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  • Algérie : Le spectre du chaos, par Etienne Defay

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    La ferveur populaire aura eu raison de l’obstination du pouvoir. Le 11 mars dernier, le président algérien a en effet publié une lettre lue en direct par une journaliste d’information annonçant plusieurs dispositions décisives pour l’avenir du peuple algérien. Abdelaziz Bouteflika renonce à briguer un cinquième mandat, les élections présidentielles prévues le 18 avril sont reportées et « des changements importants au sein du gouvernement » sont annoncés. Pour cette dernière affirmation, on apprend ce mercredi matin la démission du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui est remplacé au pied levé par Noureddine Bedoui, ex-ministre de l’Intérieur, proche du frère d’Abdelaziz Bouteflika et bien-aimé des médias locaux.

    En outre, des changements sur le moyen terme assez significatifs sont annoncés : la préparation d’une « Conférence nationale inclusive et indépendante », censée représenter toutes les sensibilités de la société algérienne, s’attaquera à l’élaboration d’une nouvelle Constitution soumise à référendum. Enfin, une élection présidentielle aura lieu dans le prolongement de cette conférence à une date encore indéterminée.

    En résumé, c’est le grand flou. Conséquence d’un président algérien aux abonnés absents et dont la dernière sortie publique remonte à plus d’un an. Conséquence d’un pouvoir verrouillé et phagocyté par un clan depuis les évènements de la guerre civile. Conséquence d’une menace islamiste tapie dans les djebels. Conséquence d’une administration corrompue et d’une arrière cour composée de militaires et de rentiers pétroliers.

    Du coté français, on observe la situation de l’Algérie avec inquiétude. Si Le Drian et Macron ont exprimé leur soulagement devant le retrait d’Abdelaziz Bouteflika, tous redoutent les conséquences d’une telle crise chez un si proche voisin dont la diaspora est (comment l’oublier) particulièrement présente sur le sol français. Une réalité qui s’est particulièrement rappelée à notre bon souvenir en observant la médiatisation du sinistre Rachid Nekkaz. La médiatisation et la crédibilisation de cet islamiste bon teint partisan du voile et proche des milieux les plus radicaux de l’islam est une création 100% française en définitive. Il suffit d’aller observer les milliers d’insultes et de menaces de mort que reçoit quotidiennement le courageux Pierre Liscia pour comprendre le caractère explosif de la situation. Le jeune élu du XVIIIe arrondissement et accessoirement chroniqueur de l’émission « Salut les Terriens » avait en effet eu le malheur d’asséner à Nekkaz ses vérités tout en refusant de lui serrer la main.

    Il n’en fallait pas plus pour la jeunesse algérienne qui s’est déchaîné sur la page facebook de Liscia : « vive Hitler, va crever… » et autres joyeusetés… Comme le rappelle l’historien Jean Sevillia au média Boulevard Voltaire : « La population algérienne croît d’un million d’habitants par an. Sa population est extrêmement jeune. Il y a une forme de naïveté dans cette révolution. » Effectivement, souhaitons qu’à Alger, ils gardent la tête froide, ce serait dommage que certains la perdent littéralement de manière collatérale.

    Etienne Defay

    Article paru dans Présent daté du 13 mars 2019

    https://fr.novopress.info/

  • Au bonheur des djihadistes

    6a00d8341c715453ef0240a46e0f24200d-320wi.jpgLa France et l'Europe se trouvent en situation de guerre, avec ceux qui se réclament, quant à eux, du djihad. Il s'agit de l'un des piliers traditionnels de l'islam sunnite. Ils l'entendent comme une guerre sainte[1]. Mais cette réalité semble condamnée à demeurer dissimulée, par les commentateurs médiatiques agréés, d'un voile d'hypocrisie et d'un manteau d'ignorance.

    La première manipulation de l'opinion consiste évidemment à mentionner seulement le terrorisme, qui n'est qu'un moyen : on ne fait pas la guerre aux armes, mais à ceux qui les utilisent et à la puissance qui les commande.

