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économie et finance - Page 513

  • La liberté a un prix. La soumission aussi

    Malgré ses déclarations lénifiantes, l’équipe Hollande/Valls n’a pas pu dissimuler le coût de la non-livraison des navires Mistral à la Russie. D’abord estimée à moins d’un milliard d’euros, la perte pour l’État français sera sans doute supérieure à deux milliards (incluant les coûts indirects, l’entretien des navires et des pénalités diverses). À cela s’ajoute le préjudice en termes d’image pour les entreprises françaises impliquées dans ce fiasco (DCNS, Safran et Thales). En effet, le contrat a été unilatéralement rompu par Paris dans le cadre des sanctions économiques décidées par les États-Unis et mises en place par les satellites du bloc atlantique.

     

    Cette affaire des Mistral rappelle un principe élémentaire de géopolitique : la soumission à un empire est coûteuse symboliquement (perte de prestige), politiquement (renoncement à sa souveraineté) et surtout économiquement (contribution financière des vassaux). Cette ponction des périphéries dominées par le centre dominant se retrouve fréquemment dans l’Histoire. Par exemple, au Ve siècle av. J.-C., Athènes exigeait de ses « alliés » de la ligue de Délos le paiement d’un lourd tribut (le phoros). Cette manne a largement financé la flotte athénienne, mais aussi la construction de l’Acropole et les coûteuses institutions démocratiques.

    En se soumettant à l’empire américain, nos dirigeants ont choisi (en notre nom) de payer régulièrement (avec nos impôts) un tribut, non sous la forme obsolète du phoros, mais en assumant les coûts exorbitants du système euro-atlantique : contribution nette à l’Union européenne (7 milliards d’euros chaque année), renflouement de la monnaie unique (70 milliards, sans compter le 3e plan de « sauvetage » de la Grèce en préparation), amende prohibitive de la BNP (9 milliards), conséquences de l’embargo russe sur l’agroalimentaire, prise en charge de la guerre catastrophique en Libye… La politique internationale menée par l’État UMPS/RPS est plombée par des décisions ruineuses et parfaitement contraires à nos intérêts nationaux. Sous la dictée de Washington et de Bruxelles, François Hollande (comme son prédécesseur) dilapide l’argent des contribuables dans des opérations néfastes pour notre pays.

    L’insoumission géopolitique (que l’ont peut assimiler au souverainisme) a, elle aussi, un prix, que certains croient préférable de payer. Par exemple, Vladimir Poutine savait pertinemment qu’en s’opposant à l’« OTANisation » forcée de l’Ukraine, il déclencherait les foudres de l’empire américain. Il a néanmoins défendu les intérêts de la Russie, en faisant valoir ses droits historiques sur la Crimée. Depuis, l’économie russe subit un embargo et les médias occidentaux se déchaînent contre le Kremlin. La population russe a vu de nombreux produits alimentaires disparaître des rayons (du moins dans les circuits officiels). Les sanctions aggravent une situation économique déjà tendue (notamment liée à la baisse des cours du pétrole).

    Dans le jeu néfaste des rétorsions mutuelles entre l’Union européenne et la Russie, il y a des perdants des deux côtés : l’agriculteur français comme le modeste citoyen russe paient les pots cassés de l’impérialisme américain. Dans le cas de la France, il s’agit du prix de la soumission. Notre pays, prisonnier de l’Union européenne et réintégré dans le commandement intégré de l’OTAN, s’acquitte de sa contribution à l’empire. Poutine, quant à lui, assume sa politique de non-alignement en faveur d’un monde multipolaire. Français et Russes paient chacun, à leur manière, la facture de l’embargo. Cependant, les perspectives géopolitiques et les finalités divergent radicalement : l’État français négocie sa vassalisation, alors que la Russie défend son indépendance.

