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économie et finance - Page 770

  • C'est le destin de l'Humanité, au sens le plus profond du terme, qui est en jeu

     

    C'est le destin de l'Humanité, au sens le plus profond du terme, qui est en jeu
    Très récemment, un ouvrage intitulé «Le totalitarisme économique » vient d'être publié. On trouvera ici en fin d'article, l'entretien qu'a effectué Philippe Randa avec l'auteur de l'ouvrage, qui est Christophe Poitou. On peut se procurer le livre (1), justement sur le site dirigé par notre ami Philippe Randa.
    Si je puis me tromper, il me semble que la mouvance très progressivement prend connaissance des méfaits de l'économisme. Alain Soral, avec l'impact médiatique qu'il a eu à une époque, a joué son rôle. Il semblerait que depuis déjà pas mal de temps les journalistes le considèrent comme physiquement mort puisqu'il n'est plus invité. Voilà qui me rappelle la candidature Coluche, appréciée du pouvoir giscardien au motif qu'elle prenait à l'origine, beaucoup de voix à gauche. Au final, cela s'est terminé par l'assassinat de son directeur artistique... Il ne faut dans le système actuel pas prendre trop d'ampleur sous peine d'être sanctionné.
    Les lecteurs de Voxnr savent depuis bien longtemps la tutelle qu'exerce l'économie sur le fait politique. A cet égard, je suis un précurseur comme l'indique (2) la liste de mes articles publiés sur le sujet par Voxnr. C'est ainsi que dès le 16 mai 2005, j'effectue déjà une mise en garde dans le cadre d'un article intitulé «Le piège économique se referme.». J'y écrivais dès cette époque:
    «Ainsi comme nous l'avons dénoncé depuis longtemps, l'immigration n'est pas un phénomène strictement politique dont le but serait la déstabilisation de l'occident judéo-chrétien resté fondamentalement sain par des " termites " venues désagréger cette pieuse civilisation, mais bel et bien un phénomène d'ordre économique. Ainsi les vagues d'immigration circonstanciées comme ce fût le cas pour les polonais, les italiens ou les maghrébins étaient elles aussi liées à des facteurs économiques.».
    Mais aussi:
    «A long terme et n'en doutons pas non plus le nivellement se fera à la mode capitaliste c'est à dire par une baisse progressive des salaires. Cela a déjà commencé indirectement par le passage à l'euro avec une augmentation non contestable des prix. Cela se traduira aussi et assez rapidement dans le cas d'un oui au référendum par la suppression du Smic qui est un frein au développement capitaliste. De la même manière une baisse des allocations est à prévoir, notamment pour le logement, afin de désengorger les villes et de mettre les populations indésirables à distance, la bourgeoisie cosmopolite se réservant les lieux culturels et le petit café en terrasse.»
    J'évoquais donc dès le 16 mai 2005, la suppression à venir du Smic. Or, en date du 6 décembre 2012, on apprend via le journal Marianne (3), que The Economist s'interroge sur la pertinence du Smic. Ce ne serait pas par trop grave s'il ne s'agissait que d'un journal, surtout britannique. Mais en France même, un groupe d'experts dont les membres furent nommés par l'arrêté du Premier ministre du 23 mai 2009, ne venait de publier un rapport (4). Voici la composition de ce groupe:
    Président: Paul CHAMPSAUR, Président de l’Autorité de la statistique publique.
    Membres:
    Martine DURAND, Directrice des statistiques, OCDE.
    Gilbert CETTE, Directeur des études microéconomiques et structurelles, Banque de France, professeur associé à l’Université d’Aix-Marseille.
    Francis KRAMARZ, Directeur du Centre de recherche en économie et statistique(CREST), professeur chargé de cours à l’Ecole Polytechnique.
    Etienne WASMER, Professeur à Science-Po, co-directeur du Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP), membre du Conseil d’analyse économique.
    Rapporteurs:
    Sévane ANANIAN, Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES).
    Pierre LEBLANC, Direction générale du Trésor.
    Le lecteur m'accordera bien volontiers qu'au vu des titres détenus par ces personnages, on ne peut douter que ce ne sont pas des révolutionnaires de type bolchevik ou fasciste. Pourtant, la lecture du rapport est éclairante et … révolutionnaire.
    Par exemple:
    « Il n’est pas souhaitable de baser la revalorisation automatique du SMIC sur de nouveaux indicateurs qui seraient issus de la comptabilité nationale, notamment ceux faisant référence à la croissance du PIB. Les révisions à la hausse ou à la baisse de ces indicateurs soulèveraient en effet de grandes difficultés au moment de leur prise en compte dans la fixation du SMIC. Or ces révisions peuvent à la fois intervenir tardivement et être de grande ampleur. Les chiffres du PIB sont en effet susceptibles d’être révisés pendant trois années après la période de référence et ensuite périodiquement à l’occasion des changements de base des comptes nationaux. Des révisions de l’ordre de 1 point sur le taux de croissance annuelle du PIB ont été observées »
    Mais aussi, ils font remarquer:
    « l’homogénéité géographique du Smic, alors que les niveaux de prix différent fortement entre régions »
    Il sera en cas de régionalisation du Smic, beaucoup plus facile de le supprimer région par région progressivement plutôt que de le faire à l'échelle nationale, ce qui engendrerait une réaction, justement nationale.Et de spécifier dans le rapport:
    « Le Smic n’est pas un instrument efficace de lutte contre la pauvreté et les bas revenus ».
