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Victoire des habitants du Mené contre l’implantation d’immigrants
FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Les habitants du Mené, commune nouvelle des Côtes d’Armor, étaient hostiles au projet d’accueil groupé d’immigrants dans l’ancienne maison de retraite des Camélias à Langourla. Le maire, Jacky Aignel, a voulu imposé une solution de « rattrapage », en proposant de répartir les immigrants dans les sept anciennes communes formant Le Mené.
À la majorité, les élus municipaux ont rejeté cette proposition jugée farfelue, qui laissaient même les services préfectoraux dubitatifs.Les habitants n’étaient en effet pas désireux de voir des immigrants s’implanter dans leur commune. Les élus municipaux l’ont bien compris et n’ont pas voulu voter un projet facteur de divisions et porteur de risques. Heureusement, ils ont pu voter à bulletin secret, ce qui les a mis à l’abri des pressions.
Ronan Le Gall, porte-parole du parti nationaliste breton, s’est félicité de l’abandon du projetIl complimente l’engagement des riverains pour contrer le projet : « Leur courage doit maintenant servir d’exemple partout pour contrer les projets fous d’associations toujours plus subventionnées par l’argent public. »
Désormais, la pression va retomber d’un cran sur cette commune de 5 000 âmes, et notamment à Langourla, un peu plus de 500 âmes. Le cours des choses va pouvoir reprendre.
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Karim Ouchikh, présent à la soirée de lancement de France Libre TV
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Terres de mission #65 : accueillir les femmes en détresse
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Le 15h17 pour Paris, ne le ratez pas !
Voici une intéressante et pertinente tribune de Catherine Rouvier, [Boulevard Voltaire, 11.02] sur fond d'intelligence, de subtilité et d'humour, comme à son ordinaire. Catherine Rouvier, ici, se fait moralisatrice et son commentaire de ce qui est sans-doute un très bon film dont Guilhem de Tarlé nous parlera un prochain weekend, revêt un particulier intérêt social et politique. Catherine Rouvier a participé à quelques unes de nos réunions en Provence. Et nous en gardons un très bon souvenir ... LFAR
Les moralistes avaient disparu. D’Ésope à La Fontaine, ils avaient utilement émaillé notre littérature européenne, car leurs fables étaient des sortes de paraboles, racontant des histoires pour mieux faire comprendre l’inconvénient d’un défaut – jalousie, orgueil, avarice, paresse, gourmandise – ou les vertus d’une qualité – courage, générosité, travail, sobriété. C’était bien commode pour les rendre sensibles aux enfants que les longs discours ennuient.
Les enfants d’aujourd’hui ont aussi soif de fables, de contes. Et l’audiovisuel – vidéo, film – en est un vecteur apprécié d’eux et efficace.
Clint Eastwood n’a pas hésité. Pour illustrer la vertu de courage, pas besoin d’affabuler. Le récit était fourni. Les acteurs toujours vivants. Il fallait juste rejouer, remettre en scène cette soirée du 21 août 2015 où eut lieu l’attaque du Thalys, et remonter le passé des héros de l’histoire.
Ce faisant, il a délivré un message principal : ne pas avoir peur, combattre même un homme armé pour sauver les vies qu’il entend supprimer, mais aussi quelques autres. L’un des « guys », Anthony Sadler, est noir et se sent un peu déclassé dans l’école ou il côtoie les deux autres : rebelle, il est perpétuellement puni. Les deux autres sont également des élèves jugés difficiles par une directrice qui impute tout naturellement leur violence au fait que leurs mères les élèvent seules.
L’une d’elles aura le courage d’envoyer son fils, Alek Skarlatos, vivre avec son père pour qu’il se heurte à son autorité. L’autre donne à son fils, Spencer Stone – le grand costaud qui attaquera le terroriste en corps-à-corps -, une éducation religieuse. Chaque soir au coucher, il dit avec ferveur la prière de saint François d’Assise « Là ou est la haine, que je mette l’amour ». Il découvrira, un jour où il vend des hamburgers à un Marine, que s’engager dans l’armée, c’est « sauver des vies ». Il est trop gros, il se prend en main et perdra quinze kilos. Et lors de ses classes, il apprendra la survie en cas d’attaque.
