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Maire : beaucoup disent que c’est le plus beau des mandats. Et tout le monde sait – plus ou moins – que c’est aussi le plus difficile, le plus passionnant, parfois le plus gratifiant, parfois le plus ingrat. Mais, depuis la mort tragique du maire de Signes, qui a ému à juste titre chacun d’entre nous, on découvre que c’est aussi un mandat dangereux.
Il faut bien convenir qu’avec les attentats islamistes, la crise des gilets jaunes, l’explosion des violences et, plus généralement, l’ensauvagement de la société, les temps sont devenus quelque peu anxiogènes. Et l’actualité politique des derniers jours est dominée par la violence frappant les élus, avec un amalgame assez dérangeant entre la mort du maire de Signes et les dégradations visant les permanences des députés LREM.
François Baroin, président de l’Association des maires de France, n’hésite pas à sauter à pieds joints dans l’amalgame avec le titre de son interview au JDD : « Haïr les élus, c’est haïr la République. » Or, le même JDD publie un sondage qui montre que les Français, eux, font quand même un net distinguo entre élus et élus, entre un tag anti-CETA sur une permanence de LREM et la mort du maire de Signes. En effet, ils sont 83 % à avoir une bonne image des maires, chiffre qui tombe à 33 % seulement pour les députés et sénateurs, et à 38 % pour l’ensemble des élus. Mais, surtout, le sondage révèle que, si 47 % des Français condamnent les dégradations des permanences de députés LREM, 44 % les comprennent (sans les approuver) et 9 % vont même jusqu’à les approuver.
Les Français ne sont pas dupes de l’instrumentalisation de la mort du maire de Signes par certains élus, notamment de la majorité, dans le but d’une part d’interdire toute critique de leur vote en faveur du CETA, d’autre part de faire oublier les causes réelles de la mort de ce maire : une recrudescence de la violence et de l’insécurité qui touche, non seulement les maires, mais tous les Français. Pas étonnant qu’ils aient été touchés par son dévouement et sa mort révoltante.
INFOGRAPHIE – 80 % des principes actifs sont fabriqués hors d’Europe, contre 20 % il y a trente ans.
Le diagnostic a déjà été posé, mais le mal ne cesse de s’étendre. En juin, 2318 médicaments étaient «en tension» dans les 21.000 officines de l’Hexagone. Parmi eux, vaccins, antibiotiques, antiparkisoniens et anticancéreux. De 2008 à 2018, le nombre de ruptures a été multiplié par vingt. Près d’un Français sur quatre y a été confronté. À l’automne 2018, un rapport sénatorial sur les pénuries de médicaments et de vaccins pointait leur «inquiétante amplification, que ne semblent pouvoir endiguer les mesures prises par les pouvoirs publics» et «des risques financiers très importants pour l’Assurance-maladie et un gaspillage global de temps médical, paramédical et logistique à tous les niveaux de la chaîne du médicament». […]
Nadine Morano, ancienne ministre française chargée de la Formation professionnelle issue du parti Les Républicains, a appelé, jeudi 8 août dans un tweet, les femmes algériennes voilées à retourner en Algérie.
L’ex-ministre française a réagi à une série de tweets publiée par une ressortissante algérienne résidant en France.
Cette Algérienne avait suscité une vive polémique après avoir dénoncé la discrimination contre les femmes voilées. La femme d’origine algérienne s’est plainte de s’être fait « jeter » d’une piscine du parc Aqualand à Saint-Cyprien à cause du port de burkini.
L’ancienne ministre française Nadine Morano s’est violemment attaquée à la jeune femme algérienne qui, selon elle, appartient « à la catégorie de femmes qui viennent imposer leur culture en France et qu’on ne veut pas ».
L’actuelle eurodéputée de Les Républicains a appelé la femme à rentrer chez elle en Algérie, « Prenez un avion et retournez en Algérie. En France, les femmes comme vous sont une insulte aux combats de nos mères pour la liberté. Partez dans un pays musulman vous serez tellement mieux », lui a-t-elle recommandé.