    Conclusion logique: pourquoi dès lors le maintenir ? Assurément, chez ces gens là (5), on s'exprime à l'aide de formulations pudiques et tempérées en utilisant de doux euphémismes. Mais pour qui sait lire les nuances, dignes de la période de la préciosité qui elle, avait son charme., le constat est limpide. Le Smic a vocation à disparaître et bien sur, à long terme, le Rsa aussi.
    Toute structuration économique a des conséquences aussi dans les autres domaines. A titre d'exemple, certains se plaignent des lenteurs de certains secteurs administratifs de la fonction publique, oubliant que ceux qui disposent de ce statut «montent» surtout à l'ancienneté. Pourquoi dans de telles conditions se presser ? L'homme est ce qu'il est, et sachant cela et en fonction de cela, il faut construire, à posteriori donc, la Cité. Si tous les hommes d'une société étaient rémunérés de la même façon, à quoi bon assumer des responsabilités au travail puisque c'est prendre des risques, par exemple le fait de se faire morigéner. Autant être préposé à la surveillance de la pendule, sonnant la pause où la fin du travail, le moment venu. L'autre erreur, opposée cette fois, consiste à libéraliser à outrance, nous rapprochant de l'idée de nature; comme la nature humaine n'est pas bonne (on trouve à ce sujet des propos de moralistes déjà chez certains présocratiques, ce jusque notre contemporain Cioran, et ils sont unanimes: l'homme n'est pas bon !) l'échec est prévisible. Pourquoi donc aujourd'hui payer quelqu'un au Smic s'il accepte le même travail rémunéré à hauteur de 500 euros ? Si ce montant semble de prime abord bas au lecteur, je lui demande de s'interroger si le Français aura t-il le choix si Smic et Rsa sont supprimés ?
    Nous sommes en train de reculer au dix neuvième siècle et Marx, assez souvent lucide, remarquait que «la tutelle du bourgeois était autrement plus lourde que celle du noble». D'ailleurs, pour ouvrir une parenthèse, l'image que l'on se fait de l'ancien régime, plus exactement de ce que les Français s'en font, est erronée. Le noir Moyen âge n'est qu'un mythe même si la peste fut: qu'en pouvaient au demeurant les Rois ? Le droit de cuissage, dont nous devons l'invention aux républicains, ne fut pas: existait alors le droit de cuisage dont le terme fut détourné à des fins de propagande. La Renaissance, si célébrée comme lumière après l'obscurantisme supposé du Moyen Age (Lorsque dans leurs écrits, les hommes des Lumières évoquent «les lumières», c'est à la Renaissance qu'ils font référence.) fut la période où les élites intellectuelles se passionnaient aussi pour l'alchimie et l'astrologie: le lecteur jugera donc de la flamboyance de la Renaissance. L'idée que se faisaient nombre des philosophes des Lumières, que le commerce mondial, par exemple, allait supprimer les guerres au motif que les hommes allaient dialoguer plutôt que de se battre, est fausse. C'est Lenine, écrivant «L'impérialisme, stade suprême du capitalisme.», qui fut dans le vrai. Nous pouvons aujourd'hui le constater. Malheureusement pour le genre humain...
    Un de mes amis, s'il aime savoir et culture, déteste l'Université, au motif qu'elle serait complice du pouvoir en place. Mis à part quelques interdits dans des domaines bien spécifiques, la recherche en France est libre, même dans les disciplines non scientifiques. C'est ainsi que la lecture des mémoires de second cycle ou les thèses que chaque Français peut aller consulter, apporte son lot de vérités, avec une mise en cause radicale de nombre d'idées reçues, à commencer par celles que j'ai mentionnées dans le paragraphe précédent. La vérité est déjà en partie écrite. Pour autant, et c'est le grand problème, elle est méconnue du grand public. On sait désormais ce que furent par exemple réellement l'attentat contre les paras français d'octobre 1983 (le drakkar), l'affaire Greenpeace ( «Touché, coulé.») ou le nuage de Tchernobyl (à l'époque, d'après les officiels, le dit nuage est passé sur l'Espagne, mais bizarrement pas sur la France: x-files, un nouvel épisode ?). Simplement les «gens» (une des expressions favorites de Georges Marchais) ne savent pas. Et bien entendu, on se garde bien de leur dire...
    Que le lecteur me pardonne cette digression, j'avais cela sur le cœur et il fallait que cela sorte...
    Nous sommes, pour revenir au sujet, en tant que Français de culture européenne, de troisième voie: nous ne pouvons apprécier les totalitarismes, qu'ils soient soviétique ou capitaliste. Ces formes de pouvoir sont contraires à notre raffinement originel. D'ailleurs, rappelons que les Rois sont partis d'un lambeau de terre sis non loin de Paris, pour repousser les frontières de la France jusqu'aux limites naturelles. Qui ignore la notion bien française de colbertisme ? L'Etat se doit d'être régulateur face à un marché devenu complètement fou. Ni les délocalisations (6), ni la tutelle de la bourse ne sont acceptables pour un Français digne de ce nom. Je crains que la spirale dans laquelle nous sommes entraînés, nous conduise à la plus extrême des barbaries. Quand, à nos lointaines origines, c'est à dire à l'époque où la Loi n'était pas, un groupe d'hommes tombait sur un délice, le partage ne se faisait pas, n'en déplaise aux tenants du communisme originel: les plus costauds se servaient très probablement d'abord. D'ailleurs depuis l'élaboration de cette idée saugrenue, par l'intermédiaire des fouilles archéologiques, on a découvert des charniers bien antérieurs à l'apparition des classes sociales, dont certains nous avaient pourtant affirmé, qu'elles étaient la cause de tous les maux...
    Le libéralisme ambiant va finir par nous faire reculer à l'époque où il n'y avait pas de civilisation. Ce n'est pas une histoire de droite ou de gauche, de France ou d'ailleurs. C'est le destin de l'Humanité, au sens le plus profond du terme, qui est en jeu.
     
