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L’hydre libérale
Marcel Gaillard Présent,
la chronique de Livr'arbitres cliquez ici
Le dernier ouvrage d’Alain de Benoist, Contre le libéralisme, vient de paraître. Ce recueil de textes est une synthèse magistrale, sérieuse et rigoureuse, érudite parfois, mais toujours claire et bien servie par un pur style classique, sobre et précis. L’originalité de cet essai, c’est son angle d’approche. De Benoist mène moins une analyse verticale, creusant les origines et l’essence du libéralisme, qu’une analyse horizontale. Il s’agit davantage de saisir toute l’étendue du libéralisme, de cartographier l’ampleur de son emprise sur la société. Le cancer libéral est en pleine métastase : quels sont les organes touchés ?
De Benoist rappelle avec force que libéralisme de droite (économique) va nécessairement de pair avec le libéralisme de gauche (sociétal). Mais l’analyse va bien plus loin : pour résister au libéralisme, on ne peut se contenter de s’opposer à la finance et au mariage pour tous, parce que le libéralisme n’est pas seulement de l’économique et du sociétal, mais un formatage total de la société, des hommes et du monde.
En effet, le libéralisme est une doctrine économique, le capitalisme. La racine et le dieu, c’est l’argent, et cette adoration de l’argent conduit les libéraux à construire et imposer par tous les moyens une société qui permet de maximiser les profits de quelques-uns. Des choses qui paraissent évidentes, comme l’Etat de droit, sont des constructions récentes, imposées en vue du profit. L’économie de marché génère une société de marché, un homme de marché, une politique de marché.
Ce libéralisme global est donc une idéologie qui tend à la domination totale. Pour cela, il produit l’écosystème qui lui est le plus favorable, et élimine tout ce qui pourrait l’entraver. Il produit en masse un homme à son image, producteur et consommateur servile : le bourgeois. Les communautés, y compris la famille, sont démantelées au profit d’une société cosmopolite et individualiste. La politique est remplacée par la gouvernance mondiale ; les démocraties deviennent libérales, représentatives et encadrées par le droit, ce qui permet de museler les opposants. Même le sens et la réalité du travail sont corrompus, lorsque le libéralisme remplace les métiers par des emplois salariés, et les objets par des marchandises. Le libéralisme est bel et bien un Système, complet, cohérent, organisé.
Alain de Benoist fait ainsi tomber bien des masques ; il permet d’y voir plus clair et de ne pas être dupe. Le libéralisme apparaît tel qu’il est : un monstre dévorant, protéiforme et tentaculaire ; une hydre aux têtes multiples, solidaires les unes des autres. Il faut toutes les trancher, ou se soumettre : tout ou rien, pour ou contre, sans demi-mesure possible.
Alain de Benoist, Contre le libéralisme, Editions du Rocher, 2019, 344 pages, 19,90 euros.
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Avec Marine Le Pen, ce sera le chaos nous disaient-ils
Tandis qu’Emmanuel Macron s’offre quelques jours à la station de ski de La Mongie (Hautes-Pyrénées), Paris connaît de sombres violences :
Loïc Lecouplier, secrétaire national du syndicat de police Alliance estime que c’était prévisible :
“Nos indicateurs savaient aussi que les black blocs allaient venir ainsi que des gens de nationalités étrangères. On savait donc que cela risquait d’être très fortement agité.”
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ONU. La France privée de droit de veto par l’Allemagne ?
Par Pierre Boisguilbert, journaliste spécialiste des médias et chroniqueur de politique étrangère ♦ Selon les médias subventionnés, c’était hier encore une grossière “Fake news”. Aujourd’hui, la transformation du siège de la France au Conseil de sécurité de l’ONU en un siège partagé est ouvertement évoquée par l’Allemagne.
On connait depuis longtemps la perfide Albion, égale à elle-même ; mais voici maintenant la perfide Allemagne de Merkel.
Signé dans une discrétion suspecte, le traité d’Aix-la-Chapelle a été pour les médias du système un moyen d’attaquer les droites souverainistes françaises en les accusant de véhiculer des fake news.
Il est vrai qu’ annoncer la vente à l’Allemagne de l’Alsace et de la Lorraine au-delà même de la Moselle de 1870 était assez surréaliste.
