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  • Régionales : vers une alliance UMP-PS dans le Nord

    Le sénateur UMP Jean-René Lecerf envisage sérieusement une alliance avec le Parti Socialiste aux élections régionales.

    Sera-t-il rappelé à l'ordre par la direction de l'UMP, comme ceux qui ont tenté de s'allier au FN ?

    Michel Janva

  • L'oeuvre géopolitique de Sir Halford John Mackinder (1861-1947)

    Qui était le géopoliticien britannique Mackinder, génial concepteur de l'opposition entre thalassocraties et puissances océaniques? Un livre a tenté de répondre à cette question: Mackinder, Geography as an Aid to Statecraft, par W.H. Parker. Né dans le Lincolnshire en 1861, Sir Halford John Mackinder s'est interessé aux voyages, à l'histoire et aux grands événements internationaux dès son enfance. Plus tard, à Oxford, il étudiera l'histoire et la géologie. Ensuite, il entamera une brillante carrière universitaire au cours de laquelle il deviendra l'impulseur principal d'institutions d'enseignement de la géographie. De 1900 à 1947, il vivra à Londres, au coeur de l'Empire Britannique. Sa préoccupation essentielle était le salut et la préservation de cet Empire face à la montée de l'Allemagne, de la Russie et des Etats-Unis. Au cours de ces cinq décennies, Mackinder sera très proche du monde politique britannique; il dispensera ses conseils d'abord aux "Libéraux-Impérialistes" (les "Limps") de Rosebery, Haldane, Grey et Asquith, ensuite aux Conservateurs regroupés derrière Chamberlain et décidés à abandonner le principe du libre échange au profit des tarifs préférentiels au sein de l'Empire. La Grande-Bretagne choisissait une économie en circuit fermé, tentait de construire une économie autarcique à l'échelle de l'Empire. Dès 1903, Mackinder classe ses notes de cours, fait confectionner des cartes historiques et stratégiques sur verre destinées à être projetées sur écran. Une oeuvre magistrale naissait. 

    Une idée fondamentale traversera toute l'oeuvre de Mackinder: celle de la confrontation permanente entre la "Terre du Milieu" (Heartland) et l'"Ile du Monde" (World Island). Cette confrontation incessante est en fait la toile de fond de tous les événements politiques, stratégiques, militaires et économiques majeurs de ce siècle. Pour son biographe Parker, Mackinder, souvent cité avec les autres géopoliticiens américains et européens tels Mahan, Kjellen, Ratzel, Spykman et de Seversky, a, comme eux, appliqué les théories darwiniennes à la géographie politique. Doit-on de ce fait rejeter les thèses géopolitiques parce que "fatalistes"? Pour Parker, elles ne sont nullement fatalistes car elles détiennent un aspect franchement subjectif: en effet, elles justifient des actions précises ou attaquent des prises de position adverses en proposant des alternatives. Elles appellent ainsi les volontés à modifier les statu quo et à refuser les déterminismes.

    L'intérêt qu'a porté Mackinder aux questions géopolitiques date de 1887, année où il pro-nonça une allocution devant un auditoire de la Royal Geographical Society qui contenait notamment la phrase prémonitoire suivante: "Il y a aujourd'hui deux types de conquérants: les loups de terre et les loups de mer". Cette allégorie avait pour arrière-plan historique concret la rivalité anglo-russe en Asie Centrale. Mais le théoricien de l'antagonisme Terre/Mer se révélera pleinement en 1904, lors de la parution d'un papier intitulé "The Geographical Pivot of History" (= le pivot géographique de l'histoire). Pour Mackinder, à cette époque, l'Europe vivait la fin de l'Age Colombien, qui avait vu l'expansion européenne généralisée sans résistance de la part des autres peuples. A cette ère d'expansion succédera l'Age Postcolombien, caractérisé par un monde fait d'un système politique fermé dans lequel "chaque explosion de forces sociales, au lieu d'être dissipée dans un circuit périphérique d'espaces inconnus, marqués du chaos du barbarisme, se répercutera avec violence depuis les coins les plus reculés du globe et les éléments les plus faibles au sein des organismes politiques du monde seront ébranlés en conséquence". Ce jugement de Mackinder est proche finalement des prophéties énoncées par Toynbee dans sa monumentale "Study of History". Comme Toynbee et Spengler, Mackinder demandait à ses lecteurs de se débarrasser de leur européocentrisme et de considérer que toute l'histoire européenne dépendait de l'histoire des immensités continentales asiatiques. La perspective historique de demain, écrivait-il, sera "eurasienne" et non plus confinée à la seule histoire des espaces carolingien et britannique. 

