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  • Gilets Jaunes : « Mieux qu’une coupe du monde de foot, des émeutes ! »

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    Par Pierre Lours, essayiste et romancier ♦ Au soir de la spectaculaire journée d’émeutes radiotélévisées du 1er décembre, le Ministre de l’intérieur arborait, comme justification absolue de son impuissance à assurer simultanément la sécurité des personnes et des biens ainsi que la liberté d’expression, sa volonté sans faille d’éviter les morts dans les rangs des manifestants et des forces de l’ordre.
    Posture vertueuse évidemment pas dictée par un amour et une générosité  pour l’être humain, qualités rarement présentes chez les ministres de l’intérieur, mais par de multiples raisons cachées dont il  faut bien  prendre conscience pour éviter de ressembler à celui  qui veut faire l’Ange… et qui fait la Bête.

    La conquête du pouvoir pour combler un vide

    L’impuissance publique conjuguée avec un gargantuesque appétit budgétivore caractérisent  l’Etat et le personnel politique qui prétend gouverner.           « Tout a toujours très mal marché » comme disait Jacques Bainville. Mais pourquoi donc ?

    Fondamentalement, il serait anormal que l’être humain qui a  toujours eu beaucoup de mal à comprendre le pourquoi et le comment de son existence comme l’atteste l’histoire de la philosophie, se comporte avec sagesse et efficacité dans la vie politique de la cité. Et il serait encore plus étonnant qu’un politique, et encore davantage un ministre de l’intérieur tourné par nécessité plutôt vers la gesticulation musculaire que vers la réflexion neuronale, soit une exception à cette règle ontologique.

    Sauf destins et circonstances exceptionnels, l’impuissance est la condition et le ressort indispensable pour accéder au Pouvoir : pour avoir raison des adversaires, enjamber les chausse-trappes, supporter les trahisons, ignorer l’ingratitude et accepter de se perdre dans le tourbillon des mesquineries politiques, il faut ressentir confusément au fond de soi un vide et une angoisse  abyssales  qui appellent frénétiquement la conquête du pouvoir afin de se sentir rassasié tel un  boulimique repu, pour enfin exister au travers des ors et des flatteries de cour. Faute de se connaître et de se reconnaître, il faut être reconnu !

    Mieux qu’une coupe du monde de foot, des émeutes !

    Aussi, c’est parce que l’on ne peut pas faire confiance en l’homme que les institutions et les lois doivent  prendre la main. Malheureusement ces garde- fou sont de plus en plus inopérants sous les coups destructeurs des droits-de-l’hommiste et des mondialistes qui s’appliquent à les affaiblir afin de détruire la civilisation occidentale et le génie des peuples et des nations. En l’occurrence, les insuffisances des services de renseignements, la non application de mesures administratives susceptibles de mettre hors de nuire les casseurs et la faiblesse des sanctions judiciaires génèrent des situations inadmissibles.

    Par ailleurs, il est vrai que le calcul politique et la manipulation des esprits participent grandement à laisser le désordre et la violence s’exprimer.
    Rien de tel pour démontrer que face au chaos, le salut est dans le soutien inconditionnel aux gouvernants qui seraient les derniers remparts face à la chienlit.
    Rien de tel pour distraire le peuple qu’une bonne partie de gendarmes et voleurs, véritable feuilleton à grand spectacle, jeux du cirque médiatique à forte audience.

    Exit les revendications des manifestants, les questions liées à l’avenir d’une économie mondialisée en perpétuelle croissance ignorant les limites de notre planète et les intérêts des peuples, oubliés les guerres, les déferlements migratoires, les délires mégalomanes des manipulations génétiques et de l’intelligence artificielle ! Mieux qu’une coupe du monde de foot, des émeutes !

    A quand la défense de la France ?

    Alors pour éviter les morts dans les rangs des manifestants et des forces de l’ordre, il serait préférable en tout premier lieu d’éviter d’exaspérer les Français et de défendre les intérêts de la France plutôt que de nous perdre dans un tourbillon internationaliste mégalomane.

