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Droit d’auteur. L’Union européenne contre la liberté d’expression ?
Jean-Yves le Gallou analyse un projet de directive européenne :
"Le 5 juillet dernier, le Parlement européen a désapprouvé le mandat de négociations confié à la commission des affaires juridiques quant à la directive sur le droit d’auteur dans le marché unique numérique. Cette directive vise à renforcer la protection du droit d’auteur. Un objectif louable sur le papier. Mais cette directive pose d’énormes problèmes sur deux points. Premièrement, elle vient inévitablement limiter la liberté d’expression. Deuxièmement, plusieurs articles remettent en cause le fonctionnement d’internet tel que nous le connaissons depuis des décennies et risquent de mettre en place des usines à gaz extraordinairement dangereuses.
La fin de Wikipédia ?
L’article 11 concerne les éditeurs de presse – comprendre les médias européens – et vise à les protéger contre « l’utilisation de leur contenu ». Tout cela parait parfaitement louable de prime abord. Mais, en réalité, les conséquences seraient absolument dramatiques. Il s’agit en effet de conditionner la citation d’un passage d’un article à l’autorisation préalable du média cité ! C’est absolument délirant puisque le droit de citation a toujours été reconnu par la jurisprudence française et que le fonctionnement d’internet repose sur les citations et les échanges de liens.
La démonstration la plus flagrante de l’absurdité de cette mesure, c’est bien sûr l’impact qu’elle aurait sur l’encyclopédie en ligne Wikipédia. Ce site internet parfaitement connu de tous les internautes repose en effet en grande partie sur la citation de sources médiatiques ! L’entrée en vigueur d’une norme européenne contraignante à ce niveau signifierait tout simplement que Wikipédia serait rendue caduque. [...]
Alliés inattendus des défenseurs de la liberté d’expression et du fonctionnement classique d’internet, les grandes multinationales du numérique (Google, Amazon, Facebook, Apple, etc.) se sont levées contre ce projet de directive européenne. En cause, l’article 13 qui rendrait obligatoire un filtrage a priori des contenus protégés par le droit d’auteur. Concrètement, Youtube ou Twitter, par exemple, seraient responsables de tout contenu protégé par un droit d’auteur quelconque publié sur la plateforme. Dans les faits, c’est quasiment impossible, sauf à développer des algorithmes surpuissants ou – totalement illusoire – valider chaque contenu à la main.
Si l’on regarde le fonctionnement de Youtube aujourd’hui, il existe deux méthodes employées par l’entreprise américaine possédée par Google : premièrement, il existe bien un contrôle a priori par le biais d’un algorithme repérant les contenus protégés les plus évidents. Ce contrôle n’est pas parfait mais est déjà un premier filtre. Deuxièmement, Youtube n’hésite pas à répondre très rapidement aux demandes des ayant droits en appliquant même une présomption de culpabilité aux utilisateurs ayant été signalés par des ayants droit.
Un dispositif qui pénalise déjà énormément la liberté d’expression.
L’article 13 signerait l’arrêt de mort de tous les sites participatifs. Non seulement ceux hébergeant du contenu posté par les utilisateurs (Youtube, FlickR, SoundCloud, etc.) mais aussi tous les sites hébergeant des forums de discussions sur lequels des utilisateurs échangeraient des images non-libres de droit ! L’Union européenne voudrait mettre en place une dystopie kafkaïenne qu’elle ne ferait pas autrement !
La liberté d’expression en péril
En fait, au travers de ce projet de directive, on ne peut s’empêcher de penser à la censure inique a laquelle a été soumise TV Libertés de la part de Youtube. Le dispositif actuel de protection du droit d’auteur a déjà permis de justifier honteusement la censure d’un média alternatif avec plus de 2 500 vidéos produites sans jamais poser le moindre problème.
Imaginez ce qu’il se passerait si cette directive ultra-contraignante était votée ! L’ironie de la situation, c’est que des censeurs comme Youtube sont désormais obligés de reconnaître que la défense absolue du droit d’auteur peut-être un gros frein à leur activité ainsi qu’à la liberté d’expression en règle générale !C’est une drôle de leçon que l’Union européenne est donc en train de leur donner.
Malheureusement, la défense du droit d’auteur est un beau principe utilisé par l’Union européenne pour tenter de verrouiller totalement l’information en donnant tous pouvoirs aux grands médias pour détruire juridiquement ceux qui auraient l’audace de reprendre leur contenu, même pour le critiquer ! Internet a toujours fonctionné par l’échange de liens et les citations. Le législateur européen a décidé de s’attaquer à ce principe fondamental. Tout comme les élites ont voulu réguler l’échange de fichier en « peer to peer » avec la loi Hadopi, souhaitons que leur volonté totalitaire se heurte une nouvelle fois au réel."
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La Grèce toujours en faillite, mais le mensonge continue
Français, on vous ment pour la gravité de l’invasion migratoire, comme on vous ment pour la dette grecque. Le FMI est l’exception qui confirme la règle pour la Grèce. Il dit la vérité : sans allègement réel de la dette grecque, c’est-à-dire sans renoncement au remboursement pur et simple de la dette publique grecque, et non pas avec un simple allongement des échéances, la Grèce tombera immanquablement en faillite à terme !
Le FMI répète que la dette grecque représente encore aujourd’hui 178 % du PIB du pays. L’accord de juin 2018 devrait permettre à Athènes d’avoir accès, à moyen terme, à des financements par les marchés, mais tout cela est théorique et repose sur du sable, car il sera impossible à la Grèce d’avoir une croissance de 3 % tout en maintenant un excédent budgétaire de 2,2 % du PIB, hors service de la dette.
Selon le FMI, la croissance n’a été que de 1,7 % en 2017 et atteindra difficilement 2 % en 2018 et les années suivantes, tandis que l’excédent budgétaire sera au maximum de 1,5 % du PIB et non pas 2,2 %.
Le reflux du chômage est tout à fait anecdotique, conjoncturel en Grèce et non pas structurel puisqu’en étant hyper-optimiste, il passerait de 21,5 %, en 2017, à 19,9 %, en 2018, et 18,1 %, en 2019. Les risques de banqueroute grecque sont, en fait, énormes si l’on songe à la moindre hausse des taux d’intérêt, au calendrier de politique intérieure grecque, à l’immigration clandestine extra-européenne, à une population à bout, fatiguée des réformes et du « demain, on rasera gratis » !
Le drame, c’est que ce n’est pas l’euro qui est la cause de la dette grecque, contrairement à ce que prétend Jacques Sapir, mais tout simplement l’inconscience laxiste d’un pays et de ses dirigeants qui ont tiré trop fort sur la corde de l’État-providence pendant des années jusqu’à ce qu’elle casse, tandis que Goldman Sachs truquait les comptes pour faire entrer la Grèce dans la zone euro, sans avoir à subir – ce qui est scandaleux – une amende gigantesque de l’Union européenne d’au moins 20 milliards d’euros et la condamnation de ses dirigeants à la prison ferme en Europe pour manipulation frauduleuse des comptes publics et montage d’opérations bancaires fictives.
Le drame, également, c’est que les banques, sur la demande de l’Allemagne et des pays de la zone euro, ont effectivement déjà allégé la dette grecque de 90 milliards en 2011. Merkel a voulu, à juste titre, que les banques qui avaient pris des risques inconsidérés paient une partie de la note. Le 27 octobre 2011, les banques européennes ont donc dû abandonner 50 % de la dette publique qu’elles détenaient sur la Grèce. De plus, alors que l’opinion publique allemande souhaitait le défaut de paiement et la mise en faillite pure et simple de la Grèce en 2011, Merkel a promis solennellement aux Allemands que les Grecs rembourseraient les nouveaux prêts accordés à la Grèce avec la garantie des États.