Le Géant Casino de la Roseraie à Angers (5.000 m²) sera, à partir de fin août, ouvert le dimanche après-midi avec seulement trois vigiles et une animatrice de caisse automatique, tous salariés de sociétés extérieures.Les syndicats renâclent. La CFDT dénonce un contournement de la loi, au préjudice des autres commerces. Avec FO, ils prédisent à terme la fin des emplois de caissières. C’est vrai, quoi, le client pose le contenu de son chariot sur le tapis roulant, attend que ses achats soient scannés par la caissière, puis range ses produits. Le processus est tellement plus simple et plus rapide si le client qui vide son chariot scanne son achat et le range d’un seul geste. Être caissière dans la grande et moyenne distribution, c’est un travail répétitif, où une cadence de travail élevée peut être exigée aux heures de pointe, où l’on doit supporter la mauvaise humeur et les exigences des clients. Il est peu rémunérateur, et il oblige bien souvent à travailler en horaires décalés par rapport à la masse des clients, entraînant une vie familiale et sociale qui l’est d’autant. Il offre peu de perspectives d’évolution « naturelles ». C’est sans doute le travail par défaut auquel toute personne sans qualification peut accéder, donc une voie de garage sociale réservée à un « lumpenprolétariat ». Bref, c’est un travail réputé aliénant, sans doute autant qu’un travail à la chaîne en usine ou en atelier. Mais c’est un travail qui fait vivre de nombreuses femmes, dont certaines sont parfois seules dans la vie et n’ont pas les moyens d’accéder à d’autres emplois plus gratifiants. Il y a quelques années, dans le centre de Paris, je faisais assez fréquemment quelques menues emplettes alimentaires, le soir, dans un petit supermarché près de mon travail. Dans ce magasin, il y avait une caissière qui souriait en faisant son travail, qui échangeait quelques mots aimables, blaguait de tout et de rien avec ses habitués. Si elle se plaignait de sa fatigue quand on lui demandait comment elle allait en fin de journée, c’était avec un grand sourire jusqu’aux oreilles. Quand plusieurs caisses du magasin étaient ouvertes, c’est derrière la sienne que s’agglutinaient le plus de clients. Certains snobaient délibérément les autres caisses : des Parisiens pressés (oui, c’est pléonasme) préféraient perdre un peu de leur si précieux temps pour ces menus échanges avec elle. Une tâche aliénante occupait ses jours, mais qu’elle avait su transformer : du fait de son heureux caractère, de sa volonté de laisser à chaque personne qu’elle croisait son sourire, elle restaurait ou instaurait la dignité de ce travail ingrat. Je suis, pour une fois, d’accord avec ces syndicats, c’est assez rare pour être noté. Le capitalisme financier outrancier, l’économie qui perd de vue la finalité du service de l’homme (et de sa dignité), le monde du travail qui broie les personnes à grands coups d’uberisation précipitent notre monde dans le mur, et nous le savons tous. Merci à cette caissière pour tous les sourires échangés et pour m’avoir fait comprendre que c’est aussi le regard que nous portons sur un travail, que ce soit le nôtre ou celui d’un tiers, qui le rend aliénant ! Nombre de fois, en quittant son magasin, je pensais à la phrase de Guy de Larigaudie dans Étoile au grand large : « Il est aussi beau de peler des pommes de terre pour l’amour du bon Dieu que de bâtir des cathédrales. » Rémy Mahoudeaux
Revivez le meilleur de TV Libertés cet été – Depuis le début du quinquennat Macron, une atmosphère de restriction des libertés s’est abattue sur la France. La liberté d’expression est attaquée par des textes de loi qui s’enchaînent. Fake News, anonymat sur internet, tout est prétexte pour avancer à petit pas vers une censure qui ne dit pas son nom.
Omerta sur les violences policières contre les Gilets Jaunes
Didier Maïsto, le président de Sud Radio, a été le témoin direct de ces attaques pour avoir voulu suivre avec neutralité le mouvement des Gilets Jaunes. En dénonçant les violences policières ordonnées par le pouvoir, il est devenu une cible privilégiée. Sur TV Libertés, il revient sur cette période où la démocratie semble reculer pas à pas.
