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  • D’ou vient le dictat intellectuel de la gauche ? Une tribune de Philipe Rodier sur Boulevard Voltaire

     La gauche est propriétaire du système politique et la droite n’en est que locataire.

    Il est un fait que l’élite de la droite subit ce dictat de la gauche. Voyez Juppé, NKM, Estrosi et consorts… Pourquoi ? Parce que la gauche est propriétaire du système politique et la droite n’en est que locataire. On entend par système politique ce que Gramsci appelait le métapolitique ou tout ce qui participe au combat politique : éducation nationale, médias, culture, monde artistique.

    Dans sa vision noble et traditionnelle de la politique, la droite d’après 1945 a cru pouvoir gouverner en délaissant des pans entiers de la société à la gauche qui, elle, capitalisant sur ses expériences du passé (1789, 1848, 1871) et ses théoriciens (Proudhon, Marx, Gramsci), comprit qu’il fallait massivement investir ces domaines qui constituent de puissantes caisses de résonance sociétales pour ses idées : un prof auprès de ses élèves ou un artiste auprès de ses fans influence plus efficacement les masses populaires qu’un politicien. Or, considérant que l’éducation et les milieux artistiques étaient les hochets d’amusement de la gauche, la droite les a délaissés et abandonnés à l’entrisme de la gauche qui a lentement mais sûrement utilisé ces puissants relais d’opinion. Avec ses cohortes de professeurs inféodés aux syndicats, la gauche manipule les futurs citoyens pour en faire les Homo republicanus dont elle a besoin. Par les médias et les artistes largement acquis à ses idées, elle distille sa propagande pour faire accepter ses propositions les plus folles.

    Propriétaire du système métapolitique, la gauche avance par petits pas en se cachant derrière des promesses mensongères ou trop faciles pour être vraies et accepte même de reculer parfois d’un pas pour mieux avancer sous une autre forme. Et à chaque avancée, il y a la certitude qu’on ne reviendra pas en arrière car la droite n’est que locataire du système et n’osera donc pas s’attaquer au propriétaire et à toute sa puissance de frappe sociétale. C’est l’effet cliquet. Syndicats, médias, artistes et intellectuels constituent le cliquet de la gauche qui pousse la roue toujours dans le même sens et l’empêche de revenir en arrière.

    C’est en vertu de ce système que la gauche instaura le PACS en 1999 comme une union pour les homosexuels en jurant qu’il était hors de question de leur donner le mariage. On connaît la suite. La même démarche est en cours avec la GPA et l’euthanasie. Il ne reste plus qu’à Juppé – le plus brillant de sa génération, le « meilleur d’entre nous », néanmoins intellectuellement soumis à la gauche – qu’à déclarer qu’il ne reviendra pas sur le « mariage pour tous » car la roue ne tourne jamais en sens inverse. Ou que la droite n’est pas revenue sur les 35 h. Toujours aller de l’avant en subissant l’influence de la gauche…

    Caisses de résonance sociétale et effet cliquet vers « toujours plus » sont les deux mamelles de la gauche dans sa religion républicaine qui lui permettent de progresser, même quand elle n’est pas au pouvoir.

    Philipe Rodier

    http://fr.novopress.info/

     

  • Estrosi : moins grave d'être sur une photo du FN que d'être à LMPT

    Christian Estrosi, maire de Nice, ayant critiqué le FN, Marie-Christine Arnautu, vice-présidente du FN et conseillère municipale FN de Nice, a ressorti une photo de la fin des années 80 où l'on aperçoit Christian Estrosi poser sous une banderole du Front national au cours d'une manifestation :

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    Et voici comment Christian Estrosi se défend :

    "C'est une photo que l'on ressort depuis 20 ans et qui date des années 80, à une époque où le RPR de Jacques Chirac avait beaucoup d'exécutifs locaux partagés avec le FN. C'était une manifestation et on a été surpris par le FN qui a levé une banderole. C'est quand même moins grave que ceux qu'on a vu défiler avec la Manif pour tous. Eux, ce n'était pas il y a 20 ans, c'était il y a 6 mois."

    Qu'en pensent les élus UMP qui ont manifesté avec La Manif Pour Tous ?

