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CONFERENCE "EN FINIR AVEC LES PREJUGES SUR L'ISLAM" DE JOSEPH FADELLE
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Cette France qui fait sécession
La Turquie a été frappée samedi à Ankara par un des attentats les plus meurtriers de son histoire récente (près de cent morts, principalement des militants du parti pro-kurde HDP se rendant à une marche pour la paix entre l’armée turque et les rebelles du PKK ; le Proche le Moyen-Orient sont ravagés et/ou menacés par le chaos islamiste, mais Manuel Valls en déplacement au Caire (Egypte) parle encore et toujours du Front National. Une obsession rapportée aujourd’hui par les journalistes qui l’ont rencontré samedi soir dans la capitale égyptienne. Le Figaro s’en étonne, « Ça n’est pas le vocabulaire qu’on lui connaît le mieux, et pourtant Manuel Valls se dit inquiet. Inquiet face au désastre annoncé. Les mots sont forts. Inquiet au point d’envisager la victoire du Front National dans trois régions, quand deux semblent prenables. Inquiet des divisions de la gauche, qu’aucun référendum ne pourra empêcher… » Une crainte partagée par Nicolas Sarkozy samedi lors d’une réunion dans les locaux de son parti en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet et de Pierre-Yves Bournazel, tête de liste à Paris pour les régionales. « La seule alternative au Front National, c’est nous » a-t-il lancé, « Il faut éviter (lors des régionales de décembre) le drame de l’élection d’un représentant du FN avec lequel nous n’avons rien à voir. » Propos qui font eux aussi écho à ceux du député socialiste Benoît Hamon : « On voit arriver la catastrophe Le Pen en la subissant (sic). Dans le passé et dans l’histoire, on ne trouve pas de situation où l’extrême droite arrive au pouvoir démocratiquement et le quitte démocratiquement. »
Claude Bartolone invité samedi de l’émission de France 2, On n’est pas couché, a dressé lui aussi le constat de l’échec de la gauche. Selon le dernier sondage Ifop-JDD, trois Français sur dix (31 %) se disent prêts à voter pour la présidente du FN en 2017 (ils étaient 27 % en 2011). Le président PS de l’Assemblée nationale en a donc tiré le constat que Marine « sera au deuxième tour de l’élection présidentielle » de 2017. Il a également plaidé pour l’introduction d’une dose de proportionnelle aux législatives. « La meilleure manière de les combattre (les frontistes, NDLR), c’est de les avoir dans l’hémicycle.» Chiche !
Un vote FN sur lequel s’est penché le militant antinational et démographe chouchous des médias, le très immigrationniste Hervé Le Bras dans son dernier livre, Le pari du FN, basé sur l’analyse de « 21 cartes montrent la permanence du vote FN de 1984 à 2015 à l’échelle départementale, quel que soit le type d’élection ». La cause du vote FN, résume les Inrocks qui a interrogé M Le Bras cette fin de semaine, serait « un mélange de cinq phénomènes (manque de diplôme et chômage chez les jeunes, taux de familles monoparentales, pauvreté et inégalités de revenus) ; « l’ascenseur social en panne », « le turn-over local de la population, l’hostilité d’une vague migratoire envers la suivante » précise encore ce démographe.
A défaut d’avoir lu cette étude, ce qui frappe d’ores et déjà particulièrement à la lecture de l’entretien de M. Le Bras c’est bien l’indigence, les affirmations gratuites et le parti-pris de ses « analyses ». « Le vote FN est une fabrication, écrit Hervé Le Bras. Il ne propose aucun programme cohérent ni réaliste. Il donne seulement une forme simple, voire simpliste de la situation actuelle ».
