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  • Joseph Thouvenel : « Les syndicats, comme la plupart des corps intermédiaires, sont à peu près rayés de la carte ! »

    C’est la troisième semaine de mobilisation des gilets jaunes. Sans têtes d’affiche, loin de toute organisation syndicale traditionnelle. Joseph Thouvenel, au micro de Boulevard Voltaire, explique pourquoi cette révolte de ceux qui s’appauvrissent se passe des corps intermédiaires comme des syndicats. Une révolte qui perdurera sous une forme ou sous une autre tant que les problèmes ne seront pas réglés.

    Le mouvement des Gilets jaunes entre dans sa 3e semaine de mobilisation. Cette mobilisation est assez exceptionnelle, puisqu’elle fonctionne sans tête d’affiche et surtout sans le concours des syndicats.
    Avez-vous observé ce mouvement et qu’en pensez-vous ?

    Premièrement, les Gilets jaunes fonctionnent sans les syndicats. C’est à juste titre, parce que le rôle des organisations syndicales se passe dans les entreprises et aux services des salariés de l’entreprise. Les Gilets jaunes réunissent des salariés, des indépendants, des professions libérales, des commerçants, des artisans et des agriculteurs. C’est beaucoup plus vaste.
    Deuxièmement, il y a une perte de confiance dans ce qu’on appelle, les corps intermédiaires, ce qu’est normalement une organisation syndicale.
    À la fois de l’apparition des Gilets jaunes et à la fois de la « disparition », ou en tout cas ressentis comme tel par une forte majorité de la population, des corps intermédiaires sont la conséquence directe des politiques menées sous ce gouvernement et sous les gouvernements précédents. Les aspirations normales et légitimes des Français ne sont ni écoutées ni entendues et les corps intermédiaires sont à peu près rayés de la carte.
    Le 1er des corps intermédiaires est la famille. Si on regarde l’état de la politique familiale depuis des décennies, on constate une régression constante. Il ne faut pas oublier qu’en France, 98 % des salariés sont couverts par des accords collectifs. Il faut des gens pour les bâtir et pour les négocier avec un peu d’intelligence. Ces accords fonctionnent, existent et correspondent à une nécessité et une efficacité dans les entreprises.
    Au-delà de cela, les gens ne perçoivent plus cette action, parce que les gouvernements successifs qui eux ne sont pas dans l’entreprise, au niveau national, balayent d’un revers de main les corps intermédiaires. Ils les baladent, en faisant des réunions, des grand-messes, on nous donne du ‘’très cher machin’’ et du ‘’très gentil Joseph’’, mais derrière il ne se passe rien. C’est un autisme gouvernemental. C’est la réaction du peuple, non pas des plus pauvres, mais de ceux qui sont en train de s’appauvrir et qui voient cette pente qui s’accélère. Ils n’en peuvent plus, même si c’est très divers et très disparate.

    À la lumière de tout cela, pensez-vous que ce mouvement va continuer ou va-t-il rapidement s’essouffler par le manque d’organisation et de revendication claires et précises ?

