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économie et finance - Page 513

  • Le financement participatif : une alternative au système bancaire

    Eric Didio a lancé il y a moins d’un an une plateforme de finance participative, credofunding.fr, dont votre blog a déjà parlé, qui sélectionne des projets compatibles avec la foi et la morale chrétienne,  s’assure que ces projets sont réels et viables et, enfin, les fait connaître. Eric Didio répond à Présent :

    Tous les projets que CredoFunding a présentés ont-ils été financés à 100 % de leurs attentes ?

    PNon, pas tous. Nous avons deux types de projets : soit des campagnes en « tout ou rien », où le montant demandé par le porteur de projet doit impérativement être acquis, comme dans le cas d’un groupe de musique qui a besoin de 10 000 euros pour produire un disque et distribuer les contreparties promises (disque ou place de concert, par exemple – et les sommes sont remboursées si le projet n’aboutit pas) ; soit des campagnes où les fonds restent définitivement acquis au porteur de projet, indépendamment du montant collecté, à partir du moment où nous avons l’assurance que d’autres sommes ont été collectées par d’autres canaux que notre site. Le financement participatif ne remplace pas tous les financements, c’est un moyen supplémentaire. L’essentiel est que le donateur ait une visibilité. [...]

    Votre mission s’accompagne d’une grande prudence.

    Cette prudence est un engagement vis-à-vis de tous les porteurs de projets, qui n’ont pas à être éclaboussés par une « affaire », et vis-à-vis des donateurs, qui doivent avoir confiance.Credo, c’est « je crois, je fais confiance », je peux faire crédit. [...]

    Qui sont les « 40 millions de chrétiens » qui sont susceptibles d’être atteints, comme l’explique votre site ?

    Les personnes qui sont de culture chrétienne, en France, ce qui est un territoire déjà assez grand pour nous.Parmi les donateurs, il y a des gens assez éloignés de la foi et qui s’en rapprochent en découvrant nos projets, mais la plateforme est clairement chrétienne.Une plateforme decrowdfundingdoit pouvoir créer autour d’elle une communauté clairement identifiée, c’est ce que les gens apprécient, comme le prouvent les exemples américains que j’ai étudiés.

    Beaucoup de vos projets sont en fait des appels aux dons, comme pour le célèbre abbé Soury-Lauvergne, qui a sauté en parachute pour restaurer l’abbaye de Marcilhac et que Présent a interwievé (voir numéro du 9 juin 2015).

    Le financement participatif regroupe le don contre contrepartie – parfois symbolique, en effet –, le don fiscal, le prêt (ce qui est tout nouveau en France) et le prêt en capital, où le particulier devient investisseur et entre au capital de l’entreprise qui porte le projet. Tous les projets de CredoFunding étaient des dons, sur les dix premiers mois, et nous avons lancé cette semaine notre première opération de prêt à taux zéro, qui n’existe pas sur le marché, pour développer un vrai financement alternatif au système bancaire.

    Quel intérêt à développer cette alternative ?

    Outre la difficulté à se financer auprès du système bancaire, c’est toute la dimension de communication autour du projet qui est fondamental. La communauté qui vous prête peut vouloir vous connaître, des grands mécènes vous découvrent et, indépendamment de la campagne CredoFunding, soutiennent vos projets, comme cela est arrivé trois fois. Sinon, seul votre banquier sait que vous existez… Mais surtout, la finance doit être au service de l’homme, de projets porteurs de sens. La vertu du financement participatif, c’est sa désintermédiation, gage de transparence."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le vrai coût de l’accueil des réfugiés se chiffre en milliards

    Le bulletin de réinformation a déjà évoqué les généreuses mesures d’aide du gouvernement socialiste aux clandestins : 1 000 € promis par place d’hébergement, mise à disposition de 77 000 logements sociaux prétendument vacants.

    Mais ces mesures sont une goutte d’eau dans le puits sans fond de l’Aide aux réfugiés.
    Selon un rapport de la Cour des comptes publié en avril, le coût — pour la collectivité — d’un demandeur d’asile d’élève à 13 724 €. Celui d’un débouté, 5 528 €.
    Malgré l’obligation de quitter le territoire, la majorité des déboutés reste en situation irrégulière en France… tout en continuant de bénéficier de droits à la santé, à la scolarité et à l’hébergement.