Merkel ne peut pas perdre la face, ayant déjà sur le dos l’entrée folle du million de clandestins immigrés sans contrôle aux frontières. Et (cerise sur le gâteau) si, demain, la Grèce ne paie pas – ce qui sera le cas -, les déficits publics annuels de la France et de l’Allemagne seront augmentés d’autant, d’où l’acharnement du Système pour reculer la date de faillite inexorable à venir de la Grèce.
La Grèce est le cancre de l’Union européenne et la France « une petite Grèce » quant au chemin décadent et laxiste parcouru depuis quarante ans. Alors que la situation de la France est catastrophique et demande des mesures draconiennes, structurelles, chirurgicales en matière de dépenses publiques, sociales et de réduction du nombre de fonctionnaires pour éviter la faillite à venir, l’action de Macron relève du traitement médical législatif homéopathique.
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Le mouvement "Q" pro-Trump contre l'Etat profond
Le 31 juillet, lors du meeting politique de Donald Trump à Tampa en Floride, de nombreux soutiens du président américain arboraient un t-shirt et des pancartes portant la seule lettre «Q». Ce nouveau mouvement trouve son origine en octobre dernier, lorsqu'un utilisateur du forum 4chan se présente comme un haut responsable gouvernemental, proche de l'équipe de Donald Trump et disposant d'une habilitation de sécurité «Q», l'une des plus élevées aux Etats-Unis. Dans une série de messages sibyllins, souvent en forme de questions, cet internaute entreprend d'apporter un éclairage radicalement différent de l'actualité politique et géopolitique présentée par les médias traditionnels, en donnant ce qu'il prétend être des informations sensibles. La particularité du forum 4chan étant l'anonymat de ses utilisateurs, impossible dès lors de savoir qui se trouve derrière ces messages. Les internautes décident de le baptiser simplement «Q». Un nom qu'il endosse rapidement, et qui par la même occasion, fait des internautes qui le suivent des «QAnon», en référence à leur anonymat.
La thèse principale de «Q» est que le président américain – et plus largement le monde – fait face un ennemi intérieur, l'Etat profond, contre lequel Donald Trump mène une lutte de tous les instants. «Q» interprète l'actualité à cette aune, assurant que l'objectif ultime du locataire de la Maison Blanche serait de libérer son pays des griffes de cet ennemi. «Q» dénonce la corruption totale de l'Etat profond qui n'hésiterait pas, selon lui, à recourir aux pires moyens pour arriver à ses fins. Dans la multitude de sujets qu'il aborde, «Q» soutient par exemple qu'il existerait un réseau international qui trafiquerait et abuserait d'enfants dans lequel serait impliquée la Fondation Clinton, notamment à travers ses activités à Haïti. Il assure, pêle-mêle, que l'Etat profond perpétuerait des attaques sous faux drapeau ou encore pratiquerait constamment une forme de chantage sur les personnalités publiques qui se verraient contraintes de le servir.
Selon «Q», la candidate démocrate à l'élection présidentielle Hillary Clinton, le sénateur républicain John McCain ou encore le milliardaire George Soros seraient quelques-uns des visages de cet Etat profond qui comprendrait diverses organisations, en premier lieu desquelles la plupart des agences de renseignement américaines. «Q» soutient que les médias agiraient dans leur immense majorité sous l'influence de celles-ci.
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Les 2 islams : « L’islam traditionnel s’arroge le droit d’insulter, d’interdire et de massacrer, tout en interdisant de tels droits à ses adversaires ou concurrents. »
Comme chaque année, à l’occasion de l’été, Boulevard Voltaire vous offre des extraits de livres. Cette semaine, Les 2 islams, de Jean-Jacques Walter.
B
Blasphème
Tous les ans, depuis 1999, les 57 pays de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) tentent d’introduire le délit de blasphème, omniprésent dans le Coran, dans la charte des Nations unies. En 2011, l’ONU a fini par céder partiellement à ces demandes en publiant un texte soutenant la lutte contre l’intolérance, les stéréotypes négatifs, la stigmatisation, la discrimination, l’incitation à la violence et la violence fondée sur la religion ou la conviction.
Ce texte de compromis s’efforce de donner satisfaction à des demandes contradictoires : en condamnant « l’intolérance, la stigmatisation, les stéréotypes négatifs », il ouvre la porte au délit de blasphème réclamé par l’OCI au nom des musulmans ; mais en condamnant aussi « la violence fondée sur la religion », il prohibe la punition du délit de blasphème, ce qui s’oppose à la demande des musulmans.
Car c’est bien dans les État islamiques que le délit de blasphème est le plus pratiqué. En Iran, la diffamation de l’islam est punie de mort. Au Pakistan, quiconque, par ses paroles ou ses écrits, de façon formelle ou rapportée, par des insinuations directes ou indirectes, défie le nom sacré du prophète Mahomet sera puni de mort ou de la prison à vie. Idem, entre autres, en Arabie saoudite et au Soudan.
Dans les États islamiques dits modérés, les peines sont certes moins lourdes, mais la liberté d’opinion est également exclue. En Égypte, l’article 98 (f) du Code pénal stipule que les propos diffamatoire à l’égard d’une religion sont punis de six mois à cinq ans de prison – une loi appliquée pour réprimer les critiques contre l’islam, mais jamais les critiques ou agression contre les coptes chrétiens. En Jordanie, la critique contre l’islam ou Mahomet est punie de trois ans de prison. Au Maroc – pays islamique considéré comme le plus « modéré » du monde –, l’article 219 du Code pénal prévoit « des peines d’emprisonnement d’un à cinq ans » contre toute personne coupable « d’atteinte, d’offense ou d’insultes contre Dieu et les prophètes ».
Ce que dit l’islam des LumièresL’islam traditionnel se prétend supérieur à toute autre religion ou idéologie, et s’arroge de ce fait le droit d’insulter, d’interdire et de massacrer, tout en interdisant de tels droits à ses adversaires ou concurrents. Cette dissymétrie n’est pas tenable. L’expression des idées, dès lors qu’il ne s’agit pas d’appel à la violence, doit être libre. Cela pose toujours les mêmes problèmes sur l’autorité de certains versets du Coran et sur celle du consensus.
CCharia
Les légistes des deux siècles suivant la mort de Mahomet inscrivirent leurs préceptes dans la charia – la loi islamique. Charia signifie voie, celle que doivent suivre les musulmans.
Les préceptes concernant les infidèles (non-musulmans) peuvent se résumer ainsi (Cf. Butin) : doivent être tués ou transformés en esclaves les hommes au-dessus de douze ans et les filles trop âgées pour servir de concubines à des musulmans.
Les filles de plus de douze ans encore en âge de procréer doivent être vendues comme esclaves ou placées dans des harems, dans le but, notamment, d’engendrer de nouveaux musulmans.
Les enfants de moins de douze ans, garçons et filles, doivent également devenir des esclaves. Invendables, les très jeunes enfants et les personnes âgées sont tués sur place.
À noter que les règles islamiques concernant les femmes ont été intégrées, en Algérie, dans le nouveau « Code de la famille ». Les Algériens hostiles à l’islamisme le surnomment le « Code de l’infamie ». (Cf. Femmes islamiques).
Ce que dit l’islam des LumièresLa charia a été construite sur le Coran et les recueils de hadiths considérés comme authentiques. L’islam des Lumières utilise les moyens modernes pour analyser ces sources.
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Le mythe persistant du pillage de l’Afrique par l’occident
Cet article vise à renverser le mythe du complot racial des pays riches à l’encontre de l’Afrique, pour piller ce continent. Il se veut également le support d’une réflexion plus profonde sur un sujet maltraité. Tous les faits avancés sont issus de sources fiables, et consultables. Évidement, la liste des faits présentés n'est pas exhaustive, mais se veut une représentation fidèle du mouvement global des transferts financiers entre Afrique et occident.