« Dès lors poursuit-il (les électeurs frontistes), prenant leur reflet pour la réalité font un pari sur l’arrivée du pouvoir au FN. Un pari comme ceux que l’on prend aux courses ou à la loterie : on sait qu’en moyenne on y perdra, mais qu’on a une petite chance de tirer le gros lot, ce que n’offrent plus les partis traditionnels qui limitent dans des marges étroites, c’est-à-dire raisonnables, les espoirs des grands parieurs. Voici pourquoi et comment le populisme ne peut coexister avec la République ». Nous sommes priés d’admirer l’intelligence de cette chute…
M. Le Bras enfonce des portes ouvertes. Une élection est toujours un pari, par définition incertain, à moins que notre fin analyste ne souhaite les remplacer par de simples sondages. Et il est tout de même possible d’envisager que les électeurs du FN soient animés par des convictions, qu’ils entendent affirmer, envers et contre tous, partant du principe qu’il peut certes exister entre la gauche et la droite du Système une différence de degrés, mais non de nature…
« Insécurité et immigration sont des rationalisations d’un malaise plus profond. Elles sont caractéristiques des zones dans lesquelles le FN fait ses meilleurs scores dès 1984. Mais insécurité et immigration existaient dans ces mêmes zones depuis plus d’un siècle, aussi loin que remontent les statistiques. Au cours de ce long laps de temps aucune forme de vote FN ou d’extrême-droite ne s’y était manifestée. En 1978, le FN a présenté des candidats aux élections législatives qui ont ramassé 0,2 % des voix et à des endroits très différents de ceux où il cartonnera en 1984 avec une moyenne de 12,4 % » affirme encore Hervé le Bras. Là aussi on se pince pour le croire ! M. Le Bras nous ressert le même bobard en feignant de ne pas s’apercevoir qu’en quelques décennies insécurité et immigration ont explosé, changé de nature, de physionomie et que le processus de défrancisation, de paupérisation n’a cessé de croître depuis les années 80…et non pas depuis un siècle.
Est-il nécessaire de se présenter comme « démographe, mathématicien et historien, directeur de recherche émérite à l’Ined et directeur d’études à l’EHESS » pour se livrer à une exposé aussi partial ? De quoi priver le lecteur un peu curieux de toute envie d’ouvrir son livre.
Pour anecdotique qu’ils puissent paraître les propos de M. Le Bras illustrent la déroute intellectuelle de cette gauche militante, son déni du réel, son incapacité à comprendre, sentir un peuple Français qu’elle appréhende par le prisme de ses équations faussées, de sa grille de lecture tronquée. Ce qui rehausse d’autant juge Bruno Gollnisch, la qualité et le sérieux des travaux d’un autre homme de gauche, mais autrement plus indépendant, Christophe Guilluy et ses remarquables analyses parues dans son ouvrage « La France périphérique ». Cette France qui fait sécession, objet de tous les cauchemars d’un Valls, d’un Sarkozy, d’un Le Bras…
http://gollnisch.com/2015/10/12/cette-france-qui-fait-secession/
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14 octobre : conférence sur l'éducation à Bouchemaine (49)
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Guerrier 2.0
Sur le champ de bataille depuis l'aube, les yeux fatigués par l'agressivité lumineuse de l'écran de son Mac, Edouard pensa qu'il pouvait s'autoriser une courte pause. Dès le réveil, renonçant à un quelconque petit-déjeuner, il avait vaillamment combattu, enfonçant le bataillon Azov sur Fabecook et ridiculisant les hiérarques corrompus du régime fantoche ukrainien via Twitter. Vladimir Poutine, l'homme-ours, le nouveau Tsar, mi-politicien, mi divinité, ultime espoir du monde libre - dont le visage à la fois viril et rayonnant d'intelligence malicieuse faisait office de fond d'écran - semblait lui sourire avec confiance et gratitude.Edouard, à 21 ans, était déjà profondément déçu par la politique. Nationaliste radical, membre successivement de trois groupuscules qu'il avait été contraint de quitter suite à des divergences idéologiques insurmontables, il avait préféré « prendre du recul » et ne croyait plus vraiment à la « cause ». Il avait donc peu à peu renoncé au militantisme traditionnel auquel il avait tant sacrifié, ayant même été collé au concours d'entrée de l'ESSEC suite à une dénonciation politique qu'il n'avait jamais pu prouver mais qui n'en était pas moins évidente et certaine. Désormais, toutes ses espérances reposaient à l'Est, dans la figure du maître du Kremlin dont - il le savait maintenant - les chars seuls pourraient un jour libérer sa bonne ville de Montauban