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  • L'ONU redoute une nouvelle vague d'attentats en fin d'année

    operation-sentinelle.jpgSamedi 3 août, le journal The Guardian rapportait l'existence d'un rapport de l'ONU selon lequel une nouvelle vague d'attaques terroristes serait à craindre d'ici à la fin de l'année 2019. 
    Dans ce document, les experts, qui s'appuient sur les services de renseignements des États membres de l'Organisation des Nations Unies, précisent que malgré la fin du « califat » de l'État islamique et les récentes défaites que ce dernier a accusées, l'Europe est soumise à une menace importante.
    « Lorsqu'il aura le temps et l'espace nécessaires pour réinvestir dans une capacité d'opérations extérieures, Daesh dirigera et facilitera les attaques internationales (...) La réduction actuelle de ces attaques pourrait donc ne pas durer longtemps », peut-on lire.
    [...]
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  • CETA (II/II) : En 6 minutes, Natacha Polony explique pourquoi il ne fallait pas ratifier le CETA...

    Puisqu'ils semblent ne pas comprendre, suggérons à ces élus Larem (et à tout le monde, d'ailleurs...) d'écouter Natacha Polony : c'est clair, concis et très pédagogique :

    https://polony.tv/focus/pourquoi-ne-fallait-il-pas-ratifier-le-ceta-?fbclid=IwAR3E_J23oEgfJRxEME8QfgBvjtLLv8PmIEf1PetWMqpONnGWkdUIvhqoJUw

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • André Bercoff : « Il faut quand même rappeler que le Ku Klux Klan ne date pas de Donald Trump ! »

    bercoff.png

    Quatre fusillades en une semaine aux États-Unis, dont deux en moins de 24 heures, qui ont causé 29 morts. Le Monde de lundi titre : « Le terreau du terrorisme d’extrême droite aux États-Unis, c’est le trumpisme. » Réaction d’André Bercoff au micro de Boulevard Voltaire.

    https://www.bvoltaire.fr/andre-bercoff-il-faut-quand-meme-rappeler-que-le-ku-klux-klan-ne-date-pas-de-donald-trump/

  • CETA (I/II) : Les élus Larem sont-ils trop intelligents pour le comprendre ?...

    80 permanences LREM taguées, ou dégradées au purin. La conclusion qu'en tirent les députés/dépités concernés c’est que "la démocratie est attaquée" : bigre !

    Pas eux, non, mais "la démocratie" ! Vous vous rendez compte ! Bigre de bigre !

    Non, ils ne le voient pas, ne l'entendent pas, ne le comprennent pas, qu’ils sont EUX, les LREM, détestés pour - entre autres choses... - voter comme des robots.

    D'ailleurs, les permanences des autres partis sont elles souillées d'excréments, de purin ou de tout autre materiau qui tombe sous la main ?...

    Non, ils ne voient pas, n'entendent pas, ne comprennent pas. Ils sont à l'image de leur responsable de groupe à l'Assemblée, Gilles Legendre, qui a osé déclarer, sans rire (lui non plus ne se rend pas compte de ce qu'il dit !) : "...Et puis, il y a une deuxième erreur qui a été faite et dont nous portons tous la responsabilité, moi y compris. C’est le fait d’avoir probablement été trop intelligents, trop subtils..."

    Le résultat, le voilà :

    LAREM.jpg

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/08/05/les-elus-larem-sont-ils-trop-intelligents-pour-le-comprendre-6167770.html#more

  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE... (16)

    Aujourd'hui : 18. Bainville critique frontalement Keynes et ses "Conséquences économiques de la paix" (I/II)

    1920 : Les conséquences politiques de la paix" (1)

