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Il y a en France, de manière structurelle, entre un et deux millions de salariés pauvres. L’Observatoire des inégalités publie une analyse détaillée de leur situation, alors que le Smic s’invite dans la campagne pour les élections européennes.Selon les dernières données publiées par l’Observatoire des inégalités, un million de personnes exercent un emploi mais disposent d’un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté, fixé à la moitié du revenu médian (soit 855 euros par mois pour une personne seule en 2016). Si on fixe le seuil de pauvreté à 60% du niveau de vie médian (1 026 euros), on en compte deux millions.Comment est-il possible qu’en France un million de salariés perçoivent un salaire inférieur aux seuils de pauvreté alors que le salaire minimum (Smic) est situé au-dessus avec 1 200 euros net par mois et peut éventuellement être complété par des allocations ? L’Observatoire explique qu’une partie non négligeable des travailleurs sont employés en temps partiel ou par intermittence (CDD, intérim, etc.) et sont pour ces raisons loin d’atteindre le Smic sur l’ensemble de l’année.En France, l’intermittence et la précarité touchent en particulier les bas salaires. Ainsi, 57% des salariés au Smic travaillent à temps partiel et 15% sont en contrat à durée déterminée ou en intérim. Environ 5% des salariés sont rémunérés à un salaire inférieur au Smic horaire : apprentis, personnes mineures, animateurs de centres de vacances, assistantes maternelles, etc. Enfin, une partie des indépendants présentent des revenus mensuels moyens très faibles, largement inférieurs au Smic.[...]En savoir plus sur francais.rt.com
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Steve Bannon encourage la révolte populiste en Europe contre le mondialisme
L’ancien conseiller de Donald Trump répond au Parisien :
Si vous remontez le temps, à l’été 2016, il y a eu le vote sur le Brexit, et puis la victoire de Trump. Mais en mai 2017, il y a pile deux ans, Macron a remporté une grande victoire sur Le Pen. Il l’a fait avec un positionnement mondialiste. Le mouvement populiste d’insurrection a été stoppé net par Macron, qui a été choisi par le « système ». La révolte nationale populiste semblait finie. Mais le week-end prochain, vous aurez une situation où Matteo Salvini, Marine Le Pen et Nigel Farage peuvent être à la tête de trois des quatre plus gros partis présents au Parlement européen. Tout a changé en deux ans. C’est pour cela que la France est si importante : je ne suis pas un fan de Macron mais il adhère à ce qu’il dit. Son discours de septembre 2017 à la Sorbonne était la conclusion logique du projet européen de Jean Monnet. Il veut les États-Unis d’Europe et a, de fait, pris la tête de la liste Renaissance : il n’y a même pas le visage de la tête de liste sur ses affiches ! C’est un référendum sur lui et sa vision pour l’Europe.
Il s’agit donc d’une revanche ?
Ne pensez pas cela ! Mais avec Salvini, Le Pen et Orban, il y a désormais une alternative structurée. Le Pen a raison : la politique n’est plus structurée entre droite et gauche mais entre ceux qui pensent que l’État-nation doit être dépassé et ceux qui pensent que c’est un bijou. Donc la semaine prochaine, les gens auront un vrai choix. […]
Il y a une polémique en France sur vos liens avec le RN. Leur avez-vous donné de l’argent ?
Non, pas du tout. Je n’ai jamais donné de capital et personne ne m’en jamais demandé. Je suis un conseiller informel, je ne me fais pas payer. Même avec Trump, j’étais bénévole. Ce que je fais en revanche, c’est faire des observations à certains partis et donner des conseils sur la levée de fonds. Vous savez, je suis un ancien banquier d’affaires chez Goldman Sachs. La clé, pour moi, est de s’adresser à sa propre base. Ce qui est déterminant, c’est le nombre de petits donneurs. […]
Une victoire des populistes en Europe est-elle nécessaire à la réélection de Trump ?
Oui, ma théorie, c’est que les idées politiques bougent comme des marchés de capitaux. C’est pour cela que je passe autant de temps en Europe. Trump n’aurait pas été élu président sans le Brexit. Ça donne un élan. Si les populistes font plus de 30 % aux européennes, cela donnera cet élan qui aidera Trump pour la campagne de 2020.
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Les Lansquenets d'Europe vous attendent fin juillet dans les Bouches-du-Rhône avec Gabriele Adinolfi
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«La tension monte dans le Golfe!» L’édito de Charles SANNAT
Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,La tension continue de monter au Moyen-Orient et à défaut d’une guerre (ce qui est souhaitable) nous sommes au moins partis pour une poussée paroxystique de stress.