    Philippe Delbauvre http://www.voxnr.com
    Notes :
    (1) http://francephi.com/boutique/le-totalitarisme-economique/
    (2) Le piège économique se referme: 16 Mai 2005 http://www.voxnr.com/cc/politique/EEEykVlEFADIWgLmBo.shtml
    L'isf et la solidarité... : 21 Août 2005 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEkuykpEkldSqQZFIa.shtml
    Vers un totalitarisme soft : 30 Septembre 2005
    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EEklpZEFkVtVmbsphw.shtml
    OPA et patriotisme économique : 14 Février 2006 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEFAlAAllluiCvAcXC.shtml
    CPE les nervis du système reprennent du service: 22 Mars 2006 :
    http://www.voxnr.com/cc/politique/EEuFpVlkpZqEMxVUdT.shtml
    Du capitalisme en général et de son mondialisme en particulier : 1 Avril 2006 : http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EEuFAEVuZpvTFxTdZD.shtml
    Un sophisme économique : 13 Septembre 2006 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEVlEZpAykwUOlMKOV.shtml
    La mort annoncée de la Sécurité sociale : 19 Septembre 2006 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEVlyypVlVQxviaChg.shtml
    Airbus ou la défaite emblématique des nationaux-libéraux : 20 Octobre 2006 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEyEFkkVFASsNhjakG.shtml
    Des libéraux : 30 Novembre 2006 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEyuAEAklVZFkUlybe.shtml
    Meilleurs vœux économiques : 6 Janvier 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEylpypAkyNnEiPAQG.shtml
    Au sujet d’Airbus : 22 Mars 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEZuVFuuEkDddJZutq.shtml
    Le don et le vol : 30 Mars 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEZVklVAkZyKIzSlCt.shtml
    Moins d’Etat, plus de profit :19 Avril 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEZyAVEkAphRKffJqp.shtml
    De la TVA sociale : 25 Juin 2007 : http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EElkZyFVpFWMZsZpqD.shtml
    Marxisme et mouvance nationale :28 Juin 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EElFpkZkAuFQSyPQCL.shtml
    Les méfaits ont la même origine : 2 Août 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EElypFFlFVijBGVEzT.shtml
    Un nouveau décalogue : 3 Octobre 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEAEFAZylFqnfYFrIC.shtml
    Des heures en plus :11 Octobre 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEAkpyypFEDAspeHlW.shtml
    Les vices privés font les vertus publiques :6 Novembre 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEAuFykAkZecvlyQCP.shtml
    Les Français ont-ils bien compris ce qui les attend ? 22 Mai 2008 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EkEEuupuElliIllgEY.shtml
    Vive la crise : 9 Octobre 2008 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EkkFVkuZlkpKQiEUOb.shtml
    La retraite à 70 ans : 23 Novembre 2008 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EkkZuVVlAuPtVmtysa.shtml
    Réflexions sur l'économie :21 Novembre 2009 : http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EkVlZAFZEEWvqDpazw.shtml
    Retour sur une grève déjà oubliée : 3 Décembre 2009 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EkVAlkEZZAXLmPhfQW.shtml
    Changer le système et non le réformer : 6 Mai 2010 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EkZFEVkyVARQiZtVPo.shtml
    J'épargne au lecteur la liste des articles consacrés à l'involution totalitaire de notre société. Le dernier en date est celui ci :
    Ce danger qui vient: http://www.voxnr.com/cc/politique/EFyZplFFylVgEQJbpb.shtml
    (3) http://www.marianne.net/Il-faut-baisser-le-SMIC-de-300-euros-_a224940.html
    (4) http://fr.scribd.com/doc/116406308/Smic-le-rapport-du-groupe-des-experts
    (5) Les amateurs de la chanson française ont perçu la référence.
    (6) A ceux qui croient que le capitalisme peut être national: « La patrie d'un cochon se trouve partout où il y a du gland. » Fénelon.
  • Marchés, machines, mafias