    Au total, le droit d’asile coûte deux milliards d’euros par an à la France, répartis pour moitié entre les demandeurs d’asile et les déboutés du droit d’asile.
    Mais, en 2015, les clandestins s’ajoutent aux 69 000 demandeurs d’asile annuels habituels. Cela représenterait plus de 100 000 demandeurs d’asile, soit un surcoût de 400 millions d’euros…

    http://fr.novopress.info/192445/vrai-cout-laccueil-refugies-se-chiffre-en-milliards/

  • Europe : L’accaparement de terres agricoles

    Les terres agricoles sont la nouvelle poule aux œufs d’or des marchés financiers, et l’Europe n’est pas épargnée. De manière croissante, acteurs de l’agro-industrie ou spéculateurs sans lien avec le secteur investissent dans les terres, dont la majeure partie se retrouve entre les mains d’une poignée de puissants.

     

    Avec la mécanisation du travail et la baisse des coûts de production, des agriculteurs toujours moins nombreux cultivent des surfaces agricoles de plus en plus vastes. Les petits agriculteurs et les méthodes traditionnelles ne font plus le poids.

    Le film enquête sur les conséquences du développement exponentiel de ce modèle agro-industriel. Il va à la rencontre de propriétaires terriens et d’agriculteurs français, allemands, espagnols et roumains, de plus en plus inquiets pour leur avenir. Comment réguler ce marché où semble régner la loi du plus fort et construire un système qui profite réellement aux populations locales ?

    En Roumanie, eldorado des investisseurs étrangers, où 60 % des terres sont exploitées pour l’agriculture, les ONG parlent d’un véritable “landgrabbing” (accaparement de terres) au détriment des populations locales. Dans l’est de l’Allemagne, KTG Agrar, groupe agricole coté en Bourse, se taille la part du lion, sans contribuer localement à la création d’emplois. Ces grands propriétaires empochent les juteuses subventions de l’Union européenne.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Coût de l’immigration, entre propagande et mystification

    Vous l’entendez sur tous les plateaux de télé : « L’immigration sera bénéfique pour la croissance et remplira les caisses de l’État ! » et comme ceux qui pensent le contraire ne sont jamais invités à s’exprimer vous pourriez en déduire que les experts sont unanimes sur le sujet. Attention ! Le sujet est tabou et chacun sait que derrière un tabou se cache souvent une gigantesque mystification. 

    Les « immigrationnistes » avancent les précédents de l’Histoire qu’ils illustrent de façon imagée par deux superbes courbes parallèles orientées à la hausse, celle de l’immigration et celle de la croissance. Mensonge ! Ne confondons pas le peuplement d’un territoire en friche avec l’immigration vers des zones fortement urbanisées. Dans le second cas de figure, c’est la croissance qui attire les immigrés et non les immigrés qui déclenchent la croissance. Leur démonstration n’est donc qu’un sophisme classique qui consiste à inverser cause et conséquence.

    Un autre argument couramment avancé est celui des rentrées fiscales. Là aussi, il y a tromperie. Avant de rapporter le moindre sou à l’État, l’immigration a un coût, un coût qui démarre dès le passage de la frontière. Les immigrés paient aussi peu de TVA car la part de leur consommation consacrée à des biens soumis au taux réduit est plus importante que chez la moyenne des français. Dans le meilleur des cas, un immigré trouvera un emploi (déclaré) après de longs mois de chômage et probablement aux dépens d’un autre puisque nous sommes en sous-emploi chronique, recettes pour l’État, quasiment nulles. Si par chance, il parvient à s’affranchir des aides sociales, il épargnera une fraction importante de son salaire pour venir en aide aux parents restés au pays. Les transferts des travailleurs étrangers représentent en France cinq milliards d’euros chaque année, cinq milliards qui sortent du circuit économique, impact sur la croissance nul voire négatif. La vérité est que lorsqu’un État accuse un déficit structurel de ses finances publiques, l’augmentation de la population ne fait qu’aggraver ce déficit. Un mot sur les retraites. Les immigrés cotisent certes mais on fait semblant d’oublier qu’ils y ont droit aussi, impact nul donc, à moins bien sûr de se placer dans une logique de « Ponzi ». 

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  • L'Etat à la recherche d'argent auprès de l'économie collaborative

    Quand il s'agit de trouver de nouveaux impôts, de nouvelles sources de financement pour l'Etat pléthorique, nous pouvons faire confiance à nos élus.

    Unknown-12Un rapport de la commission des finances du Sénat préconise queles revenus issus de l'économie collaborative soient centralisés et transmis automatiquement au fisc, qui les taxerait à partir de 5000 euros.