    En 1919, John Maynard Keynes écrit un livre retentissant, dans lequel il compare le Traité de Versailles à une "paix carthaginoise", c'est-à-dire à un diktat - par définition, excessif et trop dur, infligé par les Alliés vainqueurs à l'Allemagne vaincue. 
    Bainville réagit immédiatement à cet ouvrage "scandaleux" au sens premier du terme. Et il le fait en recopiant volontairement, à un mot près, le titre même de Keynes : au lieu de parler des conséquences "économiques", Bainville va étudier "Les conséquences politiques de la paix".
    Il ne s'agit donc pas, pour Bainville, de critiquer Keynes en tant que tel, tout Keynes, et toutes ses théories économiques, bien connues par ailleurs. Bainville n'écrit pas un livre d'économiste, proposant une alternative aux thèses d'un autre économiste : Bainville écrit un livre de géo-politique et de géo-stratégie, de diplomatie, traitant de la grande affaire que constitue l'antagonisme récurrent franco-allemand, là où Keynes, représentant la grande finance internationale - et surtout les intérêts économiques des anglo-saxons... - ne voyait que l'aspect purement économique des choses; l'aspect mercantile, matérialiste, en somme...
    Pour Keynes, il importait que, sitôt la guerre achevée, "les affaires" reprennent; et comme, selon lui, l'Allemagne était un partenaire majeur de l'économie européenne, il importait de la punir pour la guerre qu'elle avait déclarée, mais pas trop; et il ne fallait pas la charger d'un fardeau tel ("L'Allemagne paiera", disaient certains Français, qui voulaient se rassurer à bon compte...) que cela l'empêche de réintégrer au plus vite le cercle des nations qui faisaient "tourner" l'économie mondiale. Lui imposer "la démocratie" suffisait pour que, d'un coup de baguette magique, ses vieux démons disparaissent, et qu'elle redevienne fréquentable. Cette sorte de pensée "magique", cette idée folle qu'il suffisait de prononcer le mot ("démocratie") pour avoir la chose (une Allemagne pacifique), c'est ce qui guidait les hommes tels que Keynes ou, plus grave, le président Wilson.
    Bainville est aux antipodes de ces "nuées" : c'est un réaliste, qui ne se paye pas de mots, et qui sait que les mêmes causes produisent les mêmes effets. 
    Il demande que l'on démembre l'Allemagne, afin que plus jamais elle ne puisse recommencer ce qu'elle vient de faire : mettre l'Europe à feu et à sang. 
    Et, contre le Keynes des "Conséquences économiques de la paix", il écrit (page 179 des "Conséquence politiques de la paix" :
    "...La propagande allemande est très habile à lancer dans le monde des formules qui servent ses intérêts. Pendant la guerre, c'était "une paix sans annexion ni indemnités", maintenant c'est "une Allemagne organisatrice de l'Est" et "la collaboration économique des vainqueurs et des vaincus". Nous savons qu'un groupe important en Angleterre, dont M. Keynes est le porte-parole, a déjà été complètement acquis par le programme allemand; si ces idées devaient être acceptées par la diplomatie alliée, l'Allemagne serait rétablie dans sa situation d'avant-guerre..." 
    Alors que, comme l'écrit au même moment Léon Daudet dans le même journal que Bainville - L'Action française - le démembrement de l'Allemagne aurait "assuré la paix pour les 150 ans qui viennent..."
    Et, bien sûr, Bainville demande des garanties pour la France, qui a si chèrement payé sa victoire, en perdant ce qu'elle avait de plus précieux : la plus grande part de sa jeunesse. Bainville demande que, dans ce démembrement de l'Allemagne, les régions Rhénanes - où les habitants sont rhénans, et non Prussiens... - deviennent indépendantes, séparées du joug prussien, et qu'ainsi la France trouve, sinon sa frontière directe, du moins la protection assurée qu'offrait la "rive gauche du Rhin". Bainville et l'Action française voulaient, en somme, reprendre la grande tradition de la diplomatie française, dont le chef d'oeuvre absolu furent les Traités de Westphalie... 
    Mais nos excellent alliés anglo-saxons n'ont pas voulu cela. Anglais et Etats-Uniens se sont payés tout de suite : 
    1. Les Anglais, en saisissant la totalité de la flotte allemande, ce qui, par la disparition immédiate d'un adversaire militaire et d'un concurrent économique, renforçait leur préeminence maritime mondiale.
    2. Les Etas-Uniens en voyant leur situation considérablement renforcée à la suite de l'effroyable guerre civile européenne, laissant l'Europe exsangue.
    La France, elle, fut le dindon tragique de la farce : elle avait subi le plus gros des destructions, par une présence ennemie de quatre années sur une quinzaine de ses départements, mais elle se voyait interdire par ses alliés anglo-saxons de se payer - comme eux l'avaient fait - en s'assurant la garantie de la rive gauche du Rhin, et des Républiques Rhénanes indépendantes, ouvertes à son influence. D'ailleurs Clemenceau l'a reconnu : "Nous n'avons pas obtenu tout ce que nous aurions pu et du obtenir..." 
    Voilà donc, brossée à grands traits, la vision magistrale que l'on trouve dans cet ouvrage de Bainville : elle n'est pas vulgairement mercantile et matérialiste, elle est de haute diplomatie, elle est visionnaire en termes de géo stratégie et de géo politique, car elle pointe l'erreur initiale de ce mauvais Traité de Versailles - qui est de laisser l'Allemagne unifiée, au lieu de la démembrer - et elle annonce les conséquences inéluctables de cette paix perdue : un désir éperdu de revanche chez les Allemands, malgré tout humiliés, mais non dépossédés de leur force. C'est une nouvelle guerre pour dans vingt ans, dit Bainville : il ne se trompait que d'un an...
    La République, qui n'avait pas su éviter la guerre, allait perdre la paix, gagnée par une France héroïque au prix d'une "pluie de sang", comme le disait Léon Daudet, qui a choisi cette formule comme titre pour l'un des tomes de ses "Mémoires". 
    Mais laissons parler Jacques Bainville...
    Illustration : John Maynard Keynes avait acquis une notoriété internationale par la publication de son livre "The economic consequences of the peace", en 1919, à propos du Traité de Versailles. 
    Ce livre fut très mal reçu en France par les politiques, intellectuels et économistes, car Keynes fut perçu comme prenant le parti de l'Allemagne contre la France. 
    Il prétendait prendre une position d'économiste, considérant que le retour au passé d'avant 1870 - le démantèlement de la puissance allemande construite depuis 1850, ce que voulait Clemenceau au nom des intérêts de la France - ne pouvait conduire qu'à la "souffrance" (!) des peuples d'Europe centrale et à la poursuite des conflits, c'est-à-dire de la "guerre civile" en Europe.
    Bianville défend la thèse exactement contraire : en réalité, c'est le non-démembrement de l'Allemagne qui apportera une nouvelle guerre, "pour dans vingt ans", dit-il. 
    "On" a suivi Keynes, pas Bainville. "On" n'a pas démembré l'Allemagne... et on a eu Hitler, et les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, encore bien pire que la première. 
    Qui a eu raison ?...

