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  • Conférences de Marion Sigaut et Jacob Cohen

    À Nice puis Marseille, 14 & 15 décembre 2013

    Sigaut-Cohen

    Jacob Cohen et Marion Sigaut donneront deux conférences sur le thème : Israéliens et arabes israéliens : les contradictions du sionisme.

    Samedi 14 décembre 2013 à Nice l’aprés-midi,
    Dimanche 15 décembre 2013 à Marseille l’aprés-midi.

    Renseignements et réservations : sigautcohen2013@gmail.com

    source: Egalité et Réconciliation

  • Racaille : le stade ultime du consumérisme…

    Entretien avec Xavier Raufer

    Peut-on expliquer la violence débridées des bandes des « quartiers sensibles » par la culture de l’immédiat, du « tout, tout de suite », des jeux vidéo ?

    Distinguons les fondamentaux de la vie criminelle du contexte dans lequel elle s’écoule. Le milieu criminel est forcément violent et ne peut que l’être, car les bandits sont stricto sensu des hors-la-loi. Exclus de la justice du monde honnête, ils ne peuvent faire condamner un concurrent, ou un rival, par un de ces juges qu’ils fuient comme la peste.

    Autre règle d’or : le Milieu est territorial – avec l’évidente exception des bandits nomades. Il faut donc au malfaiteur sédentaire un fief d’où mener ses affaires, illicites ou autres. Voici un dealer de drogue : si un intrus envahit « son » territoire, il ne peut se plaindre au commissariat, ni faire condamner l’envahisseur à une amende ou à la prison. Il peut le frapper ou le tuer. Et pour que la leçon soit explicite, qu’elle soit spectaculaire : lynchages filmés, usage d’armes de guerre, etc. Ainsi, contrairement au garde des sceaux, le Milieu croit fermement à la vertu de l’exemple…

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  • Identitaires et dissidents, deux univers mentaux différents…

    Dans un précédent article, nous présentions les deux grands courants qui influencent la pensée par leurs actions politiques ou surtout métapolitiques, les identitaires et les dissidents, vocables entendus de façon beaucoup plus large que les mouvements du même nom.

    Suite à la remarque d’un camarade, il nous a semblé nécessaire d’insister sur un élément peu développé dans l’article et qui traite de l’univers mental des deux courants.

    Les identitaires se perçoivent comme les héritiers de milliers d’années d’histoire européenne, leur univers est fait de spartiates, de vikings, de Templiers ou de croisés. Ils exaltent l’héroïsme guerrier, les conflits qui incarnent la défense de la civilisation, le mythe de Thulé. Il est fréquent de les voir se référer à certaines valeurs puisées dans la littérature européenne et de se considérer comme le dernier carré face aux envahisseurs. Il y a parfois un héroïsme tragique empreint de fatalisme dans la dialectique identitaire. Pour l’identitaire, la mondialisation et l’idéologie mondialiste menacent avant tout son héritage culturel et biologique.

    Les dissidents se perçoivent comme les résistants à un empire, ils se sentent une communauté d’esprit et de combat avec les chefs d’états non-alignés à travers le monde. Leur univers est fortement marqué par des mouvements d’opposition à Wall Street ou au sionisme, il n’est pas rare de les voir arborer le masque de Guy Fawkes (du film V pour Vendetta) ou de se reconnaître par le biais de la célébrissime quenelle de Dieudonné. Certains pensent que le Nouvel Ordre Mondial est dirigé par des forces occultes (de type Illuminati). Pour le dissident, la mondialisation et l’idéologie mondialiste menacent avant tout la paix et la liberté.

    Dans les deux cas, les deux courants ont su massivement profiter de la révolution induite par internet pour diffuser leurs idées, leurs visuels, créer leurs sites d’informations, diffuser leurs vidéos. Cela permet aux deux courants de se créer un espace de liberté auquel s’identifier, dans lequel ils peuvent exprimer leurs idées sans craindre la plupart du temps la répression qui peine (mais de moins en moins) à contrôler internet.

    Il est rare que les tenants stricts des deux courants consultent les sites des uns ou des autres ou que leurs univers se mélangent.

    Ce petit laïus paraîtra surement très journalistique, mais il a comme seules intentions de brosser un rapide portrait des univers des deux courants et de combler une lacune du précédent article.