    Il serait réaliste de reprendre en main la conduite de notre monnaie et de notre économie au lieu de les abandonner au bon vouloir de l’oligarchie mondialiste.

    Il est grand temps de défendre les Français des prédateurs de toutes sortes qui veulent imposer leurs lois et leurs valeurs.

    Si l’on ne veut pas que la France devienne un pays immergeant.

    Pierre Lours 02/12/2018

    Source : Correspondance Polémia

    Crédit photo : Nicolas Faure

    https://www.polemia.com/gilets-jaunes-mieux-quune-coupe-du-monde-de-foot-des-emeutes/

  • Vendredi 7 décembre : Les Gilets Jaunes envahissent le Conseil régional de Rhône-Alpes

    Cet après-midi, les Gilets Jaunes ont envahi le Conseil régional de Rhône-Alpes. Parmi les cibles, un certain Laurent Wauquiez, dit la girouette, qui a déclaré “Je n’ai jamais enfilé de gilet jaune”.

     

    Cet après-midi, les Gilets Jaunes ont envahi le Conseil régional de Rhône-Alpes. Parmi les cibles, un certain Laurent Wauquiez, dit la girouette, qui a déclaré “Je n’ai jamais enfilé de gilet jaune”.

    Vidéo intégrée
    Thibaut MONNIER@MonnierThibaut

    
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  • CHANGER DE CAP

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    Le billet de Patrick Parment 

    Les Gilets jaunes sont la version émergée d’une crise plus profonde, celle de la vision d’un monde qui refuse de mourir sous la barrière étoilée du capitalisme financier et d’une mondialisation qui trouve son unique justification à la Bourse. Voici belle lurette que la démocratie est un leurre, un cache-misère d‘une oligarchie omniprésente. Comme dans tout régime relevant tant de la monarchie que de la démocratie, ce sont les corps intermédiaires qui font marcher le système, ceux-ci constituant un pont nécessaire entre le peuple et le pouvoir. Par le biais de la noblesse en régime monarchique, par les élus entre la classe moyenne – ouvriers inclus -, et le pouvoir en démocratie. Or, ce système ne fonctionne plus. A cela plusieurs raisons.

    L’Etat lui-même s’est financiarisé. On l’a bien vu avec les cadeaux fiscaux consentis par Macron aux satrapes du CAC 40. Par le déséquilibre créé entre les communautés territoriales et le pouvoir central, en les privant de toutes marges de manœuvre économiques. Ce qui par voie de conséquence revient à marginaliser ses élus.  

    Macron a cru que tout lui était désormais permis avec son élection et la réduction à rien des partis politiques. Ce en quoi il s’est lourdement trompé puisque la réponse est populaire comme c’est le cas à chaque crise grave que traverse notre pays. La réponse à la crise ne consiste pas à distribuer de l’argent pour calmer les ardeurs. Le peuple ne demande pas plus d’assistanat mais de la reconnaissance. La solution passe par un rééquilibrage des territoires de manière à ce que l’on ne parle plus de « désert français ». Rééquilibrer aussi le monde du travail en arrêtant la désindustrialisation de ce pays et en protégeant nos paysans qui sont le moteur de notre industrie agroalimentaire. En oeuvrant pour sortir d’une vision purement industrielle largement prônée par la FNSEA. Cela passe également par une réflexion sur la grande distribution en redéfinissant ses rôles.

