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économie et finance - Page 547

  • Retraites : les cinq inégalités qui divisent les générations

    Montant des retraites, hausse des cotisations, temps passé à la retraite... les Français, suivant leur date de naissance, ne profitent pas pareillement du système de retraite.

    Jeunes, moins jeunes, retraités... les générations de Français sont-elles égales devant la retraite? Tout dépend des critères de comparaison choisis, répond en substance le secrétariat général du Conseil d'orientation des retraites (COR), dans des documents de travail dont Le Figaro a eu connaissance. Les plus vieux ont profité de taux de cotisation plus faibles, les plus jeunes d'un temps passé à la retraite plus long que les quadras...

    État des lieux d'un système, qui a dû être profondément et douloureusement réformé ces quinze dernières années, afin de faire face aux crises économiques et au vieillissement de la population.

    • Rapporté au dernier salaire, le montant de la retraite a baissé, et baissera encore

    La pension de retraite moyenne a régulièrement baissé, rapportée au dernier salaire, pour les générations nées entre 1940 et 1950. Typiquement, un cadre du privé né en 1940 bénéficie d'une retraite se montant à 75% de son dernier salaire, contre 61% pour celui né en 1990, et si aucune réforme supplémentaire n'est mise en place - ce qui est peu probable. C'est la prise en compte des 25 meilleures années de salaire, plutôt que des 10 meilleures comme auparavant, qui explique cette baisse.

    Cela peut paraître paradoxal, mais ce n'est pas parce que la pension moyenne a baissé par rapport au dernier salaire qu'elle a baissé tout court. En effet, «la pension moyenne relative à 68 ans a cru régulièrement pour l'ensemble des assurés au sein de chaque génération (+5 points entre les Français nés en 1940 et ceux nés en 1950)». Il faut y voir l'effet de l'amélioration des carrières des femmes, de mesures de surcote et de relèvement des minima de pensions entre autres.

    • Les cotisations ont grimpé

    Dans le cas d'un cadre du privé, le taux de cotisation moyen par génération a bondi de 16,4% pour la génération née en 1932, à 28% pour celle née en 1990. Cette hausse est alimentée à la fois par les contributions au régime général (Caisse nationale d'assurance vieillesse - CNAV, retraite de base) et aux retraites complémentaires Agirc et Arrco. Les premières ont notamment doublé, passant de 8,5% en 1967 à 17,75% aujourd'hui.

    Ce n'est pas tout. «Les taux de cotisation légaux ne donnent qu'une vision partielle des contributions financières des assurés au système de retraite, ajoute le COR, notamment parce que ces contributions peuvent passer par d'autres canaux que les cotisations: part de la CSG affectée aux retraites et taxes affectées.»

    • L'âge moyen de départ à la retraite se stabilisera à terme

    Si aucune réforme ne repousse les bornes d'âge à la retraite - ce qui est peu probable vu la situation financière des régimes - «l'âge moyen de départ à la retraite se stabiliserait légèrement au-dessus de 64 ans à partir des générations nées dans les années 1980»... Après avoir fortement augmenté pour les générations des décennies précédentes.

    • Un temps passé à la retraite inégal

    Toutes les générations ne sont pas égales face au temps passé à la retraite. «La durée de retraite moyenne relative à la durée de vie totale reste dans une fourchette de variation de plus ou moins 3 à 4% entre les générations 1943 et 1990, le maximum étant atteint pour la génération née en 1950 (durée de retraite égale à 30,6% de la durée de vie dans le scénario central de mortalité de l'INSEE) et le minimum pour la génération née en 1974 (28,6%)», observe le COR. Cette évolution, particulièrement défavorable à la génération née en 1974, comme le souligne L'Opinion, s'explique par le report rapide de deux ans des bornes d'âge entre les générations 1955 et 1955 et l'augmentation de la durée requise de cotisation, suite aux dernières réformes des retraites.

    • Cotiser plus pour toucher moins: le sort peu envié des salariés

    Le rendement du système de retraite pour les salariés du privé a dégringolé ces dernières décennies. Pour la seule partie complémentaire (Agirc et Arrco), les réformes successives depuis 1970 ont divisé par deux le rendement. Le même mouvement, de moindre ampleur toutefois, s'observe pour la retraite de base de la CNAV. Ceci s'explique par un double mouvement de hausse des cotisations et de baisse relative des prestations. En clair, les salariés du privé d'aujourd'hui cotisent plus pour toucher une pension moindre.

    Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/d_france/EukApAkVVEBIdKzFAj.shtml

  • L'Allemagne n'a jamais été aussi pauvre depuis la réunification

    Les inégalités s'accroissent dans la première économie de la zone Euro. Selon un rapport, la pauvreté en Allemagne est actuellement à son niveau le plus élevé depuis la réunification, en 1990.

    La première économie de la zone Euro est de plus en plus pauvre. Alors que le salaire minimum est entré en vigueur il y a quelques semaines, la pauvreté ne cesse d'augmenter en Allemagne. Elle vient même d'atteindre son plus haut niveau depuis la Réunification en 1990, selon un rapport de la Paritätische Gesamtverband, une fédération regroupant 10.000 associations du domaine social et de la santé. 

    Ainsi, le taux de pauvreté est passé de 15% en 2012 à 15,5% en 2013. Cela signifie que sur 80 millions d'habitants, le pays compte 12,5 millions de personnes pauvres, vivant avec un revenu inférieur à 60% au revenu médian. Sans surprise, on trouve parmi les plus touchés les familles monoparentales, dont 43% sont classées comme pauvres. Les chômeurs représente 60% de cette catégorie, qui compte aussi de nombreux mineurs et retraités. La Paritätische Gesamtverband demande un relèvement des allocations sociales ainsi que des programmes destinés aux chômeurs de longue durée et aux mères célibataires, afin de mieux lutter contre la pauvreté. 

    Le fossé se creuse entre les régions

    "Jamais les clivages régionaux n'ont été aussi profonds", a déclaré jeudi à Berlin Ulrich Schneider, le président de la fédération Paritätische Gesamtverband. "Le fossé entre les Länder (Etats régionaux) les plus riches et les plus pauvres s'agrandit de plus en plus", s'est-il inquiété. D'après le rapport, la situation s'est dégradée dans 13 des 16 Länder. Les villes-Etats de Brême et de Berlin ainsi que le Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, dans le nord du pays, sont les plus exposés à la pauvreté. A l'inverse, la Bavière (sud) et le Bade-Wurtemberg (sud-ouest) sont les moins frappés.

    source : L'Express.fr avec AFP :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuklAAAFyFvJdUMlTj.shtml

     

  • De la pureté à la purée… par Claude BOURRINET

    Ainsi nos Anciens du Sénat ont-ils eu la sagesse de ne pas sanctionner les clients des prostituées. On en est tout chaviré : il resterait un lopin de bon sens dans notre pays ! On en avait perdu l’habitude.

     

    Notre nation, pourtant, se veut cartésienne. Elle n’a pas attendu Voltaire pour faire usage de la raison. Du reste, les « Lumières » aveuglent souvent. Qui lit la littérature de cette époque, rencontre inévitablement une dose mortelle de moralisme et de mauvaise foi. De moraline, dirait-on. Au fond, n’a-t-on pas guillotiné la Reine en l’accusant d’être lesbienne, et n’a-t-on pas excommunié l’aristocratie parce qu’elle avait commis l’outrage d’être libertine ? À la suite de quoi, nos censeurs, une fois abreuvés de sang impur, se sont empressé, sous le Directoire et l’Empire, de forniquer orgiaquement, d’une chair, il faut le dire, beaucoup plus triste que celle qui avait égayé les tableaux de Fragonard et de Boucher.

     

    Notre période est, assurément, celle de Tartufe, personnage, comme on le sait, bien vivant, qui se mêle de tout. D’un côté, on interdit d’interdire, la censure est perçue comme un péché capital, on prône une sexualité tous azimuts, pour tous les goûts, et les désirs sont des ordres, surtout s’ils sont commercialisables. D’un autre, on accumule les lois liberticides, répressives, tracassières, qui vont chercher nos vices jusque dans les chiottes. Malheur à l’homme qui pisse debout, ou à la mère qui flanque une baffe à son marmot ! Le bras vengeur de la Justice ne manque pas de s’abattre sur eux !

     

    Qu’on ne s’y trompe pas : comme dans l’Éducation nationale, ou les relations entre hommes et femmes, ce qui taraude, torture, gêne, c’est la réalité. Cette dernière présente le redoutable inconvénient d’être incontournable, comme la nature, qui revient, comme on le sait, toujours au galop. Le mariage pour tous, la procréation médicalement assistée au service des homosexuels, c’est une manière de la nier. Elle est comme ces microbes, qu’aux U.S.A., on nettoie à coups de Javel puritaine. On veut une vitrine « clean », mais on trouve, dans l’arrière-cour, les tripatouillages les plus infâmes, les affaires et la pornographie, les travailleurs de l’argent et ceux du sexe.

