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  • Brûlante inactualité

    Ils étaient déjà 23 % en 2007 : les Français sont aujourd’hui près de 40 % à estimer que la présence d’un roi au sommet de l’Etat aurait des conséquences positives sur l’unité nationale et la stabilité gouvernementale. Tels sont les chiffes, sans appel, d’un sondage réalisé par BVA pour l’Alliance Royale à la fin du mois d’août, auquel les médias de l’oligarchie, à l’exception notable du Figaro, se sont bien gardés de donner l’importance qu’il méritait à l’aube d’échéances politiciennes dont ils font leurs choux gras.  

    Pour 31 % des Français (contre 24 % en 2007), remplacer le président de la République par un monarque donnerait une meilleure image de la France dans le monde, 29 % d’entre eux étant même prêts à voter pour un candidat royaliste au premier tour de l’élection présidentielle (20 % en 2007), ce qui, si ce chiffre se vérifiait, pourrait compromettre bien des plans tirés sur la comète par ceux qui croient leur présence au second tour inéluctable uniquement parce que les médias officiels le leur font croire.

    Cette progression est évidemment due à la façon dont nos deux derniers présidents ont dévalorisé la fonction présidentielle, ce qui prouve bien, comme l’a judicieusement compris Emmanuel Macron, que les Français n’ont jamais fait leur deuil de la figure royale. Montebourg ou Mélenchon se trompent lorsqu’ils visent, dans une VIe république, une dévalorisation encore plus grande de l’exécutif. C’est au contraire l’autorité que les Français plébiscitent, une autorité non pas stupidement répressive, comme sait l’être la Marianne quand il lui prend de montrer les muscles, mais créatrice de lien social parce que placée au-dessus de partis qui ne représentent que leurs propres intérêts ou les intérêts de ceux dont ils sont la courroie de transmission. Pour Frédéric Rouvillois, professeur de droit constitutionnel à Paris-Descartes, ces chiffres sont « très impressionnants [...]. Dans la mesure où la question de la monarchie est justement d’une brûlante inactualité, ce sondage révèle comme des lames de fond ou des courants en profondeur qui agitent l’opinion publique »*.

    « Brûlante inactualité » : l’oxymore dit l’essentiel, à savoir l’insatisfaction profonde des Français face à un régime qui, non content de ne pas leur assurer du travail et de se satisfaire d’une gestion sociale du chômage, d’ailleurs de plus en plus onéreuse, ne les protège même plus. Et je ne parle pas seulement des attentats : l’Europe, l’immigration, la perspective d’un traité transatlantique nous livrant pieds et poings liés à l’hégémonie américaine et que Bruxelles négocie toujours, c’est la France dans son être charnel qui est menacée, c’est son unité sociale et culturelle qui est déchirée. Or le quinquennat d’Hollande a fini de déconsidérer une république qui ne semble plus qu’un talisman verbal aux yeux d’une grande majorité de nos compatriotes. Si «  inactuelle », donc, que peut apparaître la question institutionnelle, le malaise des Français est bien « brûlant », tout simplement parce qu’est brûlante la situation du pays. Or, en France, comme par le monde, on a déjà vu les régimes les mieux établis s’effondrer en quarante-huit heures.

    Un autre sondage, réalisé du 30 août au 1er septembre, c’est-à-dire en même temps que le précédent, mais par l’IFOP pour Atlantico, le confirme de manière tout aussi impressionnante : 75 % des Français ne sont pas touchés par l’emploi des termes «  valeurs républicaines » et « république ». Comme l’observe Jérôme Fourquet, directeur du Département opinion publique à l’IFOP, on assiste là à « un phénomène de saturation », « en particulier en ce qui concerne les valeurs républicaines, avec une forte dégradation depuis mai dernier » (ils étaient 65% en mai 2015) [2]. Et on peut prévoir que la campagne électorale ne fera qu’aggraver ce phénomène ! Car on assiste parallèlement à une discrédit croissant de la parole politique : les Français ne se sentent « davantage touchés » qu’à 26 % (contre 38 en mai 2015) quand les politiques leur parlent d’identité nationale. Pourquoi ? En raison, évidemment, « du décalage observable entre les valeurs proclamées et les valeurs déclinées dans la réalité »**.

