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  • « MIGRANTS » : QUE FAIT LA MARINE ITALIENNE ? DES RONDS DANS L’EAU !

    Le Bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    Tandis que les Italiens écopent, les Hongrois colmatent ! Ce qui vaut à ces derniers une haine farouche de la part de l’hyper classe mondialiste et de tous ses relais médiatiques.

    Viktor Orban, c’est le diable, un Donald Trump bis ou presque ! Depuis la chute de la dictature ubuesque de Kadhafi largement facilitée par le trio infernal BHL/Juppé/Sarkozy – ces deux derniers ayant le culot de solliciter les suffrages des électeurs français ! – des centaines de milliers de migrants clandestins originaires pour la plupart de l’Afrique subsaharienne, ont franchi la Méditerranée pour échouer, finalement, sur les côtes italiennes grâce aux nombreux sauvetages effectués par la marine du gouvernement romain. Et au prix de mille périls : violences des milices libyennes incontrôlées qui les rançonnent ou les mettent en esclavage, accessoirement viols des femmes et, « cerise sur le gâteau » si l’on peut dire, risque de naufrage.

    L’Organisation internationale pour les migrants (OIM), pense qu’une bonne partie de ces immigrés dépasserait les 250 000 qui attendraient le long des côtes de pouvoir s’embarquer tandis que selon d’autres sources, plus alarmistes mais plus réalistes, elles, parlent d’un million de personnes, principalement des Erythréens, Somaliens, Soudanais, Maliens, Egyptiens, Nigérians, Ghanéens et autres Tchadiens. Certains de ces clandestins potentiels pensaient travailler en Libye même (1), mais compte-tenu de la situation anarchique de ce pays, ils ne rêvent plus que de l’Eldorado européen et pour beaucoup d’entre eux, de pouvoir pousser jusqu’en Grande-Bretagne, « Brexit » ou pas.

    Et pourtant, il n’y a pas d’avenir pour eux sur notre continent, en tout cas pas comme ils peuvent naïvement l’espérer. Peuplée de 6 millions d’habitants, la Libye serait en fait, en permanence sillonnée par des centaines de milliers d’étrangers victimes de passeurs peu scrupuleux qui ne se donnent même plus la peine d’accompagner leurs « clients » à bord de leurs barcasses. Malgré la présence de l’agence européenne Frontex chargée de surveiller les frontières de l’espace Schengen - en fait c’est plutôt « Spontex » qu’elle devrait s’appeler tant elle absorbe de clandestins ! – et son changement de nom en ECBG ou « Corps européen de garde-frontières et garde-côtes n’y changera rien, c’est tout de même près de 160 000 naufragés qui ont débarqué dans la botte depuis janvier 2016 ! Un record par rapport à 2015, laissant tout de même un gout amer avec plus de 3 000 noyés. Chaque semaine, chaque week-end, une armada gonflée de bonnes intentions patrouille et recueille des masses de misérables grappes humaines entassées dans des embarcations de fortune. Et, au lieu de les raccompagner d’où elles partent, les débarque qui en Sicile, qui à Lampedusa, qui en Sardaigne. Les passeurs encaissent et l’Italie décaisse !

    D’après le quotidien Il Giornale, le pays dépense mensuellement 100 millions d’Euros rien que pour loger et nourrir toutes ces bouches. Si ces candidats à une périlleuse aventure passent par la Libye et non par le Maroc pour rejoindre, par exemple, l’Espagne puis notre pays, c’est qu’ils savent que l’Italie expulse très peu de déboutés du droit d’asile tout comme la France d’ailleurs, lesquelles fournissent de généreuses prestations en attendant que les demandes officielles du droit d’asile soient formulées.

    Une belle marine qui ne sert à rien !

    « Il faut les bloquer au départ (de l’Afrique) (…) L’Italie ne pourra pas tenir une année de plus », a expliqué le 25 octobre dernier à la télévision le Premier ministre italien Mattéo Renzi, qui a également lancé une sorte d’ultimatum à l’Union européenne, menaçant de bloquer le prochain budget européen si les pays membres du groupe de Visegrad (2) continuent – et ils ont raison ! – de refuser l’accueil de toutes ces masses humaines totalement inassimilables. L’Italie recense déjà 5 millions d’étrangers sans compter ceux qui ont été naturalisés, soit près de 10 % de la population avec une pyramide des âges totalement inversée.

