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culture et histoire - Page 1946

  • À tous les maires qui vont célébrer le 19 mars 1962 – par Manuel Gomez

    Nombreux sont les maires qui vont célébrer ce prochain 19 mars la fin de la guerre d’Algérie.
    L’Assemblée Nationale et le Sénat en ont décidé ainsi, s’humiliant devant les injonctions de la Fédération des anciens combattants communistes et de l’ensemble de la gauche et de l’extrême gauche.
    D’autres maires, nombreux également, vont s’empresser de rebaptiser de cette date du 19 mars 1962 des carrefours, des places, des avenues, des boulevards, des rues, etc. (Si au moins, par reconnaissance, ils remplaçaient par cette date toutes les artères baptisées « général de Gaulle » ce serait une mince consolation).
     
    Parmi ces maires, nombreux sont ceux qui ignorent sans doute que dès les heures qui ont suivi les « accords d’Évian » et le cessez-le-feu unilatéral ordonné par la France, et je parle sous le contrôle de M. Eugène-Jean Duval  inspecteur général des armées, 18 jeunes soldats français ont été assassinés par le FLN, 90 autres ont disparu et les 239 qui étaient retenus prisonniers par l’ALN ne nous ont jamais été rendus.
    Nous sommes donc, 50 ans plus tard, sans aucune nouvelle de ces 329 jeunes militaires français… nos enfants, vos enfants !!!
    Je m’adresse donc aux maires des communes dans lesquelles vivaient ces 347 jeunes soldats afin de leur demander comment ils vont pouvoir les inscrire sur les monuments qui commémorent leurs morts ?
    Pas « morts pour la France » puisque la guerre était finie, alors morts pour qui ? Pour quoi ? Morts pour rien ! Enterrés nulle part ! Honorés par personne ! Regrettés et pleurés que par leurs proches !
    Ils rejoignent ainsi les plus de 3000 civils, morts et disparus dans les semaines qui ont suivi ce 19 mars 1962.
    Souvenez-vous-en, vous tous qui célèbrerez cette date très prochainement, et lorsque vous garderez le silence durant une minute vous les entendrez hurler leur mépris à vos oreilles.

  • L’art diplomatique

    Aucune grande idée phare ne gouverne plus la diplomatie française à moins qu’on ne tienne pour telle la peur des complications et le désir chimérique de plaire à tout le monde. Pour rompre avec son engourdissement chronique, il arrive cependant que la République s’éprenne d’une belle cause, à moins qu’elle ne se contente, comme souvent, de réagir tant bien que mal aux secousses de l’actualité internationale, ce qu’elle fit lors de la seconde guerre du Golfe avec le succès que l’on connaît.
    La fuite en avant dans l’utopie
    européenne, chère à Nicolas Sarkozy, témoigne de cet embarras devant le néant d’une politique étrangère qui ne sait sur quel pied danser. La tentation est grande alors de remettre le fardeau diplomatique entre les mains d’une institution supranationale. Après tout, est-il vraiment opportun de se soucier du jeu diplomatique, quand s’impose la tutelle d’une opinion internationale mouvante ?
    Bien que la diplomatie traditionnelle française, celle de Richelieu et Mazarin, ait rendu l’âme depuis longtemps sous les coups de pioche de la Révolution, personne ne semble disposé à enterrer la tradition diplomatique elle-même, ultime vestige d’une époque révolue. C’est précisément l’héritage oublié de la diplomatie d’Ancien Régime que vante le dernier ouvrage de Lucien Bély, L’art de la paix en Europe, naissance de la diplomatie moderne XVIe-XVIIIe siècle (1).

    Propagande révolutionnaire
    Comme Janus, l’histoire de la diplomatie française a deux visages : celui qui nous est familier depuis la Révolution, et celui d’Ancien Régime. De ces deux traditions, la première est une idéologie subversive, la seconde un art délicat et empirique modelé au gré des circonstances. La Révolution française, dès son début et par la seule conséquence de son premier principe, sape par la base l’édifice de la vieille diplomatie européenne. Elle proclame la souveraineté du peuple, elle présente ses doctrines comme des vérités lumineuses et universelles, elle menace tous les pouvoirs établis, elle invite toutes les nations à se révolter et à s’affranchir. Le primat des nationalités préfigure ainsi le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, que le président Wilson devait arborer comme un talisman à Versailles en 1919.
    En 1790, les Constituants désirent étendre à tous les peuples de la terre le régime démocratique fondé en France. Ils vivent dans la crainte de voir leur oeuvre s’effondrer un jour. Pour l’en prémunir, ils rêvent d’extirper du continent les séquelles du “régime féodal”, un mot bien commode pour jeter l’opprobre sur tout ce qui est ancien. La Révolution devient solidaire de toutes les révolutions populaires ; c’est l’idée défendue par Merlin de Thionville à l’Assemblée législative : « Il faut déclarer la guerre aux rois et la paix aux nations ! » La diplomatie s’éteint et l’idéologie s’éveille.
    La France a beau déclarer la paix au monde, l’extension de son influence est en même temps la condition et le fruit de cette propagation, même pacifique, des principes de la Révolution. Dans l’esprit des législateurs, ce qui est acquis à la France l’est à la liberté ; la grandeur de la France révoltée s’associe au bonheur du genre humain. Par son messianisme même, la soif d’accroissement territorial et de suprématie pénètre dans la Révolution, et la nouvelle France s’apprête, dès cet instant, à exercer sur les peuples la domination qui lui revient du droit, car elle est la sentinelle de la Liberté contre le ‘“despotisme de tous les tyrans”. Elle commence par saisir Avignon et le Comtat Venaissin, avant d’entraîner l’Europe dans une guerre de vingt-trois années qui, pour la France, s’achève dans le désastre de Waterloo.

    Régénérer le monde...
    Singulier contraste d’une Assemblée qui chante une ode larmoyante à la paix pour mieux se dédire ensuite. Le mot généreux, en apparence, de l’émancipation des peuples légitime depuis cette époque toutes les expéditions armées. Aujourd’hui même, combien de guerres sont menées pour que triomphe l’idéal démocratique ? Quand elle entend tirer l’épée du fourreau, la France le fait au nom du droit des peuples, comme en Afghanistan. Lorsqu’elle prétend s’y opposer, comme en Irak, c’est encore le droit des peuples qu’elle invoque.
    Il y a dans la simplicité de cette idée une puissance spontanée de propagande. Son ambition universelle tient pour une gageure la réticence de certaines cultures à l’adopter. Si une douce persuasion n’y suffit pas, l’idée démocratique s’impose par la contrainte, puisque le principe d’humanité ne saurait souffrir la moindre exception. De cet élan sentimental naît l’inquiétant “droit d’ingérence” qui, pour être bien conforme à lui-même, devrait entraîner la France à courir de partout sans guère songer à ses propres intérêts. La République met tout son honneur à faire rayonner ce droit aventureux ; elle est en cela la digne héritière de cette Révolution qui, enivrée de discours, réprouve la diplomatie, comme égoïste, et l’expérience, corrompue de nature, pour s’adonner à l’enthousiasme de régénérer le monde. Elle ne juge plus qu’à l’aune de son instinct et ne décide plus que par passion.