Nos trois Californiens, restés amis malgré les séparations, se retrouvent pour un voyage en Europe. Après le Sud (Rome, Venise), ils ciblent Amsterdam, puis Paris.
La suite est connue, mais on la redécouvre plus précisément qu’on ne l’avait perçue alors. Chacun des trois jeunes gens, aidés d’un Anglais plus âgé, joue un rôle crucial. Il s’avère, en effet, que le tueur, Ayoub El Khazzani, avait sur lui assez de munitions pour « faire un carnage ». Livré à la police sur place, il est, depuis, en attente de procès, et son avocat voudrait « faire interdire le film », arguant d’une présomption d’innocence… sérieusement écornée, tout de même, par le fait qu’il a été pris en flagrant délit ! C’est ce qu’ont dû penser les juges, qui ont considéré qu’il s’agissait bien, dans le film, d’une reconstitution authentique.
Alors, oui, les élèves difficiles peuvent être de la bonne graine. Et non, les mères abandonnées ne feront pas forcement de leurs fils des délinquants. Lors de l’attaque, la prière de saint François montera une fois encore aux lèvres du grand costaud prêt à donner sa vie, et ses dernières phrases y prennent un sens particulier : « C’est en donnant qu’on reçoit, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on naît à la vie éternelle. »
Ne ratez pas le 15 h 17 pour Paris et emmenez-y vos enfants. Les moralistes sont de retour !
Docteur d'Etat en droit public, avocat, maitre de conférences des Universitéshttp://lafautearousseau.hautetfort.com/ -
Une zone de non-droit officialisée de facto dans le Nord-Est de Paris
FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Il s’agit d’un vaste quadrilatère, limité au sud par la Gare du Nord, et au nord par les rues Ordener et Riquet. Il inclut la Goutte d’Or à l’ouest et la ZAC Pajol à l’est. Cet îlot, divisé en quatre districts vient d’être classé en zone de sécurité prioritaire : la « ZSP 10-18 ».Depuis quelques années, aux trafics de drogue s’est ajouté le commerce de rue, qui chaque soir draine des centaines d’opérateurs issus de la « diversité ».
Mineurs clandestins, rixes entre bandes rivales, agressions des femmes, prostitution : voilà le quotidien du quartier de la Chapelle, malgré la présence de cars de police qui, comme à Château-Rouge, n’ont d’autres fonctions que de « rassurer » la population.
Mais des moyens supplémentaires ont été engagés pour améliorer la sécurité !
Oui, 40 policiers supplémentaires ont été recrutés et le bilan est accablant : 5600 évictions, 52 tonnes de marchandises détruites, 2000 arrestations, 503 étrangers en situation irrégulière arrêtés, 256 trafiquants de drogue interpellés. Ensuite, une nième structure a vu le jour : un « Dispositif Spécifique d’Ecoute et de l’Echange », destiné à – je cite – « développer des échanges constructifs avec les habitants au cœur des quartiers pour recueillir leurs attentes en termes de sécurité ».
Mais les commissariats ne recueillent-ils pas déjà les plaintes ?
Bien sûr mais seulement si les victimes sont persévérantes. Car il est devenu très difficile de porter plainte dans le XVIIIème arrondissement. Il faut souvent aller dans le Xème et insister pour éviter les mains-courantes.
Y a-t-il un espoir de parvenir à une amélioration ?
Les solutions bisounours ont depuis longtemps montré leurs limites : les Grands Frères, les médiateurs de rue, n’ont pas enrayé la violence dans le 93. Fabienne Kein-Donati du TGI de Bobigny le reconnaissait sur France Inter : « la Seine Saint Denis est devenu le département le plus criminogène de France ».