    Gilles Ardinat

    source : Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuFAZukZZlGUGFJrbu.shtml

  • Monde paysan : suicides dans les campagnes

    4 à 500. C’est le nombre de suicides d’agriculteurs recensés en France, chaque année, d’après des chiffres provenant des Caisses de la MSA (Mutualité sociale agricole) et de l’INVS, l’Institut national de veille sanitaire. Mais le chiffre réel est sans doute bien supérieur aux statistiques car, pour des problèmes liés aux assurances notamment, beaucoup de décès seraient déclarés dans la catégorie accident ou maladie. Le suicide dans les exploitations agricoles révèle un effrayant constat : par des lois scélérates, par une multiplication des contraintes administratives et environnementales notamment, par le système du « toujours moins cher » auquel on a habitué le monde urbain, le monde politique accule des agriculteurs à mettre fin à leurs jours. Au-delà de toutes ces explications, il y en a une autre, essentielle celle-ci : l’européisme et le mondialisme défendus par le système politique, le dogme intangible de l’ouverture des frontières pour qui la disparition du monde paysan et les suicides dans les campagnes sont de simples « dommages collatéraux ».

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  • Contrôle de la PAC : est-ce vraiment le moment de contrôler les agriculteurs ?

    L’agriculture est un secteur d’excellence en France. La valeur des Hommes, des Terres qu’ils façonnent, cultivent et aiment nous est enviée voire parfois contestée par le monde entier. Cependant l’agriculture française doit trouver un soutien fort de tous élus afin de continuer son développement : il en va de notre indépendance et de la préservation de leur talent.

    Récolte des céréales pendant la sécheresse en région Ile de France. Le 15/07/03 Paul Delort/ Le Figaro

    Comme l’ensemble des entrepreneurs français, les agriculteurs s’élèvent régulièrement contre l’incroyable appétit de règles, procédures, ou de normes qui travaille l’administration française.

    Or d’après certains éleveurs ainsi que la Coordination rurale, les Directions Départementales des Territoires et de la Mer commenceraient à planifier les contrôles liés à la Politique Agricole Commune avec les professionnels. Or cela tombe lors de la période la plus chargée pour les éleveurs, période rendue d’autant plus difficile par l’épisode caniculaire. La Coordination ajoute une revendication légitime de pédagogie à l’égard des éleveurs alors que la réforme de la PAC voulue par l’Union Européenne et Stéphane Le Foll recèle de complexités.

    Brebie-agneau-rRappelons que d’après la chambre d’agriculture ce sont par exemple 500 tonnes d’agneau qui sont produites chaque année dans notre département.
    Le groupe de la Ligue du Sud au Conseil Départemental de Vaucluse s’engage à toujours être aux côtés des paysans et des agriculteurs de notre territoire.

    Face aux lourdeurs administratives nous invitons la préfecture de Vaucluse à faciliter le lien entre la Direction Départementale des Territoires et les agriculteurs.

    http://www.liguedusud.fr/

  • Economie française : quelle reprise ?

    En dépit d'une stagnation du PIB au deuxième trimestre, "la reprise est bel et bien engagée", estime le gouvernement. Peut-on vraiment parier sur une croissance durable? 

     

    Le vocabulaire ne change pas, même si la réalité décrite n'a plus rien à voir. Ce vendredi matin sur France Inter, le ministre des Finances Michel Sapin insistait sur l'existence d'une reprise en France, en dépit de la stagnation du PIB au deuxième trimestre annoncée par l'Insee. Et de rappeler que la croissance de l'économie française a été de zéro ou presque aussi bien en 2012, 2013 que 2014. Alors, 1% de croissance -l'objectif pour l'ensemble de 2015-, ça n'a évidemment rien à voir....