    L’intérêt bien entendu
    La diplomatie de l’émotion ou de la compassion s’est élevée sur les cendres de la diplomatie traditionnelle. Celle-ci n’a rien d’un traité de philanthropie. Sous l’Ancien Régime, les États ne connaissent d’autres juges qu’eux-mêmes et d’autres lois que leur intérêt ; mais ce qui fait la brutalité de cette doctrine en fait aussi le tempérament.
    Aux sirènes de la convoitise, il y a un frein : l’intérêt bien entendu. “Il faut savoir s’arrêter à propos” pourrait servir de maxime au XVIIIe siècle. C’est une morale tout empirique que la crainte de perdre gros assagit. Richelieu observe déjà que, tout compte fait, observer les traités vaut mieux qu’une réputation d’homme changeant. La conquête trouve sa limite dans la certitude que les abus de la force en détruisent l’ouvrage. On ne doit d’ailleurs conquérir que ce qu’on peut garder. Il revient au conquérant de réparer les maux qu’il a commis s’il veut digérer sa proie.
    Ajoutons que les États risquent de se disperser en s’agrandissant plus que de raison. Des frontières étendues compliquent la défense et offrent à l’ennemi trop de commodités d’attaque. Tous les puissants sont d’accord enfin pour ne permettre à aucun d’entre eux d’accéder à l’hégémonie. Il se forme ainsi entre les grands une sorte de convention tacite : ils entendent conserver ce qu’ils possèdent, gagner en proportion de leurs mises, et interdire à l’un des associés de faire la loi en Europe. C’est le socle de la balance of power.
    À cette politique, la France apporte une fine nuance, l’équilibre. Longtemps protectrice des puissances moyennes, qu’elle défend bec et ongles au Congrès de Vienne, elle est aussi la première à s’indigner des « actes de piraterie » du royaume de Prusse. Le repos du continent est la condition de sa propre félicité, tandis que la Prusse, pour croître, a besoin de casser le statu quo.

    Subtilité de la négociation
    Rousseau et la pensée des Lumières ont jeté le discrédit sur l’ancienne diplomatie, ce « jeu de rapaces », cette « école de la dissimulation ». Pourtant, comme le révèle le précieux livre de Lucien Bély, elle mérite mieux que ce jugement à l’emporte pièce. C’est l’Ancien Régime qui invente la diplomatie en peaufinant l’art subtil de la négociation. C’est lui qui donne naissance à la figure moderne du diplomate et façonne les règles qui prévalent peu à peu de Londres à Saint-Pétersbourg. C’est lui qui favorise enfin une réflexion politique sur la manière de prévenir les conflits et d’y mettre un terme.
    Tout concourt à faciliter la concertation : des départements ministériels spécialisés se créent, des immunités s’élaborent pour protéger les négociateurs, des pratiques de plus en plus savantes se forgent, des ambassades s’établissent, un cérémonial harmonieux se déploie. Lucien Bély brise la légende selon laquelle les Princes ont disposé de territoires sans tenir compte des intérêts des peuples, traitant les hommes comme de simples « troupeaux de moutons ». Les diplomates savent en effet que la paix ne peut être durable tant qu’elle prolonge les souffrances, or, le propre de la négociation est de rétablir la concorde au sein des sociétés et entre elles. Pour cela, l’Ancien Régime accouche d’un nouvel idiome, la langue diplomatique, riche de significations cachées. La forme égale le fond en importance et chaque mot s’interprète à l’infini. Tout faux-pas menace de faire s’écrouler de patients efforts. L’émergence de ce langage traduit cependant une brûlante envie d’échanger et de connaître le monde.

    Temps, prudence, secret
    Pour s’épanouir librement, l’art diplomatique traditionnel suppose trois conditions que notre époque désavoue : le temps, la prudence et le secret. La circulation frénétique des hommes et des informations s’accommode mal des longs conciliabules ; la diplomatie doit ainsi satisfaire l’appétit de l’opinion souveraine qui se lasse aussi vite qu’elle s’enflamme. Ce n’est pas hélas un gage de prudence, car la précipitation appose, au mieux, un cautère sur une jambe de bois : combien d’accords de paix négociés à la hâte au Proche-Orient ont-ils failli ?
    Le diplomate a également la mission de sauvegarder les secrets de l’État. Il protège son art par le secret, mais le dévoile quand les circonstances s’y prêtent, comme pour séduire une population ; c’est un jeu délicat. Le mystère qui entoure la diplomatie agace aujourd’hui l’opinion internationale, avide de tout savoir à l’instant même. Ce désir éperdu de transparence, de mode depuis le XVIIIe, accompagne la démocratisation de la vie publique. Il n’empêche, sans le secret, point de diplomatie, c’est le retour à la spontanéité naturelle et à l’affrontement personnel.
    Le déclin de la diplomatie traditionnelle, que reflète le mépris des formes, le diktat de l’affect ou l’oubli des médiations, devient le prélude à un nouvel âge de fer dans les relations internationales.
    Le déclin de la diplomatie traditionnelle devient le prélude à un nouvel âge de fer dans les relations internationales.
    DIABLE BOITEUX L’Action Française 2000 du 18 au 31 octobre 2007
    * Lucien Bély : L’art de la paix en Europe, naissance de la diplomatie moderne XVIe-XVIIIe siècle. 752 pages, 30 euros.

  • L'Université malade de la massification (archive 2009)

    La tentative de réforme de l'Université concoctée par Valérie Pécresse provoque une levée de boucliers de la part des universitaires. Au-delà des critiques de surface, la question fondamentale qui se pose à l'Université française est celle de la sélection.