    Un "Livre noir et blanc du terrorisme en Europe" a été présenté le 6 mars au Parlement européen. Rédigé par Mme Maite Pagazaurtundua ce rapport fait état de 753 personnes tuées, depuis 2000, par des terroristes en Europe et de 1 125 Européens hors du continent. 120 Européens ont ainsi perdu la vie à New York le 11 septembre 2001, mais c’est en Afghanistan, que l'on enregistre le plus grand cimetière d’Européens avec 632 morts.

    Pour des raisons sans doute compréhensibles, cette eurodéputée espagnole, ayant quitté le Pays basque du fait des crimes et menaces de l'ETA, incorpore cette organisation, plus ou moins marxiste-léniniste, dans la même rubrique que le djihadisme. Rappelons qu'en tout état de cause Euskadi Ta Askatasuna s'est dissoute en mai 2018.

    Et il importe dès lors de souligner que, sur toute la période, le tableau de chasse des islamo-terroristes compte 84 % des victimes .

    C'est donc bien face à cet ennemi qu'il s'agit de mobiliser.

    Au lendemain de l'agression islamiste de Condé-sur-Sarthe, on se doit de rappeler certaines composantes de la situation à laquelle la France se trouve confrontée.

    Commençons par l'insuffisance des moyens de toutes les forces appelées à maintenir l'ordre, et notamment ceux de l'Administration pénitentiaire.

    À l'Assemblée nationale ce 6 mars, Mme Cécile Untermaier[2], a pu interpeller le garde des Sceaux sur ce qu'elle considère comme "la question centrale" car, dit-elle, "avec un surveillant en moyenne pour 2,5 détenus, la France a le plus mauvais taux d'Europe !". Ridiculement la secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique, Brune Poirson se gargarise cependant de ce qui ne va pas tarder à être accompli, mais qui ne l'est toujours pas : "Il y a un plan qui est en train d'être mis en œuvre pour faire plus pour ces surveillants et mieux encadrer les détenus radicalisés." En attendant Damien Abad, député de l'Ain, rappelle sur BFMTV que "les Français sont fouillés quand ils prennent l'avion pour partir en vacances… Mais les épouses des radicalisés islamistes rentrent librement dans nos prisons !", et son collègue LR de l'Yonne, Guillaume Larrivé déplore : "La rupture avec les années Taubira n'a toujours pas été faite".

    On ne doit pas perdre de vue, non plus, l'indulgence médiatique dont bénéficie une certaine voyoucratie. Les émeutes de Grenoble en témoignent. Durant quatre nuits une partie de la ville s’est transformée en zone de guerre. Une pluie de cocktails Molotov, lancés depuis les barres HLM, s’est abattue sur les policiers, accompagnés de tirs tendus de feux d’artifice, de bombes agricoles, de guet-apens, d'embuscades, de lynchages sur les réseaux sociaux. Le tout témoignant d'une volonté affichée de massacrer et de tuer du flic ou du pompier.

    Ce racisme anti-flic s'accompagne aussi d'un contexte de haine antichrétienne et antifrançaise, qui s'exprime dans la profanation scandaleuse de la basilique des rois de France vandalisée à Saint-Denis, son orgue dégradé, ses vitraux brisés. Il ne s'agit pas d'un cas isolé. Bien au contraire, la vague de profanation d'églises catholiques ne cesse de s'amplifier.

    Plus généralement, nous citions dans l'Insolent du 12 mars[3] la présidente de la région Île de France. Elle considère que la situation explosive des banlieues requiert une intervention. Mais cela semble ressortir dans son esprit de moyens surtout matériels.

    On aimerait pourtant que soit prise en compte, dans cette situation de guerre à laquelle l'Europe doit faire face, la dimension culturelle, la volonté de nous combattre coûte que coûte, de ceux qui ne doivent pas être vus comme des citoyens à récupérer mais comme des ennemis.

    Citons ici, pour conclure, le reportage publié ce 9 mars par L'Orient le Jour[4] :

    "On se vengera, il y aura du sang", le groupe État islamique "va rester et s’étendre". En fuyant son ultime réduit dans l’Est syrien, des djihadistes promettent un retour en force de l’organisation ultraradicale en passe d’être vaincue. Des milliers de personnes, dont de plus en plus d’éclopés et de blessés, continuent d’abandonner la petite poche de l’État islamique dans le village de Baghouz, aux confins orientaux de la Syrie. Parmi eux, de nombreux hommes et femmes refusent de reconnaître la défaite inéluctable des derniers djihadistes acculés.

