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  • Immigration: les conséquences sont catastrophiques

    Grande.immigration-la-catastrophe.jpgEn Allemagne aussi l’immigration inquiète. L’hebdomadaire Junge Freiheit, qui se définit comme « conservateur libéral » et qui est considéré comme proche de la Nouvelle Droite, a publié un entretien avec Jean-Yves Le Gallou. Voici les réponses du président de Polémia sur l’islamisation et le Grand Remplacement.
    Polémia.

    1. Monsieur Le Gallou, votre dernier livre s’intitule Immigration : la catastrophe. Que faire ? (*) Pourquoi l’immigration serait-elle une « catastrophe » ?

    Les conséquences de l’immigration sont catastrophiques :

    –     pour les salaires, qui sont tirés à la baisse ;
    –     pour l’emploi avec la montée du chômage (avec un taux de chômage 2 à 3 fois supérieur en France à la moyenne pour les étrangers et descendants d’étrangers non européens selon l’INSEE, service de statistiques officielles de l’Etat) ;
    –     pour l’école publique avec la baisse du niveau et la fuite vers les écoles privées ;
    –     pour le logement, pour les familles, pour l’environnement, pour les finances publiques… et j’en passe !
    –     pour la sécurité : plus de la moitié des détenus en France sont musulmans (source rapport parlementaire) ; 2 détenus sur 3 sont étrangers ou descendants d’étrangers.

    Mais le plus grave c’est le Grand Remplacement, selon l’expression de l’écrivain Renaud Camus :

    –     Grand Remplacement démographique d’abord. D’après le dépistage sélectif de la drépanocytose (une maladie génétique rare qui ne touche que les non-Européens), en 2015 35% des nouveau-nés en France n’étaient pas d’origine européenne ; et les deux tiers ne l’étaient pas en région parisienne.
    http://www.donnees-francaises.fr/demographie/depistage-de-la-drepanocytose

    –     Grand Remplacement civilisationnel ensuite. Car de même qu’il y a des pommes sous les pommiers, les Africains africanisent et les musulmans islamisent. Or l’islam c’est l’exact opposé de la civilisation européenne : c’est la soumission et non la liberté ; c’est l’asservissement de la femme et non son respect ; c’est la confusion du politique et du religieux ; ce sont des pratiques alimentaires étrangères ; c’est l’interdit de représentation de la figure humaine. Nous devons refuser la « chariatisation » de l’Europe.

    1. N’êtes-vous pas en train d’amplifier un processus de changement social – l’immigration – à l’aide d’un vocabulaire apocalyptique ? Que répondez-vous aux opposants qui vous reprochent ceci ?

    Cela fait 40 ans que j’écris sur l’immigration. J’ai souvent été accusé par les médias dominants et les tenants du politiquement correct d’être « alarmiste », « excessif », voire « extrémiste ». Seulement voilà : mes écrits restent et, avec le recul du temps, le seul reproche qui puisse leur être fait c’est plutôt d’avoir été en deçà de la réalité qu’au-delà. Bref si j’ai péché c’est par optimisme, par minoration des réalités et des problèmes, non par apocalyptisme.

    1. Autrefois, vous étiez politiquement engagé dans l’UDF – aujourd’hui les Républicains – tout comme dans le Front National. En tant que conservateur, ne seriez-vous pas politiquement partial ?

    Je ne prétends pas à la neutralité, je suis un homme engagé. Mais je m’efforce à l’objectivité : tout ce que j’écris, tout ce que je cite, est argumenté, sourcé et référencé.

    Je ne demande d’ailleurs qu’à débattre pour que mes thèses subissent le feu des contradictions.

    1. Presque tous les politiciens allemands considèrent l’immigration comme une « chance » et un « enrichissement ». Pensez-vous qu’il s’agit d’un point de vue légitime et alternatif ou plutôt d’une tromperie des citoyens ?

    Chacun est libre de ses opinions. Si certains pensent que l’immigration est une chance pour l’Allemagne (et l’Europe) et l’islam une religion de paix, c’est leur droit. A une condition toutefois : qu’ils acceptent la libre confrontation des idées, laissent ceux qui pensent autrement accéder aux médias et évitent de les traiter d’ « extrémistes », voire plus si affinités…

    J’ai rencontré beaucoup d’adversaires politiques au cours de ma carrière d’élu. C’est au Parlement européen que j’ai rencontré le plus liberticide de ces adversaires, le plus affreusement sectaire. C’était à la « Commission des libertés » du Parlement européen, cela ne s’invente pas : nous vivons dans un monde orwellien ! Ce champion du sectarisme, réclamant à cor et à cri la censure d’Internet (dans les années 1995), c’était Martin Schulz. L’idée que cet homme puisse devenir chancelier allemand fait froid dans le dos.

    1. Selon vous, que faut-il s’imaginer concrètement en parlant de cette « catastrophe »? Quand ce moment sera-t-il venu ? Qu’est-ce qui caractérise cette catastrophe ? A quoi ressemblera-t-elle ?