de l'occupation mahométane qui le contraignait à vivre quasiment barricadé dans l'appartement familiale dès que la nuit était tombée. Il fallait bien être le dernier des vendus à la CIA pour ne pas se rendre compte et admettre que l'avenir de la civilisation européenne se jouait dans le Donbass, région dont il ignorait l'existence il y a deux mois encore et dont il envisageait aujourd'hui de se faire tatouer le drapeau sur le muscle, timide mais nerveux, de son bras droit.Harassé par les confrontations de la matinée, il s'octroya donc un moment de répit bien mérité. Sur Google, les recherches « Marion Maréchal nue » et « Marion Maréchal sex-tape » n'ayant donné aucun résultat, il se rabattit sur Youporn et un classique « Pregnant teen gang bang ». Après quelques instants de frénétique copulation collective et un léger gémissement satisfait, il interrompit la vidéo. Son sexe mollissant dans sa main encore légèrement tremblante, le foutre répandu sur le contreplaqué du bureau, il pensa qu'on trouvait vraiment des choses dégueulasses sur internet et qu'il serait sans doute bon d'écrire un petit billet pour dénoncer cet état de fait, nouvelle preuve de la décadence occidentale. Enfin, il ferait ça lorsque la guerre lui laisserait un peu de temps... Rasséréné et apaisé, il pouvait maintenant remonter au front. Il n'était que temps d'ailleurs car, depuis Saint Martin en Ré, Werwolf88 avait lancé une contre-attaque d'envergure en diffusant une vidéo montrant de membres présumés du FSB sodomisant des chatons devant les yeux ruisselants de larmes de leurs légitimes propriétaires. Le coup était d'importance car le post avait déjà été « liké » plus de trente fois et une quinzaine de commentaires rivalisaient dans l'exclamation horrifiée et le haut-le-coeur scandalisé ! « Egorgez-vous entre vous tant que vous voulez, tas de barbares, mais ne touchez pas aux animaux, si mignons et si innocents ! » était l'idée plus ou moins centrale. Personne ne remettait en cause l'authenticité et la fiabilité de l'information. Edouard se devait de réagir, rapidement et efficacement. Il hésita entre la diffusion du témoignage d'un paysan ayant observé des membres du Pravy Sektor jouant au football avec la tête d'un prisonnier pro-russe ou celle d'un article du blog « Je kiffe la Russie » expliquant que les bataillons de volontaires ukrainiens étaient en fait commandés par des officiers SS cryogénisés en 1945. Ne parvenant pas à trancher, il publia les deux textes, non sans adresser un doigt d'honneur rageur à Werwolf88 et à sa clique altantico-européiste !L'ennemi paraissait passablement sonné par la fulgurance et l'efficacité de sa réaction. Il restait sans réponse. Le cliquetis des souris électroniques semblait suspendu, peut-être étaient-elles enrayées. Le fumet de la victoire s'exhalait des réseaux sociaux et couvrait presque celui du tas de linge sale qui jouxtait le bureau. Le doux soleil d'Austerlitz glissait au travers des persiennes mi-closes. C'était le moment idéal pour s'égarer dans quelques escarmouches sur des sujets moins tragiques et fondamentaux. Une petite note pour expliquer comment Jean-Marie Le Pen aurait dû gérer le Front National depuis 20 ans, une brève lamentation sur la destruction des églises, ces précieux symboles de notre culture et de notre identité où il ne mettait jamais les pieds, un bref commentaire discrètement scabreux sur la photo d'une jeune militante en maillot de bain, une citation de Drieu et une de Bloy, pour la forme, quelques réflexions sur l'importance du grec et du latin à l'école, la défense de la corrida, la nécessaire sévérité dans l'éducation des enfants...Edouard était en verve, exalté par son nombre quotidiennement croissant de « followers » et « d'amis », mais il fût bientôt interrompu dans son offensive tous azimuts par la voix maternelle l'invitant à se rendre à table pour dîner.- « Doudou, viens vite, ça va refroidir ! »On reprendrait les hostilités un peu plus tard, après la tarte au citron meringuée et la finale de « Master chef ».Xavier Eman(In revue Eléments, numéro 156) -
Modernisme et Totalitarisme
Tous les esprits obsessionnels et/ou enthousiastes (l’un ne va pas forcément de pair avec l’autre) sont d’essence manichéenne. Ils se différentient très fortement de ceux qui ne partagent pas leur conviction, intensément vécue, assimilée à La Vérité. La distinction entre « eux » et « nous » tourne très facilement à l’alternative « eux » ou « nous ». C’est l’essence même du phénomène totalitaire, vieux comme l’humanité, infiniment plus répandu qu’on ne le croit.