    Pour étayer son argumentation, Mackinder esquisse une géographie physique de la Russie et raisonne une fois de plus comme Toynbee: l'histoire russe est déterminée, écrit-il, par deux types de végétations, la steppe et la forêt. Les Slaves ont élu domicile dans les forêts tandis que des peuples de cavaliers nomades régnaient sur les espaces déboisés des steppes centre-asiatiques. A cette mobilité des cavaliers, se déployant sur un axe est-ouest, s'ajoute une mobilité nord-sud, prenant pour pivots les fleuves de la Russie dite d'Europe. Ces fleuves seront empruntés par les guerriers et les marchands scandinaves qui créeront l'Empire russe et donneront leur nom au pays. La steppe centre-asiatique, matrice des mouvements des peuples-cavaliers, est la "terre du milieu", entourée de deux zones en "croissant": le croissant intérieur qui la jouxte territorialement et le croissant extérieur, constitué d'îles de diverses grandeurs. Ces "croissants" sont caractérisés par une forte densité de population, au contraire de la Terre du Milieu. L'Inde, la Chine, le Japon et l'Europe sont des parties du croissant intérieur qui, à certains moments de l'histoire, subissent la pression des nomades cavaliers venus des steppes de la Terre du Milieu. Telle a été la dynamique de l'histoire eurasienne à l'ère pré-colombienne et partiellement aussi à l'ère colombienne où les Russes ont progressé en Asie Centrale. 

    Cette dynamique perd de sa vigueur au moment où les peuples européens se dotent d'une mobilité navale, inaugurant ainsi la période proprement "colombienne". Les terres des peuples insulaires comme les Anglais et les Japonais et celles des peuples des "nouvelles Europes" d'Amérique, d'Afrique Australe et d'Australie deviennent des bastions de la puissance navale inaccessibles aux coups des cavaliers de la steppe. Deux mobilités vont dès lors s'affronter, mais pas immédiatement: en effet, au moment où l'Angleterre, sous les Tudor, amorce la con-quête des océans, la Russie s'étend inexorablement en Sibérie. A cause des différences entre ces deux mouvements, un fossé idéologique et technologique va se creuser entre l'Est et l'Ouest, dit Mackinder. Son jugement rejoint sous bien des aspects celui de Dostoïevsky, de Niekisch et de Moeller van den Bruck. Il écrit: "C'est sans doute l'une des coïncidences les plus frappantes de l'histoire européenne, que la double expansion continentale et maritime de cette Europe recoupe, en un certain sens, l'antique opposition entre Rome et la Grèce... Le Germain a été civilisé et christianisé par le Romain; le Slave l'a été principalement par le Grec. Le Romano-Germain, plus tard, s'est embarqué sur l'océan; le Greco-Slave, lui, a parcouru les steppes à cheval et a conquis le pays touranien. En conséquence, la puissance continentale moderne diffère de la puissance maritime non seulement sur le plan de ses idéaux mais aussi sur le plan matériel, celui des moyens de mobilité". 

    Pour Mackinder, l'histoire européenne est bel et bien un avatar du schisme entre l'Empire d'Occident et l'Empire d'Orient (an 395), répété en 1054 lors du Grand Schisme op-posant Rome et Byzance. La dernière croisade fut menée contre Constantinople et non contre le Turc. Quand celui-ci s'empare en 1453 de Constantinople, Moscou reprend le flambeau de la chrétienté orthodoxe. De là, l'anti-occidentalisme des Russes. Dès le XVIIème siècle, un certain Kridjanitch glorifie l'âme russe supérieure à l'âme cor-rompue des Occidentaux et rappelle avec beaucoup d'insistance que jamais la Russie n'a courbé le chef devant les aigles romaines. Cet antagonisme religieux fera place, au XXème siècle, à l'antagonisme entre capitalisme et communisme. La Russie opte-ra pour le communisme car cette doctrine correspond à la notion orthodoxe de fraternité qui s'est exprimée dans le "mir", la communauté villageoise du paysannat slave. L'Occident était prédestiné, ajoute Mackinder, à choisir le capitalisme car ses religions évoquent sans cesse le salut individuel (un autre Britannique, Tawney, présentera également une typologie semblable). 

    Le chemin de fer accélerera le transport sur terre, écrit Mackinder, et permettra à la Russie, maîtresse de la Terre du Milieu sibérienne, de développer un empire industriel entièrement autonome, fermé au commerce des nations thalassocratiques. L'antagonisme Terre/Mer, héritier de l'antagonisme religieux et philosophique entre Rome et Byzance, risque alors de basculer en faveur de la Terre, russe en l'occurence. Quand Staline annonce la mise en chantier de son plan quinquennal en 1928, Mackinder croit voir que sa prédiction se réalise. Depuis la Révolution d'Octobre, les Soviétiques ont en effet construit plus de 70.000 km de voies ferrées et ont en projet la construction du BAM, train à voie large et à grande vitesse. Depuis 70 ans, la problématique reste identique. Les diplomaties occidentales (et surtout anglo-saxonnes) savent pertinemment bien que toute autonomisation économique de l'espace centre-asiatique impliquerait automatiquement une fermeture de cet espace au commerce américain et susciterait une réorganisation des flux d'échanges, le "croissant interne" ou "rimland" constitué de la Chine, de l'Inde et de l'Europe ayant intérêt alors à maximiser ses relations commerciales avec le centre (la "Terre du Milieu" proprement dite). Le monde assisterait à un quasi retour de la situation pré-colombienne, avec une mise entre parenthèses du Nouveau Monde. 