    Les universités sont une fois de plus dans la rue. Comme d'habitude ? Pas tout à fait : pour la première fois, en effet, ce sont les enseignants eux-mêmes, et non pas les étudiants, qui sont à l'origine du mouvement. En outre, les syndicats de droite ne sont pas les derniers à manifester leur colère. Des universités qui ne sont traditionnellement pas classées à gauche, comme la très emblématique faculté d'Assas, se mobilisent, de même que les facs d'économie ou de droit, qui ne bougent pourtant pas souvent. Si elles prennent aujourd'hui la tête du mouvement, c'est que les réformes concoctées par Valérie Pécresse, ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur, et Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale, représentent, à plusieurs points de vue, une véritable arnaque.
    L'un des reproches essentiels que l'on puisse leur adresser est, une fois de plus, d'écarter toute espèce de sélection. Ce constat concerne, en premier lieu, l'admission des nouveaux bacheliers à l'université : on sait que l'Education nationale s'est assigné la mission de conduire 80 % d'une classe d'âge au bac. Conséquence de l'absence de sélection à l'entrée de l'université : tous les possesseurs d'un baccalauréat, y compris les titulaires d'un bac professionnel ou technique, peuvent s'inscrire en fac dans la matière qui leur plaît. Par ailleurs, lorsqu'elle a présenté la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) , en août 2007, Valérie Pécresse a promis à l'UNEF, syndicat étudiant de gauche, de proscrire la sélection : pour combattre l'échec à l'université (un étudiant sur deux échoue en première année), le ministre a même prévu de mettre en place un plan « réussite » en licence, organisant un suivi individuel des étudiants qui ne parviennent pas à suivre. En somme, on utilise les mêmes cataplasmes pour jambes de bois que dans le secondaire, avec les mêmes résultats : la massification se traduit par une chute de la valeur des diplômes.
    La sélection est également bannie du recrutement des futurs professeurs du secondaire, par le biais de la « masterisation » : sous prétexte de revaloriser les carrières, Valérie Pécresse annonce que les futurs profs seront recrutés à bac + 5, par le biais de Masters, et non pas à bac + 3. Le mensonge est flagrant, puisqu'ils sont déjà tenus d'obtenir le Capes (autrement dit la licence plus un an, soit quatre ans au minimum pour les meilleurs élèves, ceux qui parviendront à l'obtenir à la première tentative) ou l'agrégation, concours élitiste qui suppose, pour s'y inscrire, d'avoir décroché une maîtrise (4 ans minimum). Une fois nanti du Capes ou de l'« agrég », l'étudiant suit encore un stage d'un an en lUFM. Si l'on compte bien, ça fait... cinq ans. Le pire est ailleurs : les programmes de l'écrit et de l'oral du nouveau Capes se traduiront par une baisse du niveau du concours. L'épreuve orale, notamment, sera organisée sur la base d'entretiens destinés à vérifier la bonne connaissance que le candidat aura du système éducatif. Il portera sur les valeurs et les exigences du service public (laïcité, égalité des chances, tolérance... ), l'ouverture au monde, les établissements scolaires, les élèves, le tout accommodé à la sauce idéologique. Rien, en revanche, concernant les savoirs qu'il sera appelé à transmettre. Est-ce tout ? Un professeur de langue évoque le manque de « diversité » parmi les lauréats des concours : abaisser le niveau pourrait y remédier...

    La recherche française est-elle condamnée ?

    Reste la question des enseignants-chercheurs, qui amène à en poser une autre : la recherche française est-elle condamnée à brève échéance ? Les universitaires doivent accomplir trois types de tâches : l'enseignement, la recherche et des travaux administratifs qui leur prennent de plus en plus de temps, notamment du fait de la massification de l'université. Cette inflation des tâches administratives réduit d'autant le temps consacré à la recherche. Concernant l'évaluation des enseignants-chercheurs, qui aura lieu tous les quatre ans, les universitaires redoutent de ne plus être évalués par leurs pairs, comme c'était le cas lorsque la responsabilité en revenait au Conseil national des universités (CNU), dont l'avis désormais ne sera plus que consultatif, la décision finale revenant au conseil d'administration de l'Université elle-même, qui pourrait statuer en fonction de critères matériels - autrement dit, des moyens dont elles disposent. 
     Jean-Pierre Nomen monde & vie. 21 février 2009.

  • Numéro 146 d’”Elements” : “Pacte budgétaire européen : le coup d’Etat”

    Numéro 146 d'"Elements" : "Pacte budgétaire européen : le coup d'Etat"

    Numéro 146 d’”Elements” : “Pacte budgétaire européen : le coup d’Etat”

    PARIS (NOVOpress) - Le numéro 146 d’Eléments vient de sortir. Le dossier de ce dernier numéro : “Pacte budgétaire européen : le coup d’Etat”. Dans son éditorial, Robert de Herte indique notamment :  « Depuis un demi-siècle, l’osmose idéologique de la droite financière et de la gauche multiculturelle s’est employée, sous couvert de “modernisation” émancipatrice, à faire confluer libéralisme économique et libéralisme sociétal, système du marché et culture marginale. »

    Au sommaire de ce numéro :
    Éditorial
    « La fin du monde a bien eu lieu »,

    Forum
    L’entretien d’Éléments
    Jean Soler, Maintenir vivant le modèle de la Grèce ancienne

    Cartouches
    L’actualité des idées, des sciences,
    du cinéma, des arts et des lettres
    Polar / La chronique littéraire
    Philosophie, Histoire, Économie
    Sciences

    Le combat des idées
    Manifeste pour un roman noir total

    À mort Manchette !

    Le mystère Pierre Siniac

     Le western zapatiste

    Django

    Raymond Macherot, l’embellisseur

    André Boniface contre les milliardaires du rugby

    Eric Werner : le début de la fin

    Physique quantique

    Salvador Dali

    Dossier
    Pacte budgétaire européen : la fin de la souveraineté

    Crise financière : où en est-on ?

    Petite généalogie du Pacte budgétaire européen

    Le mythe des marchés efficients

    http://fr.novopress.info

  • Succès du Colloque du Cercle de Flore : ingérence et politique étrangère

    Si le temps avait été plus clément, certainement aurions-nous dû refuser du monde ! La péniche du Blues Café, samedi après-midi, avait en effet fait le plein de monde. Il est vrai que le thème était à la fois important et tombait en pleine actualité, au lendemain du début de l’intervention française au Mali et que, d’autre part, les invités étaient prestigieux.

    Une assistance nombreuse et attentive

    De gauche à droite : Siwar Al-Assad, Elie Hatem, SAR Sixte-Henri de Bourbon-Parme et Philippe de Saint-Robert

    Elie Hatem, avocat à la cour, enseignant à la faculté libre de droit, d’économie de Paris, membre du comité directeur de l’Action française a su avec son brio habituel, camper la situation internationale actuelle et les orientations de notre politique étrangère,...

    ... avant de laisser la parole à SAR le prince Sixte Henri de Bourbon-Parme, qui a rappelé les conditions géopolitiques et historiques d’une politique étrangère indépendante, et dénoncé les dérives de la politique actuelle.

    Siwar Al-Assad, écrivain (il a publié A Cœur perdu en 2012) et cousin germain du Président Bachar Al Assad, témoignage vivant de l’amitié franco-syrienne, est venu nous dire à la fois son amour pour la France et la langue française, dans laquelle il écrit, et sa confiance dans une solution syro-syrienne à la guerre civile actuelle qui est alimentée de l’étranger.

    Philippe de Saint Robert, écrivain, acteur des relations internationales, ancien Commissaire Général à la langue française, a su rappeler les errements de la politique extérieure française depuis de trop nombreuses années

    Michèle Guillaume-Hofnung, professeur à l’Université de Paris XI, médiatrice, est venue nous présenter la médiation, qui n’est ni l’arbitrage ni la conciliation, mais la recherche du dialogue en amont afin de désamorcer les conflits ou sa reprise, en aval, afin de reconstruire les liens qui ont été déchirés.

    Le général Jacques Berger a tenu à préciser les notions d’ingérence et d’intervention avec une grande précision juridique tout en déplorant le chaos mondial.

    Olivier Perceval, Secrétaire Général de l’Action française, rappelant la démarche bainvillienne de l’Action française, a précisé les conditions d’une politique étrangère cohérente et ferme : indépendance de l’Etat vis-à-vis de tous les groupes de pression et affirmation de sa souveraineté vis-à-vis de l’extérieur. Encore faut-il un pouvoir qui ne soit dépendant ni de l’élection ni de l’étranger... Ce que n’est pas la République.