    Un maigre +1%

    Sauf que ce maigre 1% ne colle pas à l'idée commune de ce que peut être une « reprise ». Quand l'économie « reprend », les chefs d'entreprise retrouvent des anticipations d'activité en nette hausse, la production de biens et services augmente significativement, tout comme l'emploi et la masse salariale. Or, que voit-on en France aujourd'hui ? Un PIB à l'arrêt au deuxième trimestre, l'absence de créations d'emplois stables -la hausse des effectifs au deuxième trimestre ne tient qu'à l'intérim, comme le relève l'Insee-, dans un contexte très incertain de l'avis même des chefs d'entreprise. Interrogés sur leurs propres perspectives de production, ils disent ne pas voir venir grand'chose.

    La France s'appauvrit depuis 2007

    La réalité, c'est que la France est en crise, qu'elle s'appauvrit depuis 2007, si l'on en juge par l'évolution du PIB par habitant. Il était de 31.507 euros en 2007 (euros de 2010), il était en dessous en 2014 (31.145 euros), estime l'Insee. Sept ans de stagnation de la richesse par habitant, du jamais vu depuis que les statistiques du PIB existent (la série commence en 1949). La « crise » des années 70 a tout d'une période florissante, en regard de la période actuelle. Le PIB par habitant a crû de 18% entre 1973 et 1980...

    A entendre Michel Sapin, on en aurait fini avec cette période d'appauvrissement, la tendance espérée pour l'année prochaine serait de +1,5% pour le PIB. Outre que ce chiffre apparaît bien faible, si on le compare avec les périodes de reprise, au sens où on l'entend habituellement (à la fin des années 80 comme entre 1998 et 2000, la croissance dépassait les 3%), il n'est pas certain.

    Un manque moteur

    Car l'économie française, tout comme celle de la zone euro, manque singulièrement de moteur. L'investissement des entreprises reste plat, ce qui n'a rien d'étonnant au vu des faibles perspectives d'activité affichées par les chefs d'entreprise, qui n'ont aucune envie de se livrer à des paris hasardeux sur une hypothétique croissance de leur chiffre d'affaires. La consommation, « ralentit fortement » (c'est l'expression utilisée par les experts de l'Insee pour le deuxième trimestre), tandis que l'investissement des ménages (en logement, principalement) diminue constamment. Seules les exportations s'inscrivent en nette hausse depuis le début de l'année (+1,7% au deuxième trimestre), mais les importations augmentent tout aussi vivement, de sorte que la contribution du commerce extérieur à la croissance pourrait être négative.

    L'industrie laminée par la crise

    Surtout, l'industrie, qui a toujours joué un rôle moteur dans les reprises économiques, a été laminée par la crise. L'exemple le plus frappant : la production automobile en France est aujourd'hui inférieure de 41% par rapport son pic, atteint en novembre 2004. Peu d'usines ont été fermées, car l'opération est politiquement délicate. Mais combien de sites ont pris l'allure de vaisseaux à l'abandon, vides de toute activité ? Comment imaginer aujourd'hui une véritable reprise sur la base d'une industrie aussi anémiée ?

    Dès lors, affirmer comme le fait Michel Sapin dans Le Monde que la « reprise est bel et bien engagée » tient pour une bonne part du « wishfullthinking ». De même, affirmer que la légère croissance atteinte cette année sera le fruit de la politique économique menée par ce gouvernement est de bonne guerre, mais qui en sera convaincu ? Les marges des entreprises se redressent, sous l'effet du Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), financé pour moitié par des prélèvements obligatoires sur les ménages, mais où est l'investissement attendu, qui serait générateur d'emplois ?

    Une politique budgétaire moins rigoureuse, mais...