L’économie reste essentiellement de l’intendance, même si l’intendance est très importante, c’est toujours la même règle.
« Le politique prime ».
Le politique ou la vision politique américaine depuis des années, et qui dépasse les volontés des locataires de la Maison Blanche semble être la volonté de remodeler totalement le Moyen-Orient, dans le cadre également de ce que l’on peut appeler les guerres pour l’énergie.
Wesley Clark n’est pas n’importe qui.
Ce n’est ni un complotiste ni un imbécile.
Clark est l’ancien SACEUR dans la codification militaire américaine ce qui signifie « Supreme Allied Commander Europe ».
Autrement dit, il a été le général qui commandait les forces américaines et celles de l’OTAN sur le théâtre européen à la fin des années 90 et au début des années 2000.
Selon lui, dès le lendemain du 11 septembre c’est l’invasion de 7 pays du Moyen Orient dont l’Irak, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et l’Iran qui ont été planifiées par l’armée américaine.
La Somalie a vu son cas réglé ou presque.
La Libye c’est fait.
L’Irak, n’en parlons plus.
La Syrie a été un couac en raison de l’appui russe.
Le Soudan n’est pas prioritaire pour l’instant.
Le Liban peut être rayé de la carte à n’importe quel moment par l’armée israélienne qui ne serait pas contente de l’attitude du Hezbollah présente à ses frontières nord.
Il nous reste donc… l’Iran!Les Etats-Unis évacuent le personnel non indispensable de leur ambassade à Bagdad.
D’après cet article du Monde, « dans un contexte de tensions croissantes avec l’Iran, le département d’Etat américain a ordonné, mercredi 15 mai, à son personnel diplomatique non essentiel de quitter l’ambassade de Bagdad et le consulat d’Erbil.
Cette décision a été prise après une visite surprise du secrétaire d’Etat Mike Pompeo à Bagdad il y a une semaine, elle-même motivée par des informations des services de renseignement américains selon lesquelles des milices chiites pro-iraniennes ont déployé des lance-roquettes aux abords de bases américaines en Irak, a appris l’Agence-France-presse de sources sécuritaires irakiennes.
« Le message des Américains était clair. Ils voulaient des garanties que l’Irak empêcherait ces groupes de menacer les intérêts américains », a dit un haut responsable de l’armée irakienne au fait des détails du voyage de Mike Pompeo.
« Ils nous ont dit que si les forces américaines sont attaquées sur le sol irakien, ils se défendront sans se coordonner avec Bagdad. »
De son côté, l’armée allemande a annoncé mercredi avoir suspendu jusqu’à nouvel ordre ses opérations de formation militaire en Irak en raison des risques dans le pays liés aux tensions avec l’Iran.
Des responsables iraniens, notamment des gardiens de la révolution, ont menacé ces derniers mois de s’en prendre aux intérêts américains au Proche-Orient en réponse à la pression croissante exercée par les Etats-Unis sur Téhéran depuis la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord sur le nucléaire ».
Il faut dire qu’en Irak, depuis que les Américains ont exporté et installé la démocratie là-bas (mode humour noir enclenché) c’est un tantinet l’anarchie.
Il y a même des milices chiites pro-iraniennes qui auraient déployé des lance-roquettes aux abords de bases américaines en Irak, ce qui pourrait rajouter un peu d’action et de piment (toujours mode humour noir).
Le problème du Moyen-Orient? Beaucoup trop d’histoire et pas assez de géographie!
Je trouve que cette formule est la meilleure pour résumer la poudrière qu’est le Moyen-Orient depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
A ce constat concernant l’importance de l’histoire et l’absence de géographie suffisante, il est pertinent de rajouter le fait qu’accessoirement il y a également dans cette région du pétrole, beaucoup de pétrole et que le pétrole est le sang vital de nos économies carbonées qui reposent sur la consommation de masse.
Cette consommation de masse, cette croissance économique nécessitent de l’énergie abondante et peu coûteuse.
Voici comment Ouest France résume la situation.
« Saoudiens, Iraniens, Emiratis, Qataris, Yémenites, Israéliens…
« Nous sommes très inquiets qu’un conflit se produise par accident », a lancé lundi le ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt.
Et c’est là le nœud du problème pour les experts : une petite étincelle, puis une contagion.