    La disparition des frontières extérieures débouche sur la création de frontières intérieures : des zones du territoire où la loi commune ne s’applique pas ; où les gangs et les bandes étrangères font la loi ; où les femmes sont obligées de se voiler ; où les Européens n’ont plus la liberté de circuler. Ces enclaves étrangères ne cessent de s’étendre. La question est la suivante : jusqu’où ces enclaves vont-elles s’étendre ? Que se passera–t-il quand un pouvoir légal et légitime voudra les réduire ? Ce conflit-là est inéluctable. Même le président Hollande l’a reconnu dans un livre de confidences. Il est allé jusqu’à évoquer l’hypothèse d’une partition du territoire, sans en tirer la moindre conséquence, bien sûr !

    Ce qu’il faut craindre c’est la « libanisation » de nos pays. Ce Liban meurtri qui était jusqu’en 1975 la Suisse du Moyen-Orient. On peut aussi penser aux Guerres de religion en France (1520-1598 avec des soubresauts jusqu’au XVIIIe siècle) ou à la Guerre de Trente ans en Allemagne. Encore ne s’agissait-il que d’une opposition entre deux expressions différentes du christianisme. N’en déplaise à Madame Merkel, M. Juncker ou M. Hollande, les sociétés multiculturelles sont multiconflictuelles.

    1. Vous êtes un haut fonctionnaire français. Dans l’administration publique et la politique établie, quelle est la conscience de cette catastrophe naissante ?

    La situation est celle qu’on rencontre dans tous les pays totalitaires : deux personnes seules reconnaissent entre elles la réalité ; dès qu’elles participent à une réunion de travail la chape de plomb tombe.

    J’ai travaillé à l’Inspection générale du ministère de l’Intérieur : dans les faits il était interdit – tabou – de se poser les bonnes questions et donc d’avoir la moindre chance d’apporter les bonnes réponses. La technocratie « moderne » à base de Powerpoint et de tableaux Excel permet souvent d’éviter de réfléchir…

    Et puis il y un clivage fort : des « patrons » qui savent mais ne veulent pas voir, et des hommes de terrain (policiers, gendarmes, agents des préfectures) qui n’en peuvent mais et sont « lâchés » par leurs « autorités » à la moindre tentative de résistance.

    1. La France est en Europe le pays atteint par le plus grand nombre d’attaques terroristes islamiques. L’apogée serait-il déjà atteint ou est-ce qu’il nous attend toujours ?

    Le plus grave c’est le terrorisme de basse intensité.
    Les grands attentats (Toulouse, Montauban, Charlie-Hebdo, Bataclan, Nice) sont graves mais rares.

    En revanche, la petite délinquance et les violences quotidiennes sont utilisées comme moyens de conquête territoriale pour africaniser ou islamiser des quartiers. Nous subissons un processus de colonisation à rebours. C’est cela le pire.

    1. Le débat chez nous en Allemagne ne voit pas de lien entre l’immigration musulmane et le terrorisme islamique. Est-ce parce qu’il n’existe pas ?

    Penser cela, c’est hallucinant : un phénomène de violences terroristes ou délinquantes ne peut se développer qu’à partir d’un vivier. L’immigration musulmane est le vivier du terrorisme islamique : dans les villes à forte communauté musulmane, comme Saint-Denis en France ou Molenbeck en Belgique, les terroristes sont comme des poissons dans l’eau. Les attentats ont d’ailleurs été salués bruyamment dans certains quartiers et… dans les prisons.

    Nos politiciens sont tétanisés par le politiquement correct. Oser dire la réalité c’est s’exposer aux foudres de la diabolisation médiatique et de la mort sociale. La soumission au politiquement correct débouche sur une autre soumission : la soumission à l’islamisation du pays.

    1. La grande majorité des musulmans est cependant pacifique et rejette la violence.

    En France, la violence est grandement approuvée : invité à la télévision française le responsable d’une organisation « humanitaire » (Barakacity) musulmane a défendu l’Etat islamique. Il a immédiatement recueilli 500.000 « Likes » sur Facebook. Au moins un tiers des jeunes hommes d’origine musulmane a de la sympathie pour les violences terroristes.

    Il se peut que la situation en Allemagne, avec une immigration à dominante plutôt turque que maghrébine, soit différente de celle de la France. Mais même dans l’hypothèse où 99% de la population rejetterait le terrorisme il faudrait se préoccuper du 1%. Car ce sont les minorités qui font l’histoire. Et une minorité violente et terroriste entraîne toujours derrière elle les mous, les tièdes, les frileux, les peureux. En 1954, lorsque le FLN a entrepris sa guerre contre l’Etat français en Algérie en assassinant un couple d’instituteurs, il a suscité l’indignation de la quasi-totalité de la population musulmane… qui s’est ensuite ralliée majoritairement à lui. La terreur paie.

    1. Quelle serait probablement l’ampleur du terrorisme islamique en France ou en Allemagne si nous n’avions pas de population musulmane dans nos pays ?

    Zéro.

    1. Zéro ?

    Zéro.

    1. Le terrorisme n’est-il pas dû en grande partie à l’exclusion sociale et « raciste » des musulmans européens par nous ?

    Ceux qui pensent – ou feignent par prudence ou conformisme – de penser cela devraient répondre aux deux questions suivantes :

    • Dans quel pays du monde des musulmans cohabitent pacifiquement et harmonieusement avec leurs voisins ? Ce n’est le cas dans aucun pays d’Europe (même pas dans les pays scandinaves qui n’ont jamais colonisé personne !), pas davantage au Moyen-Orient, en Inde, au Pakistan, en Asie du Sud (Indonésie, Thaïlande, Birmanie, Philippines), en Chine ; pas davantage non plus dans le Nouveau Monde ;
    • Comment l’islam s’est-il répandu sur le monde ? Par la paix ou par la conquête ? L’islam et l’Europe, c’est quinze siècles de conflits.