    On n’en sera pas étonné, c’est au FN que la thématique de l’identité nationale est la plus forte : 48 % s’y sentent « davantage touchés » par cette thématique, contre 10 % par celle de la république. Ce qui se traduit pas un autre décalage croissant : entre le discours officiel du FN et son électorat. Lorsque Marine Le Pen centre son propos sur la république ou les valeurs républicaines, elle délaisse 90 % de ses électeurs ! Un décalage que confirme le sondage sur la monarchie : alors que seuls 4 % des sympathisants de la gauche seraient favorables à l’exercice du pouvoir par un Roi, ils sont 37 % au Front National ; quand à peine 20 % des sympathisants de gauche estiment qu’un roi à la tête de la France peut avoir des conséquences positives sur l’unité nationale, ils sont 55 % au FN ! Comme le commente encore Frédéric Rouvillois, « ce qui est curieux, c’est qu’une partie importante des électeurs du Front national sont d’anciens électeurs de gauche ! Autrement dit, ces anciens électeurs de gauche, en allant vers le Front national, s’aperçoivent qu’une forme monarchique du pouvoir pourrait s’avérer positive »*.

    Et gageons que ce décalage croissant pourrait même finir par lasser les meilleures volontés si le parti continue d’en rajouter dans la surenchère laïciste pour contrer la surenchère islamiste. Etendre à tout l’espace public l’interdiction du port non seulement du voile islamique mais également des « grandes (sic) » croix et des kippas serait faire preuve d’aveuglement et donc de faiblesse puisque cela reviendrait à tomber dans le piège tendu par les islamistes : amener le législateur français à traiter de la même façon la tradition judéo-chrétienne, qui fait corps avec notre être, et des provocations identitaires étrangères à notre sol. Mais comment en serait-il autrement lorsqu’on ignore la spécificité, tant charnelle que spirituelle, de notre nation pour une conception idéologique, désincarnée de la France — la laïcité, les valeurs républicaines — que, finalement, partagent LR, PS et FN ? François Hollande, le 8 septembre dernier, à la suite de Sarkozy le 8 octobre 2015, ne définissait-il pas la France comme une simple «  idée », évidemment soluble dans cette autre idée qu’est la république ...et, surtout, la conception que se fait de cette même république Terra Nova, le groupe de réflexion socialiste devant lequel il s’exprimait salle Wagram ?

    On a beau jeu, ensuite, de reprocher au maire de Béziers sa reprise, du reste peu originale, de la phrase hypothétique de De Gaulle sur la France, pays de race blanche. Voilà à quelles oppositions stériles entre des définitions de la nation aussi fausses l’une que l’autre aboutit le refus de toute rigueur et formation intellectuelles pour l’électoralisme le plus immédiat. Un jeune campeur d’Action française pourrait, à la fin de sa première université d’été, renvoyer dos à dos tenants d’une conception idéologique et d’une conception ethnique du peuple français, lequel « est un composé. C’est mieux qu’une race. C’est une nation », selon le mot de Bainville. Encore faut-il qu’une laïcité oublieuse de son inspiration chrétienne ne dissolve pas ce composé qui doit être pensé dans son unité culturelle, spirituelle et historique. À la veille d’échéances importantes, ne réduisons pas la France à un ectoplasme conceptuel pour le plus grand bonheur des mondialistes !  François Marcilhac

    L’Action Frrançaise 2000

    Le Figaro du 2 septembre 2016  **  Sur Atlantico le 5 septembre 2016

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Marine est là

    Ce texte est une tribune libre.

    Cela signifie que MPI ne partage pas obligatoirement ce qui est dit, mais estime qu’il est intéressant de le porter à la connaissance de ses lecteurs.

    Marine-Le-Pen.jpgLa plupart des journalistes s’interrogent, encore, sur le relatif silence médiatique de Marine Le Pen ; pourtant, elle avait bien précisé, après les élections régionales, qu’elle prenait ses distances avec certains médias peu dignes d’intérêt, parce que trop enclins à caricaturer et à déformer ses propos. Et que, d’autre part, elle se donnait un temps de réflexion pour, ensuite, se concentrer sur son engagement à l’élection présidentielle. La surprise n’a donc pas lieu d’être. De toute façon et de manière générale, elle n’a presque plus besoin d’expliciter ses positions : l’accélération de l’actualité vient conforter, aux yeux de tous (sauf des malvoyants), ses thèses sur la situation globale du pays. Les événements parlent pour elle et lui donnent raison.