Inlassablement, les Gilets jaunes manifestent pour le 39e samedi d'affilée en pleine période estivale. Les manifestants réclament la démission de Christophe Castaner et entendent maintenir la pression avant la rentrée.
Ils ne comptent pas lâcher l'affaire. Des centaines de Gilets jaunes sont encore une fois mobilisés ce 10 août pour la 39e semaine consécutive afin de faire entendre la voix des Français les plus défavorisés.
Les manifestants, réunis pour la plupart à Paris, réclament la démission du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, et l'arrêt immédiat de la «répression d'État». Ils exigent également, comme chaque samedi, la baisse des taxes sur les produits de première nécessité, un meilleur pouvoir d'achat, plus de justice fiscale et sociale, et l'instauration du référendum d'initiative citoyenne.
Le nouveau Macron est arrivé. C’est une chroniqueuse de BFM TV qui nous le dit.
La cuvée 2019/2020 s’annonce plus près du peuple, bourrée d’humain, avec plein de morceaux de simplicité dedans… Sa conduite, durant les vacances, au fort de Brégançon ne laisse aucun doute sur le sujet : le Président teste une nouvelle posture. L’observatrice de BFM est épatée par l’audace de la tentative : « On a appris aujourd’hui qu’il était allé dîner dans une pizzeria dimanche soir. » Sans casque intégral, sans combinaison spatiale… Ignorant le risque de glissade sur une olive ou une rondelle de chorizo… « Une pizzeria sans prétention, Emmanuel Macron n’a pas demandé à privatiser le restaurant. » Opération qui aurait contraint les tenanciers à refuser environ 180 clients puisqu’un article de ce même BFM nous apprend que l’établissement peut en accueillir 200. Eh bien non, le Macron nouvelle formule mange avec les doigts au beau milieu de la populace. « Mais où sont les serpentins et les langues de belle-mère, qu’on s’amuse ? », s’est écrié le Président, qui avait suivi une formation accélérée devant les chansons de Patrick Sébastien. « N’en faites point trop, mon bon maître », lui a glissé à l’oreille un conseiller. La chroniqueuse de la chaîne d’info poursuit la description de cette ripaille élyséenne au fin fond de la normalité gastronomique : « Il s’est assis à une grande tablée familiale, ils étaient quinze, ils ont mangé de la pizza et de la glace. » Des pizzas sans homard, sans caviar, sans… C’est bien simple, ils ont commandé des pizzas avec rien dessus. Juste de la pâte. La salle a applaudi. Il est inouï, ce nouveau Macron. « C’est pas un peu lourd ? », a demandé un client. « Allons, manant, l’estomac d’un chevalier En Marche ! en a vu d’autres. Tavernier, resservez-moi un peu de cette glace cuite au feu de bois ! » Le cascadeur de Brégançon ne s’est pas arrêté à cette expérience qui voit Franky Zapatta sur son flyboard relégué au rang de curiosité pour fête foraine. La seconde preuve annonciatrice d’un changement radical d’attitude pour la rentrée est aussi cet épisode incroyable conté par la dame de BFM TV : « Cet été, c’est aussi l’occasion, pour le chef de l’État, de renouer avec les Français, il a fait récemment deux bains de foule. » Deux ! Lavage et rinçage. Il a perdu la tête. Des commentateurs sportifs sont sur le coup. Il pourrait tenter un troisième bain. C’est le « Grand Bleu » de la poignée de mains. En apnée dans les abysses des aoûtiens. La groupie de BFM TV, complètement ébouriffée par cette révolution macronienne, conclut sa fine analyse : « Deux bains de foule, aujourd’hui il s’invite dans une pizzeria, c’est ça aussi le nouveau Macron, le Macron plus humain de l’acte II du quinquennat. » Il reste encore quelques jours de vacances au couple présidentiel pour tenter la formule moules-frites et, ainsi, passer directement à l’acte III. Le suspense est à son comble. Jany Leroy
Vous connaissez le slogan des arracheurs de dents ? « ça ne vous fera pas mal ». Vous connaissez Les Décodeursque nous avons analysés fin 2014 ici et en vidéo mi 2017 là. Ils sont comme les arracheurs de dents qui vous emportent la moitié de la mâchoire sous prétexte d’un début de carie.