Entre des États-Unis intraitables avec l’Iran (et militairement omniprésents dans la région, avec leur 5e flotte basée à Bahrein, récemment renforcée d’un porte-avions) et un régime des mollahs acculé mais maintenant plusieurs fers au feu dans la région (Syrie, Yémen, Liban) et dont les ambitions nucléaires et balistiques crispent la région, les facteurs de risque sont importants.
Sans compter des Saoudiens à couteaux tirés avec les Iraniens, des Emiratis dans la roue des Saoudiens, des Qataris sous blocus, une guerre au Yémen, les Israéliens tout proches et une part essentielle du pétrole mondial qui transite par le détroit d’Ormuz… »
Espérons donc, qu’il ne s’agisse ici, comme depuis des décennies, d’une nouvelle flambée de tensions liée uniquement au jeu des négociations, où chacun avance ses pions, bombe le torse, montre ses muscles mais sans aller jusqu’au bout de la logique guerrière.
L’or se tient bien, et le pétrole reste orienté légèrement à la hausse mais sans exploser à la hausse, ce qui montre que les marchés ne sont pas du tout en mode panique.
Ce qui inquiète nettement plus les investisseurs c’est plus la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine que le risque de vraie guerre entre les Etats-Unis et l’Iran.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT -
Gilets jaunes : retour en chiffres sur les six mois de mobilisation
Le mouvement des Gilets jaunes dure depuis maintenant six mois depuis la première mobilisation, le 17 novembre 2018.
Depuis cette date, des dizaines de milliers de manifestants battent le pavé chaque samedi pour réclamer plus de justice fiscale et sociale.
Retour en chiffres sur ces six mois de crise.
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Acte de racisme absolu contre l’être humain, la mise à mort de Vincent Lambert serait un crime d’État
Selon l’Agrif :
De partout montent les appels vers le président de la République qui, seul, a désormais le pouvoir d’empêcher le meurtre par euthanazie idéologiquement programmé.
La mise à mort de Vincent Lambert prendrait une signification terrible : la volonté mûrement décidée d’un acte de transgression de la loi morale universelle, celle du Décalogue, fondement de la civilisation du respect de la vie innocente, ordonné par le quatrième des commandements du Décalogue : « Tu ne tueras pas ». Décalogue pas seulement destiné au seul peuple juif de l’Ancien Testament et donc aux chrétiens mais de portée universelle.
L’obligation morale et légale du respect de la vie de l’être humain innocent, c’est ce qui fait depuis toute la différence entre civilisation barbare et civilisation humaniste.
Ce n’est pas seulement madame Agnès Buzyn, ministre de la santé, indifférente au respect du serment d’Hippocrate, qui a pris la terrible responsabilité de piétiner la décision de la Commission internationale de défense des personnes handicapées de l’ONU, au mépris des accords signés par la France.
Elle n’a pu annoncer cette décision barbare que sous l’autorité du président de la République française.
Emmanuel Macron, s’il choisissait la mort et non la vie pour Vincent Lambert, porterait en tant que chef de l’État la terrible responsabilité devant Dieu et devant les hommes d’assumer un acte, le plus absolu, de transgression morale.
Il y perdrait aussi sa véritable légitimité qui ne peut être fondée que sur le devoir de protéger son peuple et d’agir pour le respect de la vie des plus faibles.
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Emmanuel Macron tête d’affiche contestée
Marine Le Pen avait raison ! En s’impliquant d’une manière aussi évidente dans la campagne des européennes de La République en marche, Emmanuel Macron n’est déjà plus président de la République mais bel et bien président du parti avec lequel il règne sans partage depuis deux ans.
Lors d’un débat sur une chaîne d’info en continu, j’ai entendu l’un des nombreux commentateurs-experts-journalistes expliquer que non seulement il était, après tout, normal qu’Emmanuel Macron ait accepté de figurer seul sur une affiche demandant à voter pour la liste Renaissance, mais qu’il ne serait placardé que soixante mille affiches dans toute la France. « En Marche pour l’Europe, le 26 mai, je vote Renaissance ». « Je vote Macron » aurait été moins hypocrite, mais il fallait bien laisser un peu de place à la malheureuse Nathalie Loiseau.
60.000 affiches alors que chaque liste va en imprimer quelques millions… L’argument aurait pu être de poids. Sauf que cette affiche a été vue et revue par des millions de lecteurs, les quotidiens et hebdomadaires l’ayant publiée, et par des millions de téléspectateurs, fascinant moyen subliminal d’imprimer la tête du Président dans leur cerveau. Mais il y a un revers à cette médaille, car la publicité ainsi faite risque de ne pas du tout améliorer l’image du Président auprès des anti-Macron, qui sont plus de 65 %, si l’on en croit le dernier sondage qui donne à sa cote de popularité l’étonnant chiffre de 32 %.
