Par Paul Tormenen, juriste et spécialiste des questions migratoires. Le 31 mars, une mère de famille de sept enfants originaire de Djibouti a été condamnée par les jurés de la cour d’assises de la Sarthe à une peine de prison avec sursis pour avoir fait exciser ses trois filles aînées. Cette affaire est une nouvelle illustration des contradictions de nos élites en matière migratoire : bien que l’asile pour échapper à une mutilation sexuelle soit consacré par la loi en France, notre pays est loin de pouvoir être considéré comme un refuge pour toutes les femmes face à ce risque.
Le risque de mutilation sexuelle : un droit de tirage illimité à s’installer en France
Le droit au statut de réfugié des jeunes filles et garçons exposés à un risque de mutilation sexuelle n’a cessé de se renforcer en France durant les dernières années, notamment depuis la loi du 29 juillet 2015 réformant l’asile et celle du 10 septembre 2018 relative à l’asile et l’immigration, adoptée par les députés LREM. Le droit au séjour des parents d’enfants mineurs reconnus comme réfugiés a également été facilité.
Lire la suite