    Le mouvement des Gilets jaunes est tellement disparate que je ne peux absolument pas dire s’il va continuer ou pas, et sous cette forme avec les Gilets jaunes. Des tentatives sont lancées pour avoir des porte-parole, mais quelle est leur représentativité ?
    Aux organisations syndicales, on nous demande de faire des voix dans les entreprises pour être représentatif. Quelle est la représentativité de ceux qui vont faire joujou sur internet où tous les groupes de pression peuvent s’emparer du poste de porte-parole ?
    Cela dit, tant que les problèmes perdureront et s’aggraveront, ce que l’on va appeler ‘’cette révolte des Gilets jaunes’’ sous une forme ou une autre continuera.
    La perte de confiance gravissime en ceux qui sont chargés de mener le pays est présente et ne va pas s’arrêter du jour au lendemain. On n’acquiert la confiance que dans la durée. Quand on regarde les différentes déclarations des uns, des autres et des ministres, on se rend compte qu’ils racontent n’importe quoi. Cela ne va pas rétablir un instant la confiance du Français ‘’moyen’’, c’est à dire de la grande masse des Français. On voit très bien qu’on nous balade, qu’on nous ment et qu’on fait de la com.
    Ce midi, j’étais au restaurant avec deux autres syndicalistes à Paris dans un beau quartier parisien, près de la tour Eiffel. Nous avons chacun déjeuné, verre de vin compris, pour 20 euros. Ce n’est pas les 200 euros, sans vin, du porte-parole du gouvernement. C’est ça la réalité.
    Tant que ces gens-là continueront à nous raconter n’importe quoi, idem avec la ‘’peste brune’’, on trouvera cela totalement choquant.
    J’aimerais rappeler à ceux qui nous écoute que mon père a été arrêté par la Gestapo et a été mis en prison pas les nazis. C’est quand même autre chose que les rigolades qu’on nous raconte aujourd’hui. C’est indécent d’employer ce genre de manœuvre pour ceux qui ont souffert.
    Ces manières d’agir passent de moins en moins. Le Français qui se trouve sur son rond-point, ou ceux qui n’y sont pas, mais qui les soutiennent et les comprennent, ne croient plus en ce genre de manipulations politiques. Ça passe peut-être dans certains dîners en ville à Paris, mais chez les Français, ça ne passe plus. Ça ridiculise celui qui le dit et plus grave, ça ridiculise les politiques qui sont chargés d’une tâche noble, mener le pays.

    http://www.bvoltaire.fr/joseph-thouvenel-les-syndicats-comme-la-plupart-des-corps-intermediaires-sont-a-peu-pres-rayes-de-la-carte/

  • LES GILETS JAUNES – Les Reportages de Vincent Lapierre

  • « Le vrai courage du patron de PSA qui ose dénoncer la supercherie du véhicule électrique. Les gilets jaunes vont être contents ! » L’édito de Charles SANNAT

    Le patron de PSA, Carlos Tavares a eu le courage immense et l’honnêteté intellectuelle de tenir des propos très critiques sur la pertinence de la voiture électrique.
    La transition énergétique est une vaste fumisterie.
    Nos aimables politiciens se lancent dans une voie qui nous mène à un mur ou à un précipice.
    Il n’est en aucun possible, ni souhaitable en termes environnementaux, d’équiper tous les possesseurs de véhicules thermiques classiques par des véhicules électriques.
    Cela ne peut pas fonctionner.
    Laissons la parole à Carlos Tavares, le patron de PSA.
    Carlos Tavares, président de PSA, propos critiques sur la voiture électrique…
    « Le monde est fou.
    Le fait que les autorités nous ordonnent d’aller dans une direction technologique, celle du véhicule électrique, est un gros tournant.
    Je ne voudrais pas que dans 30 ans on découvre quelque chose qui n’est pas aussi beau que ça en a l’air, sur le recyclage des batteries, l’utilisation des matières rares de la planète, sur les émissions électromagnétiques de la batterie en situation de recharge ? »
    « Comment est-ce que nous allons produire plus d’énergie électrique propre ?
    Comment faire pour que l’empreinte carbone de fabrication d’une batterie du véhicule électrique ne soit pas un désastre écologique ?
    Comment faire en sorte que le recyclage d’une batterie ne soit pas un désastre écologique ?
    Je m’inquiète en tant que citoyen, parce qu’en tant que constructeur automobile, je ne suis pas audible. »
    « […] On est en train d’évoluer d’un monde où la technologie était neutre vers un monde où on nous instruit d’aller dans la direction du véhicule électrique. […]
    Simplement, si on nous donne l’instruction de faire des véhicules électriques, il faut aussi que les administrations et les autorités […] assument la responsabilité scientifique du fait qu’ils nous ont instruits de faire des véhicules électriques. »
    Depuis cette intervention, Carlos Tavares a réitéré à plusieurs reprises son scepticisme, notamment le 1er septembre dernier, comme le rapportait alors Ouest-France : « L’alerte que j’ai voulu donner il y a quelques mois est qu’il n’y a pas […] d’études d’impact, ni d’études à 360 degrés de ce que signifie une mobilité 100 % électrique. Les gouvernements et les responsables politiques de l’Union européenne sont en train de prendre la responsabilité scientifique du choix de la technologie. »
    Les propos hallucinants sur les autres dirigeants qui sont plus légalistes !
    Voici comment le journaliste vient relativiser et amoindrir la portée des propos de Carlos Tavares.
    « Avis sincère ou effet d’annonce ? Difficile de trancher, selon Florence Lagarde : «C’est un peu inattendu, car il est le seul dirigeant de constructeur automobile à tenir ce discours anti-électrique et anti-réglementation, les autres sont plus légalistes et moins dans l’avis personnel. […]
    C’est peut-être réellement ce qu’il pense, car il en est persuadé, mais ça peut aussi être une posture alarmiste pour frapper les esprits.» » 
    Vous rendez-vous compte du niveau d’incapacité collective de penser dans laquelle nous sommes tombés ? 
    Si un individu, et il s’agit tout de même du patron de l’un de nos plus gros groupes, émet des « réserves » somme toute très « polies », on indique implicitement qu’il n’est pas « légaliste ».
    Je ne sais pas vous, mais moi je trouve que Carlos Tavares est un révisionniste climatique. Certainement. Il doit bien être aussi un « phobe ». Oui, c’est ça , c’est un « électricophobe ».
    Je pense même que pour dire des choses pareilles, il doit être un peu fasciste et raciste…
    Avec un prénom comme Carlos, je suis persuadé que c’est un raciste anti-électrique. 
    N’oublions jamais que quand tout le monde pense pareil, plus personne ne pense.
    Encenser la diversité c’est très bien, mais cela implique aussi… une diversité de pensée, et les sociétés ne se développent et ne s’épanouissent que lorsque les opinions peuvent s’exprimer.
    Bravo donc au courageux Tavares pour sa liberté de ton précieuse dans ce secteur, où il n’est plus autorisé de penser.
    Le réchauffement climatique ne se discute pas.
    La politique écologiste ne se discute pas.
    La politique nucléaire de la France ne se discute pas.
    La transition énergétique ne se discute pas…
    La fiscalité ne se discute pas.
    source
    http://www.citoyens-et-francais.fr/2018/11/le-vrai-courage-du-patron-de-psa-qui-ose-denoncer-la-supercherie-du-vehicule-electrique.les-gilets-jaunes-vont-etre-contents-l-edito?fbclid=IwAR1j06AhRWPo18LZj-PvyFpw2n9vx_XVjaCrWWrP341csSrMAouinfZ0Q1U