    Autre volet en instance : la réduction du train de vie de l’Etat et de ses hauts fonctionnaires, issus de l’Ena notamment, qui ont phagocyté tous les postes à responsabilité, bien souvent de leur irresponsabilité. A titre d’exemple, on citera le document publié en annexe de la loi de finances pour 2012 et qui recense 652 commissions pour la plupart Théodule. Ainsi, on trouve une « Commission pour l’indemnisation des victimes de spoliations intervenues du fait des législations antisémites en vigueur pendant l’Occupation » de dix membres qui nous coûte  2,5 M€ par an. Est-ce bien raisonnable ? Ou encore une « Commission de recours contre les décisions de refus de visa d’entrée en France », de cinq membres pour la modique somme de 192 000 €, etc. En annexe, mieux contrôler les dépenses des chefaillons régionaux qui à l’image d’un Michel Vauzelle (PS) en Paca n’avait rien trouvé de mieux que de doubler le musée de la Méditerranée voulu par Jean-Claude Gaudin. Coût : 60 millions d’euros foutus en l’air.

    Enfin, dernier gros volet, l’immigration et notamment son coût. Là, il y a fortement à dire et on connaît des solutions peu coûteuses comme la suppression des allocations aux familles de délinquants, des aides aux immigrés clandestins, etc, etc. La suppression des aides sociales renverrait illico bon nombre d’immigrés chez eux. Le chantier est ouvert.

    On voit bien qu’à travers la révolte des gilets jaunes se dessine une autre vision du territoire et de la répartition de ses ressources. Il ne nous semble pas qu’Emmanuel Macron soit la personne idoine pour mener à bien de telles réformes. Mais qui ?

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/12/07/changer-de-cap-6111197.html

  • Perles de Culture n°190 : Le mirage des valeurs de la République

    L’équipe cinéma vous recommande « The spy gone north » et « Les veuves ». Bernard Gantois vient ensuite présenter son ouvrage « Le mirage des valeurs de la République ». Anne Brassié reçoit enfin Charles-Henri Jamin, défenseur de la chapelle St Jean à Saumur puis Catherine Boutin, engagée contre l’installation d’éoliennes marines au large de Fécamp et Etretat.

    https://www.tvlibertes.com/perles-de-culture-n190

     
  • Acte 4 de la mobilisation des Gilets jaunes à Paris : Video RT direct

    Des magasins verrouillés, des véhicules blindés et des milliers d’agents des forces de l’ordre déployés... Ce 8 décembre le quatrième acte de la mobilisation des Gilets jaunes a lieu sous haute sécurité à Paris.

    https://francais.rt.com/france/56397-acte-4-mobilisation-gilets-jaunes

  • Nicolas Dupont-Aignan : Pourquoi Christophe Castaner a-t-il refusé cette Commission d’Enquête sur le saccage de l’Arc de Triomphe ?

    Nicolas Dupont-Aignan : Pourquoi Christophe Castaner a-t-il refusé cette Commission d’Enquête sur le saccage de l’Arc de Triomphe ?

    Lors d’une conférence de presse, Nicolas Dupont-Aignan a répondu à Christophe Castaner, qui porte plainte contre le député :

    M. Castaner veut menacer un adversaire politique et faire taire l’opposition. Je ne me tairai pas. Car ce n’est pas mon cas personnel mais la liberté d’expression.

    J’ai demandé une Commission d’enquête parlementaire. Entendons les policiers, les mères de famille, les retraités… pour savoir ce qu’il s’est passé. Ce n’est pas à un Ministre comme Castaner de contrôler la parole du Parlement mais au Parlement (article 24 de la Constitution) de contrôler l’action du Gouvernement et des politiques publiques.

    Déjà lors de l’affaire Benalla, M. Castaner, Ministre délégué au Parlement, avait refusé de répondre aux questions des députés et s’était réfugié à la buvette de l’Assemblée.

    Ministre d’un gouvernement aux abois, incapable de garantir l’ordre public, mettant en danger autant les Gilets Jaunes pacifiques que les forces de l’ordre, M. Castaner ne supporte pas de devoir rendre des comptes à la Nation.