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/08/05/notre-feuilleton-estival-un-ete-avec-jacques-bainville-6167816.html

  • LES COLLABOS PRO MIGRANTS SONT EN NOMBRE UNE HONTE ….. SOUTENONS GÉNÉRATION IDENTITAIRES

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    OPÉRATIONS ANTIMIGRANTS : PRISON FERME REQUISE CONTRE LES CADRES DE GÉNÉRATION IDENTITAIRE

    Une centaine de militants d’extrême droite avaient organisé des patrouilles à la frontière franco-italienne, en 2018, pour « stopper » les migrants.

    Ils avaient été une centaine à s’installer sur la neige des cols alpins, à proximité de la frontière franco-italienne, au printemps 2018. Pour mener l’opération « Defend Europe » ou « Stop Migrants Alpes » dans cette zone de passage, ils avaient mobilisé deux hélicoptères, un avion, une grande barrière de plastique orange, des pick-up, et une ribambelle de doudounes bleu électrique.

    Pendant deux mois, les militants du mouvement d’extrême droite Génération identitaire ont expliqué, à grand renfort de communication sur les réseaux sociaux, « tenir » ou encore « surveiller la frontière », « quadriller le secteur », « patrouiller », « repérer les migrants », « stopper » leur arrivée et même mener un travail de « renseignement » sur les réseaux de passeurs… « Si l’Etat ne les démantèle pas, nous le ferons nous-mêmes », promettaient-ils.

    Se mettant en scène dans des maraudes nocturnes filmées, ils enjoignaient les migrants qu’ils croisaient à rebrousser chemin ou les conduisaient auprès de fonctionnaires de police ou de gendarmerie.

    Jeudi 11 juillet, ils n’étaient pas aussi nombreux sur les bancs de la salle d’audience du tribunal correctionnel de Gap (Hautes-Alpes). Des trois cadres de Génération identitaire renvoyés devant la juridiction pour avoir conçu et organisé une opération de nature à « créer une confusion avec l’exercice d’une fonction publique », un seul, le président de l’association, avait fait le déplacement. Et il a choisi de garder le silence. Avant de se taire, Clément Gandelin, 24 ans, conducteur de travaux intérimaire et déjà condamné pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique en 2015, a voulu dénoncer une procédure « purement politique » car, a-t-il assuré, « nous n’avons jamais dit que nous prenions la place de la police ».

    SIX MOIS DE PRISON FERME REQUIS

    Le procureur de Gap, Raphaël Balland, s’est évertué à démontrer l’inverse en requérant six mois de prison ferme pour chacun des prévenus – tous présentent un casier judiciaire – et une amende de 75 000 euros à l’encontre du mouvement. « L’objectif était bien de dire : “Regardez, nous, on peut faire le boulot de l’Etat, surveiller les frontières, faire des enquêtes, appréhender les migrants lors de maraudes…” », a argumenté le procureur.