    M. Jean-Charles Marchiani, ancien préfet, nous a fait l’amitié de sa venue.

    M. Boutros Boutros-Ghali, ancien secrétaire général de l’ONU, M. Gérard de Villiers, écrivain et journaliste et Mme Anne –Marie Lizin, présidente d’honneur du Sénat de Belgique et vice- présidente de l’Assemblée plénière de l’OSCE, bloqués par la neige, nous ont envoyé des messages d’amitié pour dire leur regret de ne pouvoir être parmi nous.

    http://www.actionfrancaise.net

  • De Roscoff aux Îles Kiribati : L'OCEAN VECTEUR DE LA MONDIALISATION

    Un drame, où un navire poubelle au pavillon exotique envoie par le fond un chalutier français et son commandant, illustre le fait que la navigation demeure l'un des principaux vecteurs de la mondialisation ... et qu'elle en charrie toutes les dérives.

    Depuis le 18 août dernier, flottant dans un pull marin devenu trop grand, Yvette promène son chagrin de micros de radios en caméras de télévision, dans l'espoir assez vain que « le président de la République fasse quelque chose... » Quelque chose pour sanctionner les responsables présumés de la mort de Bernard Jobard, un patron pêcheur breton, originaire de Plouescat, responsable de six salariés, père de famille et... époux de la pauvre Yvette.
    L'histoire remonte à la nuit du 17 août, au large d'Ouessant. Le chalutier français Sokalique est percuté en pleine nuit par un gros bâtiment. Le commandant du bateau de pêche, projeté par-dessus bord, meurt noyé sans que personne ne puisse le secourir. Tandis que le chalutier commence à couler, les six marins composant l'équipage n'ont que quelques minutes pour construire un radeau de survie et tenter d'échapper à la mort. Ignorant les appels de détresse des naufragés, le grand navire poursuit sa route, refusant toute communication.

    Où l'on découvre les îles Kiribati
    Le 18 août au matin, la Marine nationale française arraisonne l'Ocean Jasper, un vraquier de 90 mètres armé par une société turque, le déroute et l'immobilise sur une base militaire de Brest. Son équipage est interrogé par la gendarmerie maritime et, rapidement, la justice française établit formellement l'implication du cargo dans le naufrage du Sokalique : les gendarmes ont retrouvé des traces de peinture sur la coque de l'Ocean Jasper et l'incident a été consigné dans son carnet de bord. Selon le procureur de Morlaix, Laurent Fichot, « Dans leurs interrogatoires, le commandant et le second du navire ont confirmé l'existence d'une "collision avec un navire" au moment du naufrage, sans autres précisions sur les circonstances. »
    Puisque l'accident s'est produit dans les eaux internationales, malgré ces preuves, des poursuites pour homicide involontaire, délit de fuite et mise en danger d'autrui ne pourront être engagées que si les îles Kiribati - dont le cargo bat pavillon - donnent leur accord.
    Dans le cas contraire, l'Ocean Jasper pourra reprendre sa route vers la Turquie, laissant le dossier en charge aux autorités de la république de Kiribati... Le petit archipel de 100 000 habitants, perdu entre Hawaï, les îles Marshall et le nord de la Polynésie française. Le pavillon de ce micro-Etat est dit de "complaisance". C'est-à-dire qu'il bénéficie d'une immatriculation utilisée par les armateurs pour contourner les réglementations des grandes puissances maritimes. Selon Robin-des-bois, une association de protection de l'environnement, l'Ocean Jasper a un « très mauvais profil » : « Jusqu'en juillet 2005. il était immatriculé en Corée du Nord sous le nom de Nilly. Le pavillon de la Corée du Nord est connu comme le plus mauvais et le plus dangereux des pavillons de complaisance. Quant à Kiribati, elle hérite des plus mauvais navires de commerce en service sur l'océan mondialisé. Cet État n'est vraisemblablement pas doté d'une administration maritime apte à contrôler le bon état de la maintenance des navires. » D'ailleurs, le gestionnaire de l'Ocean Jasper ainsi que la société chargée d'en valider la sûreté seraient «inconnus».
    Loin d'être anecdotique, ce phénomène est désormais une norme. Depuis la fin des années 1960, le commerce maritime de plus en plus "mondialisé" a connu une externalisation massive et une multiplication des pavillons de complaisance. Aujourd'hui, une trentaine de micro-Etats marchandent leur souveraineté en enregistrant des flottes sous leur propre pavillon. L'externalisation permet de faire baisser les coûts généraux d'exploitation mais aussi d'échapper à toute poursuite en cas d'infraction, grâce à la multiplication des intermédiaires.
    Les pavillons de complaisance permettent d'échapper aux réglementations nationales et internationales. L'enregistrement sans contrôle s'effectue en une journée dans un consulat ou une ambassade, et l'État qui prête ainsi son pavillon est rémunéré au forfait en fonction du tonnage du navire.
    Les droits d'enregistrement sont de 50 % inférieurs à ceux d'Europe. Les États concernés ne reconnaissent ni conventions collectives ni protection sociale, permettant ainsi de sous-payer les équipages et de leur imposer des cadences infernales... débouchant à terme sur des drames tels que celui du Sokalique.

    "Voyous de la mer"
    Ainsi, la faible incidence du transport naval par rapport à ses coûts réduits a multiplié les flux du trafic mondial par 5 entre 1970 et 2000. Grandes capacités à longue distance, faible consommation d'énergie, "souplesse" du code du travail, l'océan est devenu un vecteur de la mondialisation... et tant pis si, chaque année, 50 % des pertes de navires sont imputables à des bâtiments battant pavillon de complaisance. L'association Robin-des-bois rejoint le syndicat CGT et la veuve du commandant Jobard, en déclarant que « le défaut d'assistance dont est soupçonné le cargo est un acte criminel qui relève des tribunaux français ». Leurs espoirs se fondent peut-être sur le fait qu'en 2001, le président Chirac, suite au naufrage du Prestige, avait dénoncé les « voyous de la mer ». C'est oublier que quinze jours après, il décorait de la Légion d'honneur Tristan Vielgeux, l'armateur propriétaire du Kalinga qui, sous pavillon panaméen, avait abordé et coulé le bateau français le Tricolore ! Avec une réglementation maritime de plus en plus laxiste, on ne peut que souhaiter bien du courage à Yvette Jobard.
    Patrick Cousteau monde et vie. 1er septembre 2007

  • L'Occident devient-il inintelligent ?