    Plus significative peut-être, la réaction des compagnes des djihadistes, au moins aussi virulentes, que certaines bonnes âmes entendent faire revenir en France avec leur progéniture, mérite d'être reproduite :

    Faisant mine de jeter leurs chaussures, près d’une dizaine de femmes prennent à partie les journalistes, lançant des pierres sur les caméras. "Nous sommes sortis mais il y aura de nouvelles conquêtes", "L’État islamique va rester et s’étendre", "On se vengera et il y aura du sang jusqu’aux genoux", hurlent-elles.

    Après avoir passé la nuit à l’extérieur près de Baghouz, sur une position des Forces démocratiques syriennes qui mènent l’offensive contre les djihadistes, ces femmes seront transférées vers les camps de déplacés du Nord-Est syrien. "Tu ne lis pas le Coran ? Tu n’as pas honte ?" lance l’une d’entre elles, agrippant la tresse d’une journaliste aux cheveux découverts. "Dieu maudit la femme qui ressemble à un homme", crie une autre. D’autres femmes, assises par petits groupes à même le sol, se montrent plus discrètes. Mais lorsqu’elles sont interrogées, elles reprennent le même discours : "On attend la victoire, si Dieu le veut"(...)

    Oui cela s'appelle la guerre. Il faut la gagner.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. Le recueil de hadith d'El Bokhari, le Çahih, traduit sous le titre de "L'Authentique tradition musulmane. Choix de h'adiths" éd. Fasquelle 1964 pages 205 à 212.
    [2] Députée socialiste de Saône-et-Loire.
    [3] cf. "Le centre droit a-t-il un avenir ?" note 1.
    [4] sous le titre "En Syrie, le califat chancèle mais ses partisans rêvent d’un retour sanglant"

    https://www.insolent.fr/

  • Perles de Culture n°204 : Jules Ferry, cet inconnu

    Maxime Gabriel et Frédéric Pic conseillent les films “Les éternels”, “Marie Stuart, Reine d’Ecosse” et “La favorite”. Anne Brassié reçoit ensuite Eric Fromant pour la présentation de son ouvrage “Jules Ferry, cet inconnu » aux éditions L’Harmattan.

    https://www.tvlibertes.com/perles-de-culture-n204

  • Gros sabots: le parlement parle de la Russie et de la Turquie…

    hemicycle-parlement-europeen-strasbourg-300x150.jpgEuroatlantistes de droite et de gauche main dans la main: Euractiv s’en faisait l’écho hier, avec  402 voix pour, 163 contre et 89 abstentions, les eurodéputés ont adopté une résolution, confirmant la situation qui prévaut depuis 2014, à savoir que « la Russie ne peut plus être considérée comme un partenaire stratégique (pour l’Union européenne) »; « l’UE ne peut plus envisager un retour progressif à une relation normale tant que la Russie n’applique pas complètement l’accord de Minsk et ne restitue pas son intégrité territoriale à l’Ukraine. » Le document que l’on croirait rédigé par un think tank neocon ou recopié sur une tribune de BHL ou de George Soros, spécifie que l’UE « doit être prête à imposer des sanctions plus drastiques à l’égard de la Russie.» « (Il)  inclut une longue liste d’actions entreprises par le Kremlin qui vont à l’encontre du droit international et des droits de l’homme, notamment l’intervention russe en Syrie ou l’ingérence dans des pays tels que la Libye et la République centrafricaine et ses multiples violations en Ukraine.» Poursuivant dans un veine propre à réjouir Emmanuel Macron et ses autres soutiens Young leaders, lesdits députés « ont déclaré être  très inquiets des liens entre le gouvernement russe et les partis et gouvernements populistes et d’extrême droite en Europe, tels que le gouvernement hongrois et ont appelé à la création d’un mécanisme européen permettant de vérifier l’origine des financements des partis politiques ainsi qu’à l’adoption de mesures visant à « empêcher que certains partis et mouvements soient instrumentalisés pour déstabiliser le projet européen de l’intérieur ». Suivez mon regard! Et dans le cas bien improbable ou cette résolution n’aurait pas été assez claire, celle-ci «réaffirme» avec une légèreté pachydermique « que la Russie n’a pas de droit de veto sur les aspirations euro-atlantiques des nations européennes » (sic)  et « invite les autorités russes à condamner le communisme et le régime soviétique, ainsi qu’à punir les auteurs de leurs crimes et méfaits.»