     

    La vertu du catholicisme était, par la confession, d’avoir le sens de l’homme. Qui veut faire l’ange fait la bête. Qui veut la pureté morale s’embourbe dans la purée idéologique. La sagesse est de faire la part du feu. La morale, c’est d’abord d’apprendre à bien penser, écrivait Pascal. Et non de verser dans la bouillie du cœur.

     

    Claude Bourrinet

     

    • D’abord mis en ligne sur Synthèse nationale, le 2 avril 2015.

    http://www.europemaxima.com/

  • Vers le libéralisme intégral… (article paru dans L’Action Française 2000, 06 juin 2014)

    Un nouvel accord de libre-échange est en cours de négociation entre l’Union européenne La perspective de sa signature nourrit de multiples inquiétudes.

    A en croire les européistes, la France serait trop petite. Visiblement, l’Europe aussi ; sinon, comment expliquer cette unanimité et cette volonté affirmée d’« aller vite » (François Hollande) pour signer l’accord commercial dit TAFTA (Transatlantic Free Trade Area) ? Le monde ne suffit pas, aurait-on envie d’ajouter à la manière d’un titre de James Bond. Il s’agit, en effet, d’instaurer une zone de libre-échange transatlantique, en l’occurrence la plus grande zone de libre-échange jamais créée : elle couvrirait près de la moitié du PIB mondial. Nous ne reviendrons pas sur l’opacité et même le secret qui entoure l’élaboration de cet accord. Il s’agit d’une affaire d’oligo-technocrates à laquelle les nations n’ont à être mêlées qu’en tant qu’elles ratifieront l’accord sans que leurs peuples s’y opposent. Ce n’est pas la première fois, mais il est plus rare qu’un acte politique, eu égard à ses conséquences prévisibles, soit aussi révélateur de l’idéologie sous-jacente au projet européen.

    Rengaine libérale

    Laissez faire, laissez aller : la rengaine libérale est encore la plus adaptée pour expliquer la nature de cette union transatlantique. Un accord de libre-échange crée une zone dans laquelle les barrières tarifaires (droits de douane, etc.) et non tarifaires (principe de précaution, interdictions sanitaires, etc.) sont à peu près abolies : « l’accord visera à éliminer les obstacles inutiles au commerce et à l’investissement y compris les obstacles non tarifaires existants », peut-on lire dans le mandat de négociation de la Commission européenne. Les droits de douane entre États-Unis et UE sont déjà insignifiants (de l’ordre de 3 à 5 %). Leur suppression, il est vrai, aura donc des conséquences très limitées. C’est d’ailleurs l’un des arguments des promoteurs de cet accord (même discours que lors de la ratification des différents traités européens, qui ne devaient pas changer grand-chose…). Mais c’est précisément parce que l’enjeu des barrières tarifaires est nul qu’il y a lieu de s’inquiéter, car on ne mène pas ce genre de négociation sans avoir des objectifs commerciaux ou financiers bien précis. En effet cela va beaucoup plus loin : en réalité, toute entrave à la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux serait condamnable, y compris s’il faut pour cela que les États soient condamnés par des institutions privées (modalité dont l’UE et le Conseil de l’Europe avaient déjà posé les bases, d’une certaine manière, avec, respectivement, la Cour de Justice de l’Union et la Cour européenne des Droits de l’homme ; certains opposants au TAFTA feraient bien de méditer cela). Une subvention à Airbus ? On fera condamner l’État français pour entrave à la concurrence. Une aide à un établissement financier en difficulté ? Streng verboten ! Que dire de la Banque publique d’investissement récemment créée ? Sera-t-elle déclarée hors la loi ?