1) Les transferts de capitaux.
Dans le cadre d’un pillage d’un continent par un autre, les transferts de capitaux devraient logiquement partir du continent pillé pour arriver vers le pays pilleur. Logique. Mais qu’en est-il réellement ?
- a)Les transferts effectués par la diaspora.
Selon la Banque Mondiale[1] 575 milliards de dollars ont été transférés par les migrants résidant dans les pays développés vers les pays en développement (82 milliards pour l’Afrique et le Moyen-Orient). Ironie de la situation, entre 60 et 80 milliards c’est le montant estimé du coût de l’évasion fiscale pour la France par les associations d’extrême gauche[2].
Pour certains pays africains, cette manne financière représente même plus de 30% de leur PIB[3], signe de son caractère extrêmement profitable pour ces derniers.
Pays
Argent reçu/PIB
Liberia
31
Gambie
22
Comores
20
Lesotho
18
Sénégal
14
b)Les transferts effectués par les Etats.
En matière d’aide financière directe, les pays développés envoient chaque année 55 milliards en Afrique[4] (dont 3 milliards pour la France, et 9 milliards pour les États-Unis), et 150 milliards pour l’ensemble de la planète. A lui seul, le Congo reçoit en moyenne 3,7 milliards par an. Plus de 40% de ces sommes sont utilisées directement pour faire de l’aide sociale, et moins de 10% vont pour le développement de la production dans ces pays. Par conséquent, avec une telle répartition, l’aide étrangère ne peut absolument pas conduire au développement de l’Afrique, mais maintient le continent sous perfusion. Ainsi, des pays comme le Liberia se retrouvent avec une aide occidentale représentant 73% de leur PIB[5].
Par ailleurs, 45 millions de personnes sont nourries chaque année par l’aide alimentaire internationale (World Food Programme)[6], avec bien souvent des denrées alimentaires provenant des pays développés.
Annulation de dettes – Le FMI a effacé en 2005 la dette de 19 pays pauvres, dont 13 pays africains, à hauteur de 100%, pour un montant de 3 milliards[7] (cela concerne le Bénin, le Burkina Faso, l’Ethiopie, le Ghana, Madagascar, le Mali, le Mozambique, le Niger, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie et la Zambie). Toujours en 2005, le G8 annule pour 61,6 milliards de dette de pays africains, en pure perte, puisque les états ayant bénéficiés de la mesure en ont profité pour s’endetter de nouveau, multipliant ainsi leur dette par trois pour certains[8]. La Russie quant à elle a annulé 20 milliards de dette des pays africains récemment[9].
Retraites - Enfin il convient de préciser les transferts de capitaux liés aux retraites, puisque la France possède un modèle de financement de ses retraites par répartition. Cela signifie donc que les retraites versées actuellement n’ont pas été cotisées puis restituées sous forme de rentes, mais que les salariés actuels financent directement les retraites actuellement versées. Par conséquent, il faut également prendre en compte les versements de retraites en Afrique. La Cour des Comptes[10] chiffre à 2,3 milliards d’euros par an le montant des retraites versées rien qu’au Maroc, en Algérie, et en Tunisie. Précisons en outre, que toutes les retraites versées ne sont pas des retraites contributives, et qu’il y a en plus 3,2 milliards par an de retraites versées au titre du minimum vieillesse (ASPA, ASI) sans aucune cotisation préalable, ni contrôle du respect de la condition de résidence en France, pourtant nécessaire en théorie.
- c)Les transferts effectués par les investisseurs en Afrique.
Les investissements privés étrangers en Afrique représentent 59 milliards par an selon les Nations Unies[11]. Ces fonds proviennent une fois encore des pays développés accusés de piller le continent africain.
2) Les transferts de matières premières.
Clarification – En tout premier lieu, il faut lever une ambiguïté extrêmement idiote qui consiste à considérer les achats de matières premières aux pays en développement comme un « pillage » de leurs ressources. Or, qualifier une transaction commerciale de pillage ou de vol, c’est parfaitement grotesque. En effet, qui pourrait affirmer en toute bonne foi que lorsqu’il va acheter ses courses au supermarché du coin, il est en train de commettre un pillage du supermarché ? Cette conception de l’économie relève assurément de la psychiatrie, et surement pas de l’analyse économique.
En second lieu, la notion de « pillage » est avancée pour dénoncer des achats de matières premières fait à des prix ridiculement bas. Or, malheureusement pour les consommateurs européens, l’Afrique ne pratique pas de prix d’amis avec eux, bien au contraire. A cet égard, il est possible de citer le cas de l’OPEP, qui limite sciemment sa production de pétrole afin de gonfler artificiellement son prix de marché[12]. Je laisse le soin aux lecteurs d’apprécier l’hypothèse d’une situation inverse, où les pays riches se coaliseraient pour décider de faire monter les prix des ressources nécessaires aux pays en développement, et les commentaires scandalisés que cela susciterait en toute hypocrisie.
- a)L’or.
Parmi les 20 premiers pays producteurs d’or de la planète, seulement 4 sont africains[13] (ce qui inclut l’Afrique du Sud, qui n’est pas un pays clairement en développement). Ainsi parmi ces 20 pays, les pays africains (hors Afrique du Sud) ne représentent que 8% de la production mondiale (soit l’équivalent de 7 milliards d’euros au prix de la tonne d’or). Une goutte d’eau, notamment à côté de la Chine qui représente 18% de la production à elle seule, et qui ne semble pas émouvoir les bonnes consciences sur le « pillage » de ses matières premières.
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Le Système mondialiste, immigrationniste et libéral-libertaire est un totalitarisme (3e partie)
Chronique de Paysan Savoyard (n° 205 – juillet 2018)
Le présent article, qui sera publié en plusieurs parties au cours de l’été, se propose de montrer que le Système mondialiste, immigrationniste et libéral-libertaire présente toutes les caractéristiques du totalitarisme. La première partie traitait le point suivant : « Un système où l’idéologie prédomine ». La deuxième : » Un système de pouvoir qui permet de contrôler les principales organisations et institutions« . Voici la troisième partie :
- La propagande omniprésente
Un système totalitaire se caractérise également par l’existence d’une entreprise de propagande omniprésente. Tel est bien le cas du Système aujourd’hui au pouvoir : il développe une propagande incessante, assène et développe ses thèmes et ses slogans sans relâche, dénonce ses ennemis et diffuse à jet continu ses menaces et ses mises en garde.
La propagande mobilise l’ensemble des institutions et organisations
Pour conduire sa propagande, le Système mobilise toutes les institutions et organismes qu’il contrôle. Médias, pub, télé, cinéma, institutions culturelles diverses : tous ces vecteurs permettent au Système de diffuser sa vision du monde et de modeler les mentalités et les comportements. La propagande est donc multiforme. Elle est également omniprésente. Chaque titre d’article de journal, chaque fragment du journal télévisé, chaque documentaire, chaque film, chaque téléfilm et série, chaque publicité, chaque événement culturel : rares sont les séquences qui ne sont pas des occasions de propagande (voir cette chronique).
Pour ce faire, le Système dispose tout d’abord de la quasi-totalité des moyens d’information et de communication. Les grands groupes capitalistes sont propriétaires des journaux nationaux et locaux, quotidiens, hebdos, revues ainsi que des radios et télévisions privées. Le Système contrôle tout aussi directement les médias publics, dont il nomme les directeurs. Les journalistes sont recrutés dans ces différents médias à la condition d’être en phase avec les thèses du Système.