    Marine Le Pen n’a jamais été réellement absente des débats : elle intervient moins, mais à bon escient. Elle pourrait rester encore plus discrète, tant il est vrai, que, sans avoir besoin d’intervenir directement, la plupart du temps tout tourne, toujours, obsessionnellement, autour de sa personne. Et ses propositions sont reprises par la majorité des nombreux candidats aux primaires de droite, mais aussi, malaisément, par des candidats de gauche, comme Mélenchon ou Montebourg. Preuve, s’il en est, que Marine Le Pen a déjà gagné la bataille des idées ; ce n’est pas une mince affaire dans un pays gangrené par l’idéologie post-soixante-huitarde. Mais cela ne sera pas suffisant pour conquérir la présidence de la République.

    Logiquement, dans une période normale, elle aurait peu de chances de l’emporter : trop nouvelle dans le paysage politique et son parti, le Front national, n’a pas assez d’élus de terrain, maires ou présidents de région. Oui, mais nous ne sommes pas dans une période normale, nous sommes en guerre contre un ennemi, l’islamisme et son corollaire le communautarisme, clairement identifié depuis longtemps par Marine Le Pen, mais que la déliquescence de l’État, structurée par quarante ans de laxisme gouvernemental, nous empêche de combattre efficacement. Et nous avons une situation économique catastrophique, dont, là encore, Marine le Pen est à peu près la seule à avoir fait le bon diagnostic et à y apporter des solutions de bon sens. Que l’on soit d’accord ou pas avec ses conclusions, il faut lui reconnaître un talent certain à savoir interpréter les aspirations du peuple. Rien que cela lui donne la légitimité pour prétendre à gouverner.

    Sondage après sondage, tous la mettent en bonne position pour être au second tour de l’élection présidentielle. L’hypothèse qu’elle puisse l’emporter devient de plus en plus plausible et, sans vouloir y croire vraiment, la classe politico-médiatique est complètement affolée : la panique est palpable. Même l’ineffable Taubira veut prendre sa part au combat contre Marine le Pen, mais tout ce que pourra faire l’ancienne ministre de la Justice, avec sa morgue habituelle, son arrogance et son langage de gauchiste, c’est écœuré, encore un peu plus, le peuple de tous les poncifs éculés sur « l’extrême droite » qu’elle va, à coup sûr, nous débiter. Avec elle, à la tête des croisés anti-Le Pen, la gauche va, définitivement, perdre sa crédibilité. Quoique, Taubira ou pas, il semble que sa fin soit proche : un formidable suicide collectif est annoncé !

    En attendant, Marine est là, et bien là : dans tout le paysage politique français, dans toutes les têtes et dans le cœur de ses supporteurs. Sur ses deux jambes, avec en main l’essentiel de son programme : souveraineté et sécurité du pays. Cela peut sembler un peu radical, comparé à la soumission des autres candidats à l’idée européenne et à l’invasion migratoire, mais il faudra bien que le peuple tranche. Soit, il veut continuer avec les mêmes, soit, il ose le bleu Marine…

    Pour que la France reprenne des couleurs !

    Claude PICARD

    http://www.medias-presse.info/marine-est-la/61200

  • Trahison nationale : Hollande et Le Drian détruisent l’industrie d’armement française

    Remplacement du FAMAS : l’arbre qui cache la forêt !

    Le soldat français porte des brodequins fabriqués en Allemagne ou Croatie (société allemande HAIX), un casque américain fabriqué en France (l’américain MSA a racheté CGF Gallet en 2002), utilise un lance roquettes suédois (AT-4CS), …

    des missiles anti chars américains (Javelin, Hellfire), roule en Land Rover Defender britannique ou Ford Ranger américaine, tire avec des mitrailleuses belges (Minimi et MAG) et aura prochainement un fusil allemand (HK-416) !! Une première depuis l’adoption du premier fusil réglementaire français en 1717, bientôt seul le treillis sera encore intégralement français !!