Lors de son dernier point de presse, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a répondu aux nombreuses critiques faites sur cette affiche : « Il est normal et logique que le président de la République, compte tenu de la positon qui est la sienne […], donne un certain nombre d’indications sur cette campagne européenne. »
Toujours est-il que celle qui souffrira le plus de cette modeste campagne publicitaire est bien la tête de liste, dont le charisme est resté au vestiaire. Je ne sais pas si vous avez pu assister au débat qu’avait organisé, mercredi soir sur BFM TV, Ruth Elkrief entre Nathalie Loiseau et Jordan Bardella, mais cela valait tous les spectacles du monde. La pauvre tête de liste de LREM m’a fait pitié avec son air de subir une séance de torture. Même Ruth Elkrief s’est mise à l’attaquer sur plusieurs points, rendant plus facile la tâche de son adversaire. Le match, dès le départ, était inégal, et j’avoue que je ne m’attendais pas à la combativité du plus jeune tête de liste de l’histoire des européennes. Le match n’a pas été nul. Selon ma modeste expérience, il a été remporté haut la main par ce jeune homme qui n’a pas convaincu ses auditeurs que par son sourire juvénile mais bien par des arguments que Mme Loiseau a eu beaucoup de mal à contrer.
La carrière de Jordan Bardella, 23 ans, est prometteuse, si l’on en croit le résultat de ce mini-débat au cours duquel on l’a vu beaucoup plus à l’aise que son adversaire, qui n’est pourtant pas une perdrix de l’année. Peut-être qu’un jour il figurera sur une tête d’affiche, à l’instar de ce Président à qui il aimerait bien offrir une déculottée, si faible soit-elle.
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Grand remplacement réalité ou intox ? Il est temps de trancher !
Par André Posokhow, consultant ♦ Jean Paul Gourevitch (J.P.‑G.) a publié récemment un livre intitulé : Le grand remplacement, réalité ou intox ?
Dans son ouvrage, comme d’habitude très documenté et très riche en informations, faits et données chiffrées explicitées sur l’immigration, l’islam en France et l’islamisation de notre pays, J.P.‑G. procède à de nombreux constats souvent percutants, parfois accablants et qui peuvent être considérés comme autant de preuves et d’argument en faveur de la thèse d’un remplacement.
À la fin de la plupart des chapitres du livre il émet une conclusion qu’il qualifie de seulement provisoire, mais qui reflète un certain scepticisme quand à la thèse du grand remplacement. À ses yeux, la population immigrée et musulmane n’est pas encore assez importante pour adhérer à cette thèse. Et pourtant la proportion des immigrés et de leurs descendants directs extra-européens par rapport à la population totale française atteint aujourd’hui 20 %, et le nombre de musulmans tourne autour de 8,5 millions.Au bout du compte, J.P.‑G. refuse de trancher le nœud gordien et de conclure pour répondre à la question posée dans le titre afin de garder une position distanciée de sachant objectif, ce qui ne manque pas de nous laisser sur notre faim.
Un titre qui appelle une réponse
Le titre du livre de J.‑P. G. : Le grand remplacement, réalité ou intox ?, appelle instamment une réponse que l’on s’attend impatiemment à trouver en conclusion de l’ouvrage.
Les positions de l’auteur apparaissent évolutives dans le temps
Une position très radicale en 2000
En page 19 de son livre, J.‑P. G. rappelle que la quatrième de couverture de son ouvrage La France africaine publié en 2000 qui citait la prophétie de Mitterrand : « la France du XXIe siècle sera africaine », exposait : « aujourd’hui l’ensemble de la communauté black et beur représente 8 à 9 millions de personnes… Ils seront, du fait de l’immigration et des écarts de fécondité vraisemblablement plus de 35 millions à la fin du XXIe siècle. Dans la seconde moitié de ce siècle, sur la base de l’évolution actuelle, il naîtra chaque année en France plus de blacks que de blancs. L’islam sera probablement devenu la première religion de France. »
À lire cette citation, la messe de funérailles du peuple français apparaît comme dite, sans idée de retour.
