
Savez-vous, exactement, où se situe le rayon d’un kilomètre autour de chez vous ? Moi non, et il se peut qu’en traversant la place, je dépasse la zone autorisée pour mes promenades hygiéniques. Et là, gare à la maréchaussée qui veille avec son compteur kilométrique dans la poche…
Mauvais souvenir, Gravelotte : 1.200 morts, 4.420 disparus et 6.700 blessés côté français. Pire, encore, chez les Prussiens. Cela, en deux jours. La guerre de 1870 a ravagé l’Alsace et la Lorraine ; le Covid-19, à côté, c’est de la petite bière.
Les prunes symboliques ont remplacé les pruneaux de la mitraille. En un mois de confinement, plus d’un demi-million d’amendes ont été dressées pour non-respect des règles. Si j’étais mauvaise langue, je dirais bien qu’avec les centaines de milliards qui sortent tous les matins de Bercy, il faut gratter partout là où l’on peut. Comme disait un auguste commentateur commentant l’actualité, « on lâche tous les jours ce qu’on a mis des mois à lâcher aux gilets jaunes ». Pas sûr qu’il faille s’en réjouir…

Bon an mal an, le complexe de supériorité des Européens s’est retourné en complexe d’infériorité. Des bancs de l’école à ceux de l’Université, c’est toute une époque qui est prié de relire l’histoire coloniale à la lumière de la déchéance européenne. Une Europe symboliquement jugée à Nuremberg et qui instruit elle-même son propre procès à charge. Un cas clinique de masochisme post-colonial qui réclame un traitement d’urgence.