Un exemple de gencive abimée dans Le Monde du 7 décembre 2018 sous la signature de Samuel Laurent sur le « Pacte migratoire de l’ONU ; itinéraire d’une intox ». On désosse avec précaution.
Précisions méthodologiques
Il ne viendra jamais à un esprit sensé de croire la totalité de ce qui se peut s’écrire ou se représenter sur internet. Depuis la présence des reptiliens parmi nous, l’existence de l’amant caché du pape ou l’influence des infox des lapons sur le Brexit. Il va de soi que sur le pacte migratoire voulu par l’ONU, de nombreuses inexactitudes ont été avancées sur les réseaux sociaux.
Non, Emmanuel Macron – qui a déjà bien des soucis – ne démissionnera pas le lendemain de la signature du pacte pour laisser les pleins pouvoirs à l’ONU. Non, l’ONU « ne prévoit pas l’arrivée de 480 millions de migrants pour détruire l’Europe », elle se contente d’en préparer les conditions morales et symboliques ainsi que de proposer les cadres nécessaires pour éliminer moralement et politiquement ceux et celles qui auraient l’idée odieuse de ne pas envisager cette perspective avec ravissement. Mais rentrons dans le vif du sujet.
Théorie conspirationniste
Vous pensez autrement que Les Décodeurs ? Malheureux, vous tombez dans la conspiration comme l’annonce le sous-titre de l’article « Le pacte mondial pour des migrations sûres est à la base d’une théorie conspirationniste très populaire chez les gilets jaunes ». Fichtre !
Précisons que le pacte n’est pas un traité, il a été « adopté » les 10 et 11 décembre lors d’une grand messe onusienne à Marrakech à laquelle Emmanuel Macron et Édouard philippe se sont bien gardés de se rendre, y dépêchant le très obscur Secrétaire d’État aux Affaires Étrangères Jean-Baptiste Lemoyne. Le texte sera sans doute voté définitivement et sans de nombreux pays (le dernier réfractaire étant le Brésil) le 19 décembre 2018 à New-York, siège de l’ONU. Mais que contient ce fameux pacte ?
Commençons par son intitulé « Le pacte mondial des Nations-Unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ».
Le doux Samuel précise « une déclaration de portée symbolique, réaffirmant un certain nombre de standards, mais ne comportant aucune obligation en matière d’accueil ». Reprenons le titre et le dernier adjectif, régulières. Régulier dit notre Littré (édition 1874) « conforme aux règles naturelles, conforme aux règles naturelles, conforme aux règles de la morale ». Régulier dans le sens commun c’est aussi ce qui revient régulièrement, ce qui est habituel, ce qui est inéluctable.
Gentil Samuel souligne le caractère non contraignant sur le plan juridique mais ajoute tout de suite que le texte « ajoute quelques déclarations de principe affirmant que les migrations sont un phénomène inévitable et qui a des aspects positifs ». Inévitable, le mot est lancé. Cela ne vous rappelle rien ?
Margaret Thatcher TINAThere is no alternative (il n’y a pas d’alternative – au néo libéralisme thatchérien – voulait-elle dire). Une portée « symbolique » qui devient en raison pratique normative. Les Européens sont condamnés aux migrations comme le forçat était condamné au bagne de Cayenne.
Reprenons le mot « standard » et le Robert d’Alain Rey, dictionnaire historique de la langue française (édition de 1992) « Standard… par analogie a pris le sens de rendre conforme à un modèle social standard ». Il s’agit bien de rendre conformes les nations subissant l’invasion migratoire, de les standardiser.
Reprenons aussi le mot « principe » et notre Littré, « principe… origine, cause première… ce qui opère comme un principe, proposition que l’esprit admet comme un point de départ, règle de conduite ». Même origine que princeps, prince, ce qui vient en premier. Ces principes sont donc un point de départ, des règles, qui doivent déterminer la conduite pratique des signataires et être suivis d’effet.
