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divers - Page 476

  • L'inquiétude de musulmans face à l'attraction du christianisme

    Marc Fromager, directeur de l'Aide à l'Eglise en Détresse a publié un livre sur la situation des chrétiens au Moyen-Orient, analysant les causes du drame actuel. Cet ouvrage propose un décryptage intéressant des enjeux religieux, énergétique et politiques qui déchirent cette région, en pointant du doigt les différentes responsabilités locales et occidentales, y compris françaises.

    La fin des chrétiens au Moyen-Orient semble inéluctable, mais il y a toujours des raisons d’espérer. Parmi elles, il y a les nombreuses conversions de musulmans, conversions qui expliquent aussi la radicalisation de musulmans, qui craignent que cette situation leur échappe :

    51ixEoD02DL._SX331_BO1,204,203,200_"Une réelle inquiétude monte chez certains musulmans qui se rendent compte, mieux que nous, de l'attraction du christianisme. En Occident, on ne le mesure guère au vu de la pratique religieuse qui a connu un net effondrement. En France, elle se situe atour de 4 à 5% de catholiques pratiquants. Dans cet environnement de coma spirituel, parler de l'attraction du christianisme pourrait paraître provocant. Et pourtant !

    Il suffit de voyager en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient même pour s'apercevoir que le christianisme attire de plus en plus, y compris des musulmans. En 2006, sur la chaîne Al Jazeera, le cheikh Ahmad Al Katani, président des Compagnons pour les Sciences de la loi islamique en Libye, lançait un réel cri d'alarme : selon lui, 6 millions d'africains se convertissaient chaque année au christianisme, soit 667 par heure.

    En Indonésie, 2 millions de musulmans quittent l'islam chaque année pour le christianisme. Si cette tendance se poursuit, ce pays, le plus grand pays musulman au monde, cessera d'être à majorité musulmane d'ici 2035. La situation est tellement alarmante que le gouvernement musulman a lancé une grande campagne télévisée, "Save Maryam" (Sauver Maryam)pour tenter d'arrêter l'hémorragie mais aussi collecter des fonds pour renforcer l'islamisation."

    Michel Janva

  • «La violence est partout», note Éric Zemmour

    « Il fut un temps, pas si lointain, où la gauche avait une sainte révérence pour la violence : la violence était révolutionnaire », rappelle Éric Zemmour. Mais ce temps-là est révolu, la violence n’est plus tendance ». Notant une « pacification des relations sociales » dans notre pays, il affirme : « Une révolte sans violence s’appelle une réforme, et violence subie sans réaction violente s’appelle une soumission ».
    Mais la violence n’est pas que physique, elle s’est déplacée sur le terrain des relations sociales et économiques, bref, Zemmour dénonce la violence de notre société déchirée entre le libéralisme sans foi ni loi et les corporatismes cyniques.


    Air France : "La violence est partout", note… par rtl-fr

    http://fr.novopress.info/

  • Archive : Mariage homosexuel : pourquoi l'UMP se moque-t-elle du bon peuple ?

    Dans un long entretien donné à trois journalistes du Monde, Jean-François Copé annonce qu'"une fois au pouvoir, il nous faudra réécrire le texte sur le mariage gay" et il "appelle les partisans de La Manif pour Tous à 'transformer cet engagement' dans les urnes", sous-entendant, bien évidemment, avec un bulletin de vote pour l'UMP. Il ne se prive d'ailleurs pas, à l'occasion de cet entretien, de déclarer que le seul recours contre cette loi socialiste, c'est l'UMP et rien d'autre.
    L’UMP court après la Manif pour tous, cherche à tout prix à se réapproprier ce grand mouvement populaire contre la dénaturation du mariage, la préservation des valeurs face à un pouvoir voulant à tout prix écraser ce qui reste de civilisation, d’ordre et de beauté dans notre société, afin de mieux la guider vers la médiocrité, la décadence et l’hédonisme. Les Français seront-ils dupes ? Il reste à souhaiter que non ! 
    Mais malgré cette écœurante tentative d’OPA du mouvement par le prétendu principal parti de droite, celui-ci, à la lumière de ses votes et de son histoire, est il crédible pour défendre la famille et la vie ? 
     
