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économie et finance - Page 442

  • Politique et Eco N°116 : Méthodes pour une morale de l’économie bancaire et monétaire

  • "Nous vivrons l'humiliation d'une faillite nationale"

    Dans son éditorial, Serge Dassault, président du groupe Figaro, tire la sonnette d'alarme :

    6a00d83451619c69e201b8d24cad0c970c-200wi.png"[...] 2200 milliards de dettes, le chiffre est si colossal que pour le commun des mortels il finit par ne plus vouloir dire grand-chose. Tout le monde a oublié qu'en 1980 notre endettement n'était que de 100 milliards! Nos responsables politiques, trop heureux de n'être pas interpellés sur ce sujet par les Français, préfèrent dissimuler le problème sous le tapis. «La dette, nous dit-on, cela dure depuis des années, cela durera bien quelques années encore! Les taux d'intérêt n'ont jamais été aussi bas, alors où est le problème?» 

    Ceux qui disent cela se trompent et nous trompent. En vérité, nous sommes assis sur une bombe à retardement, et le compte à rebours touche à sa fin. Les responsables de la Banque centrale européenne, le gouverneur de la Banque de France multiplient les mises en garde dans l'indifférence générale: le temps de l'argent facile est derrière nous. Dans le monde entier, poussés par la hausse des prix du pétrole, l'inflation renaissante et la nouvelle politique américaine, les taux d'intérêt remontent. L'Europe n'y échappera pas. Ce jour-là, la France, qui emprunte chaque année près de 200 milliards (70 pour équilibrer son budget, 130 pour acquitter les échéances de ses anciens emprunts!), sera prise à la gorge. D'après l'Agence France Trésor, si les taux d'intérêt augmentent de 1 % en 2017, la charge de la dette (41 milliards actuellement) augmentera aussitôt de 2 milliards pour atteindre 52,5 milliards en 2022. Au total, sur la période 2017-2022, ce seraient - toujours dans la même hypothèse - 44 milliards supplémentaires qu'il nous faudrait débourser! Adieu, alors, promesses électorales et lendemains qui chantent ! L'État, en cessation de paiement, ne pourra plus assurer les traitements ni les retraites de ses fonctionnaires! La France, contrainte, comme la Grèce, de mendier pour assurer ses fins de mois, devra passer sous les fourches Caudines du FMI. Nous vivrons l'humiliation d'une faillite nationale.

    Cette dette, d'où vient-elle? Des déficits accumulés par tous les gouvernements qui, depuis la première année du septennat de Valéry Giscard d'Estaing, ont tous, sans exception, présenté chaque année des budgets déficitaires, faussement équilibrés par l'emprunt. Pour réduire nos déficits budgétaires, il n'y a pas d'autre solution que de réduire nos dépenses. Pas pour faire plaisir à Bruxelles, pas pour respecter on ne sait quelle norme comptable, pas pour se conformer à un quelconque dogme «néolibéral», mais tout simplement parce que, si nous ne le faisons pas, et vite, la montagne de dettes que notre impéritie a constituée s'écroulera sur nous, et qu'il en sera alors fini de notre indépendance et de notre souveraineté.

    Réduire nos déficits, publics et sociaux? Faire des économies? Depuis que François Fillon a osé émettre cette idée courageuse, le chœur des «indignés» se déchaîne. C'est le génie français qu'on assassine! Les services publics qu'on étrangle! Le bel héritage de la Résistance qu'on jette aux orties! À les entendre, la France serait menacée de succomber à une cruelle aggravation de l'austérité…

    Mais de qui se moque-t-on? À qui fera-t-on croire que dans un pays où la dépense publique atteint 57 % du PIB (contre 44 % en Allemagne et 43 % au Royaume-Uni), l'État est menacé de «paupérisation»? Qui avalera cette sornette que la France, qui compte 5,6 millions d'agents publics, soit 84 fonctionnaires pour 1000 habitants (contre 60 en Allemagne et 45 au Royaume-Uni), serait «sous-administrée» si leur nombre était progressivement réduit de 500.000?