Complotisme, censure, autocensure
Tordons le cou à quelques canards hivernaux : non, l’ONU n’a pas téléphoné à Samuel Laurent pour lui commander son article. Non, Xavier Niel ou Mathieu Pigasse ne lui ont pas envoyé un courriel pour lui en indiquer le ton. Ce serait ridicule de le penser et surtout ces démarches sont parfaitement inutiles,
Samuel Laurent n’a besoin de personne pour mentir. Il le fait de lui-même, spontanément. Il connaît les « valeurs » et la sociologie du Monde et de ses propriétaires : la mondialisation heureuse, le charmant monde libéral libertaire, l’entre soi culturel, économique et social.
L’immigration « cool » dans les beaux quartiers et les immigrés pour les gilets jaunes. Il y adhère sans doute sincèrement, il y trouve un intérêt moral comme professionnel. Irait-il à l’encontre, il risquerait la déconsidération des ses pairs et peut-être plus.
Ajoutons que Samuel Laurent ou Les Décodeurs ne mentent pas tout le temps, pour une simple raison d’efficacité. La pratique du mensonge exige de la mesure, des précautions, du doigté, pour vendre le pacte pour les migrations par exemple. Le mensonge pour produire un effet doit se trouver noyé dans d’autres nouvelles, celles là vérifiées. Dans la société du spectacle le vrai devient un moment du faux, disait le regretté Guy Debord. Amen.
Dimanche 11 août, pour la fête de l’Aïd el-Kébir, environ 200 000 moutons seront égorgés rituellement, dans le silence assourdissant des associations de protection animales, et des végans pourtant si prompts à emmerder les bouchers traditionnels.
En tant que viandard assumé je ne vais pas avoir l’hypocrisie de m’indigner de ce « massacre » programmé et je ne vois pas au nom de quoi je supporterais l’agneau de Pâques ou de Pessah, la dinde de Noël, la poule au pot du dimanche et pas le mouton de l’Aïd ! On peut bien entendu, pour des raisons éthiques, ne pas accepter qu’on abatte des animaux pour les manger, mais en consommant de la viande régulièrement et sans complexe, je ne vois pas au nom de quoi je m’indignerais que les musulmans en fassent autant. Non ce qui me choque dans cette fête, ce n’est pas tant le « massacre » annoncé que les conditions sanitaires et légales dans lesquelles il va avoir lieu avec une parfaite hypocrisie et même lâcheté des pouvoirs publics.
Et ma colère est bien plus tournée contre l’État qui encore une fois courbe l’échine et veut à tout prix éviter les vagues d’une communauté réputée comme revendicative et turbulente que contre les musulmans qui ont compris depuis longtemps qu’il leur suffit souvent de tousser un peu fort pour que l’État se couche.
Les chiffres sont extrêmement difficiles à trouver tant un couvercle « vertueux » est posé sur les conditions de cette fête. Vous savez comme l’État aime cacher ou travestir les statistiques ethniques ou religieuses quand elles ne correspondent pas à son idéologie. Je ne vous donnerai donc que des approximations obtenues à force de recoupements grâce à l’excellent travail d’Alain de Peretti, le fondateur de Vigilance Halal, qui est sans doute un des meilleurs spécialistes du marché français du halal et sans qui je n’aurais pas pu faire cette vidéo.
Vous savez sans doute que l’abattage d’un animal aux fins de consommation est extrêmement réglementé en France et que même le traditionnel cochon tué par les paysans à la ferme n’est qu’une « tolérance » laissée à la discrétion des mairies et de la gendarmerie qui peut très bien, si elle le désire, décider de verbaliser les contrevenants. En France, seuls les abattoirs homologués sont autorisés à tuer des bêtes destinées à la consommation et les règles vétérinaires et d’hygiène sont devenues tellement strictes depuis une trentaine d’années que beaucoup de petits abattoirs locaux ont dû fermer faute d’avoir les moyens de se mettre aux normes.
Et bien, figurez-vous que ces règlements très stricts – et ceux d’entre vous qui ont travaillé en restauration ou en commerce de bouche savent combien les services vétérinaires sont habituellement intransigeants – deviennent soudainement dérogatoires lors de la fête de l’Aïd ! Sur les 200 000 moutons qui vont être sacrifiés rituellement, à peine 80 000 le seront dans des abattoirs traditionnels et homologués ! Le reste sera soit tué directement à la maison, puisqu’une tradition musulmane veut que ce soit le chef de famille qui sacrifie l’animal, soit dans des « abattoirs » temporaires (c’est-à-dire la plupart du temps un champ, un terrain privé, un parking, un terrain de sport communal) qui auront reçu en dépit de TOUTES les règles d’hygiène habituellement si strictes, l’autorisation préfectorale d’être mis en place.