    • C’est sous la droite qu’a été voté l’avortement en 1974, et l’ensemble des gouvernements et majorités de droite depuis maintenant 40 ans ne l’ont jamais supprimé ; les conditions n’ont jamais été alourdies, jamais un grand projet de soutien à la vie pour encourager à ne pas avorter n’a été pensé et mis en place, malgré 10 ans de majorité absolue de la droite (Elysée, Sénat, Assemblée nationale, entre 2002 et 2012) ; 
    • C’est encore sous la droite qu’a été votée la loi sur le divorce, déstructurant totalement la cellule familiale ; au lieu d’opérer une reconquête de la morale et de défense de la famille, le pouvoir « de droite » se plie déjà à l’idéologie de la deconstruction et du néant ; 
    • C’est sous un président de droite qu’a été voté le PACS, en 1998, auquel la droite a au début fait semblant de s’opposer, pour aujourd’hui l’invoquer avec fierté et proposer de l’améliorer pour contrer le mariage homosexuel, alors même qu’il est bien évident que le premier mène inexorablement vers le second ; 
    • En 2006, Nicolas Sarkozy se déclare favorable à un « contrat d’union civique », faisant un pas vers la mariage gay ; 
    • En 2008, plusieurs députés UMP, dont Alain Milon, Henri de Richemont et Nadine Morano s’expriment en faveur de la Gestation pour autrui (GPA, plus vendeur que « mères porteuses »…) ; 
    • En 2009, une trentaine de députés UMP emmenés par André Wojciechowski proposent de légaliser l’euthanasie, arguant que « les mœurs doivent évoluer » ; 
    • Toujours en 2009, l’UMP propose un texte de loi visant à reconnaître le statut du beau parent ; encore un pas vers le mariage gay en reconnaissant alors l’homoparentalité et en lui donnant un statut juridique. L’une des opposantes qui se fait connaître est alors Béatrice Bourges, porte parole du collectif pour l’enfant. 
    • Le 11 mai 2011, le gouvernement français, UMP, signe la convention d’Istanbul, qui impose d’ « éradiquer toute pratique fondée sur un rôle stéréotypé des femmes et des hommes » (Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique). La théorie du genre est officiellement reconnue par l’UMP et le gouvernement français. 
    • Le projet de loi visant à autoriser le mariage entre personnes du même sexe a été voté grâce au vote pour ou abstention des députés et sénateurs UMP (NKM, Apparu, Lellouche, etc.). Ces parlementaires n’ont toujours pas été suspendus (à la différence de le tête de liste UMP de Gamache qui a passé une alliance avec le FN, preuve du sens des priorités à l’UMP ) ; 
    • L’UMP a durant ses années d’exercice du pouvoir grassement financé le lobby lesbiennes/gay/bi/trans, notamment, entre autre, par le biais de son association interne Gaylib, promouvant l’homosexualisme au sein de l’UMP. 
    Malgré ses grandes déclarations de soutien à la Manif pour tous, n’oublions pas que l’UMP a tout d’abord déclaré qu’elle ne reviendrait pas sur le mariage homosexuel (comme elle a accepté le PACS), avant, constatant l’ampleur du mouvement, d’envisager, comme le fait Jean-François Copé aujourd’hui, à « réécrire la loi », en cas de victoire en 2017. 
    Les Français doivent ouvrir les yeux sur ce qu’est vraiment la fausse droite, et ne plus se laisser bercer d’illusions.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2015/10/archive-mariage-homosexuel-pourquoi.html