  • Plainte contre Emmanuel Macron pour racket, gaspillage, préjudice moral…

    Plainte contre Emmanuel Macron pour racket, gaspillage, préjudice moral…

    Un Gilet jaune de Saint-Malo a déposé une plainte lundi contre le Président de la République et le gouvernement.

    « Ils n’avaient jamais vu ça. Les policiers sont allés rechercher dans le code de la constitution pour voir si cela était possible ».

    Devant la conformité de la demande, l’officier de police a enregistré la plainte pour

    « les faits de racket, dilapidation de l’argent public, préjudice moral et mise en danger de la vie d’autrui, violences volontaires avec arme, usage abusif de la force publique sur personne vulnérable, atteinte au droit de manifestation ».

    Il espère que d’autres plaintes seront déposées.

    https://www.lesalonbeige.fr/plainte-contre-emmanuel-macron-pour-racket-gaspillage-prejudice-moral/

  • De la peste brune et du fusible Darmanin

    6a00d8341c715453ef022ad3a30cf6200d-320wi.jpgLes gilets jaunes ont donc désigné ce 26 novembre leurs porte-parole. Ils ont manifestement agi en toute connaissance de cause, écartant l'un des piliers du mouvement lesté, quelle horreur, de convictions politiques. Ce dangereux extrémiste semble en effet sympathisant de Nicolas Dupont-Aignan.

    Ils ont aussi défini une plateforme basée sur une volonté commune d'augmenter le pouvoir d'achat des Français. Les économistes de l'école de Chicago n'encombrent pas encore leurs rangs. Ils ne manquent pas ainsi de s'illusionner sur d'éventuels effets bénéfiques, dans leur perspective, d'une hausse du salaire minimum en cette période stagnation.