    Les revenus que les particuliers tirent de sites comme Le Bon coinBlaBlaCar ou Airbnb, sur lesquels on peut échanger des biens (voiture, logement, tondeuse…) ou des services (covoiturage, bricolages, cours de cuisine…) échappent la plupart du temps à toute taxation.

    En 2014, 70% des internautes français, soit près de 31 millions de personnes, avaient déjà eu recours à ce types de sites. Il y a donc du beurre à se faire pour l'Etat. La Commission des finances du Sénat a formé un groupe de travail pour étudier la façon dont l'administration fiscale peut réagir à ce phénomène, qui représente un manque à gagner et crée une concurrence déloyale vis-à-vis du commerce traditionnel...

    Dans leur rapport, les auteurs distinguent ceux qui recherchent un complément de revenu, et ceux qui en font une véritable activité commerciale. Ainsi le revenu moyen d'un hôte français qui loue son logement sur Airbnb est d'environ 3600 euros par an. Tandis qu'un chauffeur UberPop, avant la suspension du service, gagnait 8200 euros par an. Parallèlement, un conducteur inscrit sur Blablacar ne cherche généralement qu'à rentrer dans ses frais. 

    En théorie, les revenus des particuliers sur les plateformes Internet sont imposables (notamment à l'impôt sur le revenu) dès lors qu'ils sont réguliers. Mais dans les faits, les revenus sont rarement déclarés, rarement contrôlés et donc rarement imposés et le fisc n'a tout simplement pas les moyens de les contrôler.

    Michel Janva

  • 500.000 euros gaspillés pour que Christiane Taubira et Jacques Toubon créent chacun leur site contre le racisme et les discriminations

    A voir les moyens colossaux mis en place pour accueillir les immigrés clandestins, il y a de quoi douter que le racisme et les discriminations soient des priorités politiques en France en 2015.

    Pourtant, à quelques jours d’intervalle et aux frais des contribuables, deux nouveaux sites ont fait leur apparition sur ces thématiques.

    logo-stop discrimination

    D’une part, c’est Christiane Taubira, garde des Sceaux, qui lance stopdiscrimination.gouv.fr, un site dont la construction a coûté la bagatelle de 134.000 euros hors taxes.

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  • "Il est frais mon embryon humain, il est frais !". Et très cher

    PLifesiteNews met en ligne la 10evidéo sur les trafics d’organes de bébés avortés par le Planning familial américain. On voit notamment le Dr Carolyn Westhoff, conseillère en chef de la Fédération américaine du Planning familial, dire qu’elle peut extraire une grande variété de tissus et d’organes de bébés avortés :

    « Nous venons de travailler avec des gens qui veulent des tissus particuliers, comme, vous savez, cardiaques, ou ils veulent des yeux, ou ils veulent des neurones… oh mon Dieu, des gonades…Tout ce que nous fournissons est frais ! »

    Deborah VanDerhei, directrice du Consortium des fournisseurs d’avortements du Planning familial (sic) dit :

    « Nous avons des collègues indépendants qui génèrent de beaux revenus en faisant cela. »

    Cecile Richards, PDG du Planning familial, admet ouvertement qu’ils reçoivent « 60$ par échantillon de tissu », et que

    « les contrats avec StemExpress offrent des paiements par fœtus déterminés dans la clinique selon leur caractère utilisable ».

    C’est complètement illégal ? Vanessa Russo, administratrice du Programme de conformité du Planning familial de Keystone en Pennsylvanie, rétorque :

    « Nous pensons que nous ne pouvons pas accepter d’être intimidés par des lois ridicules ». « Une société qui veut donner de l’argent à notre organisation contre des tissus, je pense que c’est un échange valable. »

    Abominable.

    Michel Janva

  • Avec les migrants, l’Allemagne défend sa vision du libéralisme

    « Rien n’est plus superficiel que d’opposer la “cruauté ” de l’Allemagne vis-à-vis de la Grèce à sa “générosité”envers les migrants. Dans les deux cas, Berlin ne fait qu’appliquer une même philosophie : l’ordolibéralisme. »

    Il y a quelques semaines, Angela Merkel était coiffée d’un casque prussien par des caricaturistes peu inspirés et vilipendée dans toute l’Europe, particulièrement en France. C’était le retour de l’hégémonie prussienne, la politique du « diktat », la vengeance des créanciers suçant le sang des retraités grecs. Aujourd’hui, la même chancelière est célébrée comme Mama Merkel sur les réseaux sociaux, et fêtée comme une visionnaire au grand cœur, redonnant sa fierté à l’Europe. Les Allemands, montrés du doigt quand ils rejetaient massivement toute aide supplémentaire à la Grèce, déploient à présent des prodiges d’ingéniosité spontanée pour accueillir dignement les réfugiés. Les dieux auraient-ils soudain répandu outre-Rhin, comme Jupiter dans « La Fable des abeilles », l’amour de la vertu ?

