?

    Après le fils, le père. En janvier 2012, dans les colonnes de Marianne,   Nicolas Bedos,  bien   avant la  bataille du rail l’opposant actuellement à  Frédéric Beigbeder dans les lieux festifs et branchés de la capitale,  avait traité  Marine Le Pen de  « salope fascisante ». Comme c’est drôle, fin et intelligent.  Lundi dernier, en marge d’un tristounet gala contre le racisme organisé dans les beaux quartiers de Paris, au théâtre du Rond-Point, loin, très loin  de ses salauds de Français d’en bas  qui votent FN,   c’est Guy Bedos cette fois qui  en a remis une couche. Dans un petit entretien vidéo,  il  ne s’est pas contenté, thème récurrent chez lui,  de fustiger une nouvelle fois ses parents, traités  de sombres  « racistes ». Guy Bedos a tenu à affirmer que la présidente du FN « (faisait) la campagne de Hitler », qu’elle avait «remplacé les juifs par les arabes et les nègres» et faisait croire aux Français que «si on fout les arabes et les noirs à la mer, ils auront du travail». Marine a chargé Wallerand de Saint-Just  d’étudier l’engagement d’une procédure à l’encontre de ce vieux militant de la  gauche aigrie et moisie.

     Une gauche qui perd pied et qui  retrouve assez logiquement, cela fait partie de son logiciel, ses vieilles pulsions éradicatrices et totalitaires, « pas de liberté pour les ennemis de la liberté »…. Ce même Guy Bedos réaffirmait lundi son souhait d’un « permis de vote » qui serait bien évidemment délivré uniquement…à ceux qui  votent « bien ». Les nostalgiques des  soviets et des khmers rouges ne sont pas encore tous morts et enterrés.

     Mercredi, c’était le Parti Socialiste qui consacrait un (énième) débat à  l’opposition nationale, à l’occasion de la sortie du dernier numéro de la Revue socialiste, intitulé « Le FN passé au crible ».

     Un débat qui fut présenté par  Alain Bergounioux, conseiller auprès de Harlem Désir avec les revues et les fondations et directeur de la rédaction de la Revue socialiste, et conclu par Delphine Mayrargue, secrétaire nationale du PS à la formation. Le corps des interventions a été fourni  par les « analyses » du sociologue Gaël Brustier et de Sarah Proust, secrétaire nationale du PS à la riposte et auteur de « Le FN : le hussard brun contre la République » (sic).

     Ces derniers  ont donc tenu à  expliquer que les valeurs  défendues par le Front National, celles d’une République enracinée dans notre histoire, celle d’un pays qui n’a pas commencé en 1789,   s’inscrivant dans une filiation politique remontant à l’antiquité romaine, s’opposait à la république universelle, mondialiste, tiers-mondisée et hors-sol qui a les faveurs de la gauche, mais aussi d’une très large partie de l’aile droite du Système.

     Significativement, à l’occasion de ce débat, Sarah Proust a commis naïvement( ?)  un tweet qui en dit long sur ce totalitarisme inhérent à la gauche, qui interdit à ses adversaires le droit à la réflexion et à la confrontations d’idées : «  Il ne faut pas faire proposition contre proposition contre le FN, car nous ne nous basons pas sur les mêmes valeurs ». Merci de cet aveu  Mme Proust !

     Cet aveuglement d’un PS replié sur lui-même, incapable de sentir les aspirations du peuple  français, est certes un constat que l’on peut étendre aux autres partis du Système.  Selon un sondage réalisé par l’institut CSA publié  mardi, trois Français sur quatre (73%)  estiment que la France est actuellement en «déclin», une proportion encore plus grande (77%) considère que les «  inégalités sociales » se sont «aggravées» ces dernières années.

     88% des sondés  pensent ainsi que «les gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche, ne se préoccupent pas des gens comme eux». Logiquement nos compatriotes ont donc majoritairement une image négative d’institutions qui ne sont pas représentatives de leurs idées, de leurs aspirations que ce soit « les médias » (49%), « le Parlement » (50%), « les syndicats » (52%)   et les «  partis politiques » au pouvoir (75%).

     Autre pierre dans le jardin de l’UMPS, les Français interrogés ici sont beaucoup plus nombreux à plébisciter la position du FN en faveur de plus de  « protection » (47%) face à la mondialisation, puisqu’à  peine plus d’un Français sur quatre (28%) souhaite au contraire  plus « d’ouverture ».

     La preuve est aussi apportée par cette enquête que cette défiance, bien légitime des Français contre les «élites »  et ses dogmes,   est un refus global du Système qui tue notre pays  car nos compatriotes restent très majoritairement attachés (à 94%) à la France et à des valeurs comme  la famille et le travail. Rendons la conduite de la  France au peuple français affirme Bruno Gollnisch et tout redevient possible.  C’est ce message d’espoir et d’optimisme qu’il faut aussi être capable de décrypter à la lecture de cette enquête.

    http://www.gollnisch.com/2013/12/05/la-france-declinante-moisie-des-bedos-et-du-ps-est-elle-une-fatalite/

  • Christophe Guilluy, géographe : « La France périphérique représente 60% de la population, mais elle est invisible aux yeux des élites »

    Reçu début octobre à l’Elysée par François Hollande pour évoquer les “Fractures françaises” (sujet de son ouvrage paru en 2010), Christophe Guilly revient pour nous sur cette “France fragile” éloignée des grandes villes et victime de la mondialisation.