    Le journal La Stampa estime à 50 000 le nombre de ceux qui sont ou seront déboutés de ce fameux droit d’asile. Leur rapatriement couterait trop cher ou il serait empêché faute d’accord de reconduite et de réintégration avec les pays d’origine. En 2015, sur 34 107 décisions d’expulsion, seules 3 688 ont été effectivement réalisées.

    Même ridicule proportion en France qui se débat avec sa « jungle de Calais », véritable cancer avec ses métastases. (La nouvelle « bataille de Stalingrad » aura-t-elle lieu ? A l’heure où ces lignes sont écrites, « la messe n’est pas dite »…).

    En examinant la situation de la mare nostrum , on constate pourtant que l’Espagne, la France et l’Italie ont des marines respectables. A quoi servent-elles ? A ne faire que du sauvetage en mer ? Les trois pays cités ont les moyens militaires de stopper cette marée humaine à son point de départ. La flotte italienne totalise 105 000 tonnes, avec des fleurons comme le porte-aéronefs Giuseppe Garibaldi, des croiseurs, des destroyers lance-missiles, des frégates, des corvettes et des patrouilleurs en grand nombre, capables avec leurs bâtiments amphibies d’escorte, de projeter la brigade de fusiliers-marins San Marco ou les paras de la division Folgore pour sécuriser une tête de pont…

    Cette zone à déterminer en accord avec les « autorités » libyennes, serait susceptible de contrôler et de « fixer » tous les candidats aux migrations, pour peu que l’ONU veuille bien financer des camps « en dur » pour les abriter. Faute de quoi, tous ces réfugiés économiques pour la plupart, viennent et viendront engorger encore plus les divers centres de rétention transalpins, s’entasser dans des conditions misérables à Lampedusa ou à Vintimille, avant de passer en France et de reconstituer dix, vingt, cent « jungles de Calais ».

    La France a, elle aussi, les moyens militaires d’une politique de containment, comme l’Australie sait le faire. Sans état d’âme, mais dans le seul intérêt du pays qui, lui non plus, ne peut accueillir toute la misère planétaire. Si la raison et la rationalité gouvernaient le monde, ça se saurait. La doxa dominante condamne les peuples d’Europe à accepter à terme l’inacceptable : leur lent mais inéluctable remplacement. Par qui ? Par des populations hétérogènes totalement étrangères à la civilisation de nos pères. Ici ou là des voix s’élèvent, des mouvements politiques et des leaders responsables relèvent la tête, en Allemagne, en Italie, en Scandinavie, au Royaume-Unis, en France bien sûr. Mais, curieusement, tout comme le soleil se lève à l’Est, l’espoir d’un arrêt du déclin semble poindre à l’orient de notre horizon. D’où le déchainement de l’oligarchie qui fait donner la « grosse bertha » médiatique contre les leaders des pays de l’ancien Pacte de Varsovie.

    Personne n’est dupe. La Hongrie, arc-boutée à son créneau avec sa barrière métallique, défend l’espace Schengen conformément aux accords signés. Tous ceux qui disent le contraire sont des Tartuffe, des hypocrites. Qu’attendent les pays latins et plus particulièrement l’Italie pour en faire autant avec ses moyens navals, sur les côtes libyennes ?

    Notes

    (1) Avec la chute de la production pétrolière, conséquence de la guerre civile, le marché libyen n’est plus, pour l’instant, attractif.

    (2) Hongrie, Pologne, Slovaquie, Tchéquie.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • On ne fait pas de bonne politique avec de bons sentiments dévoyés