  • La "dissidence" à l'assaut du camp national et patriotique

    Ukraine, Syrie, Iran, Palestine, Venezuela, ... tous ces pays et territoires qui connaissent des crises politiques ou des guerres sont passés au crible par la « dissidence ». Ses conceptions se sont diffusées de façon virale par le biais d'internet et ont un véritable succès au point d'avoir pénétré très largement des milieux politiques et philosophiques très divers. Mais qui sont les messagers ? Quel est leur message et quelles sont leurs cibles ? 
    Quels messagers ? 
    La « dissidence » réunit un aréopage de personnalités diverses. Thierry Meyssan, Alain Soral ou Dieudonné ont contribué à diffuser, chacun à leur façon, une approche de l'actualité et des phénomènes en cours dans le monde depuis la fin de la Guerre froide. Ces personnalités ont toutes au moins un point commun : elles sont issues de l'extrême-gauche. Et si on étudie le sujet de plus près, on découvre d'autres points communs. Dieudonné participa par exemple aux conférences « Axis for Peace » organisées par le Réseau Voltaire. Celles-ci réunissaient des personnalités opposées à l'impérialisme des Etats-Unis. Outre les activistes que je mentionnerai au cours de mon développement nous trouvions également l'entourage de Lyndon LaRouche, des cadres du parti « Solidarité & Progrès » ou encore l'historienne communiste (et antifasciste) Annie Lacroix-Riz. Meyssan et Dieudonné ont également des connexions avec les milieux chiites et en particulier l'Iran et la Syrie alaouite. Meyssan, comme Dieudonné, ont été reçus en Iran comme des personnalités de premier plan et même comme analyste pour le premier. Toute la galaxie anti-sioniste de la dissidence est fortement connectée aux réseaux iraniens et chiites (comme le centre Zahra et bien entendu les cellules de soutien au président Assad). Si on regarde de plus près le Réseau Voltaire, nous trouvons d'autres noms qui nous sont familiers, d'autres un peu moins, mais qui ont tous contribué au dit réseau, sur lequel nous allons concentrer notre propos. Ces personnalités ont initié les prises de position de la dissidence et plus largement, de toute une partie de ce que le système range dans l'extrême-droite et l'extrême-gauche « complotiste ». 
    Le Réseau Voltaire est initialement un réseau de gauche et d'extrême-gauche favorable à la liberté et à la laïcité (d'où la référence à Voltaire) et qui a pris une tournure particulière à partir du 11 septembre sans pour autant renier ses anciennes attaches. Citons en ce sens l'exemple de Michel Collon, journaliste belge, qui fut un des principaux animateurs sur le site du Réseau Voltaire de la défense du Venezuela de Chavez. En France, le responsable du Réseau Voltaire n'est autre qu'Alain Benajam qui est en première ligne dans le soutien au Donbass. Sur ce qui semble être son site internet, nous trouvons des liens vers les sites habituels plébiscités par « la dissidence » comme « reopen911 » mais également, plus intéressant, un lien vers le « Comité Valmy ». Ce dernier est dirigé par un certain Claude Beaulieu qui définit son groupe lors d'une entrevue donnée à Riposte Laïque de Pierre Cassen (un autre ex-gauchiste souverainiste et républicain) comme : « une organisation républicaine et progressiste, patriotique, internationaliste et anti-impérialiste. Son origine se situe dans le combat républicain et pluraliste mené contre la ratification du traité de Maastricht. ». Ces positions se rapprochent de celles de Benajam qui est également hostile à toute construction européenne, celle-ci étant considérée comme un projet américain visant à vassaliser les nations européennes et à les priver de liberté. Quand ce n'est pas carrément un « projet nazi »... On comprend là aussi d'où viennent tous les discours caricaturaux sur la construction européenne... et sur l'Allemagne. Un récent article en italien citant Thierry Meyssan, présentait l'€uro comme un « projet nazi » visant à détruire l'Europe. Rien que ça ... 
    Un autre nom ayant gravité dans le Réseau Voltaire n'est pas tout à fait inconnu puisqu'il écrit dans Krisis, revue issue de la Nouvelle Droite. Il s'agit de Claude Karnoouh, anthropologue. Tout comme Benajam, il est issu de l'extrême-gauche. 
    D'autres noms nous sont moins connus mais n'en sont pas moins intéressants. Nous pouvons citer Issa el-Ayoubi, journaliste libanais, cadre du parti socialiste national syrien et descendant de Saladin el-Ayyoubi, célèbre pour avoir vaincu les croisés chrétiens au cours du Moyen Âge. C'est donc le membre d'une très importante dynastie et d'une famille très influente dans le monde arabo-musulman. Bien que son parti nous soi de prime abord sympathique, sa présence comme cadre du Réseau voltaire n'est pas dénuée de sens et démontre le lobbying qui s'effectue au sein de la dissidence. Mais il y a un personnage méconnu qui est bien plus intéressant. Une rapide recherche nous permet de relier le nom de James Petras, professeur émérite de sociologie et contributeur au Réseau Voltaire, à un ouvrage intitulé Ukraine le coup d'état fasciste orchestré par les États-Unis dont une sous partie s'intitule « Le Putch de Kiev, les prolétaires rebelles prennent le pouvoir à l'Est » ce qui n'est pas sans rappeler la propagande des pro-kremlin et pro-donbass nous présentant la vision romantique des prolétaires du Donbass se soulevant contre la junte fasciste de Kiev soutenue par les USA... Théorie très en vogue dans les milieux eurasistes et nationaux-bolcheviques et massivement véhiculée par Alain Benajam et ses soutiens, elle s'est imposée (en réalité de façon étonnante) assez largement dans la mouvance nationale et dans le spectre des droites. James Petras a en commun avec Michel Collon d'avoir œuvré aux conférences anti-impérialistes « Axis for Peace » et d'être un soutien important de la gauche latino-américaine. Proche entre autre de Salvador Allende, il a également soutenu Hugo Chavez et différents mouvements en Bolivie ou au Brésil mais aussi le social-démocrate grec Papandreou dans les années 80'. L'obsession des putsch fascistes soutenus par la CIA vient précisément du contexte américain où les Etats-Unis ont appuyé des régimes réactionnaires contre les mouvements marxistes. On songera bien sur à Pinochet que Petras a combattu. Il dénonce également le pouvoir des sionistes aux Etats-Unis en particulier l'AIPAC ou le B'nai B'rith (c'est à dire en réalité des ramifications de la droite dure israélienne). Son profil est intéressant car il est issu de la gauche trotskiste états-unienne. Plus jeune il était activiste au sein du mouvement de jeunesse du Parti socialiste des travailleurs, un mouvement trotskiste en pointe dans l'opposition à la guerre du Vietnam ou dans le combat pour les minorités ethniques et qui eu des connexions avec les réseaux lambertistes français. C'est sans surprise que nous retrouvons James Petras comme rédacteur de la New Left Review, un journal britannique de gauche, marxiste et anti-impérialiste fondé en 1960. Nous connaissons bien, en Europe, la capacité de nuisance des trotskistes, leurs qualités pour infiltrer et influencer les différents mouvements ou courants. Il est intéressant de voir que les délires des militants français sur le « pustch nazi de Kiev » remontent probablement à un activiste trotskiste états-unien... 