    Le Cercle Non Conforme

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Vieillissement : 2 tendances que les démographes n’ont pas vu venir et leurs 4 conséquences sociales

    « Cela a commencé ici en Angleterre, il y a environ 250 ans. On appelle cela la transition démographique, et cela correspond au passage entre des sociétés majoritairement jeunes à des sociétés majoritairement vieilles. Il a fallu 150 ans à l’Europe pour effectuer cette transition, mais maintenant, dans le Sud, les pays connaitront la même transition dans environ 25 ans », a expliqué le Dr. Sarah Harper , une gérontologue britannique qui a fondé l’Institut du Vieillissement de la population d’Oxford, au cours d’un récent débat organisé par le New York Times.

    D’après Harper, les démographes n’ont pas vu venir deux phénomènes qui ont changé la donne en matière de prévisions démographiques :

    ✔ Personne n’avait anticipé une chute aussi rapide et aussi brutale du taux de natalité en Europe mais aussi en Asie. La Corée du Sud, Singapour, l’Inde urbaine et la Malaisie ont maintenant des taux de fécondité inférieurs au seuil de renouvellement des générations de deux enfants par femme. D’une part c’est une bonne chose, car cela signifie que les prédictions apocalyptiques telles qu’une population mondiale de 24 milliards d’individus sur la planète ne se réaliseront pas, et que la population mondiale va se stabiliser à 10 ou 11 milliards d’individus.

    Mais cela signifie aussi que cette baisse de la fécondité est si rapide qu’elle peut avoir un effet domino sur notre économie.

    ✔ Personne n’avait vu non plus l’augmentation spectaculaire de notre espérance de vie. En 1850, la moitié de la population anglaise était morte à l’âge de 45 ans. Maintenant, la moitié de la population est encore vivante à 85 ans et nous pouvons extrapoler que bientôt, la moitié de la population sera encore vivante à 100 ans. « Ma fille est née en 1996 : il y a une bonne chance qu’elle connaisse le 22ème siècle», dit Harper.

    Quelles seront les conséquences pour nos sociétés ? Il y en a 4 principales :

    ✔ Le concept de l’héritage est remis en question. Que se passe-t-il en effet si l’on n’hérite plus de ses parents avant l’âge de 80 ans ?

    ✔ Notre vie professionnelle est appelée à changer. Sera-t-il encore possible à l’avenir de ne passer que quelques années à se former, une courte période à travailler, et plusieurs décennies à la retraite? Nous devrons changer la manière dont nous menons nos existences. « Mon père a pris sa retraite à l’âge de 54 ans. Il a maintenant 84 ans. Désormais, il a touché sa pension pendant plus longtemps qu’il n’a touché un salaire, et il en est très fier.

    Mais il n’est pas question que moi, ou mes sœurs, ou quiconque dans ma famille, ou la plupart d’entre vous, puissiez connaître ce type de pension ou être capable de prendre sa retraite à 54 ans », commente Harper.

    ✔ Le contrat entre les générations est mis sous pression. Dans la plupart des sociétés, la norme veut que l’on s’occupe de ses enfants, et que lorsque l’on devient vieux, ils s’occupent de nous.

    Mais nous nous dirigeons vers un monde où les personnes âgées qui ont eu moins d’enfants et vivent plus longtemps devront davantage s’assumer seules.

    ✔ Le quatrième défi est celui de la santé publique. Nous repoussons les limites de la mortalité, mais nous demeurons des mortels, et nous connaitrons tous la fin de vie. Les initiatives en matière de santé publique pour nous permettre de rester en bonne santé tout au long de notre vie seront de plus en plus nécessaires.

    « Je pense que nos sociétés finiront par s’adapter. Je ne crois pas que les économies vont s’effondrer, mais il se pourrait que cela aboutisse à plus d’inégalité dans nos sociétés », conclut Harper.

    Express.be

    http://fortune.fdesouche.com/336565-vieillissement-2-tendances-que-les-demographes-nont-pas-vu-venir-et-leurs-4-consequences-sociales#more-336565

  • Immigration : "Nous sommes à l’heure d’une barbarie qui ne dit pas son nom"

    Malika Sorel-Sutter a été membre du collège du Haut Conseil à l’intégration (HCI) et de sa mission « Laïcité ». Elle a publié deux ouvrages remarqués sur l’immigration et l’intégration. Elle répond à La Nef :

    "Pour quelles raisons l’intégration culturelle a-t-elle échoué ?