    Pour Mackinder, cette évolution historique était inéluctable. Si Russes et Allemands conjuguaient leurs efforts d'une part, Chinois et Japonais les leurs d'autre part, cela signifierait la fin de l'Empire Britannique et la marginalisation politique des Etats-Unis. Pourtant, Mackinder agira politiquement dans le sens contraire de ce qu'il croyait être la fatalité historique. Pendant la guerre civile russe et au moment de Rapallo (1922), il soutiendra Denikine et l'obligera à concéder l'indépendance aux marges occidentales de l'Empire des Tsars en pleine dissolution; puis, avec Lord Curzon, il tentera de construire un cordon sanitaire, regroupé au-tour de la Pologne qui, avec l'aide française (Weygand), venait de repousser les armées de Trotsky. Ce cordon sanitaire poursuivait deux objectifs: séparer au maximum les Allemands des Russes, de façon à ce qu'ils ne puissent unir leurs efforts et limiter la puissance de l'URSS, détentrice incontestée des masses continentales centre-asiatiques. Corollaire de ce second projet: affaiblir le potentiel russe de façon à ce qu'il ne puisse pas exercer une trop forte pression sur la Perse et sur les Indes, clef de voûte du système impérial britannique. Cette stratégie d'affaiblissement envisageait l'indépendance de l'Ukraine, de manière à soustraire les zones industrielles du Don et du Donetz et les greniers à blé au nouveau pouvoir bolchévique, résolument anti-occidental. 

    Plus tard, Mackinder se rendra compte que le cordon sanitaire ne constituait nullement un barrage contre l'URSS ou contre l'expansion économique allemande et que son idée première, l'inéluctabilité de l'unité eurasienne (sous n'importe quel régime ou mode juridique, centralisé ou confédératif), était la bonne. Le cordon sanitaire polono-centré ne fut finalement qu'un vide, où Allemands et Russes se sont engouffrés en septembre 1939, avant de s'en disputer les reliefs. Les Russes ont eu le dessus et ont absorbé le cordon pour en faire un glacis protecteur. Mackinder est incontestablement l'artisan d'une diplomatie occidentale et conservatrice, mais il a toujours agi sans illusions. Ses successeurs reprendront ses catégories pour élaborer la stratégie du "containment", concrétisée par la constitution d'alliances sur les "rimlands" (OTAN, OTASE, CENTO, ANZUS). 

    En Allemagne, Haushofer, contre la volonté d'Hitler, avait suggéré inlassablement le rapprochement entre Japonais, Chinois, Russes et Allemands, de façon à faire pièce aux thalassocraties anglo-saxonnes. Pour étayer son plaidoyer, Haushofer avait repris les arguments de Mackinder mais avait inversé sa praxis. La postérité intellectuelle de Mackinder, décédé en 1947, n'a guère été "médiatisée". Si la stratégie du "containment", reprise depuis 1980 par Reagan avec davantage de publicité, est directement inspirée de ses écrits, de ceux de l'Amiral Mahan et de son disciple Spykman, les journaux, revues, radios et télévision n'ont guère honoré sa mémoire et le grand public cultivé ignore largement son nom... C'est là une situation orwellienne: on semble tenir les évidences sous le boisseau. La vérité serait-elle l'erreur?

    Robert STEUCKERS.

    W.H. PARKER, Mackinder. Geography as an Aid to Statecraft, Clarendon Press, Oxford, 1982, 295 p., £ 17.50.

     http://robertsteuckers.blogspot.fr/2014/11/loeuvre-geopolitique-de-sir-halford.html

  • A Rome, le ras-le-bol de l’immigration clandestine se fait entendre

    Rome – Voilà plusieurs jours que les habitants de quartiers livrés à l’insécurité (liée à une forte présence d’immigrés clandestins) sortent de leurs maisons pour faire entendre leur ras-le-bol !

    « Vendredi 14 novembre, je serai à Rome pour montrer ma proximité directe avec les citoyens italiens qui se sentent assiégés dans leurs quartiers, harcelés par la dégradation, l’immigration illégale, la saleté et le manque total de sécurité », a communiqué Mario Borghezio, député européen de la Ligue du Nord.

    « Je vais visiter deux quartiers pauvres de la capitale placés sous le feu des projecteurs ces jours-ci. Le matin, je vais aller à Tor Sapienza, où je vais rencontrer les résidents locaux qui défendent leur droit sacré à vivre dans la sécurité et la paix. Dans l’après-midi, j’assisterai à une veillée dans la région de Fidene Serpentara où les citoyens se plaignent de la négligence totale et de l’abandon par les institutions. »

    Un déplacement à suivre !

    http://www.medias-presse.info/a-rome-le-ras-le-bol-de-limmigration-clandestine-se-fait-entendre/18098

  • Pauvreté en France : rencontre avec le pasteur Blanchard, fondateur de l’Action Sociale Populaire

  • Un anniversaire à Berlin

    Le 25e anniversaire de l'événement emblématique que nous appelons seulement "chute du mur de Berlin" appelle bien des précisions et bien des questions.