    Considérée globalement, la politique budgétaire de la France n'est marquée du sceau de la rigueur. Les baisses d'impôts accordées aux entreprises dans le cadre du pacte de responsabilité compensent les coupes dans les dépenses (notamment du côté des collectivités locales). La question, posée par les députés socialistes, est celle de l'équilibre de cette politique. Ne faut-il pas accorder moins d'allègements fiscaux aux entreprises, et plus aux ménages, afin de relancer leur consommation et leurs investissements ? Michel Sapin insiste sur le maintien de la politique actuelle. « Le CICE doit donc continuer à monter en charge, il est désormais bien identifié des chefs d'entreprise » écrit-il dans Le Monde. « Le Pacte de responsabilité et de solidarité doit aussi être déployé dans l'enveloppe budgétaire prévue. » Une fin de non-recevoir polie mais ferme adressée au parti soutenant le gouvernement...

    source : La Tribune :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuFAypVyyFLgyeNDAg.shtml

  • Hollande attaqué par l'opposition sur ses comptes de campagne brouillons

    LE SCAN POLITIQUE - L'Express révèle que la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques a noté des imprécisions dans les comptes de campagne du candidat socialiste en 2012.
    A l'origine de l'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour la campagne de 2012, les membres de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) se sont également penchés sur les dépenses de son adversaire d'alors, François Hollande. Et comme révélé par L'Express mardi, si aucune irrégularité majeure n'a été relevée, les enquêteurs ont été frappés par le manque de rigueur de l'équipe socialiste pour fournir les justificatifs et le détail des comptes de campagne.
    En cause, l'absence d'au moins 450 justificatifs de dépenses (contrats, devis, factures), concernant des frais de déplacements, de restauration, du matériel de campagne, de conseil en communication. La CNCCFP s'en est émue auprès du trésorier de campagne de François Hollande Jean-Jacques Augier pointant notamment, dans une lettre datée du 17 septembre 2012, «l'absence de communication de pièces justificatives indispensables, l'insuffisance des explications et précisions nécessaires à l'authentification des facturations, l'incertitude du caractère électoral de certaines d'entre elles, l'imputation de frais postérieurs au scrutin, outre d'apparentes incohérences d'écritures comptables». Un échange rendu public grâce à une récente décision du Conseil d'État.
    La CNCCFP a également noté une surévaluation des dépenses, à l'inverse de ce qui a été constaté pour les dépenses de l'UMP. Par exemple, 44.153 euros de dépenses pour frais de personnel déclarés en 2012 correspondaient à des salaires versés après le second tour, et ne devaient donc pas figurer dans les comptes. Des erreurs auraient pu conduire au dépassement le plafond ouvrant droit à un remboursement des frais de campagne.
    «La transparence, c'est maintenant?»
    Une aubaine pour Les Républicains (LR) qui ne manquent pas de cibler l'Élysée et en appellent à l'avis de la Haute Autorité de Transparence de la Vie Publique(HATVP). «Espérons qu'il ne s'agisse pas d'une nouvelle forme de ‘phobie administrative', maladie qui avait touché d'éminents ministres de François Hollande», ironise le député LR Guillaume Larrivé dans un communiqué. «Nous apprenons aujourd'hui, au détour d'une décision du Conseil d'Etat, que le financement de la campagne présidentielle de François Hollande soulève encore de lourdes interrogations, dont on attend toujours des réponses claires, argumentées et précises. De façon assez surprenante, des meetings de campagne de primaires ne semblent pas avoir été comptabilisés, tout comme l'inauguration du propre QG de campagne de François Hollande…», relève le député de l'Yonne.
    Il pointe l'inégalité de traitement dont a pâti selon lui Nicolas Sarkozy, dont les comptes de campagne ont été invalidés. «Il est surprenant que cela n'ait pas entraîné un recalcul des dépenses électorales par la CNCCFP. Des doutes sérieux pèsent désormais sur le respect du plafond de dépenses et du code électoral du candidat François Hollande. Il ne saurait y avoir deux poids deux mesures entre les comptes de campagne du candidat élu et les autres.C'est le principe même d'égalité entre candidats qui est en question (…) Le candidat Hollande doit faire toute la lumière sur ses comptes de campagne. La transparence, c'est maintenant?», s'interroge le jeune député, en référence au slogan de la campagne socialiste de 2012.
    Sur un ton beaucoup moins ironique le député Éric Ciotti s'est indigné sur Twitter. «Les révélations sur les irrégularités du compte de campagne de F. Hollande sont extrêmement graves. Pourquoi ces faits ont-ils été cachés?» s'interroge l'élu des Alpes-Maritimes.
    source