    Pour de nombreuses raisons. Je vais en citer quelques-unes. Les Français l’ignorent, mais sur le flux transalpin de 1870-1940, seul un Italien sur trois s’est finalement intégré, alors même que les Italiens sont très proches des Français en raison des nombreuses pages d’histoire qu’ils partagent. La religion participe aussi de la culture. Elle a largement façonné les mentalités au long des siècles. Il en va de même pour l’héritage grec, romain, la Renaissance, les Lumières, les révolutions populaires ; toutes ces pages ont nourri les peuples européens, en ont fait ce qu’ils sont devenus. Toute distance culturelle se traduit par une différence de systèmes de principes et de valeurs qui sous-tendent les identités. Plus la distance culturelle est conséquente, plus le processus d’intégration sera difficile. Il était irresponsable de laisser croire que des extra-européens pourraient mieux s’intégrer que des Italiens. Les élites ont menti sur ce point, mais elles ont de surcroît créé les conditions qui ont rendu l’intégration quasi impossible : importance des flux migratoires qui ont abouti à la reconstitution des sociétés d’origine sur la terre d’accueil ; évolution des programmes scolaires pour les adapter à l’arrivée massive d’élèves de cultures non européennes quand il eût fallu, au contraire, intensifier la transmission de la langue française, des principes et valeurs, de l’histoire ; adoption d’une posture morale de repentance et de culpabilisation qui a enlaidi, aux yeux des migrants et de leurs enfants, l’image de la France. Peut-on s’intégrer à une France affublée des pires tares ? Non.

    En quoi le fait que l’immigration actuelle soit majoritairement musulmane change-t-il le problème ?

    Comme je l’ai évoqué précédemment, la distance culturelle est centrale. Si l’immigration de masse avait été d’origine indienne, l’intégration aurait été tout aussi ardue. Les Indiens sont très éloignés des Français ; cela s’observe aussi bien au travers du statut des femmes dans les familles que dans le cloisonnement entre leurs différentes couches sociales. L’intégration des musulmans est un défi difficile à relever parce que les musulmans sont issus de peuples qui ne partagent guère d’héritage culturel avec les Français de souche européenne. Quant aux pages d’histoire commune, elles ont souvent été conflictuelles et n’ont pas été surmontées. La distance culturelle se traduit au quotidien par une conception différente des principes de liberté, d’égalité et de fraternité. Quant à la laïcité, elle n’est pas un principe organisateur des sociétés sources de l’immigration, sauf pour la Turquie il fut un temps. Au HCI, nous avons été alertés par l’inquiétude des acteurs de terrain suscitée par la poussée de revendications, que ce soit dans les entreprises, les hôpitaux ou les universités. La citoyenneté partagée aura du mal à perdurer en l’absence d’une communauté de principes et de valeurs. Le propos n’est pas de hiérarchiser entre les systèmes de principes et de valeurs, mais seulement de comprendre que l’intégration ne peut être obtenue sans l’adhésion des concernés. [...]

    Comment expliquez-vous que l’on ne fasse rien pour relancer notre démographie déclinante ?

    Une part importante de nos élites (politiques, médias, intellectuels, monde des affaires…) agit, et ses actes le démontrent, comme si l’être humain se réduisait à sa part matérielle – son enveloppe charnelle. Lorsqu’un migrant se déplace, nos élites ne voient ni l’esprit, ni l’âme, seulement un corps, et les corps sont perçus comme interchangeables. C’est la raison pour laquelle le déclin démographique est le cadet de leur souci. Pour elles, il suffit d’importer des migrants et le problème de la natalité européenne est réglé. Je m’en suis rendu compte dans des réunions auxquelles j’ai pu assister, y compris en présence de responsables d’instances politiques européennes. Malgré les apparences, notre époque a tourné le dos aux Lumières et à leur humanisme. Nous sommes à l’heure d’une barbarie qui ne dit pas son nom, qui ne se voit pas car elle n’est pas sanguinaire, qui réduit l’homme à l’état d’objet dénué de sensibilité, et vierge de toute l’histoire qui l’a précédé et dont il peut être l’héritier.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Mélenchon ou la fable du fiancé éconduit

    Jean-Luc Mélenchon voulait faire mieux [le 1er décembre 2013] que les « bonnets rouges  » à Carhaix : 100.000 manifestants, a-t-il compté ; 7.000, lui a répondu la police.

    La «  marche pour une révolution fiscale  » de Jean-Luc Mélenchon a atteint hier le record… de divergence dans le comptage des troupes. 100.000 manifestants selon les organisateurs, 7.000 selon la police. Du jamais-vu, qui veut sans doute dire beaucoup.
    Le gouvernement ne veut surtout pas voir ressurgir le «  danger Mélenchon  » qu’il avait entrevu dans la présidentielle. Le leader du Front de gauche a son honneur à sauver. Il voulait [le 1er décembre 2013] faire mieux que les «  bonnets rouges  » qui manifestaient eux aussi sur la fiscalité la veille à Carhaix.