Les agences de publicité sont elles-aussi la propriété des grands groupes et des principaux oligarques. La propagande publicitaire est bien entendu axée sur la promotion de la société de consommation, qui est au cœur du Système. Mais elle effectue également la réclame des autres éléments de l’idéologie systémique : l’homosexualité, le métissage et l’immigration en particulier. Depuis au moins vingt ans, la quasi-totalité des publicités mettent ainsi en scène au moins un métis ou une personne d’origine immigrée au milieu d’un groupe de personnes d’origine européenne. On peut au passage remarquer qu’il s’agit presque toujours de personnes originaires de l’immigration africaine ou orientale. La présence dans les publicités des Asiatiques, pourtant nombreux en France, est manifestement considérée par le Système comme moins obligatoire (sans doute parce les Asiatiques constituent des communautés nettement moins revendicatives et agressives). On constate la même chose dans les séries et les films.
Le cinéma de même est sous contrôle : les sociétés de production et de diffusion appartiennent au Système, qui contrôle également les mécanismes de financement. Les films, séries et téléfilms, qu’ils soient américains ou made in France, répondent tous aux mêmes codes de propagande. On met en scène des couples homosexuels comme si la chose était banale et normale. Les vies en solo et les familles recomposées sont présentées comme étant le cadre de vie normal. La famille traditionnelle est mise en scène pour s’en moquer ou pour faire valoir qu’elle est le lieu de la stupidité patriarcale, de l’oppression machiste ou de l’hypocrisie des couples qui se trompent. Les fictions, séries, téléfilms ou films célèbrent avant toute chose la société multiraciale et multiculturelle. Les rôles de héros sont équitablement répartis entre les acteurs d’origine européenne, les Juifs, les acteurs de couleur et, dans une moindre mesure les Asiatiques. Les personnes de couleur se voient attribuer des rôles valorisants et au sommet de la hiérarchie. C’est ainsi que Hollywood a préparé le terrain pendant des décennies à l’arrivée au pouvoir d’un président américain noir. De même le cinéma et la télé s’efforcent le plus souvent possible de mettre en scène des délinquants blancs et des redresseurs de torts de couleur. De façon générale, télé, cinéma et pub cherchent à présenter la société multiraciale et multiraciale comme une évidence, un état de fait normal et de toute façon déjà entré dans les faits (voir également cette chronique)
Le Système contrôle également, par le biais des nominations, des recrutements et des subventions, tous les dispositifs de propagande culturelle : l’école, l’université, l’édition, le monde de la culture et de la production artistique. L’école et l’université sont bien entendu des lieux de propagande déterminants dans la mesure où ils s’adressent à des publics malléables. Les programmes scolaires établis par le Système sont articulés autour des thèmes de la propagande. Des disciplines comme l’histoire-géographie et la philo sont les domaines les plus sensibles. On sait quelle place prend dans les programmes la dénonciation de l’esclavage, de la colonisation et du nazisme, la célébration de l’Humanisme et des Lumières et des valeurs de la République, la promotion de l’immigration, de la mondialisation et des sociétés ouvertes et plurielles. De façon générale toutes les manifestations culturelles (le théâtre en particulier) sont des occasions de propagande. Les associations théâtrales et d’animation qui interviennent dans les écoles jouent un rôle de propagande de terrain. Dans tous ces milieux, les dissidents sont très peu nombreux et contraints à la discrétion pour pouvoir continuer à y vivre. Dans le même registre, l’éducation nationale organise régulièrement au cours de l’année scolaire des « journées » consacrées aux thèmes de propagande du Système (éloge de la diversité et du vivre-ensemble, lutte contre le sexisme et l’homophobie, promotion du « handicap »…).
Le Système subventionne et organise le monde des associations et des ONG : par le biais de leur publicité, de leurs prises de position publiques, de leur présence « de terrain », il s’agit-là de relais de propagande actifs. Il existe de nombreux acteurs importants de ce type dans tous les secteurs de l’action publique : le social (Secours Catholique, Emmaüs…), l’immigration (France-terre d’asile, Cimade…), la santé (les associations spécialisées dans le domaine du handicap), les vacances et loisirs (Léo-Lagrange…). Soulignons l’importance de ce secteur « associatif », dont l’essentiel des ressources est formé de subventions de l’Etat ou des collectivités territoriales, qui constitue un instrument de l’action publique et qui emploie 900 000 salariés.
L’administration elle-même participe directement à l’entreprise de propagande. La communication publique des ministères et des différents instruments d’action publique respecte ainsi tous les codes de l’idéologie systémique. Par exemple toutes les photos mises en ligne ou insérées dans les documents de communication mettent en scène la « diversité ». L’administration mène également des actions de communication institutionnelles qui sont souvent des chefs d’œuvre de propagande. On peut citer la campagne anti-fraude de la RATP menée plusieurs années au moment de l’été, qui mettait en scène trois personnages de fraudeurs, tous blancs. On peut également rappeler cette campagne de communication conduite pendant plusieurs années à propos de la propreté des lieux de vacances, où là-encore les trois personnages ayant jeté des déchets dans la nature, Léo, Léa et Marie, étaient très peu « divers » (voir cette chronique).
Les entreprises, elles-aussi, contribuent activement à la propagande du Système. Elles recrutent dans « la diversité » pour se conformer au politiquement correct, parce que leurs propriétaires l’exigent et que l’Etat fait pression. De même elles sont conduites à adopter les codes du Système dans leur organisation et leur communication interne. On peut citer à titre d’exemple ces « chartes d’entreprise », qui, sur le modèle américain, célèbrent les valeurs de la diversité, du respect et de la tolérance religieuse. Ces mêmes entreprises organisent sur ces thèmes force séminaires et formations internes.
Terminons cette liste avec les principaux lobbys idéologiques ou religieux, qui jouent bien entendu un rôle important de propagande. Protestants et catholiques, Francs-maçons, militants cosmopolites, et leurs relais associatifs alimentent activement la propagande du Système.
Les thèses dissidentes sont exclues du débat public
Cette entreprise de propagande s’accompagne d’une mise à l’écart des opposants et des thèses dissidentes. Les thèses dissidentes sont soit dénoncées, moquées et vilipendées, soit passées sous silence. Les dissidents eux-mêmes sont tenus à l’écart et ne peuvent venir exposer leur thèse. Donnons l’exemple du journal Le Monde, porte-parole de référence du Système, dont le directeur annonçait en 2016 qu’il ne donnerait jamais la parole à l’extrême-droite et à ses représentants.
Ces dernières années quelques dissidents ont cependant réussi à se faire une place au sein des médias. Leur présence a été permise et reste pour l’heure tolérée parce que les opposants présentent plusieurs garanties de représentation : E. Zemmour et A. Finkielkraut sont juifs ; M. Onfray vient de la gauche. La plupart de ceux qui critiquent le Système doivent toutefois, pour pouvoir continuer à exister, choisir de rester en deçà de certaines limites bien précises (comme c’est le cas de N. Polony, Y. Rioufol ou A. Finkielkraut). Ceux qui les franchissent sont mis à l’écart partiellement (E. Zemmour) ou totalement (R. Camus). De même le Système tolère la présence dans les médias des opposants politiques lorsque celle-ci reste sans danger pour lui. J. Chirac qui redoutait J.M. Le Pen a refusé de débattre avec lui entre les deux tours de 2002, contrairement à l’usage. En revanche E. Macron a débattu avec Mme. Le Pen, qu’il ne craignait pas, et pour cause.
Signalons que le Système développe fréquemment la technique du jeu-de-rôles, qui consiste à organiser dans les médias un débat factice entre deux représentants du Système, l’un radical, l’autre « modéré et réaliste ». Cette technique permet d’exclure des médias les dissidents, qui sont présentés comme extrémistes et déraisonnables (voir cette chronique).