    «Le Parlement européen a également exprimé ses inquiétudes à l’égard du projet Nord Stream 2, expliquant que le gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne en passant par la Baltique pourrait occasionner une dépendance plus importante de l’UE au gaz russe et menacer le marché unique»… Vraiment?  Un projet certes défendu par Berlin mais qui a surtout le grand inconvénient d’irriter fortement Washington… mais pas de parano ni de complotisme déplacé braves gens!, ce doit être un hasard.

    Mercredi, toujours à Strasbourg, une majorité de députés européens (370 voix pour, 109 contre et 143 abstentions), ont demandé la suspension des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Les eurodéputés, a rapporté le site de Francetvinfo, «se disent très préoccupés par le mauvais bilan de la Turquie en matière de respect des droits humains, d’Etat de droit, de liberté des médias et de lutte contre la corruption, ainsi que par le système présidentiel tout-puissant. »

    «Il ne s’agit pas pour le moment d’un arrêt pur et simple (le processus d’adhésion de la Turquie dans l’UE a été enclenchée officiellement dés 1963 avec sa candidature à la Communauté Economique Européenne, NDLR) , mais d’un avertissement » note cet article. Il est indiqué que « le ministère turc des Affaires étrangères (a critiqué) un texte qui montre clairement le manque de vision du Parlement européen, ajoutant que cette résolution non contraignante ne signifiait rien pour Ankara. Sur twitter, le porte-parole (de l‘AKP, le parti au pouvoir) a accusé le Parlement européen de regarder le monde par l’étroite fenêtre de l’extrême droite

    Que nenni a précisé le rapporteur du texte, l’eurodéputée socialiste néerlandaise Kati Piri ( groupe S&D). «Ankara a fait la sourde oreille à nos appels répétés au respect des droits fondamentauxJe suis consciente que mettre un terme aux négociations d’adhésion n’aidera pas les démocrates en Turquie. Pour cela, les dirigeants européens doivent utiliser tous les outils à leur disposition pour faire pression sur le gouvernement turc.» Nous avons bien compris que pour nos vertueux progressistes, dans cette UE qui a refusé, par humanisme certainement, de réaffirmer les racines chrétiennes de l’Europe, il suffirait que les règles démocratiques soient mieux respectées, que la Gay pride, la PMA, les unions homosexuelles soient institutionnalisées, que le génocide arménien soit commémorée chaque année pour transformer ce pays asiatique et musulman en pays parfaitement européen

    En août dernier, nous rapportions les propos d’Emmanuel Macron à la conférence des ambassadeurs de France. Il affirmait à cette occasion que l’«on ne peut pas construire l’Europe sans réfléchir aux relations avec la Russie et la Turquie», arguant qu’il s’agirait de « sortir de l’hypocrisie » vis-à-vis d’Ankara en ne promettant plus aux Turcs une adhésion à l’UE, mais plus raisonnablement un partenariat stratégique. »

    Nous l’avons souvent écrit sur ce blogue, cette adhésion de la Turquie à l’UE ( à laquelle un nombre croissant de Turcs ne croient plus ou ne veulent plus) a été freinée par des opinions publiques européennes vent debout contre cette éventualité. Et cette période incitait les européistes à envoyer un signal de (pseudo) fermeté, à ne pas donner du grain à moudre aux méchants populistes avant les élections européennes de ce 26 mai.

    Il est aussi patent que les critiques contre la Turquie émanent aussi des instances bruxelloises qui s’inquiètent de la dérive autoritaire, des atteintes aux droits-de-l’homme, voire de l’agressivité et des menées géopolitiques d’Ankara; pour ne rien dire du chantage opéré par l’Etat turc qui a réclamé trois milliards d’euros à l’UE pour empêcher les centaines de milliers de migrants qui campent sur son sol de se répandre en Europe.