  • Mensonge de François Hollande (Vidéo) à propos du gouffre financier de la non-livraison des Mistrals à la Russie

    Dans un article paru lundi dernier 10 août, nous annoncions que le total de la facture des Mistrals allait s’alourdir encore durant des années en raison de la résonance désastreuse de cette rupture de contrat au moment de sa livraison, et qu’autour de cette affaire l’Elysée ne cesse de mentir pour faire avaler la pilule très très salée aux Français. Hollande annonçait avec hauteur, il y a quelques jours, comme le montre la vidéo ci-dessous, que la facture s’élèverait à moins de 1,2 milliards, précisant que la Russie n’exigerait, ni aggios, ni dédommagement de ses sommes immobilisée et de son temps et ses efforts mobilisés, allant même jusqu’à préciser que « la France n’aura aucun frais supplémentaire lié à la rupture de ce contrat. » 

    François Hollande : , «Aucune difficulté à trouver preneur pour ces bateaux», « la France n’aura aucun frais supplémentaire lié à la rupture de ce contrat. »

    «La France n’aura à verser aucune pénalité, la France n’aura aucun frais supplémentaire lié à la rupture de ce contrat», a souligné le 6 août le chef de l’Etat.

    Or «la facture de la vente annulée devrait dépasser 2 milliards d’euros», assurait hier, le Canard Enchainé , qui fait:

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  • L'Allemagne principale bénéficiaire de la crise Grecque !

    Alors qu’un nouveau plan d’aide vient d’être accordé à la Grèce, une étude allemande révèle que l’Allemagne a réalisé des économies budgétaires de près de 100 milliards d'euros grâce à la crise grecque, en profitant de taux d'intérêts favorables. 
    Berlin se serait-elle engraissée sur le dos d'Athènes ? C’est l’institut d’études économiques allemand Leibniz (IWH) qui a révélé lundi cette conclusion inattendue et presque indécente. Dans un rapport d’une dizaine de pages, l’institut détaille comment les économies réalisées par l’Allemagne entre 2010 et 2015 ont largement dépassé le coût engendré par la crise, en atteignant 100 milliards d’euros soit 3% du PIB. Déjà pointés dans Marianne, ces surprenants bénéfices passent mal à l’heure où la Grèce est étranglée par les créanciers.
    L’IWH a calculé qu’au cours des cinq dernières années, les taux d’intérêts des emprunts nationaux d’Etat allemand ont baissé d’environ 300 points de base. Comment ? Grâce aux « mauvaises nouvelles » qui se répandaient sur le marché grec ! L’élection d’Alexis Tspiras, l’annonce du référendum, puis le résultat du référendum… autant d’évènements qui ont fait fuir les investisseurs étrangers vers des actifs plus sûrs (ce que l’IWH nomme le « flight to safety »), dette Allemande en tête de liste. « Pendant la crise de la dette dans la zone euro, l’Allemagne a bénéficié de manière disproportionnée de cet effet » explique le rapport : « A chaque fois qu’il y a eu une mauvaise nouvelle à propos de la Grèce, les taux d’intérêts sur les emprunts allemands ont baissé, et chaque fois qu’il y avait une bonne nouvelle, ils augmentaient ». C’est quand l’Allemagne criait le plus fort au désastre grec qu’elle en profitait le plus. Si les nouvelles avait été bonnes pour la Grèce (de l’opinion des investisseurs, rappelons le) entre la fin 2014 et la mi-2015, l’Allemagne aurait subi une hausse de ses taux d’intérêts de 160 points de base. Le rapport ajoute que d’autres pays, dont la France, ont bénéficié du même mécanisme, mais dans des proportions nettement moindres.
    Comble du malaise, alors que l’Allemagne a mené les négociations avec l’autoritarisme que l’on sait, l’étude d’IWH note que même si la Grèce ne remboursait pas sa dette, l’économie allemande n’en souffrirait pas. L’Allemagne aura en effet prêté environ 90 milliards à la Grèce, en incluant les négociations actuelles, soit un montant inférieur à ce que la crise lui aura permis de mettre à gauche. Un argument qu'Alexis Tsipras, confronté à la colère grandissante des dissidents de Syriza, ne devrait pas manquer d'utiliser en cas de nouvelles élections législatives...