    L’enquête a notamment permis de détailler le déroulé de l’une de ces maraudes au cours de laquelle plusieurs migrants ont été, d’après leurs déclarations, poursuivis, interrogés, filmés et photographiés, encerclés et éclairés jusqu’à l’arrivée des gendarmes.

    « Mais de quel droit ? », a répété M. Balland, insistant sur le « trouble » apporté par Génération identitaire dans un département devenu le « symbole » des questions migratoires et où « les relations se sont crispées, radicalisées ». Maniant un délit peu connu, il a invité le tribunal à « faire jurisprudence » en condamnant les prévenus.

    A l’époque des faits, le parquet avait eu des difficultés à appréhender les contours pénaux de l’opération de Génération identitaire. Dans un contexte d’émoi politique et médiatique, le procureur avait d’abord ouvert et classé presque aussitôt une enquête pour violences à l’encontre des migrants. Quelques jours plus tard, il avait rouvert une enquête pour immixtion dans une fonction publique et activité tendant à créer une confusion avec une fonction publique, non pas tant auprès des migrants que « dans l’esprit du public », a défendu jeudi M. Balland.

    L’avocat de Génération identitaire et de ses militants, Pierre-Vincent Lambert, a plaidé la relaxe, arguant qu’il n’y avait eu ni « manœuvre », ni « tromperie ». Il a voulu voir dans le raisonnement du ministère public la volonté de se « justifier » et « la peur de se voir reprocher de ne rien avoir fait contre Génération identitaire alors que par ailleurs [il a] poursuivi et requis contre les autres ».

    Les autres, ce sont les militants qui viennent en aide aux migrants dans les cols alpins, où trois d’entre eux sont décédés depuis 2017. Il y a quelques mois, devant ce même tribunal, face au même procureur et à la même présidente, sept militants « solidaires »avaient été jugés et condamnés pour avoir facilité l’entrée irrégulière de plusieurs migrants sur le territoire en organisant une manifestation à la frontière et en passant outre une ligne de gendarmes. La manifestation avait été organisée en réaction à l’opération « Defend Europe ».

    S’ils n’étaient pas présents à l’audience, les deux autres prévenus, le porte-parole de Génération identitaire, Romain Espino, et Damien Lefèvre, ex-directeur de communication de la mairie Front national (FN) de Beaucaire et attaché parlementaire de Gilbert Collard, n’ont pas manqué de réagir sur les réseaux sociaux. « Je ne regrette rien et si c’était à refaire, je le referais », a ainsi assuré sur Twitter le premier. Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le 29 août.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/07/11/operations-antimigrants-prison-ferme-requise-contre-les-cadres-de-generation-identitaire_5488323_3224.html?xtor=EPR-32280629-%5Ba-la-une%5D-20190712-%5Bzone_edito_1_titre_3&fbclid=IwAR3acVXVN6EnXxiv7i4gXrtq5qrCh247YO2jXBy7cyTgeJvhz-3XG2Ax98o

  • Michel Onfray et Greta la science

    Quoi qu’on pense de Michel Onfray, il écrit bien, l’humour en plus, et se lit avec délectation, sans modération. Petite virée suédoise en temps de canicule, pimentée de quelques vérités crues sur la vacuité contemporaine :

     “François de Rugy s’étant fait rattraper cet été par des homards devenus fous, peut-être parce qu’ils étaient imbibés d’Yquem, a quitté son poste de ministre de l’écologie. J’aurais aimé qu’il soit remplacé par Greta Thunberg qui, végane, n’aurait jamais pu causer la mort de ces pauvres crustacés géants! Végane et probablement buveuse d’eau, elle ne sort jamais sans sa gourde rouge écoresponsable – comme jadis le commandant Cousteau avec son bonnet ou aujourd’hui Christophe Barbier qui arbore son écharpe rouge, même en temps de canicule – pardon: en temps d’épisode caniculaire. La jeune fille qui ne sourit jamais, comme Buster Keaton à qui elle ressemble tant, ne pourrait donc pas non plus vider la cave du contribuable. Ce serait une garantie de moralisation de la vie politique. Après quinze défections depuis le début de son court règne, dont celles de onze ministres, Manu, tu devrais y songer…

    Cette jeune fille arbore un visage de cyborg qui ignore l’émotion – ni sourire ni rire, ni étonnement ni stupéfaction, ni peine ni joie. Elle fait songer à ces poupées en silicone qui annoncent la fin de l’humain et l’avènement du posthumain. Elle a le visage, l’âge, le sexe et le corps d’un cyborg du troisième millénaire: son enveloppe est neutre. Elle est hélas ce vers quoi l’Homme va.