    Or, parmi les figures représentatives choisies par les Gilets Jaunes, figure une l'excellente Priscilla Ludovsky. Celle-ci a recueilli d'innombrables signatures depuis un mois autour d'une pétition protestataire. Elle s'est également illustrée, la veille, 25 novembre en participant à l'émission C Politique. Au cours du débat, elle a pu témoigner, dans le sens de ce que suggérait pour sa part votre serviteur et chroniqueur : "Les forces de l’ordre ont laissé faire les casseurs et on m’a bien fait comprendre que les décisions venaient d’en haut."[1]

    Priscillia Ludovsky, figure des gilets jaunes, doit-elle être tenue pour une complice de l'ultra droite ?

    L'attachant philosophe et essayiste Abdennour Bidar, musulman libéral bien connu[2] est lui aussi intervenu pour dire : "Ce que je vois dans le mouvement des Gilets Jaunes, c'est que notre peuple a oublié d'être bête. Il est lucide !" Voilà sans doute un autre séide des groupuscules séditieux.

    Mais à défaut de l'Histoire des idées ou celle des mouvements politiques français, qu'ils ignorent allègrement, les ministres Castaner et Darmanin connaissent la musique. Les deux instruments dont ils jouent s'identifient au violoncelle de la diffamation et au clairon de la répression. Le seul refrain qu'ils savent chanter se réclame de l'antifascisme et de l'antiracisme.

    En fin de matinée, Castaner avait mis en garde les citoyens contre le danger de l'ultra droite. Le recours à cet alibi commode tend à regrouper des voix apeurées en vue des élections européennes de 2019. Ministre de l'Intérieur d'un gouvernement en petite forme, il sait devoir en redouter le désastre. Au refrain habituel : le fascisme ne passera pas. Air connu.

    Faisant écho à cette antienne, Darmanin en rajoute une couche. Il parle donc, lui, de peste brune.

    Ce personnage désormais caricatural pourrait servir de fusible utile et légitime. Personne ne pleure jamais sur le sort des traîtres.

    Ministre des comptes publics, son échec prochain semble déjà se profiler, à proportion du ralentissement de la conjoncture. Or, la citadelle Bercy n'a toujours pas sanctionné les auteurs du budget insincère de 2017.[3] Si on suit le curriculum vitae de Jupiter, on peut considérer que l'exemple vient d'en haut. Or, tout action devient le commencement d'une habitude. Et, si l'on peut donc voir les chiffres prévisionnels de 2019 comme douteux, le projet de loi de finances s'affiche dès maintenant avec un déficit de 2,7 % du PIB. Et ceci n'empêche pas nos technocrates parisiens de condamner l'Italie dont le prévisionnel ne se situe qu'à hauteur de 2.4 %.

    La préoccupation s'aggrave dès lors dans la perspective imprévue d'accepter de diminuer les taxes.

    Il doit donc se présenter comme l'inventeur du vaccin contre cette intolérable peste brune qui ose revendiquer une décrue fiscale.

    On voudrait nous faire accroire que la recherche pharmaceutique piétine. Le laboratoire Darmanin ne perd pas son temps à démentir. Avant même que l'enquête ait démontré l'inanité des accusations de son collègue Castaner contre l'extrême droite, il a trouvé la solution.

    À l'heure où ces lignes sont écrites votre serviteur et chroniqueur ignore encore si le chef de l'État envisage dès maintenant l'éviction méritée de ce faux droitier rallié au pseudo-rassemblement des "en même temps".

    Mais il doit bien se douter que s'il ne se débarrasse pas de Darmanin, c'est lui que le peuple sanctionnera.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] cf. au cours de l'émission "C Politique" du 25 novembre - son intervention dure 1mn02 est accessible via Twitter.
    [2] cf. son livre "Self Islam" aux éditions du Seuil, 2006, 240 pages
    [3] cf. "Conclusion de l'audit de la cour des Comptes 'Budget 2017 "insincère': il faut sanctionner ses auteurs".