    Annoncé par la presse il y a quelques jours, le choix du fusil allemand HK-416 comme vainqueur de l’appel d’offre européen AIF (Arme Individuelle Future) destiné à remplacer le FAMAS a de quoi faire grincer les dents. Sans remettre en question les qualités indéniables de l’HK-416 (qui n’a rien à voir avec le piteux HK G36 adopté par la Police nationale), force est de reconnaître que ce choix sonne le glas de l’armurerie française. "Le HK 416 a été supérieur aux autres fusils d’assaut. C’est la rolls des fusils d’assaut et la meilleure arme du monde. Il va équiper les soldats de l’armée française", se réjouit-on au sein du ministère. Certes... mais l’arme ne sera pas fabriquée en France. […]

    Écrit par Cyril Giraud (SIEL 79) - La suite ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Trahison-nationale-Hollande-et-Le

  • Pierre Cassen invité sur Radio Libertés présente la quinzaine contre le financement de l'islam en France

     

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • BNP Paribas veut soutenir et encourager l’invasion de « migrants »

    et met la pression à ses salariés…

    Cela date d’il y a un an mais n’a pas été très ébruité et est toujours d’actualité.

    Evidemment, la Banque, tout comme le Medef, a intérêt à voir la France submergée de ce nouveau sous-prolétariat.

    Mais de la à oser afficher aussi nettement son goût pour les prétendus réfugiés, il y avait un pas que vient de franchir BNP Paribas, comme on peut le voir sur son site et sur ses comptes sur les réseaux sociaux :

    bnp.gif

    http://www.contre-info.com/

  • Jean Raspail. A la découverte d'un univers littéraire

    C'est au soir d'une longue carrière de romancier et de journaliste que Jean Raspail atteint la consécration. Alors qu'il n'écrit plus d'œuvre nouvelle depuis des années mais réédite des succès anciens, voici que ce Parisien discret, secret sur sa vie, connaît enfin un peu de la gloire qu'il méritait depuis l'origine.

    Grâce aux réseaux sociaux sur Internet, la communauté des lecteurs a pu briser l'omerta de la grande presse qui, si elle a toujours reconnu en lui un auteur de talent, s'est aussi bien gardée de trop en parler. La pieuse amitié dont l'honore, depuis quelques années, le dessinateur et scénariste de bande-dessinée Jacques Terpant a permis d'offrir aux œuvres magistrales du maître un bain de jouvence, notamment pour Sept cavaliers et Royaume de Borée. Enfin, la triste actualité migratoire donne un écho amer à l'un de ses premiers et plus connus romans, Le camp des saints. Mais Raspail n'est pas l'homme d'un livre. Il est le chef d'orchestre d'une scène complète, à plusieurs fonds, où s'animent les peuples et où lui, le créateur, a souhaité ne jamais apparaître, laissant entre apercevoir son ombre par un « je » ou un « Jean », aussi vite disparus.

    Dans la clique des écrivains contemporains il est l'un des rares à ne s'être jamais passionné pour son nombril et à demeurer le conteur du monde.

    Le volume d'événements, de lieux et de généalogies humaines qu'il a animé, et ce décentrement de lui-même servis par un style qui, sans pourtant atteindre le génie, nous plongent dans le bain de son esprit, font de Raspail l'un des plus grands auteurs francophones de la seconde moitié du XXe siècle.

    S'il fallait ouvrir, ce jour, un quarante-et-unième fauteuil sous la coupole, inaugurer une nouvelle dynastie d'immortels, il mériterait bien d'en être la graine aux multiples rejetons.

    Ensemble, cette année, plongeons-nous à la suite de Jean Raspail. Apprenons à mieux le connaître en débroussaillant pas à pas son œuvre, en soulevant le voile de son univers. C'est notre visage, celui de la vieille Europe, que nous découvrirons partout.

    Il y a, dans le travail de la critique littéraire, quelque chose de desséché, propre à tous les cabinets d'entomologiste. Il faut classer, trier, choisir, organiser, thématiser une œuvre touffue, aux aspects de jardin baroque dans lequel l'auteur a laissé, plus ou moins volontairement, des espaces  marécageux, un entrelacs de bocage labyrinthique.

    Il va pourtant falloir s'atteler à cette mission, pour laquelle, d'emblée, nous demandons l'indulgence du lecteur.