    Les journalistes nous font savoir avec moult précaution, presque en s’excusant, qu’elle est autiste – il faut le dire, sans le dire, tout en le disant quand même. Dont acte. Je laisse cette information de côté. L’usage métaphorique de ce mot est interdit par la bienpensance, mais on découvre également qu’il l’est aussi dans son sens premier. Donc on le dit, mais on n’a rien dit.

    Quelle âme habite ce corps sans chair? On a du mal à savoir… Elle sèche l’école tous les vendredis en offrant l’holocauste de ce qu’elle pourrait apprendre à l’école pour sauver la planète. Est-ce que ce sera suffisant? Vu la modestie de l’offrande, je crains que non…

    Trop contents de ce magnifique prétexte pour ne pas aller au collège, un troupeau de moutons de cette génération qui se croit libre en bêlant le catéchisme que les adultes leur inculquent, propose de suivre son exemple et offre en sacrifice expiatoire la culture qu’elle n’a pas, mais qu’elle pourrait avoir – si d’aventure elle allait à l’école, encore que, si c’est pour y apprendre les billevesées gretasques…

    La cyborg suédoise a même annoncé qu’elle prévoyait de prendre une année sabbatique pour sauver la planète! En effet, pourquoi apprendre des choses à l’école quand on sait déjà tout sur tout? La preuve, plume à la main, le soir dans son lit, elle lit avec passion les volumineux dossiers du GIEC dont elle débite les chiffres, donc la science, avec une voix de lame de fer  – jadis, c’était Rimbaud ou Verlaine qu’on citait quand on n’avait pas dix-sept ans…

    Quelle intelligence est celle de ce cyborg? On ne sait… Ce qu’elle lit, à défaut de le dire librement, n’est pas écrit par une jeune fille de son âge. La plume sent trop le techno. Sa voix porte le texte d’autres qui n’apparaissent pas. Qu’est-donc d’autre qu’un cyborg, si ce n’est le sujet d’acteurs invisibles? Cette intelligence est vraiment artificielle, au sens étymologique: c’est un artifice, autrement dit, un produit manufacturé. Toute la question est de avoir par qui. Or, la réponse est simple, il suffit de se poser une autre question: à qui profite ce crime? La réponse se trouve probablement dans l’un des dossiers du GIEC – la bible de cette pensée siliconée.

    Que dit ce corps qui est un anticorps, cette chair qui n’a pas de matière, cette âme qui fait la grève de l’école, cette intelligence ventriloquée? Ce que les adultes de la bienpensance progressiste débitent depuis des décennies.

    Notre époque voit arriver au devant de la scène des enfants rois. J’ai dit ailleurs que la maladie avait gagné le palais de l’Elysée. Ce règne des enfants rois est celui de l’intolérance à la frustration et du mépris des adultes , alors que ces êtres en cours de fabrication se contentent de débiter des discours d’adultes – du moins, de certains adultes, ceux de l’avant-garde éclairée  de la métamorphose la plus récente du capitalisme: l’écologisme. Ce cyborg parle en faveur d’une révolution initiée par le capitalisme vert.

    Certes, comme toujours, les véritables motifs – d’incommensurables profits…- ne sauraient être avoués tels quels. Il faut un excipient moral à cette révolution permettant d’entretenir le culte du Veau d’Or. Et quoi de mieux que le projet de sauver une planète en danger de mort?

    Cette jeune fille de seize ans qui prévoit de ne plus aller à l’école, puisqu’elle parle au nom de la science, ignore qu’un philosophe qui s’appelle Hans Jonas a rédigé il y a bien longtemps le logiciel avec lequel fonctionne son intelligence artificielle.

    Dans Le Principe responsabilité (1979), Jonas fait avoir qu’en matière de survie de la planète, il s’agit d’en finir avec la raison des Lumières qui n’a rien produit, sinon des catastrophes, et qu’il faut désormais opter pour “une heuristique de la peur”. Autrement dit: il faut dramatiser, inquiéter, amplifier, exagérer, faire peur, c’est-à-dire tout le contraire de penser, examiner, réfléchir, débattre. On ne pense plus, on récite; on n’examine plus, on assène; on ne réfléchit plus, on psalmodie; on ne débat plus, on insulte, on excommunie, on anathèmise. On ventile…

    Ce cyborg post-capitaliste parle en effet au nom de LA science.  Mais, du haut de ses seize ans, que sait-elle de l’astrophysique, des cycles cosmiques, des orages solaires et de leurs cycles, autant d’informations qui relèvent aussi de la science, mais auxquelles ni elle ni les siens ne font jamais référence quand il s’agit de penser la question du réchauffement climatique – une incontestable vérité: il n’y a pas à douter de ce fait mais des causes que certaines en donnent.