    Source

    http://www.oragesdacier.info/

  • Crise de l'élevage ?... crise de civilisation

    L'été 2015 aura été marqué par les actions des éleveurs. Caravane du Tour de France perturbée, blocage des centrales d'achats de supermarchés, et des installations industrielles (Lactalis ou abattoirs Bigard…), sans oublier le lisier déversé devant la permanence d'une députée de la Manche, le mouvement ne cesse de prendre de la vigueur et même de la violence.

    Cette violence est celle du désespoir. Si l’on en croit les chiffres de la FNSEA, le revenu d'un agriculteur est aujourd'hui de mille euros par mois. Encore s'agit-il d'une moyenne. Pour beaucoup de jeunes agriculteurs, déduction faite des remboursements d'emprunts et des charges d'exploitation, il reste à peine de quoi faire vivre la famille. Une situation difficilement tolérable, surtout lorsqu'on a investi toute son énergie, voire toute sa passion. Nicolas Le Borgne, le jeune exploitant qui avait pris à partie Xavier Beulin, patron de la FNSEA à Saint Brieuc, le 2 juillet dernier, a déclaré dans une interview au Télégramme (16 juillet) : « J’ai peur qu'on s'épuise, lâche-t-il. En septembre, il sera trop tard pour beaucoup. Des faillites auront déjà eu lieu. Moi, si je dois déposer le bilan, je n'aurai pas assez d'une vie de salarié pour rembourser mes dettes. »

    Principale mise en cause, la grande distribution est plus que jamais accusée d'exercer une pression constante sur les prix. Elle n'est d'ailleurs pas la seule. Les géants de l'agroalimentaire, qu'il s'agisse des groupes laitiers ou des transformateurs de viande bovine ou porcine (sans oublier la volaille) sont aussi pointés du doigt pour leur responsabilité dans la dégradation du marché. Dans les deux cas, il s'agit d'une logique économique devenue folle qui étrangle les producteurs.

    Sur la sellette, on trouve également les politiques incapables de gérer la crise, et pour cause : les caisses sont vides et c'est aujourd'hui Bruxelles qui exerce le vrai pouvoir. Machine à fabriquer des normes, l'administration européenne est aujourd'hui soumise au dogme de la libre concurrence et ce ne sont pas les bonnes intentions de la nouvelle Politique agricole commune (applicable depuis 2015) qui pèseront vraiment face aux menaces du Traité transatlantique de libre-échange (TTIP). L'exemple de la suppression des quotas laitiers en avril dernier, avec ses conséquences sur les prix du lait résonne comme un triste avertissement.

    La fin d'un cycle

    Mais derrière ces causes conjoncturelles, à court et moyen terme, la crise actuelle possède des racines plus profondes. Cela est visible dès que l'on réfléchit à la violence des actions des éleveurs. Cette violence possède des racines relativement anciennes. Il suffit de se souvenir des années 1960 avec la création de la Société d'intérêt collectif agricole (Sica) de Saint Pol de Léon et des luttes qui l'ont accompagnée, luttes qui culmineront avec l'occupation de la sous-préfecture de Morlaix, le 8 juin 1961. Ce jour-là, les paysans bretons ont su faire plier l'Etat central.

    L'épisode de Morlaix a aussi une valeur symbolique : il officialise la mutation radicale de l'agriculture bretonne, et celles des régions avoisinantes, ces régions où la protestation est aujourd'hui la plus déterminée.

