« Ce n’est pas un complot, c’est pire, c’est une logique. »
Guillaume Faye
Le 1er janvier dernier, revenant du réveillon du jour de l’An que j’avais passé chez des amis, un peu fatigué, je me suis arrêté dans cette ville que je ne connaissais pas.
C’était une petite ville de province, naguère oubliée de Dieu et des hommes, une sous-préfecture paressant sur les bords de Loire, comme une loutre repue et bedonnante, cernée de vieux remparts qui jetaient encore sur le fleuve l’ombre des siècles passés.
Je garai la voiture, et allai faire quelques pas dans le centre.
Il y a encore trente ans, on aurait pu jurer que rien ne viendrait jamais troubler la quiétude de ces lieux. Que les mêmes nuages continueraient à passer au-dessus des mêmes fronts, que le même soleil éclairerait les mêmes enfants s’adonnant aux mêmes jeux. Que les mêmes coutumes, les mêmes gestes quotidiens se perpétueraient imperturbablement, comme ils s’étaient perpétués depuis peut-être un millénaire.
Puis, un jour, la banlieue était arrivée, venue du Nord, et s’était jetée sur sa proie.
Je le compris en allant prendre un café au bistrot en face de l’église. J’écoutais discuter les habitués. La ville, ce matin-là, se réveillait les mains tremblantes, la bouche pâteuse et les yeux embués, ne pouvant croire à ce qu’elle voyait. La nuit du 31 avait été terrible : onze voitures avaient été incendiées en plein centre-ville, des vitres avaient été brisées un peu partout, des cailloux jetés sur les forces de l’ordre. Les restaurants avaient du fermer, les clients évacués en catastrophe.
En sortant du café, je pris la direction de l’église, et, effectivement, je remarquai des policiers et des pompiers allant et venant, puis je tombai, sur le parking de la place du marché, devant cette carcasse de voiture, totalement calcinée, et fumant encore.
J’écoutais les conversations, à peu près les mêmes qu’au bistrot, des badauds qui se massaient. Comme souvent, le plus important n’était pas ce que les hommes disaient. C’était ce qu’ils ne disaient pas.
Je lisais dans leurs yeux et dans leur âme comme dans un livre ouvert. Ils savaient que ce qui venait de se passer n’était pas un accident. Que cela se passerait de nouveau. Ça ou quelque chose d’encore pire. Et que cela se répéterait. Et que cela ne s’arrêterait plus. La seule solution pour eux, désormais, était de fuir tant qu’il en était encore temps. Fuir vers un territoire non encore contaminé. Fuir, pour beaucoup, pour la deuxième ou la troisième fois.
Il pouvait m’arriver d’éprouver de la haine, une haine inextinguible devant les responsables de ce désastre qu’était devenu mon pays; de la peur, à la pensée que mes enfants ne pourraient pas toujours compter sur la protection de leurs parents, qu’ils étaient en danger, condamnés à vivre dans ce pays maudit dont même les crétins commençaient à comprendre, mais trop tard, que c’est la mort qui l’attendait. Mais ce jour-là, quand je repris la route ce jour-là, je me rendis compte que rien d’autre ne m’habitait qu’une immense tristesse.
Dans des territoires de plus en plus étendus, c’est un couvre-feu en bonne et due forme qui est dorénavant instauré par la racaille allogène à travers tout le pays. L’immigration est comme une maladie, comme un cancer que les autorités locales ont traité comme une grippe. Maintenant que le mal a progressé à un point tel qu’on ne peut plus le cacher à la population, il est médiatiquement décrété que le temps est désormais venu de vivre avec, comme un fait accompli et irrémédiable, et cesser de regretter l’ancien monde.
Le terrorisme islamiste n’a pas fait son apparition en France avec les attentats du Bataclan et de Charlie-Hebdo, ni même lors des attentats des années quatre-vingt-dix menés par le FIS et le GIA algériens. Le terrorisme islamiste, dans le vrai sens du terme, est né dans les années soixante-dix, avec la mise en place d’une immigration de masse en provenance du Maghreb. Il est né avec la première voiture brûlée. Car la véritable définition du terrorisme n’a rien à voir avec la façon dont il se manifeste, bien qu’à ce mot on associe toujours l’utilisation de bombes explosant dans la foule, ou plus récemment de rafales d’arme automatique tirées à l’aveugle dans des salles de concert.