    Voici les thèmes qui nous guiderons et que nous avons retenus pour cette année raspaillienne.

    - Jean Raspail et les peuples disparus ; mythe du fixisme historique ou récit désolé de la marche du monde vers sa fin ?

    - Jean Raspail voyageur ; Découverte du monde ou pèlerinage intérieur ?

    - Jean Raspail et le roi ; militance politique ou chant romantique d'une cause perdue ?

    - Jean Raspail et la foi ; sens païen du sacré ou errances d'un chrétien agnostique ?

    - Jean Raspail et la modernité ; les Pikkendorf sont-ils anti-modernes ?

    - Jean Raspail et la décadence de l'Europe ; récit d'une fatalité ou opium mortifère ?

    - Jean Raspail et les femmes ; Eloge de la grandeur féminine ou esthétisme viril ?

    - Jean Raspail et le rêve ; Base arrière du combattant ou refuge mensonger du désespéré ?

    - Jean Raspail et la jeunesse ; espérance du monde ou adolescence perpétuelle ?

    - Jean Raspail et son temps ; Témoignage lucide ou miroir inversé de l'âge d'or ?

    - Jean Raspail et l'espérance ; La petite espérance luit-elle dans les ténèbres ?

    Il y a, dans cette liste et son questionnement binaire, quelque chose d'artificiel, nécessaire pour le bon déroulement de l'exercice. Que le lecteur ne s'affole pas, cependant. L'œuvre de Raspail aura la parole avant tout, et comme il arrive souvent, la vérité se situera dans un mélange entre les différents aspects de la question. Il arrivera même, parfois, que la réponse emprunte de nouveaux chemins ou reste en suspens, faute d'éléments suffisants dans l'œuvre.

    Il ne nous reste plus qu'à nous mettre en route, silencieux et bien chaussés.

    « D'ordinaire, il évitait les villes, marchant de hameau en village, entre les Causses et les Cévennes, le Lévezou, l'Aubrac, l'Albigeois, se fiant à sa mémoire pour s'arrêter à tel ou tel endroit, des noms de lieu qu'il connaissait par cœur et qu'il avait appris autrefois de celui qui l'avait précédé. Le signe sur une vieille maison, ou une ferme, parfois il le retrouvait, gravé dans la pierre, à l'endroit convenu, rongé par l'usure des siècles. Ses doigts écartaient le lierre et identifiaient le signe aussi sûrement que ceux d'un aveugle, mais le signe, le plus souvent, ignoré des propriétaires de la maison, ne correspondait à rien ni à personne qui en comprît encore le sens. Les temps avaient tellement changé. » (L'Anneau du pêcheur)

    A suivre...

    Gabriel Privat

    Annexe

    Bibliographie non-exhaustive de Jean Raspail

    NB. Cette bibliographie, très personnelle, recense les ouvrages de Jean Raspail lus par l'auteur de ces articles. Il arrive que certaines nouvelles se retrouvent dans plusieurs ouvrages. Celui noté en référence est le premier recueil dans lequel il nous fut donné de les lire.

    Nous n'avons aucune prétention à avoir réalisé là, donc, une lecture exhaustive. Les principaux romans ont tous été lus, ainsi que les principales nouvelles. Mais la plupart des articles de presse et certaines pépites de nouvelles ou de romans nous sont toujours inconnus. Nous les découvrirons, de loin en loin, enrichissant cette liste. Mais en attendant, il nous a semblé important de vous livrer le premier fruit de nos découvertes afin de vous faire aimer, sans plus attendre, ces œuvres qu'il ne faut pas oublier.

    Le camp des saints, 1973, Robert Laffont

    L'Anneau du pêcheur, 1995, Albin Michel

    Sept cavaliers, 1993, Robert Laffont

    Les Royaumes de Borée, 2003, Albin Michel

    Septentrion, 1979, Robert Laffont

    Les yeux d'Irène, 1984, Robert Laffont

    Le Président, 1985, Albin Michel

    Sire, 1991, Editions de Fallois

    Qui se souvient des Hommes… (in Là-bas, au loin, si loin, 2015, Robert Laffont), 1986, Robert Laffont

    Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie (in Là-bas, au loin, 2015, Robert Laffont), 1981, Albin Michel