    L'exemple breton est d'ailleurs le plus éclairant Jusque dans les années 1950, l'agriculture bretonne reste encore marquée par son archaïsme. Souvent fortement débitrice de ses origines vivrières, elle se contente d'exploitations familiales de faible superficie, élevant des races locales à modeste rendement telles que la fameuse bretonne pie-noire. L'agro-alimentaire se limite alors aux conserveries et à quelques biscuiteries, elles aussi marquées par un capitalisme familial. L'ancienne civilisation paysanne vit alors ses dernières heures, ensevelie dans un rejet universel.

    Les fameuses Trente glorieuses voient la fin du vieux modèle. Le paysan breton, las de sa pauvreté, découvre alors que la terre peut rapporter de l'argent. La pie-noire laisse la place à la Prim'Holstein, grande productrice de lait maigre, tandis que l'on abat les haies et que l'on arase les talus, trop gênant pour les machines agricoles modernes. De même, on va construire des poulaillers et des porcheries géantes pour fournir une industrie agroalimentaire en pleine expansion.

    Le nouveau modèle dédaigneusement qualifié aujourd'hui de "productiviste" satisfait tout le monde, à commencer par les paysans qui se pensent alors en chefs d'entreprise, tandis que la modernité pénètre les campagnes avec la télévision et le téléphone, sans oublier l'automobile. Du reste, l'explosion bretonne sera regardée comme un modèle en Normandie, dans le Maine ou en Anjou. Il faut attendre une trentaine d'années pour s'apercevoir que ce modèle présente de sérieuses limites, à commencer par les dangers qu'il fait courir à l'environnement. On découvre la pollution des nitrates, et les dégâts des engrais chimiques.

    Economiquement, le nouveau modèle agricole est victime de son succès. On produit trop et mal. Par un effet bien connu, les prix baissent tandis que les banques agricoles ne cessent d'encourager les investissements financés par des emprunts toujours plus nombreux. De leur côté, les acheteurs traditionnels, entreprises agroalimentaires et grande distribution (dont certains fleurons comme Leclerc ou Intermarché sont d'origine bretonne) sont happés par la mondialisation naissante. Il ne s'agit plus de nourrir la population mais de réaliser le maximum de profits. Le drame actuel n'est que le résultat de la révolution agricole des années 1960.

    Rendre aux éleveurs leur dignité et des conditions de vie décente est possible. Mais cela implique de briser un cycle qui est aussi celui d'une modernité devenue démente

     

    Jean-Michel Diard Monde&Vie

  • Familles sacrifiées aux idéaux républicains

    Communiqué de Laissez-Les-Vivre - SOS Futures Mères :