    Du débat qui a opposé hier les candidats de LR à la primaire, nous retiendrons la réitération, plus ou moins affirmée selon les concurrents, des promesses de reforme de l’école, de l’apprentissage, de la fiscalité des entreprises, de promotion de l’autorité,  des moyens donnés à la justice et aux aux forces de l’ordre…Toutes choses déjà énoncées dans la plateforme de gouvernement RPR-UDF de… 1986 et qui ne furent peu ou jamais appliquées quand la droite fut au pouvoir. Autre constante rappelée hier, le refus de toute alliance avec le camp patriotique, avec le Front National, au nom des « valeurs » des « républicains» « … » Valeurs, impuissance, lâcheté devant les diktats progressistes, qui ont conduit la France dans la situation que nous connaissons et que Philippe de Villiers, invité récemment de l'antenne d’Europe 1, évoquait avec force. Il rappelait ainsi l’existence d’un rapport des services de renseignement préconisant une partition de notre territoire national. « La classe politique française, en tous cas une partie d’entre elle, se prépare à signer, le jour venu, un nouvel édit de Nantes, au terme duquel il y aura une grande concession territoriale, avec une partition du territoire français, où il y aura des bouts de France qui seront soumis à la charia. »

    Pour étayer son propos, Philippe de Villiers indique qu’il lui semble évident que François Hollande a eu connaissance de ce rapport qu’il évoque implicitement au détour des entretiens qu’il a accordé aux journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, qui viennent de publier le recueil de leurs rencontres avec le chef de l’Etat dans leur livre Un président ça ne devrait pas dire ça…. M. Hollande parle ainsi de « l’accumulation de bombes potentielles liées à une immigration qui continue. Parce que ça continue » et lâche ce commentaire:  « Comment peut-on éviter la partition? Car c’est quand même ça qui est en train de se produire: la partition. » Pour le créateur du Puy-du-Fou, « on a intégré l’idée que l’islamisation était inéluctable et qu’il fallait faire une islamisation tranquille. »

    Une menace, celle de l’immigration hors de contrôle, dont le pape François prend désormais la mesure. Il y a quelques mois il fustigeait « l’égoïsme » des opposants à cette immigration-là. Il invitait les pays européens à « s’ouvrir » très largement à l’afflux des immigrés, économiques (re)baptisés « migrants » ou « réfugiés », généré notamment par l’attitude dramatiquement irresponsable d’Angela Merkel.

    Le Saint-Père affirmait alors que « les barrières créent des divisions et, tôt ou tard, des conflits ». Guillaume Faye, nous le relevions sur ce blogue, notait alors que bien évidemment « la réalité est exactement l’inverse (…). » Et qu’il était aberrant et suicidaire de transformer «  l’universalisme catholique, uniquement valable sur le plan spirituel (tous les humains fils du même Dieu, éligibles aux mêmes sacrements) » en « cosmopolitisme politique : abolition des frontières, libres migrations, mélange des peuples. Le problème, c’est que ce cosmopolitisme est biaisé. Car il est exclusivement dirigé, de manière suicidaire, contre la civilisation et l’ethnicité européennes. »

    Mardi, dans l’avion le ramenant de Suède, pays lui aussi très éprouvé, déstabilisé même par les vagues migratoires de ces dernières années et de ces derniers mois,  le pape François a tenu des propos beaucoup plus nuancés: « Qu’est-ce que je pense des pays qui ferment leurs frontières? En théorie, on ne peut pas fermer son cœur à un réfugié. Mais il y a aussi la prudence des gouvernants: Ils doivent être très ouverts pour recevoir mais ils doivent aussi faire le calcul de savoir comment les recevoir (…) on peut aussi payer politiquement une imprudence dans les calculs en recevant plus que l’on peut intégrer. »

    Et de conclure: « Quel est le danger? Si le réfugié n’est pas intégré, permettez-moi ce néologisme, il se ghettoïse, il devient un ghetto. Et sa culture ne se développe pas en relation avec l’autre culture. Ce qui est très dangereux. Je pense que la peur est le plus mauvais conseil pour les pays qui tendent à fermer leurs frontières. Et que le meilleur conseil est la prudence. »

    Pendant ce temps l’opération d’évacuation-dispersion de la jungle de Calais se poursuit  avec la dissémination des immigrés dans différents Centres d’accueil et d’orientation (CAO) sur tout le territoire  national. Idem pour les campements sauvages dans les les Xe et XIXe arrondissements de Paris. Le ministre du Logement,  Emmanuelle Cosse, rapporte Le Figaro, a confirmé que l’évacuation concernait « entre 3.000 et 3.500 migrants« .  « On a les places pour héberger tout le monde », a-t-elle déclaré (…) Tous ces migrants doivent être envoyés dans un premier temps dans 80 centres temporaires en Ile-de-France et, à partir de là, dans des CAO s’ils sont en situation de faire une demande d’asile, a expliqué Christine Gauthier, responsable régionale du logement. »