    Nous savons bien que les tests de QI, ce fameux quotient intellectuel qui fascine lorsqu'il dépasse les 140 ou 150 et qui rebute les esprits rêveurs, ne mesurent qu'une fraction indéterminée de l'intelligence humaine. Mais force est d'admettre qu'il existe certains tests de QI proposés aux élèves, étudiants, patients, génies et autres fous qui n'ont pas évolué d'une virgule depuis leur introduction dans l'histoire de l'évaluation de l'intelligence humaine. Si le test d'Alfred Binet de 1911 ne fait plus guère figure de référence aujourd'hui, le test de QI qui avait été finalisé dans les années quarante par quelques scientifiques communautaires américains a toujours été appliqué sans discontinuité depuis son intronisation et l'est encore de nos jours dans l'ensemble des nations occidentales. C'est officiel, médiatiquement, scolairement, professionnellement officiel, ce test de QI constitue le reflet de l'intelligence d'un individu soumis au pal mental, et la radiographie de l'intelligence d'un peuple ou d'un pays lorsqu'une moyenne de tous les tests de QI d'une société donnée est calculée et analysée.
    Depuis des décennies, le pouvoir politique par le biais de ses appareils médiatiques s'enorgueillissait des statistiques annuelles qui indiquaient, disaient les savants, une croissance continue de l'intelligence humaine en générale (en Occident et dans le Tiers-Monde, parti, lui, de très bas, éducation nationale déficiente aidant) et de l'intelligence des jeunes en particulier, grossièrement des 15-30 ans. Cette courbe montante dont se glorifiaient certains évolutionnistes faisait en outre le bonheur des progressistes et des pédagogues affiliés au pouvoir en place : les systèmes éducatifs des pays occidentaux et des démocraties étaient d'une extrême efficience puisque le QI moyen des lycéens et des étudiants de ces sociétés explosait chaque année tous les records...
    On imagine le séisme qu'ont dû vivre tous ces fiérots dans leur tête carrée lorsqu'ils prirent connaissance de l'étude du maître mondial incontesté de la science "QIiste" et de son histoire, le légendaire Néo-Zélandais James Flynn (le découvreur de l'effet Flynn) qui, dans une étude toute chaude retranscrite dans un article de la revue American Psychologist du mois de mars 2012, démontre parfaitement, imparablement, oserions-nous dire, non la stagnation de l'évolution du QI moyen des jeunes Danois et des jeunes Norvégiens (le Danemark, la Norvège et la Suède sont considérés comme les nations disposant du meilleur système éducatif mondial et sont parmi les plus riches au monde proportionnellement au nombre d'habitants) mais son affaissement, sa décroissance structurelle ! L'information scientifique est d'autant plus sérieuse qu'elle est diffusée par ce James Flynn qui affirmait encore il y a quelques années que le gonflement moyen du QI était en quelque sorte linéaire et "mathématique"... « Pour la première fois, écrit Flynn en mars, le QI moyen pourrait atteindre une limite » et donc reculer.
    Mais l'inquiétude principale des savants réside dans le fait qu'il n'est pas sûr que le QI des autres pays occidentaux et des pays en voie de développement atteignent ce même pic Scandinave avant de décroître ou de s'écrouler. Car il faut dire que les pays nordiques ont joui longtemps non seulement d'une éducation efficace comme nous le disions plus haut mais aussi de conditions sanitaires et sociales très en pointe au sein du monde industrialisé. Un système médical rigoureux et au-delà de cela une alimentation très complète, très qualitative tout en étant suffisamment riche pour donner au cerveau (qui consomme 20 % des calories dont le corps humain a besoin) une source optimale d'énergie. Les chercheurs du monde entier s'efforcent d'ores et déjà d'apporter des explications à cette décroissance de l'intelligence occidentale. Quelle serait la cause principale de cette soudaine médiocrité cérébrale ? D'aucuns voient dans l'essor et le triomphe des nouvelles technologies une raison majeure de cet abêtissement. Il y a d'ailleurs quelques mois des scientifiques de l'université de Columbia prétendaient voir dans les moteurs de recherche (Google) une source d'abrutissement, ce genre d'outil contribuant à l'hypotrophie de la mémoire, des « facultés mnésiques ».
    D'autres pensent que l'homo sapiens a tout simplement atteint son pic d'intelligence pour diverses raisons physiologiques... Mais ces derniers sont des drôlets puisque si une stagnation du QI peut corroborer leur conjecture, une diminution générale des résultats des tests, qui a été observée et bien observée, répétons-le, infirme cette thèse bizarre de « l'intelligence parvenue à son âge adulte ». Bref la seule alternative explicative crédible admise par nos savants stipendiés réside dans l'idée de la malfaisance pour l'intelligence d'Internet et des jeux vidéo. Nous voulons bien croire à la nocivité relative de ces technologies qui inondent l'univers mental des enfants, des adolescents et des adultes. Mais aucune grande barbe n'a seulement osé évoquer l'influence grandissante d'un phénomène tout autant croissant qu'est l'immigration extra-européenne qui sévit aussi bien en Scandinavie qu'en France (où l'outil statistique est archaïque et bricolé sans cesse). Une nouvelle population s'installe d'une manière volontairement pérenne en Europe. Avec ses repères, ses coutumes, sa vision du monde et ses caractéristiques propres... Ses membres sont "QIsés" comme les autochtones. Leurs spécificités culturelles de "primo-arrivants" ne pourraient-elles pas expliquer, aussi, dans une certaine mesure, cette nouvelle déroute de l'intelligence globale ?
    François-Xavier ROCHETTE. Rivarol du 20 avril 2012

  • Rébellion #56 - Edito: Réflexion en écho à celle d'un philosophe transalpin

    Vers la communauté humaine. Réflexion en écho à celle d'un philosophe transalpin.

    "L'être humain est la véritable communauté [Gemeinwesen] de l'homme."Karl Marx.

    La récente parution en français du livre de Costanzo Preve, "Eloge du communautarisme" (1) publié en Italie en 2007, vient opportunément rappeler ce qu'il en est de l'enjeu majeur de la période contemporaine, celui de la sortie possible du capitalisme, devenu "CapitalismeAbsolu" adossé à l'idéologie ultra-libérale et dont la pérennisation mettrait à mal - à plus ou moins long terme - la richesse des potentialités de l'espèce humaine dans un monde totalement manipulé. On ne s'étonnera pas du fait que l'éloge entrepris par le philosophe italien converge avec l'orientation communautaire que nous défendons depuis tant d'années et qu'il nous donne ici l'occasion d'y revenir. Cet effort théorique d'éclaircissement en vue d'une orientation critique dans la lutte contre le Capitalisme Absolu devrait devenir le trésor commun de tous ceux voulant se mettre en marche vers la réalisation d'une authentique communauté humaine. Notons quelques axes de pensée importants à cet égard.

    I) Le capitalisme se trouve dans l'incapacité de réaliser une communauté quelconque. Sur ce point, l'auteur est en désaccord avec Jacques Camatte de la revue Invariance paraissant en France depuis la fin des années soixante. Ce dernier a estimé que le capital a pu s'ériger en communauté despotique, l'Unique autoréférentiel, par un processus d'anthropomorphose ("anthropomorphose du capital"). Il est en quelque sorte la Substance devenu Sujet du Hegel de la Phénoménologie de l'Esprit, le mouvement de la valeur s'engendrant d'elle-même, subsumant le mouvement social, dans une mystification bien réelle et agissante. Les individus ne sont plus alors que des particules attirés dans le champ social du capital. Nous serons d'accord sur le fait qu'il n'y a là qu'une parodie d'un processus d'universalisation humaine. Le problème est en effet central : comment concilier communauté particulière et universalité? Dans son universalisation de la forme-marchandise, le capitalisme produit à l'heure actuelle des pseudo-communautés, y compris totalement virtuelles par le biais de la médiasphère. La perte, l'aliénation de l'individualité humaine sont compensées en apparence par la formation et la quête d'identités phantasmées (omnipotence imaginaire des individus, leur impuissance concrète). Se trouve ainsi éradiquée toute initiative efficace de reprendre son existence en mains (par la force du lien social). Si l'on entend par communauté, la possibilité d'expression/manifestation/ /objectivation de l'homme en tant qu'être générique (produisant des formes diverses sociales du travail et des formes communautaires d'existence sociale multiples) alors, effectivement, la "communauté du capital" ne saurait faire sens, ne serait qu'une parodie de communauté puisque la source et les résultats de l'activité humaine lui échappent, se retournent contre elle sous la forme de "la communauté réelle de l'argent" (Marx). Marx peut employer ici cette expression car l'argent est l'existence réifiée de toutes les qualités humaines. Ce qui est commun dans leur abstraction quantitative et de ce fait manipulable. Le lien social est en-dehors d'elles, dans un objet ou ce qui lui sert de signe monétaire. Retenons donc que le capital ne saurait faire communauté.