    https://www.insolent.fr/2018/11/de-la-peste-brune-et-du-fusible-darmanin.html

  • Les Gilets jaunes restent en position de force, par Ivan Rioufol

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    Le gouvernement ment. Alors qu’il vient de faire voter la loi anti-fake news voulue par Emmanuel Macron, il s’est prêté samedi à des désinformations grossières dans le but de diaboliser les Gilets jaunes, qui manifestaient à Paris. Passons sur le chiffre grotesque donné par Christophe Castaner de 106.301 manifestants qui auraient été précisément comptabilisés sur toute la France : que le ministre de l’Intérieur avalise une telle farce, mimant puérilement l’exactitude, en dit long sur la pratique du bidonnage mise en œuvre au sommet de l’Etat. Il n’est donc guère étonnant d’avoir entendu Castaner qualifier les protestataires des Champs Elysées de “séditieux”, en tentant une analogie loufoque avec la manifestation du 6 février 1934 place de la Concorde et en accusant “l’ultra-droite” d’être à l’origine des déplorables violences. Gérald Darmanin y est allé de son couplet : “Ce ne sont pas les Gilets jaunes qui ont manifesté (sur les Champs Elysées), c’est la peste brune qui a manifesté“.

    Pour sa part, le chef de l’Etat lui-même, dans un premier tweet, n’a pas eu un mot à l’adresse du peuple en colère, sinon pour l’accabler de sa “honte”. Ce lundi, les médias révèlent que les 101 gardes à vue sont largement constituées de jeunes hommes venus des provinces et n’ayant rien à voir avec l’ultra-droite. En revanche, les Black Blocs (ultra-gauche) ont signé nombre des saccages commis contre des vitrines ou des cafés. C’est donc sciemment que le gouvernement a travesti les faits afin de tenter de couper les Gilets jaunes de l’opinion. Peine perdue évidemment.

    Le recours à de telles désinformations illustre l’isolement du pouvoir, qui n’a plus que l’insulte et le mensonge à la bouche. En mars, Macron assurait : “Je ne sens pas la colère dans le pays”. Depuis, il se comporte comme s’il ne voulait toujours pas l’entendre. Quand il encourage ses ministres à évoquer des séditieux ou une peste brune chez les Gilets jaunes, il fait voir le mépris qu’il porte aux Oubliés, ces braves gens qui n’en peuvent plus de se faire insulter. D’autant que le chef de l’Etat, tout à son combat contre “la lèpre qui monte”, fiche la paix au nazislamisme qui gangrène les cités. En fait, Macon ne cesse de se mettre en position de faiblesse en dévoilant son incapacité à admettre ses erreurs. Jamais le pays n’a été aussi tendu, prêt à exploser de rage tant le mépris des “élites” semble inépuisable. L’urgence commanderait au pouvoir qu’il cesse ses provocations incendiaires et ses fake news, indignes d’une démocratie. Les Gilets jaunes, en dépit des incidents sur les Champs Elysées, sont en position de force.

    Mardi, la réponse attendue de Macron ne saurait être de convoquer des experts, de créer des commissions ou d’imaginer des usines à gaz. Les Gilets jaunes exigent, dans l’urgence, la suppression immédiate des taxes supplémentaires sur les carburants. Ceux qui leur annoncent – grelin ! grelin ! – la fin du monde ressemblent aux illuminés d’une secte millénariste qui verraient partout des complots fascistes. La France n’a besoin ni d’un gourou, ni de cinglés.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 26 novembre 2018 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/212752/les-gilets-jaunes-restent-en-position-de-force-par-ivan-rioufol/

  • Gilets Jaunes : entreprise de diabolisation massive – Journal du mardi 27 novembre 2018

    Société / Gilets Jaunes : entreprise de diabolisation massive

    Face à l’importante mobilisation des Gilets Jaunes, le gouvernement mise sur la diabolisation. “Peste brune”, factieux, séditieux, les termes ne manquent pas pour attacher une image négative au mouvement populaire dénigré par la caste politico-médiatique.

    Politique / Emmanuel Macron : une heure d’annonces pour rien

    Le président de la république s’est exprimé pendant près d’une heure pour tenter d’apaiser la situation face aux gilets jaunes. Un rendez-vous manqué et des annonces pas très concrètes.