Moins évident, le renforcement de l’Allemand sur cette terre française d’influence historique germanique, sur lequel règne un flou inquiétant.Mais voila que le dernier point, c’est-à-dire la suppression du siège de sécurité donné à la France à la fin de la Seconde Guerre mondiale, revient en force. Et là, pas d’infox mais une offensive Merkel. Une OPA hostile sur notre statut de grande puissance. Certes, ce n’est pas l’Allemagne vaincue qui va remplacer la France soi disant victorieuse. Mais le siège cent pour cent français depuis 1945 deviendrait un siège européen à la demande de Berlin. Nous risquons de perdre la seule chose qui compte dans le « Machin », le droit de veto. On attend une réaction de Macron.
La chancelière allemande a en effet apporté le 11 mars son soutien à des propositions pour l’Europe de son parti conservateur, qui se démarquent de celles du président français, prônant notamment un siège européen unique au Conseil de sécurité de l’ONU.
Angela Merkel a souligné que ce siège devait avoir pour vocation de « réunir les voix européennes au Conseil de sécurité de l’ONU », et donc de faire disparaître le siège dont dispose la France pour elle seule ?
« Je pense qu’il s’agit d’un très bon concept pour l’avenir », a déclaré la chancelière à Berlin à propos des propositions de réformes de l’Union européenne publiées au cours du week-end par celle qui l’a remplacée en décembre à la tête du parti démocrate-chrétien allemand (CDU), Mme Annegret Kramp-Karrenbauer, surnommée AKK.Cela ressemble à une gifle aux propositions européennes du président Macron qui ont été un bide absolu chez nos partenaires d’Ouest en Est. Sa lettre aux Européens démontre finalement que sa stratégie d’être le guide de l’Europe des progressistes est mort-née.
A cela on peut ajouter que l’Allemagne souhaite la suppression du parlement de Strasbourg si cher aux Français. Emmanuel Macron a quant à lui proposé la création d’un « bouclier social » pour les Européens et évoqué dans ce contexte une (illusoire) « même rémunération sur le même lieu de travail et un salaire minimum européen, adapté à chaque pays ». L’Allemagne est contre.
Finalement, Angela Merkel apparaît comme plus hostile à Macron que le Hongrois Orban et l’Italien Salvini. On voit bien qu’un siège européen au Conseil de sécurité, dans l’état actuel de division de l’Europe, est une stupidité.
Les Anglais, grâce au Brexit, ne sont pas concernés et vont sauver leur veto mondial… Mais ils n’auraient de toute façon jamais accepté la proposition Merkel. Espérons que la France aura la fermeté de dire non à un recul supplémentaire de son rôle mondial déjà si affaibli.
Quand au « renouveau de l’Europe par le couple franco-allemand » que nous avait promis Emmanuel Macron, il est interdit d’en rire.
Pierre Boisghilbert 12/03/2019
https://www.polemia.com/onu-la-france-privee-de-droit-de-veto-par-lallemagne/
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Allemagne: des crimes contre les migrants sont dissimulés pour «éviter de créer des préjugés»
Les autorités d’un district de l’Allemagne rurale ont dissimulé une longue liste de crimes de demandeurs d’asile, y compris le viol, les voies de fait et les abus sexuels sur enfants, afin de ne pas «susciter des préjugés», aurait-on allégué.
Selon des chiffres internes de la police, 117 infractions pénales ont été commises dans des logements de réfugiés à Boostedt, dans le nord de l'Allemagne, au cours des trois derniers mois, et des migrants du tiers monde hébergés dans d'autres logements de la municipalité ont été répertoriés comme suspects de 23 autres crimes.
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Christophe Castaner : enfin le macronisme à visage humain ?
Il y avait eu François Hollande à la une de Closer, en scooter et rue du Cirque, à l’occasion d’un de ses va-et-vient incessants chez Julie Gayet. Comme tout un chacun, Popaul a lui aussi le droit d’aller au cirque.