    Quant à la thèse de l’exclusion « sociale et raciste », il faudrait nous expliquer pourquoi en France elle concernerait les musulmans et pas les Chinois – Chinois qui sont, d’ailleurs, régulièrement victimes d’agressions « racistes » de la part de jeunes musulmans. Il faudrait aussi nous dire comment elle est compatible avec les torrents d’argent public qui se déversent dans les quartiers de l’immigration : en France la pauvreté se trouve moins dans les banlieues de l’immigration qui entourent les métropoles que dans la France périphérique.

    1. Est-il possible d‘éradiquer le terrorisme islamique en Europe ? C’est cette impression que nous donnent de manière subliminale les politiciens en Allemagne. Est-ce réaliste ?

    Non. C’est l’islam qui est le terreau du terrorisme – et plus largement de la conquête – islamique. L’islam et sa logique de soumission totalitaire est le vrai problème. Le terrorisme n’en est qu’un sous-produit.

    1. Votre livre a pour sous-titre « Que faire ?» Alors, que faut-il faire ?

    Après les horreurs et sur les ruines de la seconde guerre mondiale le peuple allemand a été culpabilisé. Et plus le temps qui nous sépare de la seconde guerre mondiale s’écoule, plus la culpabilisation s’étend et s’intensifie.

    Progressivement cette culpabilisation allemande a été étendue aux autres peuples européens. Eux aussi jugés coupables de ne pas avoir assez résisté durant la seconde guerre mondiale. Coupables de la colonisation. Coupables de l’esclavage.

    Cette culpabilisation touche même le peuple suisse qui a été neutre de 1939 à 1945, qui n’a jamais eu de colonies, ni pratiqué l’esclavage !

    C’est cette culpabilisation qui conduit les Européens à accepter d’être africanisés et islamisés.

    La priorité c’est donc de sortir de cette culpabilisation.

    Et les arguments ne manquent pas.

    Historiquement beaucoup de peuples – et pas seulement les Européens – ont commis de grandes œuvres mais aussi participé à des conquêtes et commis des crimes. Quant à la colonisation, 90% des Africains ou des Maghrébins qui s’en plaignent ne seraient tout simplement pas venus à la vie sans le confort et les médicaments occidentaux. Ils devraient dire : « Merci. » L’Afrique noire c’est 100 millions d’hommes en 1900, plus d’un milliard aujourd’hui : merci qui ?

    S’agissant de l’esclavage, petit rappel des faits : presque tous les peuples l’ont pratiqué, seule la civilisation européenne l’a aboli. Deuxièmement, l’idée qu’il y aurait – de manière génétiquement transmissible – des peuples bourreaux et des peuples victimes est historiquement fausse et accessoirement… « raciste ».

    Troisièmement : l’esclavage a été aboli il y a près de deux siècles, la décolonisation a été achevée depuis plus d’un demi-siècle et la seconde guerre mondiale est finie depuis 72 ans. Il serait temps de lâcher les baskets des arrière, voire arrière-arrière petits-enfants.

    Les peuples d’Europe doivent donc retrouver la fierté de leur histoire nationale et de leur civilisation commune, la civilisation européenne et chrétienne. C’est la condition préalable de tout redressement.

    Jean-Yves Le Gallou Propos recueillis par Moritz Schwarz 29/03/2017

    Article paru dans Junge Freiheit, n° 14/17, 31 mars 2017 https://jungefreiheit.de/
    S. 03 JF 14-17 Im Gespräch.pdf
    https://jungefreiheit.de/

    (*) Jean-Yves Le Gallou, Immigration – La Catastrophe – Que faire, éditions VIA ROMANA, Février 2016, 482 pages

    https://www.polemia.com/immigration-les-consequences-sont-catastrophiques/

  • Catholique ? Impossible de voter Fillon !

    Ce lundi, le passage de François Fillon chez Jean-Jacques Bourdin aura eu l’avantage de simplifier la prise de décision des catholiques dans leur vote.

    Pour cette partie de l’électorat français, il n’y a plus de débat à avoir sur le sujet Fillon. En effet, la religion que professent les catholiques est un tout. Le catholique adhère à tous les dogmes, sans restrictions, et se soumet au Catéchisme de l’Église catholique. Sinon, il ne peut pas s’affirmer catholique, la règle est simple : ce n’est pas une religion à la carte. De même que le nudiste non pratiquant n’est pas nudiste, le catholique non pratiquant n’est pas catholique. Simple bon sens.

    Cela étant, examinons un point important : Benoit XVI, dans Sacramentum Caritatis, rappelle, au point 83 « […] le respect et la défense de la vie humaine, de sa conception à sa fin naturelle, la famille fondée sur le mariage entre homme et femme, la liberté d’éducation des enfants et la promotion du bien commun sous toutes ses formes. Ces valeurs ne sont pas négociables. »

    Qu’ajouter de plus ? Ces points non négociables étaient déjà énoncés pour qui veut les chercher dans de nombreux textes papaux, que ce soit chez Paul VI, Jean-Paul II ou bien Pie XII, pour ne citer qu’eux.