    Castaner s’attaque à moi car j’ai demandé des explications très précises sur les événements. Dès le début, j’ai demandé une Commission d’enquête parlementaire. Entendons toute la chaîne de commandement, les ordres qu’ils ont reçus ou pas reçus de Castaner. Entendons les policiers sur le terrain. Entendons les témoins, ces gilets jaunes pacifiques, mères de famille, retraités, qui ont vu de leurs yeux ce qui s’est passé.

    Pourquoi M. Castaner a-t-il refusé cette Commission d’Enquête ? Moi, en tout cas, je n’ai pas peur de la vérité. Mon devoir, c’est de porter la parole des Français qui veulent la vérité, toute la vérité. Je ne renoncerai jamais.

    Je suis scandalisé que M. Castaner m’accuse de porter honneur aux forces de l’ordre, moi qui ai toujours soutenu les policiers et les gendarmes. C’est justement pour défendre l’honneur des forces de l’ordre que je veux établir la vérité.

    “petits casseurs de M. Castaner” : Je n’ai évidemment jamais dit que des policiers auraient cassé [le 24Novembre]. En témoignent d’ailleurs tous les messages de soutien de forces de l’ordre qui ont bien compris le vrai sens de mes propos. “petits casseurs de M. #Castaner” : J’ai dit que personne n’était dupe que M. Castaner, par incompétence ou par inconscience, avait laissé faire les casseurs. 

    Depuis le début, le gouvernement a cru que les violences de casseurs ou de racailles étrangers aux Gilets Jaunes décrédibiliseraient ce mouvement populaire des Gilets Jaunes.

    Il s’est passé quelque chose de profondément anormal à l’Arc de Triomphe : Monsieur Castaner n’a pas appréhendé les casseurs qui ont pu sévir impunément. Ce faisant, ces casseurs sont des complices politiques du gouvernement.

    M. Castaner ferait mieux de s’occuper des casseurs qui sont en train d’affluer de toute l’Europe pour commettre des violences à Paris demain. Ces casseurs n’ont rien à voir avec l’immense majorité des Gilets Jaunes qui manifestent pacifiquement.

    https://www.lesalonbeige.fr/nicolas-dupont-aignan-pourquoi-christophe-castaner-a-t-il-refuse-cette-commission-denquete-sur-le-saccage-de-larc-de-triomphe/

  • La crise des gilets jaunes pose au pouvoir en place la question de sa légitimité

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    Selon France Info, l’Élysée craindrait la présence, samedi 8 décembre, d’« un noyau dur de plusieurs milliers de personnes » qui viendraient à Paris « pour casser et pour tuer ». Ce jeudi matin, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, a fait, sur BFM TV, une annonce similaire. Le gouvernement possède-t-il des informations sûres ? Joue-t-il la dramatisation pour dissuader les manifestants de se rendre à Paris et dégager sa responsabilité au cas où se produiraient vraiment des incidents tragiques ? Tout est possible. On ne peut que constater une évidence : Emmanuel Macron, le gouvernement et la majorité n’ont pas saisi la véritable nature du mouvement des gilets jaunes, qui est une remise en cause de leur légitimité.

    Le camp macronien continue d’affirmer qu’il garde le même cap, car il aurait été approuvé, aux élections présidentielles, par une large majorité d’électeurs. C’est là que commence l’imposture. Macron n’a obtenu, au premier tour, que 24,01 % des suffrages exprimés, c’est-à-dire une petite minorité. S’il a atteint 66,10 % au second tour (avec 11,52 % de blancs et nuls), c’est par défaut, parce qu’un certain nombre d’électeurs ont choisi Macron pour rejeter Marine Le Pen. Ce n’est, en aucun cas, par adhésion à son programme de campagne, au demeurant flou sur bien des points.

    La majorité rétorque que les élections législatives ont confirmé ce choix, puisque La République en marche a obtenu 306 sièges et le MoDem 42. C’est oublier que ces deux partis n’ont réuni, au second tour, que 18,88 % des inscrits et ont bénéficié du mode de scrutin. Objectivement, la majorité actuelle n’est pas représentative des Français, même si elle fut légalement constituée. En niant cette réalité, en agissant comme s’ils avaient la confiance d’une majorité de Français, Emmanuel Macron et son gouvernement ne peuvent aller que dans l’impasse.