    Le Jeu du roi, 1976, Robert Laffont

    Secouons le cocotier, 1966, Robert Laffont, (réédité chez Via Romana en 2012)

    Le son des tambours sur la neige (in Le son des tambours sur la neige, 2002, Robert Laffont)

    Athaulf le Wisigoth (in Le son des tambours sur la neige, 2002, Robert Laffont)

    Une étrange exploration dans la forêt africaine en l'an 2110 (in Le son des tambours sur la neige, 2002, Robert Laffont)

    Les hussards de Katlinka (in Les Hussards, 1982, Robert Laffont)

    La Clef d'or (in Les Hussards, 1982, Robert Laffont)

    In Partibus infidelium (in Les Hussards, 1982, Robert Laffont)

    Tombeau d'un garde suisse (in Les Hussards, 1982, Robert Laffont)

    La passation de pouvoir (in Les Hussards, 1982, Robert Laffont)

    La Domination (in Les Hussards, 1982, Robert Laffont)

    Le roi au-delà de la mer, 2000, Albin Michel

    Hurrah Zara !, 1998, Albin Michel

    La miséricorde (in Là-bas, au loin, si loin, 2015, Robert Laffont)

    http://www.vexilla-galliae.fr/civilisation/litterature-cinema/2160-jean-raspail-a-la-decouverte-d-un-univers-litteraire

  • De l’immigration de travail au Grand Remplacement

    La question migratoire a éclipsé toutes les autres problématiques politiques s’imposant à nos contemporains. Parmi les différents défis que nos sociétés européennes doivent relever, cette dernière suscite le plus de polémiques. L’antagonisme politique fondamental oppose désormais des Mondialistes à des Identitaires. Les premiers sont ultradominants. Leurs sensibilités vont d’un mondialisme intégral dissolvant les identités historiques dans une sorte de Tour de Babel métissée, à l’assimilationnisme de rupture avec le lignage d’origine. Entre les deux, beaucoup prônent la coexistence de communautarismes unis par un patriotisme contractuel.

    Schématiquement, le spectre va de Soros à Soral ; de Terra Nova au Front national 2.0. En face, les Identitaires sont attachés aux déterminismes biologiques et sociaux issus de milliers d’années d’histoire. Mais ils sont encore fragiles et peu nombreux, cette posture étant très récente.

    Pour les uns, cette immigration est bénéfique. Elle favoriserait la croissance économique ; elle suppléerait au déclin de la natalité des Français ethniques ; elle dynamiserait notre société, etc. Pour les autres, elle est une catastrophe car perçue comme un Grand Remplacement des populations historiques et donc la disparition programmée des peuples européens et de notre civilisation.

    Relevons au passage que cette immigration allogène fut initiée dès l’avènement de la Ve République. La politique inaugurée par le tandem Charles De Gaulle/Michel Debré est suffisamment explicite sur ce point, provoquant même un scandale lors de l’affaire des Enfants de la Creuse. Près de 2.000 orphelins réunionnais furent alors déportés en France européenne et placés dans des fermes. Dans le même esprit, sous la gouvernance de Valéry Giscard d’Estaing, des femmes africaines furent mariées à des paysans français esseulés. Et c’est loin d’être tout.

    Le constat est qu’aujourd’hui cette immigration allogène et leurs descendants réunissent entre douze à quinze millions d’individus (métis compris), majoritairement des jeunes, sur le territoire de la France européenne. Beaucoup sont parfaitement intégrés. On pensera aux Afro-Antillais, aux Asiatiques, à beaucoup d’Africains, aux Hindous, etc. En revanche, une partie non négligeable de Maghrébins génère quelques difficultés… (1).

    Pourquoi la spécificité maghrébine ?

    Délicat de discuter publiquement dans le contexte actuel sur les spécificités maghrébines. L’omerta est de mise dans la sphère publique. En revanche, dans l’espace privé, le débat est plus libre, même avec des quidams d’outre-Méditerranée. Notons que parmi ces Maghrébins beaucoup ne soulèvent aucune difficulté, qu’ils soient juifs, arabes ou kabyles. Ils vivent à côté de nous et avec nous. Certains d’entre eux – on pense bien évidemment à l’irremplaçable Eric Zemmour – s’assument comme les hérauts de la race blanche chrétienne. Mais d’autres sont irréductibles. Dans mon enfance, la vox populi qualifiait ces gens ingérables de « crouilles » (2).