Cette technique est tout particulièrement utilisée concernant le sujet de l’immigration. Les « associations », ONG et autres intellectuels rivalisent dans le registre de « l’humanisme » et de l’immigrationnisme radical. La fausse droite se charge, elle, de faire entendre un discours plus dur. Le président, E. Macron aujourd’hui, peut alors prendre la posture arbitrale et de juste milieu, raisonnable et réaliste, mariant humanité et fermeté. Sous ce masque de la position « raisonnable et équilibrée », il peut poursuivre et même amplifier la politique immigrationniste tout en réussissant à abuser une partie significative de l’opinion. Quant aux dissidents, ils sont accusés d’être nuisibles à la paix civile et mis sur le même plan que les terroristes : le Système dénonce ainsi fréquemment « les extrêmes », islamistes et populistes, « qui se renforcent l’un l’autre ».
La technique est également utilisée au sein même du gouvernement. Est ainsi mis en scène dans chaque gouvernement un jeu-de-rôles entre le ministre de la justice, favorable à des positions humanistes et bienveillantes sur les questions d’immigration et de sécurité, et un ministre de l’intérieur dans la posture de la fermeté. Chacun des deux acteurs (les couples Dati-Hortefeux sous Sarkozy, Taubira-Cazeuve sous Hollande, Belloubet-Collomb sous Macron), est chargé de mobiliser une partie de l’opinion et d’en exaspérer une autre. Le président peut alors intervenir et paraître opérer, au-dessus de la mêlée, une synthèse raisonnable et équilibrée.
Le trucage des données et des chiffres
Le trucage massif des données constitue un autre élément de la propagande du Système. C’est ainsi que, sur le sujet le plus sensible qu’est l’immigration, les chiffres sont cachés ou truqués.
Pour dissimuler les données, le Système s’appuie d’abord sur le prétexte des « valeurs » : les statistiques ethniques sont ainsi proscrites en France « afin de ne pas donner prise aux théories racistes ». Dès lors, à la différence de ce qui se passe aux Etats-Unis, on ne dispose d’aucune donnée sur le nombre total de personnes originaires de l’immigration présentes en France (les données communiquées par l’INSEE n’étant que partielles ; voir plus loin). De même il n’existe pas de données, bien entendu, concernant la présence des immigrés dans le logement social ou l’importance des immigrés dans le volume des prestations sociales. Pas de données non plus, cela va sans dire, sur les liens entre immigration et résultats scolaires et moins encore sur les liens entre immigration et délinquance.
La deuxième technique de dissimulation consiste à « oublier » de collecter certaines données significatives. C’est ainsi que, sans même donner d’explications, la France omet de comptabiliser les sorties du territoire, alors que l’opération pourrait être effectuée sans difficulté. Il est dans ces conditions impossible de calculer un solde migratoire, c’est-à-dire une différence entre le nombre d’entrées d’immigrés et le nombre de sorties (le « solde migratoire » de l’INSEE ne peut dès lors être qu’estimé). De même il est impossible de connaître le nombre d’immigrés autorisés à entrer pour un court séjour et qui n’ont pas quitté le territoire à l’expiration de leur visa, ce qui constitue l’une des sources de l’immigration irrégulière. De même encore il est impossible de connaître le nombre des étudiants étrangers qui quittent le territoire à l’issue de leurs études. La non comptabilisation des sorties permet ainsi au Système d’entretenir la plus grande opacité dans le domaine de l’immigration. L’absence de chiffres permet également au Système de diffuser des contre-vérités sans qu’il soit possible de le contredire. Par exemple les gouvernements prétendent que la grande majorité des 90 000 nouveaux étudiants étrangers qui entrent chaque année en France repartent après leurs études, alors que la réalité est très probablement exactement inverse.
Troisième technique de trucage : le travestissement des concepts. L’INSEE met ainsi en avant un soi-disant « solde migratoire » qui mélange en réalité les Français et les étrangers. Par exemple encore, les statistiques de l’INSEE adoptent une acception très restrictive de la notion d’immigration : c’est ainsi qu’une personne issue de l’immigration africaine ou maghrébine mais née en France n’est pas considérée et comptabilisée comme « immigrée » ; de même elle n’est considérée comme « descendant d’immigré » que si l’un de ses deux parents au moins est immigré. Les immigrés de la troisième génération, dont les parents sont nés en France, ne sont donc considérés ni comme immigrés ni comme descendants d’immigrés. L’INSEE peut ainsi annoncer que le nombre des immigrés en France n’est que de 6 millions. Quant aux « descendants d’immigrés » les chiffres donnés par l’INSEE ne distingue pas entre les immigrés d’origine européenne et non européenne. Autrement dit le chiffre essentiel, c’est à dire le nombre des personnes résidant en métropole qui sont originaires de l’immigration non européenne est occulté (ce chiffre se situe selon nous entre 15 et 18 millions, probablement dans le haut de la fourchette). De la même manière l’attribution massive de la nationalité française par droit du sol permet de réduire fortement le nombre des « étrangers » (qui est selon l’INSEE de 4,2 millions). (voir également cette chronique)
Le trucage des chiffres concerne avant tout le domaine de l’immigration, qui est le plus sensible. Mais il est utilisé également dans d’autres domaines. On se rappelle par exemple que le Système avait truqué grossièrement les chiffres de la « Manif pour tous ».
Une désinformation massive
Le Système met en œuvre une grande variété de techniques de désinformation.
Le mensonge pur et simple constitue la technique la plus basique. Le Système prétend ainsi, par exemple, que le nombre des musulmans présents en France est d’environ 5 millions, alors que ce chiffre est celui qu’il mettait en avant déjà il y a 30 ans et que le chiffre réel est au moins trois fois supérieur.
Le Système ment, par omission cette fois, au sujet de la délinquance. L’ampleur de la délinquance est passée sous silence par les grands médias ou fortement minimisée : les émeutes de banlieues, les voitures brûlées, les pompiers, médecins et policiers agressés ne figurent dans les JT que dans les cas les plus graves, alors que ces faits sont quotidiens. Les quelques crimes commis par des Blancs sont au contraire mis en exergue.
Dans le registre de la désinformation, le Système use grandement de la technique de « l’enfumage ». La question de l’immigration est ainsi camouflée grâce à l’utilisation de concepts paravents, relevant du registre de la Novlangue (voir plus loin) : « jeunes », « milieux populaires », « quartiers populaires », « difficultés sociales »… De façon générale toutes les difficultés auxquelles sont confrontés les pouvoirs publics et la société française sont abordées par le Système et par ses médias en passant sous silence le lien de cause à effet avec l’immigration (délinquance, violence à l’école, baisse du niveau scolaire…). Relève également de l’enfumage la technique qui consiste à traiter le sujet de l’immigration sous l’angle de questions subalternes sinon dérisoires, telles que l’apprentissage de la langue, le port du burkini ou la déradicalisation des djihadistes, afin d’éviter tout débat sur l’immigration elle-même, son principe et ses conséquences (voir également cette chronique).
Une autre technique consiste à multiplier des contre-vérités manifestes, répétées par tous les vecteurs de propagande. Le Système prétend ainsi depuis des décennies que « le niveau scolaire monte » ou que la délinquance est provoquée par « le chômage et l’exclusion ». Dans le même registre le Système, à l’aide d’arguments spécieux, met en cause des études pourtant incontestables : il a nié ainsi pendant des années la pertinence du classement PISA qui rend compte du niveau scolaire dans les différents pays et dans lequel la France est mal classée. Il continue à nier la pertinence du classement des universités, qui là encore est très défavorable à la France, en prétendant que les concepts sur lesquels sont bâtis ces classements ne correspondent pas aux caractéristiques des dispositifs français. Toujours dans le domaine éducatif, le Système va jusqu’à fabriquer un « classement des lycées » qui place les lycées de banlieue avant les grands lycées parisiens, au motif que les établissements de banlieue parviendraient à améliorer les résultats des élèves davantage que ne le font Louis-le-Grand ou Henri-IV !