La véritable définition du terrorisme, telle que donnée par le Larousse, est celle-ci : « Ensemble d’actes de violence commis par une organisation pour créer un climat d’insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système. »
Quand quatre musulmans enlèvent une fille identifiée comme française, l’emmènent dans un parc ou ils la bâillonnent et l’attachent, la violent par tous les orifices pour finir par lui uriner dans la bouche et la frapper à coups de bâton, comme cela est arrivé en mars 2014 aux abords de la gare d’Évry, cette ville dans laquelle Manuel Valls avait exprimé le souhait de réinjecter quelques « Blancos » (juste pour le plaisir de voir violer leurs enfants dans les jardins publics ?), cela n’a absolument rien à voir avec ce mot tarte-à-la-crème : délinquance, dont l’utilisation systématique n’a d’autre fonction que celle, encore et toujours, de cacher la vraie nature des choses aux habitants de ce pays livré.
Cette agression, qui était « raciste » au dire même de leurs auteurs, n’est rien d’autre, quand on la dépouille des trois décennies de mensonge qui s’interposent entre elle et nous, qu’une attaque terroriste, sans bombes et sans fusil, commis par des gens qui, depuis déjà très longtemps, nous ont déclaré la guerre.
C’est ce terrorisme du quotidien que les Français qui habitaient autrefois ces villes ont fui. Plutôt que de voter pour le seul parti qui admettait cette réalité et se proposait de la combattre, ils ont pris la décision, fait unique dans l’histoire, de s’auto-expulser.
C’est à ce peuple châtré, aveugle, fanatique lui aussi, de ce fanatisme morbide des chrétiens de l’Antiquité qui préféraient mourir dans l’arène plutôt que de porter les armes, sacrifiant leur vie au nom de la non-violence, que les djihadistes, qui, eux, sacrifient leur vie au nom de la violence, ont affaire. Quand ces « valeurs chrétiennes devenues folles » (elles le sont bien, folles, mais elles ne le sont pas devenues, l’étant dès le départ) rencontrent les « valeurs » islamistes, elles aussi d’ailleurs devenues folles d’après nos médias, se déroule alors une sorte d’immonde et gigantesque orgie sado-masochiste qui pourrait être intitulée, si on en faisait un film, Décapite-moi, j’ai envie de pardonner. Les quelques Européens restés normaux, c’est-à-dire fidèles aux valeurs antiques selon lesquelles le seul destin de l’ennemi est d’être repoussé, soumis ou exterminé, assistent médusés à la destruction de leur pays, et au triomphe inéluctable de la barbarie sur la décadence.
Il fut un temps ou les Européens, tordant le cou à la non-violence inhérente au christianisme, jusqu’à quasiment l’asphyxier (processus analysé par l’historien Jean Flori), élaborèrent, face aux Turcs Seldjoukides , un contre-djihad : le Pape, prenant résolument la relève de l’Empereur romain, appelait le monde latin à délivrer le tombeau du Christ profané par l’infidèle musulman, et à secourir les Byzantins, refaisant ainsi, contre l’ennemi musulman, l’unité des anciens empires d’Orient et d’Occident. La récompense des cieux et l’absolution étaient promises aux chevaliers qui prendraient les armes. Trois ans plus tard, Jérusalem était prise, les Barbares passés au fil de l’épée, Byzance sauvée pour quatre siècles.
Aujourd’hui, les Croisades sont considérées, à travers toute l’Europe, comme la dernière des abominations. Comme l’avait vu Dominique Venner, le christianisme, en disparaissant comme religion constituée, redevient ce qu’il est, un venin qui s’infiltre au plus profond de l’âme des peuples pour leur ôter jusqu’au souvenir des notions les plus évidentes de survie collective et d’auto-défense. Le judaïsme, en s’attachant aux rites comme ciment de la communauté, laissait de côté la morale, de manière plus ou moins hypocrite. Jésus, lui, en rejetant les rites, instaura « la circoncision des cœurs », c’est-à-dire la mutilation de l’âme.