Il faudra que les autorités évitent de réitérer ces politiques de la vieille gauche si elles veulent rétablir l’Etat de droit dans le Nord de Paris.
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Un voile sur la vérité toute nue?
Emmanuel Macron l’annonce dans Le Journal du Dimanche , il entend lui aussi s’atteler au chantier de l’organisation de l’islam en France dont il posera les jalons au premier semestre de cette année. « Nous travaillons dit-il, à la structuration de l’islam de France et aussi à la manière de l’expliquer », avec notamment, comme but de « retrouver ce qui est le cœur de la laïcité », comprendre « la possibilité de pouvoir croire comme de ne pas croire, afin de préserver la cohésion nationale et la possibilité d’avoir des consciences libres. » Le tout, 15 ans après la création du Conseil français du culte musulman (CFCM) par le ministre de l’Intérieur de l’époque , Nicolas Sarkozy, poursuivant alors une démarche initiée par son prédécesseur Jean-Pierre Chevènement. Un CFCM marqué par de nombreuses rivalités internes, notamment du fait de la lutte d’influence que s’y livre l’Algérie, le Maroc et la Turquie du fait du poids de leur diaspora respective. Un CFCM dont on peut douter de la réelle représentativité, dont certains acteurs n’ont pas su, pas pu (ou pas vraiment voulu?) enrayer la montée en puissance de l’islam(isme) radical. Islamisme qui s’est développé aussi en raison du prosélytisme grandissant des pétromonarchies les plus rigoristes qui poussent leurs pions dans les zones plurielles finançant prêcheurs salafistes, associations, mosquées et autres centres culturels wahhabites. Toutes choses qui sont pour beaucoup dans le phénomène djihadiste, le passage à l’acte terroriste, les ralliement à l’Etat islamique d’habitants de nos banlieues pour combattre la France ou la République Arabe syrienne. Dans le JDD, le président de la république reste bien flou sur ses intentions et les méthodes, expliquant qu’il consulte « intellectuels », « universitaires » et « représentants de toutes religions ». « Je ne dévoilerai une proposition que quand le travail sera abouti. Ma méthode pour progresser sur ce sujet, c’est d’avancer touche par touche (…). Il y a une question qui est celle de l’organisation. Mais il y a une autre question, qui est celle du rapport entre l’islam et la République. »
Le JDD illustre le propos présidentiel par un sondage de l’Ifop qui semble montrer en deux petites années une évolution sensible de l’opinion de nos compatriotes sur la compatibilité de l’islam avec les valeurs de la société française. En septembre 2016, 56% des sondés estimaient que l’islam était incompatible avec les valeurs de la société française (contre 44% d’un avis contraire). Aujourd’hui le rapport se serait totalement inversé. Selon l’étude réalisée les 2 et 3 février derniers, 56% des sondés – dont 73% des sympathisants du PS, 60% de ceux de LFI et 58% de LREM – répondent que l’islam est compatible avec les valeurs de la société française, 43% pensent l’inverse – dont 63% des sympathisants LR et 62% de ceux du FN.
Alors certes, ce sondage est interprétable de bien des façons, il s’agirait notamment de définir ce que sont lesdites valeurs de la société française, mais aussi de quel islam on parle . Bruno Gollnisch l’a dit, nous l’avons écrit sur ce blogue, il existe un angélisme criminel consistant à minorer la montée en puissance dans le monde musulman comme dans nos quartiers, d’un extrémisme islamique qui a incontestablement le vent en poupe. Face au vide spirituel, au matérialisme de nos sociétés occidentales, à des élites, des intellectuels, des professeurs qui pratiquent la repentance, l’auto flagellation, dénigrent notre Histoire et les valeurs fondatrices de notre civilisation européenne, cet extrémisme religieux trouve un terrain favorable chez les enfants de l’immigration massive.