    Enfin, intéressons nous à un dernier personnage, Giulietto Chiesa, également contributeur régulier pour le Réseau Voltaire. Journaliste et homme politique italien, il démarre son activisme politique au sein du Parti communiste dont il dirige la fédération de Gênes dans les années 70-79 (pendant les années de plomb). Il sera correspondant à Moscou pour différents journaux italiens, dont l'Unità (journal communiste fondé par Antonio Gramsci) ou la Stampa (journal de centre-droit). Il participe lui aussi à la conférence « Axis for Peace » de 2005. De 2004 à 2009, il est député européen sur une liste de centre-gauche mais s'inscrit au groupe ALDE dirigée alors par le libéral démocrate britannique Graham Watson (le groupe ALDE est actuellement dirigé par Guy Verhofstadt). En 2006 il s'inscrit finalement au groupe socialiste européen (dirigé alors par le social-démocrate danois Poul Nyrup Rasmussen). Profitant de sa maîtrise du russe, il est entre autre délégué aux relations UE-Russie. En 2009, il est candidat aux élections européennes sur une liste qui défend les droits de la minorité russe en Lettonie. Récemment il a été arrêté puis expulsé par la police estonienne pour ces propos sur Euromaïdan. Il écrit des ouvrages sur la dissolution de l'URSS ou encore sur l'impérialisme américain et intervient fréquemment sur les attentats du 11 septembre 2001 dont il conteste la version officielle (nous aussi d'ailleurs, mais ce n'est pas le sujet). Bien que les sujets d'étude de G. Chiesa et ses doutes légitimes sur le 11/09 soient d'un grand intérêt, son profil est une nouvelle fois marqué par un passé communiste et un tropisme pro-Kremlin (par anti-américanisme). 
    Comme nous le voyons, le Réseau Voltaire est composé de personnalités influentes, issues du monde universitaire ou du journalisme d'investigation. Une lecture trop rapide laisserait à penser que nous sommes en désaccord avec l'ensemble de ces personnalités. En réalité nous pouvons avoir des points communs, comme sur la guerre en Syrie où nous considérons que le baassisme et le gouvernement syrien sont un rempart face à l'islamisme. En revanche il nous semble capital de savoir qui parle et d'où. Au terme de cette rapide première partie, nous constaterons que le profil des membres du Réseau voltaire est assez clair : il s'agit de personnalités engagées à gauche, influencées par les Lumières, le marxisme et donc en France souvent issues de la gauche et de l'extrême-gauche républicaine et communiste. Nombreux sont ceux qui sont actifs dans la lutte anti-impérialiste contre les Etats-Unis et dans la lutte pro-palestinienne depuis au moins les années 1980. 
    Quel message ? 
    S'il faut se garder de résumer le message au messager, il convient tout de même de pointer du doigt le cœur du message. Nous pourrions le qualifier d'anti-impérialiste même si cette expression est imparfaite car nous sommes nous mêmes anti-impérialistes (y compris le russe). Toutes ces personnalités combattent en particulier la théorie du « Choc des civilisations », titre de l'ouvrage de Samuel Huttington paru en 1994. Cet ouvrage, mal compris, a été reçu par les milieux anti-impérialistes et hostiles aux Etats-Unis comme le futur plan de domination postérieur à la guerre froide : le Nouvel Ordre Mondial. En effet en 1991, suite à la chute de l'URSS, les Etats-Unis sont l'unique superpuissance. Hubert Védrine parlera même d'hyperpuissance en 1999. Les théories de « fin de l'histoire » sont alors en vogue. Très vite les Etats-Unis sont considérés comme le « gendarmes du monde » et ils déploient leur potentiel militaire sur l'ensemble de la planète (bases navales, flotte, bases de l'OTAN, réseau Echelon, etc...). Le 11 septembre 2001, un attentat terrible frappe le pays : c'est la consternation. 
    L'administration Bush utilise alors ces attentats pour œuvrer contre le «terrorisme », l'OTAN intervient en Afghanistan puis les Etats-Unis déclarent la guerre à l'Irak de Saddam Hussein. Les milieux anti-impérialistes et les adversaires déclarés des Etats-Unis vont alors mener conjointement une guerre de l'information et établir une théorie qui servira de base de travail et conduira à toutes les prises de position postérieures : Les Etats-Unis et leurs alliés israéliens œuvreraient à la mise en place d'un choc des civilisations entre l'Occident et le monde musulman. Les différents attentats, comme le 11 septembre, seraient des « inside jobs » (perpétrés par les services secrets du pays) et des « false flags » (attentats sous faux drapeaux) visant à favoriser ce choc et à faire porter la responsabilité sur les musulmans. Les mouvements et réseaux terroristes comme Al Qaeda seraient quant à eux des créations occidentales visant à déstabiliser le Moyen-orient pour favoriser le chaos au profit des intérêts americano-sionistes et de cette stratégie de choc des civilisations. Ajoutons à cela que les americano-sionistes suivraient un « agenda » visant à faire tomber un à un les Etats jugés gênants dont les plus importants seraient l'Iran et la Russie de Poutine. 
    La politique internationale est donc appréhendée comme une lutte entre les alliés des Etats-Unis et d'Israël, favorables au choc des civilisations et à l’impérialisme capitaliste global, et leurs ennemis, qui souhaitent pour leur part favoriser l'entente entre les peuples et organiser un monde plus vertueux et multipolaire. Les acteurs n'ont dans ce schéma plus d'autonomie et de logique propre, ils sont forcément déterminés par leur appartenance à l'un des deux camps, soit en pleine conscience, soit le plus souventde façon inconsciente. Dans ce second cas, ils sont alors considérés comme des « idiots utiles » qui « font le jeu des Etats-Unis » (ou des sionistes). Il n'est guère étonnant de trouver ce type de raisonnement, sans nuance et niant l'autonomie des acteurs dans des réseaux issus de l'ultra-gauche pour qui l'autonomie de pensée et d'action n'existe pas. Surtout, pour des milieux considérablement façonnés par la guerre froide et la doctrine Jdanov il ne peut y avoir que deux camps : le camp impérialiste, dirigé par les Etats-Unis et le camp anti-impérialiste, incarné par la Russie. Bush de son côté, en poursuivant une sorte de « doctrine Truman 2.0» à l'endroit de « l'axe du Mal » ne pouvait qu'alimenter les théories des réseaux anti-impérialistes issus de l'extrême-gauche. C'est donc une dialectique de guerre froide, dans un monde postérieur à la guerre froide, qui a été réactivée à la suite des attentats du 11 septembre par des acteurs qui avaient tout intérêts à redonner corps cette vision de la géopolitique internationale. Alors que le réel est bien plus complexe. 
    Plus troublant, ce sont les liens entre cette gauche et l'islam. En effet la gauche a toujours été fortement poreuse aux pénétrations musulmanes via le combat pro-palestinien ou le combat pour les minorités comme nous le constatons en France depuis au moins les années 80'. Tous les individus qui ont été accusés (souvent à tort) de passer à l'extrême-droite ne sont pas venus les valises vides, ils y ont amené leurs obsessions communistes ainsi que leurs réseaux pro-musulmans. De Dieudonné affirmant que les chrétiens doivent se convertir à l'islam sur la TV iranienne jusqu'aux sites de « ré-information » dissidente comme « reseauinternational »ou Panamza tenus par des musulmans en passant par le parti « Islam » fréquenté par le belge Laurent Louis, tous œuvrent consciemment contre « le choc des civilisations » mais surtout pour leurs intérêts propres en tant que musulmans. Leur objectif majeur est d'innocenter les agissements criminels des cellules musulmanes au nom de la « ré-information » et de démontrer qu'en réalité il existe un complot américano-sioniste. Les réseaux marxistes anti-impérialistes sont, peut-être malgré-eux, le cheval de Troie des intérêts islamiques. Ainsi, parmi les soutiens d'une initiative lancée en 2009 visant à faire retirer le Hamas de la liste européenne des organisations terroristes, on trouve au côté de Tariq Ramadan (Frère musulman), les noms de Giulietto Chiesa et James Petras mais aussi de Gilad Atzmon et Norman Finkelstein. 