Sauf que J.‑P. G. a, depuis, nettement nuancé son propos
C’est ainsi que dans Monde et Vie du 10 mai 2018, J.‑P. G. estime, compte tenu d’un solde migratoire des immigrés de 180 000, d’un départ définitif d’expatriés de 80 000 et d’un solde naturel des naissances d’origine étrangère de 150 000, que le total annuel de 310 000 personnes (en réalité 410 000), soit 0,46 % de la population (en réalité 0,6 % ), ne permet pas de parler de grand remplacement. Rappelons que 0,6 % sur 10 ans cela fait 6 % auxquels il faut ajouter les petits. C’est considérable et 10 ans c’est vite passé.
Cet entretien de Monde et Vie (à qui nous suggérons d’équilibrer les entretiens sur ce sujet ultra-sensible) a été contredit par des articles dans Polémia.
Un article de J.‑Y. Le Gallou d’abord.
Auquel a répondu J.‑P. G.
Il s’en est suivi un débat filmé sur TVL.
Des échanges acidulés se sont également poursuivis sur Polémia toujours sur ce thème avec A. Posokhow.
Dans cet article, dans celui-ci puis, enfin, dans ce dernier article.
Globalement à cette date J.‑P. G. est resté sur sa position : le grand remplacement n’est pas pour demain même si, nuance subtile, la population résidant en France se transforme.
L’argumentation de J.‑P. G. à Radio Courtoisie
Lors du Libre Journal du droit et des libertés du 20 novembre 2018 à Radio Courtoisie, J.‑P. G. n’a pas contesté les chiffres avancés par les autres intervenants mais s’est placé dans une autre optique.
Selon ce que nous avons compris, à ses yeux, les chiffres de l’invasion migratoire qui laissent à ce jour une large majorité aux vrais Français, ne permettent pas d’acter le grand remplacement.
Il réfute toute conclusion définitive qu’il juge prématurée. Selon lui, on ne peut présumer de l’évolution future des courants migratoires et l’Afrique pourrait connaître, elle aussi, une transition démographique. Au fond la situation actuelle pourrait n’être éventuellement qu’un épisode africain et maghrébin dans l’histoire de la démographie française.
J.‑P. G. a raison en principe. Comme l’a écrit Michel Poniatowski, l’avenir n’est écrit nulle part.
Il nous semble cependant que ceux qui affirment que la situation démographique de la France ne correspond pas encore à un grand remplacement de notre population adoptent une optique trop statique à un moment donné.
Il faut se placer dans une perspective dynamique. C’est le rôle des lanceurs d’alerte de se projeter dans le futur afin de dénoncer les risques et les menaces probables ou même seulement possibles, en l’occurrence mortels, que cette irruption massive fait peser sur notre avenir. Ne pas le faire constitue une négligence et reflète un abandon.
Le grand remplacement : complot ou constat ?
Les immigrationnistes réfutent de thèse du grand remplacement en invoquant le complotisme. Renaud Camus s’en défend : « Je ne crois pas à une théorie du complot. Je ne crois pas qu’un beau jour douze ou quinze archipontes se sont mis ensemble… et ont décidé qu’il fallait déculturer le monde pour permettre le grand remplacement », mais il parle quand même d’une « entreprise sciemment organisée », (p. 51).
Mais ce n’est pas le vrai sujet. L’invasion migratoire est une réalité, et il est loisible de la constater en dehors de tout complot. Il suffit de consulter les chiffres, d’observer le pourrissement de la vie de la société française et d’ouvrir les yeux.
Comme le dit Philippe Vardon un des fondateurs du bloc identitaire, « le grand remplacement n’est ni un concept ni un complot : c’est un constat ».
Les constats de J.‑P. G.
Dans son ouvrage, J.‑P. G. expose les constats auxquels il aboutit sur la base de sa grande compétence et de sa profonde érudition dans les domaines de l’immigration, de l’islam en France et de l’islamisation de notre société.
Sur le plan démographique, un habitant de la France sur quatre ou cinq est immigré ou descendant direct d’immigrés
Sur le plan démographique J.‑P. G. balaie, comme nous l’avions fait dans Polémia, le tour de passe-passe de l’INSEE sur le solde migratoire, et fustige les leurres que l’INSEE utilise « pour occulter des données dont l’Institut ne souhaite pas qu’elles soient divulguées ».
Il insiste également sur le fait qu’au solde migratoire « légal » il faut ajouter l’expatriation, les descendants d’immigrés, les migrations irrégulières et le différentiel de fécondité. Mais il ne procède pas à cette addition d’une manière démonstrative contrairement à ce qu’il fit pour Monde et Vie.