    Politique / Loi mobilités : le contre-feu timide

    International / Immigration : Trump face à l’épreuve du réel

    Première épreuve de force pour Donald Trump. Alors que des centaines de clandestins ont tenté de forcer la frontière au Mexique, le président américain a mis ses menaces à exécution repoussant les migrants hors des Etats-Unis.

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-entreprise-de-diabolisation-massive-journal-du-27-novembre-2018

  • L'Action Française dans la Grande Guerre [7] Guerre totale contre lʼEurope

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    Film Au revoir là-haut 

    Par Rémi Hugues 

    Dans le cadre du centenaire du dénouement de la Grande Guerre, Rémi Hugues a rédigé pour les lecteurs de Lafautearousseau une suite dʼarticles très documentés qui seront publiés au fil des journées en cours. Ils pourront être objets de débats. Au reste, la guerre n'est plus exclue des perspectives mondiales d'aujourd'hui ... 

    Nationalisme intégral et anarcho-syndicalisme 

    Avant-guerre une alliance tout à fait étrange au premier abord avait commencé à se cristalliser. Cette alliance avait été suscitée par lʼAction Française, qui entendait discuter directement avec ceux à qui, supposément, ils sʼopposaient de façon diamétrale : les partisans du syndicalisme révolutionnaire, héritiers de la pensée de Pierre-Joseph Proudhon notamment. Lʼobjectif était de les convaincre du bien-fondé du royalisme, le principe monarchique étant au fond « lʼanarchie + UN  (le Roi) », pour reprendre une fameuse formule.      

    3084237564.jpgLe 17 novembre 1911 a lieu la première réunion du Cercle Proudhon. Ses principaux organisateurs sont Henri Lagrange, Georges Valois et Gilbert Maire. Un proche de Georges Sorel, connu pour sa définition du « mythe », qui encore aujourdʼhui fait autorité dans les sciences sociales, et qui est considéré comme le « frère ennemi » de Jean Jaurès, est la prise de guerre la plus importante des tenants du nationalisme intégral : Édouard Berth (photo), ancien socialiste devenu disciple, outre Sorel, de Charles Péguy. Berth partageait avec Maurras une aversion pour le parlementarisme dit démocratique, ainsi quʼune grande admiration pour lʼAntiquité. 

    À partir de janvier 1912 le groupe édite une revue trimestrielle appelée les Cahiers du Cercle Proudhon. Pour la République ce rassemblement de lʼultra-gauche et de lʼultra-droite était dangereux, car il rendait possible une convergence de la classe ouvrière et de la classe moyenne dirigée vers un objectif commun, la dissolution de la République, représentée par une putain se vendant au bourgeois pour les uns et par une gueuse pour les autres. Lʼanti-France voyait émerger une force bâtie sur lʼunion des contraires, qui pouvait lui être fatale. Un mouvement qui célébrerait autant le martyre vendéen que le martyre des ouvriers grévistes de Fourmies. 

    Pour lʼobservateur dʼaujourdʼhui, il peut paraître impensable que le syndicalisme révolutionnaire de Sorel puisse être miscible dans le royalisme nationaliste de Maurras.      

    En réalité les deux mouvements ont en commun de sʼopposer à lʼÉtat moderne qui au gouvernement des hommes substitue lʼadministration des choses. Au jacobinisme ils préfèrent le fédéralisme, lʼautonomie des « petites patries », des collectivités locales, dont les libertés sont bafouées par une République centralisatrice qui nie tout particularisme, prélève impôts et taxes à outrance et protège les intérêts dʼune élite nouvelle, une aristocratie financière qui vit de la rente que lui procure le crédit, cʼest-à-dire, aujourd’hui, lʼargent quʼelle prête à lʼÉtat.      