    Par le miracle du comptage, les « drapeaux rouges » de Mélenchon ont jugé avoir fait mieux que les «  bonnets rouges  » (100.000 donc contre 40.000). La police leur a trouvé moins (7.000 contre 17.000 estimés à Carhaix).

    L’histoire de Jean-Luc Mélenchon ressemble depuis deux ans à celle de l’homme qui courtise patiemment une femme avant qu’elle ne choisisse de partir avec un autre.

    Il a été le premier à sentir croître les « désespérés  » de François Hollande, le premier à dénoncer une politique fiscale «  injuste ». Or ce sont d’autres, «  bonnets rouges  » en tête, qui en ont récolté les fruits. Ils ont su attirer les médias et retenir l’attention du gouvernement.

    Et lui ? Quoi de pire pour l’homme aux formules qui tuent de ne plus être le «  Mélenchon qui fait peur » ? Il a déjà perdu dans l’opinion son bras de fer avec Marine Le Pen, il a vu les communistes s’allier avec les socialistes pour les municipales, il est devenu dans les sondages l’homme qui « en fait trop  ».

    Pour rien au monde, il ne voulait en plus devenir transparent. Hier, Jean-Luc Mélenchon n’a peut-être pas mobilisé autant qu’il le souhaitait, mais il a montré que le gouvernement le craignait toujours. Mince victoire, qui n’ôte rien à son problème de fond. Son verbe et sa capacité d’indignation sont salués, mais ils ne portent pas. Il analyse comme personne le climat social, mais c’est vers d’autres que l’on se tourne.

    Pourquoi ? Trop favorable à l’immigration quand le « peuple de gauche » ne l’est plus ? Trop lié à l’histoire partisane du pays quand les Français rejettent les partis ? Peut-être.

    Lui ne désarme pas, comme les éternels amoureux : la cause à venir sera la bonne, se persuade-t-il.

    Les Echos

    http://fortune.fdesouche.com/336687-melenchon-ou-la-fable-du-fiance-econduit#more-336687

  • Vous avez aimé le déni de grossesse, puis le déni de naissance, vous adorerez l’euthanasie préventive…

    La mère de la fillette retrouvée morte sur une plage de Berck-sur-Mer dans le Pas-de-Calais a été mise en examen pour assassinat et écrouée.

    Son avocate, Fabienne Roy-Nansion, a déjà trouvé l’angle de défense : cette femme a « euthanasié » sa fille parce qu’elle « entrevoyait pour cette enfant un avenir sombre », elle se disait : « La vie qu’elle aurait eue, c’est comme si c’était une maladie dont je l’ai soustraite. »

    Sic.

    Source Yves Daoudal

  • L’homme moderne : femme fontaine du Système ?

    Plus de guerres, plus de convictions, seulement un monde vide où c’est un hédonisme incapacitant qui est devenu le seul horizon de générations d’Européens lentement rongés par le monde moderne. Celui-ci s’attaque insidieusement à tous les fondements d’une société autrefois bien plus saine et censée. Le pouvoir mondial et la lâcheté de nos contemporains se sont alliés pour faire changer l’homme qui devient de plus en plus une femme dans tout ce qu’elle a de pire. Cet état de fait ne touche bien sûr pas tous les mâles mais une partie d’entre eux qui ont vite été érigés par le Système et ses rouages médiatiques et sociétaux comme des modèles de leur époque. Même si l’on connait les manifestations les plus visibles de ce changement fondamental et très inquiétant chez ceux à qui l’on enlèverait volontiers le nom d’ « hommes », il est intéressant de se plonger dans leur environnement pour mieux saisir ce qu’ils sont, ce qu’ils aiment réellement et par quels biais on leur lave le cerveau pour les amener à accepter toujours plus d’inepties. Nous nous sommes donc procuré un numéro du magazine Lui (#3, décembre-janvier 2013-2014) où tout cela transparait de la manière la plus nette possible. Lui, c’est de la presse pour hommes d’aujourd’hui comme ils disent, équivalent pour lopettes de ce qu’est Elle pour les femmes. La couverture nous éclaire déjà un peu sur le contenu, c’est aguicheur et pas très malin : une fille qui pose seins nus et des titres racoleurs du genre : Joey Starr « Je suis une femme fontaine »…