    Reste que Le Figaro toujours, rappelait l’évidence en notant précédemment  que  » les évacuations de campements improvisés sont trop souvent des opérations de communication destinées à montrer que l’Etat ne reste pas inactif. Elles n’arrêteront jamais la ronde des migrants, si un strict contrôle aux frontières, sanctionné par une expulsion systématique des faux réfugiés politiques, n’est pas enfin mis en œuvre. »

     La Charente Libre, relevait pour sa part que « la grande majorité des 6 000 migrants présents à Calais ont désormais un toit. Ils bénéficient d’un accueil conforme à la loi et la tradition française. Mais il n’échappera à personne que l’opération rondement menée de la semaine dernière ne change rien au fond du problème. »  En début de semaine, le site des Echos  évoquait  « le bien-être de Samir » installé dans un centre à Cancale, bien-être « partagé par Maffouz. A 19 ans, le jeune Érythréen ne demande qu’à rester dans cette commune bretonne située à une quinzaine de kilomètres de Saint-Malo. Il raconte son environnement, une chambre pour lui tout seul où il dort bien, un endroit où il mange bien et des gens sympas, qui disent bonjour » .

    Or, il faut savoir constate Bruno Gollnisch, que nos SDF Français ne bénéficient pas de ce confort là, lesquels n’ont ainsi pas  le droit de passer plus d’une une nuit dans une structure d’hébergement qu’ils doivent quitter à la levée du jour, ne sont jamais logés en chambre individuel, mais abrités avec des individus aux lourds passifs. C’est pourquoi il est particulièrement biaisé d’affirmer comme le fait Le Monde, qui mélange tout sciemment, que « l’hostilité envers les pauvres s’exprime de plus en plus ouvertement en France ». « Dégradation de centres d’accueil, arrêtés anti-mendicité, chasse aux sans-abri dans la rue : les actes contre les démunis se multiplient dans le pays (…). Un nombre grandissant de communes et de Français rejettent cette population. Entre migrants et SDF s’installent, en outre, confusion et concurrence. (…). On sent un vent mauvais, un effritement des valeurs d’hospitalité et de solidarité” témoigne Florent Gueguen, délégué général de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale. On ne sait pas si les politiques relaient l’opinion publique ou s’ils l’alimentent, mais leurs discours culpabilisent les pauvres, les migrants, les bénéficiaires du RSA ou les sans-abri, tous confondus, et les désignent de plus en plus comme des assistés qui profiteraient du système”, affirme pour sa part Claire Hédon, présidente du mouvement ATD Quart Monde. »

    Nous savons que chaque société, même la plus prospère, génère toujours  un pourcentage non réductible d’asociaux, de marginaux que l’on peut retrouver dans nos rues. Mais s’y trouvent également, et de plus en plus, des Français victimes de la crise sociale et économique, souvent aussi de l’éclatement des liens familiaux, n’ayant pas assez de ressources, même parfois quand ils travaillent, pour se loger décemment. La priorité absolue de l’action publique doit se tourner vers eux, c’est cela que veulent nos les Français qui sont tout  sauf insensibles, à la détresse d’un nombre croissant de leurs compatriotes.

    On ne fait pas de bonne politique avec de bons sentiments dévoyés. Qui veut faire l’ange, fait la bête. La réalité commanderait de comprendre que dans notre Etat en faillite comme disait François Fillon, dans une France pays qui compte huit millions de pauvres, des millions mal logés, la préférence doit s’exercer en premier lieu envers les Français, au nom de la nécessaire solidarité nationale et de la justice  sociale. Créer les conditions de l’appel d’air, en accueillant sous les caméras relayant le message dans le plus éloigné des villages africains ou pakistanais, des immigrés illégaux ne peut que rendre la situation encore plus explosive et inextricable. 

    Déja réputée pour la sévérité de sa politique migratoire, l’Australie l’a compris. Son  premier ministre  Malcolm Turnbull, a annoncé le 20 octobre un durcissement de la législation existante. Désormais, son gouvernement entend interdire de séjour à vie les immigrés débarquant clandestinement sur ses côtes. Là aussi le message sera reçu, mais il évitera bien des drames, comme ceux que l’on voit quotidiennement se dérouler  en Méditerranée. 

    http://gollnisch.com/2016/11/04/on-ne-de-bonne-politique-de-bons-sentiments-devoyes/

  • Les primaires : un jeu de dupes ?