Tout le monde l’aura compris : le suffixe « - isme » indique l’exposé d’une doctrine, qu’elle soit d’inspiration (ou « d’essence ») religieuse, politique, scientifique ou artistique.
A – Le Totalitarisme n’a rien de spécifiquement moderne !
C’est, par définition, un État où le détenteur de l’autorité exige l’obéissance absolue de ses ouailles, en « totalité », c’est-à-dire non seulement dans leur corps (travail, service armé, participation à la vie sociale), mais aussi de leur esprit (par une idéologie officielle imposée au peuple sous la forme d’une pensée unique)… voire de leur « âme » pour ceux qui croient en une ou plusieurs divinités.
Toutes les théocraties anciennes (soit les civilisations où le monarque était réputé « de droit divin » ou était lui-même souverain pontife du culte officiel) ont été des totalitarismes au même titre que le communisme, le fascisme ou le nazisme, et si les musulmans sunnites parviennent à s’accorder sur la personne d’un nouveau calife, celui-ci deviendra un potentat de droit divin, absolu s’il cumule les fonctions de sultan (chef politico-militaire).
Le totalitarisme est une manière d’envisager la domination des êtres humains. Il est indépendant du type de régime politique : le Pouvoir peut appartenir à un seul homme, dictateur omnipotent, à deux hommes ou à un consortium d’hyper-capitalistes. Il peut être fondé sur une foi, sur le culte de l’État ou de la race, sur un dogme économique et/ou social.
Le dictateur (si l’on préfère : l’autocrate) dirige lui-même :
* l’Exécutif, soit le pouvoir qui fait respecter les lois et la puissance de l’État : administration, fiscalité, polices généralement nombreuses et très puissantes, armée, prisons, relations étrangères
* le Législatif, en décidant seul des lois, avec ou sans la fiction d’un parlement à sa botte ; il n’existe en totalitarisme moderne qu’un parti unique, ce qui procure au despote des élections sans surprise
* le Judiciaire (même remarque que pour le parlement : des magistrats vautrés devant le maître ou convaincus sincèrement de son génie)
* l’Économie, étatisée, dans le cas du marxisme, ou plus ou moins fermement dirigée, dans les régimes populistes
* la Propagande, soit l’information domestiquée : les media, qui vont du ministre de l’Information aux « réseaux sociaux », en passant par la presse, la radio, le cinéma et la télévision, les organismes culturels et les « sociétés de pensée », voire un clergé aux ordres ;
la jeunesse est l’objet d’un endoctrinement spécifique dans un espoir, assez rarement vérifié, d’assurer la pérennité du régime -
45 minutes de révélations ... Philippe de Villiers sur Radio Courtoisie
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Libre Journal de l'Espérance avec Marion Maréchal-Le Pen - 4 octobre 2015
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Vers la Loi du Fort*
(*) The Castle Doctrine (clic)