    Première constatation quant à l’identité de la rédaction et des différents collaborateurs de Lui : nous ne sommes pas dans la France profonde mais bien dans celle du « journalisme » allié de l’oligarchie et du Système dans sa globalité. Les noms de Français de souche n’y sont donc pas largement majoritaires comme on s’y attendait bien. Quoi qu’il en soit, le directeur de la rédaction et éditorialiste est une figure médiatique bien comme il faut pour un tel titre de presse jouant à la fausse irrévérence dans le pur style Canal Plus : Frédéric Beigbeder. Dans son risible éditorial où il explique le choix du mannequin qui fait la une du numéro, il écrit sans rire que « ce n’est pas facile d’être le directeur d’une revue aussi ambitieuse sur le plan philosophique ». En effet, « la France a besoin de profondeur »… et certainement de Lui où l’on défend « la culture d’aujourd’hui » ! Merci de le dire, nous résumons ce qu’est « la culture d’aujourd’hui » : une arme de la société de consommation doublée d’une arme de destruction des identités enracinées. « La culture d’aujourd’hui » prépare l’homme de demain voulu par le Système : efféminé, égoïste, cosmopolite, pervers, obsédé par le paraître et le bling-bling tout en voulant cultiver une image de rebelle un peu cool, un peu swaag comme on dit chez les djeunes.

    Comme toute cette presse à paillettes, la publicité est omniprésente et constitue une large partie des pages de Lui et ce, sans compter la rubrique sobrement intitulée la défonce du consommateur où vous piocherez des idées d’achats de babioles bobos inutiles mais très chères. Sinon, niveau pub’ : fringues de marque, bijoux de chez Edouard Nahum, montres, soins pour la peau et parfums mais aussi quelques annonces pour du Whisky  car on s’adresse à des « hommes » quand même !! Des individus qui suivent ce qu’on appelle la « mode » eux aussi. Nous ignorons si vous le saviez, mais le hyp’ aujourd’hui pour le mec branché (non homosexuel… pour l’instant du moins), c’est d’être fauxmo. Merci à Alice Pfeiffer de nous éclairer d’un article sur cette question où l’on apprend qu’un fauxmo est un « homme » coquet empruntant nombre de ses codes vestimentaires fantasques aux gays. Un quizz vous permettra d’ailleurs de savoir si vous l’êtes... Vous trouverez en outre quelques conseils pour parfaire votre apparence si vous n’êtes pas encore assez fauxmo : vous saurez enfin quoi acheter pour soigner votre regard, vos lèvres et votre teint tout en ayant des « mains nickel (sic) ». L’article se termine d’ailleurs sur ce cri du cœur : « Alors, si l’homme gay moderne, défini par son questionnement sur les normes sociales, influence désormais l’hétéro français, on est plutôt sur la bonne voie. Espérons seulement que cette démarche soit aussi intellectuelle que stylistique ». On veut que l’homme moderne devienne un homo ultra consommateur, oui ou non ?metrosexuel.jpg

    Mis à part consommer, qu’est-ce qui intéresse l’homme moderne ? Le sexe bien sûr. Dans Lui, qui se veut tout de même un magazine typé charme, on trouve plusieurs séries de photos de filles dénudées, certaines jolies certes, mais l’essentiel n’est pas là. Ça reste très soft par rapport au reste car très (trop ?) hétéro. Les hommes, durant leur courte vie, devraient rechercher « le maximum de jouissances », et ne pas se priver de certains plaisirs, « notamment de la sodomie et des pratiques qui lui sont proches ». En effet, merci à Marcela Iacub de nous désinhiber sur cette question car on apprend grâce à elle qu’au XVIIIème siècle, tous les hommes ou presque s’enculaient joyeusement. Beh oui, c’était alors « une sorte de mode » comme elle dit… Et les hommes d’aujourd’hui, les imbéciles !, « ne profitent pas des émotions que pourrait leur procurer la pénétration par un sexe masculin. » Nous ne pouvons pas vous dire si le mec de Marcela aime y prendre par derrière mais on pourra toujours accompagner cette délurée journaliste dans les partouzes rétrogrades où les hommes se « limitent à échanger avec des femmes ». Vive la bisexualité en tout cas, nous sommes conquis et allons arrêter de croire que nous sommes hétéros alors que nous n’avons pas tout testé par puritanisme stupide ! En attendant, on va se mater un bon boulard ! Et ça tombe bien car l’un des plus longs articles du numéro concerné nous parle de Marilyn Chambers et du film porno Gorge profonde (1972) qui scandalisa l’Amérique de l’époque. On sent que l’auteur de l’article respecte au plus haut point cette « actrice » qui, la première, coucha avec un noir, « un de ses fantasmes », devant la caméra. Son mari, apprend-on plus loin, lui offrit comme cadeau d’anniversaire pour ses 21 ans, 21 amants… Une femme libérée, icône de la révolution sexuelle, une fille géniale quoi, un modèle de contre-culture qui connut le succès grâce aux films X et qui finit dans un club de striptease à se faire tripoter par les clients… Vous serez ravis d’apprendre que, bientôt, sortira un film sur elle réalisé par Abdellatif Kechiche qui vient de signer une superbe histoire d’amour entre deux lesbiennes, sans surprise Palme d’Or cette année à Cannes : La vie d’Adèle.