    Selon l'analyse d'Hilaire de Crémiers, dans le numéro de novembre de Politique Magazine.

    6a00d83451619c69e201b7c8abc75e970b-320wi.jpgLa multiplication des votations n’est pas du tout une preuve de réalisme démocratique. Tout cela n’est que trompe-l’œil au profit des appareils et des apparatchiks.

    Comment peut-on faire croire aux Français qu’ils choisissent leur président de la République ? Contrairement à l’esprit même des institutions de la Ve République, il n’y a plus de lien direct entre le peuple déclaré souverain et le chef de l’État. Les partis politiques officiels ont réussi à capter entièrement à leur profit cette élection essentielle, capitale au sens étymologique du terme, celle qui concerne le chef, la tête. Ils en contrôlent désormais intégralement le déroulé et donc le résultat.

    Déjà les appareils politiciens avaient réussi à mettre la main sur l’ensemble des élections, jusqu’aux plus locales, et à aménager le système électoral à leur convenance ; ils s’en étaient tout simplement attribué les moyens légaux, politiques et financiers, s’autofinançant eux-mêmes par de tels procédés sur les caisses publiques. Il y a encore quelques décennies, beaucoup de villages, de bourgs, de cantons et un certain nombre de circonscriptions avaient des représentants non apparentés, hors système partisan, sui generis, issus en tant que tels de leur terroir. C’est devenu quasi impossible. La querelle partisane s’est immiscée jusqu’au fond du dernier hameau. Les élections locales sont devenues elles-mêmes des champs clos de guerre civile. Les législatives sont totalement verrouillées par le système des investitures qui donnent lieu aux plus sordides marchandages, aux plus sinistres règlements de compte. La dégradation de l’esprit public est la conséquence inéluctable de tels usages et de telles conceptions.

    L’État livré aux partis

    Maintenant, depuis plus d’une décennie, c’est la plus haute fonction de l’État qui n’échappe plus à l’emprise totalitaire des partis. Ils ont imposé la réforme constitutionnelle qui a réduit le septennat en quinquennat. Le peuple français, en fait, ne le demandait pas. C’était supprimer la durée, la dimension sacrée, radicalement différente, dans cette haute institution dont les racines, y compris constitutionnelles, conçues dans les débuts de la IIIe République et renouvelées dans la Ve, sont fondamentalement régaliennes, autrement dit royales. Ignorer, mépriser ce caractère relève de la crétinerie politicienne et d’un petit esprit de médiocrité bourgeoise qui est le propre de nos dirigeants actuels. Copier les États-Unis sur ce sujet était, une fois de plus, une sottise ; d’autant plus que nos institutions sont historiquement, socialement et politiquement différentes. Ne serait-ce qu’au regard de la particularité fédérale des États-Unis. Ah ! cette mauvaise manie des prétendues élites françaises de vouloir toujours copier l’étranger ! Que de bêtises commises depuis plus de deux siècles !

    Eh bien, ça continue ! On organise des primaires en s’imaginant imiter encore les Yankees. Ce n’est qu’une singerie supplémentaire qui casse définitivement la clef de voûte de ce qui reste debout de la maison France. Ni un De Gaulle ni un Mitterrand ne se seraient prêtés à pareil jeu. C’est n’avoir aucun sens de l’État, de l’État français spécifiquement.

    La gauche s’est livrée la première à cet essai pour l’élection de 2012. À défaut de Strauss-Kahn, le résultat fut Hollande. Chacun savait, y compris à gauche, que l’homme n’était absolument pas à la hauteur de la fonction : la preuve en a été, depuis lors, sur-administrée.  Monsieur 4 % est en passe de devenir Monsieur 1 % et, comme rien n’arrête le délire narcissique du pouvoir, le bonhomme laisse encore croire qu’il est candidat à sa propre succession. Jusqu’à quand ? Le livre « Un président ne devrait pas dire ça » révèle la goujaterie, l’incroyable légèreté, la suffisance idiote, le cynisme vulgaire de ce petit potentat socialo-bourgeois qui n’aime parler que de lui. Très loin de Mitterrand qui, du moins, comme le montre la publication de ses lettres à sa maîtresse Anne Pingeot, avait dans son cynisme prédateur une hauteur de vue, un goût de la beauté qui le rachetaient de ses mensonges et de ses bassesses. On sait maintenant que Mitterrand méprisait Hollande. À juste titre. Ce qui n’empêche pas Hollande de se peindre en Mitterrand !