    Nous nous étions fait le relais d’une tribune signée par le député européen socialiste français Gilles Pargneaux, l’universitaire new-yorkais Alon Ben Meir et la journaliste d’investigation kosovare Arbana Xharra.  Ils écrivaient que « la Turquie est passée de meilleur allié de l’Occident, de l’OTAN et de l’Union européenne à un partenaire ambigu et revanchard (…). » « La dérive anti-libérale et anti-occidentale d’Erdogan » doit conduire à « mettre fin au processus d’adhésion de la Turquie à l’Union (…). Il ne peut y avoir de renforcement commercial entre l’Union et la Turquie sans qu’il n’y ait une amélioration de la situation des droits de l’Homme (…). L’influence grandissante de la Turquie dans les Balkans ne peut être ignorée (…). L’interventionnisme turc dans les mosquées en Bosnie, en Albanie et en Serbie représentent les derniers avatars de cette influence néo-ottomane, teintée d’Islam politique, de la Turquie vers l’Europe. Ceci pose d’autant plus question que la plupart de ces pays sont en phase de négociation pour accéder à l’Union européenne. »

    Autant dire que ces dernières années, les propos et avertissements de Bruno Gollnisch n’ont pas pris une ride: «si l’Europe se définit par l’adhésion à des valeurs communes laïques qui sont celles en gros de l’individualisme libéral et des droits de l’homme , alors effectivement à ce compte il n’y a pas de raison de ne pas l’étendre jusqu’au Zaïre le jour où ce pays pratiquera la démocratie parlementaire ! C’est là qu’on voit bien, sans déformation et sans exagération, que dans l’esprit de ces gens là, l’Europe n’est qu’une espèce de plate-forme commune qui a vocation à s’entendre de plus en plus, dans laquelle, à condition de respecter une règle sacrée qui est celle de l’ouverture et du métissage, n’importe quel pays pourrait finir par entrer ». C’est bien là tout le problème, voire le projet

    https://gollnisch.com/2019/03/14/gros-sabots-le-parlement-parle-de-la-russie-et-de-la-turquie/

  • « Discriminer ou disparaître ? » : nouvel ouvrage de lutte contre la pensée conforme

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    L’Institut Iliade publie un nouvel ouvrage de lutte contre la pensée conforme : « Discriminer ou disparaître ? »« Discriminer ou disparaître » est une alternative douloureuse dans une société où la simple constatation d’une différence nous est interdite sous couvert de lutte contre les discriminations. « Sexisme », « racisme », « transphobie », « grossophobie » : autant d’accusations qui menacent le simple constat d’une différence. Pour les tartufes de la pensée unique, il faut nier la réalité : supprimer les sexes, les races, toute altérité, pour en arriver au métissage global et à la dissolution des individus.

    Ce fétichisme de l’anti-discrimination entraîne ainsi la création d’un être indifférencié et interchangeable, sans sexe, sans couleur, sans famille ni histoire. L’individu, alors réduit à sa simple fonction de producteur et de consommateur, devient un objet de commerce qui s’achète et se vend comme au marché aux esclaves, et se retrouve finalement sans aucune défense face au Big Brother étatique et économique.

    Comment, dès lors, les hommes, les nations et les peuples pourront-ils continuer à exister dans un monde qui prône l’abolition des frontières ? Comment retrouver conscience de nous-mêmes alors qu’il nous est interdit de distinguer, de choisir, de préférer ? Comment continuer à vivre dans un monde sans limites et sans repères ?

    Une fois encore, c’est vers la Grèce antique que nous pourrons nous tourner pour trouver des réponses : Athéna à la borne — sur ce bas-relief du Ve siècle avant notre ère, la protectrice des cités nous montre la frontière. Déesse de la sagesse, elle nous invite à méditer sur la finitude de l’homme, sur ce qui le différencie de tout autre. Car exister, c’est distinguer le Moi de l’Autre, c’est délimiter un dedans et un dehors, inclure et exclure, c’est donc discriminer.