Dans l’article de Polémia cité plus haut, nous arrivons, solde des naissances relevant de l’immigration compris, à un chiffre actuel de 621 000 par an.
Pour ce qui est de la part des immigrés dans la population française, dans un article du 22 avril 2019 J. Y. Le Gallou a estimé cette proportion à environ 20 % pour la part des immigrés non européens.
Mieux, F. Héran, ponte de l’immigrationnisme, dans une rencontre filmée à France Culture en 2018, a expliqué benoîtement que la proportion des immigrés en France était de près de 25 % : 11 % pour les immigrés et 13 % pour les descendants directs. Notons l’imprécision de F. Héran sur ce ratio de 25 % dont il ne précise pas quelle est éventuellement la part de l’immigration européenne, et quels sont les chiffres de la prise en compte des clandestins.
C’est sans compter la 3e et la 4e génération des immigrés extra-européens, ce qu’il serait difficile de faire car on ne connaît pas les chiffres et il faudrait tenir compte de ceux qui sont authentiquement assimilés. Il convient néanmoins de se souvenir qu’une grande partie de cette population nie toute identité française et se tourne vers le communautarisme africain et maghrébin ou la délinquance et souvent les deux, ce que confirme avec retenue J.‑P. G., (p. 102).
J.‑P. G. considère néanmoins que sur la base des chiffres qu’il présente il est « prématuré de parler aujourd’hui de grand remplacement », (p. 84).
Stratégie islamiste et islamisation de la France
J.‑P. G. avance prudemment que le nombre de Musulmans résidant en France au 1er janvier 2019 se situe dans une fourchette de 7,5 à 9 millions d’individus ; plutôt 8,5 millions. C’est énorme, et confirme sinon dépasse les estimations sérieuses les plus pessimistes.
Selon l’IFOP et l’avenue Montaigne, la partie des musulmans sécularisés et en cours d’intégration en représente la moitié. Les autres resteraient fidèles au culte musulman et 28 %, dont une masse de jeunes, auraient adopté un système de valeurs opposé à celui de la France. 28 %, cela représente 2,4 millions d’individus.
En page 108, J.‑P. G. évalue l’islam radical entre 100 000 et un million de fidèles.
Il détaille « la stratégie islamiste de conquête des territoires et des cœurs » entre l’entrisme, quand l’islam est minoritaire, l’affirmation en situation de minorité forte (entre 10 et 20 %) et, en situation de supériorité, l’appropriation hégémonique du pouvoir. Nous en sommes à 25 %, et cette stratégie est clairement celle qui s’applique sur une large portion du territoire.
J.‑P. G. rappelle que l’Islam ne vit pas en bonne intelligence avec nos valeurs de liberté, que les victimes du terrorisme islamique sont nombreuses (150 000 victimes dans le monde depuis 2001 selon Die Welt), que les enseignants qui vivent dans les mêmes quartiers que leurs élèves craignent des mesures de rétorsion contre eux-mêmes et leur famille, (p. 124) et que l’identité des immigrés musulmans est socialement communautaire.
J.‑P. G. souligne que selon Élisabeth Schemla, un nommé Marwan Muhammad, directeur du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), aurait déclaré lors d’une conférence à la mosquée d’Orly en 2013 : « Qui a le droit de dire que la France dans 30 ans ne sera pas un pays musulman ? Qui a le droit ? Personne dans ce pays n’a le droit de nous enlever ça… Personne n’a le droit dans ce pays de définir pour nous ce qu’est l’identité française. » C’est à rapprocher des insultes qu’un islamiste a lancées à A. Finkelkraut : « La France est à nous ».
En définitive J.‑P. G. reconnaît que l’activisme des musulmans leur permet d’imposer leur culture dans les territoires où ils sont majoritaires. En revanche il estime qu’ils ne sont pas assez nombreux pour qu’on puisse parler de grand remplacement. Peut-être, mais ces territoires sont nombreux et étendus.
Les territoires perdus de la France
J.‑P. G. rappelle l’irrésistible progression de la violence liée à l’immigration et à l’islamisation dans les territoires où ces populations sont majoritaires et l’application de la loi des quartiers qui régit les comportements de l’ensemble des résidents.
Il en va de même de l’éducation où la dynamique d’ensemble de l’ethnicisation musulmane se substitue à l’apprentissage de la culture française et à l’enseignement de la République. Le meilleur exemple est la contestation des programmes scolaires. J.‑P. G. conclut provisoirement que le dispositif éducatif n’a jusqu’ici pas vraiment rempli sa mission républicaine de ciment social entre les communautés. C’est le moins que l’on puisse dire.