Christophe Castaner, lui, à défaut d’être le premier des Français, n’est pas le dernier des flics. Dans le rang protocolaire, il est, bien sûr, en dessous de son auguste prédécesseur. Mais quand l’un faisait la couverture d’un seul hebdomadaire à scandale, l’autre réalise le doublé : Closer et Voici. Et ce, en aussi galante compagnie. Pour Voici, elle se prénomme « Clara » ; à en croire leurs confrères de Closer, ce serait plutôt « Emma ». Quoi qu’il en soit, il ne s’agit pas d’Hélène, son épouse depuis 36 ans (version Closer) ou 25 ans (hypothèse Voici).
Que d’imprécisions… Que fait la police ? Et quid de l’appel du devoir ? Pour Christophe Castaner, c’était plutôt le devoir de la pelle, à la manière dont il embrassait goulûment « Clamma » ou « Era ». Et pas n’importe où, tel qu’il se doit.
Ainsi, et en la matière, ces deux célèbres gazettes concordent néanmoins sur le fil des événements : c’était le samedi 9 mars, au Noto, restaurant branché du VIIIe arrondissement parisien, juste au premier étage de la fameuse salle Pleyel. Le tout en compagnie de 150 happy few dont les portables dernier cri – pas loin d’un SMIC l’unité – ne demandaient évidemment qu’à être dégainés. Ce qui fut fait, et pas qu’un peu.
Là, point de poids des mots, mais surtout le choc des photos. Était-ce pour honorer la traditionnelle amitié franco-russe, mais Christophe Castaner avait un peu chargé le yack au niveau vodka. D’où de pétillants yeux vitreux, une démarche plus que chaloupée – même issus de chez Berluti, des souliers à bascule demeurent des souliers à bascule – et une chemise au col largement ouvert, histoire de faire un peu mieux circuler la chaleur humaine caractérisant ce méridional des plus expansifs. Un peu « kéké », tel que le murmure son entourage ? Ou tout juste un peu « konkon », à en croire le même entourage ?
Du coup, logique, monsieur le juge. Les mauvaises rencontres, la situation qui vous échappe, l’entourage malveillant : oui ! La pente fatale, monsieur le juge. Et c’est ainsi qu’on se retrouve à se trémousser sur Time of My Life, la chanson phare de Dirty Dancing, sorte d’acmé de la civilisation hollywoodienne. Les snobs objecteront que Christophe Castaner n’est pas tout à fait connu pour ses mœurs Grand Siècle. Mais lui, au moins, ne fait pas croire qu’il se rend chaque année à Bayreuth, tel un certain DSK.
Enfant un peu perdu, persécuté par un père militaire dont la fantaisie n’était pas au rang de ses qualités premières, notre ministre de l’Intérieur a plutôt été élevé à l’école de la rue qu’à celle de l’ENA. Joueur de poker aux fréquentations plus que limite, il n’hésite pas à confier, sur le plateau de Thierry Ardisson – l’autre grand moraliste qu’on sait -, que la belle Hélène l’aurait remis dans « le droit chemin ». À LCI, il avoue même : « J’ai la chance que mes filles aient une maman qui est hyper-disponible et me sécurise. »
« Disponible » ? Sûrement pas assez, à en croire ces clichés volés n’en finissant plus d’agiter le Landernau politico-médiatique. Qui le « sécurise » ? Que ce soit au Noto ou dans les « quartiers », la lutte contre l’insécurité ne paraît pas être encore tout à fait gagnée.
Pour le moment, Élysée et Matignon lui conservent une totale confiance. Personne n’y croit, mais c’est ainsi qu’on dit quand on ne peut pas dire autre chose. Après, cette affaire est-elle finalement si grave ? En va-t-il de l’abaissement de la France dans le monde ou de sa possible perte d’un précieux siège au Conseil de sécurité de l’ONU ? Foutre que non. Un tel épisode pourrait-il même aider à rendre ce gouvernement de start-uppers un peu plus humain ? Foutre que oui. Ça doit être le syndrome Jean-Vincent Placé.
Après, libre au lecteur et à l’électeur de préférer Aurélien Taché ou Aurore Bergé.
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Journal du chaos
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Qu'est-ce qu'une puissance à l'époque contemporaine?
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Le Samedi Politique : Philippe de Villiers sur la déconstruction européenne
Dans un nouvel ouvrage mené en forme d’enquête, Philippe de Villiers revient aux sources de la construction européenne. Il plonge au cœur du mythe de ce que l’histoire a nommé les Pères Fondateurs de l’Europe, Jean Monnet et Robert Schuman, pour proposer une lecture inédite : l’ADN de l’Union Européenne porte en elle les racines de la déconstruction.