    Un jeu de dupes

    Et, maintenant, voici la droite ou la prétendue droite qui s’est mise, elle aussi, aux primaires, tant les ambitions y sont nombreuses.

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    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le directeur de cabinet d’Alain Juppé devant la justice

    L’ex-président du conseil départemental du Lot-et-Garonne, Michel Diefenbacher et son ancien directeur de cabinet, Ludovic Martinez, actuel directeur de cabinet d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel d’Agen dans une affaire de « frais de bouche », a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

    Michel Diefenbacher, à la tête du Lot-et-Garonne sous l’étiquette UMP de 2004 à 2008, et Ludovic Martinez, son directeur de cabinet de 2001à 2007, avaient été mis en examen en 2014 pour « octroi d’un avantage injustifié par une personne dépositaire de l’autorité publique« . L’instruction ouverte à Agen avait fait suite à une plainte contre X déposée en 2010 par Pierre Camani, actuel président PS du Conseil départemental et sénateur du Lot-et-Garonne.

    Les faits mis en cause concernent l’attribution d’un marché de frais de bouche au Conseil départemental pour un montant estimé entre 200 000 et 300 000 euros, entre 2005 et 2007, liées à un éventuel non-respect de la procédure d’attribution de marchés publics. « C’est extraordinaire qu’on renvoie le président du Conseil général, ce n’est bien évidemment pas lui qui s’occupait de ces choses-là », a réagi auprès de l’Agence France-Presse Me Michel Dufranc, avocat de Michel Diefenbacher. « C’est l’administration qui n’a pas joué son rôle. On ne comprend pas pourquoi le directeur général des services n’est pas poursuivi« , a-t-il poursuivi.

    Joint par l’Agence France-Presse, Ludovic Martinez, directeur de cabinet d’Alain Juppé (LR) à la mairie de Bordeaux depuis 2008, s’est dit « très serein« . « C’est une affaire bizarre. Il n’y a eu ni enrichissement personnel, ni fausse facture, ni préjudice pour la collectivité. Cette affaire n’est pas de notre responsabilité, mais de celle de l’administration« , a-t-il ajouté. La responsable de l’entreprise de traiteur a également été renvoyée dans cette affaire. La date du procès n’est pas encore connue.

    Article repris d’Infos Bordeaux (avec AFP).

    http://fr.novopress.info/

  • Juppé ? Ça la fiche mal !

    On n’apprend pas tout dans les grandes écoles.

     

    Anticiper l’avenir est, certes, un exercice plus ardu que celui consistant à prédire le passé. Nonobstant, les amateurs d’oracles pourraient bien voir un signe du destin dans la récente affiche d’Alain Juppé, laquelle arbore le slogan qui suit : « Un mandat pour agir. » Déjà, quand on a un passé judiciaire, il y a des mots qu’il faut éviter, tel celui de « mandat », qui peut être « de dépôt » ou de « perquisition ». Puis, le vocable d’« agir », comme si un Président était « mandaté » pour peigner la girafe ou chasser les Pokémon GO…

    Ça, c’est pour le fond. Car point de vue présentation, il y aurait également à redire : quel maquettiste dément a-t-il pu pondre pareille aberration graphique ? Un sarkozyste infiltré ? Une taupe lepéniste ? L’aspect faire-part de décès de la chose en question a déjà évidemment fait le tour des réseaux sociaux, surtout lorsque sortie le jour de la Toussaint : on ne saurait être plus exquis.

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  • A l’ONU, la Russie rend public un Livre blanc sur les crimes de guerre de la coalition en Syrie

    Lors d’une réunion du Conseil de sécurité, le 28 octobre dernier, les représentants russes ont distribué un Livre blanc sur la Syrie où ils dénoncent les «crimes de guerre perpétrés en Syrie par la coalition internationale et par l’opposition dite modérée».