Il ajoute que selon le rapport Dénécé de 2005 – il y a 15 ans ! – on trouve le même entrisme musulman dans les entreprises. Le cas de la RATP est patent comme le montre l’affaire récente de la « jupe ».
La présentation par J.‑P. G. des « preuves » apportées par les partisans du grand remplacement
Tout au long du chapitre 11, J.‑P. G. présente les arguments et « preuves » du grand remplacement d’une façon teintée de scepticisme : ce sont des anecdotes, des diatribes ou des décisions politiques. On ne peut qu’être surpris lorsqu’il inclut dans son scepticisme le pacte de Marrakech ou les plans de l’ONU sur les migrations qui démontrent pourtant la volonté politique internationale de l’envahissement migratoire de l’Europe !
J.‑P. G. se refuse à présenter une conclusion entre réalité et intox
Tout au long de son ouvrage, J.‑P. G. présente des informations, des données chiffrées et des constats qui pour la plupart, constituent par eux-mêmes autant d’arguments en faveur de la thèse du grand remplacement.
Néanmoins à la fin de la plupart des chapitres, il exprime des doutes sur la validité de cette thèse. Mais comme il le dit, il le fait d’une manière provisoire. Pour lui, les immigrés ne sont pas assez nombreux pour que l’on puisse parler de grand remplacement. Ah bon ? 20 % (Héran cite un ratio de 25 %) de la population française tout de même, hors 3e et 4e générations !
Et quid d’un avenir qui se compte maintenant en quelques années ? Faudra-t-il attendre 2025 pour découvrir, avec surprise et effarement, la mutation irréversible de notre population ?
Au bout du compte, J.‑P. G. préfère ne pas conclure, garder sa position distanciée de sachant et surtout s’abstenir de « faire des prédictions ».
Hé bien si, c’est le moment, d’ailleurs depuis longtemps, de faire face aux réalités et de prendre ses responsabilités pour trancher et conclure après avoir, je me répète, présenté tout au long de son livre des données et des informations qui suffisent à justifier le grand remplacement ou, comme on voudra, le changement démographique, la mutation biologique, la substitution raciale, la bascule ethnique etc…
Il y a urgence lorsqu’un président de la République parle avec une sérénité joufflue et épanouie de la partition en cours de la France. À moins qu’une telle perspective indiffère ?
Conclusion : ceux qui concluent
Nombreux, et d’ailleurs de plus en plus nombreux, sont ceux qui concluent et vont beaucoup plus loin que des constats auxquels on refuse leur véritable portée.
Le premier, et je vais surprendre, est F. Héran qui dans sa conférence de 2018 sur France Culture, déjà citée, a expliqué que la France ne fait pas l’objet d’intrusions massives – autour de 400 000 entrées/an quand même aujourd’hui – mais que depuis très longtemps elle connaît une « infusion durable » qui peut changer la composition de la population au bout de plusieurs décennies. Nous y sommes mais, lui, ça ne le choque pas, il y serait plutôt favorable.
Et puis il y ceux qui prédisent de graves conflits internes, sujet d’ailleurs abordé par J.‑P. G. Citons-en deux, remarquables : Ivan Rioufol, La guerre civile qui vient et Gérard Pince, Le choc des ethnies.
Mais il faut surtout évoquer la mémoire de Guillaume Faye et son livre paru peu de temps après sa disparition : Guerre civile raciale.
Dans cet ouvrage, G. Faye, avec des accents de prophète biblique, analyse la menace mortelle pour nous que représente l’immigration massive d’extra-européens conquérants :
« Il existe trois hypothèses concernant la suite des événements :
La première, la pire, serait celle de la soumission. Pour faire la guerre et pour vaincre il faut être deux. Si, face aux envahisseurs étrangers les Français blancs ne se défendent pas, il n’y aura pas de guerre. Ce sera le pourrissement, l’effondrement sans vrai combat ni vengeance isolée. C’est une possibilité que je n’exclue pas du tout.
La deuxième hypothèse, c’est l’éclatement d’une guerre civile raciale avec défaite des autochtones français et des Européens ethniques, ayant contre eux leur propre État collaborateur.
La troisième hypothèse, c’est celle d’une guerre civile victorieuse, avec des conséquences historiques incalculables, dont l’effondrement de tous nos paradigmes politiques. »
Aux Français et aux Européens occidentaux de faire leur choix. Les nations de Visegrád ont tranché et choisi.