    Les oligarques sont hantés par « les marchés ». Que pensent-ils ? Que vont-ils faire ? Les taux d’intérêts, les dettes, les budgets nationaux, tout dépend des « marchés » qui réduiraient à peu de choses les marges de manœuvre des Etats. L’austérité est une contrainte !

    La déflation salariale une nécessité… sauf pour les grands patrons et les banquiers qui touchent des sommes mirobolantes !

    Le discours biaisé sur « les marchés » invoque pour se justifier la théorie économique : les marchés sont efficients, ils sont le thermomètre de l’activité générale, ils adressent les signaux qui permettent les investissements judicieux. Sur « les marchés », les opérateurs sont beaucoup plus pertinents que les régulateurs et la dérégulation maximale est par conséquent la condition de la bienfaisante concurrence. Telle est la vérité que nous devrions accepter, avec enthousiasme ou résignation selon les cas.

    En haut lieu, on est persuadé que « les gens » réagissent simplement aux stimuli des campagnes de communication. Ils ne savent pas que la théorie économique invoquée est comme la lumière d’une étoile morte ? Ils ont oublié que la crise commencée en 2007-2008 a détruit la légende de l’efficience des marchés financiers ? Admettons. Mais il suffit de regarder la télévision pour savoir ce qu’il en est des « marchés ». [...]

    La suite sur le blogue de Bertrand Renouvin

    http://www.actionfrancaise.net

  • 16 signes qui montrent que la France va se prendre le mur et que nous allons tous y perdre beaucoup

    La baisse prévue et inévitable de nos salaires n’est qu’un moindre mal par rapport à ce qui s’annonce, et ce n’est plus à l’horizon que cette situation apocalyptique se profile, le mur est proche. Bien évidement ce ne sont pas les médias qui vont nous l’expliquer ouvertement, mais l’économie va inévitablement s’effondrer à un moment ou à un autre, le système va vaciller de la manière la plus impressionnante qui soit, et nous sommes tous concernés car nous serons tous les victimes de cet effondrement qu’ils tentent de nous cacher. Ce sont 16 signes annonciateurs de ce qui arrive qui sont listés dans la suite de l’article, XX signes qui ne trompent pas.