    3178983893.jpgRappelons également que lʼautre grande figure du nationalisme avec Maurras, Maurice Barrès (photo), se revendiqua pendant longtemps socialiste. Il « ne craignait jamais dʼinsister sur lʼunion intime des idées nationalistes et socialistes. […] Cʼest lui qui, le premier, fit voisiner nationalisme et socialisme sous forme imprimée, dans la Cocarde, quʼil publia de septembre 1894 à mars 1895. Dans les pages de celle-ci, on trouvait associés des compagnons aussi peu faits pour sʼentendre que René Boylesve, Charles Maurras, Frédéric Amouretti, Camille Mauclair et des syndicalistes extrémistes, tels que Augustin Hamon et Fernand Pelloutier. »[1]      

    Au fond La Cocarde était une sorte de préfiguration des Cahiers du Cercle3762534597.jpg Proudhon. Il est à ce sujet important de prendre en considération ce quʼécrivait Maurras au point de départ de la guerre dans LʼAction Française du 2 août 1914, dont le titre en une était « La France sous les armes », en réaction à lʼassassinat de Jean Jaurès : 

    « Ma jeunesse a connu des socialistes presque chauvins. Il en était même dʼantisémites, dont quelques-uns se retrouvèrent, à lʼaffaire Dreyfus, contre Dreyfus ou bien sur un terrain de stricte neutralité. Lʼhypothèse dʼun socialisme nationaliste nʼétait pas plus improbable quʼune autre vers lʼannée 1894. […] Il eût été possible de prévoir comme de savoir. Lʼhistoire mieux interrogée aurait dû prévenir M. Jaurès et les socialistes qui le subissaient tous quʼils tournaient le dos à leur siècle. Lʼévolution, comme ils disent, ne va pas à lʼunité, mais bien à la diversité. Nous sommes moins près des États-Unis dʼEurope, Bainville vous lʼa souvent dit, quʼaux temps des Vergennes et des Choiseul, qui en étaient moins près quʼHenri IV, au moment du projet de paix perpétuelle, dont le simple rêve était de beaucoup inférieur à cette Unité du monde chrétien que le Moyen-Age a réalisée. Cette diversification croissante emporte des risques de guerre croissants. » 

    Le propos de Maurras consiste au fond à reprocher à ceux qui ont pris la tête du mouvement socialiste, et donc au premier chef Jaurès, de manquer de réalisme, de prendre, pour le dire trivialement, leurs désirs pour des réalités. Sa critique rappelle celle que faisait Marx à lʼencontre des socialistes français quand il les taxait dʼutopiques et de doux rêveurs

    De plus Maurras soutient que si les choses avaient pris une autre tournure, socialistes et royalistes auraient très bien pu se coaliser et travailler, main dans la main, à saper les bases de la société moderne, libérale et démocratique. Même l’antisémitisme ambiant à droite comme à gauche, fin XIXe – début XXe siècle, rassemble les deux courants. Il suffit de lire  ces lignes écrites par Proudhon dans Césarisme et christianisme – « Le Juif est par tempérament anti-producteur, ni agriculteur, ni industriel, pas même vraiment commerçant. Cʼest un entremetteur, toujours frauduleux et parasite, qui opère en affaires, comme en philosophie, par la fabrication, la contrefaçon, le maquillage... Sa politique en économie est toute négative ; cʼest le mauvais principe, Satan, Ahriman, incarné dans la race de Sem »[2] – pour constater quʼil y avait alors un certain nombre de points dʼaccord entre ces deux écoles de pensée, en particulier dans leur dénonciation de lʼutilitarisme et du matérialisme propre à la société bourgeoise moderne.          

    Le cercle Proudhon fut, précisément, dissout durant lʼété 1914, au moment de la mobilisation.          

    Aux yeux des républicains la mobilisation fut ainsi un moment de grâce. LʼUnion Sacrée eut pour eux le mérite de mettre un terme à lʼalliance des nationalistes intégraux et des socialistes radicaux. 

    La synergie, par nature, est réputée décupler la force dont disposent initialement les parties qui la composent. Ce rapprochement des forces anti-système, si elle sʼétait consolidée, aurait pu briser la République. Mais le militarisme prussien, aiguillé par la boussole maçonnique, voulut que les événements advinssent autrement.  (A suivre)  

    [1]  Eugen Weber, LʼAction Française, Paris, Stock, 1964, p. 88.

    [2]  Cité par Rolland Villeneuve, Dictionnaire du diable, Paris, Omnibus, 1998, p. 792.

    Articles précédents ...

    L'Action Française dans la Grande Guerre [1] La guerre sans l'aimer

    L'Action Française dans la Grande Guerre [2] Un prescripteur d’opinion de plus en plus important 

    L'Action Française dans la Grande Guerre [3] L’Union Sacrée : un ralliement ?