Ce billet sera sans images, exceptionnellement. Vous allez comprendre pourquoi.Vous connaissez Dubois, Lachèvre, Lion, Ledoux, Marcuna, Debêche, Debrenne, Damiens, Godin, Maillet et Roure. Non ? Mais plus sûrement Ieng Sary, Son Sen, Khieu Samphâng, Hu Yuon, Hu Nim, Nuon Chea, Ta Mok ? Oui, vous y êtes, ce sont des Khmers rouges, pour certains, enseignants ! Les premiers étaient charron, serrurier, limonadier, cordonnier, menuisier, bijoutier, orfèvre, vinaigrier, boucher, gardiens de la paix. Ils ne valaient pas mieux que les communistes exotiques que vous avez reconnus au premier coup d'oeil. L'histoire les a notés dans les massacres de Septembre 1792 quand de "braves" citoyens partirent tuer les ennemis du peuple, des prêtres et beaucoup de Suisses à l'Abbaye, une centaine de prêtres aux Carmes, deux cents droits communs à La Force avec la belle Lamballe en prime, des gens en nombre à la Conciergerie et au Grand Châtelet. Puis la tuerie augmente le lendemain, des filles de joie à La Salpêtrière après les avoir connues, et beaucoup d'enfants à Bicêtre, les plus durs à finir, raconte un des héros de la journée. Et ça continue le lendemain... Travail harassant qui mérite salaire. Ils ont demandé à être payés !
L'histoire regorge d'horreurs et la française autant sinon plus qu'une autre, qu'on pense aux guerres de religion (relire Montluc), aux dévastations allemandes causées par le Roi-soleil (on apprit ensuite que la vengeance était un plat qui se mangeait froid), aux atrocités des guerres vendéennes, à la Commune de Paris, et dans l'histoire à tout le monde, aux deux guerres mondiales avec l'apothéose des incinérations aériennes de villes entières et à la terrible guerre sino-japonaise qui vit à Nankin l'ultime accomplissement du bushido, rare perversion de la chevalerie nippone. Il s'en oublie !
Le Dr Robert Lascaux qui, après la Grande Guerre, étudia longtemps la bête humaine dans les années 30, substituait au "Tu ne tueras point" du Décalogue une règle plus complexe qu'il exprimait ainsi :
« Tu ne tueras point si le respect de la vie de ton prochain est favorable à l'expansion de ta race (ndlr: ou de tes convictions) ; dans le cas contraire, tu dois tuer.»
C'est la base de l'engagement des recrues pour l'armée. Tuer sur ordre ou sans ordre si risque. Au cessez-le-feu, nos braves conscrits ont posé la baïonnette essuyée et le couteau de tranchée ébréché pour la faux, sans remords... d'autant qu'ils n'avaient rien demandé. Aujourd'hui on voit s'exercer la règle d'extermination dans les rangs de l'Organisation état islamique, constituée principalement de volontaires, dans la plus parfaite sérénité à ce qu'en montre leur propagande. Les décapitations en ligne (et doublement) n'innovent en rien sauf dans leur publicité universelle, les sections de guerre psychologique procèdent ainsi depuis la nuit des temps pour impressionner l'ennemi. Tamerlan balisait ses routes avec des piles de crânes. Chez nous, on laissait mûrir les vaincus aux remparts du Moyen-Âge. Les carnets de marche régimentaires sont emplis de crimes de guerre pour l'exemple. Lors de son éclatement post-soviétique, la Yougoslavie avait fait très fort dans le domaine de l'indicible.