    Préférences collectives

    Plaisanterie mise à part, aucune règle environnementale, sanitaire et même culturelle ne pourra être opposée à la fluidité de ce grand marché. On mettra des obstacles juridiques à toute préférence économique nationale ou presque, tant dans les législations nationales que dans les marchés publics. La question du gaz de schiste ne pourra pas être ne serait-ce que débattue dans de saines conditions, et aucun principe de laïcité ou autre ne viendra freiner les ambitions commerciales des enseignes avides de prospérer dans les "segments de marché" communautaristes. Quant à l’agriculture française, déjà bien mal en point, elle ne résistera pas longtemps face au gigantisme des exploitations américaines, aux hormones et aux OGM. Alors que l’une des solutions au problème écologique et agricole réside dans le raccourcissement du circuit producteur-consommateur, on veut encore l’élargir et étouffer davantage les petits producteurs. Et il y a fort à parier que les quelques garde-fous envisagés aux chapitres santé et environnement ne seront que des édulcorants destinés à mieux faire passer la pilule dans l’opinion publique.

    Utopisme intégral

    Alors, quel intérêt pour l’UE ? Comme souvent, il suffit de se demander à qui profite le crime. En l’espèce, d’une part aux multinationales, qui aspirent à maximiser les échanges et leurs profits en s’ouvrant des marchés jusqu’alors impénétrables pour elles, et d’autre part aux oligarques européens, qui vivent de ce système tout en étant persuadés de jouer un rôle historique. Mais il est également possible que l’UE ne se pose même pas la question : toute fuite en avant libérale est bonne pour ceux qui administrent des institutions qu’ils ont créées de toutes pièces. Ces "élites", comme il convient hélas de les appeler, sont de toute façon autant américaines qu’européennes. En d’autres termes, puisqu’il est si difficile de faire les États-Unis d’Europe chers à Monnet, elles se sont résolues à faire les États-Unis en Europe. Le discours prononcé par Victor Hugo lors du Congrès de la paix en 1849 prend à cet égard des accents paradoxalement prophétiques : « un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce et les esprits s’ouvrant aux idées » (il ne croyait pas si bien dire) ; « un jour viendra où l’on verra ces deux groupes immenses, les États-Unis d’Amérique, les États-Unis d’Europe, placés en face l’un de l’autre, se tendant la main par-dessus les mers, échangeant leurs produits, leur commerce, leur industrie, leurs arts, leurs génies, défrichant le globe, colonisant les déserts, améliorant la création sous le regard du Créateur, et combinant ensemble, pour en tirer le bien-être de tous, ces deux forces infinies, la fraternité des hommes et la puissance de Dieu ! » Mais à la place de Dieu, il y a l’argent, et la concurrence a supplanté une fraternité supposée ou autoproclamée. Les grandes utopies naissent dans les discours idéalistes, mais elles finissent dans la réalité de la violence humaine. Tout comme l’UE, cet accord commercial est né des premiers et nous rapproche encore de la seconde.

    Pierre Marchand - Action Française 2000

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Vers-le-liberalisme-integral

  • Impôts locaux : augmentation dans les villes PS et UMP

    Selon Le Figaro, les municipalités annoncent des hausses d'impôts locaux:

    • +3% à Strasbourg (PS),
    • +4% ou 5% à Bordeaux (UMP),
    • +5% à Marseille (UMP) ou à Lyon (PS),
    • +10% à Lille (PS),
    • +15% à Toulouse (UMP)
    • +2 à 5% à Nice (UMP)

    Il est intéressant de comparer avec la gestion des villes dirigées par le FN :

    • Hénin-Beaumont : Baisse de 10% de la part communale de la taxe d’habitation et baisse
      de 50% de la taxe sur les enseignes pour les petits commerces (surface de vente < 20m2). Baisse de 5% des impôts locaux en 2015, après une baisse de 10% en 2014.
    • Beaucaire : Prise en charge par la mairie de la hausse des taux fiscaux imposée par l’Etat
      assortie d’une baisse additionnelle de la fiscalité locale. Beaucaire a enregistré une économie de 300 000 euros sur le budget
    • Mantes-la-Ville : baisse de 22% des subventions à destination des associations. Mantes-la-Ville a réduit son niveau d’emprunt
    • Fréjus a réduit son endettement de plus de 8 millions d’euros.

    Michel Janva

  • Droit d’asile : une politique délirante aux frais du contribuable !

    Les Français (ceux qui sont imposables) dépensent chaque année deux milliards d’euros pour une politique totalement aberrante.