    Michel Janva

  • [Grenoble] Baptiste RAPPIN au Centre Lesdiguières

    Le Centre Lesdiguières vous invite à la conférence de Batiste RAPPIN, Maître de Conférences à l’Institut d’Administration des Entreprises de Metz, il est l’auteur de Au Fondement du Management. Théologie de l’Organisation, Éditions Ovadia, 2014. Géopoliticien, il est spécialiste du monde arabe et de l’Islam et auteur de nombreux ouvrages dont plusieurs ont été traduits en anglais, en arabe, en espagnol ou en chinois. Dernière parution : Le mouvement national arabe (Ellipses).

    sur "Les fondements métaphysiques et théologiques du Management.""

    Lundi 09 mars 2015 à 20 h00.

    10 place Lavalette, 38000 Grenoble - salle du 1er étage (Tram : arrêt « Notre-Dame »)

    La conférence sera suivie d’un buffet convivial (Participation aux frais)

    Centre Lesdiguières - 6 rue Berthe de Boissieux - 38000 - Grenoble

    Regardons-nous autour de nous : qu’y voyons-nous ? Des organisations, encore des organisations, toujours des organisations. Et, structure inédite de notre être-au-monde, notre vie s’y déroule de la maternité jusqu’au cimetière : quel que soit notre jugement, nous sommes en permanence pris dans les rets du management. Ce constat, aussi simple que dirimant, exige le travail de la pensée philosophique, au-delà des études scientifiques fonctionnalistes ou critiques. Qu’appelle-t-on « organisation » et « management » ? Quelle place particulière occupent-t-ils dans l’histoire de la métaphysique occidentale ? Quels en sont les fondements théologiques ? C’est à une telle pérégrination, aussi bien historique que philosophique, que nous invite le conférencier.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Grenoble-Baptiste-RAPPIN-au-Centre

  • Bonnes nouvelles de Russie : Même l’opposition libérale pro-US refuse d’incriminer le Kremlin

    Honnêtement, je n’aurais jamais pensé que le jour viendrait où j’aurais à dire du bien de l’opposition libérale ou non-système russe, mais apparemment, ce jour est venu, c’est aujourd’hui. A ma grande surprise, tous les chefs de cette opposition ont fait jusqu’à maintenant des déclarations très modérées et raisonnables, et tous ceux que j’ai entendus ont apparemment rejeté l’idée que le Kremlin est derrière le meurtre. Maintenant, cela va peut-être de soi pour la plupart d’entre nous, mais pour l’opposition libérale ou démocratique russe, c’est un vrai changement de ton. Beaucoup d’entre eux ont même dit que ce meurtre était uneprovocation (ce qui, dans ce contexte, signifie coup monté!) pour déstabiliser la Russie et provoquer une crise. Même Irina Khakamada, habituellement une vraie cinglée, a dit que c’était soit une provocation soit l’action d’un petit groupe d’extrémistes.

    Peut-être sont-ils conscients que l’opinion publique russe ne l’achètera pas, ou peut-être ont-ils un moment de décence, mais pour autant que je sache, personne n’a pointé le doigt sur Poutine (okay, quelqu’un l’a probablement fait quelque part, mais je ne suis pas au courant). Encore une fois, c’est tout à fait remarquable.

    Tout le monde, les pro et les anti-Kremlin, ont convenu qu’il est absolument essentiel que ce crime soit résolu. Comme je crois personnellement que c’était un crime sous fausse bannière organisé par les US/UK (Etats-Unis et Royaume-Uni), je m’attends tout à fait à ce qu’on trouve quelqu’un et, comme nous le disons en russe, que la piste aboutisse dans l’eau, autrement dit qu’il n’y aura aucune preuve d’une implication occidentale. En fait, même si le FSB aboutit à une telle preuve, les Russes ne la rendront très probablement pas publique, mais l’utiliseront en coulisses. Quant à ceux qui ont organisé le coup, ils ont aussi besoin que quelqu’un soit pris, parce que si jamais personne n’est attrapé, cela ressemblera trop à du travail de professionnel; mais si une petite cellule – disons, de nationalistes antisémites enragés – se fait prendre, cela disculpera tous les autres suspects possibles. Si on considère que le crime s’est produit à 200 mètres du Kremlin, et que le centre de la ville est truffé de caméras, je m’attends à une arrestation dans les prochaines 48 heures, une semaine au maximum.