La désinformation est particulièrement active dans le domaine qui touche à « la question raciale ». Les découvertes génétiques de ces dernières années ont confirmé ce que la simple observation des phénotypes permettait déjà de constater : il existe bien 7 « groupes humains » différents, et en leur sein de nombreuses ethnies (voir par exemple les conférences de vulgarisation d’E Heyer, du Muséum, notamment à partir de la minute 21. « Le discours (…) selon lequel les généticiens montrent qu’il n’y a pas ou très peu de différences entre les populations humaines n’est pas exact »). L’examen des caractéristiques génétiques permet de constituer des groupes humains clairement identifiés : la propagande du Système passe sous silence ces résultats et continue à affirmer le contraire.
Le champ historique est l’un des domaines où la désinformation se déploie avec l’énergie la plus grande. L’Histoire est ainsi présentée de façon systématiquement biaisée ou reconstruite. Selon l’Histoire officielle, les racines culturelles de la France sont « judéo-chrétiennes » (alors qu’elles ne sont que chrétiennes). De même l’Histoire officielle affirme qu’il faut attendre 1789 pour voir apparaître la protection des droits et les institutions sociales telles que l’école et les hôpitaux, ce qui est grossièrement faux. L’Histoire écrite par le Système vante les mérites de l’Espagne arabo-andalouse, modèle d’ouverture et de tolérance, alors que les juifs et les chrétiens s’y voyaient appliquer un statut de dhimmis, qui les tenait à l’écart. De même encore, l’Histoire officielle énonce que l’épisode des croisades peut expliquer l’état d’esprit revanchard du monde musulman, en omettant de préciser que ces croisades étaient elles-mêmes une réaction à la conquête arabe de la Méditerranée. Toujours dans la même veine, l’Histoire du Système insiste sur le crime qu’a constitué la traite des noirs : elle omet d’indiquer que les Africains eux-mêmes ont été des acteurs de la traite, les tribus vaincues étant vendues aux négriers par leurs vainqueurs. L’Histoire officielle omet également de préciser que l’esclavage a existé de tous temps et dans toutes les civilisations ; que la traite arabe a duré bien plus longtemps que celle organisée par les blancs ; que l’esclavage des noirs existe toujours dans plusieurs pays arabes ; que pendant des siècles les Arabes ont réduit en esclavage les Européens qu’ils capturaient lors des raids pirates ; et que les Européens ont été les premiers à abolir l’esclavage. De même toujours, l’Histoire officielle présente la colonisation comme un crime contre l’Humanité. Alors que la colonisation, si elle a constitué sans aucun doute une erreur, avait tout de même produit certains bienfaits (réalisation d’infrastructures, interruption des guerres ethniques et raciales…). Au passage l’Histoire officielle oublie de préciser que la colonisation a été voulue par les républicains et condamnée par l’extrême-droite. Concernant la guerre d’Algérie, l’Histoire officielle met en avant les exactions françaises. Elle passe en revanche rapidement sur le massacre des harkis et occulte tout à fait les massacres de Pieds-noirs après la signature des accords d’Evian. Elle cache également le fait que l’expulsion en quelques semaines de 1,5 millions de Pieds-noirs constituait une violation manifeste de ces mêmes accords d’Evian. Selon l’Histoire officielle, enfin, la France a toujours été un pays d’immigration (alors que l’immigration de travail, exclusivement européenne qui plus est, ne date que de 1850, l’immigration non européenne n’ayant commencé elle qu’au début des années 1960). (voir cette chronique). Un sommet de désinformation vient d’être atteint avec l’ouvrage de l’Historien officiel J. M. Boucheron, venu expliquer que la construction, le développement et le prestige de la France doivent tout à l’apport des étrangers et du reste du monde.
La Novlangue omniprésente
Autre caractéristique d’un régime totalitaire, le Système a mis en place une Novlangue. Une partie du lexique de la Novlangue est destinée à désigner le camp du Bien et les bons comportements : « citoyen » ; « solidaire » ; « durable » ; « humaniste » ; « engagé » (c’est-à-dire engagé à gauche : « artiste engagé », « femme engagée »)…. Tous ces termes désignent les comportements conformes, favorables à l’ouverture au monde, à l’immigration, à la bienveillance envers les « exclus », au féminisme et à l’égalité des droits des homosexuels.
D’autres termes sont eux destinés à camoufler la réalité et en particulier les difficultés liées à l’immigration. Pour éviter de désigner et de « stigmatiser » les immigrés, la Novlangue utilise plutôt les termes de « jeunes », de « quartiers populaires », de « milieux populaires ». De même en Novlangue, les expressions comme le « vivre-ensemble » ou la « diversité », à connotation positive, servent à désigner la cohabitation entre autochtones et immigrés tout en évitant de la nommer.
Un troisième volet de la Novlangue comprend les termes destinés à désigner l’ennemi, c’est-à-dire les dissidents, qui sont hostiles à l’immigration et s’insurgent contre le grand remplacement. Les dissidents sont désignés par des termes destinés à les déprécier : « extrême-droite » ; « extrémistes » ; « populistes ». Ils sont accusés d’être adeptes de « la théorie du complot ». De multiples expressions toutes faites visent à discréditer l’extrême-droite et ses partisans. Leurs idées sont « nauséabondes » et « renvoient aux heures les plus sombres de notre Histoire ». Ils « surfent sur les attentats… ; font leur miel des faits divers… ; jouent avec les peurs… ; jettent de l’huile sur le feu… ». Le terme-clé dont use la Novlangue pour discréditer les opposants est celui-ci : « la haine ». L’extrême-droite est accusée d’être « mue par la haine… ; d’attiser la haine… ; de répandre la haine… ». Signalons également que le Système utilise aussi dans le même esprit le langage graphique. Sur les dessins des caricaturistes du Système, les représentants de l’extrême-droite portent chemise brune et croix gammée. On notera de même que, les lendemains d’élection, les graphiques qui rendent compte des résultats utilisent systématiquement les couleurs noire ou brune pour représenter les scores de « l’extrême-droite » (voir cette chronique, celle-ci , celle-ci et encore celle-ci).
Enfin la Novlangue invente des expressions et des slogans qui travestissent délibérément la réalité. C’est ainsi que pour évoquer les émeutes de banlieues, la Novlangue parlera d’un « affrontement entre jeunes et policiers », placés sur le même plan, comme s’il s’agissait de bandes rivales. Notons au passage que le Système manifeste ainsi l’hostilité qu’il éprouve vis-à-vis de la police, nous y revenons plus loin. Selon la même technique, les islamistes radicaux et l’extrême-droite sont mis sur le même plan et présentés comme « deux extrêmes à combattre l’un et l’autre » (comme si l’extrême droite commettait elle aussi des attentats).
Ce point enfin mérite d’être souligné. La Novlangue est utilisée par le Système pour tenter sur les points les plus sensibles d’inverser vérité et mensonge. Les immigrationnistes, parce qu’ils luttent contre « le danger de l’extrême-droite », se présentent comme étant les « résistants », alors qu’ils approuvent et favorisent l’invasion du pays. Et ce sont ceux qui dénoncent l’invasion migratoire qui sont traités de « collabos ». Cette inversion du vrai et du faux est une caractéristique de la Novlangue (et plus généralement d’ailleurs une caractéristique des systèmes totalitaires eux-mêmes).
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La 4e partie de l’article à suivre : « Neutraliser la société et pourchasser les dissidents »
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La croissance ne redémarrera pas
Selon François Billot de Lochner :
"[...] Le développement économique d’un pays dépend de quelques règles simples qui, si elles sont appliquées, produisent mécaniquement des effets positifs, et qui, si elles sont ignorées, produisent mécaniquement d’insolubles problèmes. Or, depuis plusieurs dizaines d’années, la France a pris la décision de s’exonérer de toute règle économique de base, et en paye aujourd’hui, comme elle en paiera demain, les plus graves conséquences.