    Austérité? Mais où l'a-t-on vue, cette austérité? Les dépenses publiques (1260 milliards en 2017) continuent d'augmenter plus vite que le PIB. Chaque année, l'État dépense 21 milliards pour «compenser» le passage aux 35 heures payées 39, mais aussi 3 milliards pour les emplois aidés, et encore 4 milliards pour la prime d'activité, qui remplace le RSA… Au total, les «niches» fiscales et sociales, dont 60 % sont dépourvues de toute utilité, se traduisent par un manque à gagner (en allégements de charges ou d'impôts) de 100 milliards pour les finances publiques. Sans parler, en matière de santé, des fraudes à la carte Vitale ou de l'AME pour les étrangers (1 milliard). Et l'on ose prétendre qu'il n'y aurait rien à économiser? [...]"

    Comme l'écrivait saint Jean-Paul II : 

    "En intervenant directement et en privant la société de ses responsabilités, l'Etat de l'assistance provoque la déperdition des forces humaines, l'hypertrophie des appareils publics, animés par une logique bureaucratique plus que par la préoccupation d'être au service des usagers, avec une croissance énorme des dépenses."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La Commission européenne contre la taxation des grandes surfaces

    Pologne – Une des réformes promises par le PiS à ses électeurs, c’était de mieux taxer la grande distribution qui est très majoritairement aux mains de groupes étrangers et qui est accusée depuis des années de transférer ses bénéfices à l’étranger pour réduire les impôts payés en Pologne. La formule retenue en juillet consiste à imposer le commerce de détail en fonction du chiffre d’affaires (CA). Cet impôt doit se monter à 0,8 % du CA mensuel compris entre 17 et 170 millions de zlotys (1 € = 4,3 zlotys) et à 1,4 % du CA mensuel au-dessus de 170 millions. Les magasins réalisant un CA annuel inférieur à 204 millions de zlotys ne sont pas concernés. L’autre objectif de cet impôt progressif sur le chiffre des ventes était bien entendu de redonner un avantage compétitif aux petits commerces.

    Cela ressemble fort à ce qui se pratique dans d’autres pays de l’UE. Ainsi, en France, la taxe sur les surfaces commerciales est fonction de la surface et ne s’applique qu’aux « commerces exploitant une surface de vente au détail de plus de 400 m², et réalisant un chiffre d’affaires hors taxe à partir de 460 000 € » (source).

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  • Les banques européennes sommées de payer Wall Street

    Le Crédit Suisse et la Deutsche Bank ont ​​été condamnés à une pénalité de plus de 12 milliards de dollars – une broutille – pour avoir vendu des emprunts toxiques aux États-Unis. Elles vont payer, bien sûr, comme l’ont déjà fait leurs consœurs américaines, puisque le système n’est pas remis en cause.

    Barack Obama a joué son rôle de président de la « plus grande démocratie au monde ». Il a tapé du poing sur la table, disant qu’il voulait poursuivre les banques qui avaient vendu de la dette « subprime », provoquant, en 2008, la pire crise économique que l’on ait connu depuis la Grande Dépression de 1929. Les familles qui ont été expulsées de leurs foyers et sont allé rejoindre la file des soupes populaires ont du trouver ça « correct ». Les vilaines banques ont donc été « condamnées ». Mais comme la plupart d’entre elles étaient renflouées, dans le même temps, par l’argent des contribuables, cela restait une bonne opération. On a joué le jeu en arborant des mines contrites devant les caméras. Ensuite, après négociation entre gens raisonnables, on a payé des sommes raisonnables.

    Le Crédit Suisse vient, tout aussi tranquillement, d’accepter de payer plus de 5,2 milliards de dollars dans un accord semblable avec les autorités américaines. Cette pénalité va lui faire subir une deuxième année de perte en 2017, mais qu’importe. Il paiera d’abord 2,48 milliards de dollars et plus tard, 2,8 milliards de dollars sur cinq ans pour « compenser l’impact » sur ses clients. Le Crédit Suisse est, par ailleurs, toujours confronté à des poursuites intentées par les états de New-York et du New Jersey pour avoir écoulé ses titres hypothécaires toxiques. Mais, dans ce milieu, tout reste feutré. La banque a été prise la main dans le sac, elle négociera un accord, là encore, raisonnable.

    La Deutsche Bank a également docilement accepté un règlement total de 7,2 milliards de dollars pour la vente de ses titres hypothécaires toxiques. Le règlement sera également divisé en deux-temps. La banque allemande a habilement négocié : le ministère de la Justice des États-Unis avait initialement demandé plus de 14 milliards. Les investisseurs sont contents. Du coup, pour fêter ça, les actions de DB viennent de gagner plus de deux pour-cent.