Inassimilés ou désassimilés, les déracinés, les acculturés des banlieues françaises se saisissent de cet islam là qui devient revendication d’une altérité, recherche d’une identité. Et très souvent la justification, l’habillage d’un racisme anti Gaulois, d’une haine toute basique de la France et des Français qui se drape dans les oripeaux de la religion…Ou s’exprime de manière platement « laïque» dans les clips de rap exhibant des racailles (pas toutes d’origine musulmane!)) crachant sur notre pays, l’Etat, la police, les Blancs, les Françaises…
Il existe aussi une grille de lecture simpliste de la réalité du monde musulman et de son milliard de fidèles, dont les pratiques, la vision du monde, le rapport à la foi, la lecture de l’islam diffèrent souvent radicalement. Non l’islam n’est pas d’un bloc, oui il existe un islam violent, radical, sanglant cherchant à imposer le khalifat par la terreur mais aussi une pratique pacifique de l’islam.
Cela les Français le savent aussi, et les électeurs frontistes comme les autres, quand bien même les mots sont piégés, acceptation de l’islam devenant synonyme pour beaucoup (chez les émetteurs comme chez les récepteurs du message) d’une acceptation de la poursuite de l’immigration dont une nette et franche majorité de nos compatriotes ne veulent pas. Car ils savent que celle-ci contribue à l’appauvrissement de catégories entières de français, au développement de toutes les insécurités et au matraquage fiscal des classes moyennes pour assister les nouveaux venus… Et ce sentiment devient général en Europe. On l’a encore constaté samedi en Italie, à Macerata notamment, où les manifestations contre le fascisme et pour la poursuite de l’accueil de l’immigration, suite au drame ou six migrants africains ont été blessés par balles par un jeune italien, n’ont réuni que des cortèges squelettiques, quelques milliers de personnes tout au plus, principalement des sympathisants d’extrême gauche.
Le cas récent de l’affaire Mennel Ibtissem est à cet égard très intéressant. Cette toute jeune femme musulmane d’origine turque, syrienne, algérienne et marocaine, candidate à l’émission The Voice sur TF1 a finalement quitté celle-ci (certainement encouragée par la chaîne), après avoir pourtant séduit le jury lors sa prestation . La chanteuse a été rattrapée par la patrouille, en l’espèce pour des messages publiés sur Twitter et Facebook alors qu’elle avait à peine vingt ans. Au nombre des sujets qui fâchent, elle doutait de la version officielle du massacre commis sur la promenade des anglais à Nice le 14 juillet 2016 - « C’est bon, écrivait-elle, c’est devenu une routine, un attentat par semaine!! Et toujours pour rester fidèle, le terroriste prend avec lui ses papiers d’identité. C’est vrai, quand on prépare un sale coup, on n’oublie surtout pas de prendre ses papiers! » - et arguait au moment de l’égorgement du Père Hamel dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray quinze jours plus tard, que le gouvernement français était lui aussi « terroriste. » Cerise sur le gâteau en quelque sorte, d’autres messages ou like de la jeune femme ont été exhumés, dans lesquels elle faisait part de sa proximité avec l’islamologue Tariq Ramadan, l’humoriste Dieudonné et posait en photo avec la femme d’affaire(s) franco-tunisienne Sarah Magida Toumi , nommée par Emmanuel Macron au sein du Conseil Présidentiel pour l’Afrique (CPA), mais aussi présidente de Lallab, une association proche des Frères musulmans devant laquelle elle a chanté…
Dans l’entretien au JDD cité plus haut, Emmanuel Macron dit vouloir éviter dans le débat sur l’Islam de France qu’il entend initier des « raccourcis » qui plongent tout le monde « dans un même sac », et l’utilisation d’ « objets connotés », référence assez claire, même s’il ne l’explicite pas, au foulard. Or, au sein de l‘islamosphère, beaucoup ont dit que Mennel Ibtissem avait été virée parce que musulmane ne cachant pas sa foi, du fait du turban dont elle était coiffée qui cachait ses cheveux. Et ce, au terme d’une campagne lancée par la fachosphère qui aurait fait plier TF1 malgré les messages de paix, detolérance, les excuses réitérées de la chanteuse.