    Quelles cibles ? 
    Ces réseaux ont massivement pénétré la mouvance nationale. Celle-ci étant visiblement composée d’une bonne part de naïfs, qui ne perçoivent absolument pas les stratégies d'infiltration venues de l'extrême-gauche, dont c'est pourtant une spécialité. 
    Alain Benajam, pour ne citer que lui, a été fortement suivi dans son rôle d'agent d'influence lors du conflit au Donbass sur la base théorique (et rhétorique) décrite si dessus : il n'existe que deux camps, celui des Etats-Unis, et celui des opposants aux Etats-Unis. Toute personne ne soutenant pas le Donbass est de facto dans le camp américain. Il a également commis un article dans Synthèse nationale sur le conflit en Ukraine, ce qui pourrait demeurer anecdotique si cela n'était révélateur de la séduction exercée par les théories véhiculées sur certains lecteurs de la revue nationaliste et si ; surtout, il s'agissait d'un cas isolé. Depuis quelques années, le Reseau Voltaire ne s'y est pas trompé et a ouvert par exemple ces colonnes à Alexandre Latsa, ancien militant nationaliste, résidant à Moscou et qui publie des nombreux articles favorables à la Russie de Poutine et hostiles à « l'Occident ». 
    En effet, sur de nombreux sujets, nous retrouvons à l’œuvre les mêmes réseaux, avec les mêmes grilles de lecture et les mêmes artifices argumentaires. Ces réseaux exercent une influence jusqu'à conditionner le positionnement de la mouvance nationale qui s'emballe pour le moindre chef d'Etat prétendument « non-aligné » et qui suit de façon inconditionnelle la ligne du Kremlin, mélange de conservatisme, de nostalgie soviétique et d'impérialisme chauvin. La « mouvance nationale» en vient à recourir à une rhétorique antifasciste, anti-allemande, anti-européenne ou anti-sioniste caricaturale au gré des faits d'actualité géopolitique (rhétorique également employée dans la lutte contre l'islam avec les fameuses manifestations contre le fascisme islamique...). Les milieux nationaux-révolutionnaires ont été les plus perméables à cet entrisme, plus que les milieux identitaires, du fait de leur hostilité aux Etats-Unis et à l'Etat d'Israël. La stratégie est rodée, on touche le vieux fond antisémite, antisioniste et/ou anti-américain d'une partie de ce que l'on nomme « l'extrême-droite » pour s'attirer leur soutien, on valorise la « souveraineté nationale » contre « Bruxelles » ou « Washington » et on accuse tous ceux qui s'aventureraient à émettre des doutes sur ces théories comme des « idiots utiles du sionisme » ou « les idiots utiles des USA ». Ce procédé est également employé dans le cas du terrorisme islamique, où toute personne remettant en question les théories des « inside job » et autres « false flags » est immédiatement suspecte de « faire le jeu de... » ou encore lors du conflit en Ukraine où la machine a fonctionné pour décrédibiliser les nationalistes ukrainiens et leurs soutiens. Sur ce point nous pouvons ajouter qu'il s'agit d'une stratégie typique de l'extrême-gauche qui consiste à « doubler sur la gauche ». Stratégie utilisée dans les syndicats et les mouvements pour contester la direction en place accusée de ne pas être « assez à gauche » et suspecte de « collusion avec le système bourgeois ». Ce type de fonctionnement est appliqué dans le champs géopolitique. Par exemple dans le cas de l'Ukraine on nous a accusé par notre positionnement de troisième voie d'être en réalité du côté atlantiste. En effet cette position n'était pas assez anti-impérialiste pour certains et il fallait donc faire dans la surenchère anti-impérialiste. Et comme le militant moyen déteste passer pour un vendu, un tiède, un traître, un mou, il a logiquement suivi ce « doublement par la gauche » qui apparaissait comme le gage de l'intégrité politique... La mouvance dans sa quasi intégralité tombe comme un fruit mûr dans la main des agents d'influence issus de l'extrême-gauche pro-russe ou pro-islam quant elle ne se fait pas carrément le relais de la presse islamique ou russe sans le moindre recul critique. En effet, les medias les plus influents qui offrent des tribunes aux « anti-impérialistes » sont sans aucun doute les medias russes (comme Russia Today ou Ria Novosti et aujourd'hui Sputniknews) et les medias iraniens (comme IRIB pour Islamic Republic of Iran broadcasting, organisation d'Etat iranienne contrôlant la radio et la télévision et disposant d'une version en français qui offre fréquemment une tribune à Thierry Meyssan). Ainsi nous nous retrouvons marginalisés par nos propres camarades, qui adoptent des grilles de lectures qui s'éloignent de leurs fondamentaux et relayent des agences de propagande au nom de la ré-information. 
    Au final, la subversion de ces réseaux est totale : division des « nationalistes » sur les questions géopolitiques, hostilité manifeste aux patriotes ukrainiens, neutralisation dialectique vis à vis de l'islam, hostilité à tout projet européen... Des personnalités qui évoluaient hors du camp national il y a encore quelques mois ou années en sont venues à faire ostraciser des militants engagés depuis 20 ans. Les attaques reçues par certains camarades pour leurs positions sur le conflit ukrainien, en sont un exemple flagrant. Ces réseaux sont-ils en train de transformer une partie du « camp national » en nouveau PCF sur une ligne souverainiste, anti-américaine, anti-sioniste, pro-Kremlin et philo-islamique ? 
    Cela m'inspire au final une réflexion : on peut déplorer le brouillage des cartes, mais on peut surtout s'inspirer de ce qui fonctionne. Le Réseau Voltaire et ses ramifications doivent leur succès à la qualité de leur lobbying qui n'est pas simplement lié au discours, mais aussi à leur réseau qui pénètre les gouvernements, les institutions, les universités et les rédactions journalistiques. Ils doivent aussi leur succès à leur organisation et à leur internationalisme. Il faudra s'en inspirer dans la décennie qui vient si nous voulons atteindre des objectifs. Où sont nos agences de presse ? Nos conférences internationales ? Nos relais dans les gouvernements, les universités et les rédactions journalistiques ? Où sont nos réseaux internationaux ? Tout se résume à quelques sites et blogs visités au maximum par quelques dizaines de milliers de personnes et par des mouvements politiques plus ou moins groupusculaires qui n'ont pas la moindre influence et qui peinent à se débarrasser des nostalgies juvéniles incapacitantes. La crise ukrainienne doit être le point de départ d'une refondation autour de laquelle doivent s'agréger ceux qui sont restés fidèles à leur ligne alter-européenne. Il s'agit là d'un vivier intellectuel et militant qui traverse les frontières et qui pourrait faire naître une alternative d'abord dans le champs médiatique, puis par des réalisations concrètes sur le terrain.