    Or, qu’avons-nous ici ? Un candidat qui, au nom du « progrès », refuse de revenir sur la recherche embryonnaire et rappelle avoir toujours été fer de lance de ce « progrès ». Un candidat qui refuse de revenir sur le mariage homosexuel (l’argument du changement des conséquences sur la filiation est un leurre : le principe d’égalité devant la loi fera sauter la filiation simple). Un candidat qui s’affirme être à titre personnel contre l’avortement mais refuse la moindre modification de la loi.

    Un candidat très timide sur le délit d’entrave à l’IVG : « Si les sites sont en contradiction avec les lois républicaines, ils doivent être interdits. »

    En somme, un candidat qui va à l’encontre de tout ce en quoi les catholiques croient.

    Mais alors, comment se fait-il que des groupes comme Sens commun et le PCD soient ralliés à François Fillon, ainsi qu’un nombre important de catholiques ?

    Cela s’explique par le leurre économique. L’économie est devenue, dans notre société consumériste, l’alpha et l’oméga de la politique française. Chaque personne, chaque électeur n’est plus qu’un maillon au service de l’économie française. Plus personne n’a de place particulière, chacun est remplaçable. Il est temps de remettre cet outil à sa place. Parce que c’est bien un outil, pas une finalité. La finalité, c’est le bien commun.

    Fillon promet-il de grands changements économiques ? Et alors ? Nous sommes légitimes à douter qu’un parti responsable de la situation actuelle, sous le diktat de l’Union européenne, puisse changer quoi que ce soit. Et quand bien même il le pourrait, que nous importent trois points de croissance en plus quand plus de la moitié des mariages, où deux adultes se promettent fidélité, finit par un divorce avec les conséquences constatées au quotidien sur les enfants. Que nous importe l’augmentation du pouvoir d’achat quand l’eugénisme est possible jusqu’à la veille de l’accouchement d’enfants extraordinaires ?

    L’économie est-elle tout ce que le catholique a à proposer à notre société ? Est-ce réellement primordial ? Est-ce en centrant la société sur l’argent que la religion catholique a fait la France ? Recentrons cette campagne sur les réels fondamentaux, c’est-à-dire d’abord sur la famille. Nous n’oublions pas cette sentence : « Quand la famille va bien, c’est toute la société qui se porte bien. »

    http://www.bvoltaire.fr/catholique-impossible-de-voter-fillon/

  • Alain Escada : « Civitas veut servir le Pays Réel en restaurant une France catholique, en s’affranchissant de l’Union Européenne, de l’OTAN, de la haute finance internationale et des banksters »

    escada-micro.jpg

    Le site d’information LaPravda.ch publie un entretien décapant avec Alain Escada, président de Civitas.

    affiche-jeanne-2017.pngL’association Civitas est devenue un parti politique depuis avril 2016. Dans son programme, figure notamment la fin de la laïcité. En effet, celle-ci est considérée par le mouvement comme la religion de la république maçonnique qui s’oppose à la France catholique. Le président de Civitas, Alain Escada, revient avec nous sur l’actualité en France et dans le monde.

    Jean-Marie Le Pen a participé à vos côtés à la Fête du Pays Réel, organisée par Civitas. Que vous inspire le parcours de Jean-Marie Le Pen?

    Jean-Marie Le Pen est un personnage qui restera dans l’Histoire de France. Depuis des décennies, il se bat inexorablement contre ceux qui veulent détruire la France et utilisent pour cela, entre autres procédés, une immigration de grand remplacement. Il a dit et répété des vérités, parfois déplaisantes aux oreilles de certains, mais dont les conséquences apparaissent aux yeux de tous aujourd’hui. Jean-Marie Le Pen a aussi inspiré un axe de la résistance patriotique bien au-delà des frontières françaises. Et à un âge où beaucoup cherchent simplement la tranquillité, il donne l’exemple de la persévérance dans le combat avec une énergie qui laisse admiratifs ceux qui ont la chance de l’approcher.

    Quelle seraient les implications d’une victoire de Marine Le Pen aux élections présidentielles pour un parti comme Civitas ou pour les Comités Jeanne qui souhaitent présenter des candidats aux prochaines législatives?

    Dans tous les cas, si elle était victorieuse au second tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen pourrait difficilement faire pire que ses prédécesseurs. Mais il faut se demander qui l’entourerait pour diriger le pays ? En toute franchise, j’ai quelques craintes en observant ceux qui font partie de ses proches aujourd’hui. Quand j’entends Maître Gilbert Collard, franc-maçon notoire, déclarer publiquement que lorsque Marine Le Pen dit “La France aux Français”, elle veut dire “La France aux Juifs”, je reste stupéfait, d’autant que je n’ai vu aucun démenti ou correctif émanant ensuite de Marine Le Pen. Je pourrais aussi citer Sophie Montel qui veut, au nom du néo-FN,sacraliser l’avortement. Ou Florian Philippot qui n’accorde pas plus d’importance à la défense de la Famille qu’à la culture des bonsaïs, selon une de ses interventions à la télévision. Et la liste est longue de personnages plus que douteux, émanant de lobbies subversifs, qui ont désormais leur place dans l’appareil du néo-FN.