    Prenant à rebrousse-poil cette nouvelle idéologie de l’anti-discrimination qui nous contraint de proclamer — contre l’évidence — la parfaite identité de tous les hommes (mais aussi de tous les peuples), l’auteur se propose de revenir sur cette notion de discrimination qui signifie simplement distinguer, choisir, tracer des frontières, définir des limites.

    Alors que toute culture, toute religion, toute pensée est fondée sur une différenciation, la discrimination serait finalement un outil nécessaire à la cohérence historique des peuples et à la préservation de la personne humaine. Peut-on vraiment faire abstraction de ce qui nous distingue ?

    Cet ouvrage, disponible dans toutes les librairies à compter de ce jour 7 mars 2019, est le troisième publié dans la collection « Iliade » chez Pierre-Guillaume de Roux.

    Points forts :

    • Un plaidoyer court et accessible pour la défense des peuples, de leur diversité et de leur identité.
    • L’exploitation de nombreuses sources philosophiques, juridiques mais aussi sociologiques qui attestent que le recours aux frontières est plus que jamais d’actualité en ces temps où les peuples se battent pour ne pas disparaître.
    • Un appel à la notion de limite qui nous rappelle que l’homme est un individu fini dont la volonté ne peut être absolue.

    Thibault Mercier est avocat au barreau de Paris. Également engagé dans la Cité, il a cofondé le Cercle Droit & Liberté et est auditeur de l’Institut Iliade, promotion Ernst Jünger (2016–2017). Il sera présent à La Nouvelle Librairie, 11 rue de Médicis, Paris (VIe) le 22 mars 2019 de 18h à 20h pour une séance de rencontre et dédicace. Il interviendra également sur le thème du « Droit des Européens à la frontière » au prochain colloque de l’Institut Iliade le 6 avril 2019 à la Maison de la Chimie (Paris VIIe) — rencontre et dédicace prévues sur place.

    Editions Pierre-Guillaume de Roux, pgderoux.frISBN-13 : 978–2363712912, 192 pages, 16 euros.

    Contact, demandes d’interviews et renseignements complémentaires : contact@institut-iliade.com

    Source : Institut Iliade

    https://www.polemia.com/discriminer-ou-disparaitre-nouvel-ouvrage-de-lutte-contre-la-pensee-conforme/

  • L’ultime manœuvre du clan Bouteflika pour tenter de prolonger le quatrième mandat présidentiel, par Bernard Lugan

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    Charles Maurras disait de la République qu’elle gouverne mal mais qu’elle se défend bien. L’on peut dire la même chose d’un régime algérien aux abois qui vient de tenter une ultime manœuvre pour prolonger sa survie.
    Car, en somme, ce qu’ont obtenu les millions d’Algériens qui manifestaient contre un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, c’est tout simplement le prolongement de son quatrième… Avec un report des élections et un régime maître du temps qui va désormais utiliser toutes ses courroies de transmission pour embrouiller la situation, diviser les contestataires et tenter toutes les provocations. Y compris celles qui pourraient conduire à un bain de sang afin de lui permettre d’apparaître comme le garant de la stabilité.

    La manœuvre réussira-t-elle ? Il est permis d’en douter car la ficelle est bien grosse. L’opinion algérienne n’est pas dupe et elle n’a plus peur ; d’autant plus que la police a déjà largement fraternisé avec la foule. Quant à l’armée, elle n’est plus le bloc monolithique des décennies passées et, à force de vouloir « finasser », le vieux général Gaïd Saleh a fini par en perdre le contrôle. Désormais, en son sein, la nouvelle génération n’en peut plus du « chibanisme » ancré sur les références à une histoire que tous savent être fabriquée[1].