    Ce n’est pas en faisant le dos rond ni en présentant les gilets jaunes comme des factieux (d’ultra-droite, de préférence à l’ultra-gauche, aux casseurs et aux pilleurs professionnels) que le pouvoir pourra apaiser la colère qui monte dans tout le pays : Emmanuel Macron, retranché dans l’Élysée, Édouard Philippe, bien obligé de suivre ses volontés, les députés de la majorité qui font bloc pour se rassurer semblent n’avoir rien compris à ce qui se passe et cherchent à sauver la face, alors qu’ils l’ont totalement perdue.

    C’est la grande leçon qu’il faut tirer de cette crise des gilets jaunes. La Constitution de la Cinquième République, fabriquée sur mesure pour le général de Gaulle, ne convient plus à la France d’aujourd’hui. Il faut développer les modes de consultation du peuple – ce que réclament, avec leurs mots, la plupart des gilets jaunes. Non pas, comme le projette le gouvernement, par une dose insignifiante de proportionnelle – d’autant plus insignifiante que le nombre de députés serait parallèlement diminué – mais par des mesures concrètes : consultation directe ou par les corps intermédiaires, référendum d’initiative populaire, introduction de la proportionnelle intégrale, avec prime au vainqueur… les moyens ne manquent pas.

    « Aucune taxe ne mérite de mettre en danger l’unité de la nation », a déclaré le Premier ministre devant l’Assemblée. Il a raison, mais il doit en tirer toutes les conséquences. Aucun gouvernement ne peut tenir longtemps sans l’assentiment d’une majorité des Français. Pour sortir durablement de la crise des gilets jaunes, Macron doit admettre qu’il n’est pas infaillible et procéder à des réformes institutionnelles. Non pas pour asseoir son pouvoir mais pour le légitimer. Pour devenir le président de tous les Français. Comme on se doute qu’il n’est pas prêt à le faire, il ne lui reste, au choix, qu’à se retirer ou à dissoudre l’Assemblée.

    Philippe Kerlouan

    http://www.bvoltaire.fr/la-crise-des-gilets-jaunes-pose-au-pouvoir-en-place-la-question-de-sa-legitimite/

  • Paix, paix, où est la paix ?

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    Par Hilaire de Crémiers 

    Comment le 11 novembre fut détourné de son sens et vers quel but. 

    Ce n’est pas celui qui dit : Seigneur, Seigneur, qui entrera dans le royaume des cieux ; chacun connaît la leçon évangélique.

    Quant à ceux qui disent : paix, paix, les vrais prophètes de l’Ancien Testament préviennent qu’il convient précisément de ne pas se laisser abuser par eux, car c’est là le langage distinctif qui signale les faux prophètes. C’est-à-dire ceux qui veulent se faire aimer des foules égarées, flatter leurs oreilles, endormir leurs cœurs et leurs esprits afin de mieux asseoir leur pouvoir et d’en tirer la gloire personnelle dont ils vivent. Leur paix est si peu la paix véritable qu’à force de tromper et d’émousser la vigilance des bons, elle laisse prospérer les forces du mal jusqu’au moment où elles se déclarent telles qu’elles sont et se mettent à exercer leur ravage. Belle leçon, aussi vieille que l’humanité où la révélation biblique se rencontre avec la sagesse antique. Qui n’a lu Le Maître de la terre de Robert-Hugues Benson ? Son anti-héros est un modèle du genre. Il définit le faux prophète des temps modernes. Il tient le langage de la paix qui réconcilie toute l’humanité au-delà des nations, des religions, des différences de sexe, de race, de milieux sociaux, en assurant à chaque individu son épanouissement et à la collectivité sa prospérité dans la plus large fraternité. Quoi rêver de plus ? La terre devient le paradis. Les morts du passé, sacrifiés aux vieilles chimères des nations et des religions, n’ont finalement et heureusement servi qu’à créer et à rendre indispensable cette société nouvelle où chacun et tous ensemble recevront au-delà de leurs besoins. L’humanité est en attente de l’homme qui saura tenir le langage de cette seule et vraie modernité. Quand il paraît, quel frémissement ! Et lui sait bien quel il est.