    II) L'éloge du communautarisme ne peut faire l'impasse d'une critique de certaines interprétations de celui-ci.

    a) D'abord, est-il un substitut pertinent au terme de communisme, et que nous devrions utiliser? Oui et non, pensons-nous. Oui, parce qu'il permet de prendre ses distances à l'égard de certaines expériences historiques qui n'ont pas échoué, comme le remarque Preve, mais n'ont que trop bien réussi! C'est-à-dire, qui ont mené à bien la vision néopositiviste et scientiste qu'était devenu le marxisme de la fin du 19° siècle et dont avait hérité, en particulier, le marxisme soviétique dans sa forme historique récemment disparue. Cela permet à un marxisme vivant (ou théorie marxienne?) de s'appliquer à lui-même sa charge critique (ce qui est, pour le moins, ce que l'on doit attendre d'une pensée dialectique). Non, dans une certaine mesure à notre avis, car il ne signifie pas autre chose que ce que Marx a toujours pensé sous le terme de communisme comme étant l'équivalent de la réalisation de la communauté humaine. Le vieil Engels, lui-même, rappelant que les deux compères avaient depuis leur jeunesse utilisé le terme allemand ancestral de "Gemeinwesen" pour signifier ce qui appartient en propre à l'essence des hommes. Puisque nous rejetons intégralement la dynamique du capital sous toutes ses formes, nous pouvons alors nous qualifier de communistes ou communautaristes, indifféremment. Le terme de communaliste serait également adéquat dans cette optique.

    b) Ensuite, le communautariste pense de façon rigoureuse le rapport individu/communauté. Les deux sont complémentaires. En fait, seule la véritable communauté donne tout son poids à l'individualité. Elle en est même la condition sine qua non. L'universalisme de Costanzo Preve n'est pas à la remorque du globalisme marchand. Celui-ci ne fait que briser les derniers vestiges de ce qui restait des communautés traditionnelles déjà fort mises à mal par le monde moderne. Ce qu'il y a d'universel en l'homme, c'est en premier lieu une aspiration utopique ancienne et enracinée de l'espèce humaine et que l'auteur revendique explicitement. Elle est un rêve (pas un délire) d'une hominisation/humanisation en quête d'harmonie. Elle a, par ailleurs, sa forme concrète dans une pratique et une aspiration à la démocratie réelle inhérentes à la nature humaine dans la mesure où l'être humain possède le logos (raison et parole) qui ne le fige pas dans une universalité muette de type instinctuel.

    c) La praxis libérée de l'aliénation capitaliste ne saurait déboucher sur la création de formes de communauté figée sur une identité plus ou moins supposée et fixée de toute éternité. Pour être simple et à titre d'exemples, ce n'est pas parce que le capitalisme dans son appétit insatiable de consommation de capital variable prône à cet effet, le "multiculturalisme" et l'antiracisme de salon, qu'il est nécessaire de lui opposer un racisme plus ou moins assumé. Les deux participent de la construction du monde tel qu'il est. Dans un monde uniformisé, il est bon de protéger son individualité mais celle-ci ne s'exprimera guère qu'au sein de limites très étroites débouchant parfois sur des bizarreries et lubies diverses. De même, un "communisme de caserne" reste fondamentalement irrationnel quant aux perspectives d'épanouissement humain. Ces quelques illustrations témoignent d'oppositions mécaniques entre individu/communauté, identité/altérité, pérennité/processus, substance/devenir, égalité/différence, qu'il faut au contraire dialectiser.

    III) Qu'est-ce qui garantit la véracité d'une telle orientation communautariste sachant que le relativisme, le scepticisme et le nihilisme minent les fondements de la pensée occidentale au moins depuis l'accession du capitalisme à sa domination? Costenzo Preve a le mérite de reconduire la question de la pertinence des idées au socle de la pratique sociale : "la notion abstraite de 'vérité' ne naît pas en tant qu'approximation scientifique procédant d'une compréhension toujours meilleure d'un monde extérieur donné comme préexistant, mais plutôt comme réduplication de la communauté sociale matérielle dans une communauté idéale de faits et de valeurs partagées." (2). Ainsi est dépassée l'aporie de l'opposition matière/esprit et de son complément gnoséologique (3) de la théorie du reflet idéel de la matière extérieure à la conscience ayant fait couler beaucoup d'encre. La conscience est celle de l'être social vivant et de son déchirement dans l'aliénation du processus social jusqu'à son stade contemporain de la manipulation universelle. C'est l'occasion pour l'auteur de réévaluer à cette aune l'histoire de la philosophie occidentale en mettant l'accent sur les moments de prise de conscience des ruptures au sein de la vie communautaire et des moyens de les penser et d'y remédier, notamment chez les trois grandes figures que sont Aristote, Hegel et Marx. Ce sont des philosophes ayant mis l'accent sur les nécessaires médiations productrices de lien social s'opposant au mouvement d'autonomisation/ domination de la valeur. Le triomphe de l'Economie au détriment de la vie communautaire n'est pas une loi naturelle dont la justification par le règne universel des droits de l'Homme serait l'expression idéelle et incontestable. "La tradition philosophique occidentale, comme d'autres, naît en tant que réflexion sur la nature de la vérité sociale, une fois que cette vérité est mise en péril par l'avènement d'un non-sens qui est toujours et en toute chose un non-sens communautaire." (4). Le philosophe turinois se fait ici l'écho, nous semble-t-il, du philosophe napolitain du début du 18° siècle, G. Vico qui écrivait : "Le criterium du vrai, et la règle pour le reconnaître, c'est de l'avoir fait."De l'Antique sagesse de l'Italie. Chap I. Seul, le recours à l'essence de la vie communautaire dans ses possibilités, donne sens aux propositions les plus fondamentales. Il y a toujours au sein de la réalité quelque chose qui existe "en puissance" comme l'avait théorisé Aristote et que la désaliénation sociale traduirait "en acte".