  • Nous n’avons pas à avoir honte d’être réactionnaires

    La malignité de la société médiatique, de l’immédiateté de l’information, a un effet pour le moins troublant qui fausse le jeu. Tout un chacun peut en faire l’expérience au quotidien. Lorsqu’on discute avec des proches, des amis, des relations, on s’aperçoit qu’à de rares exceptions près, la majorité, quelles que soient leurs opinions politiques, se retrouve sur une vision commune de la société, fort éloignée des délires progressistes qui sont passés au forceps par le gouvernement en place. Pourtant, lorsqu’on prend connaissance des sondages réalisés sur ces questions, comme le dernier en date sur la PMA, on peut voir qu’une majorité, plus ou moins courte se prononce plutôt favorablement.

    A cela, plusieurs raisons. Tout d’abord, il faut avoir à l’esprit que la gauche a fini par noyauter le monde de l’éducation, instillant le venin progressiste dans les esprits de nos jeunes, d’autant plus facilement que l’adolescence est une période de révolte contre l’autorité, l’ordre établi. Ensuite, le milieu culturel est également acquis à ces thèses, et les artistes ne manquent jamais une occasion d’en faire la publicité. Idem pour les médias et une bonne partie des intellectuels. De fait, les rares réactionnaires ayant accès aux micros se retrouvent dans la position inconfortable de l’infériorité numérique. Position fatale dans un régime démocratique qui a pour règle de donner raison à l’opinion majoritaire en dépit de toute autre considération.