André Posokhow 16/05/2019
Crédit photos : Irish Defence Forces [CC BY-SA 2.0] via Flickr / Voice of America [Domaine public] via Wikimedia Commons / Gémes Sándor [CC BY-SA 3.0] via Wikimedia Commons
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Éric Zemmour : « Cette loi des deux ans qui contraint Macron à faire comme tous ses prédécesseurs »
Et l’Allemagne dans tout ça ? En paix comme en guerre, sous l'angle politique et militaire, comme sous l'angle économique, si évidemment toujours corrélés, cette question est au centre de notre passé comme de notre présent. Au centre de l'oeuvre de Jacques Bainville dont à bien des égards Zemmour est un continuateur lucide. Emmanuel Macron en fait le redoutable apprentissage et c'est ce dont Zemmour traite ici. [Le Figaro du 10.05). Un article intéressant. À lire absolument. LFAR
« Au bout de deux ans, Macron a enfin compris que les Allemands défendent exclusivement les intérêts allemands »
Ses anciens collaborateurs confient que le président Mitterrand n’achevait jamais un échange avec eux, sur n’importe quel sujet, sans une question devenue rituelle : et l’Allemagne dans tout ça ?
C’est pour ne pas se couper de l’Allemagne qu’en 1983, acculé par une crise monétaire et financière, Mitterrand a mis à la poubelle le socialisme qu’il avait promis pendant sa campagne de 1981. C’est pour « clouer la main de l’Allemagne sur la table de l’euro », (il craignait que l’Allemagne réunifiée ne s’éloignât vers l’Est) qu’il a signé le traité de Maastricht et abandonné la souveraineté monétaire de la France.
On peut estimer que Macron fut d’abord le meilleur élève de Mitterrand. Toute sa campagne présidentielle reposait sur la séduction de l’Allemagne. Toutes ses réformes étaient des (pâles) imitations des réformes mises en œuvre par Gerard Schröder au début des années 2000. Il fallait, pensait Macron, « germaniser » la France pour que l’Allemagne, mise en confiance, accepte de « franciser » l’Europe, c’est-à-dire accepte les réformes de l’Europe proposées depuis des années par les Français.
Deux ans après, Macron est obligé d’admettre, en tout cas par-devers lui, qu’il a échoué. Angela Merkel a refusé à peu près tout (sauf des bagatelles sur les travailleurs détachés ou le budget de la zone euro) ce que Macron demandait au nom de « la souveraineté européenne ». Elle a vite compris que la solidarité et l’efficacité réclamées dans la zone euro obligeraient les Allemands à puiser dans leurs énormes excédents d’épargne pour financer une Europe du Sud exsangue ou encore la pharaonique « Europe de la Défense ». L’Allemagne paiera, le slogan était déjà celui de l’après-1918, et n’avait pas davantage fonctionné !
Trouver une alternative
Cet échec est concomitant de l’explosion des « gilets jaunes ». Étonnante concomitance puisque la marginalisation de cette population périphérique est en partie la conséquence des choix économiques faits en 1983, justement, pour rester arrimés à l’économie allemande.
Cet échec de Macron explique qu’il ait à son tour cédé au « virage des deux ans », comme tous ses prédécesseurs depuis Giscard, alors qu’il avait juré de ne pas y succomber. Cet échec explique qu’il ait renoncé à la réduction des déficits budgétaires et du nombre de fonctionnaires. Mais cet échec explique aussi qu’à Bruxelles, la France n’ait désormais plus peur de s’opposer à l’Allemagne, que ce soit au sujet du Brexit, des relations commerciales avec les États-Unis ou de la taxe sur les Gafa.
Au bout de deux ans, Macron a enfin compris que les Allemands défendent exclusivement les intérêts allemands. Et qu’il serait temps pour les Français d’en faire autant. Mais il n’est pas facile de changer de stratégie et d’allié privilégié, surtout quand c’était la stratégie des élites françaises, de droite comme de gauche, depuis Giscard. Pas facile de trouver une alternative, au-delà de l’utilisation des mots de l’adversaire nationaliste qu’on vouait aux gémonies il y a peu. Le roi Macron est nu et, contrairement au célèbre conte, il est le premier à le savoir.
« Cet échec est concomitant de l’explosion des « gilets jaunes ».
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Marc Endeweld : Le Grand Manipulateur. Les réseaux secrets de Macron » – Bercoff dans tous ses états