    Ces sanctions de l’administration américaine arrivent maintenant pour défavoriser les banques européennes face à leurs rivales américaines, plus puissantes, qui ont déjà absorbé leurs amendes de 46 milliards de dollars, une pacotille. C’est normal, c’est l’Amérique qui mène le jeu et c’est le prix à payer pour participer aux juteuses magouilles de Wall Street.

    http://www.medias-presse.info/les-banques-europeennes-sommees-de-payer-wall-street/66994/

  • Le bilan économique de François Hollande

    Le Président de la République, M. François Hollande, dans l’allocution qu’il a prononcée le jeudi 1er décembre, et ou il a annoncé sa décision de ne pas se représenter à l’élection présidentielle, a souligné que l’inversion de la courbe du chômage, inversion qu’il annonçait depuis 2013, avait bien eu lieu. Mais, qu’en est-il en réalité ? Au-delà de cette simple question, c’est l’ensemble du bilan économique de son quinquennat, aujourd’hui quasiment expiré, qu’il convient d’examiner.

    Le chômage comme horizon ?

    On doit, encore et encore, de répéter un certain nombre de réalités statistiques. Les données qui sont présentées en France tous les mois ne sont pas celles du « chômage » mais uniquement celles des « demandeurs d’emploi ». Elles sont collectées par la DARES, c’est à dire par Pôle Emploi. Les données des demandeurs d’emplois sont donc des données administratives, et peuvent faire l’objet de corrections, en particulier quand le demandeur d’emploi ne remplit pas certaines des conditions pour se voir inscrit. Dans ce cas, il est rayé des listes et « disparaît », mais ne cesse pas pour autant d’exister comme « chômeur »… Il faut donc considérer ces données comme un indicateur du chômage, une estimation qui se fait « à minima » mais non comme une réalité. Ces données sont, de plus, réparties en diverses catégories à fins de traitement. Ces catégories sont définies par la DARES, qui est l’organisme en charge de ces statistiques. On peut en faire une liste rapide :

    1. Catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi ;
    2. Catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
    3. Catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois) ;
    4. Catégorie D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie, d’un congé maternité,…), sans emploi ;
    5. Catégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés).

    C’est donc très abusivement que le gouvernement ne retient que la catégorie « A » comme indicateur du chômage. En effet le chômage réel, tel que l’on peut l’estimer à partir du nombre des demandeurs d’emploi couvre en réalité les catégories A + B + D. On peut considérer qu’une personne dans la catégorie « B » a accepté ce que l’on appelle un « petit boulot » mais que ce dernier ne lui permet pas de vivre. De même, la catégorie « D » regroupe des gens qui n’ont été sortis de la catégorie « A » que suite à une maladie ou une maternité. C’est donc abusivement qu’on ne les compte pas dans la catégorie « A ». De même, on a des demandeurs d’emplois qui sont en stage ou en formation, mais qui n’en restent pas moins des chômeurs.

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    On constate sur la courbe que la montée du chômage ne date pas de l’arrivée au pouvoir de François Hollande. Elle a commencé quand François Fillon et Nicolas Sarkozy ont décide, au nom du « sauvetage de l’Euro » d’un programme d’austérité qui a fait sentir ses effets dès l’été 2011. On peut penser que ces effets se sont prolongés jusqu’en décembre 2012. Cela s’est traduit par un accroissement du nombre des chômeurs de 500 000. La politique de François Hollande, Président « socialiste » a pour sa part engendré un accroissement de 600 000 personnes dans ces catégories représentatives du chômage. Ce mouvement avait connu une stabilisation à la fin du 1er trimestre. Le nombre de personnes dans les catégories « A+B+D » était passé de 4,580 millions en février 2016 à 4,524 millions en avril 2016. C’est ce qui a pu donner l’illusion d’une « inversion » de la courbe du chômage. Mais, les mauvais résultats du 2ème trimestre 2016 ont relancé la hausse de la catégorie « A+B+D ».