    En définitive cet ultime coup de poker du régime pourrait bien au contraire précipiter sa chute avec une épuration totale du système FLN et de ses prébendiers.
    L’Algérie qui vient de sauter de l’avion avec un parachute en torche se demande si le ventral va s’ouvrir…

    [1] Voir à ce sujet mon livre Algérie, l’histoire à l’endroit

    Bernard Lugan

    Texte repris du site Blog de Bernard Lugan

    https://fr.novopress.info/

  • Zemmour a raison : « Christianisme et islam, la fausse égalité »

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    CHRONIQUE - L'égalité mise entre les deux sert la nouvelle stratégie des militants islamistes qui veulent s'approprier la France. (Figaro Magazine du 8.03). Mais surtout, Zemmour rappelle le rôle essentiel du Christianisme dans la formation de la France. De sorte qu'on ne peut traiter sur un pied d'égalité dans notre pays le Catholicisme et l'une quelconque des autres religions.  LFAR

    « L'idée est de mettre sur le même plan les deux religions pour faire oublier que c'est le christianisme qui a fait la France »

    Cela devient une habitude. Un réflexe. Quand on l'interroge sur les voiles islamiques imposées à des petites filles, le député LREM Aurélien Taché les compare aux serre-tête des jeunes filles dans les familles catholiques traditionnelles.

    Un an plus tôt, Christophe Castaner, alors délégué général de La République en marche, avait lui aussi évoqué les «voiles catholiques que portaient nos mamans». Formulation qu'il avait volée (et non voilée), presque mot pour mot (lui parlait de sa grand-mère) à Alain Juppé. On arrive ainsi, cerise sur le gâteau (ou sucre sur le loukoum), à Marlène Schiappa qui, quelques jours avant Taché, voyait une « convergence idéologique » entre « la Manif pour tous » et les « terroristes islamistes ». Et quand des protestations s'élèvent contre le « hijab running » de Decathlon, les uns et bien d'autres dénoncent « l'hystérie » anti-islamique qui gagne le pays.

    Cette « convergence idéologique » entre élus macroniens, ou apparentés comme Juppé, n'est pas un hasard. Peut-être pas une stratégie concertée, mais une communion de pensée. Pour ces gens-là, l'islam n'est rien d'autre qu'un christianisme des Arabes. Par ignorance, ils veulent croire qu'une religion en vaut une autre, qu'elles sont toutes à jeter dans le même sac des « opiums du peuple » ; ils parleraient volontiers des « trois religions du Livre », sans savoir qu'ils reprendraient ainsi une formule coranique. Ils ignorent qu'ils ne parleraient pas de laïcité sans le christianisme et que pour l'islam, laïcité signifie incroyance.

    Aurélien Taché dit tout haut ce que le gros des troupes LREM pense tout bas lorsqu'il dénonce « le républicanisme guerrier » antimusulman, sans se rendre compte qu'à une « islamophobie » prétendue, il répond par une « christianophobie » décomplexée.

    L'idée de ces « islamophiles » est de mettre sur le même plan les deux religions pour faire oublier que c'est le christianisme qui a fait la France tandis que l'islam envisage de la défaire pour mieux la refaire.

    L'égalité mise entre les deux sert la nouvelle stratégie des militants islamistes qui veulent s'approprier la France. D'où la phrase du salafiste à Alain Finkielkraut : « La France, elle est à nous. » D'où la formule récente de la novlangue universitaire et médiatique sur les « quartiers populaires » de banlieue.

    Certaines féministes, encore trop peu nombreuses, se rendent compte - enfin - que ces femmes voilées ne sont nullement soumises à leurs maris ou à leurs pères, mais sont des militantes qui veulent marquer la présence de l'Islam dans la rue, afin de démontrer sa force, et contraindre les « sœurs » musulmanes à les imiter. Cette logique séparatiste concerne aussi les hommes qui arborent avec ostentation leur djellaba pour se rendre à la mosquée.

    Ce militantisme islamique se sert de nos libertés et de notre compassion très chrétienne (les références mielleuses à nos « mamans » pour ces mères voilées qui accompagnent les sorties scolaires, que le ministre de l'Éducation n'a pas pu interdire à cause de la révolte de sa majorité parlementaire) pour imposer leur idéologie totalitaire. La Macronie, au nom de « l'État de droit » et du « refus de l'islamophobie » est bien l'idiot utile de ce projet conquérant.  

  • La tribune de Macron révélatrice du néant de la pensée de l’oligarchie et de la violente aversion des dirigeants pour nos libertés

    La tribune de Macron révélatrice du néant de la pensée de l’oligarchie et de la violente aversion des dirigeants pour nos libertés

    De Guillaume de Thieulloy dans les 4 Vérités :