    Le résultat est qu’en Russie, cette action sous fausse bannière est déjà clairement un échec, même la célèbre opposition libérale ou démocratique russe ne veut pas toucher à cette chose. C’est en effet une très bonne nouvelle. En Occident, évidemment, c’est une autre histoire, les Anglo-sionistes l’utiliseront à fond, aucun doute à ce propos.

    The Saker

    PS: Puisque nous parlons de fausses bannières : on me pose souvent la question de savoir pourquoi Poutine ne dit pas que le 9/11 était de la cuisine maison, bien qu’il doive le savoir. Bien sûr qu’il le sait, mais posez-vous une question simple: pourquoi dirait-il quelque chose? Qu’est-ce que la Russie aurait à y gagner? Cela ne ferait que le diaboliser davantage, ainsi que la Russie, aux yeux de ceux qui croient au conte de fées officiel et cela n’apporterait rien du tout à Poutine et à la Russie. Quant aux faits, eh bien ils sont tous exposés au grand jour, exactement comme l’assassinat de JFK ou Gladio, 7/7, l’attentat à la gare de Bologne, Charlie Hebdo et tous les autres. Ce n’est tout simplement pas le boulot de Poutine de partager des informations avec le public occidental, son boulot c’est d’être au service du peuple russe. Enfin, bien que j’en doute personnellement, il est possible que certains services de renseignement russes aient été impliqués dans les attentats de Moscou en 1999, donc Poutine pourrait vouloir agir avec prudence ici, de peur de représailles des Etats-Unis s’ils révèlent ce qu’ils savent.

    Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

    Le Saker original – le 28 février 2015 – Source thesaker.is

     

     

    Source Article from http://reseauinternational.net/bonnes-nouvelles-de-russie-meme-lopposition-liberale-pro-us-refuse-dincriminer-le-kremlin/

  • Ces socialistes qui inventent leurs diplômes

    On savait que Mme Taubira avait inventé 2 doctorats.

    On savait également que Cambadélis avait usurpé ses titres universitaires.

    Mediapart a révélé que la secrétaire d'État à l'enseignement supérieur et à la recherche, Mme Fioraso, s'était inventé une maitrise en économie, qu'elle n'a jamais eue.

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Pourquoi et comment l’Amérique a confisqué la liberté d’expression

    Texte n°10 (Rétablir la liberté d’expression – XXXe Université annuelle du Club de l’Horloge, les 15 et 16 novembre 2014.

    ♦ Ivan Blot, homme politique, essayiste, écrivain…

    La raison pour laquelle l’Amérique a confisqué la liberté d’expression et la manière adoptée peuvent être analysées dans toute leur ampleur en ayant recours aux outils de pensée forgés par Aristote et Heidegger.


    Les outils.

    Pour Aristote l’existence de toute institution humaine peut être expliquée par quatre causes : la cause finale, qui est la plus importante, la cause motrice (les hommes), la cause formelle (les normes) et la cause matérielle (la technique et l’économie). Heidegger a repris cette clé d’analyse en observant, par un approfondissement de l’œuvre d’Hölderlin, que l’homme se situait dans un « quadriparti » (Geviert) composé de quatre puissances élémentaires : la Divinité, les Mortels, le Ciel et la Terre. Il ajoute à cela une notion nouvelle, le « Gestell » ou arraisonnement utilitaire. Il soutient la thèse selon laquelle l’homme occidental est aux prises avec un système qui le déshumanise, produit par le rationalisme scientiste. Seules comptent, dans ce système, les procédures juridiques et économiques. L’homme, alors, ne présente plus d’intérêt dans son humanité mais devient un rouage du système utilitaire. Celui-ci subvertit les quatre valeurs du quadriparti pour lui substituer quatre idoles : l’ego qui détrône Dieu, les masses qui supplantent la personne humaine, l’argent qui tient lieu d’éthique et la technique et l’économie qui substituent leur logique au respect des racines qui inscrivent l’homme dans une lignée. Ceci afin d’obtenir des individus interchangeables d’où l’intérêt de l’égalitarisme : l’éradication des racines, de l’idéal, des personnalités indépendantes et de la divinité.