    1. La zone euro est maintenant au milieu de sa plus longue durée de récession jamais rencontrée. L’activité économique dans la zone euro a diminué sans discontinuer pendant six trimestres consécutifs .
    2. La confiance des consommateurs en France vient de frapper un nouveau plus bas historique .
    3. Le nombre de chômeurs qui cherchent un emploi en France a atteint un niveau historique, jamais atteint jusqu’à présent. Quand aux agences pour l’emploi, leur utilité reste à démontrer. Et François Hollande, malgré ses promesses de faire baisser le chômage, ne fera rien, sinon, pourquoi le gouvernement encouragerait-il (dont financièrement) les délocalisations au Maroc?
    4. Le taux de chômage dans la zone euro dans son ensemble a atteint les 12,2%, également un niveau historique, pour infos: « Le chômage des jeunes continue de grimper vers des sommets sans précédents en Europe: En Grèce, 62,5% des jeunes sont sans emploi, en Espagne 56,4%, puis le Portugal avec 42,5%, également l’Italie avec 40,5%« . On apprend même qu’en France en 2013, 6 mois après la fin de leurs études, plus de 60% des jeunes sont toujours au chômage.
    5. Il est prévu que la France soit « chypriotisée » et que les comptes bancaires des français soient purement et simplement braqués de manière légalisée grâce à l’Union Européenne. Ce qui s’est produit à Chypre ne fut qu’un test grandeur nature, les financiers se sont servit directement sur les comptes bancaires sans qu’aucun déposant ne puisse faire quoi que ce soit, c’est un braquage sans armes ni cagoules qui s’est produit, et surtout sans aucune peine de prison!
    6. La fermeture d’usines s’est accéléré en France en 2012, et rien n’indique qu’une accalmie puisse voir le jour en 2013: « En 2012, plus de 200 sites ont fermé leurs portes, soit 42% de plus qu’en 2011. Le secteur manufacturier a particulièrement souffert, avec près de 24.000 postes supprimés »
    7. Sur un an, 266 fermetures d’entreprises ont été annoncées, aucune précision par contre sur celles qui n’ont pas été annoncées dans les médias…
    8. La France, déjà incommensurablement endettée, continue de payer toujours plus aux racketteurs européens de Bruxelles, fin 2012, un amendement est passé relevant de 837 millions d’euros la contribution de la France au budget de l’Union européenne. Et avec nos sous, bien évidement!
    9. Le 26 février Fillon a expliqué qu’un risque de guerre civile était possible en France si cela continuait comme cela et qu’une chute brutale du niveau de vie était à craindre.
    10. Cette prévision a également été partagée par la Suisse depuis plusieurs mois « s’engage dans des exercices militaires pour sécuriser ses frontières exposées à de futures émeutes sociales de pays limitrophes. »
    11. Michel Sapin, ministre du travail qui porte bien son nom puisque en France pour l’emploi, « ça sent le sapin », a déclaré que « la France est un état totalement en faillite« , il a ensuite tenté de rattraper cela en expliquant qu’il s’agissait d’ironie et qu’il reprenait juste les propos de Français Fillon.
    12. Début 2013, le marché automobile français était à son niveau le plus bas depuis 15 ans, et a continué à plonger en mai. Étonnant? Pas vraiment quand on sait que Renault fait construire une usine en Algérie alors que nous avons besoin d’emplois en France, ou que General Motors, gros actionnaire de PSA a bloqué la vente de 100 000 véhicules/an en Iran au nom d’un embargo décidé par les américains…
    13. Une immense bulle immobilière va éclater comme ce fut le cas en Espagne ou aux Pays-Bas, il a été estimé que pour l’ensemble de l’année 2012, les crédits immobiliers accordés par les banques devaient être d’un peu plus de 115 milliards d’euros, soit une baisse de près de 30% par rapport à 2011, en novembre 2012 toujours, a été constaté une baisse des ventes des logements neufs de -24,9% et de -21% pour les mises en chantier, et ce ne sont que deux exemples des preuves qu’une telle bulle va éclater, d’autres sont disponibles ici.
    14. Les banques françaises sont dans le rouge et l’implosion n’est plus très loin. Elles n’ont plus suffisamment de liquidités: «  Malgré une certaine détente depuis un an, la liquidité des banques européennes est toujours sous pression. Le manque de liquidités atteindrait 1.200 milliards d’euros, estime Selon McKinsey dans une étude consacrée à l’avenir du refinancement des banques, qui sortira prochainement en France. En dépit des mesures de la Banque centrale européenne, McKinsey estime que les banques ont un besoin structurel de 1.000 milliards d’euros pour combler le déficit de liquidités entre leurs activités de crédit (environ 12.300 milliards d’euros) et leurs dépôts (11.300 milliards). Selon le cabinet de conseil, cet écart devrait s’accroître de 20% (ou 200 milliards) d’ici à 2018 au vu des perspectives économiques et de la faible croissance des dépôts« .
    15. De plus en plus de banques licencient en France, et toutes finissent par réduire leurs effectifs: Barclays, Société générale, Crédit agricole, Natixis, Banque de France, ING, et bien d’autres… En février le message était clair: « ce mouvement devrait s’accélérer en 2013 si l’on en croit le baromètre Ernst & Young publié en décembre dernier. D’après celui-ci, 45% des banques européennes envisagent des suppressions de postes »
    16. Suivant l’INSEE la dette de la France s’élèverait à 1833 milliards d’euros. Si on se réfère à un rapport de la cours des comptes, elle s’élèverait à 4923 milliards d’euros, soit 246% du PIB. Mais quel que soit le montant exact, la dette est colossale et est détenue par des investisseurs étrangers (dont le Qatar?) qui du coup, peuvent se permettre de faire pression pour influer sur certaines décisions politiques. Nous en revenons toujours à la loi de 1973

    Chaque jour, le pays s’affaiblit sans être défendu par quiconque, ni les politiques, ni les médias, les attaques sont incessantes de la part de « nos amis américains » qui ne souhaitent qu’une seule chose, ne pas tomber les premiers vu que leur monnaie ne vaut pas plus cher que du papier toilette et que toute leur économie ne tient que grâce à la planche à billet qui tourne de manière illimitée. La FED, (banque centrale privée et trahison par excellence pour le peuple américain et les pères fondateurs qui avaient fuit l’Angleterre justement pour échapper au système de banque centrale), injecte chaque jour dans l’économie du pays 4 milliards de dollars, sans ceux-ci, ce serait le krach et la fin de la grande mascarade américaine. N’oubliez pas que derrière les paillettes se cache une nation en chute libre, pour preuve les 21 chiffres édifiants de la pauvreté aux USA.