    Ensuite, il faut avoir à l’esprit que toutes les réformes sociétales s’inscrivent dans une stratégie du « petit pas ». Chacune séparément apparaît alors comme assez mineure, une sorte de « compromis » acceptable pour la majorité des citoyens. Évidemment, le mensonge, il n’y a pas d’autre mot, réside dans le fait que cette stratégie n’est pas déclinée, que ce qui est présenté comme une action unique n’est que l’étape d’un plan concerté qui vise à mettre à bas ce qui reste de la société traditionnelle.

    Enfin, il ne faut pas négliger la puissance des tabous, la gauche a su développer un art consommé de la communication autour de la notion de « progrès ». Patiemment, elle a fini par inoculer dans les esprits que le « progrès » ne peut que constituer un bien, une avancée pour l’humanité. De fait, la critique du progrès a fini par constituer un tabou majeur, tous ceux qui s’y essaient se font médiatiquement étriller. Et lorsque le « progrès » a été intégré dans notre droit, comme l’avortement par exemple, sa critique est quasiment impossible, et ceux qui se livrent à cet exercice sont désignés à la vindicte populaire comme étant des personnages abjects qui veulent que la société retourne au moyen-âge, époque où sévissait l’obscurantisme de l’Église qui, c’est bien connu, génocidait à tour de bras, aidée en cela par la sainte Inquisition. Que ceux qui ont un doute visionnent « Inquisitio » la série de France Télévisions, ils auront un aperçu du parti pris, de la mauvaise foi, de l’art consommé de l’inexactitude historique des petits soldats médiatiques de ceux qui ont choisi de faire partie de cette « armée du Bien ».

    Nous n’avons pas de programme, car nous ne cherchons pas à accoucher d’une humanité nouvelle, nous ne cherchons pas à créer de nouveaux droits fantaisistes, sortis de l’imagination malade de progressistes qui n’ont pas encore résolu leur Œdipe. Notre combat doit porter sur ce qu’est une société humaine, s’opposer aux objectifs globaux des gouvernants progressistes, d’autant que maintenant ils n’en font plus mystère. Il ne sert à rien de manifester au détail, loi après loi, il nous faut attaquer de front leur projet de société, dans son ensemble, au lieu de se perdre dans une contestation au détail. Il convient de montrer que ces gens ne sont pas animés par la recherche du Bien Commun mais par un nihilisme moral auquel s’adosse une pulsion profanatrice. Haïssant le sacré, ils ne désirent rien tant que le salir, abaisser tout ce qui fait la beauté paisible d’une société humaine respectant la loi naturelle. Ils haïssent les vertus telles que l'honneur, le sacrifice de soi, la nécessité de respecter ses devoirs. Ils daubent les familles qui manifestent actuellement parce qu’elles montrent par l'exemple qu'être de bons parent n’est en rien une impossibilité physique. Immatures, incapables de supporter la moindre entrave à leurs désirs égoïstes, ils donnent libre cours à leur passion profanatrice, semblables à tous ceux qui brisent le miroir qui montre la beauté de la réalité, les renvoyant à leur laideur intérieure, parce qu'ils ne supportent pas de voir que cette beauté est accessible à ceux qui font l’effort de l’embrasser.

    Il nous appartient de montrer qu’il n’y a aucune raison de rougir de l’appellation « réactionnaires » qui nous est décernée par tous ces progressistes à la petite semaine. Bien au contraire, nous devons montrer qu’il y a toutes les raisons d’en être fiers. La morale traditionnelle nous ancre dans la reconnaissance due à nos ancêtres pour ce qu’ils nous ont légué, ainsi que dans l’obligation morale de travailler plus pour nos descendants que pour nous-mêmes. A contrario, la gauche progressiste ne séduit que par son opportunisme, par la corruption morale, en proposant aux gens la voie de la facilité, du refus de l’effort, de la rigueur, de la conscience : assistanat, « droit au sexe », élimination de ce qu’ils considèrent comme des obstacles à la liberté égoïste de jouir (fœtus, malades, personnes âgées, etc.). Les « idées généreuses » de gauche ne sont que des alibis moraux pour consommer et coucher en s’affranchissant de la moindre idée de responsabilité.

    Pierre Guillemot

    http://www.vexilla-galliae.fr/royaute/idees/692-nous-n-avons-pas-a-avoir-honte-d-etre-reactionnaires

  • Annulation de l’acte de naissance d’un enfant né de mère porteuse à l’étranger

    Lu ici :

    "Dans deux décisions rendues le 28 septembre 2015, la cour d'appel de Rennes confirme l'annulation des actes de naissance de deux enfants nés de mères porteuses à l'étranger, l'un en Inde, l'autre aux États-Unis.

    Une substitution de motifs est effectuée par les juges, en seconde instance, conformément à la position adoptée par la Cour de cassation, le 3 juillet dernier (Cass. ass. plén., 3 juill. 2015, n° 14-21.323 : JurisData n° 2015-015879. - Cass. ass. plén., 3 juill. 2015, n° 15-50.002 : JurisData n° 2015-015881 ; JCP G 2015, 965, A. Gouttenoire).