    Les trois formes du Gestell au XXe siècle.

    Pour Heidegger, le « Gestell » a pris, au XXe siècle, trois formes concurrentes : le fascisme, le communisme et le système occidental. Les deux premières, l’une centrée sur le IIIe Reich, l’autre sur l’URSS se sont effondrées. Il demeure la troisième forme, arrimée aux Etats-Unis. Cette dernière figure suscite de nombreuses protestations, beaucoup considérant qu’il n’est pas possible de mettre sur un même plan politique le IIIe Reich, l’URSS et ce qui est aujourd’hui l’Occident. A cela, Heidegger a répondu que si l’objection était politiquement légitime, elle n’était pas juste d’un point de vue métaphysique, les trois systèmes étant, sous cet angle, analogues. Dans les trois cas, l’homme est soumis à l’arraisonnement utilitaire : la technique et l’économie sont devenues des idoles ; les masses sont mises en avant ; les normes sont matérialistes (argent ou pouvoir) ; l’ego remplace Dieu. Parce qu’il a besoin d’asseoir son pouvoir sur les hommes réduits à l’état de rouages, le système utilitaire, le Gestell, est un adversaire de la liberté d’expression. Mais il peut se servir de l’apparence de celle-ci pour ses fins propres. C’est le pouvoir d’influence (« soft power »), concept développé par l’homme politique américain, Joseph Nye. Dans cette approche, la puissance de persuasion joue le rôle majeur. Il s’agit, pour contrôler les esprits sans coercition directe et asseoir ainsi une domination durable, d’utiliser toutes les capacités de communication offertes par nos sociétés et de décider du calendrier médiatique. Les adversaires sont conduits à penser comme vous.

    Les acteurs centraux constituent une oligarchie qui s’est emparé du pouvoir aux USA.

    Tocqueville a écrit « De la démocratie en Amérique » en remarquant que la démocratie, par son égalitarisme et son conformisme, pouvait menacer la liberté. A vrai dire, l’Amérique a toujours été plus une oligarchie, centrée sur la fonction marchande, qu’une vraie démocratie. Quelques repères illustrent ce caractère formel de la démocratie aux Etats-Unis. Ainsi, ceux-ci ont longtemps toléré l’esclavage. De manière plus anecdotique, les conditions dans lesquelles fut inaugurée la statue de la Liberté à New York, le 28 octobre 1886, par le président Grover Cleveland méritent d’être rappelées. Les Noirs et les femmes ont été exclus de la cérémonie (sauf l’épouse de Bartholdi et la petite-fille de Ferdinand de Lesseps). En revanche, les francs-maçons étaient en nombre. Curieuse liberté réservée à certains et pas à d’autres ! Déjà bien avant, les Pères de la constitution américaine dont plusieurs étaient des propriétaires d’esclaves, se méfiaient du peuple d’où l’élection du président au suffrage indirect et la création d’un organe aristocratique de membres nommés à vie, la Cour Suprême.

    Néanmoins, au XIXe siècle, un conflit opposa les démocrates authentiques, partisans d’instaurer une démocratie directe et l’oligarchie au pouvoir, campant sur les positions acquises, incarnée notamment par les puissantes compagnies de chemins de fer. Ce conflit se produisit dans l’Ouest, ce qui explique la raison pour laquelle le système de la démocratie directe fut adopté par la plupart des Etats de l’ouest, sur le modèle suisse de la démocratie directe (voir le livre d’Yvan Blot : La démocratie directe – Editions Economica).

    L’événement qui fut à la source de cette évolution institutionnelle remonte à l’année 1900. En Californie, la compagnie « Southern Pacific » acheta des politiciens et des juges dont les décisions furent prises, notamment, au détriment des agriculteurs. Mais, un procureur, Hiram W. Johnson (1866-1945), fit condamner le président du Congrès de Californie et le président de la Southern Pacific pour collusion. Devenu un héros national il fut élu gouverneur (1911-1917) et il fit réformer la constitution de l’Etat pour établir la démocratie directe.