    Non. Rien n’est plus superficiel que d’opposer la « cruauté » de l’Allemagne vis-à-vis de la Grèce à sa « générosité » à l’égard des migrants. Il ne s’agit pas de sentiments, bons ou mauvais, mais de l’application cohérente d’une même philosophie politique, triomphante au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et jamais vraiment remise en cause depuis : l’ordolibéralisme. C’est au nom des mécanismes de marché et des libertés individuelles, indissociables les uns des autres, qu’il faut à la fois rembourser ses dettes et prendre au sérieux le droit d’asile.

    Neutralité du marché, universalité de la loi

    L’idée fondamentale de l’ordolibéralisme est qu’on ne peut dissocier libertés économiques et politiques. Wilhelm Röpke, l’un de ses pères fondateurs, y consacre de longues pages dans  La Crise de notre temps (1939) : là où l’on restreint la concurrence, on organise la spoliation par des groupes organisés ; là où l’on nie la règle de droit, on donne le pouvoir économique aux mafias. Le contre-exemple du nazisme, perçu comme une étatisation générale de la société, pousse Röpke à placer au-dessus de toute autre valeur l’Etat de droit (Rechtstaat). Loin d’être les avocats du laisser-faire, Röpke et ses amis, réunis avant-guerre dans le fameux colloque Lippmann, vont donc renouveler le corpus doctrinal du libéralisme en confiant à la puissance publique le rôle crucial d’assurer la neutralité du marché et l’universalité de la loi. L’Etat est garant de la fluidité des échanges et du respect des personnes.

    Comme toujours, ce sont les idées qui guident les hommes. Ludwig Erhard, théoricien de la CDU (le parti d’Angela Merkel) et homme fort de la RFA après-guerre, fera sien l’ordolibéralisme. A gauche, le SPD suivra en adoptant l’économie sociale de marché à son congrès de Bad Godesberg (1959) : « Le marché autant que possible, l’intervention publique autant que nécessaire ». L’Etat renonce à toute forme de planification mais prend un rôle actif dans l’organisation de la concurrence, corollaire nécessaire d’une société démocratique. Comme l’a bien résumé Michel Foucault dans son superbe cours au Collège de France sur l’ordolibéralisme allemand, « La liberté économique fonctionne comme un siphon, comme une amorce pour la formation d’une souveraineté politique ».

    « Ni plus, ni moins »

    Revenons à la Grèce. Les fameuses réformes que Wolfgang Schäuble exigeait en échange d’un nouveau plan d’aide correspondent bien à ce « siphon » de la libre concurrence, sous la forme de privatisations, d’ouverture des marchés, ou de lutte contre les oligopoles. Indépendamment de leur bien-fondé économique (on peut préférer au « bail-out » une restructuration de la dette, comme le défend à présent le FMI), on ne peut nier que ces mesures aient été dictées par des valeurs morales, et non par une quelconque volonté de nuire.

    Revenons aux réfugiés. Ainsi qu’Angela Merkel l’a précisé, « L’Allemagne fait ce qui est moralement et juridiquement requis, ni plus ni moins ». La chancelière se contente finalement d’appliquer la Convention de Genève sur les réfugiés. En se référant à des « droits civils universels », elle ne fait que se conformer à la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont l’article 14 dispose que, « Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays ». Les responsables politiques comme les activistes parlent de devoir, pas de charité. La société allemande nous montre qu’elle a su conserver, pour reprendre les mots de Röpke, ces « réflexes immédiats aux atteintes qui lui sont portées par des violations de droit, l’arbitraire, l’intolérance, la cruauté ».

    L’ordolibéralisme marche sur deux jambes. Il est remarquable que, dans ses récents discours, Angela Merkel associe la nécessité d’accueillir les réfugiés avec celle de préserver l’équilibre budgétaire pour ne pas pénaliser les générations futures. C’est l’illustration parfaite de la responsabilité individuelle, « ressort secret d’une société saine » (Röpke encore).