Le christianisme, qui a par là même disparu en tant que religion au sens strict, a vaincu dans les esprits en tant que morale, et d’abord chez les élites européennes. Personne, en effet, n’a obligé celles-ci à accepter les migrants. Les pétro-monarchies du Golfe, pourtant arabes et musulmanes, n’en ont pas accueilli un seul. Ils ne se sont pas imposés, ils ne sont pas venus avec des avions et des tanks. Ils ont été invités.
Car à cette lecture crypto-religieuse des événements, il faut en ajouter une autre qui la complète, celle d’une lutte des classes à l’intérieur même du monde blanc.
Si on se penche sur la situation de la France, pays qui peut se prévaloir d’avoir été le premier à organiser sa propre invasion dès les années soixante-dix, et maintenant que l’on dispose de tout le recul nécessaire, une analyse doit maintenant s’imposer clairement : l’immigration extra-européenne, dès l’origine, est l’arme principale des élites pour se débarrasser du prolétariat et de la classe moyenne autochtone.
Osons synthétiser crûment la vérité : l’immigration, musulmane ou non, est, en elle-même, un attentat, un gigantesque attentat qui dure depuis quarante années, et qui a été déclenché depuis le sommet de l’État, avec la complicité, jamais prise en défaut depuis, de tout l’appareil médiatique, de toutes les grandes entreprises, de l’Église, des syndicats.
Se focaliser sur les exactions des arabo-musulmans ne doit jamais faire oublier qu’ils sont les hommes de main de ceux qui les ont envoyés. Ils représentent, de très loin, le groupe immigré le plus haineux envers la population de souche, et sont, pour cela, ceux que les médias défendent le plus farouchement (ainsi les Chinois, qui ne se rendent jamais coupables d’un seul acte de violence, sont à peu près ignorés).
Au fur et à mesure que les exactions susdites se sont étendues, le système pénal s’est effondré, les lois ont cessé d’être appliquées, les peines de prison, même pour de très graves délits, n’ont plus été exécutées. Carte blanche était donnée aux envahisseurs, jusqu’à la situation actuelle, où le ministère de la justice a été confiée à une descendante d’esclave dont tout le combat politique consiste à se venger de ceux qu’elle considère, selon une vision totalement raciale et génétique, comme les coupables éternels de la traite transatlantique (qui n’est, au regard de l’histoire de notre pays, qu’une anecdote).
Le véritables ennemis des élites politico-économico-médiatiques, ce ne sont pas les islamistes, mais le peuple, le vrai, le de souche (et cela inclut tous ceux qui s’identifient à lui, sans en être techniquement parlant), celui qui ne veut pas que son pays disparaisse. Face à lui, toute la fange des idéologues de la haine, des dégénérés mondialistes, des « trans-genre », des immigrationnistes forcenés, de tous ceux, en définitive, qui haïssent de toutes leurs tripes la France et les Français, ce qu’ils appellent « l’antiracisme ».
Si beaucoup d’entre nous se sont réjouis, ou en tout cas n’ont pas versé la « larmichette » réglementaire suite aux attentats de Charlie-Hebdo ou du Bataclan, c’est parce qu’ils avaient conscience, plus ou moins confusément, que ces événements ne les concernaient pas. Qu’il s’agissait là de chamailleries entre les islamistes et ceux qui les ont fait rentrer pour nous éjecter, donc entre nos deux ennemis mortels. Nous, nous n’allons pas au Bataclan. Nous ne manifestons pas pour le mariage gay. Nous ne militons pas pour l’ouverture des frontières, pour la dissolution de la France et de l’Europe dans le grand marché mondialisé et dans l’immigration. Nous ne prônons pas non plus la guerre contre les pays arabo-musulmans qui ne nous ont pas attaqués. Peu nous chaut qu’ils deviennent ou non fondamentalistes, qu’ils décident d’appliquer lacharia ou de se convertir au bouddhisme. Tout ceci ne nous regarde pas. Nous, nous voulons défendre notre pays et notre continent.
Voilà le vrai, le seul padamalgam qui vaille. Celui qui dit la vérité de la guerre civile entre Français de souche, celle que les élites nous ont déclaré mais qu’elles ont préféré ne pas livrer elles-mêmes, en dressant contre leur propre peuple les pires ennemis de l’Europe.
André Waroch