    IV) Ces possibilités authentiquement humaines et potentiellement explosives pour le règne du Capital existent bel et bien et sont ce contre quoi celui-ci s'acharne pour en faire disparaître jusqu'au souvenir et/ou les pervertir (aliénation/réification des passions humaines en particulier). "Le Capital doit travailler sur les deux plans de la rationalité et de la socialité humaine de l'homme, qui sont inextirpables, mais aussi manipulables." (5). Rationalité instrumentalisable, purement technicienne et gestionnaire contre rationalité philosophique. Communautés de substitution (pseudo identités sectorielles) contre "souveraineté communautaire" incompatible avec le monothéisme de marché. Costanzo Preve défend alors une "redéfinition universaliste et progressive du communautarisme" (Chap. VI. p 209 à 240). "L'universalisme philosophique représente tout simplement pour moi l'extension physiologique et géo-philosophique de l'idée de vérité communautaire à celle d'une unique communauté mondiale. La 'vérité' du moment communautaire consiste en ce que l'individu a besoin d'une médiation concrète qui soit en état de relier son irréductible singularité à l'universalité abstraite de l'humanité pensée de façon planétaire." (6). Aux antipodes de l'idée de téléologie objective dirigeant l'ensemble du processus historique de l'humanité de façon nécessaire, il faut plutôt penser que la caractéristique de l'homme comme être social, générique, produit le mouvement plus ou moins irrégulier et non linéaire sur le chemin conduisant à l'unité au sein de l'espèce humaine. Ce que l'on peut appeler un processus d'universalisation. L'homme entre de plus en plus en relation par ses multiples productions/extériorisations objectives avec l'ensemble des autres hommes. En ce sens sa socialité s'élargit. Mais le Capital dresse des barrières aliénantes en travers de celle-ci. Il s'enferme dans un cycle de reproduction extensive et intensive de la domination de l'Economie sur l'activité sociale. Sa globalisation est donc destructrice du lien communautaire et de toute médiation donnant sens au rapport individu/communauté. Inversement, c'est grâce à diverses médiations culturelles, politiques, etc. que l'individu peut prendre part à la dimension universelle de l'espèce humaine. Le cosmopolitisme ultra-libéral ne met en relation que des individus mûs par le cycle production/consommation de marchandises et de sa représentation spectaculaire. Ce n'est que dans la lutte contre l'universalisation du règne despotique de la valeur et de la marchandise que les hommes constitués en groupes, communautés agissants, retrouveront le chemin de leur hominisation/humanisation enracinée et du libre développement de l'individualité.

    Rébellion  http://cerclenonconforme.hautetfort.com

    NOTES :

    1) Ed. Krisis. Traduit et présenté par Yves Branca. Préface de Michel Maffesoli. Sept.2012. 267p. 23 euros.

    2) Ibidem. p. 95.

    3) Gnoséologie : théorie de la connaissance.

    4) Ibidem. p.97.

    5) Ibidem. p.215.

    6) Ibidem. p.240.

  • [Tribune libre] Homme providentiel et « Sujets d’actualité »…

    Chaque élection présidentielle est l’occasion pour les Français et électeurs que nous sommes d’imaginer, d’idéaliser le meilleur Président, le meilleur chef, mieux, l’Homme providentiel qu’il nous faudrait pour gouverner la France.

    Tout compte dans ce choix, les Français sont sensibles à tout, mais, car il y a un mais dans ce choix : On ne peut pas tout dire !

    Il va falloir faire ce choix, mais en dissimulant un grand nombre de raisons profondes. Il faut impérativement respecter le « Politiquement correct ». Et donc, comme l’on n’osera éliminer personne pour les vraies bonnes raisons, on se retrouvera finalement à choisir entre des candidats partiellement identiques, voire rigoureusement semblables.

    Peut-on rêver autre chose ? Et, si nous laissions ici s’exprimer un point de vue différent, sans doute totalement iconoclaste, utopique et certainement : « Politiquement très incorrect ».

    Allons-y, je me lance ! Mon « Homme providentiel », je l’aimerais élu au suffrage universel, un Président qui fasse l’unanimité chez tous les Français, appelé aux plus hautes fonctions par l’ensemble du pays, et disposant d’un socle significatif d’électeurs, au minimum 65% des suffrages, en dessous de cette barre, il ne saurait accepter ! Elu, pour une période suffisamment longue pour être efficace et lui permettre de s’exprimer dans la durée, un CDI en quelque sorte !

    Et comme je peux m’exprimer ici sans gène ni tabou, je le choisirai issu d’une famille ancienne, représentative de la « France profonde » (que souvent l’on brocarde).

    Je ne choisirais pas d’ailleurs que le Président, je prendrai en compte sa famille (ce que beaucoup font dans le secret de l’isoloir). Je préfère choisir une famille, (le Président, son épouse, ses enfants…) Je me sentirais mieux représenté par quelqu’un auquel je pourrais m’identifier ; et qu’y a-t-il de plus représentatif que la famille ? Tout y est, les joies, les peines, les réussites, les échecs, les problèmes de toutes sortes, en trois mots : la mort, la vie, l’amour ! La famille, cellule de base, base de tout ! L’ensemble des familles de France forment le Pays ! Le chef de famille détient l’autorité parentale et le chef de famille suprême, qui détiendrait toute autorité, pourrait être ce Président que j’appelle de mes vœux.

    Encore un tabou à renverser… Je le choisirais chrétien ! Parce que c’est la tradition religieuse et historique de notre pays, ne pas admettre que la France est une terre chrétienne est non seulement une ridicule contre-vérité, mais bien pire, une option suicidaire !

    Gauche, Droite, grande question qui divise les Français à parts égales, puisque les résultats des élections se situent grosso modo à 51% pour le grand gagnant, contre 49% pour le grand perdant terrassé par le parti adverse… Eh bien moi, je verrais bien le Président au dessus de la mêlée, non inféodé à une coterie, s’entourer sur sa gauche comme sur sa droite, (Père gardez-vous à droite, Père gardez-vous à gauche…) de conseillers des deux camps, y compris jusqu’aux… extrémités puisqu’elles existent.

    De telle sorte, que si l’on se réfère à la règle des 51/49%, on se retrouverait à 100% du corps électoral représenté ! A ce Président, je donnerai tous les pouvoirs ! Oui, je lui donnerais tous les pouvoirs, les mêmes qu’au chef de famille, avec l’autorité parentale.

    Alors, me direz-vous, vous considérez les Français comme des mineurs non émancipés de la tutelle parentale !

    Certes non, les Français ont leur mot à dire concernant leur avenir et la conduite du paquebot France, mais doit-on les consulter sur tout ? Devions-nous faire l’Europe dans sa forme actuelle ? Devions-nous faire l’Euro, ou pas ? Est-ce au peuple de décider s’il faut ou non ratifier tel ou tel traité ?

    Je pense que nous pourrions laisser le Président, en son conseil, décider de ces choses là en lui faisant confiance, puisque nous l’aurions investi.

    Oui, je souhaite un Président, chef de tout, décideur de tout, et surtout : responsable de tout. Il me semble qu’aujourd’hui, dame responsabilité a disparu !

    La responsabilité s’est diluée, l’on cherche des responsables à tous les aléas de la vie, et la responsabilité n’est plus de mise ! Dans la réalité, plus personne n’est responsable de rien, c’est de la faute à la Crise, au Chômage, à l’évolution des mœurs, au réchauffement climatique…etc., etc. Et moi, en ces temps de crise, sujet à la déprime ambiante, j’ai besoin d’être estimé, soutenu, protégé par un Président responsable de moi, j’aime à savoir que je compte pour lui…

    Un Président paternel, responsable, débonnaire, mais détenteur de toute autorité, un Président à l’écoute, entouré, conseillé, en fait un « Homme Providentiel » semblable à un Bon Roi des temps anciens, du temps de la Douce France. Peut-être pourrions-nous le chercher ? Peut-être pourrions-nous le trouver ?

