Des mois - et même des années - que l’extrême gauche diabolise Bolloré. « Là ou Vincent Bolloré passe, le journalisme trépasse » persiflait Christophe Deloire, le tristement célèbre patron de Reporters sans frontières. Attila, rien que ça.
Cette commission d’enquête devait être le point d’orgue de ce procès en sorcellerie. Mais La France insoumise devrait savoir que les Torquemada suscitent rarement l’empathie. La commission est revenue comme un boomerang dans les dents de ses initiateurs.
Les auditions des dirigeants de CNews, celle de Vincent Bolloré puis, enfin, de Cyril Hanouna n’ont rien montré d'autre que le sectarisme de La France insoumise, avec une mention particulière pour le député Saintoul, dont le nom commence comme Saint-Just, « l’archange de la Terreur ». Mais elles ont eu cette vertu de forcer Vincent Bolloré à sortir de son habituelle discrétion, et ceux qui suivaient en direct son audition ont découvert un homme aux reparties tranquilles.
Dès le début, se présentant, il a revendiqué avec panache sa naissance dans « une famille catholique, bretonne, riche et célèbre » pouvant s’enorgueillir de compter deux des 177 Français ayant débarqué en 1944.