    Toutefois, ce mouvement populiste (c’était leur nom !), s’il s’imposa à l’échelon d’un certain nombre d’Etats, ne put jamais l’emporter au niveau fédéral. En effet, la politique nationale conduite aux Etats-Unis est devenue plus que jamais oligarchique. Seuls des milliardaires peuvent devenir présidents. Sur les risques inhérents à un pouvoir oligarchique, Eisenhower avait exprimé ses craintes dans son discours d’adieu du 17 janvier 1961 : « cette conjonction d’une immense institution militaire et d’une grande industrie de l’armement est nouvelle dans l’expérience américaine. Son influence totale, économique, politique, spirituelle même, est ressentie dans chaque ville, dans chaque parlement d’Etat, dans chaque bureau du gouvernement fédéral, (…) dans les assemblées du gouvernement, nous devons nous garder de toute influence injustifiée, qu’elle ait été ou non sollicitée ou exercée par le complexe militaro-industriel. Le risque potentiel d’une désastreuse ascension d’un pouvoir illégitime existe et persistera. Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques ».

    Au-delà des deux pouvoirs dénoncés par l’ancien général Eisenhower, le pouvoir oligarchique américain  comprend d’autres acteurs. Figurent ainsi les banques dont le rôle politique international est immense (Goldman Sachs ou Morgan), les grands media et de puissants groupes de pression universitaires. Ces différents protagonistes ont tout avantage à s’opposer à la liberté d’expression à chaque fois que leurs intérêts sont en jeu.

    A l’issue de cet ensemble d’observations, il convient d’examiner ce que sont les normes juridiques et morales aux Etats-Unis.

    Les règles et les valeurs dans un pays de plus en plus divisé.

    Juridiquement, la liberté d’expression repose sur le premier amendement à la constitution, inscrit dans le « bill of rights » (déclaration des droits) de 1789. « Le Congrès ne fera aucune loi relative à l’établissement d’une religion ou à l’interdiction de son libre exercice, ou pour limiter la liberté d’expression de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement ou d’adresser à l’Etat des pétitions pour obtenir réparation ».

    Un exemple relativement récent et assez extrême du point de vue de l’exercice de la liberté d’expression est l’arrêt Texas contre Johnson rendu par la Cour suprême en 1989, relatif à l’outrage au drapeau. En l’occurrence, brûler l’emblème national a été considéré comme une manifestation de la liberté d’expression en vertu du Premier amendement. Toute réglementation visant à réprimer ce type d’offense était donc contraire à la Constitution. A la suite de la décision de la Cour suprême, le Congrès adopta la même année le Flag Protection Act, mais la Cour par un nouvel arrêt du 11 juin 1990 maintint sa décision initiale.

    Cette tolérance face à la libre expression des opinions est ancrée dans les mentalités. Milton Friedman dit un jour à Yvan Blot, lors d’une rencontre à San Francisco : « Je suis juif et je n’accepte pas vos lois françaises dites antiracistes qui limitent la liberté d’expression. On a le droit de ne pas aimer telle ou telle ethnie. Mais on n’a pas le droit de frapper quelqu’un : pour cela, le code pénal suffit et il n’y a pas besoin de lois spécifiques ». Ivan Blot lui répondit : « Venez dire cela en France à la télévision ! » ; « Ah, non ! répond-il, car je ne veux pas ne plus être invité dans votre pays ». Ce dialogue illustre la pratique de l’autocensure chez un libéral convaincu !

    Si ces assises juridiques et intellectuelles sont importantes, elles ne constituent pas, pour autant, un absolu. Certes, la liberté est la première valeur proclamée aux Etats-Unis mais il peut être accordé à d’autres valeurs une force supérieure. Longtemps, ce fut le cas du droit de propriété invoqué pour maintenir l’esclavage. Ainsi, l’une des raisons de la guerre d’indépendance tient à l’affaire James Sommerset, un esclave fugitif qui avait échappé à son maitre lors d’une escale aux îles britanniques. Lord Mansfield, chief justice, saisi de ce cas donna raison au fugitif en 1772 et proclama sa liberté au nom de la Common Law. Dès lors, il y eut une grande crainte en Amérique de voir cette jurisprudence traverser l’Atlantique. La guerre d’indépendance éclata en 1775.