    Et à force de chercher, j’ai fini par le trouver… Qui cherche, trouve ! Je l’ai trouvé ! Et voici son portrait : De bonne famille, de vieille famille, c’est essentiel. Sa famille a tout vécu, tout connu, elle a brillé comme le soleil, partagé l’infamie des condamnés à mort, elle a été bannie de France, traversé l’exil, affronté l’anonymat et l’oubli. Elle a connu l’évolution, la révolution, la restauration et maintenant la discrétion, elle a payé un lourd tribut à la France et néanmoins, elle a traversé les âges et peut nous offrir aujourd’hui ses meilleurs fils pour incarner et gouverner la France. D’âge mûr, car on ne saurait confier la barre du paquebot France à un trop jeune capitaine, né en 987 cela lui fait 1025 ans aujourd’hui, c’est raisonnable ! Préparé depuis l’enfance, trempé par les épreuves, amoureusement accompagné et prêt à servir depuis toujours ; c’est bien sûr à un Roi que je pense ! Mais comment diable convaincre les Français que ce serait la solution ?

    C’est bien en cherchant le visage du Président idéal que s’est dessiné le portrait robot du Roi. Mais de quel Roi voudraient les Français d’aujourd’hui ? Disons le tout de suite, s’il devait s’agir d’un Roi inutile, folklorique, une sorte de roi fainéant ; aucune chance de les convaincre !

    Le Roi qui pourrait se faire aimer des Français aujourd’hui sera responsable, responsable de la France, responsable des Français.

    Un Roi qui ne représenterait en rien le passé ! Un Roi d’avenir ! Patron de la Maison France, seul maître à bord après Dieu !

    Un Roi semblable à une rose des vents, la tête dans les étoiles, les yeux fixés sur le ciel et l’étoile polaire, pour garder le bon cap et ne pas perdre le Nord…

    Les pieds enracinés dans le Sud, le ventre de la terre, le pays réel, la terre de nos ancêtres !

    Un Roi ambidextre, les bras grands ouverts, accueillants l’Est et l’Ouest, la droite et la gauche, et sans céder aux chants des sirènes des uns et des autres…

    Un sacré Roi, un Roi sacré, de droit divin, un Roi très chrétien, garant de la charité chrétienne dans le royaume et du respect et de la protection dû à chacun, un Roi qui ramènerait la fierté aux Français !

    En fait, soyons en convaincus, les Français n’attendent que ça : un vrai patron ! Certes, absolu, héréditaire, quelle hérésie, comment peut-on oser tenir de tels propos en 2013 ? Mais décryptons un peu pour les esprits chagrins : Absolu, c’est (en 2013 et en France) qui décide en dernier, qui ratifie, après étude, conseils et consultations éclairées. Ce pourrait être obtenir l’unanimité avant décision…autoritaire. Héréditaire, c’est assimiler le Pouvoir à la famille, c’est se doter d’une famille représentative, c’est prendre pour norme la famille, cellule de base de la société.

    Ce ne serait pas si étrange et incongru, et si les Français acceptaient simplement d’en débattre ? Quel serait l’accueil que réserveraient les Français si l’on osait leur parler ainsi ? Serions-nous capable d’oser dire par voie de presse, télévision et tous les médias à notre disposition aujourd’hui : Nous avons cherché l’homme providentiel qui pourrait nous guider dans ces moments difficiles. Nous l’avons trouvé, et voici qui il pourrait être !

    Et, comme les sept cavaliers, il n’attend rien, n’espère rien, et se garde bien d’imaginer [Sic]* …simplement, il est là ! Peu de Français le connaissent, et ceux qui en ont entendu parler sont convaincus que la réalité d’une monarchie moderne n’est pas d’actualité, en Angleterre peut-être, pas chez nous !

    C’est cette idée que nous devons combattre, et repousser ce modèle de monarchie constitutionnelle qui n’a aucun espoir chez nous : un Roi décoratif, folklorique et coûteux…

    Il nous faut avoir le courage de bousculer les tabous, et oser affirmer que c’est un patron compétent et efficace que nous cherchons. Un patron qui puisse œuvrer dans la durée, un patron qui construise pour lui et sa famille, ses familles, c’est-à-dire nous !

    C’est là qu’est la modernité, un vrai patron pour la France, pas un intérimaire titulaire d’un contrat à durée déterminée ; et encore moins d’un Roi constitutionnel, qui ne serait que décoratif.

    Dans les souvenirs des Français, il y a toujours vivace l’image d’un Saint Louis rendant la justice sous son chêne, celle d’Henri IV, qui se préoccupe du repas dominical, celle flamboyante de Louis XIV, d’autres aussi très certainement, et c’est chaque fois quelqu’un de très près de son peuple ou si resplendissant qu’il nous emplit de fierté.

    La monarchie n’est pas une idée dépassée, bien au contraire, mais elle est enfouie dans notre subconscient, rejetée, repoussée comme une fascination malsaine et inavouable. Comme pour une psychanalyse, il faut faire remonter à la surface ses désirs profonds, mais tout nous en empêche, c’est au mieux désuet, ridicule et complètement archaïque.

    Mais la réalité est bien là, les Français ont le besoin charnel d’aimer leur dirigeant, ils le cherchent à travers leur Président, mais sont toujours déçus par tous ceux qui ne représentent qu’une grosse moitié d’entre eux. Ils seraient heureux et fiers de pouvoir aimer leur Président et leur Première Dame…mais n’y arrivent point ! Alors ils rêvent avec les princesses anglaises et se saturent de royales images venues de Grande Bretagne ou de la Principauté de Monaco.

    Il suffirait de peu de choses, le besoin est là, l’envie est grande, il ne manque que le déclic pour enclencher la libération de ces émotions refoulées et laisser cours à ces élans du cœur.

    Les Français oseraient aimer leur Famille Royale s’ils la connaissaient mieux. C’est un pari à tenter, car actuellement, nous avons en circuit fermé nos propres médias royalistes, à destination des royalistes, et nous ne sommes pas toujours d’accord entre nous !...

    Il faut sortir de notre microcosme et aller à la rencontre des Français, non pas à travers des conférences pour des (déjà) convaincus, mais descendre dans l’arène et se colleter aux réalités du terroir. Il faut aussi faire vite, car si la période n’a jamais été aussi propice, il y a déjà du monde sur ce créneau, nous ne sommes pas les seuls à œuvrer pour le Roi, d’autres ont le leur également, et il ne faudrait pas que pour une querelle de personnes nous ne décrédibilisions notre cause.

    Il faut surtout se convaincre soi même que le besoin d’amour royal est immense, il ne demande qu’à s’exprimer, ensuite il faut prendre son bâton de Piéton du Roi, dire la bonne nouvelle, faire des disciples.

    Laissons les armes aux citoyens de 89 et les querelles intestines dépassées, et redevenons de bons et fidèles sujets d’actualité de 2013. Guy Adain

    *Jean Raspail

    http://www.actionfrancaise.net