    Faut-il d'ailleurs s'étonner que les médias parisiens s'en préoccupent si peu ? Les dirigeants hexagonaux ne mesuraient absolument pas alors la portée historique de ce qui se déroulait outre-Rhin comme dans l'ensemble des pays de l'autre côté du rideau de fer. Leurs continuateurs semblent ainsi voués à l'indifférence vis-à-vis de cet aspect du devoir de mémoire.

    Le 9 novembre 1989, en effet, la dictature communiste est-allemande était donc entrée dans sa crise finale. Abandonnée par Moscou, elle se trouva contrainte de capituler après un mois de manifestations. Celles-ci avaient commencé à Dresde le 9 octobre où s'était imposé le slogan d'origine romantique "wir sind das Volk". (1)⇓Elles étaient devenues de plus en plus déterminées. Sous la pression du peuple, ce régime appelé abusivement "RDA", D comme démocratique, dut accepter de laisser les Berlinois qui le désiraient, circuler librement à l'ouest.

    Immédiatement, commença la destruction de ce rempart odieux, considéré en occident comme le "mur de la Honte".

    Celui-ci avait été édifié en 1961 sous le nom de "mur de protection antifasciste". Retenons bien l'appellation. Car depuis 1935, c'est sous cette rhétorique "antifasciste", qu'a fonctionné de manière imperturbable la ligne adoptée par le VIIe congrès du Komintern.  (2)⇓ C'est de ce manteau que le stalinisme recouvra et prétendit justifier ses propres crimes. (3)⇓

    La contestation des peuples de l'est avait débuté beaucoup plus tôt. En fait leur refus du communisme commença avec ce régime lui-même. Rappelons et saluons à cet égard la révolte de 1921 des marins de Cronstadt contre le pouvoir bolchevique, dont ils avaient auparavant servi la cause. (4)⇓

    Dans l'Europe de l'est, livrée à Staline au moment de Yalta (5)⇓ la révolte de juin 1953 à Berlin représente le premier mouvement du type de ceux qui allaient triompher, presque 40 ans plus tard, entre 1989 et 1991. D'autres mouvements avaient été durement réprimés, dans la Pologne de 1956 par le parti lui-même, en Hongrie la même année par les chars soviétiques de Khrouchtchev, dans la Tchécoslovaquie de 1968 par ceux de Brejnev, balayant les espoirs du "printemps de Prague".

    Dans ce dernier pays, l'héroïque témoignage de l'étudiant patriote Jan Palach en 1969 démontrait que ce peuple ne capitulerait pas. Et, un peu plus tard allait naître une dissidence d'inspiration plus sociale-démocrate, la Charte 1977, issue elle-même d'un manifeste qu'osèrent signer 242 intellectuels, plus courageux certes que les nôtres, se revendiquant crânement de la Constitution officielle du pays et des Droits de l'Homme. C'est de ce courant que sera issue la "révolution de velours" qui liquida le régime en novembre et décembre 1989.

    C'est en Pologne, qu'éclata la grève des chantiers navals et que naquit le syndicatSolidarnosc en 1980, fondé par Lech Walesa, encouragé par l'élection en 1978 du premier pape polonais de l'histoire, qui leur rappellera le message, chrétien par excellence : "n'ayez pas peur".

    C'est dans les pays baltes deux fois annexés, en 1940 et 1945, par l'ours soviétique, contre leur volonté, que le feu patriotique ne cessa de couver après la seconde guerre mondiale et sut tirer parti de la relative libéralisation de Gorbatchev à partir de 1985. Une immense chaîne humaine, plus de 1,5 million de personnes se tenant la main sur 560 km, allant de la Lituanie à l'Estonie, en passant par la Lettonie, demanderont leur indépendance dès août 1989. Ceci allait mener à un durcissement provisoire de l'attitude de Moscou.

    Mais le courage de l'opposition, au sein des prétendues "démocraties populaires", les liquida toutes. Ces régimes n'étaient apparus dans l'immédiat après-guerre que dans les territoires conquis par l'Armée Rouge.

    Au lendemain du retour à la liberté dans toute l'Europe de l'est, on assista à la naissance d'une Nouvelle Europe, composée de pays qui purent se joindre à l'Europe occidentale à partir de 2004.

    L'Allemagne joua donc, tout simplement, en 1989, son rôle central dans une Europe, désormais réconciliée à l'est de ce que Winston Churchill avait appelé dès 1946 le rideau de fer. Et elle conquit, par la lutte de son peuple la liberté d'exercer son droit à l'autodétermination et à l'unification. Il faut aussi rendre hommage à la ténacité de quelques dirigeants ouest-allemands, comme Helmut Kohl ou Hans-Dietrich Genscher en fonction à l'époque, et sans qui l'unification aurait sans doute attendu beaucoup plus longtemps.