    Monsieur Valls le dit et le répète, Netanyahou en visite officielle lui fait écho, la presse les relaie : les Français – à tout le moins les 25 à 30 % qui votent pour le Front national – sont, paraît-il, racistes, antisémites, fascistes, xénophobes et même « sexistes et homophobes », si l’on en croit le Premier ministre. Au point où nous en sommes, et vu qu’il n’y a pas de limites à l’injure, on pourrait aussi ajouter qu’ils puent de la gueule et qu’ils ont les pieds plats… Pourtant, si l’on en croit les chiffres étalés dans le rapport de la Cour des comptes sur le droit d’asile et dont Le Figaro a publié les données, les Français (ceux qui sont imposables) dépensent chaque année deux milliards d’euros pour une politique totalement aberrante.

    La fameuse réforme Valls-Cazeneuve arrive, demain mercredi, en commission des lois au Sénat. Ce projet de loi sur le nouveau droit d’asile est une ineptie, disent les sages. Pourquoi ? Parce qu’il refuse de prendre en compte ce qui est en passe de devenir un drame national : la gestion des déboutés. Disons plutôt l’absence de gestion des déboutés.

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  • Rappel : La gauche française, pionnière de la dérégulation financière ?

    Arnaud Montebourg, intervenant devant la rédaction du "Nouvel Observateur" mardi 6 septembre, et exposant son programme de "démondialisation", a cité les travaux de Rawi Abdelal, professeur à Harvard, spécialiste de politique économique. 
    Ce chercheur très peu connu en France a écrit en 2005 un document de 130 pages titré "Le consensus de Paris, la France et les règles de la finance mondiale", dans lequel il démontre que c’est la gauche française qui a agi avec le plus de ténacité, en Occident, "de façon paradoxale" en faveur de la dérégulation "libérale" des marchés financiers. 
     
    Des Français... 
    "A la fin de la décennie 80, écrit Abdelal, les dispositions de l’Union Européenne et de l’OCDE, qui avaient ralenti le processus de mondialisation des marchés financiers, sont réécrites pour épouser une forme libérale. Grâce à ce changement, qui concernait 70 à 80 % des transactions de capitaux dans le monde, la mondialisation financière va progresser à grands pas dans le cadre de règles libérales (…) Cette évolution n’a pu se faire que grâce à l’intervention de trois personnages : Jacques Delors, en tant que président de la Commission européenne, Henri Chavranski, président des mouvements de capitaux à l’OCDE de 1982 à 1994, et Michel Camdessus, président du FMI de 1987 à 2000 ( …) Sans eux, un consensus en faveur de la codification de la norme de la mobilité des capitaux aurait été inconcevable. Ces trois hommes ont beaucoup de points communs, mais il en est un qui saute aux yeux : ils sont Français. Voilà qui est tout à fait curieux car pendant plus de 30 ans la France, plus que tout autre pays, avait multiplié les obstacles à toute modification des textes en faveur de la mobilité des capitaux." 
     
    Faisant remarquer que c’est François Mitterrand qui a nommé Camdessus gouverneur de la Banque de France, Abdelal parle de "paradoxe français d’autant plus fort que Delors était une importante figure socialiste et que (…) les français n’y ont pas été forcés par les États-Unis, au contraire". Il poursuit : "c’est le 'consensus de Paris' et non celui de Washington, qui est avant tout responsable de l’organisation financière mondiale telle que nous la connaissons aujourd’hui, c'est-à-dire centrée sur des économies donc les codes libéraux constituent le socle institutionnel de la mobilité des capitaux".(…) 
     
    "plus le monde se globalise, plus il a besoin de règles" 
    "Entre 1983 et 1988 les français ont laissé faire l’internationalisation et lui ont même réservé bon accueil. En 1988 (réélection de F. Mitterrand, NDLR) , ils se sont lancés dans une nouvelle mission internationale. Des personnalités françaises (il cite Lamy en plus de Delors et Camdessus) ont alors joué un rôle de premier plan dans le mouvement pour rendre la mondialisation possible" 
     
    L’explication d’Abdelal est que les français se sont impliqués de la sorte dans le but non pas de déréguler, mais de maîtriser. Il cite Pascal Lamy qui dit, en 1999 :"l’approche française du problème de la libéralisation, c’est que si on libéralise, il faut organiser". Cette façon de voir les choses est confirmée par un discours de Lionel Jospin, en 1999, devant l’assemblée générale de l’Onu : "plus le monde se globalise, plus il a besoin de règles". C’est pour contrer la vision américaine d’une "mondialisation incontrôlée" et "la domination écrasante des USA sur les marchés financiers" que les français, "surtout de gauche" selon Abdelal, ont cherché à promouvoir une mondialisation encadrée. Il montre que cette ambition s’est heurtée à un mur au FMI, où les français ont échoué à modifier les règles. 
     