Or, ce n’est pas tant pour son voile, son turban que la jeune femme a été écartée, ni même d’ailleurs pour sa proximité, au moins peut-être en pensées, avec M. Ramadan, Mme Toumi ou les Frères musulmans mais pour son complotisme; à savoir ici, nous l’avons vu, ses doutes sur les explications publiques données sur un certain nombre d’événements. Avant elle, c’est vrai, l’humoriste ami de Nicolas Sarkozy Jean-Marie Bigard, le très antifrontiste réalisateur-comédien Mathieu Kassovitz ou la très macrono-compatible comédienne Marion Cotillard, exemples de pipoles parmi d’autres, ont pu douter de la véracité de la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 à New-York sans être mis au ban de la société (mais non sans remous pour les deux premiers…).
Il y a tout lieu de penser que la situation a tendance à se tendre, avec la volonté de ce gouvernement de verrouiller l’information d’édicter des Vérités obligatoires, via la chasse judiciaire annoncée aux fake news comme ils disent. Il y a certes du travail: au terme de la toute récente enquête de la Fondation Jean-Jaurès et de Conspiracy Watch que nous évoquions ici, près de huit Français sur dix (79%) adhèrent à au moins une « théorie complotiste. » Mais contrairement à Mennel peut-être, «72 % des Français sont tout à fait d’accord avec l’idée que l’immigration est un processus inquiétant, qui cause des problèmes de coexistence entre des cultures très différentes et menace à terme (leur) mode de vie». Et « près d’un Français sur deux (48 %) valide la théorie du Grand remplacement »… dont certainement aussi un grand nombre des spectateurs de TF1…
Alors que souhaiter à notre pays, sinon qu’il retrouve la liberté de choisir son destin, ce qui passe bien évidemment par la possibilité de nommer les problèmes, d’énoncer une pensée alternative, du droit de se méfier des thèses et des doctrines officielles des acteurs du Système. Recouvrement de la nécessaire liberté d’expression « d’autant plus nécessaire et vital, aujourd’hui », comme le notait Philippe de Villiers dans son message de soutien à Boulevard Voltaire la semaine dernière, que celle-ci est « chaque jour un peu plus garrottée» pour accompagner la disparition-dilution programmée de la France française dans le magma mondialiste.
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LA CHUTE DU DIRIGEANT SOCIAL-DÉMOCRATE ALLEMAND MARTIN SCHULZ
Alors que le Parti social-démocrate allemand SPD est arrivé à s’entendre avec les démocrates-chrétiens de la CDU d’Angela Merkel et les sociaux-chrétiens bavarois de la CSU en vue de former un gouvernement, le très européiste Martin Schulz, qui a conduit les négociations pour le SPD, annonce ce 9 février 2018 qu’il renonce finalement à exercer la fonction de ministre des Affaires étrangères.
Cet événement survient suite à des règlements de comptes au sein du parti. Sigmar Gabriel, vice-chancelier et ministre des Affaires étrangères sortant, reproche ouvertement à Martin Schulz de ne pas avoir respecté sa parole, sans préciser le sujet de la dispute.
En janvier 2017, Gabriel avait renoncé au profit de Schulz à la présidence du SPD et au fait de conduire la campagne électorale du parti lors des législatives. Le bruit court que Schulz avait promis à Gabriel que ce dernier resterait ministre des Affaires étrangères dans le cas d’un nouveau gouvernement de coalition.
Schulz avait annoncé, le 7 février 2018, devenir ministre des Affaires étrangères, alors qu’à l’issue des élections législatives du 24 septembre 2017, il avait exclu être ministre au sein d’un gouvernement dirigé par Angela Merkel.