    Le fait est que, depuis des centaines d’années, les côtes du Maghreb furent le siège d’une piraterie réduite au XIXe siècle. Ce sont les descendants de ces pirates, dont l’économie reposait sur le pillage, que nos dirigeants ont installés dans nos villes, hier, et maintenant dans nos campagnes. Trois minutes de conversation honnête avec un Maghrébin musulman bon père de famille suffisent à s’en convaincre. Nous eûmes cette conversation alors qu’on m’avait volé un beau vélo (pneux Schwalbe Marathon Plus récents, freins hydrauliques Magura, selle Brooks en cuir noir, etc.), pourtant bien cadenassé, en plein jour dans une rue animée de Paris et réputée sûre. Lui en parlant, il m’avoua connaître un compatriote organisateur d’un réseau dédié à cette activité fort lucrative. Sa gêne était plus que sensible.

    Histoire des pirates d’Afrique du Nord

    Les côtes nord de l’Afrique furent depuis des temps immémoriaux le repère de Barbaresques. Ils vivaient de rapines, razziant tout ce qui était razziable autour d’eux, y compris chez les Maghrébins laborieux.
    Bien évidemment, leurs déterminismes personnels sont la conséquence de cette adaptation à ces pratiques économiques. Au même titre que les paysans sont généralement petits car… « la terre est basse », les pillards doivent posséder des caractéristiques spécifiques pour prospérer. Se développa alors sur les côtes d’Afrique du Nord une population aux spécificités adaptées à cette économie. Notons que des Européens en rupture de ban encadraient ces pratiques. Ces renégats dirigeaient ces indigènes. Ainsi un Hollandais fameux, Jan Janszoon alias Mourad Rais, pilla l’Islande en 1627 et l’Irlande en 1631. Le butin convoité par ces razzias était, entre autres, des esclaves blancs vendus sur les marchés d’Orient.

    Pendant longtemps, l’Ordre de Malte verrouilla la Méditerranée occidentale, mais sa destruction pendant les guerres napoléoniennes permit ensuite à ces pirates de prendre toutes les initiatives contenues jusqu’alors. La réaction fut forte. Les grandes puissances maritimes allèrent détruire les bases de cette piraterie maghrébine. Les premiers à agir furent les Américains pendant les « Guerres barbaresques » de 1801 à 1815. Puis, en 1816, une flotte britanico-néerlandaise bombarda Alger, mais sans intervention terrestre. Celle-ci sera finalement opérée sous Charles X. En 1830, l’intervention française en Afrique du Nord signe l’arrêt définitif de l’activité de ces pirates. Mais la culture de piraterie subsiste. Relevons aussi que cette piraterie, partout dans le monde, fut instrumentalisée par tel ou tel prince selon ses intérêts du moment. Les pirates devenaient alors corsaires. En Afrique du Nord, beaucoup agissaient pour le compte de l’empire ottoman. La montée des Etats-nations et la révolution industrielle engendrant un accroissement des échanges ruineront cette activité dont elle contrariait le développement.

    Avec les indépendances, les nouveaux dirigeants d’Afrique du Nord voulurent eux aussi les annihiler. Face à des autorités françaises avides d’immigrés, ils ne retiendront pas les descendants de ces pirates qui pourront alors rapiner chez nous. Maintenant, on les répand sur tout le territoire. Ces trois minutes de conversation avec ce Maghrébin « bon père de famille » permirent de vite comprendre pourquoi ces individus sont ingouvernables. Au Maghreb, Ils s’en sont débarrassés avec élégance. Au Maroc, un Européen se promènerait plus en sécurité dans les quartiers les plus chauds qu’en France dans une cité « populaire ». C’est dans cette population irréductible que doit maintenant se recruter cette « caillera » tentée par le djihad. Cela amène cette connaissance marocaine m’ayant éclairé à ne plus aller à la mosquée, alors même que la sonnerie de son portable est l’appel du muezzin. C’est dire.

    Quel rôle ont joué nos dirigeants ?