Les règles de base sont, entre autres et pêle-mêle, les suivantes : le coût du travail en France ne doit pas être supérieur à celui des autres pays, sauf à accepter la ruine de nos industries ; la dépense publique doit être ajustée à des recettes fiscales raisonnables, sauf à accepter soit un déficit public non maîtrisé, soit une ponction fiscale insupportable, soit les deux à la fois ; le rôle de l’État doit se limiter à assurer les fonctions régaliennes et uniquement celles-ci, sauf à accepter qu’en se mêlant de tout, l’État n’ait prise sur rien ; le maintien et la protection d’une zone économique nationale homogène implique le contrôle de l’essentiel outil monétaire et la régulation des flux migratoires, sauf à accepter que ne soient plus pilotés par la nation les finances nationales et le maillage démographique.
Comment la France agit-elle par rapport à ces règles de base ? Le coût du travail dépasse très largement celui des autres pays du monde entier, ce qui a pour conséquence de réduire progressivement les exportations et d’accroître massivement les importations : il en résulte un déficit massif et permanent de notre commerce extérieur, de plusieurs dizaines de milliards d’euros chaque année, ainsi qu’une destruction massive de notre tissu industriel, qui ne représente plus qu’un huitième de la production intérieure brute, contre un quart au début du siècle. La dépense publique évolue en dehors de tout contrôle : le déficit budgétaire, compris chaque année entre 50 et 100 milliards d’euros, semble définitivement immaîtrisable, et la dette publique atteint des sommets chaque année plus élevés, de l’ordre de 2300 milliards d’euros actuellement. Tout cela sur fond d’une pression fiscale insupportable. L’outil monétaire, permettant de réguler l’équilibre économique, a été abandonné entre les mains des argentiers de Francfort, qui mènent une politique allemande et non une politique européenne, et qui fragilisent donc durablement la France. La régulation nationale des flux migratoires a, de son côté, été abandonnée à Bruxelles, avec des conséquences économiques, pour ne parler que de celles-ci, totalement déstabilisantes pour la France, qui accueille désormais plus de 400 000 immigrés chaque année, à qui elle ne peut offrir ni logement, ni travail, et à qui elle ne veut offrir une quelconque assimilation. Le coût annuel de cette folie est de l’ordre de 70 milliards d’euros, chiffre colossal qui déstabilise complètement l’équilibre économique de notre pays.
De tout cela, il résulte que la croissance ne redémarrera pas, et qu’il est impossible, dans le contexte actuel, d’envisager qu’elle redémarre. Le chômage va donc se maintenir à un niveau inégalé (23 % de la population active, toutes catégories de chômeurs confondues), la pression fiscale ne pourra que s’accentuer, la paupérisation de la population ne pourra que s’accroître. Le rééquilibrage économique de notre pays n’est pas pour demain. Seul un changement radical d’orientation de notre politique économique et sociale permettrait à la croissance de repartir : un tel changement, attendu depuis plusieurs dizaines d’années, ne semble pas être à l’ordre du jour et donc, comme la guerre de Troie, la croissance n’aura pas lieu…"
Fin juillet, Bercy a constaté que l'objectif annoncé de 2% de croissance économique en 2018 ne sera pas atteint...
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Les derniers combattants de Daech lancent un raid meurtrier dans le sud de la Syrie
Analyse d'Antoine de Lacoste :
L’Etat islamique agonise dans le sang. Quelques centaines de ses combattants ont lancé une série de raids éclairs le 25 juillet dernier contre plusieurs villages du sud de la Syrie, dans la province de Soueïda, faisant plus de 250 morts.
Cette province avait été épargnée par les combats jusqu’à présent. Mais sa proximité avec le désert la met maintenant en danger car c’est là que se cachent les lambeaux de Daech ; d’autres résidus sont actifs plus à l’est, de part et d’autre de Deir ez-Zor.
La tactique utilisée a été classique : des kamikazes conduisant des camions (ou à pied parfois), se font sauter à proximité d’un barrage de soldats ou de villageois armés puis, profitant de la confusion, les autres islamistes entrent dans les maisons et assassinent leurs habitants ou mitraillent dans les rues, au hasard.
Ce sont les druzes qui ont payé le plus lourd tribut cette fois. De nombreux villages de cette région sont en effet habités par cette communauté, très présente dans le sud de la Syrie, jusqu’au plateau du Golan et en territoire israélien.
Les druzes ont toujours été à part en Syrie, comme ailleurs. Très soucieux de leur identité et de leurs traditions, ils forment un clan soudé. La guerre en Syrie a pourtant été l’occasion de désaccords en son sein. Une grande partie est restée neutre ou fidèle à Bachar, mais d’autres ont participé aux premières manifestations anti Bachar à Deraa en 2011. Un groupe rebelle a même été constitué, mais l’assassinat d’un dignitaire druze par le très islamiste Front al Nosra en 2012 a tout changé.
Aujourd’hui les druzes défendent leur territoire face aux islamistes avec détermination. Ils acceptent d’épauler l’armée mais refusent d’être déployés hors de leur région, refus que l’armée syrienne se garde bien d’enfreindre.
Cette attaque de Daech va renforcer leur détermination face aux islamistes. Les aviations russes et syriennes ont mené plusieurs raids contre les agresseurs faisant une cinquantaine de morts, mais nul doute que le pouvoir de nuisance de Daech reste important.
Une voix dissonante s’est faite entendre au sein de la communauté druze. Le triste Joumblat, un des chefs de la communauté druze libanaise (un homme qui a beaucoup de sang chrétien sur les mains), a accusé Damas d’être responsable de cette tragédie. En effet, après la reprise de Yarmouk au printemps dernier (banlieue de Damas), une enclave de Daech a fait l’objet de négociations. Plusieurs centaines de combattants ont été autorisés à partir ce qui a épargné de lourdes pertes à l’armée syrienne qui, on le sait, a d’importantes difficultés à combler les vides provoqués par sept ans de guerre.
Joumblatt pense que ce sont eux qui ont attaqué les villages druzes et accuse le régime syrien d’imprudence.
Rien n’est sûr, mais ce qui l’est, c’est qu’à quelques kilomètres de là, la base américaine d’Al Tanf n’a jamais rien organisé contre les hommes de Daech.
Alors pourquoi a-telle été construite ?
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Ecologie : les peurs et les profits
Alban d'Arguin
À partir de l’exemple des éoliennes et de l’énergie qu'elles sont censées produire, Alban d'Argun, dans un livre très précis, met en cause les juteux fromages de l’écologie citoyenne. Il déplore la paresse d'esprit qu nous empêche de penser à côté de l’écolo-correctness.
ENTRETIEN avec l’abbé G de Tanoùarn
Pourquoi vous êtes-vous passionné pour la question particulière des éoliennes ?
Il me semble que ce cas particulier est aussi un cas emblématique de ces scandales d'État devant lesquels trop souvent aujourd'hui, tout le monde reste muet. Si je remonte un peu dans le temps, disons dans une vie antérieure, je tenais une chronique que j’avais placée sous le signe des lemmings, ces petits rongeurs de l'Europe Scandinave, qui se reproduisent très rapidement. Lorsqu'ils sont trop nombreux, ils organisent leur suicide collectif en se jetant par centaines de milliers, du haut des fjords. Ils meurent en se débattant dans l’eau glacée. Eh bien ! Je me demande parfois si les hommes, aujourd'hui, ne cherchent pas à imiter ce sinistre destin des lemmings. Nous nous laissons mener sans réagir par les idées correctes, qui cachent souvent des scandales d'État. Nous nous détruisons nous-mêmes collectivement, comme si nous étions fatigués de vivre… L’écologie en général nous présente bien quelque chose de cet instinct de mort qui anime régulièrement les lemmings au cours de leur histoire.