    Ne perdons pas de vue qu'aujourd'hui, pourtant, dans cette même Allemagne, un parti, Die Linke, ose encore profiter de la liberté que son prédécesseur refusait aux autres. Son groupe parlementaire, heureusement réduit, est présidé par le dernier dirigeant de la SED, parti communiste est-allemand, le cynique Georg Gysi. Plus de la moitié de ses élus sont identifiés comme d'anciens agents de la sinistre police politique, la Stasi. C’est-à-dire les complices des Vopos communistes qui assassinèrent des centaines de leurs compatriotes, simplement coupables d'avoir voulu rejoindre leur famille ou leurs amis à l'ouest, morts que l'on prétend aujourd'hui oublier.

    En 1976, le chansonnier Wolf Biermann avait été déchu de sa citoyenneté est-allemande pour avoir dénoncé le régime et la société pourrie de la zone d'occupation soviétique. Ce 6 novembre, cet ancien "dissident", nullement un homme de droite faut-il le préciser ici, ce fils d'un ouvrier juif communiste assassiné à Auschwitz en 1943, était invité à chanter la liberté retrouvée et la chute du mur. Il fut applaudi, par le Bundestag, unanime, sauf "Die Linke" qu'il qualifie dès lors de "reliquat misérable".

    Johanna Wanka ministre de l'Éducation et de la Recherche CDU a grandi en Allemagne de l'est. Elle rappelle aujourd'hui que les choses étaient pires encore que ce qu'en dit Wolf Biermann, et les moyens français de désinformation n'en parlent pas plus. Numéro 2 du gouvernement, le vice-chancelier Sigmar Gabriel, en tant que chef des sociaux-démocrates est obligé de mettre en garde contre la tentation d'alliance locale du SPD en Thuringe avec les écolos et les néo [?] communistes, qui veulent gouverner ensemble le vieux Land, où précisément est née la sociale démocratie, tentation qu'il dénonce comme une "faute". Et bien sûr ses homologues et "alliés" parisiens de la rue de Solférino et de l'Élysée n'en pipent mot.

    Il est donc urgent, en France comme dans toute l'Europe, de redécouvrir ce qu'a toujours été le communisme et ce que, dans malheureusement dans pas mal de pays, il semble en passe de vouloir redevenir.

    JG Malliarakis
           Apostllles

      1.  Cette idée était apparue bien plus tôt. Pendant la révolution de 1848, le poète Ferdinand Freiligrath (1810-1876) l'utilise lui-même à partir d'un poème révolutionnaire écossais de Robert Burns (1759-1796), un des pionniers du romantisme. Elle est même reprise plus tard par Martin Heidegger, etc.

      1.  Le 7e Congrès du Komintern fut organisé à Moscou en juillet-août 1935. On peut voir les interventions de Marcel Cachin et Maurice Thorez. (28 minutes) Ce congrès consacra la mainmise nominale du dirigeant communiste bulgare Dimitrov sur l'Internationale communiste. Or cette soi-disant "IIIe Internationale" fondée de façon artificielle par Lénine, et qui avait toujours été financée par Moscou, allait, plus particulièrement à partir de cette date, passer complètement sous la coupe du pouvoir soviétique, au point de n'être plus qu'une succursale de ses services spéciaux. À lire à ce sujet deux petits livres essentiels : "Le Komintern" du colonel Rezanoff et "J'étais un agent de Staline" par le général Walter Krivitzki.

      1.  Tous les adversaires du communisme, ainsi, ont été, sont ou seront, un jour ou l'autre, qualifiés de "fascistes" avec la complicité de tous les perroquets que Lénine appelait "les utiles idiots".

      1.  cf. un très bon film à découvrir et faire connaître sur les marins de Cronstadt.

    1.  Les principes affichés alors étaient, de ce fait, en totale contradiction avec le texte co-signé à Yalta le 11 février 1945 par Roosevelt, Staline et Churchill sous le titre "Déclatration sur l'Europe libérée" : les territoires conquis ["libérés"] par l'Armée rouge allaient ainsi être soviétisés sans que les peuples aient leur mot à dire. Il faudra attendre Reagan pour que la remise en cause de ces conquêtes devienne un objectif de l'occident."Faites tomber ce mur" lancera-t-il à Gorbatchev.

      → Une petite  publicité de bon goût pour la page Communisme des Éditions du Trident. 

    http://www.insolent.fr/page/2/

  • Nouvelles d’Europe…nouvelle Europe?