    Aujourd’hui, comme valeur, l’égalité semble plus importante que la liberté. Ainsi la Cour Suprême a interdit les prières à l’école publique. Ainsi également, en 2013, les autorités de l’université publique de Sonoma en Californie demandèrent par deux fois à Audrey Jarvis, une étudiante, de cacher le crucifix qu’elle portait. Mais, dans ce dernier cas, cela échoua. Un arrangement fut conclu par l’intermédiaire du Liberty Institute qui rassemble un groupe d’avocats conservateurs travaillant à « la restauration de la liberté religieuse à travers l’Amérique » et des excuses formelles furent présentées à la jeune fille.

    Par ailleurs, il faut souligner que le premier amendement ne s’applique qu’aux autorités publiques, en revanche le secteur privé peut s’opposer à la liberté d’expression.

    Gertrud Himmelfarb a montré dans son livre « One nation, two cultures » que le consensus américain autour des traditions chrétiennes et de la liberté s’est brisé dans les années soixante. Il en résulte des évolutions profondes par rapport aux principes qui dominaient jusqu’alors. Un exemple parmi d’autres qui illustre ce mouvement est la décision de la Cour suprême rendue le 27 juin 2005 qui déclare inconstitutionnel l’affichage des dix commandements dans les tribunaux de McCreary et Pulaski (Kentucky). Curieusement, la même Cour Suprême a rendu le même jour une autre décision (Van Orden v. Perry) qui déclare constitutionnelle la présence des dix commandements dans le parc du capitole du Texas.

    Dans certaines universités règne une véritable dictature du politiquement correct. Ce terme signifie  « linguistiquement correct » au regard des mœurs et des opinions dominantes. Au nom de cette posture intellectuelle, une lutte est menée contre tout ce qui est considéré comme des inégalités, sauf celle due à l’argent. Cette lutte anime les mouvements féministes, homosexuels et multiculturels. Le but est de changer les rapports sociaux. L’idée dérive du marxisme-léninisme et de la révolution bolchevique de 1917. La gauche américaine s’en empara vers 1980. La ligne idéologique suivie par celle-ci s’explique par le caractère essentiel du politiquement correct qui place l’égalité au-dessus de la liberté.

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  • Arnaque aux faux malades : des centaines de sans-papiers régularisés

    L’escroc, atteint du sida, se faisait dépister sous différentes identités. Une fois le diagnostic établi, contre une somme d’argent, ses clients récupéraient les analyses pour bénéficier d’un titre de séjour provisoire.

     

    http://www.contre-info.com/arnaque-aux-faux-malades-des-centaines-de-sans-papiers-regularises

  • Grégor Puppinck : 2e intervenant du Forum pour l'abolition de la GPA

    Avec Jennifer Lahl, Grégor Puppinck interviendra au Forum international pour l'abolition de la GPA , organisé paar La Manif Pour Tous.

    PDirecteur du European Centre for Law and Justice, organisation non gouvernementale agissant auprès des institutions européennes, Grégor Puppinck est en outre conseiller pour plusieurs Etats membres du Conseil de l’Europe, en particulier pour le Saint-Siègequ’il représente dans plusieurs comités d’experts du Conseil de l’Europe.

    De 2003 à 2009, Grégor Puppinck a enseigné les droits de l’homme, le droit international et le droit constitutionnel à la faculté de droit de Mulhouse. Il assure actuellement un enseignement à la faculté de droit de Strasbourg. Grégor Puppinck est  diplômé de l’Université de Paris II-Assas, de l’Institut des Hautes Etudes Internationales (IHEI), et il  est titulaire d’un doctorat en droit pour une thèse portant sur le processus de formation de la norme bioéthique.

    Il est Chevalier de la République d’Italie et Commandeur de l’Ordre de Saint Grégoire le Grand. Il est marié et père de deux enfants. Il a créé le site internet L’Evangile au Quotidien (Evangelizo, 500000 abonnés) et plus récemment une école élémentaire catholique indépendante.

    Michel Janva