Qu'est-ce à dire finalement ? Que le bon sauvage éduqué dans le pacte social est une construction intellectuelle. A la moindre occasion, la bête qui affleure sous le cuir chevelu peut se déchaîner. Les gardiens des camps de concentration nazis était des fonctionnaires paisibles, bien contents d'échapper à la létalité du front russe. Ce constat de bestialité intérieure ruine toute la charpente morale et judiciaire de nos sociétés occidentales qui approchent lentement du chaos. Chaque semaine chez nous, nous avons le complet exemple d'une descente aux enfers avec le terrorisme islamiste qui s'affranchit de toutes les mesures de contention. De plus en plus la bête tient la rue, commande à la rue, dicte en un sens la politique pénale quand ce n'est pas le protocole de police. Contrer l'assassin se fait dans des règles de pure urbanité car le moindre faux-pas éveille un risque d'annulation. Il est ahurissant de voir comment les politiciens moulent leurs convictions sur l'excuse et sur les conditions d'existence de la lie de la société. A ne citer qu'une énormité, nous choisissons l'abrogation de la double peine par Nicolas Sarkozy. Une culture dans le droit fil de la thérapeutique judiciaire qui borne le Bas-Empire revenu.
Le bon sens le plus élémentaire devient chaque jour une cible depuis le donjon des principes gouvernant une société utopique dont on force le "bonheur". On combat le droit naturel dans tous ses chapitres et d'abord dans celui des mœurs. Les sentiments patriotiques les plus sains sont piétinés avec entrain puisque nous sommes devenus tous frères globalisés. On prend des gants avec les ennemis déclarés de notre société qui se transforment en assassins, assassins auxquels on cherche des excuses comme à un singe des poux. Nous sommes envahis de "déséquilibrés" et de malheureux "radicalisés". Radicalisés en prison, dans "nos" prisons, c'est de notre faute, bien sûr. La Justice, laissée aux mains de politiciens de rencontre, est en perpétuelle refonte sans que l'on comprenne bien ce qui la conduit si ce n'est sa misère budgétaire et la faillite du système carcéral¹ ; quant à la Sûreté publique, elle fut trop longtemps laissée à la direction de braillards² de tréteaux gouvernant l'émotion pour qu'elle agisse avec la sévérité nécessaire, empêtrée dans les règles d'engagement et les profils de carrière. Sauf sursaut rapidement - on pense à Mai 2017 - le peuple va commencer à rêver au Deuxième Amendement de la constitution américaine qui suppléerait à la liquéfaction de la puissance publique pour assurer la sécurité quotidienne des gens.
Nous devons renouer avec une société d'ordre, fondée sur le droit naturel et le bien commun, avec le soupçon de charité chrétienne qui va bien. Quoi de plus réac, fachiste, moranien ! Mais comment contenir autrement l'abominable homme des villes caché dans les replis cérébraux du genre humain ? Sans ordre rétabli, nous allons vers une paix armée, nécessairement, pour palier l'inconséquence des élus et l'arrogance de la haute fonction publique qui ensemble verrouillent tout. Protégeons-nous, et de nous-mêmes aussi, ne sachant pas quel démon sommeille encore en nous, attendant l'appel de son maître !(1) Relire le dernier quart de l'ouvrage Surveiller et punir de Michel Foucault (bon courage).
(2) Les deux chefs de la Police, Sarkozy (avec Cécilia dans l'emploi de directeur de cabinet !) et le mussolinien du menton Valls, furent surtout des déclamateurs, faibles avec les forts, forts avec les faibles. On accordera à monsieur Cazeneuve un peu plus de retenue, même s'il court les micros au premier mort.Postscriptum du mardi : Plusieurs lecteurs (plusieurs commence à 2) se sont émus de n'avoir pas compris d'emblée le sens de l'article privé d'image, à quoi le Piéton du roi tient à répondre qu'il s'agit d'une mise en scène croisée de la nature humaine et d'un état de crise sociale. L'homme est foncièrement pourri, ce que le Darwinisme, qui n'est pas la science de l'évolution mais celle de l'éradication continue, explique très bien : les salauds les plus forts et les plus rusés ont nettoyé en permanence tout autour d'eux. Or les périodes de désordre réveillent la bête, et il va falloir s'en protéger à défaut de pouvoir compter sur les pouvoirs publics. Pour illustrer ce propos nous signalons que le titre de l'article est cliquable... -
« A Quoi sert l'Histoire » par Hannibal
L'histoire démotique est celle que les manuels, les journaux, les médias nous donnent à lire et à voir. C'est en quelque sorte la soupe directrice qui forme nos connaissances, notre jugement et notre sensibilité. Le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin en a vu un flot de déverser. Peut-on l'analyser ?