Les plus cyniques pourraient dire « Bon, ben après tout, les règles d’hygiène, on s’en cogne, s’ils veulent manger de la viande pourrie ça les regarde ! », mais ce serait méconnaître totalement les risques sanitaires que ce genre de pratiques fait courir à tous ! Le sang est un des meilleurs milieux de culture qui existent pour les microbes (on cultive par exemple en laboratoire des souches microbiennes sur ce qu’on appelle de la « gélose au sang ») et les abattoirs sont équipés de système pour le traiter afin d’éviter les risques de contamination. Or dans ces « abattoirs temporaires », le sang des dizaines voire des centaines de bêtes abattues s’écoule librement dans la nature. Avec la chaleur du mois d’août, vous imaginez à quelle vitesse les bactéries et microbes s’y développent à l’air libre ? Et que voit-on dans la nature, en pleine chaleur sur du sang ou des déchets organiques ? Des insectes, des mouches, des moustiques qui se régalent et qui viendront après se poser sur notre nourriture ou nous piquer ! Alors ça ne vous semble toujours pas grave, si un abattoir temporaire est installé dimanche prochain à 100 mètres de votre habitation, de votre cuisine, de la chambre de vos gosses ? Ça ne vous semble pas délirant qu’on passe son temps à vous rappeler les règles de la chaîne du froid pour laisser des insectes gorgés de matières fécales ou de sang frais potentiellement contaminé se promener sur votre steak ou la joue de votre enfant ? Vous n’avez pas l’impression qu’on se fout un peu de votre gueule ? Et n’allez pas m’accuser d’islamophobie, je vous garantis que les microbes sont parfaitement laïques…
Maintenant que nous avons parlé du sang, on peut aussi parler de ce qu’on appelle les « panses vertes » et qui sont les boyaux et tout ce qu’on trouve à l’intérieur de l’animal. Elles nécessitent normalement les mêmes traitements que le sang et les abattoirs paient généralement des équarrisseurs pour les en débarrasser quand ils ne sont pas équipés d’incinérateurs pour les traiter sur place. Néanmoins, vous verrez dimanche, si vous avez la malchance d’habiter à côté d’un abattoir provisoire, que généralement ces panses vertes sont laissées à même le sol, en espérant que les renards et les corneilles feront le ménage…
Revenons-en à l’abattage domestique, c’est-à-dire celui pratiqué par le père de famille dans sa maison ou parfois même son appartement. Il se trouve lui aussi confronté au problème de la peau et des déchets. Alors assez logiquement, afin d’éviter que tous ces déchets se retrouvent jetés clandestinement n’importe où, les mairies comme Lille, Roubaix ou Tourcoing mettent à disposition des bennes en plein soleil chargées de les recueillir. Vous imaginez l’odeur en pleine ville ! Mais poussons le raisonnement un peu plus loin… Si votre chat ou votre chien meurt de sa belle mort et que vous décidez de vous en débarrasser dans une poubelle, savez-vous ce que vous risquez ? Une amende pouvant monter jusqu’à 3 750 € comme dit ici sur le site du ministère de l’Intérieur : https://www.demarches.interieur.gouv.fr/particuliers/faire-lorsque-animal-compagnie-mort
Il est donc clair (articles L 226-1 à L 226-9 du Code rural et de la pêche maritime) qu’il est formellement interdit de jeter la dépouille de son animal dans une poubelle, un égout ou tout autre lieu… Les mairies, en mettant des bennes à disposition pour recevoir ces déchets, se mettent donc volontairement hors la loi en étant complices de la constitution d’un délit ! Et tout ça pourquoi ? Parce qu’elles sont incapables d’avoir la volonté de faire respecter la loi sur leurs communes face à des comportements qui n’ont pourtant pas lieu d’exister en France !