    Bruno Gollnisch a sévèrement étrillé hier dans l’hémicycle du parlement européen cette grande conscience et modèle de l’UMPS qu’est  le président de la Commission européenne, le politicien Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Ce dernier, bien embarrassé, n’a pas su ou voulu répondre au député frontiste –voir notre vidéo mis en ligne hier sur notre blogue. Après les récentes révélations dans les médias sur le Luxembourg, grande lessiveuse d’argent et haut lieu de l’évasion fiscale, les Français n’ignorent plus rien de cette situation, à dire vrai déjà décrite ces dernières années dans un certain nombre de livres, d’enquêtes, de reportages. Dans un billet posté sur son blogue la semaine dernière, Nicolas Dupont-Aignan a relayé l’analyse qui est la nôtre en demandant la démission de M. Juncker, en pointant « l’ampleur des dégâts et la duplicité du Luxembourg, véritable Etat voyou au cœur des circuits de décisions de l’Union européenne (…). Les bandits financiers ont pris le pouvoir au cœur des Institutions européennes. Mais à qui la faute ? Car il ne fait aucun doute que tous les dirigeants européens et tous les ministères des finances des pays membres connaissent ces pratiques. Le matraquage fiscal des classes moyennes et des PME devient de plus en plus insupportable quand on sait comment les multinationales échappent à l’impôt ».

     Tout cela est très juste, et Bruno Gollnisch soulignait encore lors de son intervention que « les premiers coupables dans cette affaire » sont les députés de la droite et de la gauche européistes, soumis à la doxa ultra libérale, ceux qui « ont voté la libre-circulation des capitaux, sans aucun contrôle, au profit des multinationales ».

     Une Europe bruxelloise qui appauvrit la France au nom de sa religion dont le credo est inlassablement martelé par tous les docteur Diafoirus du Système :  l’euro doit exister… même s’il nous tue.

     L’économiste Jacques Sapir le rappelait sur le blogue russeurope le 8 novembre, en conclusion d’une analyse étudiant le scénario d’une sortie de l’euro:  «  les discours sur une perte de 30% du pouvoir d’achat, un doublement de la dette, et un appauvrissement massif des Français sont  des propos qui sont tenus soit par des personnes ignorantes, soit au contraire par des personnes bien informées mais décidées à jouer la carte de la panique de la population pour maintenir leurs intérêts ».

     Tous les gouvernements de ces dernières décennies, non contents de mal gérer les dépenses publiques, se sont soumis à un joug européen à qui l’on doit, en  partie du moins,  notre croissance en berne, faute d’une compétitivité retrouvée par une monnaie nationale correspondant à notre niveau de productivité.

     C’est l’euro fort, couplé avec l’ouverture des frontières à une concurrence déloyale, qui est directement responsable de la montée en puissance  des délocalisations… fêtées il ya encore quelques jours par les ministres Laurent Fabius et Emmanuel Macron qui ont inauguré avec faste une usine Renault (l’État est actionnaire à hauteur de  15 %) à Oran ( Algérie).

     Le passage à l’euro a signé la désindustrialisation de la France à vitesse grand v. Dans le seul domaine de l’automobile, la valeur de la production de l’industrie, les véhicules neufs mais également les pièces et les équipements, s’est effondrée de 41% depuis 2002 !

     Alors nous direz vous, il ne faut pas toujours désespérer de l’Europe comme le prouverait cet arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), saisie par une Roumaine installée en Allemagne, rendu public  hier, et sanctionnant le «tourisme social». Une légitimité donnée au concept de préférence/priorité nationale puisque comme le résume  Le Figaro, la «  CJUE affirme que les pays membres de l’Union pouvaient refuser de verser des prestations sociales à des immigrants économiquement inactifs issus de d’autres pays de l’UE et qui ne se rendent sur leur territoire que dans le but de bénéficier de l’aide sociale ».

     Logiquement cet arrêt doit pouvoir être applicable aux immigrés non européens, même si Jean-Luc Mélenchon, hier sur RTL , souhaite en limiter l’application uniquement aux fraudeurs. Tout en sombrant dans la mauvaise caricature et l’amalgame, en  affirmant  que « si les immigrés qui travaillent dans nos pays s’en allaient tous chez eux, notre système social s’effondrerait» (sic).

     Quant au préside du groupe PS à l’assemblée nationale,  Bruno Le Roux,  il en a profité pour demander plus d’Europe avec « une harmonisation sociale qui permette, dans tous les pays de l’UE – c’est la responsabilité de la Commission – d’avoir le nécessaire pour subvenir à ses besoins et traiter les maladies.»  Avant d’ajouter : «Je ne veux pas, sur cette affaire, qu’il y ait la moindre stigmatisation. Je ne veux pas qu’une décision de justice apparaisse comme – et soit appelée comme ça par certains peut-être déjà - une décision anti-Roms».

     La gauche a décidemment du mal à comprendre que le concept même de nationalité est basé sur la discrimination en ce qu’elle donne droit à des protections, des avantages, des  priorités que n’ont pas ceux qui n’appartiennent pas à cette communauté nationale. Sauf cas particuliers bien sûr.  Il était ainsi « amusant » d’entendre  l’égérie Christiane Taubira il y a quelques années, c’était  en février 2009 au micro de Jean-Jacques Bourdin, défendre ardemment le principe de la préférence nationale… mais uniquement aux Antilles et au profit des Antillais!