    L’utopie à la tête de l’État

    La France n’a pas de chef de l’État : un dirigeant qui veille concrètement sur les intérêts français et qui incarne la France dans son histoire et son avenir. En lieu et place, elle a un prophète, très exactement un faux prophète, qui vaticine à longueur de discours du haut de son autorité.

    La paix est son leitmotiv lancinant. Quelle paix ? Nul ne sait. Celle qu’il décrète ou plutôt qu’il imagine au rebours de la réalité.

    L’homme a réussi à transformer le 11 novembre en une célébration toute à sa gloire personnelle au nom de la paix dont il se fait le héraut. Plus de commémoration militaire ; plus de victoire des armes françaises ; plus de soldats français se battant et mourant pour leur pays, leur foyer, leur clocher, leur terre et leurs morts ; plus de chefs qui ont conçu avec toutes les difficultés du moment la défense et l’attaque ; plus de généraux, plus de maréchaux dont les noms ne figurent même pas dans les discours officiels, mis à l’écart tout simplement, évoqués juste dans de petites phrases idiotes pour répondre aux plus médiocres polémiques à propos du maréchal Pétain qui reste pour l’historiographie militaire l’un des plus sûrs vainqueurs de la Grande Guerre et dont le nom serait, paraît-il, imprononçable…

    Rien pour la réconciliation nationale, rien pour la nation, rien pour la gloire de la France historique. Le devoir de mémoire aurait été rempli par une « itinérance mémorielle », expression choisie sans doute pour éviter le mot vrai de « pèlerinage », et qui relève pour les gens avertis d’un vocabulaire d’initié et de pasteur méthodiste. Cette « itinérance mémorielle » devait manifester l’intérêt porté par le prophète aux lieux de mémoire, mais servait « en même temps » de prétextes à des rencontres avec le peuple français ; les morts prêtaient leur caution aux propos de l’homme politique qui a besoin de se refaire une popularité auprès des électeurs.

    La confusion des genres fut d’un effet pitoyable. L’Angleterre, la Pologne ont su mieux honorer leurs héros. Ils y ont mis la dignité qui convient.

    Rassemblement autour de Macron

    Puis ce fut le discours sous l’Arc de Triomphe, le jour du 11 novembre où quelques soixante-dix chefs d’État et de gouvernement se trouvèrent rassemblés. Pour écouter quoi ? Une homélie au style emphatique d’un clerc de la religion pacifiste qui voile de patriotisme son utopie prétendument humaniste. Du Hugo et du mauvais, du sous-Briand, du piètre Sangnier : un enfilement de mots qui, prononcés sentencieusement, font le succès des sophistes et des rhéteurs… pour le malheur des peuples. L’évocation des morts, avec ce qu’il faut de trémolos, dissimulait dans une harangue amphigourique une série de pensées qui allaient toutes à la critique de ce qui fut l’histoire vraie et à l’exaltation d’un vague idéal de fraternité mondiale. C’était un « suicide », une « folie », des « fosses communes », de la « rancœur », de « l’humiliation », du « nationalisme » qui est « la trahison du patriotisme ». Mais, heureusement, grâce à Clemenceau, la France est devenue « la combattante du droit », « la combattante de la Liberté » ; « La France serait toujours et à jamais le soldat de l’idéal. »

    La leçon pour aujourd’hui ? C’est simple : renonçons au repli, au nationalisme, ouvrons large les esprits et les cœurs au grand idéal que propose hic et nunc…qui ? Eh bien, Macron !