    "ils ont amené Mitterrand à choisir l’Europe et l’austérité" 
    Interviewé par l’agence Telos en octobre 2007, lors de la nomination de DSK à la tête du FMI juste après la chute de Lehman Brothers, Abdelal observe que : "les fonctionnaires français ont emmené dans leurs bagages l’idée que la mondialisation pouvait être maîtrisée, ainsi que les instruments de cette maîtrise. Et pourtant, paradoxalement, en permettant aux organisations internationales de maîtriser la mondialisation, ils ont contribué à forger un monde plus libéral et plus mondialisé". 
     
    Dans le cadre d’une analyse plus politique, il consacre plusieurs pages au tournant de 1983, au cours duquel Delors, alors ministre des Finances, Laurent Fabius, ministre du budget et Pierre Bérégovoy, ministre des Affaires sociales, ont convaincu François Mitterrand d’accepter les contraintes du Système Monétaire Européen, qui a amorcé une politique de rigueur : "ils ont amené Mitterrand à choisir l’Europe et l’austérité". Pour lui, c’est Camdessus qui a convaincu Fabius du danger qu’il y aurait à laisser flotter le Franc, et qui a ensuite "introduit de la pensée unique au FMI". 
     
    "Une ambition de faire ses preuves sur le terrain même de l’opposition" 
    Selon lui, "Fabius, Bérégovoy et quelques autres avaient de bonnes raisons de se donner un programme libéral : se rallier à l’économie de marché permettait de se doter d’une identité politique attrayante, d’un profil "moderne", "compétent", qui tranchait avec l’image "archaïque" et excessivement idéologique d’un Chevènement ou d’un Marchais". 
     
    Il poursuit : "L’ardeur de la gauche française à surpasser la droite ne se borna pas à la finance et s’étendit à tous les domaines de la politique économique. Le programme appliqué par Delors, Fabius, Beregovoy allait bien au-delà d’une suppression du dirigisme". Il cite Serge Halimi, patron du "Monde Diplomatique", qui voit dans cette politique "une ambition de faire ses preuves sur le terrain même de l’opposition, ce qui se traduit par une politique encore plus brutale que celle de la droite quand il s’agit d’appliquer des politiques économiques orthodoxes". 
     

  • Gaspillage: le Sénat autorise la distribution d’invendus alimentaires

    Après plusieurs mois de débat, le Sénat a autorisé vendredi les supermarchés à distribuer leurs invendus alimentaires. La mesure doit permettre d’éviter le gaspillage.

    Les sénateurs ont adopté, sous les applaudissements, un amendement centriste défendu par Nathalie Goulet permettant aux magasins de commerce de détail, d’une surface supérieure à 1000 mètres carrés, de «mettre en place une convention d’organisation de la collecte sécurisée des denrées alimentaires invendues encore consommables au profit d’une ou plusieurs associations d’aide alimentaire».

    Un amendement UMP similaire a été retiré. Pour que cette disposition puisse entrer en vigueur, il faut qu’elle soit également votée à l’Assemblée nationale. «Chaque jour 20 à 40 kg de nourritures sont jetés par chaque supermarché alors que des gens, en France ne peuvent pas, faute de moyens, se nourrir», a déclaré la sénatrice de l’Orne.

    Elle a souligné qu’un élu de Courbevoie (Hauts-de-Seine), Arash Derambarsh, a mené une expérience dans sa ville où il a pu distribuer chaque jour plus de 500 euros de nourriture. [...]

    Le Figaro

    http://fortune.fdesouche.com/

  • La fronde contre les sanctions antirusses

    De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer les mesures de rétorsions antirusses décidées par Bruxelles. Selon le Daily Telegraph, cette opposition pourrait même déboucher à terme sur la création d’un groupe de pays fédérés autour de la Grèce (1) : Hongrie, Slovaquie, Italie, Autriche, Espagne et Chypre, lesquels pourraient user de leur droit de véto. Pour le quotidien britannique « il est évident que si l’UE ne prolonge pas les sanctions contre la Russie, cela sèmera la discorde entre Bruxelles et Washington. Ce conflit ne cessera d’affaiblir l’Alliance atlantique [OTAN] ».

    (1) Le premier ministre grec, Alexis Tsipras (photo), a affirmé que les « sanctions contre la Russie ne mènent nulle part. »

    http://fr.novopress.info/