    L'Action Française dans la Grande Guerre [4] L’Union Sacrée : un ralliement ?

    L'Action Française dans la Grande Guerre [5] L’« affaire des panoplies »

    L'Action Française dans la Grande Guerre [6] Guerre totale contre lʼEurope

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/11/26/l-action-francaise-dans-la-grande-guerre-7-guerre-totale-con-6108413.html

  • Le mouvement va se durcir, car cette France-là a de moins en moins à perdre

    Le mouvement va se durcir, car cette France-là a de moins en moins à perdre

    Lu dans Politique Magazine, à propos de la manifestation du 24 novembre :

    […] Ce que nous avons vu samedi, ce sont les difficultés, voire la détresse, de cette France rurale et périphérique. Une France abandonnée par nos gouvernants au profit du commerce avec la Chine, au profit de la finance mondialisée, au profit des banlieues immigrées aussi. Une France qui bosse et qui ne peut plus s’en sortir. Une France manuelle qui paye la désindustrialisation, le retrait des services publics, la concentration du travail et du capital dans les grandes métropoles. Mais une France qui vit, une France souriante malgré tout, une France qui dégage beaucoup de dynamisme.

    Ce que nous avons compris, c’est que le mouvement va se durcir. Car cette France-là a de moins en moins à perdre. La froideur inflexible de l’exécutif, de plus en plus perçue comme de l’arrogance, n’a rien arrangé. Dans le cortège, nous pouvions sentir du dégoût envers le président de la République. Du dégoût aussi pour l’accueil musclé qui leur a été réservé, avec des centaines de camions de CRS, des grenades assourdissantes et des canons à eau. « Vous êtes payés avec nos impôts ! » avons-nous entendu des dizaines de fois. « Vous êtes fiers de vous ?! Vous attaquez le peuple ! », criaient en bon nombre des manifestants qui découvraient ce type de rapport de force.

    Des « casseurs », ces Gilets jaunes ? Ben voyons… Certains médias industriels mettent en avant des incidents qui ont eu lieu à 21h ou plus tard, alors que la manifestation était terminée. Mais tout observateur présent lors du grand chamboulement des Champs-Elysées (les forces de gendarmerie ont usé de gaz lacrymogène dès 11 heures du matin) a pu constater qu’aucune vitrine n’a été cassée, qu’aucune voiture n’a été visée. Il a vu les pompiers se faire protéger par des Gilets jaunes. Oui, nous avions bien affaire à une France habituellement sans histoires.

    Elle était venue pour se montrer près du palais présidentiel, pour descendre les Champs-Élysées, et pour obtenir gain de cause. En face, les forces de l’ordre avaient pour mission d’effacer leur visibilité et de faire évacuer les lieux. Le face-à-face a été musclé. Six heures durant, les CRS ont usé de gaz hyper-irritants à forte dose, balancé des grenades assourdissantes dans le public, usé de canons à eau jusqu’à plus soif, et même utilisé quelques fois des flash-ball. Pendant ce temps, les manifestants et quelques habitués de la castagne ont tenté d’avancer, ont mis le feu à leurs barricades, ont jeté des projectiles pour défendre leurs positions.

    Cette journée du 24 novembre laissera des traces. Car l’on voit mal le gouvernement se protéger derrière de tels barrages de CRS tous les week-ends. On le voit mal accepter de voir « la plus belle avenue du monde » en feu un samedi de fréquentation. Surtout, on le sent vulnérable aux pertes associées aux blocages des grandes chaines de magasin – les Sephora, les Casino, les Carrefour, les H&M et autres textiles fabriqués à 3 euros en Thaïlande – presque tous détenus par des fonds financiers situés aux Etats-Unis, au Qatar, en Chine, à la Barbade, aux îles Caïmans… La seule journée de blocage du 17 novembre avait provoqué des manques à gagner de plusieurs millions d’euros pour ces multinationales. Celles-là même qui influent tant sur la politique de l’Union européenne et auprès desquelles le président Macron porte une oreille très attentive. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/le-mouvement-va-se-durcir-car-cette-france-la-a-de-moins-en-moins-a-perdre/