    Nous ne pouvons pas compter non plus sur l’aide de financiers ou de l’union européenne qui ne souhaite qu’une seule chose au final, la centralisation complète des pouvoirs, de la finance, des décisions, et la régionalisation des pays avec les encouragements de l’Oncle Sam qui là également, a activement participé pour la création de l’Europe telle que nous la connaissons. Et pour l’instant, les accords transatlantiques ne sont pas encore en place, une fois ceci fait, nous ne seront plus qu’une extension des USA.

    De plus, les 16 signes indiqués plus haut ne concernent pratiquement que la France, le souci, c’est que le navire coule pour chacun des pays de la zone euros quoi que les médias puissent vous dire. Si un pays tombe, les autres suivent, la théorie des dominos par excellence, et il ne suffit plus de grand chose pour que l’apothéose ait lieue. Chaque pays dépend des autres et chacun peut entrainer les autres. Nous avons beau dénoncer, prévoir le pire, la zone euro finira par éclater, l’euro connaîtra un krach qui fera de celui de 1929 un compte à raconter aux enfants, à moins d’un miracle… Malheureusement là aussi, Olivier Delamarche l’a clairement expliqué, en économie, les miracles, cela n’existe pas!

    A vous de choisir, anticiper, vous préparer ou continuer à rêver comme le font beaucoup de monde, pour preuve ce sondage très rassurant qui indique que 54% de Français optimistes sur une sortie de crise… grâce au tourisme et au CAC 40.

    http://lesmoutonsenrages.fr

  • Olivier Delamarche : « Il n’y a aucune espérance de croissance »

    Olivier Delamarche, du groupe Platinium Gestion, le 04 juin 2013 sur BFM Radio, met les points sur les i, dans l’émission “Intégrale Placements“, face à Cédric Decoeur et Guillaume Sommerer.

    « La Chine a un taux de dette privé phénoménal, ils ont utilisé la relance par l’investissement mais ça ne marche pas. Le monde  entier est dans une logique : j’inonde de billets pour essayer de tenir le plus longtemps possible; mais ça ne passe absolument pas dans l’économie. »

  • Un mage nommé Hollande

    Le nouveau gourou économique du PS, ce n’est plus Thomas Piketty – contre lequel Aurélie Filippetti avait porté plainte pour trop plein de torgnoles – mais une jeune femme de 39 ans, Karine Berger, une grande techno qui n’a pas besoin de fumer la moquette pour s’envoyer en l’air et nous refiler le résultat de ses rêves éthérés. Jugez-en par vous-même : Polytechnique, Sciences-Po, école de la statistique et de l’administration économique. Le genre de cursus qui vous mène tout droit à Bercy, ce qui fut le cas, quand Strauss-Kahn en était le patron de surcroît. Ajoutez à cela deux campagnes présidentielles, celle de Jospin puis de Hollande. Et, un court séjour dans le privé, l’assurance-crédit, ce qui n’est pas suffisant pour ressortir aguerri de la libre entreprise. Fonctionnaire donc qui, en raison des services rendus, s'est vue attribuer une circonscription dans les Hautes-Alpes. Et voici notre authentique nuisible qui atterrit à l’Assemblée nationale. 

    Elle a pris aussi le temps d’écrire un livre totalement délirant, avec une certaine Valérie Rabault, intitulé Les Trente glorieuses sont devant nous. C’est vous dire le délire avancé de la dame.

    Le problème, c’est qu’elle a toujours l’oreille de François Hollande où sa dernière trouvaille a trouvé un écho. Dans un édito de Challenges, canard du groupe Perdriel, le patron du Nouvel Obs, elle nous explique que l’économie fonctionne par cycles et que nous approchons du suivant. L’origine de la crise ? La faillite de Lehman Brothers en 2008. Or, écrit la dame, les crises « durent six à sept ans ». Donc, pour l’Europe, c’est en 2014 que nous sortirons du tunnel. Et la reprise française suivra automatiquement. Comme ça, par simple enchantement.

    Pourquoi, en effet, s’acharner à assainir les finances publiques et réduire le train de vie de l’Etat ? Le pire, c’est que Hollande a repris ces balivernes à son compte sur l’air de « demain on rase gratis ».

    Quid d’un marché du travail ultrarigide, d’une fiscalité étouffante et un secteur public boulimique ? D’une administration toujours colbertiste ! Les handicaps structurels de ce pays sont tels que l’on voit mal comment la France pourrait bénéficier d’une quelconque reprise.

    Qu’un Hollande se laisse berner par ce qui n’est jamais qu’une petite fonctionnaire, en dit long sur cette nomenklatura, de droite comme de gauche, qui ignore superbement les réalités. Et qui n’a aucune idée de ce qu’est l’entreprise.  Sans compter un patronat qui pousse au crime et se nourrit de la chair fraîche des immigrés qu’il exploite et sous-paie avec d’autant plus d’aisance que les syndicats ne représentent plus rien dans ce pays.