Martin Schulz, président du Parlement européen durant cinq ans, avait quitté ses fonctions en 2017 et échoué électoralement à la tête du SPD lors des législatives, son parti enregistrant le plus mauvais score de son histoire depuis la Seconde Guerre mondiale, en obtenant 20,5 % des voix.
Née au XIXe siècle, la famille politique sociale-démocrate allemande, qui a fortement imprégné au fil des décennies la politique du pays, lutte désormais, à l’instar de partis similaires d’autres pays d’Europe occidentale, pour sa survie.
Un sondage INSA réalisé début février donne le parti à, désormais, 17 %.
Au sein du SPD, la campagne a débuté en vue de la consultation par écrit des membres du parti qui doivent décider, le 4 mars 2018, si leur formation prend part ou non au futur gouvernement.
Si le « Non » l’emporte, le retour aux urnes deviendra quasi inévitable, l’avènement d’un gouvernement minoritaire étant peu probable.
L’ouverture des frontières à une immigration de masse réalisée au cours de l’été 2015 par le gouvernement CDU/CSU/SPD dirigé par Angela Merkel a conduit, au fil du temps, à un retournement progressif d’une partie de l’opinion publique allemande, qui est de plus en plus sceptique vis-à-vis des partis en place, et à la percée lors des législatives du parti patriotique Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui siège désormais au sein de la Chambre des députés.
L’entrée d’un parti de ce type au sein de cette institution a constitué un séisme politique, cette famille politique n’y étant plus représentée depuis 1961 et l’élimination, de cette assemblée des élus, du Deutsche Partei (Parti allemand).
Le parti libéral centriste FDP, autrefois en déroute, a réussi un retour en force lors des législatives de 2017 en se refondant politiquement sur une ligne plus patriotique et en proposant de renvoyer les réfugiés vers leur pays et d’expulser la Grèce de la zone euro.
Lionel Baland Écrivain et journaliste belge francophone Son blog -
Où Michel De Jaeghere montre commrent Rémi Brague pulvérise les dogmes relativistes
Rémi Brague explore le sophisme qui tend à confondre toutes les religions dans une même réprobation en projetant sur elles la violence de l'islamisme. Michel De Jaeghere donne ici une excellente recension du dernier essai de Rémi Brague, Sur la religion LFAR
Rémi Brague n'a pas de chance, et il doit lui arriver de ressentir comme une fatalité sa situation. Philosophe, servi par une érudition immense, une acuité dans l'analyse que colore un regard d'une humanité profonde, il s'efforce depuis quarante ans d'affiner de manière toujours plus juste et plus subtile nos connaissances sur l'interaction de la métaphysique et de la culture, la place des traditions religieuses dans l'essor des civilisations, l'actualité de la pensée antique et médiévale, les dangers que représentent les ruptures de la modernité. Venu trop tard dans un monde trop vieux, il doit confronter sa pensée avec les slogans, les idées toutes faites que répandent à foison des leaders d'opinion peu curieux de ces subtilités.
La nocivité générale du « fait religieux », sa propension à susciter intolérance, guerre et persécutions, à maintenir dans l'obscurantisme des peuples qui ne demanderaient, sans lui, qu'à s'épanouir au soleil de la raison pure et au paradis de la consommation de masse, fait partie de ces évidences indéfiniment ressassées. C'est à elle qu'il s'attaque dans Sur la religion, son dernier essai, en montrant qu'elle relève de la paresse intellectuelle ou de l'ignorance, quand elle ne sert pas de paravent à notre lâcheté: « Pour fuir la peur que [l'islam] suscite, remarque-t-il, une tactique commode, mais magique, consiste à ne pas le nommer, et à parler, au pluriel, des religions. C'est de la même façon que, il y a quelques dizaines d'années, on préférait, y compris dans le milieu clérical, évoquer les dangers que représentaient “les idéologies” pour ne pas avoir à nommer le marxisme-léninisme.»