    Je suis donc convaincu que la participation de Civitas aux élections législatives de juin 2017, dans le cadre d’un cartel avec les Comités Jeanne de Jean-Marie Le Pen et le Parti de la France de Carl Lang, s’avère indispensable pour faire entendre un discours sans concession.
    Au niveau de Civitas, nous estimons que le temps des demi-mesures est révolu et qu’il faut véritablement rompre avec cette république maçonnique, vassale d’un nouvel ordre mondial. Civitas veut servir le Pays Réel en restaurant une France catholique, en s’affranchissant de l’Union Européenne, de l’OTAN, de la haute finance internationale et des banksters, en revalorisant le petit commerce, la petite industrie, l’artisanat et la paysannerie. Et en organisant une rémigration.

    Avez-vous regardé le premier débat présidentiel sur Tf1 et si oui qu’en avez-vous pensé?

    Oui, j’ai regardé ce premier débat présidentiel et je l’ai trouvé terne, insipide. Chacun a voulu soigner son image, faire dans l’aseptisé. C’est l’illustration de l’électoralisme : brider les convictions pour plaire au plus grand nombre. Je pense qu’il faut au contraire avoir le courage de dire la vérité, toute la vérité, aux Français. Il faut avoir l’audace de leur mettre sous le nez la gravité du mal qui ronge la France, et leur proposer le remède de cheval. Le reste n’est que mascarade.

    Lors d’un récent discours à Varsovie, Dimitris Avramopoulos, Commissaire européen aux Migrations et Affaires intérieures de la commission Juncker, a menacé les pays européens qui n’accueillaient pas assez de réfugiés de les contraindre à le faire. Quel est votre commentaire?

    C’est l’illustration de ce que Soljenitsyne appelait le totalitarisme démocratique, un fléau qu’il avait découvert en visitant l’Occident. C’est aussi le résultat logique d’un plan minutieusement établi, une véritable conspiration contre les nations européennes – selon les propres mots du premier ministre hongrois Viktor Orban – qui impose une immigration de grand remplacement, prélude à l’instauration d’une gouvernance mondiale.

    Evidemment, les médias mainstream tentent de nous faire croire qu’il n’existe pas de conspiration, seulement des conspirationnistes. Et le grand remplacement sortirait de l’imagination débordante de ces conspirationnistes. Pourtant, l’immigration de grand remplacement est bien un concept officiel des Nations Unies, comme en témoigne un rapport de 143 pages émanant du Département des Affaires Economiques et Sociales de l’ONU, daté de juin 2000, intitulé “La Migration de remplacement : Est-ce une solution au déclin et au vieillissement des populations ?”. Ce rapport de l’ONU indique que d’ici 2050, l’objectif est de… tripler au minimum le nombre de personnes vivant en Europe. Trois personnes sur quatre vivant en Europe seraient alors issues de l’immigration extra-européenne récente.

    Quelle est votre réaction à la mort, le 19 mars dernier, du milliardaire américain David Rockefeller qui a notamment cofondé le groupe de Bilderberg, une maçonnerie mondialiste très influente?

    Je dois vous avouer que l’annonce de son décès ne m’a pas causé un grand chagrin. David Rockefeller était l’un des hommes les plus nuisibles de la planète. Il fut le co-fondateur du Bilderberg mais aussi de la Commission Trilatérale et du Council on Foreign Relations, trois officines mondialistes parmi les plus influentes. On retrouvait aussi David Rockefeller au Bohemian Grove, une société secrète mondialiste quipratique des cérémonies occultes aux pieds d’un monument représentant une chouette géante. David Rockefeller figure également parmi les “mécènes” d’Alfred Kinsey, le pervers sexuel, au sens strict du terme, qui a véritablement révolutionné la sexualité occidentale en banalisant toutes les déviances, y compris criminelles, sous le couvert de prétendues études universitaires. La liste des méfaits imputables à David Rockefeller et ses fondations est longue. Hélas, sa mort ne mettra pas fin aux nuisances des mondialistes.

    Propos recueillis par Alimuddin Usmani

    http://www.medias-presse.info/alain-escada-civitas-veut-servir-le-pays-reel-en-restaurant-une-france-catholique-en-saffranchissant-de-lunion-europeenne-de-lotan-de-la-haute-finance-internationale/72028/

  • Un cardinal africain appelle à stopper l’immigration

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    8836-20170406.jpgSi ses textes officiels sont philosophiquement clairs sur le sujet, l’Eglise est parfois difficilement lisible lorsque ses représentants abordent la question de l’immigration, au moins en Europe. Le pape François a notamment clivé sur le sujet : entre la promotion de l’accueil charitable et la prudence indispensable des pays hôtes, la décision concrète n’est pas facile à prendre.

    Mais il est une constance que peu de gens soulignent : celle des patriarches, évêques ou prêtres orientaux et africains sur le sujet. Dès qu’il s’agit de l’Europe, leurs mises en garde sont unanimes.