    "François Hollande ne voyait-il pas dans chaque enfant manifestant contre le mariage pour tous un brigand, comme les colonnes infernales de Turreau voyaient dans chaque vendéen, un monstre à supprimer. Volonté de casser ce qui marche, ce qui a fait la réussite économique de la France, a-t-il déjà si vite oublié les Trente Glorieuses qui ont fait la France, succombe-t-il aux sirènes écologistes qui demandent une dépopulation, aura-t-il d'ailleurs l'audace lors du sommet COP21 sur le climat de se vanter d'avoir détruit la politique familiale française. Ou alors, explication plus proche d'une psychanalyse de bazar garde-t-il un si mauvais souvenir du couple qu'il a formé, avec Ségolène Royal et leurs quatre enfants, où ils ont constitué selon ses critères une famille nombreuse "friquée" susceptible de voir leurs allocations familiales divisées par quatre ainsi qu’un quotient familial ne dépassant pas 1,508 euros par demi-part ? Et il a cédé, ça c'est bien certain, aux pressions des technocrates bruxellois qui ne supportaient plus que la France continue à ne pas soumettre les allocations à des conditions de ressources. Cette haine de la famille est violente, elle est d'autant plus inquiétante qu'elle est totalement idéologique et qu'elle ne s'arrêtera vraisemblablement pas avant d'avoir totalement mis la famille à genoux tranche par tranche au gré de chaque vote de budget. Et pendant ce temps, les allocations de rentrée scolaire majorées de 25% vont être versées, si certains reportages de télévision vont montrer des enfants achetant de coûteuses fournitures avec leurs parents, ce qui fera accuser ces derniers d'irresponsabilité, il faut reconnaître que cette allocation, en ce temps où toutes les autres allocations sont bloquées, peut être utilisée pour acheter un appareil électroménager par exemple ou, pourquoi pas, pour commencer à payer l’école privée. Car le nœud du problème est bien là : l'école privée hors contrat surtout mais sous contrat aussi. Voilà l’ennemi ! François Hollande a compris une chose, et c'est peut-être la seule qu'il ait bien comprise de tout son quinquennat : pour abattre l'école privée, en ces temps où il ne se passe pas une semaine sans qu'une nouvelle école hors-contrat n'éclose, il faut supprimer les allocations familiales et c'est pour cela qu'il est revenu sur ses promesses de ne pas toucher à l'universalité des allocations familiales. C'est vraisemblablement pour cela qu'été 2014, le nouveau gouvernement sous l'impulsion de Manuel Valls prévoit ce que Jacques Attali demande depuis six ans dans son livre sur 314 décisions pour sauver (ou "enterrer" ?) la France : la mise sous condition de ressources des allocations familiales. Et les familles les touchées vont être les familles aisées avec beaucoup d'enfants donc catholiques donc bien sûr à abattre en premier. C'est évidemment sur elles que s'abat le plus fort la haine du gouvernement. On estime à environ 80 000 foyers avec nombreux enfants pour lesquelles les réformes fiscales successives, baisse tous les ans du plafond de la demi-part du quotient familial, puis la modulation des allocations familiales vont entraîner des pertes considérables à partir de juillet 2015. L'immobilier, les loisirs, le tourisme vont être très affectés. Qu’importe car l'école privée le sera aussi : ces familles-là doivent en quelque sorte être "guillotinées" les premières au nom de l'idéal républicain pour l'exemple en quelque sorte.

    Quel profit pour les finances de l'Etat? Faible c'est bien plus le symbole qui compte. 2,4 milliards d'économie d'impôts par an depuis 2014, 0,5 milliards d'euros en 2015, 1 milliard par an à partir de 2016 pour la modulation des allocations familiales. Quant à l'économie induite par le rétrécissement trois à deux ans du congé parental, elle n'est pas publiée puisqu'officiellement il s'agirait de "partager" ce dernier entre le père et la mère, mais en pratique peu d'hommes pourront s'arrêter de travailler et d'ailleurs les français rejettent cette mesure de façon écrasante à 80% de personnes interrogées.

    Et pendant ce temps où passe l'argent public? La rupture du contrat livrant les mistrals Vladivostok et Sébastopol à la Russie va coûter au contribuable français entre 1,5 et 2 milliards d'euros. Il faut encore payer leur stockage à Saint-Nazaire depuis 2011, la dérussification des bâtiments ; soit environ 300 000 millions d'euros. Le plus difficile à chiffrer est l'impact de l'embargo des produits alimentaires notamment dans la crise porcine qui a secoué la France, car cette dernière livrait aux russes 4% de sa production porcine en 2013.

    Autre type de gaspillages, celui des éco-portiques : le coût d'un démontage de portique s'élève à 130 000 euros. A ce jour dix-neuf ont été dégradés ou détruits préventivement. Voici encore plus de 2 milliards d'euros de gâcher. Mais quelques mois avant les élections régionales, l'idée d'un éco-transit transfrontalier se fait jour.

    Comme, on peut le constater le but de la modulation des allocations familiales est plus idéologique que financière. Pendant ce temps, la gabegie des pouvoirs publics continue."

    Michel Janva

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