Alors certes, sur le papier, ces abattoirs temporaires sont encadrés. Et des règles sont données, règles que sont censés faire respecter les services vétérinaires. Par exemple, sur chaque lieu d’abattage, un vétérinaire de la DDASS doit être présent afin de vérifier que les règles minimum d’hygiène sont respectées et il doit même faire cesser l’abattage si elles ne le sont pas… Maintenant, deux questions se posent : d’abord, peut-on raisonnablement penser qu’en pleines vacances du mois d’août, on va trouver assez de vétérinaires pour surveiller, pendant toute la durée de l’abattage (pas venir faire un coucou le matin en faisant semblant de s’assurer que tout est conforme) ? Ensuite imaginons Jean-Eudes, 26 ans, 1.72 m pour 68 kg, tout juste sorti de longues études, obligé de faire respecter les règlements sanitaires à 5 ou 6 égorgeurs halal avec leurs longues lames affûtées au milieu d’une centaine de familles attendant leur mouton dans l’excitation de la fête et du sang… Franchement, vous ne croyez pas que Jean-Eudes va être très vite persuadé que ce n’est qu’une sale journée à passer (surtout pour les moutons) et que le comptage des marguerites dans les champs est une activité champêtre bien plus agréable que le cassage de gueule halal ? De qui se fout-on ?
Et puisqu’on parle de dérogations, il faut bien aussi aborder le problème de l’égorgement halal. Il est dérogatoire à deux règles qui prévalent normalement en France : les animaux doivent être étourdis et ils doivent être saignés. Pour ceux qui ne verraient pas vraiment la différence entre « saigner » et « égorger » il n’est pas inutile de la leur expliquer. Saigner un animal revient à pratiquer une incision de chaque côté du cou sur 3 ou 4 cm de profondeur pour un ovin afin de trancher la carotide et la jugulaire alors que l’égorgement consiste à trancher cou, muscles, nerf vagal, trachée, œsophage jusqu’à la colonne vertébrale. C’est en fait une demi-décapitation sur plus de 20 cm de profondeur pour un mouton.
Alors si quelqu’un se demande encore où est la différence, il doit se poser la question de la mort qu’il choisirait entre se vider de son sang en étant inconscient ou se noyer dans son propre sang et les matières de dégurgitation de son estomac et de ses poumons sans avoir été préalablement étourdi… Peut-on vraiment penser qu’une petite prière récitée par le sacrificateur atténue beaucoup la douleur ? Je sais bien que tuer un animal est par essence un acte violent et qu’il serait sans doute préférable de ne pas tuer, mais quitte à le faire, n’est-il pas normal de choisir la méthode la moins traumatisante pour lui ?
Pour finir, je vais répondre d’avance à ceux qui ne manqueront pas de me dire « Oui mais j’ai vu des vidéos de L214 sur un abattoir où les bovins se débattent encore avec la gorge tranchée, c’est franchement pas mieux ! ». D’abord il est évident que comme dans toute entreprise humaine, malgré tous les règlements et tous les contrôles, il y a des débordements dus à la nature humaine qui n’est pas toujours très jolie et surtout à des soi-disant impératifs économiques qui tentent de justifier l’inacceptable. Les règlements tentent de lutter contre ça mais il est évident que les fraudeurs ont toujours un coup d’avance jusqu’à ce qu’ils se fassent prendre. Et puis surtout, ce qu’a malencontreusement oublié de vous préciser L214 dans la vidéo à laquelle je fais allusion, c’est que ces images ont été tournées à l’abattoir Charal de Metz qui se trouve justement être… un abattoir 100 % halal !
Je veux enfin chaleureusement remercier Alain de Peretti, le président de l’association Vigilance Halal, sans qui je n’aurais pas pu écrire cet article. Son association lutte pied à pied depuis 7 ou 8 ans contre le halal avec déjà plus de 40 procès à son actif dont des recours devant le Conseil d’État et les instances européennes. Aucune association ne fait mieux le job qu’eux et ils méritent tout notre soutien ! Ils ont déjà dépensé près de 70 000 euros en frais d’avocats et de justice et si vous pouvez participer à leur combat, votre argent sera bien utilisé.