Pas à proprement parler, puisque, c'est la loi du genre, les informations sont beaucoup trop nombreuses et hétérogènes pour être seulement perçues. Mais, dans la grande presse, les grosses chaines de radio et tv, les principaux portails web, on peut noter des choses.
Des anomalies.
Ainsi Orange retranscrivait-elle, pour le mur, le texte de Wikipédia, encyclopédie participative sans aucune autorité. Des absences. On ne parlait ni de Jean Paul II, ni de Soljenytsine, ni de Ronald Reagan, qui ont plus fait pour abattre le mur que tous ceux qui étaient évoqués. Des présences, enfin, insolites. Une présence surtout. La présence partout de communistes et d'ancien communistes pour commenter, de Marie Georges Buffet à Alexandre Adler. La présence massive, parfois jusqu'à cinquante pour cent et plus des invités. C'est un peu comme si, dans une émission commémorative tenue le 8 mai 45, l'on avait invité une majorité de nazis pour parler de la chute de Berlin.
Réinformer, serait rappeler l'évidence ?
Réinformer, à ce sujet, serait rappeler l'évidence ? ce sont les anticommunistes qui ont fait tomber le mur. Renseignez-vous, regardez autour de vous, sortez: l'anticommunisme n'a pas très bonne presse. Certes, grâce à Courtois, Furet, Harendt et quelques autres, on veut bien condescendre à reconnaître que Staline a fait beaucoup de mal, mais cela ne veut pas dire que le communisme n'ait pas été un très bel idéal, et que l'anticommunisme (toujours primaire, toujours sectaire) soit justifié. Parmi les bobos et l'opinion paresseuse qui les suit, la phrase de Sartre subsiste toujours, à peine diluée: “ Les anticommunistes sont des chiens, je ne sors pas de là. "
Quant au mur, et au bloc soviétique, il est élégant de dire qu'ils sont tombés tout seuls, sous l'effet de la décomposition du système et grâce à l'action si l'on veut de Gorbatchev. Or cela ne veut rien dire. Dire que le système soviétique s'est décomposé, c'est donner raison aux anticommunistes qui seuls pendant trente ans affirmèrent qu'il était inviable - alors que les autres, jusqu'en 1974, l'encensaient. C'est aussi donner acte de leur action à tous ceux qui l'ont aidé à se décomposer. Les anticommunistes de l'intérieur qui, partout en Europe de l'Est, des primats Hongrois ou Polonais aux syndicalistes de Dantzig en passant par les grévistes de Berlin-Est et les insurgés de Budapest ont préparé le délitement, dans le désespoir apparent. Les anticommunistes de l'extérieur, qui l'ont contenu et l'ont obligé à s'essouffler, de la Corée et Dien Bien Phu à Ronald Reagan et sa guerre des étoiles. Et tous les intellectuels, de Souvarine à Soljenitsyne, en passant par Madiran ou Monnerot, qui ont refusé le sens de l'histoire marxiste quand les compagnons de route justifiaient, illustraient, défendaient l'horreur. Il y a eu, de la fin de la seconde guerre mondiale à Soljenitsyne, trente années de honte et de plomb, durant lesquelles, par peur, par intérêt, l'opinion dominante s'est endormie. L'histoire démotique a feint d'ignorer, malgré les accrocs de Prague et de Budapest, la nature réelle du communisme, que l'on connaissait déjà pourtant depuis les années vingt. Ces amnésies à répétition sont l'une des caractéristiques du système. Ceux qui, aujourd'hui, pérorent sur la chute du mur, sont les mêmes qui ont excusé le système qui l'a construit. Ce ne sont pas les belles consciences de gauche qui ont permis au mur de tomber, ce sont les anticommunistes, les fascistes dont on se moquait ou que l'on vilipendait. Aujourd'hui, grâce à l'échappatoire commode du stalinisme, la dogmatique marxiste reprend du poil de la bête, et ses interprétations léninistes et trotskistes s'insinuent et s'enkistent partout.