    C’est dire si nous ne sommes pas au bout de nos peines et que la reprise n’est pas pour demain. Le pire n’est pas à craindre, car on est déjà dedans. C’est d’autant plus navrant que nul n’ignore que ce pays dispose encore de remarquables ressources d’hommes et d’idées.

    http://lejournalduchaos.hautetfort.com/

  • Conférence de Pierre Le Vigan sur la pensée de Michéa - Nice

  • Hollande rackette les familles

     Sarkozy en rêvait, Hollande l’a fait...

    Le gouvernement a finalement renoncé à moduler les allocations familiales. 275.000 nouvelles solutions d’accueil pour les tout-petits seront créées d’ici à la fin du quinquennat de François Hollande.

    Le gouvernement a finalement renoncé à moduler les allocations familiales en fonction du revenu, comme il l’avait un temps envisagé. C’est la solution d’un abaissement du plafond du quotient familial, cette niche fiscale qui permet aux ménages comptant un ou plusieurs enfants de réduire leur impôt sur le revenu, qui a été in fine retenue. Le plafond du quotient familial* passera ainsi de 2000 euros à 1500 euros par demi-part fiscale. Cette mesure devrait augmenter de 64 euros par mois en moyenne les impôts de 1,3 million de foyers, soit 12% des ménages avec enfant(s) à charge. Le gain pour les caisses de l’État est évalué à 1 milliard d’euros dès 2014. L’enjeu était « de sauver le modèle social français », a expliqué Jean-Marc Ayrault ce lundi, et de trouver une solution à la fois « plus juste dans sa mise en œuvre et plus solidaire dans son financement », c’est-à-dire sollicitant les ménages les plus aisés. Selon Matignon, les familles touchées par la réforme figurent quasiment toutes parmi les 20% des ménages français les plus riches.

    L’option d’un abaissement du plafond du quotient familal tenait la corde depuis plusieurs jours déjà. Elle présente l’avantage de répartir l’effort sur un plus grand nombre de foyers car les ménages n’ayant qu’un enfant sont également mis à contribution. Elle offre aussi l’intérêt, comme l’a souligné le premier ministre, de ne pas remettre en cause le principe de l’universalité des prestations familiales, en vertu duquel chacun peut y prétendre quels que soient ses revenus, et donc de susciter une moindre opposition des associations familiales. L’addition semblera enfin moins douloureuse pour les Français, les ménages ne pouvant chiffrer précisément ce que leur rapporte le quotient familial, contrairement aux allocations. [...]

    La suite sur Le Figaro

    http://www.actionfrancaise.net

  • LA LOI DU 3 JANVIER 1973

    À travers cette loi on peut analyser ce qu'est la création monétaire. Globalement il y avait deux sortes de création monétaire : celle de la banque centrale, c'est à dire la Banque de France et celle des banques privées. Le prix Nobel d'économie Maurice Allais considérait que créer de la monnaie par les banques privées était du même ordre que celle des faux-monnayeurs ; la différence étant dans les bénéficiaires. L'État pouvait lorsqu'il le désirait emprunter directement à la banque centrale à taux 0% ou même bénéficier d'une création monétaire ex nihilo. Pendant les trente glorieuses grosso-modo cela s'est passé ainsi. Les budgets n'étaient pas déficitaires puisqu'il y avait toujours la possibilité du financement par la banque centrale. Cette création monétaire bénéficiait à l'ensemble de la collectivité, c'est à dire ni aux faux-monnayeurs, ni aux banques privées. Pendant une période de forte croissance on ne peut même pas dire que cette monnaie supplémentaire ait été inflationniste. Elle n'était que de l'huile supplémentaire pour faire fonctionner l'économie.
    La loi du 3 janvier 1973 dite loi Pompidou-Giscard, ou plus sournoisement appelée loi Rothschild pour faire rappeler que Pompidou avait été directeur de la banque Rothschild et servait les intérêts des banques privées (ses anciens maîtres), a mis fin à tout ceci.
    Elle a obligé l'État à emprunter auprès des banques privées et marchés financiers et non directement à la banque de France.
    Ce qui avec des taux d'intérêt intéressants était avantageux pour les créanciers mais beaucoup moins pour l'État français. On a donc ainsi amorcé une dette qui n'en finira pas de gonfler.
    Cette loi a bien sur considérablement rabaissé les prérogatives de l'État français et donc de la France qui s’est construite historiquement autour d'un État. Pour certains politiques et économistes, cette loi en plus d'un cadeau aux banques privées traduisait un esprit libéral, anti-national, pro-européen plus ou moins masqué. L'État n'avait plus ce rôle de réconciliateur des classes sociales au sens hégélien du terme, gestionnaire des contradictions de la société civile. Il avait l'outil surpuissant de la monnaie gratuite qui avait un rôle redistributif. La loi du « janvier 1973 a été retranscrite à l'article 104 du traité de Maastricht 1992.
    Le traité de Lisbonne voté par le parlement et non par le peuple français écrit article 123 « Il est interdit à la banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales » d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organismes de l'Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l'acquisition directe auprès d'eux par la banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite ».
    La France a déjà payé plus de 1400 milliards d'Euros d'intérêts qui auraient pu servir à d'autres choses. La dette de la France est devenue le tonneau des Danaïdes créé au départ par une loi imbécile. Pour certains comme Emmanuel Todd, la dette n'est pas légitime et doit être supprimée tout comme la loi du 3 janvier 1973 mais comme elle est inscrite au traité de Maastricht (article 104) puis au traité de Lisbonne (article 123) cela oblige à sortir de l'EURO.
    PATRICE GROS-SUAUDEAU - Statisticien économiste