    Les prélats syriens n’ont cessé d’appeler à l’extrême prudence dans l’accueil des réfugiés, appelant – avec leurs voisins irakiens ou libanais – l’Europe à préserver son héritage chrétien pour le bien du monde entier. On se souvient également des paroles sans détour du cardinal Robert Sarah, préfet guinéen au Culte divin, qui déclarait encore récemment :

    « L’Europe a perdu le sens de ses origines. Elle a perdu ses racines. Or, un arbre qui n’a pas de racines, il meurt. Et j’ai peur que l’Occident meure. Il y a beaucoup de signes. Plus de natalité. Et vous êtes envahis, quand même, par d’autres cultures, d’autres peuples, qui vont progressivement vous dominer en nombre et changer totalement votre culture, vos convictions, vos valeurs. Il y a également, voyez-vous, cette angoisse, qu’il n’y a que la technique, que l’argent qui compte. Il n’y a pas d’autre valeur… »

    Plus récemment encore, c’est le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, président ghanéen du Dicastère au service du développement humain intégral, qui déclarait :

    « L’immigration c’est comme l’eau qui coule du robinet : il ne faut pas seulement essuyer, mais fermer le robinet. »

    Intervenant lors du Congrès organisé sur le thème « Perspectives pour le service du développement humain intégral à cinquante ans de Populorum progressio », le cardinal a estimé que la « préoccupation » des pays d’accueil était due à leur baisse démographique : « Là où il y a plus d’hôtes que d’enfants, il y a toujours une tension », rappelant que l’accueil nécessitait d’abord « une sécurité dans la démographie locale ».

    Refusant de combattre par principe la montée des « nationalismes », ce cardinal a d’abord cherché à les comprendre. Elle traduit pour lui « la préoccupation d’un pays d’être englouti par l’arrivée en masse de nouvelles populations ». C’est pourquoi le cardinal a encouragé les pays occidentaux à aider au développement des pays d’origine afin de « prévenir la nécessité des personnes d’émigrer ».

    Un discours qui change des mises en garde systématiques contre le Front national dont les évêques français sont devenus les spécialistes. Qu’ils aient des réserves sur le programme de ce parti relève de leur liberté la plus absolue. Qu’ils se focalisent uniquement sur ce parti, au prétexte que l’accueil incessant et irréfléchi de toute la misère du monde serait un impératif moral est sans cesse démenti par les prélats des pays d’origine. De quoi réfléchir.

    Marie Pommeret

    Article et dessin de Chard parus dans Présent daté du 6 avril 2017

    https://fr.novopress.info/204827/un-cardinal-africain-appelle-a-stopper-limmigration/

  • Meshom et Episcopat, Ultime révolte contre Dieu, partie 23 bis

  • Atlantisme et Eurasisme – Encerclement et Contre-encerclement

    Jean-Claude Empereur. Haut fonctionnaire honoraire. Cofondateur de la Convention pour l’Indépendance de l’Europe

    ♦ Encerclement et Contre-encerclement du Monde au XXe siècle

    ♦ Les récents événements politiques, tant aux Etats-Unis qu’en Europe : élection de Donald Trump, Brexit, montée des mouvements antisystèmes sur le Vieux continent marquent la fin d’un monde. On ne peut s’empêcher de penser à Gramsci : « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ».

    Parmi ces événements, sans doute le plus important est l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. La violence des attaques qui le visent provenant de l’establishment médiatique et politique, de la communauté du renseignement, comme du « deep state », traduit l’inquiétude des milieux qui ont fait d’une conception idéologique et hégémonique de la mondialisation l’alpha et l’oméga de leur philosophie politique.

    L’élection de Donald Trump est le reflet de la sourde révolte des « quiet people » ces « électeurs cachés », ces Américains oubliés dont le président Obama lui-même a reconnu qu’il les avait « négligés », de tous ceux qui « n’en pouvaient plus », devant l’impuissance de nos gouvernants, face à une crise américaine, à l’origine immobilière et financière devenue au fil des ans sociale, économique, politique et enfin géopolitique.

    Ce que nos médias ont qualifié de séisme politique n’est autre que la traduction, dans la politique intérieure des Etats-Unis, de cette dimension géopolitique de la crise qui a conduit une partie des électeurs américains à voter pour celui qui leur a promis de mettre fin aux conséquences d’une mondialisation ravageuse pour leurs emplois et leur genre de vie.

    Au cœur de cette perception : le rôle grandissant de la Chine et de l’expansion illimitée, conquérante et assumée comme telle, de son économie. C’est la raison pour laquelle Donald Trump bénéficie aussi du soutien d’une partie de l’élite dirigeante hostile à la mondialisation effrénée de l’économie américaine. On voit resurgir, ironie du sort, s’agissant de la Chine, l’opposition traditionnelle entre « bourgeoisie nationale » et « bourgeoisie compradore ».

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  • L'incarcération des Noirs aux États-Unis, "nouvelle oppression esclavagiste", nous disent-ils

    Le 18 mars, annonçait Jean-Luc Mélenchon, nous serons « 100 000 à marcher de la Bastille à la République ». Le soir du 18 mars, il décréta qu'ils étaient 130 000. On ne saura jamais combien ils furent puisque, s'agissant d'une manifestation politique, la préfecture de Police n'effectua aucun comptage. Cela fit beaucoup de cocus mais 130 000 personnes sur la Place de la République, c'est environ 4,5 personnes au mètre carré. Ce qui n'empêcha pas France Info, l'un des maîtres de la désinformation en France, de répéter cette vérité canonique. Il fit mieux d'ailleurs. D'abord l'intégralité du discours de Mélenchon - plus d'une heure fut diffusé sur son site. Au journal de 21 heures, outre de très larges extraits de l'intervention du "duce", les auditeurs eurent droit à 10 bonnes minutes de l'un des innombrables porte-parole de celui-ci, Alexis Corbière, déroulant en détails le programme du patron de La France Insoumise, qui ambitionne de devenir le Tsipras hexagonal...