    Pour Greta Thumberg, il semble que LA science se réduise au compendium de passages à réciter, hiératique comme dans une cour du palais des papes planétaire, après prélèvement des phrases stabilotées dans les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

    A l’Assemblée nationale, où, semble-t-il, elle a été invitée par un monsieur Orphelin, toujours avec le masque de Buster Keaton, elle a froidement fait la leçon à des adultes qui, se faisant mépriser, ont consciencieusement applaudi. Il faudra un jour réfléchir sur le rôle tenu en politique par l’humiliation chez certains qui jouissent à se trouver des maîtres et à jouir dans la soumission – fasciste, brune, rouge, noire, islamiste ou verte.

    Cette fois-ci, le maître est une maîtresse: c’est une jeune fille au corps neutre et à la parole belliqueuse. A la tribune, il semblait que c’était Mélenchon dans le corps d’Alice au pays des merveilles. Effet terrible: la menace du Tribunal révolutionnaire exprimée avec une voix pré-pubère blanche comme la mort… On se croirait dans un manga. Glaciale, elle a tapé les élus, elle a cogné les politiques, elle a frappé les chefs d’entreprise, elle a giflé les adultes, elle a molesté les journalistes, et le public a applaudi, la regardant comme s’il s’était agi d’une nouvelle apparition de Thérèse à Lourdes.

    “Nous les enfants”, dit-elle quand elle parle! Quelle civilisation a jamais pu se construire avec des enfants? C’est le monde à l’envers! Qui plus est: avec des enfants expliquant aux adultes qu’il n’ont rien à faire des cours qu’ils leurs dispensent et que, de ce fait, ils entendent prendre une année sabbatique avant même d’avoir obtenu le brevet des collèges? C’est vouloir entrer dans le monde du travail en commençant par plusieurs années de retraite!  Il est vrai que le coeur du projet présidentiel du “socialiste” Benoit Hamon…

    Que disent les adultes ayant fabriqué cette génération d’enfants rois qui décrète les adultes criminels, irresponsables, méprisables, détestables? Comme dans les mangas SM, ils jouissent et disent “Encore! Encore!”… Elle attaque les journalistes? Et que répond la corporation? Elle prend les coups et se force à sourire: ce serait Mélenchon, ils le vomiraient, mais comme c’est du Mélenchon enveloppé dans les rubans d’Alice, ils baissent le tête, regardent leurs pieds et filent doux… Le fouet claque au-dessus de la tête des patrons? Le Medef se tait et, penaud, tient la main des journalistes.

    L’Alice suédoise tance les adultes, elle leur dit, avec son visage non pas de marbre mais de latex: nous sommes des objets de haine, vous nous menacez, vous nous traitez de menteurs. Des adultes censés incarner la représentation nationale applaudissent… Prenant un plus long fouet, elle ajoute, s’adressant aux mêmes: “vous n’êtes pas assez mûrs”. Dans un spasme de jouissance sadomasochiste, sauf une femme qui semble raison garder, bravo madame, tous applaudissent.

    Et puis, le diable est dans les détails, ce cyborg neutre et pâle comme la mort, au visage tendu par les épingles du néant, signe parfois ses imprécations avec l’index et le majeur de chaque main, comme pour signifier des guillemets. Il n’y a que dans ces cas-là qu’elle semble encore humaine.

    On retrouve alors, débordant cette intelligence artificielle, un geste d’humanité, même si c’est un geste panurgique: c’est celui d’une gamine de seize ans qui a les tics de son âge – autrement dit: l’éthique de son âge… Cherchons bien, elle pourrait même arborer un tatouage et rentrer dans son hôtel végane en trottinette électrique – escortée toutefois par des motards de la République. Qu’attend Macron pour la nommer en remplacement du ministre que le homard a tué?