    La jurisprudence admet depuis que la convention de gestation pour autrui, conclue entre le parent d'intention et la mère porteuse, ne fait pas obstacle à la transcription de l'acte de naissance d'un enfant né à l'étranger issu d'une telle convention, dès lors que l'acte de naissance n'est ni irrégulier, ni falsifié et que les faits qui y sont déclarés correspondent à la réalité. La théorie de la fraude, telle que soutenue par le ministère public dans les deux espèces, est donc écartée en appel.

    Les actes de naissance litigieux sont annulés, en application de l' article 47 du Code civil , en ce qu'ils ne reflètent pas la vérité quant à la filiation maternelle des enfants. Chaque acte désigne comme mère de l'enfant l'épouse du père biologique, alors même que celle-ci n'a pas accouché de l'enfant. De ce chef, la cour d'appel déclare que « les actes de naissance ne font pas foi » et confirme les jugements déférés."

    Michel Janva

  • Nicolas Sarkozy rentre bredouille de sa pêche aux adhésions

    Nicolas Sarkozy est victime du flou artistique qu’il a lui-même entretenu et continue d’entretenir autour de sa ligne politique.

    On ne se bouscule pas au portillon pour adhérer aux « Les Républicains ». Le nom, d’abord. Comment faire ? Que dire ? Je suis militant de « Les Républicains » ? La maladresse lexicale vous catalogue immédiatement attardé, benêt, simplet du village. Ça ne colle pas. Alors « je suis militant républicain ». Ce à quoi l’assistance répond : « Mais tout le monde, mon vieux ! Trouvez autre chose ! » Bon. Les adhésions baissent. La faute à qui ?

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  • Comment peut-on être «Zemmouriste» ?

    Dans une tribune publiée sur FigaroVox et intitulée “Comment peut-on être «Zemmouriste»” ?, Mathieu Bock-Côté analyse le succès d’Éric Zemmour et ce qu’il révèle de la vie politique française.

    Mathieu Bock-Côté estime notamment que l’essayiste incarne des valeurs de droite que celle-ci a désertées depuis longtemps.

    À bien des égards, le phénomène Zemmour s’est constitué, au fil des ans, à partir de cette crise de la droite. Zemmour en est venu à incarner médiatiquement l’opposition qui faisait défaut dans la vie politique. Et contrairement aux intellectuels qui maudissent l’époque mais qui renoncent à la combattre, Zemmour s’est distingué en offrant le visage d’une droite offensive, sûre d’elle-même, et enfin délivrée de la quête incessante de la respectabilité à gauche, comme si la droite devait simplement être une gauche un peu plus modérée.

    http://fr.novopress.info/

  • Nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes (Dominique Venner)

    Les manifestants du 26 mai auront raison de crier leur impatience et leur colère. Une loi infâme, une fois votée, peut toujours être abrogée. 

    Je viens d’écouter un blogueur algérien : « De tout façon, disait-il, dans quinze ans les islamistes seront au pouvoir en France et il supprimeront cette loi ». Non pour nous faire plaisir, on s’en doute, mais parce qu’elle est contraire à la charia (loi islamique). 

    C’est bien le seul point commun, superficiellement, entre la tradition européenne (qui respecte la femme) et l’islam (qui ne la respecte pas). Mais l’affirmation péremptoire de cet Algérien fait froid dans le dos. Ses conséquences serraient autrement géantes et catastrophiques que la détestable loi Taubira. 

    Il faut bien voir qu’une France tombée au pouvoir des islamistes fait partie des probabilités. Depuis 40 ans, les politiciens et gouvernements de tous les partis (sauf le FN), ainsi que le patronat et l’Église, y ont travaillé activement, en accélérant par tous les moyens l’immigration afro-maghrébine. 

    Depuis longtemps, de grands écrivains ont sonné l’alarme, à commencer par Jean Raspail dans son prophétique Camp des Saints (Robert Laffont), dont la nouvelle édition connait des tirages record. 

    Les manifestants du 26 mai ne peuvent ignorer cette réalité. Leur combat ne peut se limiter au refus du mariage gay. Le « grand remplacement » de population de la France et de l’Europe, dénoncé par l’écrivain Renaud Camus, est un péril autrement catastrophique pour l’avenir. 

    Il ne suffira pas d’organiser de gentilles manifestations de rue pour l’empêcher. C’est à une véritable « réforme intellectuelle et morale », comme disait Renan, qu’il faudrait d’abord procéder. Elle devrait permettre une reconquête de la mémoire identitaire française et européenne, dont le besoin n’est pas encore nettement perçu. 

    Il faudra certainement des gestes nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines. Nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes. 

    Il faudrait nous souvenir aussi, comme l’a génialement formulé Heidegger (Être et Temps) que l’essence de l’homme est dans son existence et non dans un « autre monde ». C’est ici et maintenant que se joue notre destin jusqu’à la dernière seconde. Et cette seconde ultime a autant d’importance que le reste d’une vie. C’est pourquoi il faut être soi-même jusqu’au dernier instant. C’est en décidant soi-même, en voulant vraiment son destin que l’on est vainqueur du néant. Et il n’y a pas d’échappatoire à cette exigence puisque nous n’avons que cette vie dans laquelle il nous appartient d’être entièrement nous-mêmes ou de n’être rien.

    Dominique Venner

    http://www.oragesdacier.info/