    Nos dirigeants se sont-ils fait duper par plus malins qu’eux en acceptant des descendants de pillards sur notre sol, ou bien ont-ils agi sciemment pour conforter les rapports de domination sociale dont ils bénéficiaient ? L’installation de migrants en Europe, aujourd’hui, répond-elle à la même démarche ? L’oligarchie instrumentalise-t-elle la piraterie et le terrorisme sur notre sol comme les princes le firent hier ? On aimerait en savoir plus.

    Frédéric Villaret Septembre 2016

    Notes :

    1/ Immigration et délinquance : ce que l’on sait, ce que l’on croit savoir http://www.liberation.fr/france/2014/12/12/immigration-et-delinquance-ce-que-l-on-sait-ce-que-l-on-croit-savoir_1161343

    2/ « Crouille »:

    -abréviation de crouillat, emprunté à l’arabe maghrébin (‘a) khuya, « mon frère » ; terme de politesse fréquent en Afrique du Nord, altéré en crouille ;
    -de mauvaise qualité, décevant. Mais aussi coquin, d’un enfant qui a l’œil qui brille de malice : « avoir l’air (d’une) crouille » ;
    -terme injurieux et raciste pour désigner un Nord-Africain.

    http://www.polemia.com/de-limmigration-de-travail-au-grand-remplacement/

  • Les autres candidats à la Maison Blanche par Georges FELTIN-TRACOL

    Chers Amis de Radio-Libertés,

    Connaissez-vous Jill Stein ? Gary Johnson ? Non ? Il s’agit pourtant d’autres candidats à la présidentielle de novembre prochain aux États-Unis. Si les Partis républicain et démocrate monopolisent la vie politique et focalisent sur eux l’attention des médiats, d’autres candidats qualifiés de « minoritaires » parviennent parfois à franchir les obstacles législatifs spécialement édictés pour les empêcher de concourir à la Maison Blanche pour des résultats plus que négligeables.

    Il est cependant possible que cette année du fait de la grande impopularité respective de Hillary Rodham Clinton et de Donald Trump, ces deux « petits candidats » recueillent un nombre record de suffrages. Candidate en 2012 avec 0,36 %, Jill Stein représente le Parti Vert écologiste. Elle pourrait bénéficier de l’appui des électeurs les plus progressistes de Bernie Sanders qui ne se résignent pas à soutenir l’ancienne First Lady. Les sondages lui accorderaient de 3 à 6 %. Ancien gouverneur républicain entre 1995 et 2003 du Nouveau-Mexique, Gary Johnson défend, lui, les couleurs du Parti libertarien. Déjà candidat pour ce parti quatre ans plus tôt, il avait obtenu 1 %. Oscillant dans les sondages entre 4 et 11 %, Gary Johnson attirerait des républicains très anti-Trump qui détestent tout autant la candidate démocrate. Toutefois, le programme libertarien contrevient aux valeurs profonde de la droite religieuse de la Bible Belt.

    Comme pour les mormons, les libertariens sont un pur produit de l’américanisme. Libéraux intégraux, les plus radicaux d’entre eux préconisent la fin de l’État et une société civile contractualisée totale, les libertariens dénoncent l’État-Providence, pourfendent la fiscalité et rejettent l’interventionnisme extérieur. Ils prônent aussi l’abolition des frontières, encouragent l’immigration, défendent le mariage homosexuel, soutiennent la détention et le port d’arme et souhaitent au moins légaliser le cannabis. Un candidat libertarien au Canada fit cette déclaration édifiante : « Je veux que les couples gaymariés puissent défendre leurs plants de marijuana avec leurs fusils. »

    La quintessence libertarienne s’exprime dans Le Bon, la Brute et le Truand, le film génial de Sergio Leone en 1966. Mus par l’appât du gain, les trois personnages principaux ne recherchent que leur intérêt personnel et ne se soucient guère du bien commun et ce, en pleine Guerre de Sécession…

    Jill Stein et Gary Johnson suscitent une curiosité certaine qui démontre que même au pays du bipartisme rigide, des évolutions politiques sont en cours. Qui des libertariens ou des Verts vaincront la malédiction du tiers parti toujours au final éliminé par les deux grandes formations installées ?

    Bonjour chez vous !

    Georges Feltin-Tracol

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire » n° 1, diffusée le 16 septembre 2016 sur Radio-Libertés entre 6 h 00 et 9 h 00.

    http://www.europemaxima.com/