A quelques mois des élections, il décrypte les étapes successives qui ont rythmé l’UE pour la dessiner telle qu’elle est aujourd’hui : morcelée, tiraillée et dévitalisée.
https://www.tvlibertes.com/le-samedi-politique-philippe-de-villiers-sur-la-deconstruction-europeenne
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États-Unis : Ilhan Omar et l’implosion du parti démocrate
Le parti démocrate est le parti des très riches et des très pauvres, prenant en sandwich le parti républicain, celui des PME et leurs salariés. Cependant que l’establishment des deux partis représente le parti unique de la mondialisation. Ce système est maintenant bousculé.
Voici la nouvelle génération d’élus démocrates, qui ne respectent pas les vieux : Ilhan Omar, Alexandria Ocasio-Cortez, Rashida Tlaïb virevoltent ainsi d’une controverse à l’autre, avec le soutien de l’ardente féministe islamiste Linda Sarsour. À force de réprimander le « White privilege » et la « White male toxicity », le fantasme s’est implanté dans les têtes nouvelles selon lequel les États-Unis sont un pays illégitime fondé sur l’esclavage et sur le génocide amérindien, formules maintenant exportées par Washington sur la planète avec un complice : Israël. Vision assez parallèle à celle du « nouveau » Labour britannique.
L’accusation d’antisémitisme n’est d’aucun effet, ou presque, sur les têtes nouvelles. Et, pire encore, elle se retourne contre l’émetteur.
Ilhan Omar, élue du Minnesota, née à Mogadiscio (Somalie), réfugiée aux États-Unis, imperméable à la culpabilisation, vient de prouver, avec ses amies, qu’elles mènent Nancy Pelosi et les élus juifs démocrates du Congrès par le bout du nez. Ilhan Omar était connue pour son agit-prop, tweetant en 2012 qu’Israël avait « hypnotisé le monde » et invoquant Allah pour « réveiller le peuple et l’aider à voir clair dans les exactions d’Israël » (Politico Magazine, 8 mars). Depuis son élection de 2019, elle a lancé une bombe. Politico Magazine précise : « Argumentant que les élus américains soutiennent Israël à cause des donateurs juifs, la parlementaire tweetait : “C’est le Benjamin, Baby”, faisant allusion au billet de 100 dollars. »
Protestations unanimes, et demi-excuses (Ilhan Omar y inclut une critique de l’influence du lobbying et de l’argent sur les élus en général). Impavide, elle relance ensuite le thème en présence de Tlaïb : « Je veux parler de l’influence politique dans ce pays qui considère qu’il est OK de pousser [les élus] à faire allégeance à une puissance étrangère. »
La réaction immédiate des establishments a été de condamner ce propos pour antisémitisme (car reprise de la vieille insinuation selon laquelle les élus juifs ne sont pas patriotes). Puis silence radio. Puis assaut de contre-feu de Linda Sarsour désignant la réaction de la Speaker Nancy Pelosi comme « emblématique du féminisme blanc ». Puis assaut d’Alexandria Ocasio-Cortez pour déplacer le sujet sur le racisme anti-latino. Puis réaction gênée de Pelosi (Ilhan Omar est jeune et ne comprend pas l’impact de ses mots). Puis vote d’une résolution du Congrès sur tous les « -ismes » et « -phobies », défendue par les élus juifs démocrates pris en sandwich, et attaquée par les républicains comme extrêmement dilutive. Trump déclare : « Le parti démocrate est devenu le parti de l’antisémitisme. »
Mais Ilhan Omar et ses amies ont retourné la situation, replaçant l’islamophobie au premier plan. Et elle resserre d’un cran (source : Daily Mail) : « La séparation des familles et les cages des enfants aux frontières… c’est Obama… comme les drones autour du monde… » Elle poursuit : « Les politiques de Trump sont mauvaises. Mais bien de ses prédécesseurs avaient aussi de mauvaises politiques. Ils étaient seulement plus raffinés que lui […] nous voulons que personne ne soit exonéré de meurtre pour sa belle gueule. » La « jeune » élue sait changer de sujet… Pauvre Obama !