    Il n’y a rien à reprocher à une enfant qui veut voir jusqu’où va son pouvoir d’agenouiller les adultes, c’est dans l’ordre des choses. Le pire n’est donc pas chez elle, elle fait ce que font tous ses semblables, mais il se trouve chez ces adultes qui jouissent de se faire humilier par l’une de leur créature: un enfant qui fait la leçon aux adultes qui ne mouftent pas et jubilent même de recevoir des coups de leur progéniture, voilà sans conteste matière à conjecturer que nous entrons dans le stade suprême du nihilisme…

    Michel Onfray”

    Francesca de Villasmundo

  • Plaidoyer pour l’énergie nucléaire

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    François Jourdier dans Boulevard Voltaire

    Dès les années 50, des gouvernants visionnaires décident de faire appel à l’énergie nucléaire pour accroître l’indépendance énergétique de la France. Après avoir construit six réacteurs « graphite gaz » maintenant arrêtés, la France choisit d’exploiter une licence General Electric de réacteurs PWR (pressurized water reactor/réacteur à eau pressurisée).

    58 réacteurs à eau pressurisée seront construits, de 1971 à Fessenheim, à 1991 à Civaux, ce réacteur étant terminé en 1997. Ils produisent 72 % de notre électricité. La filière a évolué, les premiers réacteurs produisaient 900 MW, les derniers 1400 MW. La filière PWR est la filière la plus exploitée, il y en a plusieurs centaines au monde.

    Depuis le début de leur fonctionnement, il y a près de cinquante ans, les réacteurs français n’on jamais eu d’avarie mettant en jeu la sécurité des personnes. Le seul accident important sur un PWR a eu lieu aux États-Unis, à la centrale de Three Mile Island, en 1979 ; il a entraîné la perte du réacteur mais n’a provoqué aucune victime et a occasionné seulement une faible émission de radioactivité.

    À une époque où on se préoccupe de l’émission de CO2(gaz carbonique), constatons que le nucléaire est la seule source d’électricité continue qui ne produit pas de « gaz à effet de serre ».

    Pour des raisons inexpliquées, les écologistes veulent « sortir du nucléaire ». C’est la raison pour laquelle la loi de transition énergétique a prévu de ramener à 50 % la part du nucléaire dans la production française d’électricité et d’arrêter prématurément des réacteurs pouvant encore fonctionner de nombreuses années, moyennant une refonte.

    La sortie allemande du nucléaire a entraîné une augmentation de la consommation de charbon et une hausse importante du coût de l’électricité ; il en serait de même en France.

    Si on veut prolonger la vie des réacteurs en service, il faut leur faire subir un « grand carénage ». Le coût de ce programme est estimé à 51 milliards d’euros, soit, pour une prolongation de vingt ans, 2,5 milliards d’euros par an, ce qui est inférieur aux aides aux « renouvelables ».

    Areva et Siemens ont développé un réacteur de 3egénération, l’EPR (Evolutionary Power Reactor/réacteur européen à eau pressurisée). Ce réacteur très puissant (1.600 MW) est prévu pour résister au terrorisme, y compris la chute d’un avion commercial. Le premier réacteur en construction, Olkiluoto en Finlande, mis en chantier en 2005 n’est pas encore en service, ce qui provoque des surcoûts importants. Le réacteur français de Flamanville souffre de nombreuses malfaçons, dans le béton, dans la fabrication de la cuve, des soudures pas aux normes, ce qui entraîne, là aussi, surcoût et retard. Par contre, deux réacteurs construits en Chine à Taishan n’ont pas rencontré de grandes difficultés et produisent maintenant. Les contempteurs de l’énergie nucléaire voudraient profiter de ces difficultés pour abandonner la construction de nouveaux réacteurs. En fait, nous sommes restés quinze ans sans en construire et nous avons perdu le savoir-faire. Les difficultés de construction des réacteurs finlandais et de Flamanville nous permettent de cerner les problèmes. La France a besoin d’un vrai programme industriel, comme dans les années 1970 lorsque l’on a mis en œuvre le parc actuel.

    Le GIEC lui-même reconnaît que les objectifs de réduction de production de gaz carbonique ne pourront être tenus sans faire appel à l’énergie nucléaire. Les énergies dites renouvelables sont intermittentes et la construction de milliers d’éoliennes entraîne de graves nuisances et défigure les paysages.

    Il faut, dès maintenant, construire de nouveaux réacteurs pour assurer notre sécurité en approvisionnement car beaucoup d’unités atteindront 60 ans en 2040.

    Avec un peu de volonté et de constance, on peut regagner l’expérience acquise et continuer à produire une électricité continue et bon marché.