Que d'autres religions que l'islam aient été parfois associées à la violence, Rémi Brague se garde certes de le nier. Que le meurtre et la guerre soient les inévitables conséquences de la croyance en un Dieu créateur auquel on rende un culte et qu'on s'efforce de prier dans l'espérance d'un salut qui dépasse notre condition mortelle, voilà qui demande des distinctions plus exigeantes. Explorant les relations de ceux que l'on désigne, non sans ambiguïtés, comme les trois grands monothéismes - le judaïsme, le christianisme et l'islam - avec la raison, la violence et la liberté, scrutant les textes saints et les fondements du droit, évaluant les pratiques (le crime d'un adepte n'engage pas nécessairement sa croyance, s'il l'a commis pour d'autres motifs, ou des motifs mêlés, ou en violation manifeste de la morale qu'induit la religion injustement incriminée), il montre au prix de quels amalgames on est parvenu à jeter le discrédit sur une aspiration qui est au fond de l'âme humaine et dont on a le témoignage depuis quelque trois cent mille ans.
Dans la multiplicité des pistes de réflexion ouvertes par ce livre provocateur - au meilleur sens du terme -, l'une des plus fécondes se trouve sans doute dans la comparaison qu'il risque, après Benoît XVI, des relations entre foi et raison dans le christianisme et l'islam. Le premier, souligne-t-il, admet avec Pascal que si la raison permet de pressentir l'existence d'un Dieu créateur, elle est, seule, incapable d'accéder à des vérités qui la dépassent. Il lui faut le secours de la grâce : ce qu'on appelle la foi. Mais le chrétien peut et doit ensuite faire usage de sa raison pour ce qui relève de son ordre : la connaissance des choses et le choix des actions conformes à la justice, à l'accomplissement de sa nature, sous le regard de sa conscience. Pour le musulman, nous dit-il, c'est l'inverse. L'existence de Dieu a le caractère d'une évidence, que la raison devrait suffire à attester : cela rend inexcusable l'incrédulité. La raison est en revanche impuissante à découvrir par elle-même les comportements que ce Dieu transcendant, muet, inatteignable attend de sa créature. Elle devra dès lors s'en remettre aveuglément à la loi qu'Il a lui-même dictée à son prophète dans le Livre où a été recueillie une parole incréée, irréformable, indiscutable. La première conception fonde le droit naturel, clé de voûte de notre liberté face à l'arbitraire, dans la mesure où il déduit, de notre condition de fils de Dieu, les droits et les devoirs qui s'attachent à la créature. La seconde justifie l'application - toujours et partout - de règles de comportement conçues pour des Bédouins illettrés dans l'Arabie du VIIe siècle : la charia.
La facilité qui conduit trop souvent, sous couvert de neutralité, intellectuels et responsables à traiter des différentes religions comme d'un phénomène interchangeable et, après en avoir utilisé les dérives pour disqualifier le christianisme, à se les représenter avec ses catégories pour plaquer sur l'islam des caractères qui lui sont profondément étrangers ne se révèle plus seulement, à la lecture de ce livre, comme une manifestation de pusillanimité : bien plutôt comme une utopie mortifère.
Sur la religion, de Rémi Brague, Flammarion, 256 pages, 19 €.
Directeur du Figaro Histoire et du Figaro Hors-Série.
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Erdogan se déclare continuateur de l'empire Ottoman
Le 10 janvier à Istanbul, le président turc Erdogan s'exprimait dans le cadre d'une cérémonie au palais Yildiz pour le centenaire de la mort du Sultan Abdulhamid II.
Ni le lieu, ni le monarque ne doivent être tenus pour fortuits : ils représentent ce que l'on peut considérer comme les symboles les plus éloignés de notre culture de cet empire que l'on croyait défunt.
Yildizi Sarayi, le palais de l'Étoile fut certes construit sous la direction de l'architecte italien Raimondo d'Aronco : en fait le 34e sultan de Constantinople craignait les vieilles résidences impériales de Topkapi et de Dolmabahçe qu'il jugeait trop proches du Bosphore et de la Corne d'Or.