Le mythe du crime unique
La question qui se pose est : pourquoi ? Les penseurs ont montré que les communisme était un totalitarisme. Les historiens ont montré que ce fut le plus long et le plus mortel ; ils incluent dans ce constat Lénine et Trotski. Alors pourquoi cette si longue complaisance ? Pourquoi cette collaboration toujours renaissante ? Pourquoi, en un mot, cette préférence communiste ? Pourquoi est-il moins interdit de flirter avec Marie Georges Buffet qu'avec Marine Le Pen ? Pourquoi Honnecker est-il moins méchant que Franco ? Eh bien tout simplement parce qu'on peut réduire les uns ad Hitlerum, et pas les autres. Parce qu'ils ont combattu le mal absolu. Je ne sais pas combien de millions de gens a fait tuer Staline, mais je sais qu'il a vaincu la bête immonde. Je ne sais pas combien de camps contenait l'archipel du Goulag, mais je sais qu'il ne s'est pas perpétré le crime incomparable, la shoah.
Il y a un livre qui vient de sortir, A quoi sert l'histoire ? L'auteur, qui signe Hannibal, se penche sur ce concept de crime incomparable, unique. Non les faits, qu'il n'examine même pas, le révisionnisme n'est pas son problème, mais le mythe du crime unique, qu'on a bâti à partir de différents récits des faits. Il démontre que la morale, la conception du monde, la politique et l'appareil juridique de l'occident, de l' ”Euramérique " en découlent. C'est assez convaincant. Pour vaincre le politiquement correct qui déforme l'histoire à destination du grand nombre afin d'imposer des politiques tyranniques, il convient de refuser le concept de crime unique. L'application qu'on vient d'en lire à la préférence communiste n'en est qu'un exemple.
Martin Peltier , 09/11/2009
Hannibal, A quoi sert l’Histoire ?, Diffusion International Edition, 91 avenue de Clichy 75017 Paris (info@die-livres.com - tel. 01 42 63 45 86 et 06 68 09 09 10), 216 p. 20 €.
http://www.chapitre.com/
http://www.amazon.fr/Les intertitres sont de la rédaction
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Air France : la violence syndicale est-elle défendable ?
L’urgence n’est pas de faire des gorges chaudes des conditions de leur arrestation mais de sauver une grande compagnie aérienne française.
Le ridicule tue. Il tue le dialogue et le débat. « Jour de deuil. 4 salariés arrêtés pour fait de lutte. Que la résistance et la colère soient plus contagieuses que la peur ! », s’émeut dans un tweet Jean-Luc Mélenchon, après l’arrestation aux aurores de plusieurs suspects dans le cadre des violences syndicales d’Air France. S’il y a un deuil dont on peut se féliciter, c’est celui de l’impunité. « Arrêtés chez eux à 6 h du matin ? Pourquoi ? Pour les humilier devant leurs familles ou parce qu’ils préparaient une fuite à Saint-Martin ? », réagit Cécile Duflot, tandis qu’Olivier Besancenot balance un lapidaire « Relâchez-les ! » Pour le communiste Pierre Laurent, ils sont « traités comme des criminels ». Déjà, quelques jours plus tôt, Clémentine Autain, sur BFM TV, soutenait sans réserves les agitateurs, face à une Laure Adler plus nuancée, préférant y porter un regard d’historienne : les actions de violence ont jalonné de tous temps l’histoire du prolétariat, le phénomène n’a donc rien de nouveau, ce qui ne l’excuse pas pour autant.