    France Info n'est pas le seul instrument utilisé par le Système dans son entreprise d'éradication de tout ce que l'ultra-gauche dénonce de façon obsessionnelle comme populiste. France-Culture est au tout premier rang dans le combat pour l'islamisation de la France alors que le Coran est devenu l'agent de déstructuration du Christianisme le plus dynamique et le plus efficace et qu'il n'est pas de jour qui passe sans qu'un chroniqueur en fasse l'apologie et montre tout ce que la civilisation occidentale doit à l'Al-Andalous, aux Arabes et à l'Islam. Sans aller jusqu'aux "historiens" algériens, comme Salah Guemriche, installés chez nous depuis des décennies et qui, grâce à la complicité de journaux comme Le Monde et Libération et aux maisons d'édition Seghers, Denoël ou Perrin, réécrivent l'Histoire de France à leur façon. Faisant de Charles Martel un pilleur qui mit l'Occitanie à sac, Salah Guemriche prétend que la présence dans la langue française moderne, de plus de mots d'origine arabe que d'origine gauloise serait la preuve irréfragable de la très ancienne présence de l'arabe dans la formation du français. Quel archiviste oserait composer une bibliographie exhaustive de tous tes livres faisant l'apologie de « la deuxième religion de France », parus depuis dix ans ? Intéressant, n'est-ce pas ?

    À 62 ans Jacques Munier a derrière lui la bagatelle de 27 ans de France Culture dont il est un des piliers. Plus d'un quart de siècle de militantisme au sein de la gauche enragée avec votre argent, avec le mien. Depuis plusieurs mois tous les matins à 6h40, il présente une chronique dans le cadre d'une émission titrée en toute humilité « Le Journal des Idées ». Dans laquelle il a l'impudeur de s'afficher - « moi, moi, moi » - comme une conscience morale conditionnant le mouvement du monde à son outrance antifasciste.

    Dans sa chronique du 14 mars, il s'intéressait à « la Raison Punitive », sa réflexion se nourrissant du soi-disant racisme dont seraient victimes les Noirs aux États-Unis. Ce qu'illustrait son propos liminaire - « Ségrégation raciale, disait-il, et incarcération de masse, le débat est relancé par la parution en français du livre de Michelk Alexander, La couleur de la justice ». Néanmoins, on comprendra rapidement, à la lumière de récents événements survenus en France, qu'il entend bien tirer de ses observations une morale de portée générale à laquelle nous-mêmes ne saurions échapper. Ce dont il tente ici de nous persuader est que « la ségrégation raciale et l'incarcération de masse » seraient deux techniques allant de pair avec l'oppression raciale. Lumineuse explication qu'il tire d'une des phrases clés du livre d'Alexander venant renforcer le théorème de base selon lequel depuis 400 ans les Blancs auraient en permanence opprimé les Noirs « Il y a plus d'adultes africains-américains sous la main de la justice aujourd'hui - en prison, en mise à l'épreuve ou en liberté conditionnelle - qu'il n'y en avait réduits en esclavage en 1850 ». Un esprit rationnel pourrait objecter qu'au début de la Guerre de Sécession les Noirs étaient 4,4 millions et qu'ils sont aujourd'hui 39 millions. Au cours du XXe siècle leur nombre a été multiplié par quatre - comme celui de la population américaine globale. Faut-il dès lors s'étonner qu'ils soient plus nombreux, comme les Blancs d'ailleurs, à être internés ? Et ces chiffres ne montrent-ils pas d'abord que les Africains-Américains n'ont pas été traités plus mal que les autres et certainement pas exterminés comme le prétendent les falsificateurs de Black Leves Matter ou des Nouveaux Black Panthers.

    Une société noire désintégrée

    Mme Alexander avance un second argument, aussi spécieux et de mauvaise foi, que Munier reprend aussitôt à son compte « Un enfant noir, assène-t-elle, a moins de chance d'être élevé par ses deux parents qu'un enfant noir né à l'époque de l'esclavage ». Sous-entendu parce que plus de pères sont incarcérés. La même remarque que précédemment s'applique ici. Sauf qu'intervient un autre élément : la drogue. Responsable, affirme Michelle Alexander, d'une bonne partie de la criminalité et des agressions violentes ayant pour conséquence l'incarcération de vingt à cinquante fois plus de Noirs que de Blancs. Pour les sociologues d'extrême gauche, ce sont là autant d'arguments servant à démontrer l'oppression raciste dont sont victimes les Noirs. Ce que contestent les sociologues et économistes conservateurs africains-américains. Pour lesquels la décomposition de la société noire contemporaine est la conséquence de la désastreuse politique d'intégration imposée par les Droits Civiques. En particulier la dissolution massive des familles noires. À l'époque de l'esclavage les communautés noires étaient organisées autour des églises, des écoles. Dans les plantations les lois et coutumes étaient respectées et au cours des années qui précédèrent la Guerre de Sécession toute une économie noire s'était consolidée avec ses petites industries, ses commerces, un très important artisanat, de grosses plantations, propriétés d'une classe riche de planteurs africains-américains. Certains d'entre eux, en particulier en Louisiane, possédaient plusieurs centaines d'esclaves les documents, s'ils sont occultes, existent dans la plupart des bibliothèques américaines et le professeur Henry Louis Gates, Noir lui-même, historien et directeur du Centre Hutchins pour les études africaines et africaines-américaines dé Harvard, a largement confirmé ces faits historiques.