Ce souverain terrible, Abdulhamid II (1876-1909), fils cadet du sultan Adulaziz (1861-1865) a mis en effet un terme à l'œuvre réformatrice de ses prédécesseurs commencée sous le règne d'Abdül-meçid (1839-1861), refusant d'appliquer la constitution, qui n'entrera en vigueur qu'après la révolution jeune-turque de 1908-1909.
En 1876 il avait obtenu que soit écarté son frère aîné Mourad V. Celui-ci ne régna que 3 mois ; il sera présenté pour fou, alors qu'en fait, adepte de la franc-maçonnerie, il entendait continuer le programme de réformes de ses 3 prédécesseurs, connu sous le nom de Tanzimat. Cette œuvre de réorganisation avait été préfigurée dès 1830 : cette année-là, où fut reconnue l'indépendance de la Grèce, le sultan-calife Mahmoud II (1808-1839) avait publié cette déclaration officielle : "Je fais la distinction entre mes sujets, les musulmans à la mosquée, les chrétiens à l'église et les juifs à la synagogue, mais il n'y a pas de différence entre eux dans quelque autre mesure. Mon affection et mon sens de la justice pour tous parmi eux est fort et ils sont en vérité tous mes enfants."
Abdulhamid II au contraire cherchera à revenir sur tout ce qui tendait à rapprocher la Turquie de l'Europe.
S'il n'est mort qu'en 1918, il avait été d'abord relégué dans son palais par la première révolution jeune turque de 1908, puis déposé en 1909 et remplacé nominalement par son frère, le fantoche Reshad effendi qui régnera jusqu'en 1918 sous le nom de Mehmed. Le dernier sultan-calife Mehmed VI (1918-1922) s'enfuira, craignant d'être accusé de trahison après la victoire de Kemal et la proclamation de la république. Lui succédera, mais en tant que 101e calife seulement, de 1922 à 1924, Abdül-meçid II dont la fonction fut abolie au bout de deux ans, les actuels islamistes cherchant à la rétablir.
Entretemps Abdulhamid II avait créé en 1890 la milice dite "Hamidiyé". Recrutée dans les tribus montagnardes tcherkesses, kurdes, turkmènes, yeuruk et turcs proprement dits, ses principaux exploits consistèrent à massacrer et piller entre 1894 et 1896 les provinces arméniennes, valant à leur maître le surnom de Sultan Rouge. Le génocide arménien, qu'il est toujours légalement interdit d'évoquer en Turquie, ébauché sous ce règne, reprendra sous une forme plus industrielle, sous la direction d'Enver pacha et de Talaat pacha en 1915.(1)⇓
C'est donc en lui rendant hommage qu'Erdogan, a cru pouvoir déclarer : "la République turque est la continuation de l'Empire ottoman".
"La République de Turquie, comme nos états précédents qui étaient la continuité de l'autre, est aussi une continuation des Ottomans. Bien sûr, les frontières ont changé. Les formes de gouvernement ont changé. Mais l'essence est la même, le cœur est le même, même de nombreuses institutions restent les mêmes.", a déclaré
"C'est pourquoi, considère-t-il, le Sultan Abdulhamid est l'un des plus importants, des plus visionnaires et des plus stratégiquement conscients qui ont laissé leur marque au cours des 150 dernières années", a déclaré le président turc qui est allé un peu plus loin en notant:
"Trop de gens essaient constamment de commencer l'histoire de notre pays depuis 1923. Certaines personnes veulent nous couper de nos racines et de nos anciennes valeurs.
JG Malliarakis
À lire en relation avec cette chronique
"La Question turque et l'Europe" par JG Malliarakis à commander en ligne aux Éditions du Trident, sur la page catalogue ou par correspondance en adressant un chèque de 20 euros aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris.
Apostilles
- Enver pacha interviendra au congrès de Bakou cf. mon petit livre "La Faucille et le Croissant" Islamisme et bolchevisme au congrès de Bakou⇑