    Pour discuter de cette question, je recevais sur Radio-Sputnik, Raphael Dalamasso, chercheur associé au Centre d’Étude de l’Emploi et maître de conférences en droit du travail à l’université de Lorraine. On peut entendre notre dialogue ici : https://fr.sputniknews.com/radio_sapir/201612221029306182-chomage-bilan-francois-hollande/

    Quel bilan ?

    Mais, globalement, c’est le bilan économique de François Hollande pose problème. Ajoutons ici que sa manière de le défendre en pose un autre. Car, à bien écouter les arguments, ce n’est pas tant que la situation se soit améliorée depuis 2012 que le fait qu’elle ne se soit pas plus détériorée qui est mis en avant. Est-il de la tache d’un Président de chercher à éviter le pire ? Un président ne devrait-il pas tout faire pour ramener la prospérité ? Allons plus au fond : le problème n’est-il pas que, convaincu que les problèmes économiques dépassent l’action humaine, sont tels des phénomènes naturels, François Hollande, comme nombre d’autres avant lui, ait baissé les bras ?

    Reprenons donc les principales mesures économiques du quinquennat, qu’il s’agisse du TSCG, que François Hollande fit voter en octobre 2012, du CICE et du « pacte pour l’emploi », de la réforme du marché du travail qui a donné lieu à la trop fameuse loi El Khomri ou « loi travail » votée elle à coup de 49.3. Chacune de ces mesures peut être discutée. Mais, mises ensemble, elles dessinent une cohérence, et cette cohérence n’est pas progressiste, elle n’est pas « de gauche », et c’est le moins que l’on puisse en dire. C’est donc sur ce bilan qu’il faut apprécier l’œuvre de François Hollande et des gouvernements qui se sont succédés sous son autorité. Il faut tirer les leçons des mesures prises pour éviter, peut-être, de recommencer les mêmes erreurs dans les cinq ans qui viennent.

    Gilles Saint-Paul, économiste à la Paris School of Economics, que je recevais sur Radio-Sputnik, estime quant à lui qu’il « n’est pas aussi catastrophique qu’on pourrait le penser, mais il est globalement négatif au regard du fait que l’environnement macroéconomique international était bien plus favorable que sous Sarkozy, en particulier. On a bénéficié de taux d’intérêt extrêmement bas de la part de la BCE, d’une baisse du cours de l’euro ainsi qu’un certain redémarrage de l’activité dans les pays d’Europe du Nord et la baisse des prix du pétrole. »

    Selon lui, François Hollande n’a donc pas su capitaliser sur ces circonstances très favorables puisque l’« on a fait du 1 % de croissance en moyenne en quatre ans, le chômage a continué à augmenter » ainsi que des comptes publics pas réellement assainis. Gilles Saint-Paul souligne enfin que l’Euro pèse très négativement sur la croissance et le potentiel économique de la France.

    On peut retrouver notre dialogue sur Radio-Sputnik ici : https://fr.sputniknews.com/radio_sapir/201612221029305660-francois-hollande-bilan-economique/

    http://russeurope.hypotheses.org/5544

  • La France endettée de 2170,6 milliards d'euros

    C'est, selon l'Insee, le niveau de l'endettement du pays à la fin du deuxième trimestre 2016. Soit 31,7 milliards d'euros de plus qu'à la fin du trimestre précédent. Ce qui a porté son niveau à 98,4% du PIB fin juin.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Considérer l'existence du monstre "Sécu" comme un acquis intangible est suicidaire

    Extrait de la chronique de Guillaume de Thieulloy dans les 4 Vérités :

    "[...] la semaine dernière, j'ai trouvé assez inquiétante l'évolution de la campagne de François Fillon. Le candidat LR s'est fendu d'une tribune dans le « Figaro » pour dire qu'il n'était pas question, dans son programme, de privatiser la Sécurité sociale. Pourtant, il est urgent d'en finir avec les sacro-saints «acquis sociaux » et le « programme du Conseil national de la Résistance ». Bien que je sois un anti-communiste primaire, je veux bien, à la rigueur, considérer que le CNR a eu raison de présenter et d'appliquer ce programme, qui nous a – au moins partiellement – évité une guerre civile prévisible en 1944. Mais il ne faudrait pas oublier qu'il existait des mutuelles avant 1944 et que le gouvernement provisoire, sous l' influence des communistes, a spolié ces mutuelles pour constituer un monstre collectiviste – qui ruine la France et qui sert de pompe aspirante à l'immigration. Considérer l'existence de ce monstre comme un acquis intangible est suicidaire.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Politique & éco n°115 : Le pouvoir totalitaire des grandes banques avec Pierre Jovanovic