    Du style, Joey Starr, en a ! C’est la vedette mise à l’honneur par Beigbeder dans ce numéro plein de surprise. D’ailleurs, à Lui, on mouille sa culotte pour ce rappeur accepté depuis de longues années par le show-biz qui le trouve tellement rebelle avec sa tronche de cannibale. Et oui, il est plein de « charisme » et puis, quelle « vie dépravée » il a eu. Encore un modèle ! Dans cette entrevue-vérité où les deux personnages s’envoient constamment des fleurs, on apprend la légendaire attirance de Jojo pour les bourgeoises (qui, quand elles n’aiment pas les Jojo, aiment les fauxmo dont on parlait plus haut) ou le fait qu’il a plein de copines qu’il trimballe en voiture. Génial, ça, c’est de la culture d’aujourd’hui ! En plus d’articles dits politiques d’une médiocrité affligeante, l’un des gros titres de ce numéro concerne l’Aube dorée. Attention, c’est du lourd. Le mouvement nationaliste grec semble effectivement composé de psychopathes trempant dans des meurtres ou des disparitions et qui partent régulièrement faire des « ratonnades ». Il est fou de constater en effet que le militant type de l’Aube Dorée « a des allures de racaille » (ce qui n’est pas le cas de Joey Starr), une racaille blanche, une racaille qui défend son pays contre ses ennemis, une saleté pour les journalistes de Lui… Qui fulminent contre ce parti mené par un « petit homme disgracieux » et qui, attention les yeux, trempe dans la prostitution et le trafic de drogue. Salissez, salissez, il en restera toujours quelque chose ! En tout cas, l’auteur du miteux article s’étrangle de rage de constater que le parti est si implanté en Grèce et qu’il est la troisième force électorale du pays. A cela, aucune explication vous ne trouverez ici, on se demande d’ailleurs comment cette armée de démons grecs (« Aube Noire ») peut rencontrer tant de succès. T’as pas une petite idée, connard ?

    Que ce soit au niveau de l’art, où l’on encense Koons, ou au niveau des courtes chroniques « culturelles » de Lui, partout se retrouve ce fumet qui mêle les obsessions du monde moderne à la fausse rébellion du bobo (réel ou en devenir) à qui est destiné avant tout ce magazine. Prenons l’exemple de ces « 5 livres qui donnent envie de se droguer » (comme Joey Starr ?) et du lyrisme que l’on retrouve à propos de Mathieu Lindon, auteur d’un livre sur la drogue, et qualifié de « La Rochefoucault de la seringue, Spinoza du shoot »… On pourrait relever tant d’autres choses dans ce fourbi minable qu’il serait possible de remplir encore des pages mais nous avons fait le tour de l’essentiel. Tout cela sent le cosmopolitisme sympa et l’ouverture à l’autre… sexuelle et culturelle ! Alors… si vous êtes un homme d’aujourd’hui et que vous n’en avez pas encore tous les codes sociaux, lisez Lui ! Avant de passer à Têtu, magazine similaire pour homos ?

    Lui, c’est un parfait support de propagande mortifère, une sorte de nouvelle Bible de l’homme moderne. Ce dernier va y puiser ses conditionnements qu’il va, comme un parfait soldat de l’empire, imposer à son entourage masculin et féminin, persuadé d’être dans le vrai. De ce fait, il défendra bec et ongles les nouveaux dogmes qui se sont imposés à lui. Cet homme-là aussi est notre ennemi.

    Rüdiger et Ann

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2013/12/01/l-homme-moderne-femme-fontaine-du-systeme-5235655.html

  • Conférence: "Crise ou offensive du capital?" le 14/12/13 dans le Nord

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