    M. Munier n'en a sans doute jamais entendu parler. Il "s'informe" dans les pages Idées de Libération. Sous la plume d'une collaboratrice du quotidien anarcho-bancaire, Sonya Faure, qui justement a écrit le 13 mars un long panégyrique de Michelle Alexander. Duquel notre chroniqueur de France Culture a copié/collé la moitié de son texte.

    « L'oppression raciale par la ségrégation et l'incarcération de masse », c'est en tout cas ce que Munier retient des analyses du livre d'Alexander qu'en ont faites pour Libération Sonya Faure et le sociologue Geoffroy de Lagasnerie dont France Culture reprend plusieurs passages qui se distinguent par leur radicalité. On doit à ce Lagasnerie un superbe apophtegme « Il n'y d'intellectuels que de Gauche » ! Et pataugeant dans sa bêtise autant qu'il est possible, il ajoute : « Bien sûr il y a des gens à l'extrême droite qui écrivent, qui prononcent des mots avec leur bouche... Des gens traversés par des systèmes de pulsions, par des systèmes de mensonges. Ce ne sont pas des producteurs d'idées. Juste des symptômes ».

    Les imbéciles ont toujours raison, dit-on, en voilà encore une lumineuse illustration. Agé de 36 ans, Lagasnerie multiplie tous azimuts les opérations d'agit'prop de nature à lui assurer une notoriété grâce à laquelle son combat contre la civilisation occidentale et l'ethnie caucasienne aboutira, pense-t-il, à leur éradication. Le livre d'Alexander est pour lui une bénédiction. « L'incarcération de masse et la guerre contre la drogue, reprend-il, forment un système de contrôle racialisé qui fonctionne d'une façon semblable à la ségrégation ». Il n'hésite pas à affirmer en écho aux propos d'Alexander que cette guerre contre la drogue « n'est pas une guerre à la drogue. C'est une guerre contre les Noirs et l'égalité raciale ». Il suffit, contre toute évidence et en faisant appel à des statistiques qui ne correspondent à aucune réalité, de prétendre à son tour que « dans certains États, les hommes africains-américains sont incarcérés pour des délits (liés à la drogue) vingt à cinquante fois plus que les Blancs ». Evidemment, il se garde bien de préciser que ces États sont les plus massivement peuplés de Noirs qui monopolisent ce trafic. De nombreuses associations impliquées dans les Droits Civiques ont produit des rapports montrant le déséquilibre racial existant dans les arrestations concernant les trafics de drogue.
    L’État de Washington est souvent cité et récemment le Comité des Droits Civiques et des Affaires Urbaines s'insurgeait contre le fait que, alors que 47 % de la population est noire et 43 % blanche, 8 adultes sur 10 arrêtés sont Noirs. 9 sur 10 le sont pour simple possession de drogue et 8 sur 10 pour trouble à l'ordre public. Ce qui valut au Washington Post qui avait soutenu cette thèse sur la foi d'un rapport publié par l'ultra-gauchiste ACLU (Union Américaine pour les Libertés Civiles) une mise au point de Cathy Larder, la chef de la Police du District de Columbia.

    « La possession de cannabis, dit-elle, est un crime et le rôle de la police est de veiller à ce que les crimes ne restent pas impunis. » Or elle faisait remarquer qu'à l'époque correspondant à l'étude de l'ACLU 59 % des policiers appartenant au MPD, le Département Métropolitain de la Police de Washington, étaient Noirs. Un chiffre à rapprocher des 47 % de la population qui le sont. Le district de Columbia étant divisé en circonscriptions correspondant aux groupes ethniques, la plus grande partie du trafic de cannabis se déroule dans les zones peuplées de Noirs et c'est eux évidemment qui sont les plus ciblés. Prétendre que l'incarcération massive de Noirs pour trafic de drogue serait l'expression d'une guerre raciale n'est qu'une affabulation imaginée par les pouvoirs idéologiques d'ultra-gauche.

    Ce sont pourtant les arguments que Lagasnerie, sans même les avoir vérifiés, reprend à son compte en les jugeant applicables à la lettre à l'ensemble du monde occidental, France comprise. Est-il important de préciser, ce que se garde de faire Munier, que ce jeune (36 ans) sociologue, professeur de philosophie à l'Ecole Nationale Supérieure d'Art de Cergy Pontoise, fait partie de la frange la plus extrémiste de la Gauche Enragée, formatée aux théories de Bourdieu, Foucault, Deleuze, Derrida, Eribon. Lui-même est très actif dans la solidarité avec les mouvements de victimisation constitués autour de "Théo" ou d'Adama Traoré. Reprenant la rengaine chère à Alexander : l'esclavage supprimé en 1865, la ségrégation abolie en 1964 par les lois sur les droits Civiques, « l'oppression raciale a été reconstituée à travers la guerre contre la drogue et l'incarcération de masse ».

    René Blanc Rivarol du 23 mars 2017