     Un mot encore sur l’Europe, pour célébrer plus exactement ce merveilleux exemple du génie européen que constitue  « l’acométissage » (« atterrissage »)   du robot Philae sur la comète Tchouri, envoyé depuis la sonde Rosetta, elle-même lancée par notre fusée Ariane il y a plusieurs années.  Une première  mondiale, une prouesse époustouflante qui ne doit rien à l’Europe de  MM. Juncker, Schulz et consorts mais tout à la libre coopération entre nations européennes.

     Et ce,  au travers notamment la mutualisation des moyens et de talents effectuée  au sein de l’Agence spatiale européenne (ASE). Les médias ont souligné que celle-ci ne dispose  que  d’un budget de 4 milliards d ‘euros, à comparer avec  les 16 milliards  attribués à la NASA,  laquelle a également participé à la marge à ce programme d’envoi de Philae sur Tchouri.

     Cela est vrai mais il convient aussi de relever que ce programme scientifique proprement extraordinaire et couronné de succès doit beaucoup aux grands talents de nos scientifiques, ingénieurs, techniciens et ouvriers Français. Autant de raison affirme Bruno Gollnisch, de ne pas désespérer de l’avenir au vu des immenses qualités et trésors d’intelligences  du peuple Français qui ne demandent  qu’à s’exprimer!

    http://gollnisch.com/2014/11/13/nouvelles-deurope-nouvelle-europe/

  • Aurélien Bernier : « Les classes populaires se sentent profondément trahies par la gauche »

    Aurélien Bernier est un essayiste et militant politique proche de la gauche radicale. Ancien membre du conseil d’administration d’Attac et du M’Pep, sa réflexion s’articule principalement autour de l’écologie — dont la décroissance —, le souverainisme et l’internationalisme. Il est notamment l’auteur de « Désobéissons à l’Union européenne ! » (éditions Mille et une nuits), « Comment la mondialisation a tué l’écologie » (idem) et « La gauche radicale et ses tabous : pourquoi le Front de gauche échoue face au Front national » (édition Seuil). Nous avons souhaité discuter avec lui de plusieurs sujets au cœur du débat politique : l’Union européenne, la souveraineté, l’écologie et la décroissance.

    À l’heure actuelle, un système de protection sociale à la française est-il envisageable à une échelle européenne ? Ce type de système de solidarité peut-il dépasser les frontières ?

    Aurélien Bernier : Les systèmes de protection sociale en Europe ont été mis en place par les États. Les choix faits en France sont le produit d’un compromis entre une partie de la droite et de la gauche : celui du Conseil national de la Résistance. Même s’il n’est pas parfait, il s’agit d’un édifice à abattre pour les libéraux, comme l’a avoué en son temps Denis Kessler, dirigeant du Medef. Or, dans cette entreprise de destruction, l’Union européenne joue un rôle essentiel de coordination et de justification. Non seulement le droit européen, totalement voué à la concurrence et à la dérégulation, pousse à la casse sociale, mais « l’Europe » est l’argument ultime pour faire accepter ces reculs. Comme Nicolas Sarkozy avant lui, François Hollande se défausse sur la « contrainte de Bruxelles ». Mais il n’en reste pas moins que le droit européen s’impose aux États. La droite et les sociaux-démocrates jouent ce double-jeu depuis des décennies. Comme le disent Antoine Schwartz et François Denord, « l’Europe sociale n’aura pas lieu » dans le cadre de l’Union européenne.

    L’Union européenne a-t-elle été un frein ou une aide cruciale dans le progrès des mesures écologistes ?

    Dans le milieu écologiste français, une vieille légende se transmet de génération en génération : la construction européenne serait bénéfique pour l’environnement, car elle forcerait les États récalcitrants à prendre des mesures. On cite souvent la qualité de l’eau, la chasse ou même la réduction des gaz à effet de serre. Mais c’est une véritable imposture. D’une part, les lobbies sont tout aussi actifs et puissants à Bruxelles qu’au niveau national, et les conflits d’intérêt entre commissaires européens et entreprises sont innombrables. D’autre part, quand l’Union européenne adopte une malheureuse directive nitrate, elle soutien en parallèle de manière honteuse l’agriculture intensive. Les politiques générales de l’Union européenne sont un véritable désastre pour l’environnement. Je me demande comment font certains écologistes pour ne pas s’en rendre compte.

    On vante souvent le rôle de l’Union européenne en matière d’agriculture, avec notamment la Politique agricole commune (PAC). Quel est votre point de vue sur ce sujet ?

    La Politique agricole commune a été, à une époque, un outil de régulation. Il était loin d’être parfait, puisque nous étions déjà dans une logique de libre-échange, mais en cercle fermé : celui des membres de la Communauté européenne. Mais aujourd’hui, la PAC ne vise que la compétitivité internationale de l’agriculture européenne. C’est un désastre pour les paysans, pour l’environnement et pour l’aménagement du territoire.