    En France, nous avons les réflexes inverses : solidarité avec les Grecs, rejet des migrants. Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen incarnent cette attitude à l’extrême. Aujourd’hui, l’antilibéralisme se décline en antigermanisme. Pourtant, le colloque Lippmann s’est tenu à Paris. Jacques Rueff et Raymond Aron y participaient. Où sont passés les vrais libéraux, ceux pour qui la liberté ne s’arrête pas aux manuels d’économie ?

    Gaspard Koenig, 8/09/2015

    SourceLes Echos le 8/09/2015 :
    http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/021311952905-avec-les-migrants-lallemagne-defend-sa-vision-du-liberalisme-1153450.php#

    http://www.polemia.com/avec-les-migrants-lallemagne-defend-sa-vision-du-liberalisme/

  • Le prix Nobel d’économie 2013 lance l’alerte sur une nouvelle crise américaine

    Il est courant que des voix s’élèvent pour avertir d’un risque de bulle sur les marchés financiers. Or, c’est cette fois-ci le lauréat 2013 du « prix Nobel » d’économie, Robet Shiller, qui s’inquiète de la situation actuelle du marché américain.

    Après la bulle Internet de 2000, une nouvelle bulle ?

    Robert Shiller est reconnu pour ses travaux sur les comportements des agents sur les marchés financiers. Ses travaux avaient notamment été remarqués avec la publication en 2000 de l’ouvrage « Exubérance irrationnelle », qui expliquait notamment que la croissance des marchés actions à cette époque n’était pas viable. Dont acte : les grandes places mondiales ont, peu de temps après, subi le rapide dégonflement de la bulle Internet.

    Par ailleurs, ce n’est pas la première fois depuis le début de l’année 2015 que Robert Shiller exprime de nouveau son sentiment selon lequel le marché américain connaîtrait des valorisations excessives. Ainsi, en mars dernier, le prix Nobel d’économie 2013 avait déjà souligné ce risque dans une interview donnée à la presse allemande.

    Robert Schiller réitère ainsi son avertissement, en se basant notamment sur un indicateur qu’il a lui-même mis en place, et qui cherche à évaluer la confiance des investisseurs vis-à-vis des valorisations du marché. L’indicateur varie de 0 à 100 points en fonction du niveau de confiance des investisseurs vis-à-vis de la valorisation des marchés financiers. Or, depuis plusieurs mois, les résultats de cette enquête montrent que pour les investisseurs particuliers, l’indicateur de confiance est au plus bas depuis la bulle de l’an 2000 précédemment évoquée. Beaucoup d’investisseurs n’auraient donc plus confiance dans le niveau de valorisation actuel des actions.

     

    La Fed ne devrait pas mettre le feu aux poudres

    « Ceci me semble être une nouvelle bulle, avec d’une part un triplement du prix des actions depuis 2009, et d’autre part des gens qui perdent confiance dans la valorisation actuelle du marché », expliquait Robert Shiller au FT.

    Pour l’économiste, il reste impossible de prévoir le moment où cette bulle éclatera. Quoi qu’il en soit, l’éventuelle remontée des taux de la Fed qui pourrait avoir lieu cette semaine ou en fin d’année n’est pas un élément susceptible de déstabiliser les marchés, explique l’économiste. « On en parle depuis si longtemps que tout le monde sait désormais que ça va venir. Ce n’est pas un risque majeur », estime-t-il.

    En revanche, Robert Shiller souligne la nervosité actuelle des investisseurs, qui s’est vue avec l’augmentation de la volatilité des cours de bourse. Ceci « montre que les gens s’interrogent (…). Je pense que les gens réévaluent leur exposition au marché boursier. Je ne suis pas d’une grande aide sur le timing, mais je pense qu’il va encore y avoir quelques soubresauts », a-t-il déclaré.

    Seul bémol dans cette théorie « bearish » : l’indicateur de confiance des investisseurs utilisé par Robert Shiller est déjà à un niveau bas depuis le début de l’année 2014. Cela n’a pas empêché les indices américains de continuer à progresser depuis cette date.

    Source : Boursorama

    http://www.contre-info.com/le-prix-nobel-deconomie-2013-lance-lalerte-sur-une-nouvelle-crise-americaine#more-39240

  • L'illusion libérale par Alain de Benoist - Dextra - 07/11/14