    2017 12 01 PUB SITE 2.jpghttp://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/08/05/plaidoyer-pour-l-energie-nucleaire-6168533.html

  • Deux thèses sur l'union des droites

    6a00d8341c715453ef0240a472c2bc200c-320wi.jpgDans les cercles de fées entourant, ces temps-ci, comme penchées sur son berceau, une droite française en voie de reconstitution, deux thèses, ou deux hypothèses, opposées circulent.

    Prenons pour base deux articles publiés par le quotidien L'Opinion, ces derniers jours.

    Le premier texte reproduisait ce 31 juillet un entretien avec Patrick Buisson réalisé par Ivanne Trippenbach. Pour son interlocuteur, n'existe aucune convergence possible entre ce qu'il appelle respectivement "libéralisme" et "populisme"[1]. L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy n'hésite pas d'ailleurs à pronostiquer : "Macron, sans aucun doute, sera le candidat de la droite en 2022."

    La seconde analyse, datée du 1er août, semble au contraire s'exprimer dans l'entourage de Marion Maréchal.[2] Celle-ci travaille, nous dit-on, à une convention des droites nationalistes et conservatrices. Mais d'emblée on nous prévient que,

    - d'une part, cette initiative se situerait en référence à Donald Trump et, on nous le laisse imaginer, dans son sillage,

    - et que, d'autre part, un "député RN" [que le journal ne nomme pas] aurait résumé ainsi sa critique, que l'on pourrait imaginer refléter la ligne de son parti : "le créneau libéral-conservateur, c’est Alain Madelin croisé avec Christine Boutin. Ça fait fuir les Français !"

    Et on appelle à la rescousse un "spécialiste" inoxydable en la personne de Jean-Yves Camus, et celui-ci de rappeler qu'une tentative analogue avait été opérée en mars 2018 par le maire de Béziers Robert Ménard. "Sans lendemain", conclusion de notre expert, et de l'article.

    Première observation de votre chroniqueur : les deux thèses, celle qu'exprime ouvertement, et habilement, Buisson lui-même, et celle qu'on attribue au concept Marion Maréchal, et/ou à ses mystérieux conseillers, ne sont pas développées à égalité.

    Les deux articles concluent, sous la même signature, à la même affirmation : l'union des droites est présentée comme impossible.

    Deuxième observation : s'il est fait référence aux États-Unis, ce qui se passe en Europe ne semble guère émouvoir, ici, ni l'intelligentsia ni l'oligarchie parisiennes. Est-il interdit, par exemple, à Ursula von der Leyen, de rencontrer Viktor Orban ? Toujours la même illusion hexagonale selon laquelle, au fond, il n'existerait que deux métropoles intéressantes dans le monde, à peine concurrencées par de malfaisantes puissances.

    Troisième observation : ignorance totale de l'histoire des idées et de l'histoire tout court. Ignorance du public, bien sûr. Mais aussi, de plus en plus, ignorance des rédacteurs, des commentateurs agréés, de leurs commanditaires, etc.

    Ceci permet de manipuler les concepts. Patrick Buisson, lui, sait certainement de quoi il parle quand il s'ingénie à schématiser la contradiction entre "libéralisme" et "populisme". On mobilise des mots, sans se préoccuper de leur imprécision. On entrechoque les "ismes", mais on ne les définit pas, laissant le lecteur à ses propres interprétations et extensions.

    Ainsi, le même brillant auteur s'emploie aujourd'hui à les opposer après avoir très habilement su les assembler en 2007, au service de la campagne victorieuse de Sarkozy dont il fut l'un des concepteurs.

    On pourrait se souvenir, au passage, que cette campagne a réussi. Elle n'a pas fait fuir les Français : elle a rassemblé une majorité d’électeurs, qui se sont enfuis, plus tard, précisément parce qu'ils se sont sentis trahis.

    On devrait savoir que dans l'histoire politique française, sans même invoquer d'autres exemples, l'union des droites, cette entente entre des forces nécessairement diverses, cela a pu fonctionner, pour le bien du pays, et que les échecs n'ont pris ultérieurement le dessus qu'à la faveur de leurs divisions.

    Entretenir ces divisions, les amplifier, les instrumentaliser fut la marque de fabrique et la seule véritable recette d'un chef cuisinier nommé Mitterrand. Une belle réussite...

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] cf. article "Patrick Buisson: Il n’y a aucune convergence possible entre libéralisme et populisme."
    [2] cf. article suivant, lui aussi signé d'Ivan Trippenbach : "Marion Maréchal rêve de son moment Trump."

    https://www.insolent.fr/