  • Recul des classes moyennes dans les “pays avancés”

    Les inégalités ont progressé dans la grande majorité des pays riches, a averti lundi 3 juin l’Organisation internationale du travail (OIT), dans un rapport qui dénonce l’augmentation des salaires des hauts dirigeants et des profits des grandes entreprises. 

    [...] La plupart des pays émergents et en développement connaissent une hausse de l’emploi et une réduction des inégalités de revenus, contrairement aux pays à revenu élevé, indique le rapport annuel de l’OIT sur le travail dans le monde.

    À l’inverse, les inégalités de revenus ont augmenté dans les économies avancées au cours des deux dernières années, dans le contexte d’une hausse du chômage mondial – dont l’OIT prévoit qu’il passera de 200 millions aujourd’hui à près de 208 millions en 2015.

    Des revenus moins inégaux dans les pays émergents

    Selon le rapport, les inégalités de revenus ont augmenté entre 2010 et 2011 dans 14 des 26 économies avancées étudiées, y compris en France, au Danemark, en Espagne, et aux États-Unis.

    Les inégalités économiques sont aussi en hausse parce que les petites entreprises sont en retard par rapport aux plus grandes en termes de profit et d’investissement productif. « Alors que la plupart des grandes entreprises ont à nouveau accès aux marchés financiers, les start-up et les petites entreprises sont affectées de manière disproportionnée par les conditions d’octroi du crédit bancaire », note les auteurs du rapport.

    Les chiffres présentent une évolution positive dans de nombreuses régions du monde en développement mais ils dressent un tableau inquiétant pour de nombreux pays à haut revenu, malgré la reprise économique. « Dans certains pays européens en particulier, la situation commence à mettre à rude épreuve le tissu économique et social », estime le directeur général de l’OIT, Guy Ryder.

    Le déclin des classes moyennes en Occident

    Le rapport montre aussi que les classes moyennes de nombreuses économies avancées régressent, un phénomène nourri notamment par le chômage de longue durée, la détérioration de la qualité de l’emploi et les travailleurs qui abandonnent le marché du travail.

    « Le rétrécissement des groupes à revenus intermédiaires dans les économies avancées est un sujet de préoccupation, non seulement pour la capacité d’intégration de ces sociétés mais aussi pour des raisons économiques. Les décisions d’investissement à long terme par les entreprises dépendent aussi de la présence d’une vaste et stable classe moyenne qui soit en mesure de consommer », rappelle Raymond Torres, directeur de l’Institut international d’études sociales, le département de la recherche de l’OIT.

    En Espagne, les ménages à revenus intermédiaires sont moins nombreux  : ils ne représentent plus que 46 % à la fin de 2010 contre 50 % en 2007. Aux États-Unis, les 7 % les plus riches de la population ont vu leurs revenus nets moyens augmenter pendant les deux premières années de la reprise. Les autres, soit 93 % des Américains, ont vu leur revenu net décliner.

    « Nous avons besoin de plus d’emplois de meilleure qualité afin de permettre une répartition plus équitable des revenus à la fois dans les économies avancées et en développement », souligne Raymond Torres.

    L’essor des pays émergents

    Dans les économies émergentes et en développement, les classes moyennes ont grossi de 263 millions en 1999 à 694 millions en 2010. C’est une grande avancée pour un nombre croissant de pays asiatiques et latino-américains, qui s’est récemment étendue à certains pays d’Afrique et du monde arabe.

    Cependant, une « population flottante » vulnérable – celle qui est juste au-dessus du seuil de pauvreté – a augmenté de 1 117 millions en 1999 à 1 925 millions en 2010, essentiellement dans les économies à revenus faibles ou intermédiaires. Cette catégorie vulnérable représente près de trois fois la taille de la catégorie à revenu intermédiaire.

    « Dans les pays en développement, le défi le plus important est de consolider les progrès réalisés récemment en matière de réduction de la pauvreté et des inégalités », ajoute Raymond Torres.

    Le rapport montre comment l’investissement productif, les salaires minimaux et la protection sociale ont contribué à cette entreprise dans des pays comme le Brésil, le Costa Rica, l’Inde, l’Indonésie, la Turquie et le Vietnam.

    La Croix  http://fortune.fdesouche.com/