    Selon une source qui s’est confiée à l’agence RIA Novosti, le document contient également «des données statistiques sur le déroulement de l’opération militaire russe en Syrie et sur les livraisons d’aide humanitaire à destination des Syriens, notamment des habitants d’Alep».

    Les données exactes concernant le nombre de localités libérées, de terroristes éliminés et de réfugiés ayant regagné leur domicile auraient été également insérés dans ce rapport. Tous les éléments présentés dans le rapport sont accompagnées de cartes de tous les endroits ayant fait l’objet de frappes de la coalition internationale.

    Ce Livre blanc a été élaboré par les ministères russes de la Défense et des Affaires étrangères, épaulés par des experts de l’Institut d’études orientales de l’académie des sciences de Russie.

    D’après les estimations faites par Moscou, plus de 16 000 personnes sont décédés dans les attaques perpétrées par l’opposition dite «modérée». «Entre février et septembre, les groupes d’opposition qui auraient dû être contrôlés par les Etats-Unis ont commis 2 031 violations du cessez-le-feu, tuant 3 532 militaires et 12 800 civils», lit-on par ailleurs sur le site du ministère des Affaires étrangères.
    Le 26 octobre, l’ONG Amnesty International a publié un rapport d’après lequel depuis 2014, la coalition occidentale menée par les Etats-Unis avait tué plus de 300 civils dans ses frappes contre les terroristes de Daesh en Syrie.

    Source

    http://www.voxnr.com/5292/a-lonu-la-russie-rend-public-un-livre-blanc-sur-les-crimes-de-guerre-de-la-coalition-en-syrie

  • Le délit d'entrave numérique à l'avortement est contraire aux droits de l'homme

    Selon Andreea Popescu, ancien juriste à la CEDH :

    "[...] Les femmes sont-elles vraiment incapables de cerner l’information qui circule sur internet ? Qui décidera si telle ou telle information est fausse ou erronée et selon quels critères ? L’État ? De quel droit ? De quel droit il restreindra la liberté de toute personne de communiquer et de recevoir des informations et le droit des femmes d’avoir accès librement à des informations ? Quel est le vrai but de cette proposition ?

    Sous prétexte de fausseté, comme l’avoue le Rapport relatif à l’accès à l’IVG du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, il semble que le but est de censurer, de réduire au silence, de dissuader et d’annihiler les groupes qui s’opposent à l’avortement et qui proposent aux femmes enceintes d’autres solutions que l’avortement. Sont visés notamment les services d’écoutes IVG et les autres acteurs qui encouragent et promeuvent des solutions alternatives à l’avortement. Parmi eux, nous mentionnons : les structures d’orientation et d’information, comme les associations, les structures hospitalières (publiques ou privées), les centres médico-sociaux, les gynécologues, les médecins généralistes, les pharmaciens et tout autre personne qui par tout moyen de communication et d’action, notamment par internet, par les plateformes téléphoniques, par voie électronique proposent aux femmes d’autres solutions que l’avortement.

    Ainsi, en adoptant le « délit d’entrave numérique à l’IVG » on établit, d’une certaine manière, le monopole de l’État sur la question de l’avortement en France et on réprime toute information, expression, manifestation et opposition de la part des minorités morales. Sa portée est tant politique que morale. Et il est contraire aux droits de l’homme.

    [...] Il est bien entendu hors de question de protéger la violence sous couvert des droits de l’homme. Néanmoins, compte tenu de la jurisprudence bien établie de la CEDH, cette proposition est une restriction grave des droits de l’homme, notamment du droit à la liberté d’expression du discours contre l’avortement et du droit de la femme d’avoir accès à des informations et finalement d’éclairer son consentement face à un choix si radical comme l’avortement. Et cela pour les raisons développées en ce qui suit.

    1. Le droit à la liberté d’expression - le droit de communiquer et de recevoir des informations (article 10 de la Convention)

    [...]

    2. Le droit des femmes à l’accès aux informations en vertu de leur droit à l’intégrité physique et morale (article 8 de la Convention)

    [...]

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/11/le-d%C3%A9lit-dentrave-num%C3%A9rique-%C3%A0-lavortement-est-contraire-aux-droits-de-lhomme.html