  • La Cour des comptes épingle la gestion de Ségolène Royal

    Dette importante, recours trop fréquent à l’emprunt, capacité d’autofinancement insuffisante… Un rapport rendu ce jeudi par la Chambre régionale des comptes (CRC) met en avant des faiblesses dans la gestion de la région Poitou-Charentes par l’actuelle ministre de l’Environnement. Cette dernière se dit cependant satisfaite du bilan dressé. 
    La Chambre régionale des comptes (CRC) a remis ce jeudi à la commission des finances de la Nouvelle-Aquitaine un rapport sur la gestion discutable de la région Poitou-Charentes par Ségolène Royal, qui en a été la présidente de 2004 à 2014. 
    Le document confirme les grandes lignes de deux bilans établis cet été par le cabinet d’audit privé Ernst & Young (EY) et dont les conclusions en matière de dette et d’autofinancement, peu flatteuses pour l’élue socialiste, avaient été vivement critiquées par cette dernière. 
    De trop nombreux emprunts ? 
    Ségolène Royal avait en effet répondu le 8 décembre dernier en publiant un communiqué intitulé « Rétablir la vérité : la gestion de la région Poitou-Charentes irréprochable ». Dans le document, l’ancienne présidente du conseil régional se félicite des observations de la CRC, encore confidentielles à ce moment-là. 
    Ces dernières pointent pourtant du doigt plusieurs défaillances de l’administration de l’ancienne candidate à l'élection présidentielle. Cette dernière, par volonté de ne pas augmenter les impôts de ses administrés, aurait eu recours à de trop nombreux emprunts, parfois dans des proportions supérieures à ses besoins réels. Le but aurait alors été d’augmenter la trésorerie, analyse Le Point. 
    Une dette de 457,6 millions d'euros 
    Le rapport des magistrats met également en avant les emprunts toxiques parfois plébiscités par les dirigeants de la région Poitou-Charentes alors que les deux autres régions qui forment désormais la Nouvelle-Aquitaine n’avaient pas choisi ce type de produits financiers. 
    Conséquence : une dette de 457,6 millions d’euros, dont Ségolène Royal estime le niveau global « inférieur de 25 % à la moyenne nationale et similaire à celui de l'Aquitaine ». La Cour des comptes indique cependant qu’il aurait fallu 18,9 ans à l’ancienne région pour payer sa dette, ce qui place la collectivité au-delà du seuil d’alerte de huit ans et de la limite du surendettement, mais aussi à la dernière place des anciennes régions françaises. 
    Discussions prévues le 19 décembre prochain 
    Le rapport note enfin qu’en 2015, la capacité d’autofinancement du Poitou-Charentes était négative (- 6,9 millions d’euros), quand celles des régions voisines de l’Aquitaine et du Limousin étaient respectivement de +206,6 et +18,7 millions d’euros. 
    Reste que défenseurs et détracteurs de la gestion de Ségolène Royal vont pouvoir prochainement échanger leurs arguments. Le bilan officiel sera en effet discuté par les élus lors de la séance du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine du 19 décembre prochain.

  • Crise migratoire : des millions de dollars versés en liquide aux migrants par l’ONU

    Le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a versé un record d’argent liquide en 2016 dans l’aide aux déplacés.

    L’aide en argent en liquide constitue un instrument «crucial» dans tous les secteurs, de la santé au logement en passant par la nourriture, a expliqué le HCR. Il avait affirmé récemment vouloir doubler les montants d’ici 2020. Cette année, il faut s’attendre à une somme de 430 millions de dollars au total. (…)

    En 2016, environ 1,8 million de personnes ont reçu plus de 350 millions de dollars au Proche-Orient, notamment en lien avec la crise syrienne. En 2017, plus d’une dizaine de pays dans le monde doivent être assistés par le HCR pour étendre le dispositif.

    La migration profite à tous. Les migrants sont porteurs de compétences et de cultures nouvelles. @UNmigration

    Source

    http://www.fdesouche.com/801213-crise-migratoire-430-millions-dargent-liquide-verses-aux-migrants-par-lonu-2