    Courrierdesmaires.fr. Vous travaillez sur la géographie sociale et, en particulier les classes populaires. Quel est votre constat ?

    Christophe Guilluy. Pour la première fois de l’histoire, les classes populaires ne sont pas intégrées au projet économique et social des dirigeants. Contrairement à ce qui a prévalu jusque-là, elles ne résident plus dans les territoires où se crée la richesse, mais dans une France périphérique, à l’écart des grandes métropoles. Celle des territoires ruraux, des petites villes moyennes, et d’une partie du périurbain. Ouvriers, employés, les jeunes et les retraités issus de ces catégories, les petits paysans constituent ce qu’on peut appeler les nouvelles classes populaires. Elles habitent désormais dans des territoires éloignées du marché de l’emploi. La France périphérique représente 60 % de la population, mais elle est invisible aux yeux des élites.

    Pourquoi cette invisibilité ?

    C. G. Elles le sont d’une part parce qu’on a abandonné « la question sociale » dans les années 80, mais aussi parce que ces catégories vivent dans cette France périphérique éloignée des métropoles d’où proviennent les élites.

    Loin de Paris, mais aussi des grandes villes qui sont les premières bénéficiaires de l’économie mondialisée et d’une société ouverte. Mécaniquement, les politiques publiques se sont de plus en plus concentrées sur les grandes villes, qui rassemblent désormais 40 % de la population, en délaissant la nouvelle question sociale naissante dans la France périphérique.

    Outre son invisibilité, quelles sont les caractéristiques de cette population ?

    C. G. On ne peut pas dire qu’elle ait une conscience de classe. Mais cette France périphérique représente désormais un continuum socioculturel où les nouvelles classes populaires sont surreprésentées. Elles ont en commun d’être des victimes de la mondialisation. Elles habitent loin des territoires qui comptent et qui produisent le PIB national. Si les ouvriers étaient au cœur du système productif et donc dans les villes, aujourd’hui, les nouvelles classes populaires sont au cœur d’un système redistributif de moins en moins performant.

    Dans vos travaux, vous parlez de France intégrée et de France fragile. La crise que traverse la Bretagne peut-elle s’expliquer à l’aune des deux France ?

    C. G. Oui. Regardez, la crise en Bretagne ne se déroule pas à Rennes, Brest, ou Nantes, ce que j’appelle la France intégrée. Mais bien dans les périphéries, dans les petites villes, les zones rurales où se cumulent les effets de la récession mais aussi la raréfaction de l’argent public.

    Cette crise en Bretagne rend visible cette nouvelle classe populaire où les ouvriers, les employés, les petits patrons se retrouvent ensemble à manifester

    Dans cette France fragile, il n’y a pas de création d’emploi. On comprend bien la rage de ces manifestants face à la fermeture des entreprises. D’autant que les personnes dans ces territoires ne sont pas mobiles, ne serait-ce que pour des questions de logement. Cette crise en Bretagne rend visible cette nouvelle classe populaire où les ouvriers, les employés, les petits patrons se retrouvent ensemble à manifester. C’est d’autant plus déstabilisant que cela se déroule en Bretagne, une région qui a priori va bien – contrairement au Nord-Pas-de-Calais par exemple.

    Cela aura-t-il des conséquences pour les élections municipales de mars 2014 ?

    C. G. La défiance des classes populaires vis-à-vis des responsables politiques gagne maintenant les maires, qui sont considérés comme impuissants face au délitement du territoire et eux-mêmes victimes des décisions et des représentations portées par les élites.

    Politiquement, ces nouvelles classes populaires sont désormais très éloignées des grands partis, c’est pourquoi elles constituent l’essentiel des abstentionnistes et des électeurs du Front national.

    Une partie de la France fragile vit également dans les métropoles, et notamment dans les banlieues. Vous écrivez que la société est « sur le chemin d’un modèle communautaire »…

    C. G. Oui, bien que les élus refusent de l’admettre publiquement, les grandes métropoles sont les territoires les plus inégalitaires où cohabitent des classes populaires immigrées et des classes supérieures dominantes. La diversité culturelle participe au brouillage des différences entre classes. La lutte des classes pour l’égalité sociale laisse ainsi la place à un combat pour la diversité qui quelque part légitime les inégalités.

    La question sociale se déplace vers la question ethnoculturelle sans être toutefois assumée par les élus qui ont tendance à laisser aux fonctionnaires de terrain le soin de gérer les tensions communautaires.

    Le Courrier des maires et des élus locaux

    http://fortune.fdesouche.com/336869-christophe-guilluy-geographe-la-france-peripherique-represente-60-de-la-population-mais-elle-est-invisible-aux-yeux-des-elites#more-336869