    Pensez-vous que la gauche de la gauche soit encore en état de proposer un projet souverainiste, décroissant et anticapitaliste ou est-ce que le salut viendra de mouvements citoyens et populaires ?

    Le rôle d’un parti politique est de porter un programme électoral devant les électeurs. Je crois que la gauche radicale peut et doit construire un programme de démondialisation, de décroissance et de solidarité internationale. Mais si les partis ne sont pas poussés par des mouvements citoyens non partisans, ils vont d’élection en élection, de calcul électoral en stratégies d’alliance. Ce n’est pas insultant que de dire ça, c’est un état de fait. Le succès d’Attac (dont j’ai fait partie au début des années 2000) a été de produire des idées et des mobilisations en dehors d’un calendrier électoral. Il n’y avait pas de considération tactique autre que celle de faire progresser ces idées. Aujourd’hui, des intellectuels comme Frédéric Lordon, Jacques Sapir, Emmanuel Todd ou d’autres jouent un rôle crucial en poussant la gauche radicale à la cohérence. Le « salut » dont vous parlez viendra le jour où la gauche radicale sera obligée d’être cohérente parce que les intellectuels et les mouvements citoyens l’auront mise au pied du mur.

    Certains auteurs, comme Frédéric Lordon, distinguent la « souveraineté populaire » de la « souveraineté nationale ». En faites-vous autant ?

    Bien sûr. La souveraineté nationale peut très bien être obtenue par la dictature. Ce n’est donc pas une fin en soi, car la démocratie, c’est garantir la souveraineté du peuple. En revanche, la souveraineté nationale est la condition de la souveraineté populaire. La stratégie des ultralibéraux vise à démanteler les souverainetés nationales, car ce qu’ils craignent plus que tout, c’est l’arrivée au pouvoir d’une gauche qui rejouerait le Conseil national de la Résistance en développant des mesures sociales, en nationalisant, en régulant… Le moyen qu’ils ont utilisé pour rendre ce cauchemar impossible, c’est la supranationalité ou la soumission à des institutions internationales : l’Union européenne, l’euro, l’Organisation mondiale du commerce… Comme ces institutions sont impossibles à réformer, il faudra rompre au niveau national pour se redonner la possibilité de mener des politiques de gauche [....]

    La suite sur Le Comptoir

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Aurelien-Bernier-Les-classes

  • Les 85 milliardaires les plus riches de la planète ont vu leur fortune augmenter de 500 millions d’euros par jour en 2013

    Les 85 personnes les plus riches du monde possèdent autant d’argent que les 3,5 milliards de personnes les plus pauvres, indique l’organisation caritative Oxfam, spécialisée dans les initiatives de développement, dans son rapport « Even it Up: Time to end extreme inequality ».

    Elle a calculé qu’entre mars 2013 et mars 2014, ces 85 milliardaires avaient vu leur fortune croître de 668 millions de dollars (environ 500 millions d’euros) chaque jour. Sur les 4 dernières années, leur fortune a gagné 124%, et rien que sur l’année dernière, elle a gagné 240 milliards de dollars (environ 180 milliards d’euros.

    Depuis la crise financière, le nombre de milliardaires en dollars a doublé, et on en compte aujourd’hui 1646.

    L’homme le plus riche du monde est Bill Gates, le fondateur de la société de technologie Microsoft. Sa fortune est évaluée à 76 milliards de dollars (environ 57 milliards d’euros).

    Gates est tellement astronomiquement riche qu’il lui faudrait 218 ans pour épuiser sa fortune en dépensant 1 million de dollars chaque jour. En pratique, cela ne pourrait même pas arriver, parce que le reste de sa fortune produirait toujours des intérêts, et donc, continuerait de s’accroître à un rythme plus rapide que celui de ses dépenses.

    « Dans un monde où des centaines de millions de gens vivent sans accès à de l’eau propre et n’ont pas assez de nourriture pour nourrir leurs familles, une petite élite a plus d’argent qu’elle ne pourrait en dépenser au cours de plusieurs vies », a commenté Mark Goldring, qui dirige Oxfam. « Les conséquences de l’inégalité extrême sont nuisibles pour tout le monde – elle vole les chances d’une meilleure vie à des millions de gens, elle favorise la délinquance, la corruption, et même les conflits violents. Pour faire court, elle ralentit les efforts pour mettre fin à la pauvreté ».

    L’Organisation exhorte les gouvernements à lutter contre l’inégalité en s’attaquant à l’évasion fiscale, en introduisant des législations équitables en matière de salaires, en déplaçant la taxation du travail et de la consommation vers le capital et la richesse, et en fournissant des filets de sécurité sociale pour les pauvres, incluant un revenu minimal garanti.

    Express.be

    http://fortune.fdesouche.com/361719-les-85-milliardaires-les-plus-riches-de-la-planete-ont-vu-leur-fortune-augmenter-de-500-millions-deuros-par-jour-en-2013#more-361719