    Il faut « se délivrer de nos guerres civiles », lutter contre le réchauffement climatique, l’obscurantisme, les injustices et les inégalités… Tout y est. Il y a, d’un côté, les bons qui sont « invités à mener ensemble le seul combat qui vaille : le combat de la paix, le combat d’un monde meilleur ».

    Merkel avait l’air grave, Trump s’ennuyait, Poutine souriait. Tout le monde comprenait que Macron préparait sa prochaine campagne électorale européenne.

    Le soir, il remit ça à son Forum de Paris sur la paix dont il dit qu’il « a vocation à se reproduire chaque année et à rassembler les chefs d’État et de gouvernement – et je veux remercier toutes celles et ceux – ça, c’est dans la grammaire à la Macron ! – qui sont ici présents et qui se sont mobilisés (!) – mais également les représentants des organisations internationales, des organisations non gouvernementales, des pouvoirs locaux, des associations, des entreprises, des fondations, des intellectuels, des journalistes, des activistes, comme vous l’avez dit, chère Trisha, toutes celles et ceux (encore !) qui font aujourd’hui le monde et qui peuvent le changer ». Avez-vous remarqué ? Il n’y a plus de peuples ni de nations. Surtout il n’y a plus de France. Macron l’enterre le 11 novembre. Et si bien qu’il décide de faire inaugurer son Forum de Paris sur la paix par Angela Merkel à qui il donne en premier la parole. Évidemment Trump était absent !

    Comment finit le rêve ?

    Deux communiqués conçus par l’Élysée sanctionnaient ces belles visées d’avenir. Ils sont écrits, comme souvent, en patagon. Le premier fait intervenir le Président français et la Chancelière allemande dans les élections – « soi-disant » élections, dit le communiqué en son galimatias – qui se déroulent dans les régions de Donetsk et de Louhansk en Ukraine. Le second réunit tout le gratin de la gouvernance internationale pour souligner que le progrès et la paix « ne sont durables » qu’au moyen « d’approches multilatérales ».

    Macron poursuit ainsi sa stratégie personnelle avec laquelle il pense mettre en défaut tous ceux qui ne s’y rangeraient pas. Voici le but :

    « Nous partageons une volonté fondamentale d’investir dans les citoyens du monde et de répondre à leurs besoins et à leurs attentes, ainsi que de relever les défis mondiaux. Nous sommes déterminés à travailler ensemble pour construire un avenir sain, prospère, durable et juste pour chacun. »

    Que voulez-vous répondre au Maitre de la terre ? Ne doutez pas qu’il va poursuivre sur sa lancée. Peu lui chaut le souci des Français, leur épuisement, leur exaspération. Il tient à son idée fixe. Il est sûr de sa stratégie. Il s’est identifié à son utopie, il lutte pour elle, en fait pour lui. Il ignore que le briandisme fut la cause directe de 1940. Il n’envisage pas que ses discours et ses vues puissent mener la France à un désastre. Son monde se délite, sa chère Allemagne même s’en retire. Il continue… Jusqu’où ?

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/12/05/paix-paix-ou-est-la-paix-6110427.html

  • Gilets jaunes : le mouvement de révolte s’étend en Europe !

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    EUROPE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    En Allemagne, Belgique, Pays-Bas ou encore Bulgarie et Serbie, des vagues de contestations, avec le port du gilet jaune comme étendard de la lutte, contre les politiques menées par leurs gouvernements respectifs prennent de l’ampleur.

    Si l’origine de ces contestations n’est pas tout à fait similaire à celle connue en France : hausse des carburants en Serbie, dénonciation du pacte sur les migrations en Allemagne, appauvrissement des classes moyenne aux Pays-Bas et outre le gilet jaune, ces mouvements ont en commun de dénoncer les politiques populicides de nos dirigeants européens de ces dernières décennies.

    Il n’existe cependant aucun lien organique entre ces divers mouvements.

    https://fr.novopress.info/