Prenons une grande cause écologique : la lutte contre le réchauffement climatique représente non pas cette théâtralisation de la mort que vous stigmatisez, mais bien une lutte pour la vie, pour l'avenir de l'espèce.
Le sujet du réchauffement est relativement neuf, il émerge dans les années 90, alors que, pour la première fois dans l'histoire, des données permettant de décrire le climat au niveau planétaire s'accumulent. Très vite, l'ONU s'en empare et, autour des années 2000, elle en fait une grande cause mondiale. La canicule de 2003 en Europe fournira largement un argumentaire, qui est, ne nous y trompons pas, un argumentaire de culpabilisation. Autre chose en effet est de constater des cycles plus ou moins chauds au cours de l'histoire, on sait bien que le climat change. Le Groenland au Moyen Âge est la « terre verte » où paissent des vaches. En revanche, on parle du XVIIe siècle en Europe comme d'une petite période glacière. Vous noterez que le problème des écologistes d'aujourd'hui n’est pas dans ces différentes sautes d'humeur du climat. Leur problème est d’établir et de blâmer la responsabilité humaine dans ces changements climatiques. C'est la dimension anthropique du réchauffement qui intéresse le GIEC, le groupe d'étude international sur le climat. Les Instances internationales cultivent une peur irrationnelle et millénariste, exacerbée par les valets médiatiques, nouveaux pasteurs en charge de guider et paître le troupeau pour la « caste » Vous voyez que nous ne sommes, pas si loin des lemmings et de leur certitude de la mort !
Vous avez écrit tout un chapitre sur le réchauffement climatique et sur les scandales qui ont marqué le développement de la propagande réchauffiste. Je laisse nos lecteurs découvrir les révélations que vous nous faites. Mais prenons la question des énergies fossiles : ne faut-il pas économiser ces énergies, en laisser pour nos descendants ?
On sous-évalue les ressources de la terre. Bien sûr le pétrole s’épuisera un jour que nul ne connaît, remplacé par d’autres sources d’énergie qui nous sont peut-être encore inconnues. Notez quand même qu'entre 1994 et 2014 l’analyse des réserves mondiales montre une progression supérieure à 50 % des réserves de pétrole prouvées. De même le gaz les réserves connues sont au plus haut dans l'histoire de son exploitation. Mais surtout, les recherches en cours sur la fusion nucléaire pourraient dans les années à venir remplacer l'uranium par d’autres types d'énergie quasi inépuisables à travers d'autres types de réacteurs, dits de quatrième génération permettant une réutilisation de l'uranium. Si nous avons la force de démentir les Cassandre et autres oiseaux de malheur, vous comprenez combien de mythes sont en train de s’effondrer la voiture électrique, dont, en réalité, les batteries sont très polluantes, l'exploitation à grande échelle de schiste bitumineux, mais au risque de détruire des kilomètres de paysage etc. La vraie écologie, l’écologie chrétienne refuse elle d'exploiter les peurs. Elle est faite de confiance dans l'ordre du monde et dans le Créateur.
Mais enfin, cette grande énergie de substitution qu'est le nucléaire est aussi une énergie dangereuse ?
On crée une peur panique de l’énergie nucléaire au nom de son utilisation militaire. En réalité, il y a très peu d'accidents avec le nucléaire. Citons les deux derniers Tchernobyl et Fukushima. Tchernobyl, en Ukraine, est dû aux négligences d'un pouvoir totalitaire à l’agonie. Quant à Fukushima, au Japon, il ne faut pas oublier que ce n’est pas d'abord un accident nucléaire, puisqu'à l’origine, il s'agit d'un raz-de-marée, lequel raz-de-marée a eu des conséquences sur la centrale de Fukushima. Pour le reste, le nucléaire est une énergie propre, qui ne rejette pas de C02, qui ne fait pas de mal à la couche d ozone. L’Allemagne y a renoncé progressivement. Le résultat ne s’est pas fait attendre aujourd'hui, avec ses vieilles centrales thermiques, c'est le plus gros pollueur d'Europe. Je ne parle même pas du nuage de particules fines et de cendre qui est cancérigène, remontant jusque sur Paris. En fait d’écologie, nous avons des mensonges d'État, qui forment une propagande mensongère.
Au moins l'éolien, contre lequel vous êtes parti en guerre, est une énergie gratuite ?
Pas du tout. Certes le vent est une énergie gratuite, mais le développement de l'éolien n'a pas fini de nous coûter cher. Gérard Mestrallet, président d'Engie, a vendu la mèche lors d'un sommet à Montréal au Canada « L'île veut être verte affirme-t-il, donc elle construit 1000 mégawatts d'éoliennes C'est très bien, surtout quand il y a du vent, c'est-à-dire 30 % du temps Mais comme les consommateurs veulent de l'électricité tout le temps, il faut construire à côté de ces éoliennes 1000 mégawatts de turbines à gaz, qu'on peut mettre en route comme des mobylettes quand il n'y a pas de vent et les éteindre quand il y a du vent ». En clair, avec ces turbines à gaz ressurgies du passé, au lieu de lutter contre le gaz à effets de serre, on va en produire encore plus. Ainsi, les éoliennes s'avèrent polluantes, ce n'est pas un paradoxe, c'est un fait.
Mais alors, si vous avez raison, pourquoi ce consensus autour des éoliennes ?
Tout simplement parce que les pollueurs traditionnels ont intérêt au développement d'énergies incomplètes, comme l'éolien, pour pouvoir caser leurs vieilles centrales. L'un des principaux lobbies pro-éolien, la Compagnie du vent (un nom qui ne s'invente pas !), a été racheté par Engie. Voyez, tout le monde y trouve son compte ! Je ne parle pas du marché que constitue la vente et la maintenance des éoliennes, par des fleurons comme Greensolver, Boralex, Enerco, Siemens, Nordex. L'Allemagne est grande exportatrice dans le business des énergies renouvelables. Sur 15 milliards de chiffre pour les entreprises allemandes, 4 milliards auraient été réalisés à l'ex-port. Vous voyez tout le monde y gagne.
Et en France ?
En France, c'est bien entendu l'argent l'État qui finance et le déficit et les appétits uns et des autres. L'EDF est le client unique l'industrie éolienne. Elle doit acheter l'ensemble de la production, même lorsqu'elle n'en pas besoin, et même si des concurrents fournisseurs lui propose l'électricité à un prix moindre. La commercialisation de l'électricité obtenue par éolienne représente une vraie petite bulle financière ! Voilà pour ce qui est de la politique de l'État. Mais les particuliers ne sont en reste. Il existe un service, lié au ministère la Justice, le Service Central de Prévention la Corruption, qui a très tôt tiré le signal d'alarme. En juin 2014, ce service d'État écrit « Le développement de l'activité éolienne semble s'accompagner de nombreux cas de prises illégales d'intérêts impliquant les élus locaux ». Il note aussi un système de subvention qui confine à ce qu'il nomme « une corruption légale ». « Pour le seul site de Noirmoutier, subventions annuelles allouées aux pêcheurs et aux communes littorales seront de 7,5 millions d'euros » pour avoir le droit de placer des éoliennes. À ce prix-là, qui ne serait pas d’accord pour manifester les bons sentiments de la doxa politiquement correcte ? Cette mascarade politico-financière se déroule sous nos yeux alors même que le système français actuel, fondé sur le nucléaire, est un des moins polluants au monde.
✑Alban d'Arguin a fait des études d'histoire de droit public. Il a réalisé une carrière de management et de direction générale à l'international dans un grand groupe financier. Retiré aujourd'hui dans l'ouest de la France où il travaille à la restauration d'un domaine entouré vergers anciens, il est passionné par les questions environnementales. Son livre Eolienne. un scandale d'État est édité par la revue Synthèse nationale (20 €).
monde&vie 12 juillet 2018